AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim

 :: terminés
Bambi Eye
Salome Reiss
BLAZE : honey.moon
CREDITS : corvidae (avatar)
FACE : ella purnell
DOLLARS : 1869
SACRIFICES : 691
PORTRAIT : ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim Tumblr_inline_pe4a48G2JS1ricaxd_540
ANNEES : 22 ans
CŒUR : Certaines femmes ne sont pas faites pour être apprivoisées. Elles ont peut-être juste besoin de courir, libres, jusqu’à trouver quelqu’un d’aussi sauvage pour courir avec elles.
RÉINCARNATION : dilwica, déesse serbe de la chasse et de la vie sauvage, protectrice des forêts
TALENT(S) : animorphose (canidé) - éclats lunaires - carence sensorielle - traces perceptives
FACTION : vendue à la bratva
OCCUPATION : employée du mosfilm peu consciencieuse ; elle fait ce qu'on lui dit en râlant
GENÈSE : novum consciente (stade 6)
TALON(S) D'ACHILLE : la bouffe, keskiya ?
JUKEBOX : shiny toy guns - stripped | still corners - the trip
RUNNING GUN BLUES :


ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim 76JaMGZM_o




Bambi Eye
ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim Empty
ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim - Mar 18 Sep - 9:16

Ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas.

èliakim & salome reiss.

There is a house built out of stone. wooden floors, walls and window sills. tables and chairs worn by all of the dust. this is a place where I don't feel alone. this is a place where I feel at home. cause, you built a home. For you, for me.


3 août 2018.

Ca brille trop fort devant tes yeux. Soleil d’été qui s’éternise pour brûler ta rétine à travers les paupières, que tu entrouvres à peine, et par intermittence. Le bras appuyé sur ton front, les doigts qui filtrent les rayons déjà hauts dans le ciel. Vingt minutes que tu peines à les garder ouvertes, des tâches irisées sur ta ligne de mire qui disparaissent à mesure que le temps file. On s’habitue à tout. Même à l’astre solaire qui ravage les pupilles, et tu espères bien vite retrouver tes repères.

Arcadia, le cottage. Tu reconnais le bois que tu as toi-même verni. Les vinyles accrochés sur le mur, ton bazar arrangé sur le rebord de la fenêtre. Les cigognes en papier suspendues au plafond, et la guirlande allumée fixée aux étagères. Les plantes et les posters, ton bureau, tes cahiers, et les stylos toujours éparpillés dessus. La tenue du 7 mars, sur le cintre pendu au revers de l’armoire.

En te redressant dans ton lit, tu te demandes même si tu es jamais partie. Tout est exactement comme dans ton souvenir. Comme si durant 5 mois, tu avais simplement dormi. Tu sais qu’il a tout balayé comme il le fait toujours. Tu sais qu’il a tout fait pour tout conserver en l’état. Juste pour toi. Pour que tu ne sois pas perturbée à ton retour.

Un pied après l’autre, tu trembles en les appuyant sur le sol. 5 mois sans marcher sur tes jambes, la mécanique rouillée de tes membres au repos te cause bien des soucis. Par trois fois tu trébuches avant de t’y reprendre. Une main agrippant la poignée de la porte, l’autre cherchant appui sur le meuble le plus proche. Des photos engoncées dans un cadre attirent ton attention.
Il en a rajouté d’autres. L’été dernier avec Rachele. Un an déjà. Hanouka que vous n’aviez jamais fêtée avant ça. Juste un repas tous les trois.
Avant le froid mordant de l’hiver, et tes accès de rage à répétition.

Un pied devant l’autre. Tes prunelles égarées redessinent les contours de la porte, et le bruit du loquet qu’on relâche te fait lourdement sursauter. Tes doigts se crispent au chambranle, l’horizon se dégage à ta vue. Un couloir de chaleur étouffant. Sueur qui perle sur ton front, déjà, habit large pourtant pesant sur tes épaules, tu te vois défaillir. Et puis tu te raccroches. Au mur derrière toi, aux effluves de cuisine venus charmer tes narines, et réveiller la Faim.

Atroce. Comme si tu n’avais rien avalé depuis la dernière fois. A tes entrailles qui réclament, contre lesquelles tu ne peux rien, tu te glisses dans la pièce attenante. Les yeux rivés sur le sol, tu dépasses le salon jusqu’à la cuisine ouverte, pour te poser comme si de rien sur la banquette. Tu l’aimes bien, ce coin pour déjeuner. C’est ancien. C’est confortable, et ça donne juste sur la vaste baie vitrée. Le coude appuyé sur la table, ton crâne vient effleurer ta main et s’y poser. D’un regard à l’extérieur, sur la clairière, la forêt, la baie, tu t’évades à peine rentrée à la maison.

Et puis tu réalises, à l’assiette qui vient de racler la surface, et s’arrête sous ton nez.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim Empty
ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim - Ven 21 Sep - 13:36



Doing the Right Thing
SALOME & ÈLIAKIM

Then I'll lose my children, Then I'll lose my love
Then I'll sit in silence, Let the pictures soak


Les yeux qui restent ouverts. Les paupières qui tressautent sous la fatigue, comme un tic nerveux que tu n’arrives pas à te défaire. Le coeur, lui, s’est calmé. Il n’a pas retrouvé sa litanie ordinaire, continue de vombrir un peu sous la carcasse mais il s’est ralenti.  L’inquiétude et la peur ont beau être encore bien présents, quand le palpitant retrouve celui pour qui il continue de battre, il ne peut que s’adoucir. Car il n’y a  que pour elle que tu tiens Èliakim et que tu t’empêches de partir en vrille. Que pour elle que tu gardais un rythme pas trop bancal, que tes journées étaient rythmées par des moments clés, que tu continuais de cuisiner alors que tu avais la commande rapide au bout de la langue à chaque soirée. Que pour elle que tu restais humain alors qu’au fond, tu ne rêvais que de devenir l’ombre qui t’accompagne depuis des années. C’est tellement plus simple de se laisser tomber et d’arrêter de s’accrocher.

Mais pas aujourd’hui.
Parce que tu as retrouvé le fil qui te retient à ton identité. La seule à te connaitre et à savoir que sous ce regard bleuté, y’a un père aimant et un homme dévoué.
Que sous cette mine glaciale, y’a un un coeur bouillant et une envie furieuse de sauver ceux qui ne peuvent se protéger.

Les yeux qui restent ouverts. Les doigts tapotent légèrement sur les bords du fauteuil. Tu n’as pas dormi cette nuit Èlia, comme la nuit dernière. Déjà que tu avais du mal à trouver le sommeil quand elle n’était plus là mais depuis que tu l’as retrouvé… Pas une minute ne se passe sans que ton esprit crame sous les milliers de pensées. Y’a des pourquoi, des quand et des qui qui se battent à l’intérieur de toi. Y’a les images du pelage brun, l’odeur canine, la peau pelée et les égratignures. Y’a les souvenirs de ce que tu as vu, de ce que ton esprit réfute encore, habitué à contredire la logique que ce monde t’évertue de te balancer à la tronche. Y’a l’image des côtes saillantes, de la maigreur maladive et de la chair qui change. Qui change…. Les paupières clignotent, comme si tu te réveillais de la léthargie. Non. Pas de peau qui change. Pas d’os qui se broient, pas de plaintes animales. Les paupières clignotent, réfutent. Pas de derme ombré par les hématomes et les plaies, pas de corps nu, maigre et blessé. Rien de tout ça. Tu as rêvé Èlia, t’as pris trop de whisky, vu trop de conneries. Pas elle. Pas elle je vous en supplie, tout le monde sauf elle….

Les yeux qui restent ouverts, il n’est plus l’heure de les fermer. Tu te lèves, lentement, tu étires un peu tes muscles, encore plus lentement. Et tu t’affaires. Tu remets le masque du père que essaye de retrouver un peu cet équilibre que vous avez paumé à cause d’une voix trop haute et de cris qui n’avaient pas leur place dans votre cocon. Tu as été acheté du bacon, du jambon, de la viande, alors que depuis des années, tu t’évertues de modifier les habitudes carnistes de Salome. Toi, le végétarien, tu dois cuisiner de la chair fraiche pour ta fille. L’image du corps animal, des crocs et des oreilles duveteuses. La peau qui se pare d’opale, les os qui craquent. Et ton coeur qui se broie quand tu comprends que ces dieux, ils t’ont tout pris, même ton enfant.

Les yeux qui se ferment. Une second, rien qu’une seconde. Et retenir les larmes qui méritent de couler, tant tu as donné à ce monde qui continue de t’arracher la seule chose que tu voulais garder.

Tu l’entends marcher Salomé. Ou du moins glisser sur le parquet. Tu as envie de te retourner, de la regarder et de la prendre dans tes bras jusqu’à l’étouffer d’un amour qui mérite d’être hurlé. Mais non, Èliakim, toujours aussi silencieux et incapable de parler de ce qui tonne dans les prunelles bleutées. Èliakim qui fait chauffer le bacon, prépare les oeufs et le bol de flocons qui se noient dans du lait animal. Des cookies maison aussi, pour accompagner. Un peu de tout sans savoir si ses goûts ont changé. Le tout est attrapé et glissé lentement sur la table. Sa tignasse sauvage, parsemés de branchages et d’herbes folles. Son allure animale, avec le tshirt trop grand qui lui donne une allure de sac à patates. Les ecchymoses sur les bras, les entailles sur le derme et l’air ailleurs. Rien que pour ce regard, on peut dire que la fille tient du père.

“Je t’aiderais à te laver si tu as besoin… Tu sens fort.”

Et je t’aime Salome. Je t’aime tellement que je reste debout, à te regarder, incapable de bouger tant j’ai peur que tu disparaisses quand je vais me retourner.



Revenir en haut Aller en bas
Bambi Eye
Salome Reiss
BLAZE : honey.moon
CREDITS : corvidae (avatar)
FACE : ella purnell
DOLLARS : 1869
SACRIFICES : 691
PORTRAIT : ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim Tumblr_inline_pe4a48G2JS1ricaxd_540
ANNEES : 22 ans
CŒUR : Certaines femmes ne sont pas faites pour être apprivoisées. Elles ont peut-être juste besoin de courir, libres, jusqu’à trouver quelqu’un d’aussi sauvage pour courir avec elles.
RÉINCARNATION : dilwica, déesse serbe de la chasse et de la vie sauvage, protectrice des forêts
TALENT(S) : animorphose (canidé) - éclats lunaires - carence sensorielle - traces perceptives
FACTION : vendue à la bratva
OCCUPATION : employée du mosfilm peu consciencieuse ; elle fait ce qu'on lui dit en râlant
GENÈSE : novum consciente (stade 6)
TALON(S) D'ACHILLE : la bouffe, keskiya ?
JUKEBOX : shiny toy guns - stripped | still corners - the trip
RUNNING GUN BLUES :


ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim 76JaMGZM_o




Bambi Eye
ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim Empty
ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim - Mar 25 Sep - 6:43

Ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas.

èliakim & salome reiss.

There is a house built out of stone. wooden floors, walls and window sills. tables and chairs worn by all of the dust. this is a place where I don't feel alone. this is a place where I feel at home. cause, you built a home. For you, for me.


3 août 2018.

De nouveau, les effluves de cuisine viennent chatouiller ton nez. Salé, sucré, gourmand, carné, tu en as plein les narines, et les plats se succèdent sur la table à te faire saliver. Sans réfléchir, ton bras griffé se tend pour saisir l’assiette que tes yeux n’arrivent pas à quitter. Les oeufs et la chair dégoulinant de gras pour nourrir ton corps affamé, festin dans lequel tu pioches sans gêne aucune avec les doigts. Les mains sales, le tour des lèvres barbouillé, tu avales chaque bouchée comme si c’était la dernière. Comme si ce père qui se tient devant toi ne te regardait pas engloutir ta pitance, animal que tu es.

Alors tu le repousses, ce plat. Après quelques secondes à l’avoir dévoré. L’envie de t’empiffrer des autres est toujours là, mais la silhouette qui s’impose près de toi te pousse à renoncer. Quand il ouvre la bouche, ce sont tes mots à toi qui demeurent coincés dans ta gorge. Je t’aiderais à te laver si tu as besoin… Tu sens fort. Premiers mots qu’il te sert après cinq mois d’absence. Et pour la première fois aussi depuis que tu es partie, tes orbes avelines s’ancrent à celles de l’homme qui seul t’a élevée. Douleur peux-tu y lire puisqu’entre vous vous avez développé ce talent. Celui de vous comprendre sans besoin de parler. Douleur et culpabilité. Impuissance et incompréhension. Angoisse d’un père inquiet qui s’est rendu malade pour te trouver. Et qui t’aime tendrement.

Bien sûr, il t’a manqué aussi. Mais le temps dans l’esprit du clébard défile différemment. La coupure, tu l’as vécue aussi comme une libération. « Pas besoin », tu réponds aussitôt en te détournant de lui. Le regard échappé à nouveau dans le vert et le vent, qui laissent peu à peu ton reflet occuper l’espace sur le carreau de la fenêtre. Miroir de fortune dans lequel tu te vois Salome, humaine pour la première fois depuis l’hiver dernier.

Tes cheveux emmêlés. L’herbe et le bois agglutinés. Une mèche que tu tiens du bout des doigts afin de l’examiner, quand tes prunelles outrées s’arrêtent sur tes bras mutilés. Maigres, salis, écorchés. Sang séché sur ta peau couleur terre et la fine pellicule de crasse qui l’a peu à peu recouverte. Tu t’es battue, Salome. Tu as couru dans la boue et dans les prairies hautes. Tamponné des voitures et roulé sur l’asphalte. Dormi dans la fange au cœur de la futaie, et poursuivi tes repas parfois jusqu’au comté voisin. Durant cinq mois, une vie de chien qui t’a laissée le goût des grands espaces et de la liberté, et l’image d’une humaine que tu ne reconnais plus.

« De ton aide », tu précises. « Je me rappelle encore comment on fait ». Sarcastique, sans doute un peu vexée, ce n’est pas la pudeur qui te pousse à refuser. Tu te moques que quiconque te voit nue, et plus encore ton géniteur. C’est la proximité, qui te met mal à l’aise. Effrayante après tout ce temps, et la séparation brutale.

« J’me laverai, t’inquiète » ; tu poursuis, la lèvre retroussée, et le timbre éraillé, preuves que la réflexion est moqueuse. Tout est confus pour toi, et tu as beau te concentrer pour essayer d’identifier l’odeur qui l’incommode, le nez que tu balades de ta main à ton bras ne te dit rien du tout. Tes sens animal et humain se mélangent, remugle ou doux parfum, tu ne sais plus faire la différence. Entre toutes les fragrances, il n’y a que celle de la nourriture qui trouve son importance.

Nourriture qui t’appelle, toujours étalée sur la table, et sur laquelle tu te jettes après un roulement d’épaules. Pâtisseries, céréales, tout y passe, et la bouche encore pleine, avec tes joues de hamster, tu relèves le menton. « C’est bon ».

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim Empty
ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim - Mer 26 Sep - 12:00



Doing the Right Thing
SALOME & ÈLIAKIM

Then I'll lose my children, Then I'll lose my love
Then I'll sit in silence, Let the pictures soak


Les yeux de l’enfant qui croisent ceux du père. Et qui s'y arrêtent pour ne plus s’en détacher. Pas besoin de mots entre Salomé et Èliakim. Y’a assez de mal-être dans ton regard et assez de colère dans le sien pour comprendre que tu gères quedal. Y’a toujours ce lien entre vous, toujours cette connexion indiscutable mais… C’est un peu effiloché. C’est même douloureux en y pensant, de se sentir autant lié à quelqu’un sans pour autant pouvoir l’aider. Tu te sens inutile Èliakim, tu sais qu’au fond, ta fille, elle n’a pas besoin de toi. Elle a besoin de réponses que tu refuses de lui donner. Mettre un mot sur ce qu’elle est devenue, c’est la mettre dans une case que tu veux barrer à grand coup de marqueur. C'est la foutre dans les rangs de l’ennemi et ça tu ne peux pas t’y résoudre. C’est ton enfant bordel ! Ta gosse, ton sang, ta Salomé. Ils te l’ont volé… Ils t’ont pris la seule chose que tu voulais protéger.

La réponse qui claque dans la pièce, tu te sens un peu mal à l’aise de lui avoir proposé ton aide alors qu’elle est assez grande pour se nettoyer toute seule. Mais y’a ses plaies, griffures et hématomes qui parent sa peau de milles et unes nuances morbides. Et ça te fait mal de les regarder, de ne pas savoir ce que ton enfant a pris dans la gueule quand toi, tu continues à te cacher. Mais tu restes là, debout, les yeux fixés alors qu’elle se détourne pour regarder par la fenêtre. Tes poing qui se ferment, les phalanges qui blanchissent et le coeur qui se referme. Et qui sous les prochains mots de Salome se brise un peu plus.

Tu as plus besoin d’elle qu’elle de toi Èliakim, pourquoi ne l’as tu pas compris ? Salomé a grandi, Salomé s’est barré, Salomé a changé. Tu croyais la retrouver dans le même état ? Tu pensais qu’elle serait la même éternellement ? Que la gamine qui revenait la robe boueuse et la mine renfrognée serait à jamais là ? Mais qu’est ce que t’es con Ezra ! Les enfants ça grandit, on ne peut pas les garder éternellement dans des cages dorées en espérant que rien ne les blesse. Regarde ta fille, regarde la devenir sauvage et unique. Elle était toi, elle ne l’est plus. Elle est elle à présent.

Non.

Elle est eux.

"Il reste un peu de bacon dans la poêle si tu veux, je ne savais pas… " ...la quantité que tu mangerai. Mais la phrase n’est pas terminée, l’impression de parler à un animal plus qu’à une humaine. Tout réapprendre d’elle, essayer de comprendre avant de mettre son identité à côté des leurs. Mon dieu que ça fait mal, un coeur qui se broie sous un esprit qui a déjà étiqueté l’enfant comme l’ennemi à abattre.

Y’a la ligne des lèvres qui s’étire un peu, face aux joues arrondies de ta fille. Les poignets qui se détendent et le corps qui s’approche pour s’asseoir en face. Un cookie est attrapé et trempé dans la grande tasse de café que tu t’es préparé. "Evite de t’étouffer en mangeant trop vite par contre… " Pas de "ne parle pas la bouche pleine Salome". T’en as rien a faire de ses manières, tu l’as élevé différemment, avec te méthodes et ta façon de concevoir la parentalité. Peut-être que ce n’est pas bien mais Salomé est unique et l’unicité ne peut domptée." Tu… " Les yeux qui tombent sur tes doigt, cookie en charpie même pas mangé. Le nez qui se fronce sous l’avalanche d’émotions dont tu n’es pas habitué.  "… tu veux qu’on aille courir après ? Pour discuter ou… juste courir. " Humain ou animal, t’acceptes toutes ses formes Èliakim, tant que ta fille te parle a un moment et sourit à nouveau, tu acceptes tout. Les dieux attendront, le coeur de ton enfant passe avant leur putain de poison.




Revenir en haut Aller en bas
Bambi Eye
Salome Reiss
BLAZE : honey.moon
CREDITS : corvidae (avatar)
FACE : ella purnell
DOLLARS : 1869
SACRIFICES : 691
PORTRAIT : ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim Tumblr_inline_pe4a48G2JS1ricaxd_540
ANNEES : 22 ans
CŒUR : Certaines femmes ne sont pas faites pour être apprivoisées. Elles ont peut-être juste besoin de courir, libres, jusqu’à trouver quelqu’un d’aussi sauvage pour courir avec elles.
RÉINCARNATION : dilwica, déesse serbe de la chasse et de la vie sauvage, protectrice des forêts
TALENT(S) : animorphose (canidé) - éclats lunaires - carence sensorielle - traces perceptives
FACTION : vendue à la bratva
OCCUPATION : employée du mosfilm peu consciencieuse ; elle fait ce qu'on lui dit en râlant
GENÈSE : novum consciente (stade 6)
TALON(S) D'ACHILLE : la bouffe, keskiya ?
JUKEBOX : shiny toy guns - stripped | still corners - the trip
RUNNING GUN BLUES :


ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim 76JaMGZM_o




Bambi Eye
ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim Empty
ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim - Sam 6 Oct - 17:17

Ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas.

èliakim & salome reiss.

There is a house built out of stone. wooden floors, walls and window sills. tables and chairs worn by all of the dust. this is a place where I don't feel alone. this is a place where I feel at home. cause, you built a home. For you, for me.


3 août 2018.

« Il reste un peu de bacon dans la poêle si tu veux, je ne savais pas… ». La phrase reste en suspend, comme tes doigts dans le vide, que tu portes à ta bouche finalement. Tes billes avelines s’attardent sur les plats pillés, les miettes éparpillées sur la table, et le rien que tu as laissé entre vous, alors que la faim te tiraille toujours. Sale, tu essuies le gras de tes mains sur le t-shirt trop grand et te redresses d’un bond. Tu n’as pas le temps de t’embarrasser des convenances face à ton estomac qui crie carnage. L’ustensile dans les mains, une cuillère prête à racler le fond, tu accueilles la remarque de ton géniteur en grimaçant. Debout près de la cuisinière, tu jettes un regard en arrière, croisant celui de ton père, après quoi seulement tu réalises. Tout ce que tu viens d’engloutir. Beaucoup trop de nourriture pour un corps aussi frêle que le tien. Du moins celui de l’humaine, mais le canin à l’intérieur a besoin de cette énergie qu’il te demande de lui fournir par tous les moyens. « Je... ». Tu as presque honte en prononçant ces mots, et ça ne te ressemble pas. Le récipient tombe sur le plan de travail, regard lointain et bras ballants, tu murmures avec cette impression d’être totalement bipolaire ; « J’ai faim, tout le temps. Ça s’arrête jamais ». Confidence échappée alors que tu te résignes à manger, tes doigts piochant au ralenti dans la poêle encore chaude.

Durant cinq mois passés dans la nature, tu n'as pensé qu'à ça, ou presque. Les yeux à peine ouverts, ta maison retrouvée et ton père, quelques minutes à peine depuis que tu es levée, l’obsession est la même. Ça te raccroche inéluctablement à ce que tu es devenue, à la chose qui t'habite ainsi qu'à l'évidence qui te revient en pleine figure dans ce décor familier. Tu n'es plus vraiment toi, Salome. Et c'est de cette réalité que transpire le regard que tu cherches depuis le début à éviter. Il y a quelque chose au creux de tes entrailles qui fait de toi un élément surréaliste. Quelque chose qui te pousse à te libérer, et quelque chose qui t'empêche d'être parfois celle que tu étais. Ça t'effraie, autant que tu as l'impression d'avoir trouvé ta place, souvent.

« Oui, courir. C'est une bonne idée ». L'animal en toi rêve déjà de se défouler, et de retrouver l'air pur. Mais tes membres endoloris et la brûlure à chaque mouvement te rappelle les blessures que ton corps a glanées au cours de ses mésaventures. Tu n'es pas sûre d'y arriver. Et tu relèves le nez, ton visage impassible incapable de sourire alors que tu plaisantes, pourtant ; « J'suis sûre que même comme ça j'cours plus vite que toi ». Et la mine renfrognée se détend, alors que tu retrouves ta place sur la banquette de votre coin à vous. « Mais on pourrait plutôt marcher ». Doucement, une fois que tu seras propre.

Et parler, oui, parce qu'il le faudra bien un jour ou l'autre. De tout ce qui t'es arrivé.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim Empty
ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim - Dim 7 Oct - 20:37



Doing the Right Thing
SALOME & ÈLIAKIM

Then I'll lose my children, Then I'll lose my love
Then I'll sit in silence, Let the pictures soak


Elle a faim, ton enfant. Elle crève la dalle, de nourriture, de vérité, d’amour, et de temps. Elle a besoin de tout ça, pour accepter ce qu’elle est devenue et ce que tu vas devoir lui faire, si tu n’arrives pas à la soigner. Le glitch dans le crâne, l’agent s'éveille, le père est étouffé. Qu’est ce que tu peux soigner Èlia ? Salomé n’est pas malade, ses gênes ne sont pas viciés, son sang n’est pas plombé. Tu le sais pertinemment, que le divin n’est pas une maladie. C’est une calamité. Un monstre qui tombe dessus sans crier gare, qui emporte l’humain, qui détruit les émotions et la réalité. Le dieu casse tout, broie les entrailles et ne laisse rien au vassal. Le dieu ment, pille, insulte, détruit et dévore tout sans faire attention aux âmes sur le côté. Y’a pas que le corps, qu’il a volé, qui est brisé. Y’a tout ceux qui sont autour, qui voient leur ami, leur femme, leur amour, leur fille, se fissurer lentement. Alors Èliakim, tu as mal, les mots de ton enfant sont comme des épines dardées sur ton myocarde. Elles font saigner et toi, tu les sutures encore, une seconde fois, une troisième fois, une énième fois car tu ne sais faire que ça. Foutre un pansement et attendre que ça cicatrise, mais ça n’arrive jamais. Ça reste toujours ouvert, ça suinte pendant des semaines voir des années et une nouvelle blessure débarque et réouvre encore plus la plaie. Et tu recouds, encore. Et plus tu refermes, plus les fils ne tiennent plus rien et la blessure reste béante. Et ça fait mal, la chair à vif, surtout quand elle se reprend un coup de dent.

Salomé qui pioche dans la poêle, les doigts gras, les lèvres suintantes et toi Èliakim, qui restent les bras ballants. C’est rare que tu ne saches pas quoi faire, t’as toujours réponse à tout, que ce soit des mots ou un silence, tu as toujours le dernier geste. Mais avec elle… C’est différent. Elle est ton reflet, en plus sauvage. L’opposé d’une pièce dont tu es l’autre face. Et tu peux pas t’en séparer, ce serait te briser. Tu crèverais sans elle, tu abandonnerais tout, tu ne peux vivre sans Salomé. Elle est ton souffle, ton oxygène. La seule vérité dans ces multiples identités qui noient ton esprit et broient ton coeur d’année en année. Elle est ta lumière. Ta Salomé.

Petit rire abandonné face à sa remarque, Èlia qui est bon coureur, pour fuir et poursuivre, mais jamais par choix. Pas que tu n’aimes pas le sport, tu es obligé de t’entretenir pour garder la ligne et être capable de tenir un combat en duel si l’ennemi se met à frapper. Mais ce n’est pas ton truc, cogner. T’aimes pas voir le sang couler et la vie disparaitre au creux de tes doigts. Ton métier est de sauver, pas de tuer. « Marcher, courir… Comme tu préfères Salomé… » et t’approcher, d’un pas. Puis un deuxième et oser lever la main et la poser délicatement sur la tignasse brune qui est un amas de branchages et de mèches. Les doigts qui papillonnent, qui hésitent et qui enfin retirent une feuille morte, aussi petite qu’une fleur. Ta Salomé qui a toujours été naturelle et qui maintenant, fait parti de ce monde d’herbe et de terre. « Tu… Je suis pas sûr de savoir comment ça fonctionne mais… Tu peux devenir…. Si tu as besoin, tu peux devenir… elle.»  Divinité féminine, car Èlia, tu sais qu’un corps d’homme ne peut contenir qu’un dieu et qu’un corps de femme, une divine. Tu as bien appris ta leçon en 20ans, tu sais les connaitre. Sans savoir qui ils sont et ce qu’ils veulent réellement. « Va te laver maintenant, je vais changer de fringues. Appelle moi si tu as besoin d'aide...» » Car je viendrai. Un mot, un regard, un appel et j'accourais Salomé. La main est retirée, le coeur mutilé, le père enragé. L'agent, mis de côté.



Revenir en haut Aller en bas
Bambi Eye
Salome Reiss
BLAZE : honey.moon
CREDITS : corvidae (avatar)
FACE : ella purnell
DOLLARS : 1869
SACRIFICES : 691
PORTRAIT : ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim Tumblr_inline_pe4a48G2JS1ricaxd_540
ANNEES : 22 ans
CŒUR : Certaines femmes ne sont pas faites pour être apprivoisées. Elles ont peut-être juste besoin de courir, libres, jusqu’à trouver quelqu’un d’aussi sauvage pour courir avec elles.
RÉINCARNATION : dilwica, déesse serbe de la chasse et de la vie sauvage, protectrice des forêts
TALENT(S) : animorphose (canidé) - éclats lunaires - carence sensorielle - traces perceptives
FACTION : vendue à la bratva
OCCUPATION : employée du mosfilm peu consciencieuse ; elle fait ce qu'on lui dit en râlant
GENÈSE : novum consciente (stade 6)
TALON(S) D'ACHILLE : la bouffe, keskiya ?
JUKEBOX : shiny toy guns - stripped | still corners - the trip
RUNNING GUN BLUES :


ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim 76JaMGZM_o




Bambi Eye
ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim Empty
ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim - Dim 4 Nov - 10:33

Ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas.

èliakim & salome reiss.

There is a house built out of stone. wooden floors, walls and window sills. tables and chairs worn by all of the dust. this is a place where I don't feel alone. this is a place where I feel at home. cause, you built a home. For you, for me.


3 août 2018.

« Marcher, courir… Comme tu préfères Salome… ». Sur tes lèvres, se dessine un sourire éphémère ; quasiment imperceptible. Tu restes sur tes gardes quand il lève sa main vers toi, et ton corps se raidit quand il ose te toucher. Doucement, étape par étape, il fait tous les efforts du monde pour te reconquérir, et pour t’apprivoiser. Tu le vois, tu le sais. Qu’il est toujours là pour toi et qu’il est toujours inquiet. Qu’il est prêt à tout pour prendre soin de toi et qu’il veut bien faire. Peut-être même que tout ce qu’il fait, c’est pour toi qu’il le fait. Mais la bête en toi occupe trop de place et refuse de te laisser t’adoucir. Tu préfères soupirer, détourner le regard. Alors qu’il sait toucher ton coeur.

Et puis tu te détournes un peu, quand il commence à l’évoquer. « Tu… Je suis pas sûr de savoir comment ça fonctionne mais… Tu peux devenir…. Si tu as besoin, tu peux devenir… elle ». Ton front finit par se plisser sur tes sourcils froncés. Tu savais que ce moment viendrait. Celui où vous devriez en parler, de cette chose qui t’as tenue éloignée de lui. De cette chose qui grandit, de cette chose qui t’effraie, autant qu’elle te rassure par moments. Tu finis d’avaler, et ta bouche se tord en un rictus réticent ; « J’ai pas envie d’en parler ». Silence pesant dans la pièce, assiette que tu repousses comme si tu avais la nausée.

Tu n’es pas prête, Salome. Les mots que tu pourrais prononcer pour discuter avec lui de ce qui s’est passé te paraissent aberrants. Tu ne sais pas quoi lui dire, et vous l’avez vu de vos yeux, pourtant.
Tu ne saurais pas non plus te transformer si vraiment tu le voulais. Tu n’as pas de contrôle sur la mutation et c’est peut-être ce qui t’enrage le plus. Tu ne peux que subir. Et tu n’imagines pas un instant que ton géniteur en sait plus que toi sur ce qui t’arrive. Tu ne te doutes pas qu’il a des réponses aux questions que tu refuses de poser. Tu ne veux pas savoir, tu as besoin de temps. Et d’espace, pour vous retrouver.  

« Va te laver maintenant, je vais changer de fringues. Appelle moi si tu as besoin d'aide... »

C’est fou comment vous savez vous comprendre, et comment vous peinez parfois à communiquer. Après des mois de séparation, d’angoisse et de recherches, c’est une première confrontation qui doit en rester là. Un premier pas vers les véritables retrouvailles, chaque chose en son temps.

Il disparaît et tu obéis, essuyant une larme égarée sur ta joue. Le réconfort d’un bain chaud après ce repas de fête, et tu pourras l’affronter de nouveau. Ce père auquel tu n’as pas su dire combien tu as eu peur, et combien il t’a manqué.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim Empty
ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim - Sam 10 Nov - 21:57



Doing the Right Thing
SALOME & ÈLIAKIM

Then I'll lose my children, Then I'll lose my love
Then I'll sit in silence, Let the pictures soak


Tu pris du temps à te calmer Èlia. Dans ta chambre, assis sur le bout du lit, les poignes se sont mises à trembler toutes seules et toutes seules aussi, elles se sont calmées. Personne a appeler, personne pour parler, personne pour expliquer le malaise qui te fendait le coeur en deux depuis que Salomé avait disparu. Car même si tu l’avais retrouvé, même si elle avait dormi dans sa chambre, dans ce tshirt bien trop grand pour elle qui t’appartenait, même si elle était là, à quelques mètres, ton enfant était bel et bien encore disparu. Plus jamais elle ne serait la même, divine ou non. Après un tel traumatisme, on ne peut redevenir la personne qu’on était. Tu ne savais pas ce qu’elle avait vécu dehors, tu ne saurais surement jamais ce qui lui était arrivé pendant ces mois à l’extérieur de votre maison. Peut-être était-elle restée seule, peut-être que quelqu’un l’avait aidé, peut-être… Tant de questions et si peu de réponse Èlia, toi qui était un homme qui ne vivait que par ça, les explications allaient prendre du temps à apparaitre. Peut-être qu’elle ne viendrait jamais.

Un jogging enfilé, un T-shirt, une paire de basket et te voila prêt pour un petit footing. Même si le sport n’avait jamais eu ta préférence, ton métier t’obligeait à t’entretenir. Beaucoup de gens couraient pour laisser leurs esprit s’éteindre et ne plus penser à rien. Mais ce genre de moment, pour toi, c’était tout le contraire. Rien pour se concentrer, rien à décider, ton cerveau gambergeait encore plus vite quand tu sortais courir. Et ça t’épuisait bien plus que les quelques kilomètres réalisés.
Sur le perron, l’air était frais ce matin. Pas de pluie pourtant, rien qu’une légère brume symptomatique d’une région qui revêtait ses couleurs d’automne.  « Salomé ? Tu es prête ? » L’appel lancé par la porte encore ouverte, tu ne savais pas trop à quoi t’attendre. Salomé n’était pas une coureuse hors paire avant…. Avant Elle batifolait plus que courait, sautillant comme une enfant, se fichant bien de se salir ou de courir seulement un kilomètre à force de rebrousser chemin pour grimper sur un tronc ou attraper quelque chose dans un arbre. Curieuse et hyper active, c’est comme ça que tu la connaissais mais à présent…. Tu savais que la jeune femme que tu allais rencontrer lors de votre sortie allait être celle que Salomé cachait dans son silence. L’activité physique oblige à abandonner les chaines que l’on se donne, elle fait pulser le coeur, noie sous l’adrénaline et pour un être plus animal qu’humain, c’était un des seuls moyens pour se sentir réellement libre.
Revenir en haut Aller en bas
Bambi Eye
Salome Reiss
BLAZE : honey.moon
CREDITS : corvidae (avatar)
FACE : ella purnell
DOLLARS : 1869
SACRIFICES : 691
PORTRAIT : ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim Tumblr_inline_pe4a48G2JS1ricaxd_540
ANNEES : 22 ans
CŒUR : Certaines femmes ne sont pas faites pour être apprivoisées. Elles ont peut-être juste besoin de courir, libres, jusqu’à trouver quelqu’un d’aussi sauvage pour courir avec elles.
RÉINCARNATION : dilwica, déesse serbe de la chasse et de la vie sauvage, protectrice des forêts
TALENT(S) : animorphose (canidé) - éclats lunaires - carence sensorielle - traces perceptives
FACTION : vendue à la bratva
OCCUPATION : employée du mosfilm peu consciencieuse ; elle fait ce qu'on lui dit en râlant
GENÈSE : novum consciente (stade 6)
TALON(S) D'ACHILLE : la bouffe, keskiya ?
JUKEBOX : shiny toy guns - stripped | still corners - the trip
RUNNING GUN BLUES :


ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim 76JaMGZM_o




Bambi Eye
ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim Empty
ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim - Dim 25 Nov - 12:09

Ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas.

èliakim & salome reiss.

There is a house built out of stone. wooden floors, walls and window sills. tables and chairs worn by all of the dust. this is a place where I don't feel alone. this is a place where I feel at home. cause, you built a home. For you, for me.


3 août 2018.

Contemplant l’eau qui s’écoule, tu laisses tomber au sol le tissu vaporeux. Blanc tâché de crasse à tes pieds glacés, tu découvres à travers le miroir un corps couvert de bleus et de plaies, partiellement amaigri. Immiscée dans le bain par à-coups réguliers, tu serres un peu les dents le temps de laisser la douleur s'estomper. Ca chauffe, l'eau bouillante sur l’épiderme égratigné.
Du savon qui recouvre de mousse ta carcasse allongée, tu commences par masser délicatement ta chevelure tout juste peignée. Jonchent encore le carrelage, cadavres de branches, herbes et feuilles emmêlés. Et l’eau devient si noire au fil des secondes qui s’enchaînent, que tu es forcée de la renouveler à deux reprises. Ca devient ton moment à toi, plus agréable que nécessaire, quand ta peau se transforme, aussi pâle que la neige, imprégnée des parfums depuis longtemps effacés.
Sur le rebord de la baignoire, l’enceinte allumée crache encore les mélodies de la saison dernière ; tandis que les notes emplissent la pièce et tes oreilles, tu fermes les yeux en songeant à tout ce qu’il a laissé tel quel depuis que tu es partie ; ton père.


« Salome ? Tu es prête ? »

Le corps enveloppé de vêtements devenus trop grands, serrés par des ceintures nouées, tu dépasses timidement le seuil de la porte chaussée des dernières baskets à la mode. « Faudra qu’j’aille en racheter ». Tes lèvres se tordent alors que tu désignes les fripes démesurées.
Et sur les marches du perron, la douceur des rayons du soleil et les effluves extérieures qui te viennent te rappellent à quel point tu es une fille de la nature. Qu’importe la douleur, la brûlure de tes membres, tu te sens le devoir de courir.
De trottiner d’abord, aux côtés de celui qui guette chacun de tes mouvements. Prêt à bondir pour soutenir ta silhouette si cela s’avérait nécessaire, tout comme il le fait dans la vie, et depuis ta naissance.

Au fil de la course les muscles s’échauffent, et la torture s’oublie. Tu fonces sur les chemins de terre entre la sylve et l’océan, et finis par semer le protecteur. Dix minutes en suivant, tu l’attends à l’ombre du cottage, prête à squatter le divan et à le charrier sur son rythme. Vous deux, Syfy, comme si rien n’avait changé ; vous discuterez plus tard.
Le plan parfait pour achever ce premier jour de retrouvailles.  

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim Empty
ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim - Dim 25 Nov - 14:37



Doing the Right Thing
SALOME & ÈLIAKIM

Then I'll lose my children, Then I'll lose my love
Then I'll sit in silence, Let the pictures soak


La course te fait du bien, la course lui fait du bien. Le silence vous apaise, vos souffles rythmés par les foulées aussi. Tu te calmes Èlia, malgré le coeur qui tambourine, tu arrives à penser à autre chose qu’au danger rodant autour de ta fille. Les mètres deviennent des kilomètres, et tu sens que ton enfant a besoin d’aller plus vite alors tu la laisses faire. Il n’y a personne par ici, la forêt, les rives du lac, tout est vide de vie. Il n’y a que vous, ton M9 et ta capacité à écouter le moindre bruit qui pourrait être le signe d’une quelconque attaque. Salomé disparait, ses foulées s’agrandissent et tu comprends en la regardant partir qu’elle n’es plus humaine. L’animal en elle a bel et bien pris une part importante de son humanité, on ne court pas aussi vite et avec une telle facilité quand on est un simple être humain. Tu en es la preuve irréfutable Èlia, malgré des heures d’entrainement et des années à courir, tu ne la battras plus jamais. Ta fille est divine, tu dois l’accepter, elle fait partie de ceux que tu combats et de ceux que tu veux tuer.
Arrivé aux abords du cottage, elle est déjà là, le souffle calme et le visage éveillé. Ses joues sont rougies, ses yeux brillants, ça lui a fait du bien et ça t’apaise de la voir dans cet état. Quant à ses vêtements, tu ne lui avais pas répondu mais elle a raison. Elle doit reprendre du poids pour les remplir à nouveau. Tu lui donneras de quoi s’en acheter d’autres mais tu préférais qu’elle retrouve ses kilos perdus. Mais avec la faim qui lui ronge l’estomac, tu sais pertinemment que ça sera difficile et que le régime alimentaire qu’elle avait avant va devoir être vite modifié pour convenir aux envies de sa divinité.
Les chaussures sont retirées, tu lui fais signe que tu vas te laver avant d’entamer le reste de la journée. Aujourd’hui, tu ne bosseras pas. Ni pour ta couverture ni pour ton métier officieux. Tu resteras là, avec elle, à regarder de vieux épisodes de Star Trek sans te soucier de tout ce que cette nouvelle vie signifie. Salomé est en danger, Salomé est un danger. Pour toi, pour ta mission, pour tout ce qui entoure ce auquel tu tiens Èlia. Alors sous l’eau bouillante qui éclabousse tes muscles tétanisés, sous l’onde violente qui suinte sur tes plaies à peine cicatrisées, pour la première fois depuis longtemps, tu te laisses aller. On ne peut pas voir qu’on pleure sous la douche. On ne peut rien entendre quand les larmes coulent toutes seules et se mêlent à l’eau qui dégouline jusqu’au siphon. Si la peine pouvait disparaitre aussi facilement, tu resterais sous la douche des heures durant.
Revenir en haut Aller en bas
ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim -

Revenir en haut Aller en bas

ne m'excuse pas mais ne nous oublie pas. ) èliakim

 :: terminés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Lotophages (Gisella & Eliakim)
» Célestine - Répondeur d'Eliakim Reiss
» can we work it out, can we be a family? ) irina & éliakim
» Que nous arrive-t-il ?
» Dieu et nous seuls pouvons. - Cruz

Sauter vers: