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Heatens (Asha)

 :: abandonnés
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Heatens (Asha) - Dim 8 Avr - 1:49

Heatens
All my friends are heathens, take it slow. Wait for them to ask you who you know. Please don't make any sudden moves. You don't know the half of the abuse.
Le cul racle le béton, épaules recroquevillées et mains flirtant avec le vide depuis le bout des genoux. Une posture légitime pour le combattant vaincu. Il a les jointures des phalanges qui craquent dès qu’il remue les doigts. Le sang qui y sèche, c'est un peu du sien et un peu de ceux des autres. Il s’est rappé la peau à force de frapper. Sur la face, c'est toute une flopée d’hématomes tout frais qui fait enfler la pommette et l’arcade sourcilière. L’hémoglobine se retrouve expulsée de la cavité buccale, atterrit sur le bitume d’une manière tout à fait grossière. Le crâne vient heurter la paroi contre laquelle le dos repose brusquement. L’air s’aspire avec empressement. La déception creuse quelques ridules sur les parties encore intactes de son visage tuméfié. Sur sa droite, on lui tend une bouteille d’eau qu’il réceptionne. Déposée sur les meurtrissures faciales dans un premier temps avant d’être avalée. Le liquide se mêle au cruor, sale mixture qui dévale l’œsophage. Il devra s’y faire. Les raclées, il se les mange depuis qu’il s'est décidé à les côtoyer. Quand il arrive à se démarquer par quelques coups bien placés, il peut déjà s’auto-féliciter. Encore du chemin à parcourir avant de réussir à foutre au tapis ces types bien plus entrainés que lui. La rage au ventre, le prophète fracasse au creux de sa paume, le contenant vide avant de le balancer avec force contre un mur proche. Ici, c’est facile de s’adonner à la violence, de ne pas chercher à la refouler, d’agir impulsivement. Ça a quelque chose d’affreusement libérateur pour l’introverti, habitué à contenir ses émotions et à les laisser pourrir à l’intérieur. Ça continue à s’empoigner plus loin, les grognements et les coups qu’ils s’offrent, impose à l’atmosphère une drôle de mélodie. Ici, il se sent un peu chez lui. L’orphelin a l’impression de trouver en ces gaillards déchainés, une sorte de famille de substitution. Sûrement que ça n’est pas celle qu’il aurait dû se choisir. Mais c’est comme ça.

Maeve n’est plus là pour lui donner un semblant de sentiment d’appartenance et de foyer. Plus de refuge dans le creux de ses yeux, donc il fait comme il peut. Avec lourdeur, l’endolori reprend de la hauteur. Une grande tape qu’on lui sert dans le dos quand il se met à marcher pour suivre une partie de la bande alors que le petit groupe se disperse à la fin de cette session. Ils sont trois à déambuler dans les rues adjacentes, à repartir dans la même direction. La nuit les enveloppe. La fraicheur grignote l’épiderme et déverse une succession de frissons.  Le duo marche avec bien plus d’assurance que Delsin, en retrait, dont les mains ravagées ont trouvé refuge au fond des poches. Ils comptent leurs bleus en rigolant, les blessures diverses qu’ils ont reçu aujourd’hui. Ils ont l’impression d’être des dieux en affichant leurs cicatrices. On souffre mais on est toujours là. Sentiment de surpuissance que le brun aimerait ressentir à son tour. Peut-être que ça viendra, un jour. Lui, il se sent bien minable à foutre un pied devant l’autre en grimaçant à chaque fois qu’une douleur lui rappelle les contusions qu’il collectionne. La tête baissée, le discret ne cherche pas à se joindre à la conversation de ses acolytes. Alors quand une troisième voix se mêle subitement à la discussion, il sort abruptement de ses pensées en se demandant à qui elle appartient. Sous ses yeux, un gamin affronte le regard des deux hommes. T’avais pas à me bousculer qu’il sort le premier alors que le môme répond avec insolence. Le cuistot ne comprend pas réellement la teneur de ses propos, ne grappille que le ton relativement provocateur. Que s'est-il passé exactement ? Il n'en sait rien. Lui croit encore que ça n’est qu’une petite confrontation sans suite sauf qu’ils se rapprochent les uns des autres, que ça commence à gueuler. Il ignore quoi faire, se mord les lèvres et espère presque que ça se résolve par un quelconque miracle.

Le plus musclé de ses comparses attrape le col du garçon, ce qui provoque une vague de panique chez le coursier. « C’est bon, c’est qu’un gosse. » Qu’il se met à beugler, Delsin. Intervention futile. Te mêle pas de ça, Price. que l’autre répond à la place de son pote déjà occupé à secouer la silhouette frêle du gosse. Tétanisé, le témoin de cette situation électrique éprouve plus d’une difficulté à remettre sa cervelle en route et à savoir quoi faire. Il ne veut pas trahir les siens, n’en peut plus de crever de toutes ses plaies fraichement acquises. Mais il sait que ce que fait l’autre, ça n’a rien de moral, de juste ou même de justifiable. Pourtant, il demeure figé sur sa parcelle, piégé dans ce dilemme insensé.
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Heatens (Asha) - Lun 9 Avr - 16:17

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Delsin & Asha

 
« Where did I go wrong? I lost a friend Somewhere along in the bitterness. And I would have stayed up with you all night. Had I known how to save a life »
Merde Merde Merde. Le petit est parti, volatilisé comme la rosée du matin. Merci maman ! Altercation que toute personne saine d’esprit aurait souhaité éviter. Mais comment s’extirper de la poigne de fer de la mère tant attendue, si détestée. Ses bottes à talons claquent sur le bitume pourri de la ville industrielle qui pue l’abandon et la décrépitude. Il n’a pas pu partir bien loin, c’est une certitude. Ses cheveux volent autour de son visage déterminé. Rebondissent sur ses épaules tendues. S’emmêlent dans la rapidité de son mouvement. Le temps s’effrite et l’horloge continue son chemin inexorable, fatal. Tic tac. Tic Tac. Le temps est compté. Le souffle se fait court malgré les entraînements et les bastons. Malgré la finesse d’un corps habitué à être poussé jusqu’à l’extrême. Jusqu’à la fatigue libératrice, les nerfs tirés, les muscles tendus qui entrainent une douleur exquise, pour se prouver qu’on est en vie. Alors qu’en fait, on ne fait que survivre. Mises de côté, les menaces qui pèsent sur elle comme un épée de Damoclès, refoulées les peurs et les inquiétudes de ne pas être à la hauteur. Asha avait une pépite brute entre les mains, et cette pierre ne doit pas lui échapper. Pas si près du but.

Le myocarde s’accélère, la sueur perle. Asha désespère à mesure qu’elle approche d’un lieu qu’elle connait de nom. Un endroit puant, où s’encanaillent les désillusionnés à coup de  cris, à coup de poings. Les os qui craquent, les voix qui cassent. Un rassemblement de bras cassés, de torses tatoués. Ce n’est pas son territoire, ses pas ralentissent au vu des points noirs qui prennent visages et sons. Prudence devient son masque. L’enfant terrible se fait docile par précaution. Le visage plus doux mais mystérieux. Pas un pli sur les lèvres, pas un éclat dans le regard émeraude. Ces corps musclés et ensanglantés lui font palpiter l’entrejambe, la poitrine se soulève à grand renfort d’inspirations accélérées. Les poils se hérissent et les frissons apparaissent. Faiblesse fatale qui la met à mal. Des corps qu’elle imagine nus, mouvants selon son bon vouloir, pour son bon plaisir.

Puis elle le voit et tout disparait. Le ptit qui ne touche presque plus le sol, attrapé par le col par un mec qui fait deux fois sa taille. La colère gronde, comme une lionne dont le petit se fait prendre en joue. Les narines s’ouvrent et les pupilles se dilatent. Elle en lècherait presque ses babines. Asha s’approche encore, jusqu’à se trouver à une distance raisonnable. Assez proche pour être entendue, assez loin pour ne pas se retrouver piéger. Tout est question de stratégie dans la vie. C’est sa faute s’il lui arrive quelque chose. Tout est toujours de sa faute. Elle en entend un qui crie que c’est qu’un gosse. Pensée fugace qui se dit qu’elle lui laissera peut-être les deux pieds au sol à celui-là qui rattrape les autres, un peu. Pas beaucoup, parce qu’il ne bouge pas. Ne fait même pas mine de l’aider « ce gosse ». Les humains sont tous pareils. Le visage qui a parlé est bien amoché - tellement qu’il en devient méconnaissable - c’est peut-être pas plus mal qu’il se tienne à carreaux. Il ne ferait certainement pas de vieux os. Une main se pose sur une hanche tentatrice, les ongles  vernis caressent la lame à quelques centimètres dissimulée sous le jean serré. Inspiration et les dés sont lancés. Pulsion protectrice, nécessité plus que naturelle chez l’enfant des foyers. « Vous êtes trois contre un. C’est pas vraiment réglo tout ça ... » Un sourire mauvais laisse apparaître des dents d’une blancheur éclatante. On ne s’attaque pas aux siens, même quand il ne font pas totalement partis de la bande. Le jeune choisit ce moment pour se dégager des bras musclés. Ses pieds touchent le sol tandis que les jambes d’Asha se plie, posture discrète d’une femme qui a appris à se battre. « Je suis sûre qu’on peut régler ça autrement. Entre personnes civilisées. » Quelques pas, pour s’approcher du cercle qui s’est formé. « Pas besoin d’en arriver à de telles extrémités. » Parce que malgré tout, le femme espère qu’elle n’aura pas à sortir son arme, à utiliser ses charmes. Ils sont bien plus nombreux, et les démêlées avec la justice ça n’a jamais été son truc préférant de loin faire profil bas.
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Heatens (Asha) - Lun 9 Avr - 21:26

Heatens
All my friends are heathens, take it slow. Wait for them to ask you who you know. Please don't make any sudden moves. You don't know the half of the abuse.
Les lippes sont capturées par ses quenottes à tour de rôle nerveusement, réveillent la plaie encore fraiche de la lèvre inférieure. L’hémoglobine revient ainsi hanter sa cavité buccale. La ferraille sur le bout de la langue amplifie le malaise manifeste du cuistot. Comme il aimerait pouvoir s’enfuir sans demander son reste, oublier ce qu’il voit, lâchement. D’ailleurs, les yeux se détournent du spectacle pour marquer cette nécessité et n’y reviennent que lorsqu’une autre voix s’invite dans leur espace. Une voix féminine. Un frisson parcourt l’échine de Delsin. Il ne les connait pas encore assez bien, ces gaillards pour anticiper totalement leurs réactions. Quand le chef est là, ça se passe différemment mais sans leur leader à proximité, difficile de prédire leurs comportements. A quel point peuvent-ils s’influencer ? Jusqu’à quelle extension cette violence pourrait se propager ? Il en a vu par le passé, des scènes dérangeantes, parfois même traumatisantes en voguant d’une famille d’accueil à une autre, d’un foyer à un autre. Sans parler du centre fermé. Alors c’est pas bien compliqué de développer quelques appréhensions quant à cette situation, pas besoin d’user son imagination pour penser aux pires scénarios. « Et une nana qui se planque dans les ombres, c’est mieux sans doute ? » Qu’il crache son acolyte en la cherchant dans la pénombre. L’amoché fait un pas en avant quand le gamin touche le sol à nouveau et que l’autre semble déjà bien prêt à le rattraper par le col. « C’est bon, tu lui as déjà foutu la frousse au gamin. » Qu’il ose lui dire, peut-être un peu enhardi par la présence d’une tierce personne venant équilibrer les forces. Un regard peu amène lui est adressé, le défie. Il le soutient comme il peut, habitué à devoir prouver qu’il en a dans le ventre à ses comparses pour se faire respecter. Mieux vaut tard que jamais, pas vrai ?

Leur opposante ne se laisse pas démonter non plus, exprime calmement ses attentes. Bien trop calmement même. Les yeux du paranoïaque fouillent déjà l’obscurité pour s’assurer qu’il n’y a aucun renfort planqué ci et là. C’est à ce moment précis que le molosse qui tenait le gosse, attrape l’épaule du coursier pour le propulser vers l’avant, vers la source de l’intonation, tout proche du garçon qui ne sait pas encore s’il peut filer ou non. « Tu tiens tant que ça à régler l’affaire apparemment, Del. Vas-y, je t’en prie. » Qu’il réplique le plus grand en ricanant désagréablement. Et ils attendent, les bras croisés que la recrue fasse ses preuves. Un moment qui va s’avérer bien humiliant à tous les coups. « On ne veut pas d’ennuis. Je crois qu’il y a eu des malentendus des deux côtés. » Qu’il explique le plus posément possible, l'orphelin, toujours en alerte d’autres dangers potentiels. Ils soufflent dans son dos, ça ne leur plait pas qu’il cherche à pacifier la situation. « Il n’a qu’à repartir et… » Mais ça ne convient pas à son allié qui le coupe instantanément. « Il nous a provoqué. Il doit s’excuser sinon on va le forcer. » Le faux médiateur ignore quoi répliquer à cette remarque belliqueuse. « T’as jamais été jeune ? Je ne crois qu’il a réalisé la portée de son acte. » Qu’il baragouine encore, Delsin en cherchant à apaiser son pote. Ils se regardent en chien de faïence. « Elle propose quoi la petite dame alors ? Parce qu’à part rester dans son coin, on la voit pas trop ? » Qu’il réplique le second. Le prophète reste muet, jette un coup d’œil au petit toujours à proximité puis tente d’apercevoir leur invitée nocturne. Il ne discerne que la silhouette qui est encore trop éloignée pour être dignement jaugée. Jusqu’à quel point sont-ils dans le pétrin ? Difficile de l’évaluer pour l’instant. La paume glisse contre les côtes qui ont encaissé un peu plus tôt les coups de ses adversaires. Rester debout sans remuer semble ankyloser chaque muscle et réveille étrangement toutes ses douleurs. Il aimerait simplement rentrer, s’allonger et ne plus en parler de cette soirée. Demain arriverait assez tôt pour apporter son lot d’emmerdes, il voudrait bien profiter de sa nuit. Autant que possible du moins. Quelques antidouleurs ne seront pas du luxe. Mais le duo d’abrutis qu’il se traine ne voit pas ça du même œil. De toute évidence, eux, ils n’ont pas suffisamment morflé pour exprimer les mêmes envies.
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Heatens (Asha) - Mar 10 Avr - 9:57

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Delsin & Asha

 
« Where did I go wrong? I lost a friend Somewhere along in the bitterness. And I would have stayed up with you all night. Had I known how to save a life »
L’orgueil comme épouse la tente à penser qu’elle a toutes ses chances, même à trois contre deux. Une part d’elle - l’humaine abandonnée - veut voir comment il s’en sort le gamin dans ce combat qui pourrait éclater à tout moment. Mais c’est sans compter sur cette autre elle, cette réincarnation dont lui a déjà tant parlé sa mère, qu’Asha a encore du mal à appréhender. Les pouvoirs étouffants, éclatants, se sont déjà fait ressentir, mais le lien divin n’est pas encore scellé. Elle ne peut que croire les paroles d’une mère indigne de sa confiance, et de sa faction, son clan, sa famille véritable si pas de sang. Les yeux se plissent dans l’obscurité, faiblesse de son âme, les jambes s’approchent quand on la teste, quand on la traite de lâche à demi-mots à peine masqués. Elle va leur montrer la sauveuse, et ptêtre qu’elle prouvera sa miséricorde également, quand ils se retrouveront le nez cassé et l’hémoglobine répandue sur le sang. Mais les cellules grises contiennent l’instinct meurtrier. Pas maintenant. Quelques pas mesurés la rapprochent de la bande de ces hommes qui jouent à être des dieux. Pitoyable. Au milieu de tout ça, y’en a un qui sort du lot, qui essaie tant bien que mal d’apaiser la situation. Et il en faut du courage pour s’opposer à sa bande, elle le sait l’enfant terrible. Surtout quand on n’est pas le chef. Et elle doute fort que ce jeune homme qui doit avoir son âge à vue d’œil et qui semble hésiter avant de prononcer chacune de ses paroles, soit leur chef.

« Je suis plus dans l’ombre là. Moins peur ? » Un rire moqueur quitte les lèvres pulpeuses et se répand en écho dans le lieu oublié. Ils envoient le gars à la tête amochée, comme pour parlementer. Les yeux de serpentine le jaugent, et ne voient rien de bien méchant. « Je suis sûre que toi tu veux pas d’ennuis. Tes potes j’émets des doutes. Ils ont qu’à laisser partir le gamin, et je m’en vais. » Sauf qu’on l’ignore maintenant et elle aime pas trop cela, les poings se ferment, couvrant les ongles vernis. La féminité disparaît derrière la guerrière. Elle attend que leur dialogue ennuyeux s’éteigne. Sauf qu’on la teste encore et toujours. Petite taille qui ne paie pas de mine, mais entrainement qui pourrait lui faire ravaler son sourire à l’idiot qui l’appelle «petite dame». « J’ai l’impression que y’a que les poings qui vous parlent à vous. Alors disons ... un combat ? si je gagne, il part. Si je perds, il s’excuse ? Qu’est-ce qu’il en pense le petit homme. » Pendant tout ce beau discours dangereux, les rétines ne quittent pas celui qui a tenté la médiation. Il l’intrigue, sans qu’elle sache vraiment trop pourquoi. Y’a quelque chose dans sa posture, dans ses vaines tentatives d’éviter un bain de sang, ou alors c’est sa voix un peu hésitante, un peu différente ?

Aucune réponse n’atteint ses oreilles percées, elle s’attend presque à les voir se regrouper pour discuter de la proposition. Entre temps, Asha s’approche du ptit jeune. « Encore dans les ennuis à ce que je vois. » Il lui envoie un regard noir, mais voit bien qu’il n’y a pas vraiment de reproches dans sa voix. Plutôt une évidence teintée d’une affection toute particulière. Celle qu’elle porte à ses recrues, ses protégés. Elle est proche du médiateur maintenant, la tête se tourne et dans un murmure. « Bien essayé, mais je crois que tes potes veulent saigner..! » Assez fort pour qu’il l’entende, assez doux pour que le son n’atteigne que les oreilles choisies.
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Heatens (Asha) - Mar 10 Avr - 22:04

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Le faiblard ne se sent pas à sa place, aux prises avec le danger. En première ligne qui plus est, pour se manger ce qui pourrait les submerger à tout moment. A croire qu’il n’y a que lui pour devancer les menaces potentielles. Faut dire que ceux qui bombent le torse derrière lui, ils aiment le conflit, se délectent d’une occasion de prouver leur force. Toujours ce maudit sentiment d’invincibilité. Quoi de plus grisant ? Delsin n’en est clairement pas là. Il n’en mène pas large face à la silhouette qui se détache finalement des ombres. La familiarité des traits l’oblige à se concentrer davantage sur le faciès de la femme. Il ne lui faut pas une minute pour retrouver son prénom et se replonger à l’époque où tout semblait encore possible, où rien n'était joué. Où Elle était encore en vie. Le malaise s’amplifie ainsi sans mal. Il fourre ses mains éraflées au fond de ses poches comme si ça allait suffire à le rendre invisible ou même juste plus discret. Il n'est définitivement plus assez en retrait pour pouvoir s’éclipser sans se faire remarquer. Ça a toujours quelque chose d’effrayant pour lui, de recroiser son passé. Parce qu’il aimerait avoir eu une chance de démontrer sa valeur, prouver qu’il a pu se débrouiller par lui-même. Sauf que tout ce qu’il peut renvoyer avec son visage tuméfié et son regard totalement vide, c’est qu’il a tout échoué. Doublement plus compliqué d’aborder Asha en sachant sur quel genre de note ils se sont quittés. Sans parler du spectre de Maeve qu’elle ramène inéluctablement avec elle. Pas besoin de quelqu’un pour le remettre face à celle qu'il a perdu de toute façon mais cette seule présence accentue affreusement son absence. Ne sachant pas encore quoi faire de cette connexion avec leur assaillante, il continue à se taire et observe l’action prendre place. Le cuistot ignore si elle l’a reconnu et si elle compte ignorer le fait qu’ils ont partagé un bout de leur adolescence dans un de ces foyers. Là le reste du monde ne cherchait pas à se soucier de tous ces gosses que la vie avait foutu de côté.

Les propositions s’émettent, la brune tente de le prendre à partie. Et lui, il ne sait toujours pas quoi faire quand dans son dos, ça reprend « Résoudre ça par les poings ? On frappe pas les filles quand on peut l’éviter nous. » Qu’il déclare le plus costaud en y ajoutant un rire gras à l’ensemble. « Mais si tu tiens tant que ça à ton petit pari, on va même te laisser choisir parmi nous trois qui tu préférerais avoir comme opposant. » Devenu livide sous les hématomes, l’américain jette un coup d'œil vers la protectrice. L’anonyme doit bien finir par lui dévoiler la vérité parce qu’il ne  compte se battre contre elle. L'envie déjà inexistante d'en venir aux mains  avec elle, s'est métamorphosée en nécessité de ne pas verser dans la violence. « Asha, ne fais pas ça. » Qu’il finit par lui murmurer, adoptant le même ton qu’elle pour que le duo ne l’entende pas. En usant de son prénom, il espère au moins qu’elle prendra le temps de l’écouter. Peut-être même de le reconnaître mais il doute de plus en plus que ça joue en sa faveur. « Ils ont l’habitude d’encaisser les coups. » Non pas qu’il veuille remettre en cause la force de l’audacieuse, il met juste en exergue l’expérience des autres gaillards. « Tout ça est stupide. » Lui avoue-t-il avec lassitude tout en portant les yeux sur le gamin de qui elle semble proche. « Il n’a qu’à s’excuser. Même s’il le pense pas, on s’en fout. » Une main atterrit brutalement sur son épaule alors. La paluche du molosse, encore. « Qu’est-ce que tu baragouines entre tes dents, toi ? »  « Je tente juste d’arranger la situation. » Qu’il réplique, le coursier en réfrénant la grimace qui témoignerait d’une nouvelle faiblesse. Son corps n’est que contusions et l’autre ne ménage pas du tout la puissance de sa poigne. « Alors on fait quoi ? » Qu’il demande le fou furieux en enfonçant encore un peu ses ongles dans la chair de l’orphelin qui finit par se dégager brutalement. En s’affirmant un peu plus, les autres arrêteront de le tester sans arrêt. Ses prunelles se figent dans celles d’Asha alors, en attendant de savoir ce qu’elle décide. Il éprouve beaucoup de difficulté à ne pas porter sa paume jusqu’à l’épaule que l’autre a réduit en bouilli. C’est ce genre de comportement qu’il doit bannir pour continuer à être membre de cette bande. Car malgré tout, cela reste son souhait.
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Heatens (Asha) - Mer 11 Avr - 23:37

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Delsin & Asha

« Where did I go wrong? I lost a friend Somewhere along in the bitterness. And I would have stayed up with you all night. Had I known how to save a life »
Le temps se perd et ne se rattrape pas. Ce sable précieux qui s’écoule inlassablement, et qu’on cherche à accélérer lorsque l’ennuie se fait sentir, à ralentir dans les instants de pure plaisir, sable qui nous profite ou nous étripe. Et qui n’en loupe pas un, chacun y passe dans la flétrissure de la peau et la soi-disant sagesse des mots. Pas patiente pour un sou, le temps s’étire tandis qu’ils hésitent à prendre leur décision. Temps gâché à parlementer alors qu’elle pourrait convaincre un jeune plein de potentiel de rejoindre la famille Terrible. Un soupir audible prend place dans l’air qui sent le métal et les déchets. Elle n’a pas une once de respect pour ces hommes qui n’ont rien de mieux à faire que de chercher des noises. Qui se la jouent macho alors qu’ils ne tiendraient pas deux secondes face à ses muscles qui n’éteignent pas la grâce féline qui l’agrémente. Pourquoi elle le prend à parti cet inconnu qui dénote comme un chien au milieu des loups ? Peut-être justement pour cela, il ne semble pas vraiment leur appartenir. Ou bien parce qu'il l'appelle Asha et que sa voix lui est étrangement familière. La brune sursaute et le toise d’un regard mauvais. « T’es fou, dis pas mon prénom. Et puis comment tu le sais ? » Dans un grognement tout aussi silencieux. Une discussion à part qui ne regarde qu’eux. Instinct, souvenir ? Elle se tait et l’écoute, ne peux toujours pas replacer ce visage masqué par le sang, les ecchymoses, même si elle perçoit un petit quelque chose dans son regard qui paraît brun et sur ce petit nez de lutin. Faire mine de réfléchir au quel choisir, de les jauger et prendre le plus faible. Ou le plus fort, ce serait bien son style. En réalité, c’est dans son passé qu’elle se plonge, dans les rares personnes qui l’ont marqué d’une présence amicale ou d’une ombre rivale.

Et puis y’a comme un verre qui se brise et un morceau de puzzle qui se remet en place. Une presque certitude, mais non ce n’est pas possible, et non elle ne veut pas. Séparation brutale et bien moins qu’amicale. Et puis, ce n’est pas son genre - qu’elle se dit l’éclaireuse – de traîner avec des bandes de moins que rien, de tâter du bitume, de goûter le fer de sa vie dans sa bouche, sur ses doigts, quoique.... Il y avait bien les moments de pure rage quand on l’embêtait trop, bouc émissaire car trop à part et dans la lune. Mais il était un de ceux qui auraient pu s’en sortir qui avaient un avenir. Et elle le revoit, l’adolescent avec les mains dans le cambouis et pas beaucoup d’amis. Delsin. Qui aurait cru ? Pas Asha. La découverte en est presque douloureuse, mais comment savoir quand en soi ça crépite déjà de tant d’amertume et de regrets et de remords. Rien de quoi qu’un peu de braise pour attiser le brasier qui dort. Une main passe dans les cheveux tout emmêlés, pas si doux, aussi indomptables que leur propriétaire.

Dilemme cornélien, les poings se serrent, l’envie de leur apprendre qu’une femme en vaut bien un comme eux. L’orgueil touché de plein fouet. L’insistance, la nécessité de montrer au petit jeune qu’elle est là pour le protéger. Face à lui, au fantôme du passé. Le doute s’insinue comme un serpent dans un terrier. Que choisir, quelle réponse est la bonne, quelle stratégie à adapter. Le couteau est oublié, la posture plus pensive, moins agressive. Un dernier regard sur ces hommes : le jeune qui joue au caïd, les deux qui ricanent d’un ton trop assuré, et l’ancien ami refoulé dans les profondeurs de la mémoire. Fermer les yeux, prendre une inspiration et advienne que pourra. « C’est pas l’envie qui me manque de vous faire avaler votre sourire. Surtout à toi. » Doigt accusateur pointé vers celui qui ne tape pas les dames quand il peut l’éviter. « Mais votre ami là me dit que des excuses suffiront. Et mon ami devrait apprendre le respect. Il s’excuse, vous le laissez tranquille et on s’en va ? » C’est comme avaler du charbon ardent, ces mots lui coupent l’œsophage et le gosier. « Rassuré Delsin ?! » Un aveu finalement, alors que les prunelles se posent partout sauf sur lui.  
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Heatens (Asha) - Ven 13 Avr - 23:13

Heatens
All my friends are heathens, take it slow. Wait for them to ask you who you know. Please don't make any sudden moves. You don't know the half of the abuse.
La surprise dérange les traits. Il n’est qu’un étranger, une ombre de plus dans un paysage désolé. A qui attribuer la faute ? Au temps qui a détérioré la mémoire ? Aux épreuves traversées des deux côtés altérant inéluctablement les souvenirs ? Aux coups qui maculent le faciès du mortel ? Ou bien tout simplement, à l’oubli volontaire d’un passage peut-être insignifiant, voir insultant de son existence pour l’insoumise ? L’interprétation ne change rien au résultat et il l’observe se braquer avec beaucoup de perplexité, comme s’il avait proféré quelques menaces ou divulguer une vérité dérangeante. Depuis quand connaître son prénom relève de la confidentialité ? Les sourcils se froncent, tirent sur les plaies et divers hématomes présents. Il grimace en accusant les tiraillements, finit par détourner le regard pour laisser l’offusquée décider de son propre sort. Comme il aimerait pouvoir s’éloigner sans plus attendre mais c’est encore plus compliqué de tourner les talons maintenant qu’il la sait impliquée. Plus difficile de quitter une ancienne connaissance qu’une simple anonyme. Et puis, il y a le poids du regard des deux gaillards qui lui brûle la nuque. Les yeux fixent un point imaginaire, loin, le plus loin possible de celle qui ne le reconnait pas. L’hésitation s’empare de la carcasse adverse néanmoins mais Delsin n’est même pas certain d’être à l’origine du silence qui s’installe, se prolonge désagréablement. Ce qu’il peut les détester ces quelques secondes précédant l’impact, à vivre dans les possibilités en anticipant le pire. Il aspire l’air avec beaucoup de difficulté, bercé par ses appréhensions. Et puis, la sentence tombe. Les yeux se relèvent vers la rebelle. Son avis a donc compté, un léger sourire fait tressauter sa joue. Furtif et déjà évanoui quand sa propre identité tombe dans la bouche de l'interlocutrice. Il ignore si ça le rassure d’avoir été reconnu ou non au fond. Mais ce qu'il sait, c'est que cette information profitera aux deux gars qui sauront sûrement comment réagir par rapport à ça.

Un nouveau rire gras émerge derrière lui, la paluche s’abat sur l’épaule à nouveau. « Bah alors, tu nous caches tes petites fréquentations maintenant, Del ? » Le reproche grignote la pupille quand il fixe Asha. Inutile de préciser, qu’elle aurait pu éviter d'afficher leur amitié d'autrefois. « Le principal, c’est que le gosse va présenter ses excuses. » Qu’il bredouille en se détachant du molosse. Il exécute quelques pas de côté afin d’imposer un peu plus de distance entre eux et lui. « Alors c’est quoi l’histoire ? Il s’est passé quoi entre vous pour qu’elle t’obéisse au doigt et à l'oeil comme ça ? » La nervosité étend son royaume sur l’organisme. Il préfère encore marquer un peu plus la distance entre lui et la petite scénette. « On veut des excuses, ouais. Mais aussi des remerciements, de ta nana pour bien vouloir arranger ça à l’amiable. » Qu’il finit par expliquer le second en souriant à pleines dents. Tout ce qu’ils souhaitent, c’est se battre. Des chiens à qui on a retiré la laisse. Ils ne sont pas tous comme ça. Du moins, le cuistot l’espère. « C’était précisé, juste des excuses. » Le médiateur aspire l’air avec le plus de calme possible. « Vas-y, excuse-toi. » Qu’il demande au gamin afin que tout ça se termine au plus vite avant le moindre dérapage. « Et après, on se tire d’ici pour de bon. » Qu’il ajoute en se dotant d’une assurance totalement factice en plantant ses prunelles dans celles de ses deux acolytes.

« T’es pas drôle, Price. T’es incapable de te marrer. » Le râleur se met face au gosse et se penche légèrement vers lui. « Alors, on attend, petit. Et on est pas réputé pour notre patience. » Cette proximité lui parait affreusement dangereuse mais il ne voit pas ce qu’il pourrait y faire. Il aura beau tenter de calmer le jeu si le duo refuse d’aplanir la situation, ils en reviendront à la case de départ sans arrêt. Les iris cherchent le regard de la protectrice afin de se rassurer réellement sur la tournure que cet échange pourrait prendre. Lui se situe en retrait désormais, il n’appartient à aucun camp si ce n’est à celui de la tranquillité. Sa neutralité risque de lui jouer des tours car si ça en venait réellement aux mains, il ne sait pas ce qu’il ferait. A qui doit aller sa loyauté ? Si seulement, il le savait.
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Heatens (Asha) - Dim 22 Avr - 17:04

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Delsin & Asha

« Where did I go wrong? I lost a friend Somewhere along in the bitterness. And I would have stayed up with you all night. Had I known how to save a life »
Delsin. Les souvenirs affluent lorsque Asha le reconnaît enfin. Trop tardivement peut-être, elle aurait sans doute éviter la confrontation sinon. Elle se souvient avant tout de leur rencontre, un peu comme aujourd'hui mais pas vraiment. Enfants des foyers gamins abandonnés, ils n'avaient rien à se dire ou du moins le croyaient. L'enfant solitaire et la gamine désabusée qui préférait frayer avec le danger. Les insultes sur le garçon rêveur, les mains dans le cambouis, l’insulte de trop, la bagarre et les poings d'Asha sur la tête du bully. Parce qu'elle détestait ça, l'adolescente, faire du mal pour un rien, juste pour se faire du bien. Ca avait commencé comme ça, bien loin d'une rencontre ordinaire. Et elle avait continué, aussi étrangement qu'elle avait débuté. Sans vraiment se parler au départ. Puis les mains dans le cambouis quand il lui apprenait quelques petites astuces, et les pieds côte à côte quand ils s'asseyaient juste sans forcément se regarder, juste à tenter de s'apprivoiser. Les bulles de souvenirs explosent avec la voix du grand qui transperce ces fantômes.

Oh comme ça la démange maintenant, des petites aiguilles dans les bras jusque dans les doigts. Pour les faire taire, pour leur ravaler ce sourire. C'était peut-être un peu impulsif de sa part de révéler leur amitié passée, pourtant elle ne peut s'amener à le regretter, même quand les abrutis se marrent et se moquent. Phrases pleines d'insinuations sexuelles, et qu'est-ce qu'elle peut détester ça la brune. Sauf dans certaines occasion toutes particulières, lors de la « chasse » par exemple. Mais là, ils commencent réellement à la soûler à se vanter, à se jouer aux gros durs. Les paroles acerbes se libéreraient presque de ces lèvres scellés, mais Delsin, l'ami oublié, est plus rapide, et tente de les calmer. Les doigts se serrent et se desserrent à mesure que la conversation s'avance. « Les remerciements tu peux te les mettre où je pense. » Qu'elle répond néanmoins, la voix plus dure et plus froide, le sang bouillonnant. La promesse d'une vengeance, si elle ne peut avoir sa victoire ce soir. Remettre à plus tard l'instant délicieux où son poing entrera en contact avec la mâchoire saillante de l'imbécile. Le craquement des os et l'hémoglobine baveuse se répandant sur le bitume. « Sois déjà heureux qu'on accepte de s'excuser et de pas avoir à te battre contre moi. » Aggraver les situations, ça a toujours été son fort à Asha. A l'époque il y avait Delsin et Asukile pour l'aider, et y'a comme un sentiment de déjà-vu et de nostalgie dans l'air quand il apaise alors qu'elle agrémente la tension palpable de l'air. « Kane, excuse toi. » Ordre qui claque comme une gifle, le regard se fait penaud chez le jeune. Frustré, comme un enfant pris sur le fait. « J'aurais pas dû vous parler comme ça, je m'excuse. » Puis la tête se tourne vers la protectrice « C'est bon ? » Hochement de tête. Il n'y a plus qu'à espérer que les autres acceptent, au pire sinon elle leur fera leur fête. Et qu'est-ce qu'elle en a envie. Si cela se termine ainsi, c'est presque trop bête. « Maintenant que les excuses, c'est du passé. Vous me laissez parler à Delsin, ou pour ça aussi va falloir parlementer pendant des heures ? » Le regard se fait carnassier, il semble presque leur crier, vous ne souhaitez pas continuer à m'agacer. Je fais déjà preuve de bien plus de patience que je n'en devrais.

Elle ne saurait même pas dire pourquoi elle demande cette aparté, que peut-elle bien lui dire ? Les blessures du passé ne se sont pas cicatrisées, bien au contraire, on dirait presque qu'elles se sont gangrenées. Laissant un vide, laissant une blessure à vif qui jamais ne se referme, même alors qu'il lui semble avoir tout essayé. Et puis lui, a-t-il seulement envie de l'écouter ? Et elle souhaite-t-elle réellement lui parler ? C'est un fameux bordel...  
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Heatens (Asha) - Lun 30 Avr - 3:14

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All my friends are heathens, take it slow. Wait for them to ask you who you know. Please don't make any sudden moves. You don't know the half of the abuse.
Sur le fil, en équilibre à plus de mille lieux au-dessus du vide, il oscille entre le carnage potentiel et le dénouement heureux où le sang ne se répand pas sur le trottoir. Mauvais funambule qui accuse bien mal chaque vacillement, il sent son cœur battre un peu plus fort dans ses tempes quand Asha se permet de répliquer. Il ne peut pas la blâmer pour ce qu’elle avance. Lui aussi ne pourrait encaisser un tel culot et manque de respect. La jeune femme est tout juste assez forte pour ravaler sa hargne et agir avec intelligence. Il faut lui reconnaitre cette force de caractère. Ça demande bien plus de courage de lâcher prise que de cogner. Et Delsin a bien conscience de ce que ça lui coûte en patience et en énergie. Le poing qui se noue et se dénoue, ne lui a pas échappé. Puis il flotte sur son visage, comme une expression qu’il se surprend à reconnaitre. De la résignation mais pas un abandon total cependant. Ça lui triture les méninges de savoir qu’elle pourrait chercher à se venger. Sait-elle seulement dans quel foutoir elle irait se fourrer de son plein gré ? Toujours pendu aux lèvres de ses interlocuteurs, le cuistot admire les échanges des uns et des autres comme un arbitre au milieu d’un match. L’appréhension en plus. Tout semble se résoudre, jusqu’à la requête soudaine et déstabilisante de sa comparse. Le regard incertain du coursier se plante dans celui de son alliée. De quoi veut-elle donc lui parler ? A part lui rappeler qu’il ne prend que des mauvaises décisions, qu’il n’est qu’un raté fini et qu’elle ne le reconnait plus… Et il n’est pas sûr de vouloir rester pour entendre ça. Il le sait déjà de toute façon. Pas besoin d’une confirmation externe pour s’en assurer. D’autant plus d’une personne qu’il a appréciée. Et qu’il a peut-être un peu bousillé.

La bouche s’entrouvre mais aucun son ne s’en échappe parce qu'on le coupe net. Le molosse jubile et s’extasie. « On va laisser passer pour cette fois, on est magnanime, nous. Puis, t’es suffisamment bien roulée pour que ça paie pour les conneries du gosse. Et celui-là, il est tout à toi. On a pas que ça à foutre de crapahuter dans ce coin paumé. Tu peux en faire ce que tu veux. » Son sourire s’élargit quand ses yeux croisent ceux de l’orphelin. Pour sûr, il a bien senti le malaise de celui qui ne demande qu’à se tirer et s’en délecte en conséquence. Ce qui justifie ce retrait soudain. Le second gaillard en profite pour s'insérer dans la réponse. « Ça lui ferait le plus grand bien de tirer son coup. T’entends, c’est pour ton bien qu’on te laisse avec la petite dame. » Qu’il ajoute même en lui foutant une nouvelle tape dans le dos. Le duo s’éloigne ensuite sans rien ajouter, faisant tout juste un petit signe de la main à leur prétendu copain qu’ils abandonnent là.

Les mains au fond des poches, les prunelles grattant le bitume, le dépressif n’ose même plus agir autrement qu’en soumis. Le silence devient contraignant, engendre un peu plus de nervosité dans l’organisme. Il finit par le rompre et prend les devants sur les conclusions qu’elle s’apprête à tirer. « C’est bon, Asha. Je sais déjà ce que tu vas dire. Et c’est inutile. Je sais très bien de quoi tout ça a l’air. » La voix qui traine un peu, qui prend des accents de nonchalance totalement factice. La semelle joue maladroitement avec un caillou trainant. Pathétique attitude pour un être tout aussi pitoyable. « Mais c’est comme ça. Et rien de ce que tu vas pouvoir me balancer n’y changera quoique ce soit. » Qu’il déclare plus fermement et avec plus de convictions. C’est tout ce qu’il lui reste désormais pour contrer la solitude, pour gérer le temps qui s’allonge sans aucune raison. Aucun sens à cette existence. Alors peut-être que frapper d’autres brutes, se faire accepter avec tous ses défauts, combattre cette maudite lâcheté, ça lui permet de croire qu'il a une raison d’être. A défaut de savoir pourquoi on l’a mis au monde. A défaut de comprendre pourquoi il continue de respirer alors qu’il a tout perdu. Il se sent vivant en agissant ainsi, en donnant et en recevant ces coups. Ça serait trop compliqué à lui expliquer. Et il n’a pas envie de s’exposer, de toute façon, à un quelconque jugement.
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Heatens (Asha) - Jeu 17 Mai - 11:11

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Delsin & Asha

« Where did I go wrong? I lost a friend Somewhere along in the bitterness. And I would have stayed up with you all night. Had I known how to save a life »
L’impulsivité a pris le dessus et les mots sont sortis plus vite que la pensée. Alors, que l’enfant est enfin à sa disposition, qu’il lui doit même maintenant une fière chandelle – il aurait pas fait long feu si Asha n’était intervenue – qu’elle a comme qui dirait refermer sa prise autour de sa proie, l’éclaireuse le laisse filer, d’un regard fermé. Un regard qui dit au gamin qu’ils se retrouveront bientôt et que cette fois, ils ne seront pas interrompus, ni par une mère ingrate, ni par une bande d’imbécile qui ont les testostérones plus grandes que leur force. Alors Kane se casse, et disparait presque dans un nuage de fumée tellement il court vite dans la direction opposée. « Demain même heure, même endroit » A peine le temps de murmurer cet ordre avant son départ précipité. Puis l’attention se retourne vers le brun, l’ami ancien, ou plutôt l’ancien ami à en croire le regard qu’il lui lance quand elle propose une discussion.

A quoi elle s’attendait aussi l’impulsive ? A une accolade ? A des embrassades ? Sans doute pas, quand les années sans effacer les souvenirs, emportent au loin les affections. Et elle connait ça l’abandon, le rejet, l’indifférence. Des claques en plein fouet qu’elle se prend depuis sa naissance, alors même qu’elle était un bébé sans mots, sans marche. Elle ne peut pas comprendre, elle est trop bête. Regarde, elle reste murée dans son silence. Elle fait que pleurer. Merci maman, merci papa. Donc quand elle propose à Delsin de parler, que recherche-t-elle ? qu’est-ce qui la pousse vers quelqu’un qu’elle n’a pas revu depuis plusieurs années. Pour des raisons assez évidentes qui plus est. Mais c’est trop tard de revenir en arrière, même si les regrets pointent déjà le bout de leur nez infâme.

La tête se secoue, ignore les commentaires graveleux de mecs qui ne pensent qu’à ça, mais qui ne savent même pas de quoi ils parlent. Elle sent ces choses là Asha, ce qu’un homme peut lui apporter ou non. Elle le ressent dans les picotements qui apparaissent au creux de ses reins, dans le sang bouillonnant qui fait battre les tempes. Mais avec eux, la brune est aussi froide qu’un glaçon. Aucun intérêt. Alors, c’est vers Delsin qu’elle tourne le regard, et il est là, les mains dans les poches, et la tête baissée, comme un gamin grondé par un professeur. Ses sourcils se soulèvent à l’Enfant Terrible, elle a une tête de maman courroucée maintenant ? « Je t’arrête tout de suite Delsin, mais j’suis pas Asukile, j’suis pas ta maman, j’suis pas ta grande sœur. J’m’en fou des fréquentations que tu choisis. Des choses que tu fais. » Les mains sur les hanches, un léger sourire sur le visage au demeurant bien froid. « Et puis je serais mal placée pour te juger… » Haussement d’épaule, elle est agacée maintenant, un peu vexée aussi. « J’voulais juste te parler, je pensais que tu me connaissais mieux que ça. Mais les années doivent avoir tout effacé au final. » Asha se retourne et lui fais dos. « Laisse tomber. Message reçu, si on se recroise je ferais comme si on ne se connaissait pas. » Il y a de l’amertume dans le ton et de la colère dans les yeux verts. Les lèvres se serrent en une fine ligne presque invisible. Trop emportée pour comprendre ce qu’il se passe sous les yeux. Trop perdue pour rattraper un ami qui se noie. Les talons claquent sur le bitume crasseux et cassé alors qu’elle s’éloigne. C’est du gâchis, qu’elle se dit. Après tout, il était son seul ami quand ils étaient gamins. Celui qu’elle protégeait, celui qui lui a appris à mettre les mains dans le cambouis, mais surtout, Delsin, c’était quelqu’un en qui elle avait confiance. Aussi étranger ce mot était alors pour elle. Et puis, comme le reste, dans ce misérable monde, l’amitié s’est brisée, éclatée. Peut-être que les morceaux ne sont plus réparables ? Sans doute. « C’est du gâchis. » qu’elle redit, à voix un peu plus haute, mais pas plus qu’un murmure.  
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