Quelques jours après ma rencontre avec Bellandi, j'en viens à regretter d'avoir proposer de faire de l'optimisation fiscale. Non pas que ce soit dans mes compétences, j'en ai déjà fait auparavant. Cependant, j'en ai fait dans des proportions moins importantes et, point important : cela ne concernait pas aussi ouvertement la mafia. Habituellement, dans ce genre de cas, c'était surtout du "je ne pose pas la question, je n'ai pas besoin de savoir". Là, vu que je sais clairement les finalités de ce que je fais, je dois redoubler de prudence pour ne pas me faire pincer. Le risque de se faire pincer multiplies considérablement les exigences que je peux me donner rapidement.
Avant de commencer à m'attaquer au vif du sujet, j'ai repris mes codes de loi pour être certain de voir l'étendu des montages que je peux hypothétiquement mettre en place. Il faudra après que je m'attaque au principal : trouver les informations des lieux liés à la Nuova Camorra. Je ne veux pas y penser pour le moment à comment je vais avoir les informations.
Concentré dans ma lecture, je griffonne sur une feuille les idées qui me viennent au fil de ce que je parcoure. Afin de bien faire les choses, j'ai fait en sorte de ne pas avoir de rendez-vous cet après-midi. Au calme dans mon bureau, je vais avoir tout le temps que je désire pour travailler.
Enfin, j'ai oublié dans ce planning parfait de travail un élément important. Mon nouvel associé Caesar.
Des informations solaires à partager ? [PV Caesar] - Lun 21 Mai - 18:23
Partageons, partageons !
Le temps était maussade, le soleil fébrile, camouflé derrière des amas épais de nuage. Cette vision rendait le bonhomme triste, en plus d’affaiblir considérablement son organisme et ses pouvoirs. Il commençait lui aussi à se sentir dépressif et, même son passe-temps préféré n’arrivait pas à le distraire : sa vision était limitée, brouillonne, caduque. Alors, Caesar s’était mis en tête de retrouver un peu de joie de vivre, d’illuminer son brillant visage. Depuis peu, il avait commencé à travailler avec Julius Gates, la réincarnation d’Arès et nouvel associé à la Novua Camorra. Les deux personnages avaient eu le temps de faire un peu connaissance, et le Soleil avait bien l’impression qu’il pouvait faire de son camarade un véritable allié. S’il avait été plus en forme, peut-être qu’il aurait pu avancer sur son projet et sur ses missions au sein de la mafia. Mais, tout raplapla, la seule chose qui lui aiguillait un peu l’esprit était d’imaginer la moue boudeuse de son collègue lorsqu’il le verrait arriver pour l’embêter. Parce que le but plus ou moins avoué de monsieur Salazar était bien de se divertir : de toute manière, il considérait un peu tout comme du divertissement, alors s’il devait travailler un peu, tant pis. Les responsabilités font les hommes. L’oisiveté fait les Dieux.
Dans son costume blanc éclatant, il monta avec empressement les marches de l’escalier, poussé par une fougue enfantine de peut-être surprendre l’avocat d’affaires dans une situation, et bien, intime. Il avait bien tenté de voir ce qu’il faisait par l’intermédiaire de son Astre mais, aucun rayons n’arrivaient à percer suffisamment l’intérieur du bureau pour qu’il puisse englober la pièce. C’était une sensation bizarre de n’être plus que lumière, de pouvoir être n’importe où en un seul instant, pour peu que ses rayons l’emmènent sur la Terre. Peut-être qu’il n’était pas assez fort ou qu’il ne comprenait pas bien son don mais, quand le notaire essayait de regarder une planète autre que la sienne, son corps était soudain secoué par des soubresauts perfides. Le souffle court, il ne restait que l’impression rémanente d’avoir entrevu quelque chose de crucial, sans pour autant pouvoir le définir ou s’en rappeler. C’était une grande frustration pour lui, de se sentir ainsi mis à la porte par Lui-Même, de ne pas pouvoir savoir : car là était le vrai problème ! il ne pouvait pas savoir ce qu’il se déroulait ailleurs que sur cette pauvre planète bleue.
Sans prendre la peine de frapper, habitué à ce que personne ne lui fasse des remarques, il entra en ouvrant la porte de toute sa longueur avant de se diriger, faisant claquer ses chaussures bruyamment, vers le sexagénaire qui était en train de lire et d’écrire. En passant, ses doigts glissèrent et se saisirent d’une chaise qu’il pose à l’envers et sur lequel il positionna son torse, la tête en biais et des mèches retombant mollement sur son visage. Même dans une période aussi triste, Caesar avait un petit rictus malin, le sourire du sournois toujours prêt à faire une bêtise.
— J’espère que je ne te dérange pas trop, mon cher Julius. Je me baladais dans le quartier quand je me suis dis que j’allais passer voir comment nos affaires se décantent. Mon petit doigt m’a dit que tu faisais quelques affaires illégales pour le patron. Tu n’oserais pas, si ?
L’amusement feint, il amena sèchement un des livres qu’il fit glisser sur la table, raclant le bois. Il promena son regard sur le document et se plongea dans une lecture faussement intéressée, attendant une réponse cinglante ou un soupir de frustration.
Spoiler:
PS : Je t'avoue que j'ai eu beaucoup de mal à savoir comment me placer, du coup, j'ai opté pour une réponse courte et simple, histoire de pas dire de connerie sur le lieu ou les fonctions de Caesar.
Ma journée avait pourtant si bien commencé. Mon organisation était parfaite : je n'avais prévu aucun rendez-vous, les affaires en cours ne nécessitaient pas de difficultés particulières... Non vraiment tout était parfait.
Sauf que j'avais oublié un paramètre. Un paramètre pour le moins important.
Caesar Salazar. Mon nouvel associé.
Je ne le connais depuis pas longtemps mais je devrais savoir que je peux compter sur lui pour nuire à mon programme parfait. Cela n'a pas manqué : à peine est-il arrivé dans le bureau que je sursaute violemment car je ne l'ai pas entendu arrivé. J'y gagne d'ailleurs une énorme rature sur mes notes. Heureusement que cela reste lisible malgré celle-ci. Je n'aurais pas à tout recommencer. Cependant, lorsque je m'adresse à lui, on perçoit tout à fait l'agacement dans ma voix.
-Bonjour à toi aussi Caesar ! Il y avait longtemps !
Je prends une profonde inspiration avant de continuer de lui répondre. Si j'ai appris à être patient pour pouvoir mener à bien mes procès, je me découvre des trésors de diplomatie depuis que je le connais. Il me faut bien ça pour éviter de me fâcher tout de suite avec Bellandi. Parce que l'excuse de "c'est lui qui a commencé !", même si c'est la vérité, je ne suis pas forcément certain qu'elle soit acceptée. Et c'est fortement dommage.
-Et pour répondre à ta question, je ne fais pas d'affaires illégales. Enfin, nous ne faisons pas d'affaires illégales au cabinet.
Mon ton est pompeux lorsque je parle du cabinet. J'ai pris soin de l'inclure dedans lorsque je parle de celui-ci. Même s'il est profondément casse-bonbon, Caesar est mon associé depuis que je lui ai donné le poste. Et j'ai pour principes de toujours tenir mes promesses ou mes engagements, quand bien même je peux le regretter par la suite.
-En revanche, je ne nierai pas que je travaille actuellement pour nos amis communs.
A quoi bon nier ? Caesar, aussi saugrenu que cela puisse être pour moi, fait parti de la Nuova Camorra. Ce ne serait pas dans son intérêt d'aller me dénoncer pour quelque chose de tout à fait légal. Éloignant mes notes et mes livres, je me lève en direction de la sacro-sainte machine à café. D'un geste de la tête, je l'interroge silencieusement pour savoir s'il en veux également. Il me casse peut-être les bonbons sévère, mais je suis quelqu'un de poli en toutes circonstances.
-Pour être honnête, il y a tellement de zones grises à ce sujet dans la loi que cela en est surprenant que personne n'y avait pensé auparavant.
Je me retiens de ricaner ouvertement. Franchement, combien d'ONG se plaignent du manque de transparence de certaines institutions ? Beaucoup. Et même sans ça, des personnes suffisamment douées peuvent aisément optimiser des impôts de manière légale.
-Enfin, il faut déjà faire le point sur ce qu'il y a déjà.
Je conclus cette phrase en faisant un vague geste de la main. Entre l'identification des différentes succursales de la Nuova Camorra, ce qu'il est possible de faire et ce qu'il doit être fait, il y a encore pas mal de boulot devant moi.
Fiche codée par NyxBanana
Spoiler:
Ne t'inquiètes pas ta réponse était parfaite ! :D N'hésites pas à prendre des initiatives pour la position de Caesar dans le cabinet (ou ailleurs, d'ailleurs ! :D) ! :D
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