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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned

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poison ivy
Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2263
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : the way that gravity pulls on you and me. ) Ned Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
the way that gravity pulls on you and me. ) Ned U7zg

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned R9QyQbM the way that gravity pulls on you and me. ) Ned PG00EUa
'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

the way that gravity pulls on you and me. ) Ned JcCnDZF
« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned Meabh
« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned Lf98YmB the way that gravity pulls on you and me. ) Ned 6Fc9J6t
S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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uc

the way that gravity pulls on you and me. ) Ned 0uakMpf
ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned Glq9Xde the way that gravity pulls on you and me. ) Ned MwYMxdo the way that gravity pulls on you and me. ) Ned 0A87sgl

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned YiHo0sD the way that gravity pulls on you and me. ) Ned 3yLtfgP the way that gravity pulls on you and me. ) Ned R1PkUfV
« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned DFIEDNB
[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned - Dim 6 Mai - 23:36

the way that gravity pulls on you and me.

Éamonn McNamara & aislinn o'reilly.

« Baby, it's been a long time coming. Such a long, long time. And I can't stop running. Can you hear my heart beating? Can you hear that sound? 'Cause I can't help thinking and I won't stop now. And then I looked up at the sun and I could see, oh, the way that gravity pulls on you and me. »


Une habitude. Longer la côte et contempler la mer avant de regagner ses contrées verdoyantes. Le détour s'autorise chaque fois que le travail ou les obligations ne la retiennent pas trop tard en ville. Autrement dit rarement, mais un peu plus souvent depuis que les beaux jours sont revenus. Parfois, la ligne à l’horizon s’empourpre ou bien rougit, et elle fond dans le crépuscule tout au long du trajet. Juste à temps rendue chez elle pour admirer le coucher du soleil. Mais aujourd’hui, il est un peu plus tôt que d’ordinaire et le ciel s’est assombri.

Char ivoire aux contours arrondis, la coccinelle cabriolet ne sait plus avancer. La vitesse amoindrie, à-coups incontrôlés, et grandit l'inquiétude de la propriétaire à son sujet. Bientôt, elle est forcée de s’arrêter, guidant le véhicule sur l’un des bas-côtés. Le cellulaire extirpé de sa poche, elle sent déjà venir le pire, cherche à s’en préserver. Réseau indisponible, communique le cadran allumé.

S’il y a beaucoup de choses qu’elle maîtrise et connaît, la mécanique n’a jamais su en faire partie. En dehors des contrôles habituels, qu’elle se borne à réeffectuer pour vérifier qu’elle n’a rien oublié, rien ne saurait trouver écho à ce propos dans sa cervelle bien occupée. Et si elle flaire la panne, les raisons quant à elles lui demeurent totalement inconnues. Le pressentiment se transforme en fait réel quand la clé est tournée à nouveau, que le moteur refuse de se mettre à ronfler comme à son habitude. Elle insiste par dépit, et le tas de ferraille choisit de rester silencieux. Elle se maudit alors de l’avoir stationné, refait sa route avec des si ; et si elle avait continué jusqu’à chez elle, si elle n’avait pas eu l’idée stupide de s’arrêter pour tenter de diagnostiquer le malaise - alors qu’elle en était tout bonnement incapable.

Après de nombreuses tentatives, absolument infructueuses, la divine est résignée. Récupérant ses affaires, elle quitte le véhicule et fait claquer la portière. Elle prend soin de verrouiller son bijou de malheur, vieux de quelques années mais récemment repeint, et s’enfuit vers la côte. Les va-et-vient se multiplient, et téléphone brandi en direction du ciel, elle cherche un terrain propice à la communication. Lui aussi aux abonnés absents. Personne sur le chemin, pas le moindre moyen de se voir dépannée. Et comme une infortune ne se présente jamais seule, la brise marine commence à s’élever.

Fureur de l’empyrée, les nuages ont recouvert la vue en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. A quelques mètres en contrebas, elle peut voir les rouleaux impétueux s’écrasant contre les rochers. Le vent balaie la tignasse aux reflets cuivre, et les pans du manteau se resserrent sur son corps refroidi. La tempête menaçante, tonnerre grondant dans des sphères éloignées, la pousse à faire un choix. Se hâter de trouver un abri. Pas sa voiture, déjà trop loin, pas assez sûre. Mais peut-être le refuge d’un ami, dressé à quelques enjambées, pourvu qu’elle tienne jusqu’à destination.

La distance qu’elle parcourt pour rejoindre l’idée prend des allures de course effrénée. Marathon infernal dont les obstacles sont les éléments, les bourrasques glaciales qui l’empêchent d’avancer, s’infiltrent dans la peau jusqu’à en pénétrer la chair, et la pluie qui s’abat à torrent pour lui geler les os. C’est trempée qu’elle finit par regagner la forteresse de solitude, fièrement plantée dans les eaux qui s’agitent, et qui ne semblent pourtant pas la faire trembler. Rapidement réfugiée sous le porche, elle tente de se souvenir, l’endroit exact où elle pourra trouver la clé. Juste dissimulée sous la planche écorchée, les instructions lui reviennent en mémoire, et la voix du propriétaire à l’occasion. Elle le bénit à l’instant, Éamonn McNamara, une pensée chaleureuse qui l’étreint dans la froideur du moment.

A demi invitée, la porte enfin déverrouillée, elle se permet de s'introduire dans l’antre du mafieux. Havre de paix au décor minimaliste, soigné et confortable, à l’image de sa propre demeure, bien en dehors de la ville. Elle n’y a encore jamais posé les pieds, et son regard s’attarde sur les spécificités pour la toute première fois. Ce n’est qu’une fois déchaussée, le trench et les affaires mouillées déposées dans un coin, sur un tapis épais, qu’elle se permet une avancée un peu plus franche. Comme elle est frigorifiée, ses lèvres se mettent à trembler, ses mains frictionnent vigoureusement ses bras dans l’espoir un peu vain de se voir réchauffée. Les membres s’entrechoquent et les dents cognent, l’échine est parcourue d’un frisson perpétuel. Elle est telle une enfant dont le corps réagit un peu trop violemment, poussé par la terreur de l’inconnu. Doigts sur les tempes, elle se convainc de se calmer, du moins elle s’y essaye, sans parvenir à s’arrêter. Les vêtements ruisselants collent à la peau, congèlent les articulations, la brident dans ses mouvements autres que les convulsifs. Il lui faut tout le courage du monde pour se rendre à l’évidence et accepter l’effort que la solution demande.

Alors elle pousse une porte en bois, derrière laquelle elle a tôt deviné la salle d’eau. Nul besoin d’y fouiller, elle y trouve un peignoir un peu grand, au moins deux fois sa taille, et elle sourit d’amusement en s’y voyant enveloppée déjà. Sans se soucier un instant de ce qui pourrait l’interrompre, elle campe dans l’encadrure de la porte, et commence à ôter ses habits dégoulinants. Ses gestes sont lents et malhabiles, influencés par la raideur de la carcasse et ses sursauts réguliers. Plusieurs fois, elle manque de trébucher, se raccrochant à l’improbable pour ne pas sombrer. Finalement, l’amas de fripes imbibées se retrouve à ses pieds, et la sylphide en lingerie.

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned - Mer 9 Mai - 18:29


THE WAY THAT GRAVITY
PULLS ON YOU AND ME
aislinn & éamonn
In the end, everyone ends up alone. No way to know how long she will be next to me. Lost and insecure, you found me. Lyin' on the floor, surrounded, surrounded. Why'd you have to wait ? Where were you ? Where were you ? Just a little late, you found me.


Ces derniers jours, le vide avait eu un goût, autre que celui de l’absence. Plus sucré, bien que subtil, je me rendais compte de certaines choses, peu à peu. Le sentiment de crasse et de puanteur se dissipait, laissant place à des effluves propres à l’opéra, et à Jules. Inattendue et d’autant plus appréciable, cela confirmait que toutes les plaies pouvaient être pansées, avec du temps et un peu de chance. Les meilleurs remèdes devaient être pris d’une façon suffisamment savante pour en ressentir tous les effets. Alors, j’improvisais, découvrais, ou même redécouvrais. Je claque la porte de mon appartement aux briques anciennes, aux poutres en acier pour trouver un endroit plus apaisant, et hors de portée. Même si je savais que ce n’était que de façade, l’idée était séduisante : l’océan, le cabanon et des litres de bière. J’avais décidé d’être égoïste, parce que j’en avais besoin. Alors, je n’avais pas demandé la permission, j’avais simplement fait mon sac et laissé une note sur le bureau de la distillerie. A joindre en cas d’urgence. Je prenais ma propre voie, pour une fois, n’espérant en croiser aucune durant ces quelques instants de répit. Je m’enseignais à faire ce qu’elle m’avait dit.

Le message avait été clair, presque cruel de par son réalisme et brutal dans la chute qu’il entraînait. Aucun message, aucun appel depuis la dernière fois, qui ne semblait pas être si lointaine et qui ne l’était, en fait, pas. Je pensais avoir simplement pris trop de recul, trop vite. Cigarette à la commissure des lèvres, j’allume le moteur de la voiture, une Aston Martin Zagato décapotable de 1960, nouvelle lubie du moment que j’avais remis en état par mes propres mains et quelques pièces volées. Tel avait été le rêve de mon oncle, si ses doigts avaient pu saisir le cuir du volant. Je souris à cette pensée et le coup sur la pédale d’accélération, violent, fait crincer les pneus sur le bitume.

Bien vite, la brise matinale se fait sentir, je sais que je ne suis plus très loin. Mes yeux redécouvrent la bâtisse, une cabane sur l’eau, fièrement et solidement érigée près d’une crique. Le réseau se faisait rare, sauf en son sein. C’était la parfaite forteresse, et la vue y était imprenable. La voiture soigneusement placée au garage, je prends mon sac et le pack de bière pour aussitôt le placer au frais. En quelques instants, l’endroit redevient habité. Baie vitrée ouverte, courant à nouveau présent, je remarque que rien n’a bougé depuis la dernière fois, qui elle, remonte à réellement une éternité. Il n’y a aucun effet réellement personnel, aucune photographie qui trône dans le salon -seulement dans la chambre, juste une vieille guitare sur le mur, de vieux magasines et comics. Une fois le rangement fait, le temps et les vagues calmes m’invitent à plonger dans cet élément qui est désormais le mien.

Pieds nus et avec pour seul habit un short, je m’avance vers quelques criques, sans manquer de me couper les avant-bras face au tranchant des pierres. A une quinzaine de mètres de hauteur, je sens l’air souffler et j’en profite pour sauter. Le temps s’arrête un instant jusqu’à ce que mon corps heurte la surface de l’eau et s’y enfonce. Le fracas est puissant mais éphémère. Bien vite, c’est le silence et la douceur qui m’entourent. J’y remarque des poissons, avec seulement deux yeux. La légende est bien fausse. Il n’y a pas encore de poissons à quatre yeux à Arcadia. Ce n’est que parce que l’oxygène me manque que je dois me séparer de cet univers fascinant. Les poumons pleins, j’y retourne, et cela jusqu’à ce que la houle se lève. Impétueuse, imprévisible et violente, j’insiste encore. Les nuages s’amoncellent et bien vite, c’est le déluge. L’orage me force à devenir raisonnable, alors que c’est finalement l’océan qui me chasse, en me propulsant contre des pierres. Ma tête s’y heurte violemment. Aucune goutte de sang ne perle pour autant. La pommette droite ankylosée, je sens l’hématome déjà se former. Bien vite, je trouve un chemin pour occuper la forteresse de solitude.  

J’ouvre la baie vitrée à nouveau, secoue la tête, portant l’eau de pluie et l’eau de l’océan sur moi. Je ne ressens le froid que lorsque je ferme derrière moi. La tempête s’est levée, et plus rien ni personne ne peut lui échapper. Rien n’a bougé, ou plutôt je ne remarque ni trench, ni rien. Alors que je sors une bière du frigo, je finis par entendre des bruits venant de la salle de bain. Craignant de ne pas avoir fermé la fenêtre -ou même de l’avoir ouverte, j’avance les poings serrés, d’un pas si léger qu’il est inaudible. Puis, les bruits se précisent, des sursauts, comme si quelqu’un manquait de trébucher plusieurs fois. Quelqu’un. Je m’avance et je remarque dans l’encadrement de la porte, une silhouette puis une chevelure de feu que je reconnaitrais entre mille. Ce n’est qu’après que je me rends compte de sa tenue légère. Je ne dis rien, croisant les bras, jusqu’à me râcler la gorge pour signifier ma présence. Là aussi, je me souviens de sa réaction lorsque je lui avais donné le secret d’intrusion dans cet endroit qui m’était si intime. Rien. Même quand nos chemins devaient rester séparés, il fallait croire que le destin s’amusait. Siobhàn avait l’air frigorifiée. « Prends pas peur. Je te ferais rien. Je vais te chercher un truc à mettre. » La voix monotone, tout est machinal, détaché. Je vais silencieusement dans la chambre, attrape un pull pour elle et le lui tends avant de la décaler pour attraper une serviette, toujours dans cette même mouvance mécanique. « Fais comme chez toi. Je dois prendre une douche. » Je la place en dehors de la salle de bain et lui claque la porte au nez.  
Made by Neon Demon
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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned - Sam 12 Mai - 1:56

the way that gravity pulls on you and me.

Éamonn McNamara & aislinn o'reilly.

Elle tremble de plus belle, et serre tant bien que mal le peignoir emprunté entre ses doigts gelés. Elle a hâte de pouvoir s’y lover, mais ses mouvements précipités sont si raides et nerveux qu’elle peine affreusement à l’enfiler. Un bras s’y faufile à peine, quand la tête est levée. L’attention reportée sur un bruit guttural, une présence annoncée à celle qui jusqu’alors n’en avait pas conscience. Elle sursaute, et la colonne vient tamponner l’encadrement épais qui l’a soutenue maintes fois avant de la heurter. Douleur qui l’étreint, surprise qui l’accable, et rapidement la gêne fait aussi son chemin.

La peur soudaine qu’il a forgée par sa présence inopinée, finit rapidement par s’estomper. Il n’est pas un danger, et le rythme cardiaque affolé s’assagit quand elle le reconnaît. L’embarras redonne quelques couleurs au teint cireux, et le bout de tissu est brandi en rempart à sa vue. Succession de gestes à nouveau maladroits et pressés, pour tenter de dissimuler l'anatomie dépouillée de ses parures habituelles. Galbe mature et presque dénudé, rien qu'il n'ait déjà ardemment contemplé, en d'autres temps et d'autres circonstances. Elle n’est plus une enfant, mais sa pudeur reste pareille aux premiers jours. Intacte quand la situation ne se prête pas aux jeux du charme et de la chair.

Les lippes s’entrouvrent pour se justifier. Et il la coupe dans son élan, alors elle le regarde s’échapper. Éternel recommencement, il semble de nouveau distant et détaché. Elle se fige en l’attendant, coupable de son intrusion qu’elle pense peut-être la raison de sa réserve ; et c’est seulement à son retour qu’elle note sa tenue peu habillée, à l’image de la sienne - jeu de miroirs déconcertant. Les sourcils se froncent en réponse à l’interrogation qu’elle ne peut s’empêcher d’afficher. Et comme il ne dit rien, elle s’empare de l’habit qu’il lui tend ; l’échange est malaisé, pull déplié contre peignoir déjà trempé, qu’elle lui rend toute penaude. Elle soubresaute encore, tient fermement la laine contre son buste gourd et glacé. Même sa respiration a soudain ralenti, le froid ne cesse de s’engouffrer et de l’anéantir.

Elle reste abasourdie quand il choisit de disparaître ; le contact de ses mains sur ses épaules électrisées, n’est bientôt plus qu’un souvenir. Elle bascule en arrière, recule de quelques pas et réalise qu’elle ne s’est pas expliquée. Pas un mot évadé de ses lèvres depuis que leurs regards se sont croisés. Elle se dit qu’elle n’aurait pas dû, qu’assurément l’idée était mauvaise, et que sans doute il regrette de lui avoir partagé son nid secret. Peut-être mais tant pis. Elle ne s’était pas attendue à l’y trouver, et à voir les ravages de la tempête au travers des fenêtres, quelle autre solution aurait-elle pu se présenter ?

Toute à ses réflexions, elle vient enfin frotter sa peau sur la serviette offerte, et se vêt du pull marine gracieusement proposé. Il porte son odeur. Deux fois trop grand pour elle, recouvre ses cuisses aux trois quarts, et révèle un plongeant décolleté. Mais elle le porte comme une reine, ce tricot de fortune venu la réchauffer.  

Elle s’en va déposer l’amas de fibres détrempées sur l’étendoir prévu à cet effet, et retourne à son bagage laissé par terre. Elle y fouille un instant avec la ferme intention d’y trouver son portable, puis réalise qu’elle l’a glissé dans la poche de sa veste après l’avoir utilisé la dernière fois. Elle appréhende avant même de constater le drame et d’y plonger ses doigts quelque peu réticents. Noyé lui aussi, le cellulaire n’est plus qu’une coquille vide à l’écran arc-en-ciel. Totalement inutile, et sa mort impromptue vient mettre à mal tous les projets de la rouquine. Impossible de joindre quelqu’un pour venir la chercher. Et si c’est bien loin de lui ressembler, la voilà pourtant qui se met à jurer. Des chuchotements discrets, quasiment inaudibles à moins de l’approcher de près.

Maudite pour la journée, elle presse alors la nuit de recouvrir la ville et la journée suivante d’arriver prestement. Jusqu’alors accroupie auprès de ses affaires, elle se redresse nonchalamment, l’appareil entre les mains, et va se poser sur la méridienne, en face du canapé. Elle va se lover contre les coussins, jambes à demi repliées sous le vêtement épais qui la recouvre presqu’entière.

Les cheveux coupés plus courts que d’ordinaire et sa tenue légère dévoilent la prolongation de la gravure noir et blanc dans sa chair, jusqu’au creux de l’épaule. Étendue jusqu’aux reins sur un coup de tête vieux de quelques semaines, la Belladone a gagné du terrain sur l’épiderme. Bercée par la houle et les bourrasques impétueuses, sa propriétaire somnolerait presque devant les éclairs et la contemplation du paysage conquis.


C’est seulement à sa vue qu’elle reprend ses esprits. Elle se sent obligée de se lever pour l’accueillir, gênée de s’être imposée à ce point. Et le fixe un moment, tout sorti de sa douche, avant de se lancer ; « Pardonne-moi. Je ne voulais pas venir à l’improviste ». Elle joue sans en avoir conscience avec les manches du pull over. « Ma voiture est en panne sur la côte. Je me suis laissée surprendre par la tempête ».
Comme il reste muet, ses yeux se raccrochent au mobile égaré sur le sofa durant sa sieste improvisée. « Ca m’a paru la meilleure solution… comme tu me l’as proposé ». Elle se permet d’insister sur les mots. Peut-être pour lui faire comprendre qu’elle ne se sent pas mieux traitée qu’une étrangère un peu trop culottée - ou dans son cas, pas assez - et qu’elle ne se serait jamais permis d’entrer chez lui s’il ne l’y avait pas déjà invitée. Au point du reste de lui dévoiler l’endroit où il cachait la clé.

« Je ne veux pas t’embêter ». Et pourtant, lui ne s’était pas gêné pour faire irruption dans son domaine les semaines passées. Une affaire laissée bien en suspens depuis, et sur laquelle elle ne s’était jamais permis de le relancer. Trop de choses étaient venues s’entasser par dessus pour finir par l’occulter complètement.
« Mon portable a pris l’eau. Il est fichu ». Elle s’empare alors de l’appareil accidenté et l’agite sous son nez. « Tu peux me prêter le tien ? » Plus son regard s’attarde sur ses traits et plus elle réalise qu’il lui a manqué. Que l’idée de partir lui est presque douloureuse même s’il lui donne la sensation d’être de trop dans son décor privé. « ...Je trouverais bien quelqu’un pour venir me chercher ». Elle se force à finir, un peu désemparée.

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned - Sam 12 Mai - 13:18


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aislinn & éamonn
In the end, everyone ends up alone. No way to know how long she will be next to me. Lost and insecure, you found me. Lyin' on the floor, surrounded, surrounded. Why'd you have to wait ? Where were you ? Where were you ? Just a little late, you found me.


L’eau chaude se déverse, les gouttes perlent et ce n’est qu’à cet instant que je me rends compte de la scène. Siobhàn, ici. Quel miracle, qu’elle se soit souvenue de cet endroit. D’autant plus que je n’étais plus certain, qu’aujourd’hui, je lui aurais donné les instructions pour parvenir à cet endroit secret. Parce que désormais, nos chemins devaient être séparés, et nos conversations allaient devoir se limiter aux affaires. Ses instructions étaient claires, et je ne pouvais la forcer sur une route qui ne lui correspondait pas, ou dont elle ne voulait même pas en entendre parler. Peu à peu, je commençais à me faire une raison, et il le fallait. Au fond, j’avais toujours sciemment nié cette réalité, pour de l’audace d’un cœur resté encore immature. Je me contentais de ce qu’elle offrait, et son rythme m’avait toujours convenu. Mais, résigné, je devais aussi reconnaître lorsque les rejets successifs poussaient à l’arrêt du combat. Elle était partenaire et arbitre, sifflant le début de nos valses et y mettant un terme.

La forêt fut notre glas, pour un simple faux-pas. Il ne lui avait pas fallu plus. Je ne pouvais danser pour deux. Siobhàn, presque nue. Je ne remarque que ses lippes violettes, et sa carnation qui me semble plus pâle qu’à l’accoutumée, même livide. La divine était sublime, et rien n’avait vraiment changé depuis la dernière fois que j’avais pu la voir dans une tenue similaire, mon conscient et subconscient ayant pris soin de graver chacun de ces instants. Soudain, je relève la tête, l’eau s’engouffrant dans mes yeux. Ses cheveux. Elle a fait quelque chose à ses cheveux. Aussitôt, je coupe l’eau et sors de la salle de bain, serviette autour de la taille. Je fonce dans la chambre, enfiler quelque chose de moins léger. T-shirt et short, tenue du vacancier heureux, je me dirige vers le salon et ce n’est que lorsqu’elle se lève que je la distingue. Oui, ses cheveux sont plus courts. Le sourire niais commence à s’afficher, alors je le réprime, fronçant les sourcils. Je demeure silencieux face à ses excuses, allant même jusqu’à hausser les épaules.

Si j’avais partagé l’existence de ce lieu avec elle, c’était pour qu’elle s’y sente et qu’elle y fasse une sorte de chez elle. Mais, à l’époque, je n’avais pas anticipé grand-chose, voire même rien du tout. Encore muet, je l’écoute, l’observe. La divine joue avec les manches du pull et j’y vois un signe de nervosité, ou de gêne. Je l’avais déjà vue nue, alors je ne comprenais pas très bien. Peut-être était-ce, au final, ma présence qui la dérangeait plus que le reste. Je baisse légèrement la tête à cette pensée, avant de placer mes mains dans les poches. « T’as bien fait. » Je hoche la tête, je la préférais ici que dehors à affronter les éléments.  Je m’attarde un peu trop longuement sur Siobhàn et je sens mes yeux s’égarer vers son décolleté plongeant.

A nouveau, je secoue la tête. « Je te l’avais dit, t’es chez toi ici. J’ai juste choisi le mauvais week-end pour que ça soit chez moi aussi, j’aurais du mieux choisir. » Je lui souris, sincèrement et d’un air désolé. Désolé de quoi ? Sans doute de la gêner et d’être l’épine de son épiderme, et de ne pas respecter les termes de son nouveau contrat. Je l’écoute, l’épie à nouveau et regarde l’appareil désormais mort. Je hoche la tête et attrape le mien sur le comptoir de la cuisine. Lorsque la divine confesse ses desseins, j’émets un grognement. « Reste ici, Siobhàn. Je peux pas te laisser partir, enfin pas maintenant. Les routes doivent être fermées de toute façon. Juste.. le temps que ça se calme et je m’occuperai de ta voiture demain. » La bourrasque, violente, fait claquer les volets contre la vitre. Je me précipite alors pour fermer les stores aussitôt. J’en profite pour verrouiller la baie vitrée et face à l’obscurité, je ne trouve rien d’autre que des bougies à allumer.

La bouilloire enclenchée, je reviens à ses côtés, bien qu’encore à distance. « J’ai pensé à toi sous la douche et.. C’est nouveau non ? » Je pointe de l’index sa chevelure de feu. Et puis je percute enfin que ce que je dis est ridicule. « Enfin.. T’as l’habitude. Tout ça pour dire que ça te va.. bien. » Je lui tourne le dos pour lui chercher une couverture et surtout pour masquer mes joues écarlates devant un tel niveau de maladresse. Ma langue se délie, je retombe dans mes travers d’antan.

Alors, plutôt que de lui donner gentiment ou même de placer l’objet sur ses épaules, je lui jette à la figure, sans doute un peu trop fort. « Je pensais que tu l’attraperais. » Sans dire pardon, mais en lui montrant mes excuses, je finis par déplier l’édredon et lui mettre dessus, en prenant un peu plus de soin cette fois. Je l’abandonne pour aller dans la cuisine et lui tends finalement une tasse fumante. « Ca va te réchauffer. » C’était du thé arrangé, une recette dont il valait mieux ne pas connaitre les dosages. Thé, citron, sirop d’érable et crème de whisky, maison. « J’ai peut-être un peu chargé. » Je me retrouve à chercher une réaction dans son regard. « Tu faisais quoi dans le coin ? » Je bois une longue gorgée de la bouteille de bière, sans détacher mon regard de la divine.  
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poison ivy
Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2263
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : the way that gravity pulls on you and me. ) Ned Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
the way that gravity pulls on you and me. ) Ned U7zg

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned R9QyQbM the way that gravity pulls on you and me. ) Ned PG00EUa
'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

the way that gravity pulls on you and me. ) Ned JcCnDZF
« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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uc

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned YiHo0sD the way that gravity pulls on you and me. ) Ned 3yLtfgP the way that gravity pulls on you and me. ) Ned R1PkUfV
« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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the way that gravity pulls on you and me.

Éamonn McNamara & aislinn o'reilly.

A nouveau les mots détonnent avec son attitude, et elle ne comprend pas. L’incessant chaud et froid qu’il lui réserve est devenu une habitude. Difficilement supportable. Mais elle décide pour une fois de ne conserver que les réactions plus agréables et de s’y accorder. Sans toutefois parvenir à empêcher son coeur de s’étreindre à ses mots un peu durs, ceux qui préfèrent les tenir sur des voies séparées.  

« Comme tu voudras ». Elle siffle du bout des lèvres en regardant le téléphone entre ses doigts. Il ne lui laisse donc pas le choix, et elle n’a pas la force de lutter. Ni certainement l’envie. Du reste, la réflexion de l’irlandais est pertinente, et qui pourrait-elle déranger dans pareilles circonstances ? Quelques noms lui viennent aussitôt en mémoire, mais pas les numéros correspondants. Aussi, étant donné l’heure et la situation, c’est un peu délicat ; et le seul qu’elle aurait peut-être trouvé le courage d’appeler au secours… se trouve justement à ses côtés. Son numéro à lui est également le seul qu’elle peut se targuer de connaître par coeur. Cinglante ironie.

Derrière la silhouette élancée, le vacarme fait soudain trembler la maisonnée. Elle sursaute à nouveau, aussitôt dépassée par le colosse dont la réaction est immédiate. Elle le regarde verrouiller les ouvertures et repense aux clés de la porte d’entrée qu’elle a laissées sur la serrure. Drôle d’étourderie qu’elle s’empresse brusquement de réparer, avant de rendre le trousseau à son propriétaire.

La coupure de courant les plonge pour finir dans l’obscurité. Elle tient le téléphone pour l’éclairer le temps de le voir embraser la mèche de quelques chandelles encore inusitées. Puis retrouve sa place entre les coussins douillets de la méridienne, laquelle elle s’est totalement appropriée depuis son arrivée. Le temps qu’il revienne et s’installe en face d’elle sur le canapé, ses yeux s’égarent de part et d’autres du chalet. « J’ai pensé à toi sous la douche et.. C’est nouveau non ? » Ils se posent finalement sur le protagoniste et s’écarquillent un peu ; l’expression s’accompagne d’un sourire amusé, mais néanmoins discret. Elle le couve d’une oeillade entendue, divertie par la maladresse, et accueille le compliment d’un merci tout aussi bref.

Ce sont quelques instants qui la ramènent des années en arrière, au temps du gamin insouciant et sincère. Toujours de bonne humeur, toujours les yeux rieurs et des rêves plein la tête. Des plaisanteries à tout bout de phrase, et des chapelets de gaffes rafraîchissantes qui l’avaient distraite à bien des égards. Le temps de la presqu’innocence, bien loin de leurs jours actuels, emplis de tensions et de doutes, et de responsabilités plus lourdes que leurs épaules ne pouvaient supporter.

Comme elle se perd dans ses pensées, elle le regarde à peine s’éloigner. Le retour à la réalité, brutal, s’impose avec la couverture épaisse qu’il lui jette au visage. Elle la tient de justesse, lèvres entrouvertes et mèches balayées par le souffle, éparpillées sur le minois interloqué. D’un geste contrôlé, elle les remet en place et mitraille le responsable du regard. Regard qui s’adoucit quand il demande son pardon, quelques explications lancées à la volée aussi, accompagnées d’un acte autrement plus soigneux. Le plaid logé sur les épaules, elle s’y drape toute entière, et réalise seulement qu’elle a fini de frissonner. Dans les minutes suivantes, elle accueille le mug brûlant entre ses doigts graciles, plongeant ses narines au dessus pour en humer les effluves. « Ca va te réchauffer ». Elle reconnaît la vigueur du citron, et la douceur particulière du sirupeux. Les vapeurs de l’alcool la font gentiment grimacer, une réaction qui trouve écho dans les propos de l’interlocuteur. « J’ai peut-être un peu chargé ». Alors elle souffle prudemment sur l’eau bouillante, les lèvres au bord du verre, et se fend d'un sourire sincère. « Merci ».

Encore trop chaud pour y goûter, le thé est posé sur la table basse qui les sépare tous deux. « Je rentrais simplement chez moi ». Elle répond à l’interrogation en haussant les épaules et en roulant des yeux, car c’est pour elle une évidence. « Ça m’arrive quelques fois. Le détour n’est pas grand, et j’aime admirer la vue ».


Dehors, l’orage ne semble vouloir se calmer. Attentive aux hurlements du vent et au fracas des vagues, la divine contemple pourtant la fumée qui s’égare de la tasse. Elle songe à leur dernière rencontre. A celle plus mouvementée encore qui a eu lieu quelques soirs en arrière, dans son magasin. Aux révélations qui l’ont ponctuée et qui l’ont perturbée, et à tout ce qu’elle avait prévu de lui demander lors de leur prochaine entrevue. Ils n’avaient pas encore eu l’occasion de convenir d’un rendez-vous. « Il y a quelque chose que je voulais te demander ». Quelque chose qui la tourmente et qui la contrarie depuis ces derniers jours. Quelque chose qui le concerne, qui a terminé d’attiser sa curiosité à elle même si elle se défend de vouloir trop se renseigner à ce sujet. Il fallait néanmoins qu’elle sache pour sa propre sécurité. « Depuis quelques semaines un type un peu bizarre déboule au magasin et il... » Tout en cherchant les mots, elle saisit la boisson. « Il fait juste la conversation. Il n’a jamais rien acheté après la première fois ». Elle expire à nouveau sur la surface et avale une gorgée. Dosée mais agréable. Elle a toujours adoré le Baileys. « Je l’ai trouvé étrange depuis le premier jour. Alors j’ai engagé quelqu’un pour le faire surveiller ». Il y a encore quelques années, peut-être même quelques mois, elle n’aurait pas été fière de la méthode. Désormais, ça n’avait plus d’importance. La fin justifiait les moyens, surtout en pareilles circonstances.

« La détective a pris des photos et tu... » Et tu étais à ses côtés. C’est ce qu’elle s’apprête à lui annoncer à l’instant où ses iris céruléens s’arriment au faciès intrigué. Sous la lumière tamisée, à la lueur sans doute un peu particulière des bougies, elle remarque la pommette bleuie. Les mots refusent de franchir la barrière de ses lèvres et elle se redresse prestement, libère une nouvelle fois ses mains encombrées par la tasse, et va se planter devant lui. Du bout des doigts, elle effleure le visage endolori, observe l’hématome sur la joue droite qui vient à se former. « C’est récent ». Elle affirme plus qu’elle ne pose la question, et ça semble soudain plus important que tout le reste.
Elle est debout, il est assis, et pour une fois la voilà presque à sa hauteur. « Tu as mal ? » Elle contemple l'ecchymose le plus sérieusement du monde, tenant délicatement sa mâchoire entre le pouce et l’index. Elle s’est tant rapprochée qu’elle peut sentir son souffle brûlant à la naissance de sa poitrine, et la chaleur de son corps presque accolé au sien.

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned - Dim 13 Mai - 11:39


THE WAY THAT GRAVITY
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In the end, everyone ends up alone. No way to know how long she will be next to me. Lost and insecure, you found me. Lyin' on the floor, surrounded, surrounded. Why'd you have to wait ? Where were you ? Where were you ? Just a little late, you found me.


Chancelant, pourquoi tout devait être aussi complexe quand il était question de la divine ? Je voulais lui donner la tranquillité, ce qu’elle commandait, mais quelque chose me retenait et si je parvenais à taire mes suppliques, jusqu’à les réduire à un silence de mort, je me faisais un plan que je ne parvenais pas à suivre face à ses grands yeux azurins. L’établissement n’était pas le plus compliqué, bien au contraire et à chaque fois, j’en étais assez fier -probablement parce que j’étais saoul à chaque fois, mais sa mise en œuvre relevait d’une torture que je peinais à endurer.

Résignée, elle l’est, ou du moins semble l’être. Le sourire désabusé sur les lèvres, j’ai du mal à comprendre. Pour que Siobhàn accepte aussi vite, c’était probablement qu’elle se doutait de la réalité extérieure, et de la tempête et que je n’étais sans doute pas encore assez fou pour la laisser partir affronter les éléments. C’était exclu. Je n’avais pas voué mes nuits à sa protection pour qu’une bourrasque l’emporte au loin. C’était probablement ce qui me faisait le plus peur, que la divine aille là où je ne pourrais pas la rejoindre. Je la fixe, les sourcils froncés pour masquer le regard attristé par cette pensée. Maintenir la distance qu’elle souhaitait était une chose, renoncer totalement à elle, ce n’était pas quelque chose de viable, du moins pas encore. Depuis la dernière rencontre, je me demandais si elle ne prenait pas de pincettes, en adoptant quelque chose de progressif pour se débarrasser de l’embarras que je pouvais lui causer. Au moins, la divine ne disparaissait pas du jour au lendemain, et je me trouvais assez chanceux.

Egaré dans mes pensées, je ne lui reviens que lorsque la femme aux cheveux de feu ne délivre le trousseau de clés dans ma main. Mon regard trahit l’incompréhension totale, le trouble même. Je le refuse, en enfermant soigneusement l’objet dans sa main, pour replier ses doigts frêles et graciles dessus. « Non, garde-les. » Je prends une légère inspiration. « S’il te plait. » Je finis par baisser légèrement les yeux, sauvé par la coupure de courant et les bougies à allumer. Face à elle, je m’attarde longuement sur son visage, ses traits éclairés, contrastés par les flammes. Si je savais faire autre chose de mes poings, à part cogner, j’aurais aimé peindre ce moment. Une pensée qui m’amuse, et qui ne manque pas de me faire sourire. Et les maladresses s’accumulent, accablé par ma légendaire hardiesse disparue -si elle a un jour existé, je ne vois son sourire amusé, ni son regard tendre. Les signes sont rares, et je n’ai jamais vraiment appris à les discerner et encore moins à les comprendre.

La seule chose qui ne fait aucun mystère, c’est lorsque que la divine me fustige du regard. Alors, je tente de rattraper mon erreur, sans jamais dire le mot, d’ailleurs. Les mots ne servent à rien. Les actes restent, gravent dans le marbre, alors que les palabres finissent toujours par s’envoler. Enfin, c’était probablement ce que je m’étais convaincu de croire au fil des années. A tort ou à raison, c’était mon aptitude à faire l’autruche qui m’avait permis de survivre avec un cœur qui, brisé depuis le début, était devenu trop lourd. C’était plus facile de le taire, tant pis pour les collatéraux, parce qu’il ne me semblait pas qu’il y en ait de toute façon.

Je l’écoute délivrer son récit. La divine avait bien raison, la vue était somptueuse, agréable et apaisante. C’était ce qui m’avait séduit à l’acquisition du bien, d’ailleurs. Enfin, la vue et la cuisine équipée. Non, il n’y avait rien d’aménagé. C’était une cabane de simple pêcheur, qui aurait cru qu’elle aurait fini par accueillir un pécheur. Je hoche la tête. « T’as raison. Ca vaut le coup de faire des détours parfois. » D’autant plus qu’en les empruntant, Siobhàn devenait irrégulière dans ses trajets, et c’était aussi un moyen d’augmenter sa sécurité, en devenant plus ou moins imprévisible. Rassuré, je souris sans doute un peu trop, mes traits deviennent moins crispés aussi. Le vent se joint à la conversation, verse dans la violence, et pourtant c’était quelque chose qui m’apaisait. Les tempêtes étaient le meilleur des somnifères.

Soudain, son regard se fait plus fermé et mon cœur se serre, redoutant le pire. Quelque chose se trouble chez la divine et je me redresse avant de me pencher vers elle pour lui accorder toute mon attention. Une demande. Je lui fais un signe de la tête. « Tout ce que tu veux. Je t’écoute. » J’arque un sourcil, cherchant à savoir de quel type elle pouvait parler. Je ne surveillais pas sa boutique, respectant son vœu et sa nécessité de neutralité. Qu’il lui fasse la conversation c’était une chose, mais qu’il l’importune, c’était plus grave. Pourtant, je ne peux m’empêcher de penser qu’elle a le droit de rencontrer des personnes, et s’il lui plaisait, je comprenais un peu mieux sa distance et nos chemins qu’elle voulait séparés.

A son récit, j’y vois une tentative hasardeuse de la part de ce type en question et la réaction de Siobhàn, en le faisant surveiller, me fait sourire. Alors que je m’apprête à la charrier, la divine parle de photos, et ce « tu » en suspens. Je fronce les sourcils immédiatement. Est-ce qu’un des membres du Royaume était venu l’importuner ? Ou pire, un de l’extérieur. Intrigué, j’attends que sa révélation me soulage. Mais elle ne vient pas. Je la vois lutter, puis se lever et se planter devant moi. Je déglutis, nerveux. Ses doigts fins effleurent mon visage, je réprime un frisson et plante mon regard dans le sien. Mon rythme cardiaque s’emballe, ma respiration se saccade. Je la conforte dans son affirmation, acquiesçant d’un signe de tête. « Tu devrais voir l’autre gars. » Ou l’autre pierre. Sourire taquin aux lèvres, nous sommes presque à hauteur et son magnétisme m’hypnotise. Je tends instinctivement mon visage, alors que mes mains se placent sur ses hanches bien trop vite pour que je les retienne ou ne les maitrise. « Non, c’est rien, c’est juste un rocher. On a vu pire, tous les deux. » Je continue à lui sourire, jusqu’à ce qu’elle ne se rapproche un peu plus à son tour, pour inspecter l’ecchymose naissante et que mes yeux se plantent sur sa poitrine. Ma respiration devient de plus en plus audible, saccadée, alors que je tente de la calmer. Ma prise sur ses hanches se renforce, et un spasme vient effectuer une pression finissant d’accoler le corps de la divine au mien. Je l’accueille contre moi, alors que nos lèvres s’effleurent, sans pour autant s’embraser. « Ce gars.. Je le connais ? T’as son nom ? Je peux chercher de mon côté. » Dans une pensée égoïste, je me sentais lui céder. Faible à la divine, je baissais à nouveau ma garde, sans pour autant oser effleurer ses lèvres alors que je n’espérais que le glas de la libération.   
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Éamonn McNamara & aislinn o'reilly.

« Tu devrais voir l’autre gars  ». Et la réplique étire ses lèvres en un sourire distrait. Ses prunelles azurées sont toujours captivées par le bleu étendu, les doigts s’égarant sur la gorge, s’agrippant à la nuque.
Un long frisson parcourt l’échine de la déesse tandis que l’irlandais enserre ses reins de ses deux mains puissantes. Un contact électrique à l’image de la météo.

« Tu te bats contre les éléments ? » Le ton est gentiment moqueur, pourtant l’interrogation prend forme dans l’esprit de la rouquine. Un rocher, adversaire peu banal pour le combattant qu’il est. « Qu’est-ce que tu fabriquais dehors par un temps pareil ? » La question lui échappe, et ses joues s’empourprent tandis qu’elle se mord la langue d’avoir été aussi directe. Un peu trop curieuse, ce qui ne lui ressemble pas. Mais chaque seconde passée à ses côtés est un pas engagé dans des directions contradictoires, et elle commence à bien connaître le sujet.

Sur le moment, rien de ce qui a pu se produire entre eux ni même la contrarier ne semble pouvoir prendre le dessus. Elle se sent faible mais conquise, portée par ce contact qui lui a trop manqué, et qu’elle a craint durant des jours de ne plus jamais sentir. L’évidence est difficile à avaler, mais le repaire discret dans lequel ils se tiennent la pousse visiblement à lâcher prise.

Tandis que l’étreinte se renforce, elle obéit à l’impulsion. Un séisme à l’estomac, des tressaillements sur la croupe, elle enroule ses bras autour de son cou dénudé. Un genou planté entre ses cuisses, elle prend appui sur le sofa tandis que leurs lèvres s’analysent. Sans pour autant se toucher.
Elle a beau lui céder, elle a toujours cette dominance dans le regard et dans son port altier. Celle qui la rend non pas gamine éprise mais femme séduite et assumée. Une image qu’elle renvoie malgré elle et qui pourtant est loin de traduire ses appréhensions et ses doutes permanents.

« Ce gars.. Je le connais ? T’as son nom ? Je peux chercher de mon côté ». Un instant elle lui en veut de poser la question. De briser ce moment inespéré et de conduire sa réflexion sur des sujets plus épineux. L’étau de ses bras se desserre, ses mains refusent de le lâcher. Elles viennent encadrer son visage et l’effleurer de gestes tendres alors que ses yeux s’assombrissent et que son front se plisse.  
Elle aurait presque oublié s’il n’avait pas remis l’histoire sur le tapis. Et elle brûle de lui dire que ça peut bien attendre, mais le fait est que l’importance de l’affaire est réelle.

Le baiser qui s’envole, le coeur est un peu lourd et la panse se contracte. Elle l’observe un moment, la déception ancrée dans le regard et qui la paralyse. « Tu étais avec lui sur les photos qu’elle a prises ». Et donc tu le connais.

Un coup de tonnerre assourdissant la fait de nouveau sursauter. Elle manque basculer en arrière, trouve juste le temps de s’agripper à la taille offerte. Au dessus de leurs têtes, l’orage continue d’ébranler le ciel. « J’ai été surprise... » Assaillie de questions, imaginant tous les scénarios possibles. Elle avait tout simplement choisi de lui faire confiance pour finir. Et elle espérait sincèrement avoir eu raison de croire en lui. « Je veux seulement que tu me dises si je dois me méfier de lui. Vous n’aviez pas l’air en bons termes ». Et la curiosité déplacée qui la dévore, elle sait cette fois la garder pour elle. « J’ai senti quelque chose de… particulier. Et je crois qu’il n’est pas comme nous ».

Par nous, elle entend ce qu’ils sont de source sûre : deux récurrences dont les auras s’illuminent l’une et l’autre. Un signe infaillible qui ne l’a jamais trompée. Mais lui, l’inconnu dont l’identité s’était finalement révélée - au contraire de sa nature - n’était pas fait de leur magie. Une créature, bien qu’elle ne sache encore laquelle, semblait se fondre en lui. « Il s’appelle Chase. Ulibarri ».

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned - Lun 14 Mai - 12:44


THE WAY THAT GRAVITY
PULLS ON YOU AND ME
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In the end, everyone ends up alone. No way to know how long she will be next to me. Lost and insecure, you found me. Lyin' on the floor, surrounded, surrounded. Why'd you have to wait ? Where were you ? Where were you ? Just a little late, you found me.


Ses lèvres s’étirent en un sourire fluet, auquel je ne peux résister, en faisant preuve d’un mimétisme qui, jamais, ne serait à la hauteur de la grâce que la divine peut dégager. Je ne me souviens pas l’avoir vu sourire de cette façon, depuis bien trop longtemps. Comme admirant une toile, je ne touche pas alors que les doigts me brûlent. Je me contrôle, je me retiens. Sans le remarquer, mes mains attrapent ses hanches, dans une délicatesse toute relative.

Je me perdais, à mesure que nos voies finissaient par s’entrechoquer irrésistiblement. Je ricane à ses palabres, avant de me redresser, fier et frissonnant de sentir son contact sur ma peau -sans nul doute un peu chatouilleux. « C’est les seuls adversaires que j’ai pas encore pu battre. J’en avais marre des combats faciles. » L’air narquois peint au visage, je la regarde, sans ciller, cherchant à planter mon regard dans le sien. Et c’est la première fois que Siobhàn se laisse aller à poser une question, qui peut paraitre banale, mais qui a son importance. Intérêt ou inquiétude, ou même la plus abrupte des curiosités, je prenais. Une de mes mains se décolle de ses hanches et j’indique l’extérieur, la côte et les criques à proximité. « J’avais envie de plonger. J’étais entrain de sortir de l’eau et des vagues m’ont aidé. » Je marque une pause. « Avec un peu trop de vigueur. » J’appuie mon front au sien, sans véritablement chercher mes mots pour une fois, sans penser, ni à ce qu’elle veut, ni à ce dont je pourrais avoir besoin.

J’oublie les bois et leurs mots terribles, je me laisse seulement plonger dans l’océan de ses yeux. Je m’y perds, et lorsque je m’y noie, un spasme arrive. Ses bras emprisonnent mon cou alors que mon emprise se renforce sur ses reins. Son corps pressé contre le mien, et même sur le mien, la divine domine, du corps et de son esprit. Son genou effleure l’intérieur de mes cuisses, mes joues rougissent légèrement. En signe de capitulation -toute relative, la main difforme agrippe le haut de sa cuisse dénudée pour la remonter un peu plus, d’un geste net et déterminé. Mes lèvres effleurent les siennes, sans plus oser les embrasser. Je jouais, encore gamin que j’étais. Je joue sans doute un peu trop, et je ne savais pas encore à quel point je venais de m’asperger le corps d’essence, briquet en main. Lorsque la prise de ses bras se fait plus légère, mes mains remontent sur son dos. Je replace une de ses mèches de feu derrière son oreille. Son regard devient plus sombre, et malgré la douceur de ses gestes, je ne peux m’empêcher de froncer mes sourcils. J’y dénote aussi de la déception, et je me demande bien quel est le poids des mots à venir.

Je hoche la tête, l’encourageant à continuer en lui souriant. Être pris en photo avec quelqu’un qui l’importunait était rassurant, quelque part. Je n’avais qu’à regarder dans mon carnet qui j’avais vu et j’aurais un nom et un visage. Naïf, je continue à afficher ce même sourire idiot, niais. Même lorsque le tonnerre fait une entrée fracassante par un bruit sourd. Siobhàn manque de tomber. Instantanément, mes doigts se crispent sur ses courbes, la tenant désormais fermement. « T’inquiètes pas, j’te tiens. » Surtout, je n’étais pas prêt encore de la lâcher. Et si jamais elle tombait, j’étais prêt à amortir sa chute. Les informations arrivent au compte-goutte. Quelqu’un avec qui je n’étais pas en bons termes lui tournait autour, et je craignais la vengeance pour une affaire mal-conclue. Pourtant, rien de tel ne s’était passé encore. Je m’efforçais d’être cordial avec tous les contacts, notamment pour ne pas embarrasser Fiona. J’arque un sourcil, toujours silencieux et intrigué. « Je, j’ai du mal à voir de qui tu parles, t’as son nom ? » Depuis que j’avais conscience de ne plus être une expérience scientifique qui avait mal tourné, et que j’étais une récurrence, plus de choses prenaient leur sens, notamment l’aura autour de Siobhàn, que j’avais toujours pensé être un ange, ou une créature céleste et divine. Au final, je n’avais pas tort, ou pas trop.

Le nom tombe et je me redresse, lentement, en prenant soin de relever la divine pour l’installer sur le canapé. Est-ce qu’elle savait ? Qu’est-ce qu’elle savait ? Je me râcle la gorge, confondant panique, dégoût et surtout la crainte qu’il ne lui réserve le même traitement. La mâchoire serrée, et le regard noir, j’attrape sa main fermement, avec trop de force. « Tu dois me promettre. » Les mots sont courts, parce que le souffle l’est aussi. « Ne le laisse jamais t’approcher à nouveau. » Je me tourne vers elle, en relâchant un peu mon emprise. « Quand il reviendra, dis-lui que maintenant je connais son nom et que je sais où il.. traîne. » J’ignorais si je le voulais mort ou simplement hors de la ville, mais je me souviens du parc et de la réaction des gens, prenant sa défense à lui, prenant position à sa faveur. Et si Siobhàn en faisait de même ? Le regard désormais vide, je la regarde sans la voir. Je n’avais plus qu’une seule chose en tête. Je me lève d’un bond, j’avais besoin de boire. Je ne parlais ni de bière, ni de thé.

Sans aucune méthode ou un quelconque soin, je commence à retourner la cuisine en quête d’une bouteille qui trainerait. Mais j’y étais tellement peu qu’il n’y avait rien. « Les photos, elles ont été prises où ? Tu sais quoi d’autre ? » La curiosité, devenue maladive, l’emporte sur tout le reste. Les entrailles estoquées par la peur et l’appréhension, je cherche frénétiquement de quoi oublier, ignorant que le meilleur des remèdes était ici, avec moi. Mais je préférais la facilité, et les effluves enivrantes des spiritueux. « Si c’est pas quelqu’un comme nous, c’est quoi ? Le Quasimodo du poignet ? » Parce que je l’avais fixée, cette bosse, pendant qu’il se servait et que certains détails me revenaient. Je dois faire face à ce constat, qu’il n’y a pas d’alcool ici. Exaspéré, je porte un violent coup de poing sur le comptoir. Presque fou, je décidais de me rabattre sur un autre poison, cigarette au bec et briquet en main.    
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poison ivy
Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2263
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : the way that gravity pulls on you and me. ) Ned Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
the way that gravity pulls on you and me. ) Ned U7zg

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned R9QyQbM the way that gravity pulls on you and me. ) Ned PG00EUa
'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

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« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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the way that gravity pulls on you and me.

Éamonn McNamara & aislinn o'reilly.

L’instant se fige au nom prononcé. Les prunelles du mafieux s’enténèbrent. Lentement, elle épouse chacun de ses mouvements, se laissant guider par sa poigne qui la tient fermement. Elle ressent le malaise qui l’éprend, devine à son comportement soudainement lourd et indolent que la révélation l’a ébranlé. Elle ne dit mot et l’observe, obéissant à ses gestes telle une poupée de porcelaine disciplinée. Légère entre ses mains puissantes, elle est dressée puis déposée sur le divan selon sa volonté.  
Et son regard ne cesse de le sonder. Elle décortique, elle étudie, tâchant de remettre les clichés fournis par la déesse au premier plan de son esprit. Les souvenirs vont y chercher les traits, les mimiques isolés à ces instants volés. Alors elle le trouve à ce moment semblable aux images que la mémoire a gravées, certaine d’y déceler le lien. Et surtout de ne jamais avoir vu l’irlandais s’emmurer de la sorte dans ses propres ressentis. Sauf peut-être à l’entraînement.

Malléable et docile, elle demeure fidèle au rôle qu’elle a choisi d’endosser face à son traumatisme. Discrète et compréhensive, toute en réserve et peut-être effacée, sans jamais lui fermer la porte d’un potentiel réconfort ou d’un probable soutien. Elle patiente, véritable modèle de la mère ou de l’épouse aimante. Et réprime un râle de douleur à l’instant où les os de sa dextre encagée lui semblent se briser. « Tu dois me promettre ». Tout comme les mots, le regard est lourd de sens et de supplique. « Ne le laisse jamais t’approcher à nouveau ».

L’étau se relâche, la pression sur ses doigts s’amenuise. Les iris azurés de la belle s’attardent sur sa main délaissée, encore chargée de pulsions qui la brûlent. Le discours pourtant bref s’éternise, durant lequel elle se refuse de piper mot. Elle n’y trouve pas de place, ni encore l’occasion de percer de ses verbes la réflexion pénible qu’il soutient. Ses pensées vagabondent, s’interrogent une nouvelle fois sur les raisons de la réaction qui paraît disproportionnée, craignant d’y trouver des réponses trop faciles. Des réponses évincées de ses premières spéculations, probablement par déni, ou peut-être par fierté. Elle ne sait ce qu’il s’apprête à dire ni même s’il a l’intention de lui apprendre ce qui lui cause tant de tourments. Et l’aveu ne vient pas. Aussi, le sentiment qu’il souhaite à tout prix lui cacher quelque chose commence à faire sûrement son chemin. Sa curiosité grandit au même rythme que la peur de ce qu’elle pourrait découvrir. Elle s’interdit de le brusquer, au risque de le voir se braquer et se fermer déjà plus qu’il ne l’est.

Puis il y a l'inquiétude qu’il trahit à son sujet et qui la perd complètement. Toutes les pistes envisagées se brouillent à mesure que la frayeur - véritable - vient se loger dans ses tripes. Parce que ça semble dépasser le cadre d’une histoire personnelle. Avait-elle tant flirté avec le danger, au point de l’ignorer, alors qu’elle était la première à se méfier de tout ?

Elle promet, d’un hochement de tête imperceptible, d’un regard froissé et suppliant d’informations complémentaires. Puis le regarde lui échapper. Le vertige est pour elle, tourbillon de croyances et d'hypothèses inachevées, informel, désespérément anxiogène. Le buste est tourné de côté, la main vient frôler le dossier du sofa sur lequel, elle vient à s’immobiliser. Paupières closes pour faire le vide, et penser de nouveau avec sens. Il lui faut balayer les inconnues et trouver le courage de réclamer la vérité. Prix à payer pour esquiver la folie qui la guette.

« Cornucopia. Le parc ». Elle répond aux questions, tâchant de préparer les siennes. De mettre de côté les sentiments qui parasitent la situation et l’empêchent d’avancer. Et l’inertie de la déesse est un parfait contraste avec l’agitation soudaine de son correspondant.
Tout, elle observe tout ce qu’il se met à fouiller. De son flegme prétentieux, comme le diraient certains, elle épie les attitudes, contemple la nervosité. Grandissante, ne peut-elle s’empêcher de noter. Et la certitude se fraye un chemin jusqu’à l’évidence. Il craint qu’elle ne découvre ou n’ait déjà découvert ce qui semble pour lui s’avérer un scandale, un embarras, ou bien un déshonneur. Il est pourtant le seul encore à détenir la clé de l’éprouvant mystère.

« Éamonn. Qu’est-ce que tu ne me dis pas ? » Elle s’est levée. Déterminée à ne plus réprimer la question qui lui brûle les lèvres et qui seule pourra lui apporter la paix. Mais s’entendre prononcer son nom la fait de nouveau fléchir.
Incomprise, la dernière remarque est rangée dans un coin de l’esprit, conservée pour plus tard. Elle y reviendrait, traversée par un éclair de génie. Ce qu'il est ? « Je pensais que tu me l’apprendrais » Puisque tu sembles tellement convaincu de sa nocuité.

Ces derniers mots, elle se retient de les souffler. S’inquiétant de la manière dont ils seraient interprétés, angoissant à l’idée de le perdre, comme elle avait cru le voir perdu dans la futaie. Faible peut-être, elle choisit pour une fois d’adopter une méthode autrement plus subtile pour le confronter. Et le poing qui s’abat sur le stuc bigarré vient la conforter dans cette initiative.

Comme au coup de tonnerre bien avant, elle se prend à sursauter. Son ventre se tord devant la violence qu’il témoigne et la peine qu’il lui fait. Réaction typiquement masculine, symptôme de l’ire insoutenable, qui ne lui inspire que douceur et délicatesse à l’opposé. Cette fois dépourvue de manœuvre ou bien de stratégie, elle choisit d’écouter son cœur.

A pas feutrés, elle l’a rejoint en quelques enjambées. Elle brave les ronds de fumée pour se poster dans son échine, effleure du bout des doigts le flanc qui lui est présenté, avec tant de réserve que son épiderme ne le ressent pas. Et puis, tandis que le regard qu’il ne voit pas se fait tendre et poignant, sa main se glisse dans celle du géant courroucé.

« Je peux tout entendre si tu choisis de me confier ce qui te met dans cet état ». Au diable sa fierté. « Liam. Je ne veux pas te brusquer. Je ne veux pas te forcer à parler si tu n’en as pas envie. Mais sache que ça me déplaît de ne pas comprendre… et de te voir ainsi ». De sa dextre encore libre, elle vient frôler la mâchoire crispée, enjoignant peu à peu le visage enfermé à se tourner vers elle et à la contempler. « Peu importe de quoi il s’agit. Cela me frustre de voir ton malaise et de ne pouvoir t’aider à l’affronter  ».

Tant pis. Tant pis si elle le regrettait.

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned - Jeu 17 Mai - 21:49


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La supplique est formulée, lourde et négligée, brute et brusque. Désormais, elle résidait au cœur de la paume de la divine, dont le libre-arbitre ferait le reste. Par volonté ou fierté, emportant omission ou onction, son sort résidait entre ses mains. Je rêvais de pouvoir la protéger de tout ce qu’il pouvait y avoir de mauvais, probablement parce que ses grands yeux céruléens en avaient trop vu. Mais je ne pouvais pas l’empêcher de vivre, et je ne le voulais pas. La solution me paraissait alors évidente, il me fallait m’occuper de l’homme. Comme un éclair de génie, qui sonnait comme de la folie, l’air dément, je commence à élaborer un plan, oubliant les éléments qui se déchaînent, oubliant la présence de Siobhàn. Mes desseins ne se trouvaient pas à prendre forme sous le pinceau de la vengeance, mais de pulsions protectrices voire infantilisantes. Je devais l’annihiler.

Il le fallait. Mais si j’étais le seul ? Peut-être que ce n’était pas un prédateur, comme je pouvais le penser. Peut-être que je lui avais donné la mauvaise impression, que mon regard s’était un peu trop attardé son visage, que j’avais souri alors que je n’aurais pas dû. Je ne sais même plus si j’étais habillé correctement, ou si, là aussi, j’avais pu provoquer ses démons à lui. Je l’avais provoqué, probablement et j’étais bien trop niais pour m’en être aperçu, parce que nous ne pensions pas de la même façon. Je me ravise alors, je ne peux être son bourreau. Non, car cela reviendrait à ne pas valoir mieux que lui. Pourtant, je n’étais pas vraiment sûr de valoir quoique ce soit, pour quiconque. Les théories se bousculent, me brusquent, s’emmêlent. Mes mains encerclent mon visage, car ma tête est devenue trop lourde. Il n’y avait pas d’alcool et ses effluves pour réduire au silence ces réflexions obsédantes.

Les photographies avaient été prises au parc. Je savais alors que je ne pouvais pas lui en parler. Parce qu’elle finirait par faire chose mécanique pour l’humain, à savoir juger. Je me souviens de leur regards. Je m’en étais pris à une personne qui paraissait bien trop frêle. Il était la victime de ma violence. Je ne voulais pas que la divine m’offre le même regard, ampli de haine et, surtout, de déception. Mon déshonneur devait rester secret. Il le fallait, car le dévoiler revenait à me condamner à son absence dans ma vie. Je déglutis, commençant à respirer péniblement, éprouvé par des recherches infructueuses. Elle prononce mon deuxième prénom, celui bâti pour le irish wolfhound, ou encore le duc. Je n’y réponds pas, tout comme j’ignore sa question. Ce n’était pas une affaire du Royaume, ce n’était même pas une histoire de drogue qui pouvait la concerner de près ou de loin. Pourquoi s’y attarder ? Siobhàn me prenait pour un ivrogne, ne pouvait-elle pas s’en contenter ce soir ? « Je sais pas ce qu’il est. Je veux pas le savoir. Tu le connais mieux que moi. » Avec les visites qui semblent répétées, l’enquête, et son goût pour les puzzles, j’imagine qu’elle a du élaborer mille théories. Le ton est détaché, presque vide de toute intonation.

Et puis, je dois me résoudre à l’évidence. Il n’y a pas d’alcool et je vais devoir affronter la divine. Elle ne pouvait pas tout entendre, elle ne le voulait pas. J’allume la cigarette, tire longuement. Son ombre me tire de mes pensées. Je la laisse se placer dans mon dos, appréciant encore ces quelques instants de répit. Les muscles tendus, la carcasse raidie, je ne ressens pas son contact. Ce n’est que lorsque sa main gracile se glisse dans la mienne que je renoue avec une sensation agréable à nouveau. Personne ne voudrait entendre ce genre d’histoire, après tout. Je me souviens de ses palabres dans la forêt. On a pris des chemins trop différents pour s’épauler comme on pourrait peut-être. Ses lippes échappent mon prénom, et j’ose enfin poser les yeux sur nos mains. Siobhàn n’a pas peur de la difforme.

Peut-être qu’elle ne prendrait pas peur, après tout. J’entends en demi-teinte sa voix, pourtant mélodieuse et d’habitude, envoûtante. Lorsqu’elle enjoint, je me laisse faire, prêt à lui tendre la clé, peu importe qu’elle pille ou qu’elle préserve. Je la fixe, me plonge dans ses yeux azuréens, attiré irrésistiblement. « Non. » Je cille, dans un rythme saccadé. Je luttais. Il le fallait. « Je l’ai laissé faire, c’est ma faute. » Je reconnais ma faiblesse, ma bêtise. Elles étaient tellement nombreuses. Au final, c’était une accumulation de mauvais choix, et une leçon apprise à un prix fort. « C’est ma faute, Siobhàn. » Les globes s’humidifient, je renifle bruyamment avant de secouer la tête et de serrer la mâchoire, le regard planté vers la porte d’entrée.

La cendre de la cigarette, encore brûlante, s’écrase sur ma main libre et je ne sens rien. Je baisse la tête, écrase le mégot et dégage la poussière grise encore braisée. Il est temps de lui faire face. Je me tourne, la cherchant du regard sans oser m’y attarder. « Je veux pas qu’il te fasse de mal. » C’était un bon début. Nerveusement, les paupières s’affolent, la voix finit par se briser, de rage d’imaginer que la divine ait à le subir, et surtout de laisser ça lui arriver. Je préfère que ça arrive dix fois de plus plutôt qu’il te touche ou qu’il essaie ne serait-ce qu’une fois. » Je renifle à nouveau, sans la regarder, toujours à fixer la porte, comme pour espérer une quelconque sortie de secours pour des yeux encore embués. C’était ce qu’il y avait de plus éprouvant. J’étais faible, et je le démontrais encore. « T’aurais mieux fait de passer ton chemin dans la ruelle. » Un rire nerveux s’échappe. Bien des complications n’auraient pas eu lieu. 
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« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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uc

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned - Sam 19 Mai - 0:05

the way that gravity pulls on you and me.

Éamonn McNamara & aislinn o'reilly.

Trop tard. Les mots sont évadés. Fusant dans la nuit presque noire, à la lueur des chandelles allumées. Au cou de la divine, ornant la naissance de sa poitrine, le médaillon renfermant le poison étincelle. Comme un rappel de ce qu’elle est, subtile et dangereuse, en dépit de sa douceur et de sa bienveillance. Capable du meilleur mais également du pire pour défendre sa vie et celle de ceux qu’elle aime. Pour atteindre ses objectifs. Capable de reléguer ses valeurs et sa raison au second plan en situation extrême. Tout comme celle qui se joue dans l’instant.

Les sentiments ou le poison, les deux sont semblables et les deux se rejoignent. Parfois il faut les laisser se répandre pour trouver une issue. Accepter la contrepartie, la culpabilité. Sa morale qui la ronge et lui fait la leçon en permanence. Sa morale qui jusqu’alors, l’avait convaincue de garder de côté les émotions ressenties pour l’irlandais au profit de ses desseins plus grands. Des affaires et des projets trop longtemps laissés en suspens, des besoins de revanche notamment.

Ce soir, peut-être chassée par le vent, et surtout par la nécessité de devoir réparer ce qui a été brisé, elle n’est plus qu’une option lointaine et vague. Une voix que l’Empoisonneuse est trop lasse et surtout agacée d’écouter. Qu’elle préfère oublier, à l’image de ses craintes et des doutes infinis.

« Ce que j’ai dit… » Elle finit par comprendre. Par tout mettre en lumière alors qu’il se confie. Sans certitude aucune, car aucun mot ne saurait accompagner ce mal qui le détruit. Par pudeur et par respect, elle se refuse à plus l’interroger. A trop s’immiscer dans sa vie, à trop le ravager en remuant sa honte et tous les souvenirs mauvais. Mais pour elle, qui en garde un long moment le souffle coupé, et l’oeil abasourdi, les fils de l’histoire se relient.

Ce n'était pas la première fois qu'ils se voyaient. Un lien brisé, une connexion rompue. Il est arrivé un truc et le plus grand des deux, ça ne lui a pas plu. Le rapport de la détective surcharge sa mémoire. Elle se souvient soudain de tout, avec une précision qui lui semble improbable. Sous ses airs de mec bien comme il faut, il fréquente tout un tas de personnes. Il a pas beaucoup de retenue, il découche pas mal, butine femme et homme. Des vérités percutantes, qui s’imposent avec tant de clarté désormais. Il y a cette dualité étrange en lui, un débat permanent entre quelqu'un de confiant et un autre, qui ne s'aime pas beaucoup. Le combat évident, celui d’un homme contre la créature, monstre qui prend visiblement, se nourrit de luxure. Un personnage libidineux des mythologies anciennes, probablement réincarné dans ce minois charmant venu lui faire la cour. Auquel pourtant, elle avait mystérieusement su échapper. Peut-être avait-elle eu la chance de ne pas être à son goût. Ou peut-être avait-il fomenté pour elle des projets différents…

Qu’importe la chose qu’elle balaie de ses pensées pour s’attarder sur le plus important. Le colosse affligé. Et le coeur se déchire à la vue des iris embués.
La caresse entamée se prolonge de la joue à la nuque, jusqu’à la chevelure humide. La distance est de mise considérant ce qu’elle vient de comprendre, et par souci de ménager les blessures infligées, elle s’interdit de trop se rapprocher. Elle ne sait comment tenter de le réconforter autrement qu’en achevant de lui dire ce qu’elle a commencé. Car ses mots de soutien sonnent faux quand on se rappelle de ceux qu’elle a pu prononcer la semaine écoulée. Il faut faire table rase, repartir de zéro…

« Ce que je t’ai dit l’autre jour, je veux que tu l’oublies ». Alors qu’il la contemple, ses doigts lentement redessinent les traits de sa mâchoire. Contractée à tel point qu’elle ne serait pas surprise de la sentir se fracturer. « Au moins pour ce soir. Au moins ici ». Elle émet des réserves car il est difficile de s’abandonner complètement. Mais l’endroit la rassure dans ses folles décisions, elle s’y sent à l’abri. Protégée - sans doute à tort, surtout déconnectée de tout ce qui fait leur existence, loin dehors. « J’aurais dû comprendre à quel point c’était grave ». Et elle s’en veut aussi. Car si son champ d’action pour rétablir ce qui a été volé s’avère affreusement limité, elle se rend soudain compte que son dédain pour ses tourments a peut-être aggravé le mal-être qui serpente en lui. « Je suis tellement désolée ».

Elle voudrait l’embrasser. Le serrer fort contre son coeur comme une mère le ferait, car elle se souvient du pouvoir de ces étreintes, capables de guérir tous les maux des enfants et de les consoler. Mais ils sont bien trop vieux pour en bénéficier encore, et leurs chagrins s’avèrent autrement plus pesants qu’à ces époques lointaines. « Ne pense plus à ça. Je vais bien ». Devant son anxiété soudaine, elle n’a plus que les mots. La confiance apparente pour les accompagner, tenter de rassurer. Le pouce effleurant les lippes tremblantes, elle intime le silence à celui qui semble trop souffrir de devoir lui parler. « Il ne me fera rien ». Elle en fait le serment, car déjà les rouages du cerveau sont en marche pour trouver des solutions.  

Le silence qui s’ensuit est palpable. L’atmosphère écrasante et chargée de tension. A l’inverse, le temps commence doucement à s’apaiser. Les éclairs sont irréguliers, et les bourrasques ont cessé de faire trembler le cabanon. Accalmie qui choisit son moment pour loger la détresse, et ouvrir un débat qui ne l’avait jamais été auparavant ; « T’aurais mieux fait de passer ton chemin dans la ruelle ».

La ruelle et ses pavés sanglants. Il y avait déjà plus de quatre mois. Quatre mois qu’elle l’avait trouvé étendu sur l’asphalte, l’ichor répandu, l’estomac troué. Quatre mois, peut-être cinq, qu’elle l’avait retrouvé, et que sa ponctualité lui avait sauvé la vie. Quelques minutes de retard à ce premier rendez-vous d’affaires les auraient probablement séparés à jamais.
Son désespoir lui fait tellement de peine qu’elle en a la nausée. « Ne dis pas n’importe quoi ». Les sourcils froncés, la gorge nouée, elle se sent de nouveau frissonner. Comme elle a pris de la distance, elle peut croiser les bras sur ses épaules pour tenter de se réchauffer. Sans espoir entre la fatigue, les tracas qui la rongent et les cheveux mouillés encore.

Les yeux sont à leur tour humides, égarés dans le vide, préparant déjà l’aveu qui tarde à se voir formulé. Elle passe une main mal assurée dans sa crinière de rouille aux milles reflets, choisissant finalement de fixer l’homme auquel ses mots sont destinés. « Depuis ce soir là je m’efforce de séparer le personnel et les affaires mais… force est de constater que je n’y parviens pas ». Quoi de plus intime à lui révéler pour lui faire comprendre que son jugement est erroné ? Qu’elle ne partage pas une seule seconde son avis, et qu’elle n’ose concevoir cette existence qu’elle a choisie de mener, dépourvue de sa présence ? « Je suis bien heureuse d’être arrivée à temps. Parce que je me soucie de toi ». Elle le fixe toujours sans ciller. Puis se rapproche à effleurer son torse, emprisonnant la main brisée. Incessant va-et-vient qui rythme leur histoire, et semble-il leur destin. « Et que je ne peux m’imaginer continuer à vivre dans ce chaos permanent sans te savoir à mes côtés… »

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned - Dim 20 Mai - 21:39


THE WAY THAT GRAVITY
PULLS ON YOU AND ME
aislinn & éamonn
In the end, everyone ends up alone. No way to know how long she will be next to me. Lost and insecure, you found me. Lyin' on the floor, surrounded, surrounded. Why'd you have to wait ? Where were you ? Where were you ? Just a little late, you found me.


Toujours la mâchoire crispée, la moindre parcelle de mon corps se fige, pour se contracter et réprimer le dégoût et la honte. Pourtant, il n’y a que ma main qui demeure en paix, un instant, parce qu’il y a la sienne en dessous, et que je m’étais promis de ne jamais lui faire de mal. Elle m’empêche de me refermer totalement. Elle représente la faille dans un mur d’acier, aux barrières inébranlables et que je pensais sincèrement inaccessibles. Mais c’était avant elle, et son sourire, elle et ses moues boudeuses, ses remontrances et autres gestes plus tendres n’impliquant pas de lianes autour du cou. Le saut dans l’inconnu fait, c’était ce qui valait tous les discours. Je lui faisais confiance, et ceux qui pouvaient s’en vanter étaient tous déjà six pieds sous terre, la bouche à jamais close, l’âme déjà emportée depuis bien des années.

Et j’en avais peur. De la perdre, parce qu’elle était ce que j’avais de plus précieux sur Terre désormais. Sans aucune étiquette définie, seule son prénom suffisait à la définir et me définir, d’une certaine manière. Véritable sui generis, la divine fascine, supplante et sublime. Je ne m’en étais jamais senti digne, et jamais à ce point, si ce n’est aujourd’hui. Honteux, sale, je ne voulais pas la contaminer. Alors, je reste vague, n’osant prononcer l’indicible. Mais elle comprend, elle me comprend. Je le vois dans son regard, que ses zones d’ombre s’éclaircissent avec des éléments plus sinistres encore. J’aimerais connaître les liens qui se tissent dans ses méninges, et j’aurais sans doute osé demander dans d’autres circonstances. Submergé par des images de plus en plus violentes, entre l’aversion, l’écœurement et puis la culpabilité qui se mêle à un sentiment de responsabilité, j’avais vu ces gens se détourner et prendre partie pour l’homme. Je craignais que Siobhàn en fasse de même et qu’elle se détourne de moi, comme elle l’avait fait à notre dernière rencontre. L’ironie résidait dans le fait que ce qui me terrifiait le plus, c’était que la divine puisse m’abandonner. Au moins il n’avait pas tout pris, il n’avait pas eu une victoire totale.

Sa caresse continue, je baisse la tête, paupières closes. Ce n’est que lorsqu’elle reprend sa phrase, qu’enfin je relève le menton pour l’observer longuement. Je m’offre à elle, et d’une façon qui m’était inédite. Ses doigts élancés parcourent mes traits, alors que je tente de comprendre où elle veut en venir. La mâchoire serrée, presque à en broyer mes dents, je trouve un moment de répit dans son regard. « Sois pas désolée, t’y es pour rien. Je suis le seul responsable, je l’ai cherché. » Parce que je ne parlais pas, parce que je préférais la facilité et l’alcool, parce qu’au final, je n’étais bon qu’à spolier les chances qu’on m’accordait. Je détruisais tout, comme bouclier ultime avant de laisser les murailles rompre sous le poids de sentiments tus depuis trop longtemps. J’étais seul responsable, parce que j’étais sorti de chez moi, alors que j’étais vulnérable. Je l’avais cherché. « Si j’étais moins idiot.. J’aurais évité de boire devant toi. » Et elle ne se serait doutée de rien. Mais je n’étais pas sûr d’en avoir envie, parce que je me sentais prêt à laisser la clé à quelqu’un.

Et c’était toute son importance qui en faisait ma plus grande faiblesse. Je me fichais bien de ce qui pouvait m’arriver, du moment où je savais la divine en sécurité, même si c’était un équilibre précaire. La rage s’accumule, les yeux s’embuent un peu plus. L’anxiété m’affole un peu plus, tremblant, plus instable qu’à l’accoutumée. Je voulais le trouver et le neutraliser, si cela pouvait me permettre de savoir Siobhàn hors de ce danger-là. La divine me fait alors comprendre qu’elle en sait assez. Son pouce clôt mes lèvres et les siennes s’animent pour formuler une promesse silencieuse. Il ne lui fera rien et, nerveusement, car rassuré, j’esquisse un léger sourire soulagé. Et ce que je redoutais arriva, le silence. Les éléments s’apaisent, peut-être en allait-il ainsi pour nous, aussi. J’espère seulement ne pas lui faire honte, et conscient de ne lui rien avoir apporté à part embarras, contrariétés et tourments, tout aurait pu se résoudre quelques mois en arrière. Je ne pouvais m’empêcher d’avoir cette pensée dans un coin de ma tête, durablement gravée. Ce n’était plus l’hybris qui s’exprimait, derrière qui je pouvais dissimuler les idées les plus moroses et sombres. Ses sourcils se froncent, je sens que quelque chose ne va pas. Son regard crie sa vérité pour qui sait le lire et l’entendre.

Ce n’est que lorsque ses yeux s’humidifient que je commence à comprendre ce que je viens de faire, je viens de lui faire mal. Je baisse la tête un instant, prêt à prononcer de réelles excuses pour la première fois que l’on se connaissait. Mais je m’emmure dans un silence, préférant lui accorder toute mon attention. La femme aux cheveux flamboyants s’ouvre à son tour. Je cherche sa main, l’effleure, sans me décider à la saisir. Le début me conforte dans l’idée où je ne suis bon qu’à compliquer inutilement les choses, mais la suite me laisse bouche-bée, le cœur battant la chamade, prêt à tout rompre. Sans le savoir, la divine vient de me donner une raison de continuer le combat. Alors qu’elle ne cille pas, je demeure le souffle coupé, déstabilisé d’être aussi atteint par quelqu’un.

L’évidence commence à se former, alors je fais un pas dans sa direction lorsqu’elle entreprend de se rapprocher. Siobhàn trouve ma main, et malgré une mobilité réduite, je parviens à entremêler mes doigts aux siens. Lentement, ma mâchoire se desserre alors que j’embrasse sa main sur mon torse, avant de l’y reposer délicatement, lui laissant le loisir de sentir une mécanique affolée, dont elle était le seul chef d’orchestre, à en dicter le rythme, l’explosion et les silences. « Je savais pas que tu étais de ceux qui jetaient de l’huile sur le feu pour éteindre un incendie. » Je lui souris, la charriant à un moment délicat. « Mais c’est une bonne idée quand tout part en vrille. » Je caresse son visage lentement, approchant mon visage du sien. « Je te dois la vie et je suis désolé. Je suis désolé que tu aies eu à me faire contracter cette dette auprès de toi, parce que.. je pourrais plus jamais te laisser partir une seconde fois. Je suis désolé que tu doives.. me supporter encore. » Je lui souris, reconnaissant dans un langage qui m’était propre que je ne pouvais affronter les jours à venir sans elle, que j’osais compter sur quelqu’un et que si j’avais été assez idiot pour la laisser partir une fois, je n’étais pas masochiste au point de rester immobile à son prochain départ. Les mots commençant à me manquer, je penche mon visage vers le sien, l’index redessinant ses lèvres pleines. Je prenais mon temps, pour une fois. Je gravais les traits et les sensations, avant d’inscrire le goût de ses lippes à jamais dans les méandres de ma mémoire.

La tempérance se transforme en ardeur, puis en fougue. Là où les mots peinaient à se former, trois larmes perlent sur mes joues et c’est ce qui me pousse à tout interrompre. Je craignais qu’elle en apprenne trop, ou que j’en apprenne trop, sur ce que je pouvais ressentir à son égard. « Je, je vais préparer ton lit. » Je fonce alors dans la chambre, m’affairant quelques minutes avant de lui revenir et de la guider jusqu’au lieu. J’avais du mal à la quitter, mais je ne pouvais prendre le risque de m’exposer un peu plus. C’était bien assez pour un soir. Je me râcle la gorge et dépose un baiser, désormais timide, sur sa joue. « T’as besoin de repos. Bonne nuit, Siobhàn. » Pourtant, je m’attarde sur sa joue, je ne parviens pas à libérer sa main, ou sa hanche. Il le fallait, pourtant.

A reculons, je me dirige vers le canapé, le cœur à la fois lourd et les pas allégés en partie, parce qu’elle ne m’avait pas rejeté pour ce qui avait pu se passer, et surtout, parce qu’elle m’avait promis de ne pas le laisser lui faire de mal. Pensif, sans arriver à trouver le sommeil, je tourne, tente d’enlever mon t-shirt en me sentant m’étouffer. Alors que j’y parviens enfin, je tombe lourdement du canapé, lâchant un grognement, agacé. Pourtant, lorsqu’il me semble que le sommeil fait son œuvre, je me dirige vers ce qui est désormais sa chambre. Le sol craque sous mes pas, j’espère qu’elle ne m’entend pas. Dans un silence relatif, je m’installe devant le pas de la porte, à même le sol, adossé au mur, montant la garde dans un lieu hors de toute atteinte.
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Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2263
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : the way that gravity pulls on you and me. ) Ned Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned - Lun 21 Mai - 15:15

the way that gravity pulls on you and me.

Éamonn McNamara & aislinn o'reilly.



Les doigts entremêlés, la distance entre eux réduite, elle sent sa gorge s’assécher. Le contact de ses lèvres sur sa peau l’électrise. La fait tout aussitôt frissonner. L’épiderme est chatouilleux sous la caresse du duvet. Et puis, elle le laisse la guider jusqu’au myocarde affolé. La chamade en réponse à son discours vaut tous les mots qu’il aurait pu souffler. Elle clôt ses paupières pour mieux se concentrer sur les balances régulières, sans dissimuler son sourire apaisé. S’il savait, que le sien suit le rythme, palpite à l’unisson de son jumeau jusqu’alors égaré.

Elle sourit de plus belle au trait d’humour qui se veut rassurant. Car c’est ainsi qu’elle le préfère, soulagée de voir alors s’amorcer la guérison. C’est toujours un premier pas. Le nez glissant sur l’arête de sa mâchoire, elle répond au toucher, gesticulant au tempo des pressions effleurant son visage, buvant les confidences dont il lui fait part. Elle attrape sa main perdue sur sa joue pour la serrer fort, le geste remplaçant toutes les palabres. Elle ne note pas encore la consistance de la déclaration dans ses moindres détails, peut-être par fatigue, peut-être trop portée par l’émotion de voir ses propres confessions accueillies favorablement.

Elle veut le supporter toujours, même si c’est interdit. Pouvoir se blottir contre lui, se réchauffer et se sentir sécurisée. Même si c’est illusoire. Parce que peut-être forte et indépendante, elle n’est pas de ces femmes à rester de marbre devant la chaleur et le réconfort d’un homme. Dans cette vie et dans les autres, ils ont toujours fait partie intégrante de son histoire.

Les lèvres capturées, son baiser l’enivre. Elle sent l’estomac s’enflammer, ses reins se tendre sous le fouet de la passion qui vient la submerger. La douceur se transforme en avidité véhémente, boulimie de son être qui refuse de le perdre, de sentir rompre le contact et leur lien se briser. Elle sait que l’instant est mal choisi pour se permettre d’aller plus loin, qu’elle devrait réfréner ses ardeurs, mettre fin au langoureux ballet. Elle en est incapable, alors c’est à lui que revient ce devoir. Elle se sent confuse en quittant sa joue humide, les doigts du colosse sur ses épaules qui la freinent. Aussitôt elle devine les larmes échappées, ne peut s’empêcher de vouloir les sécher, les efface de son pouce aventuré sous l’oeil brillant qui l’évite. Le regard plissé en écho à son coeur qui se serre, elle l’invite à se pencher vers elle pour s’offrir la fantaisie d’un baiser déposé sur son front. Un pardon qui se veut tendre et consolateur.

« Je, je vais préparer ton lit ». Elle opine en acceptant la fatalité d’une oeillade un peu triste. Un sourire défait étire ses lippes tandis que la mâchoire se serre. Il y a toujours une heure pour se quitter, et celle-ci vient de sonner. Elle doit apprendre encore à se réjouir de tout ce qu’ils se sont livré, de ce moment partagé, précieux bien que trop tôt écourté à son goût. Elle sait qu’elle doit le laisser respirer, le laisser un peu seul car sans doute en a-t-il besoin. Mis à nu devant elle, elle ne peut que soupçonner sa gêne et le temps nécessaire pour se remettre de sa conduite inhabituelle.

Son hôte disparu dans la pièce attenante, elle s’en remet au breuvage un peu plus tôt préparé. D’abord bouillant, puis tiède, le voilà devenu glacé. Soucieuse de ne pas gaspiller, elle l’avale jusqu’à la dernière goutte, avant de reposer la tasse qu’elle savonne minutieusement dans l’évier. La tâche achevée, elle suit l’irlandais qui revient et se laisse guider par ses soins jusqu’à la chambre à coucher. Une fois de plus, les deux protagonistes y peinent à se séparer. Elle est plus réservée, le laisse seul maître de ce nouveau moment qui tarde à prendre fin. Puis, sa main s’échappe et elle se défend de le voir s’éloigner. Le regard se visse au plancher un instant, jusqu’à ce qu’elle ne discerne plus le moindre bruit. En dehors des rafales et de la pluie qui dehors font toujours le spectacle.

C’est seulement une fois l’intéressé parti qu’elle se réalise dans son antre. Seule, son pull toujours pour unique vêtement, avec lequel elle ne s’imagine pas dormir. Les gestes lents et quotidiens la privent d’abord de ses sous-vêtements, puis elle cherche du regard un placard, une armoire dans laquelle se servir. Elle se permet de fouiller dans le tiroir d’une commode, d’y trouver un habit plus confortable, simple t-shirt qu’elle revêt à la place du premier. Même longueur, plus doux et plus agréable au toucher. Et tout en repliant précautionneusement la laine qu’il lui a prêtée, l’herboriste s’égare sur les détails de l’alcôve faiblement éclairée. Ses doigts tressaillent à l’instant où elle dépose le vêtement plié sur le meuble qu’elle fixe. Juste accolés au mur, deux cadres en bois brut habités de photographies. Celle d’un homme à l’âge avancé qu’elle n’a jamais vu. Et la seconde… qui accapare son attention, toutes ses pensées, remet en marche sa réflexion.

Douze années en arrière, la voilà replongée. Elle se revoit le souffle court, la crinière en bataille, le cœur affolé. Soulagée de le voir apparaître dans l’encadrement de la porte, son dernier espoir. Tenant dans ses bras le voile empaqueté, finition oubliée de sa tenue parfaite. L’adulescent envoyé chercher l’élément manquant au tableau encore inachevé.
Comme elle n’a jamais su le distinguer auparavant, elle peut cette fois-ci discerner son regard. Celui du jeune homme énamouré, premier à la voir resplendir dans sa robe  immaculée, bien avant le promis auquel elle se destinait. Et les mots prononcés quelques minutes auparavant lui reviennent en mémoire. Se superposent aux images qu'elle redécouvre le coeur lourd, chargé des regrets qu’elle l’imagine ressentir encore. Je pourrais plus jamais te laisser partir. Et c’est seulement qu’elle devine la douleur de la première fois. A se remémorer le jour de son union à Riorgh Dempsey. A contempler le cliché qui sublime son visage, le sourire qui décroche sa mâchoire. Le bonheur dont elle l’irradie, lui. Le jeune homme de dix neuf ans qui ne se voit offrir qu’une simple danse de la part de la mariée qu’il dévore pourtant des yeux sur la photographie.

Trop plein d’émotion qui la fait suffoquer à mesure qu’elle comprend. Les sanglots qui restent coincés dans sa gorge, elle effleure le Liam et la Siobhan d’une autre époque. La main tremblante, la respiration saccadée. Elle s’empare de la scène. Le souffle court, alors qu’elle perçoit les grincements du parquet de l’autre côté de la porte, elle hésite à le retrouver. Figée devant l’accès, elle écoute, jusqu’à être certaine de reconnaître chacune de ses expirations. Attend de savoir s’il est seulement de passage, ou résiste à l’envie de la rejoindre lui aussi.

Tant pis. Le tableau serré sur son ventre, elle abaisse lentement la poignée. Le battant s’entrouvre avec délicatesse, et la déesse découvre son homologue assis par terre, adossé au lambris qui paremente le mur érigé derrière lui. Quand leurs regards se croisent, elle s’immobilise encore, désemparée face à la situation. Elle ne sait que lui dire ou que faire. Brandit seulement la photo qu’elle tient toujours dans sa main, pour s’éviter de rester plantée là la nuit entière. « Je ne me doutais pas que... » Les mots restent en suspens. La suite ne vient pas. Elle préfère revoir encore le cliché qu’affronter son regard sur l’instant. Vient penser que peut-être, elle se trompe. Qu’il ne tient pas à elle depuis aussi longtemps.

La remarque se meurt dans l’obscurité du couloir. L’énigme demeure, et comme elle le fixe pour se faire pardonner, sa main est tendue dans sa direction. « Viens », peut-on l’entendre chuchoter. Elle l’enjoint plus qu’elle ne l’aide à se relever. « Il y a suffisamment de place pour deux ». Et retourne en arrière, sans parvenir à s’en détacher. Jusqu’au nid qu’elle défait pour l’accueillir, dans lequel elle se glisse pour montrer l’exemple. Qu’elle espère le voir suivre.

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned - Sam 26 Mai - 12:50


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Les mots sortent, et si le débit était faible, il s’intensifiait à mesure que les barrières habituelles tombaient. Pour une fois, je ne maîtrisais plus mes silences ou l’enchainement de mes palabres. J’y trouvais une certaine forme d’harmonie, où si le départ se faisait à froid, je ne m’étais pas forcé. J’avais eu peur, et c’était un mensonge de croire que la moindre appréhension avait disparu. Peur de la perdre, peur qu’elle ait honte, peur qu’elle se rende compte que je n’étais plus qu’un amas de rognures, impossible à rassembler, même si la divine en avait eu l’envie.

Alors, le cœur s’emballe, les mots aussi. L’aveu sort enfin, alors que sa forme lui fait prendre des allures de boutade. En retour, elle sourit et les blessures commencent alors à se panser, lentement mais durablement. Je ne me souvenais pas de l’avoir vue autant sourire, du moins récemment. C’était probablement le plus puissant de ses sorts. Conquis, je baisse un peu plus la garde. Sa main s’empare de la mienne, la serrant fort et je ne peux m’empêcher de lui sourire. Je peine à réfréner ce que la divine provoque, au lieu d’écouter ce qu’il en était. Dans ce combat silencieux, je me perds. La douceur se mue en ardeur affamée, qui trahissait bien plus que je ne le voulais. La frénésie m’encourage à ne plus quitter ses lippes, ou m’en empêche. Mon corps accolé au sien, un réflexe me pousse à mettre fin à cette déclaration trop intense, par trois larmes ridiculement petites. Je craignais que la divine découvre certaines choses en même temps que moi. Alors que je m’apprêtais à fuir, son pouce les arrête, sans que je parvienne à affronter son regard, cillant frénétiquement pour laisser croire à toute autre chose que la réalité. Pourtant, lorsque la divine m’enjoint à me pencher, je m’exécute sans opposer aucune résistance. Je ferme les yeux un instant, apaisé, pour mieux foncer ailleurs, loin d’elle et de son emprise délicate.

Je m’étais abandonné à elle. Et si la sensation avait été aussi effrayante que délectable, la démarche s’était avérée éreintante. Ce n’était pas quelque chose que je faisais, ou que je savais faire. Je devais apprendre, encore. Si l’épiderme était marqué par divers stigmate, volontaires et involontaires, il avait surtout servi à préserver un myocarde encore immature. Il avait aimé, une fois. Le retour à la réalité avait été tel que je préférais voir les hématomes, les coupures et autres sévices plutôt que les présumer. Au moins, je les voyais guérir, je ne prétendais pas que tout était pansé. Mis sous silence, je redécouvrais sa voix ce soir, pour le meilleur et pour le pire.

Une fois sa chambre prête, dans un temps record d’ailleurs, je retrouve la divine et la guide jusqu’à ce qui sera son antre pour cette nuit et autant de nuit qu’elle le voudra. Je déglutis, le cœur serré, à l’idée de la laisser. Il le fallait, je le lui devais. Le souffle court, ce n’est qu’une fois allongé sur le canapé qu’il me semble retrouver une respiration normale. L’orage était le meilleur des somnifères, et pourtant, il m’était impossible de trouver le sommeil. Les pensées s’égaraient à un rythme effréné. Mais, pour une fois, il n’était nulle question de la créature qui avait sévi. Je me surprenais à penser à des choses agréables, et à ne plus avoir besoin d’alcool pour y parvenir. J’en oublie ce qu’elle pourrait trouver dans la chambre. Il n’y avait rien de compromettant, seulement deux photographies personnelles. Elles ne pouvaient trôner chez moi, c’était bien trop risqué. Si quelqu’un de malintentionné pouvait remonter, certes dans ma vie familiale, mais surtout jusqu’à Siobhàn. Alors, au cabanon, il n’y avait rien à craindre, parce que personne ne connaissait son existence -à l’exception de ceux qui s’y trouvaient.

Alors que la première photo était prise à Central Park, après un match de base-ball, on y voit un homme d’un âge avancé, alors que ce sont seulement ses traits qui sont marqués par une vie bien trop rude à son égard. L’homme, boxeur, allait découvrir sa maladie quelques jours plus tard. Il redoutait le diagnostic, et pourtant, il sourit avec un morveux d’irlandais, au regard malicieux et aux intentions encore louables. Ils sont heureux, ou du moins ils prennent le temps d’apprécier chaque fois que le goût du bonheur se présente. Peu importe que le gamin n’ait connu que les foyers jusqu’à lui. Peu importe que l’homme n’ait pas pris soin de se manifester, terrifié à l’idée de devoir s’occuper de quelqu’un alors qu’il ne savait pas s’occuper de sa propre personne. C’est le gamin qui lui recoudra ses arcades avant de s’occuper des siennes.

Je tourne et vire, sans parvenir à trouver une position qui encouragerait mon cerveau à s’éteindre. Bien vite, les mouvements me donnent chaud. Alors que je m’évertue à tenter d’ôter mon t-shirt, l’obscurité et ma maladresse, me poussent à l’échec. J’émets un râle d’agacement, pour mieux recommencer et finir les fesses au sol mais enfin débarrassé. Et lorsqu’il me semble que la divine parvient à trouver le sommeil, alors qu’aucun bruit n’émane de sa pièce, je décide de m’en assurer et de monter illusoirement la garde devant sa porte. Je me laisse tomber lentement au sol, contre le mur en tentant d’éviter de faire trop de bruit. Alors que mes paupières se closent lentement, le son de la poignée qui s’abaisse réveille mes instincts soudainement. Pourtant, la porte s’ouvre avec délicatesse, et je découvre la divine, avec un objet serré contre elle. J’arque un sourcil, me raclant la gorge, avant de me lever d’un bond. La femme aux cheveux de feu brandit le cadre, renfermant la photographie prise lors de son mariage, inscrivant dans le marbre l’instant d’une danse. Une simple danse. Alors en plein entraînement, alors que tous les autres dans les parages étaient soit déjà saouls, soit déjà sur place, la mission ultime venait de m’être livrée : apporter à la mariée son voile qui avait été oublié.

Mais la mariée n’était pas n’importe qui, il s’agissait de Siobhàn Kearney, celle pour qui l’adulescent était tombé pour la première fois. Attaché, amoureux, attiré par tout ce qu’elle pouvait représenter, le garçon d’époque, tout comme l’homme d’aujourd’hui, savaient que jamais il n’aurait sa place. Pourquoi ? Tout simplement parce que la divine était sublime, immaculée et parfaite. C’était ce que je pensais encore. Elle n’avait jamais eu à trainer dans les bas-fonds. Elle était brillante, aussi, alors que je n’étais qu’un bon à rien, sauf avec mes poings. Alors, je taisais tout, jusqu’à ce soir sans doute. Certains pourraient y voir une simple amourette adolescente, provoquée par les interdits sous-jacents mais ce n’était pas le cas. En renonçant à tout confesser, je m’étais rendu compte que c’était bien plus qu’une histoire passagère. Je m’étais tus, avais livré le voile et pris la récompense : une danse. Parce que par-dessus tout, je la voyais heureuse et c’était tout ce qui important. Je pris la danse, et en voyant nos sourires respectifs, et mon regard, je ne m’étais pas réellement rendu compte du sous-texte. Siobhàn était mon goût du bonheur et de vie, depuis le début.

Sa voix me ramène à ses côtés, je fronce légèrement les sourcils, tentant de gagner du temps et trouver une raison valable à la présence de cette photographie. J’ignorais de quoi elle ne se doutait pas et j’avais la sensation d’avoir fait quelque chose de mal. Le cœur serré, désormais angoissé, je balbutie sans parvenir à dire quoique ce soit. « C’est pour garder une preuve. » J’inspire. « Que j’ai déjà dansé avec quelqu’un. » Je lui souris, sans me rendre compte de ce que je venais de d’avouer. Danse de nos êtres ou de mon seul myocarde, je tente de me réfugier derrière un humour douteux. Sa main se tend, elle me fixe et mon regard demeure planté au sol, alors que la tête est encore baissée. Je la saisis et cède à son injonction. La pénombre et les éclats offerts par la Lune dessinent des ombres sur la déesse, dévoilant ses courbes délicates. Je tente de détourner le regard mais elle me subjugue. Je n’y voyais pas qu’une simple attirance charnelle, mais toute son aura, gracile, qui la rendait tout simplement majestueuse. Le souffle court, je m’y attarde. Captivé, ou captif, je la rejoins, suivant son exemple. Je me glisse à ses côtés, et sans réellement réfléchir, mes bras la capturent, l’invitant à disposer de mon corps comme elle l’entendait. J’embrasse son front, caresse ses cheveux aussi délicatement que possible. Lentement, je m’interromps. « Tu seras toujours chez toi ici. » J’expire. « Et si tu as, j’sais pas, un souci avec un truc ici, fin voilà. » Je me râcle la gorge, renforçant mon étreinte sans prendre réellement garde à la force que je pouvais y mettre. « Je te fais mal ? » Aussitôt, je desserre mes bras autour d’elle, laissant une de mes mains choir sur la cambrure de son dos.
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ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
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'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

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« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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the way that gravity pulls on you and me.

Éamonn McNamara & aislinn o'reilly.

Ses membres épousent les draps glacés à mesure qu’elle se glisse dans le nid dont elle est l’invitée. D’un geste précautionneux, elle dépose le cadre et sa photo sur la table de nuit, et finit de contempler le tableau en souriant distraitement. Elle repense à ses mots, en réponse à sa propre question restée informulée. Au sourire mutin étirant les lèvres qu’elle rêve de goûter à nouveau. Et s’amuse de la réplique avec retard, qu’elle devine un rempart érigé entre elle, et son intimité, déjà fort bafouée, et trop mise en lumière au cours de la soirée. Elle choisit sans broncher de laisser l’interrogation en suspens pour la nuit, peut-être pour les jours à venir, accordant à son hôte un instant de répit.
Comme elle l’entend l’imiter dans son dos, elle se fend d’un soupir soulagé. Inaudible. Et vient alors se départir de ses bijoux, pendantes et médaillon délicatement posés sur la surface à ses côtés, immédiatement rejoints par la montre en or blanc, précieux cadeau qu’elle peine chaque jour à quitter.
Ses doigts comme le regard s’y attardent longuement, et le myocarde s’étreint à la pensée de l’homme qui lui a offert ce présent. Un mari perdu à jamais. Trompé avec celui qui se faufile auprès d’elle, celui finalement venu le remplacer. Dans ses pensées qui s’envolent toujours dans sa direction. Dans son coeur qui s’affole à sa vue. Et la culpabilité vient entacher ce moment dont elle se prenait jusqu’alors à rêver.

Lui, tout contre elle à nouveau. Immiscé dans la flanelle que sa seule présence parvient à réchauffer. Lui, contre lequel elle se blottit tout en fermant les yeux, tâchant d’oublier le mari qui n’est plus, et qui jamais ne pourra lui redonner ce sentiment de réconfort. D’apaisement et de sécurité. Ni non plus la nuée de papillons qui farandolent au creux de l’estomac, et la font replonger des années en arrière, au temps des premiers émois, quand elle n’était encore qu’adolescente. Elle se sent tout à la fois transportée par l’émotion nouvelle, et ridicule. Honteuse finalement de réaliser que ce n’était déjà plus ce qu’elle ressentait pour Riorgh au moment de la trahison.  

Perdue, à la fois dans ses réflexions, dans ce qu’elle croit être en droit d’éprouver ou non, et sous les attentions d’un partenaire tendre et aimant, elle fait le choix de s’oublier dans ses caresses. S’intime de ne plus réfléchir, s’impose de profiter, même si les souvenirs et les sentiments associés visent à l’en empêcher. Comme si elle n’avait pas droit au bonheur, au plaisir ou à la sérénité ; pas même le temps d’une nuit, passée en compagnie.

En réponse à ses gestes, elle s’approche davantage. Jusqu’à épouser son étreinte, dans l’idée de se voir ne faire qu’un, au summun du partage. Bien que remuée, un peu détachée de cet instant qui aurait dû être parfait, elle sent le galbe frissonner à ses caresses, les lèvres s’égarer sur la gorge brûlante de l’irlandais. Elle rouvre les yeux à sa promesse, redessinant les traits de son visage du bout des doigts tremblants. Son regard, pareil à l’empyrée, se veut reconnaissant, mais les éclats du tourment y font danser des ombres qui trahissent ses émotions. « Je te fais mal ? » Et il comprend. Que quelque chose la perturbe. Bien qu’un peu de travers, et au fond elle préfère qu’il n’ait pas le loisir de lire en elle comme dans un livre à ce sujet. Elle n’a pas le souhait d’en parler. Elle ne saurait quoi lui dire s’il venait à deviner les pensées qu’elle rumine.

Son sourire se fait miel, bel et bien amoureux. « Jamais », ou tout du moins pas par la force. Elle se redresse et dépose un baiser à la commissure de ses lèvres. Cherche sa main à l’aveuglette pour la replacer sur ses courbes, lui intimant de la serrer plus fort encore, parce que c’est tout ce qu’elle aime et qu’elle espère. Se fondre en lui et repousser la solitude. Au moins pour cette nuit, que rien ni personne ne peut venir leur prendre.

Relevée contre lui, elle l’embrasse une dernière fois avant de presser l’interrupteur au dessus de leurs têtes. « Bonne nuit, Liam » ; elle souffle à son oreille. L’obscurité masque sa difficulté à se détourner de lui ; ses mains s’attardent encore un peu sur son visage, sur ses épaules et sur sa taille. Comme elle le sent frémir, elle peine à se décider. Puis, la fatigue se fait sentir. D’un gracieux mouvement, elle lui tourne le dos, mais demeure pressée contre son torse, refusant de s’en détacher complètement. Bercée au rythme de sa respiration, elle capture son bras pour s’en entourer encore, désireuse de s’endormir avec le poids de son étreinte, et son souffle régulier flattant sa nuque offerte.

Dans ce tableau surréaliste, ils partagent le même oreiller. Le sommeil quant à lui vient la prendre avec une facilité déconcertante. Épuisée, elle se laisse aller dans les bras de l’homme puis dans ceux de Morphée sans lutter un instant, ce qui sans doute n’était pas arrivé depuis bien des années.
A son réveil, les rayons du soleil sublimant les reflets mordorés de sa chevelure en bataille, sa position est toujours la même. Et dans le ciel à nouveau azuré, les cirrus ont chassé la tempête et le déluge. Par la fenêtre entrouverte, elle peut entendre le ballet doux des vagues en contrebas et s’éveiller sous les embruns de l’océan.

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned - Sam 2 Juin - 21:43


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Le contact des draps sur ma peau est bien dérisoire. L’effet est limité, parce que l’attention est ailleurs. Toute attention est désormais sienne, j’en oublie tout le reste. Je me laisse glisser dans cette bulle irréaliste, rêve d’un adulescent, fantasme de l’adulte et puis, l’oubli. Parce qu’il avait fallu avancer, et éviter que les cicatrices ne se réouvrent sans cesse. Il fallait les panser, et c’était ce que je pensais avoir réussi à faire ces dernières années en son absence. Je m’étais finalement bercé de douces et amères illusions, entre ce que je n’osais formuler et les choses dont je voulais être convaincu. Dans une sorte de réalité alternative, que je pensais être mienne, c’était au final la divine qui en disposait, librement.

Comme ultime palliatif, j’érigeais des barrières dérisoires. Il y avait des choses qui étaient mieux tues. Les oreilles de Siobhàn en avaient bien trop entendu, ou alors pas assez et dans ce cas-là, c’était ma langue qui s’était asséchée à force de palabres impossibles à prononcer. Je m’y étais appliqué, sans vraiment m’y entraîner. J’apprenais, plus que ce que j’imaginais. Même lorsque mon corps se colle au sien et l’enlace. Je frissonne sous ses gestes tendres. Je ne peux me retenir de sourire, sans doute béatement et je remercie l’absence de lumière. La dernière fois que je m’étais senti aussi léger, c’était après un combat de mon oncle, qu’il avait fini par gagner. Bien avant la maladie, bien avant les coups tordus et le sang crasseux acculé sur mes mains, où j’avais eu un semblant de normalité. Le cœur s’allège, les articulations se détendent.

La main boiteuse semble moins crispée, un miracle. Et alors que je commence à me souvenir du rituel, je sens que la divine s’égare et m’échappe. Je crains de lui faire mal, parce que je me sais bon dans ce domaine. Son regard la trahit mais son mal demeure mystérieux, opaque. Quelque chose ne va pas. Quelque chose ne lui va pas. Je ne fais pas encore de liens avec la photographie ou ce que j’aurais pu dire. Alors, au lieu de la perdre un peu plus, ma main capture la sienne, mes doigts s’entremêlent aux siens et je la porte à mes lèvres. Ses lèvres et ses yeux racontaient deux histoires différentes, deux vérités qui n’allaient pas tarder à se confronter, pour mieux la déchirer, ou un peu plus. C’était quelque chose d’ancré en elle, bien plus qu’une révélation de dernière minute. Mais, elle m’embrasse et m’intime de la serrer plus fort. Je lui obéis, tentant de lui apporter ce dont elle pouvait avoir besoin à l’instant présent. Mes bras renforcent leur étreinte, jusqu’à sentir sa chair se contracter et son pouls contre ma peau. Ce moment était le nôtre. Ce n’était pas seulement elle, et moi qui lui gravitait autour. C’était plus que la somme de nos atomes, et c’était moins que leur fusion. Qu’importe l’imperfection du moment qu’elle était réelle et non plus rêvée. Qu’importe l’inexactitude pour peu que la certitude l’emporte. Tant pis pour son éphémérité, tant que ce moment existait.

Peu à peu, ma respiration se calme, et le souffle redevient régulier. J’observe sa nuque et sa Belladone. Les éclats lunaires y révèlent une taille nouvelle, et des détails plus fascinants encore. Je balaie les dessins du regard, embrassant son cou en guise de réponse. « Repose toi, Siobhàn. » L’ordre sonne et peu à peu, mes paupières se ferment, en toute quiétude. Les premières lueurs de l’aube caressent la peau de mon visage. Je m’éveille, soulagé et béat de voir que tout ceci n’avait pas été le fruit de mon imagination débordante. La divine demeure encore dans un sommeil qui m’apparait profond et je profite de l’instant pour m’attarder sur ses traits et l’air reposé qu’elle affiche. Je retire aussi délicatement que possible mes bras et enfile un jean avec un t-shirt. La chaleur déserte peu à peu mon épiderme alors que le spectacle apaisant m’empêche de quitter la pièce. Pourtant, il y avait encore des choses à régler.

Sur le palier, j’allume une cigarette et prends une corde épaisse dans l’Aston Martin. Je rebrousse chemin, jusqu’à trouver le véhicule de la divine, miraculeusement indemne. Un nœud et le frein à main desserré, je l’amène jusqu’au cabanon avant d’ouvrir le capot pour voir ce qui pouvait bien clocher. Pour une fois que je devenais prévenant, je rechargeais la batterie et remplissais le réservoir à carburant. En attendant, je retourne à l’intérieur, sors quelques ingrédients et me débarrasse de la crasse sur mes doigts avant de les manipuler.    

C’était ce que je savais faire de mieux, les pancakes. La dernière fois que j’en avais fait pour quelqu’un, c’était pour mon oncle, avant qu’il ne bascule de l’autre côté du ring et que ses gants ne se raccrochent face à la maladie. Les ingrédients mélangés, je rajoute le côté irlandais à la recette : le whisky. La crème de whisky en l’occurrence, puisqu’il n’y avait rien d’autre. J’incorpore des fruits rouges dans un bol avec un peu d’appareil et multiplie les gestes pour arriver à une pile conséquente. Je retourne à la chambre, tentant de rester aussi discret que possible pour éviter de la réveiller. C’était sans compter sur le pied de chaise et mon sens de la gravité. Le bruit est sourd, je m’aplatis au sol et, dans un bond, je reviens sur mes deux pieds, en me râclant la gorge. Priant pour qu’elle n’ait rien vu ou entendu, je me glisse à nouveau à ses côtés, embrassant son épaule découverte, sa nuque puis sa joue. « T’as faim ? Y’a un truc dans la cuisine pour toi, je pense que c’est comestible. » Je lui souris et effleure ses lèvres avant de lui laisser son intimité pour retrouver le canapé et me surprendre à gratter quelques notes de guitare, comme si cette scène parfaite ne pouvait faire autre chose, si ce n’est durer.
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ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned R9QyQbM the way that gravity pulls on you and me. ) Ned PG00EUa
'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

the way that gravity pulls on you and me. ) Ned JcCnDZF
« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned Meabh
« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned Lf98YmB the way that gravity pulls on you and me. ) Ned 6Fc9J6t
S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned Ezgif-2-45fdb6bff66e the way that gravity pulls on you and me. ) Ned Silio
uc

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned Glq9Xde the way that gravity pulls on you and me. ) Ned MwYMxdo the way that gravity pulls on you and me. ) Ned 0A87sgl

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned YiHo0sD the way that gravity pulls on you and me. ) Ned 3yLtfgP the way that gravity pulls on you and me. ) Ned R1PkUfV
« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned DFIEDNB
[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned - Dim 3 Juin - 22:48

the way that gravity pulls on you and me.

Éamonn McNamara & aislinn o'reilly.

Elle se redresse lentement, appuyée sur l’avant-bras, avant de protéger son regard des rayons du soleil. Il lui faut un instant, avant de poser des raisons sur le contexte qui voit poindre son éveil. Et bien qu’elle apprécie l’endroit, elle n’est pas en mesure de l’identifier dans l’immédiat, alors elle prend le temps d’observer le décor, jusqu’à retrouver la mémoire. Des éléments attirent son attention ; les photos séparées, et lui revient le temps qu’elle a passé à contempler celle qui trône encore à ses côtés. Les évènements de la soirée venue de s’écouler se jouent dans le désordre, lui confirmant que rien n’a été rêvé ou imaginé, et qu’elle se trouve bien là où elle se croit depuis que ses yeux se sont posés sur l’horizon céleste.

La scène a beau lui sembler surréaliste, elle se souvient des moindres mots, des moindres gestes, et la légèreté du moment partagé côtoie malheureusement des faits et des révélations plus douloureuses, qu’elle aurait souhaité de pas voir exister. A ces constatations, elle émet un bâillement aérien, surprise de se sentir aussi fraîche et reposée en dépit de sa réaction. Puis, le vacarme en provenance du couloir la berce d’un sursaut distrait. Son regard se reporte sur l’ouverture de la chambre, qui s'accroît presque aussitôt, pour dévoiler la silhouette achevant ce tableau déroutant et tellement bienvenu…

Elle le regarde s’avancer sans dévier un instant, comme si le moindre écart risquait de le perdre pour de bon. Glissé de nouveau auprès d’elle, elle respire son odeur, accueille les attentions d’un sourire sincère, et tressaille au contact de ses lèvres, de ses doigts effleurant l’épiderme nu qu’elle expose sans gêne. Elle se tourne pour mieux lui faire face, perchée sur ses coudes, le nez suivant l’arête de sa mâchoire, jusqu’à se blottir dans son cou. C’est un merci silencieux qu’elle lui sert en guise de bonjour, la main libérée pour le serrer contre sa joue, bien qu’un peu hésitante. Le désir d’être tendre et proche de lui est pourtant bien réel, mais l’habitude s’est tellement interdit ces réflexes qu’elle se sent presque coupable et étrangère à ce laisser-aller.

Elle relâche son étreinte, presqu’embarrassée, mais ne peut s’empêcher d’afficher le plus beau des sourires. « T’as faim ? Y’a un truc dans la cuisine pour toi, je pense que c’est comestible ». Une attention supplémentaire, venue gonfler son cœur exempt de ce genre de sensations depuis bien des années. Pour toute réponse elle se contente d’acquiescer, le regarde s’échapper, et attend qu’il ait franchi de nouveau le pallier pour poser à son tour l’interrogation venue soudain brûler sa gorge ; « Ca peut attendre dix minutes ? ». Elle espère sa douche matinale sans laquelle elle ne sait réellement se sentir présentable et à l’aise. Et tandis qu’il opine avant de disparaître, elle rabat la flanelle sur un côté du lit dont elle s’extirpe avec l’impression délicieuse d’avoir dormir cent ans. Soucieuse de quitter le nid comme elle l’a trouvé au départ, elle se hâte de replier les draps, de reposer le cadre à sa place initiale et de récupérer les vêtements délaissés avant de filer jusqu’à la salle de bain.

La serrure enclenchée par habitude, elle darde une œillade furtive à son reflet, incroyablement quiet et radieux malgré le khôl étalé sous ses yeux. Elle passe une main humide sur ses pommettes pour l’effacer, surprise de retrouver un visage qu’elle ne s’était plus vue afficher depuis longtemps ; sans besoin même de maquillage pour dissimuler les cernes et la fatigue, les soucis épandus sur ses traits pour la trahir à tout instant. Brosse à dents de fortune, elle fait glisser l’index sur sa mâchoire avant de quitter le tissu emprunté et de filer sous le jet d’eau ; d’abord glacé pour tonifier ses muscles d’ordinaire endoloris par la fatigue, puis brûlant pour son simple plaisir - autre foutue coutume venue rythmer sa vie méthodiquement organisée.

Paresser est tentant mais par respect pour celui qui l’attend, elle se dépêche de rincer le savon et de quitter ce moment savouré avec d’autres perspectives en tête - tout aussi réjouissantes. Elle frotte énergiquement sa tignasse allégée pour la sécher, et s’enroule dans une serviette méticuleusement nouée contre son sein - ses vêtements de la veille étant toujours suspendus à l’étendoir de l’entrée. Elle espère les trouver secs pour repartir jusque chez elle, et tandis qu’elle s'observe à nouveau dans la glace au dessus du lavabo, elle tente en vain de dompter sa crinière, ses doigts glissant dans les mèches ardentes qu’elle voudrait démêler.
Elle abandonne en haussant les épaules, entrouvre la fenêtre pour chasser l’humidité, éponge avec délicatesse le sol à peine mouillé, et se retire de l’endroit en y oubliant le linge un peu plus tôt porté.

A son entrée dans la pièce principale, elle obtient confirmation que son ouïe ne l’avait pas trompée. Les quelques notes musicales attirent son attention, tout autant que le parfum brioché vers lequel elle se tourne en premier. Discrète, alors qu’il ne l’a toujours pas repérée, elle bifurque jusqu’au petit îlot central où le festin est posé. Si depuis peu, la faim ne fait plus partie de ses préoccupations, la gourmandise demeure toujours un péché auquel il lui plaît de s’adonner en compagnie. Et gourmande, elle l’est en cet instant, où son index vient plonger dans le bol de la préparation, récupérer la fin de l’appareil pour finir à ses lèvres. Surprise en plein excès, elle relève le regard vers celui qui la guette, et le silence enveloppe soudain la pièce alors qu’il cesse de jouer. Elle accueille l’œillade indiscrète d’un haussement d’épaules et d’un rictus mi-gêné, mi-amusé, le nez légèrement retroussé, comme une enfant consciente de sa bêtise. « Ils ont l’air délicieux. J’ai hâte de goûter ». Et puis elle se défend, contemple la pile qu’elle dévore déjà des yeux, quand ces derniers s’égarent vers l’extérieur, admirant le paysage - salement amoché par endroits - à travers la baie vitrée. Elle se fige en apercevant son véhicule garé sur le chemin, l’image la percutant de plein fouet pour la ramener à la réalité. Elle cherche une horloge en dévoilant sa panique, soudain consciente aux rayons du soleil que la matinée est déjà fort avancée, et qu’elle ne devrait pas se pavaner en serviette au milieu d’un salon, mais partir travailler. « Tu es debout depuis longtemps ? Quelle heure il est ? » Ses iris céruléens accrochent le portable cassé, puis celui du mafieux laissé tout à côté et gentiment prêté la veille au soir. « Je dois vraiment... » y aller, elle s’apprête à lui dire, mais quand ses yeux s’agrippent à lui elle se sent incapable de partir. L’affirmation demeure inachevée, car elle n’a pas le cœur de l’abandonner après tout le mal qu’il s’est donné, tous les efforts fournis pour lui venir en aide et pour la contenter. Et puis, elle a le désir secret de vouloir profiter de lui, de cet endroit où ils peuvent être eux-mêmes et non plus simplement une revendeuse de drogues sans faction et un Duc du Royaume. « Je peux ? » L’attestation se mue en interrogation, tandis qu’elle pointe du doigt le cellulaire de l’irlandais, pour s’en saisir en suivant.

Le numéro qu’elle compose est celui qu’elle connaît le mieux. Juste après le sien. La seconde de l’Émeraude décroche dans l'instant, et le ton assuré conforte la patronne dans sa décision, rassurée de se dire que l’affaire se trouve entre les meilleures mains. « Je vais bien. J’ai été surprise par la tempête hier et, ma voiture est en panne. Je me débrouille pour vous rejoindre dans l’après-midi ». Elle prend un peu de marge, s’assurant un retour jusqu’à chez elle pour soigner sa tenue avant de se rendre au travail. « Dis à Iris de décommander mes rendez-vous pour aujourd’hui et de les reporter. N’importe quels jours de la semaine prochaine. Sauf le jeudi ». Les instructions sont débitées, la liste s’agrandit, sous l’œil perplexe ou amusé de celui qui toujours demeure vissé à son siège. « N’essayez pas de me joindre, je n’ai plus de portable ». Et sur cette dernière recommandation, elle finit par raccrocher, remerciant son équipe de tout gérer en son absence.

Comme l’appareil est reposé sur la table basse, elle vient se laisser tomber sur le sofa dont elle s’est rapprochée. Elle se glisse au plus près de celui qui l’observe, se cale derrière le manche de la guitare qu’il tient encore sur ses genoux, et vient caresser les frettes du bout des doigts. « Bel instrument ». La touche d’humour lui fait gonfler les joues, mordre sa lèvre tandis qu’elle prend la place du plaisantin habituel, décidément changée par cette nuit passée ensemble, à seulement se parler, à seulement se frôler.

« Je ne savais pas que tu jouais encore ». Le sérieux revenant au galop, sa main finit par effleurer la sienne, et les yeux plongés dans l’océan de ses prunelles voudraient ne plus jamais s’en détacher. Il n’y a plus de candeur, pas même de gêne insufflée par sa tenue légère, juste la plus sincère des gratitudes. Elle a beau taquiner, les attentions multipliées - la voiture, le déjeuner, et tout le reste - la touchent alors qu’elle n’a jamais osé lui dire.

Et cette fois, il lui semble crucial de prendre le temps et d’appuyer ses mots. Au point d’accoler ses doigts sur sa joue pour lui assurer le sérieux du message. « Merci, Liam. »

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the way that gravity pulls on you and me. ) Ned - Sam 9 Juin - 19:22


THE WAY THAT GRAVITY
PULLS ON YOU AND ME
aislinn & éamonn
In the end, everyone ends up alone. No way to know how long she will be next to me. Lost and insecure, you found me. Lyin' on the floor, surrounded, surrounded. Why'd you have to wait ? Where were you ? Where were you ? Just a little late, you found me.


Les notes se font plus harmonieuses, peu à peu. D’un enchaînement mécanique, les sons qui s’envolent désormais sont mélodieux, fluides. J’ignore la main hideuse qui peine à trouver son harmonie. Elle est en retard, de quelques instants. Alors, je ralentis la mesure, savourant les réflexes qui n’ont jamais été oubliés, seulement égarés. La mémoire des phalanges, des muscles. Tout revient alors que les cordes s’enfoncent dans l’épiderme, le brûle pour mieux s’y ancrer. Les cordes sont fines, métalliques et je me souviens d’une époque où le sang sur mes mains était le mien, et que les gouttes qui perlaient s’échappaient de l’extrémité des dextres.

La musique pour premier véritable amour, troquer pour la survie des bas-fonds où l’amour des arts n’était pas la pire des faiblesses, mais probablement la plus frivole, la plus dangereuse n’intervenant que plus tard. Bien plus tard. Je me concentre, tire la langue sur le côté, fronce les sourcils. Je m’applique, pour une fois. Je prends le temps. J’en oublie les bruits de pas et la sensation du regard de la divine sur moi. Ce n’est que lorsque je sens une silhouette vers l’ilot central que je reviens à ses côtés. Je ne peux contenir un sourire taquin, amusé face à cette Siobhàn que je découvrais.

Prise sur le fait, je ne décelais que malice dans son regard. Je désapprouve d’un geste de tête. « Sers-toi, Siobhàn. T’as de la bave qui coule. » Taquin, je m’adosse contre le sofa et laisse mon avant-bras prendre appui sur la courbe de la guitare. Alors qu’elle se fige, je me penche pour observer ce qui la perturbe autant. Sa mélodie devient effrénée, la divine semble être prise dans un vent de panique, y trouvant sa sujétion à l’horloge. Probablement seul objet ou chose capable de l’assujettir et de lui dicter un rythme autre que le sien. Je devine le reste de sa phrase, hoche la tête.

Même si cela relevait de l’évidence, je me disais qu’à cet instant, j’aurais mieux fait de laisser la voiture où elle était pour retarder l’heure fatidique. J’entrouvre la bouche, avant de rester pantois. Je la laisse chef d’orchestre, saisir mon téléphone et passer son coup de fil. J’arque un sourcil, intrigué. D’une main experte, elle réorganise, gère, adapte. Sourire niais peint sur le visage, je me retrouve à me surprendre en état d’une certaine admiration, sincère et justifiée. Elle n’avait qu’à user de ses mots pour que les autres s’exécutent. Je n’étais pas atteint de ce talent-là. Plutôt, j’utilisais mes poings, un peu trop facilement mais un peu moins souvent ces derniers temps. Sans doute, l’entreprise inavouée, secrète, de la Belladone.

La divine s’installe et je demeure silencieux encore, souffle coupé de la voir pour seul habit cette serviette. Je sens mes muscles se tendre, alors que je lui offre un regard un peu trop expressif. Incapable de ciller de peur d’en louper une miette, je redessine ses lèvres pleines d’une œillade sans doute un peu trop longue et énamourée. Ses doigts frêles effleurent les frettes, toutes aussi fines. Je la laisse prendre possession d’elle et disposer de son corps comme elle le désirait. La divine complimente, taquine, et d’un sourire mutin, les yeux amplis de malice, je me penche légèrement vers elle, m’assurant que mon souffle sans doute brûlant réveille son épiderme. « Elles disent toutes ça. » Et alors que je crains sa réaction, bien vite je la rassure. « A savoir la vendeuse de Park avenue et.. toi. » Le suspens tombe et j’effleure ses lèvres, prêt à lui demander pardon.

Sa main effleure la mienne, et je n’arrive plus à détourner le regard du sien. Le temps s’arrête, sans doute un long instant. Pris désormais sur le fait, je ne peux lui avouer qu’elle est la raison de cette nouvelle partition, que jusque-là, je ne m’étais pas autorisé à vivre, accaparé par la survie. Ma main libre dépose la guitare à nos pieds puis s’empresse de capturer sa hanche alors que nos dextres s’emmêlent sans qu’il me semble en avoir donné l’impulsion. Un réflexe, un geste naturel. Ma respiration se saccade, mes pupilles se dilatent et le cœur s’en va battre ce rythme nouveau. Ses doigts graciles parcourent ma joue et je ne peux que chercher à prolonger ce contact. « Tout ce que tu veux. » Je n’étais pas sûr de la tournure, mais c’était la première chose à franchir mes lèvres. [/color]« C’est pas grand-chose. »[/color] Cela l’était pourtant, mais je peinais à me convaincre que la maladie était encore curable, que la chute n’était pas trop grave. Je me mentais, encore pour quelques instants. La guérison me serait désormais impossible, car la divine était aussi bien remède et poison, drogue et curatif. Et c’était probablement le besoin qui était le plus dur à assumer, au-delà de l’envie. Probablement parce que c’était plus fort, et j’y sautais à pieds-joints.  
Made by Neon Demon


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