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Breath of Life (Keithiope)

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Breath of Life (Keithiope) - Dim 17 Juin - 19:03

I was looking for a breath of life, A little vision of the start at the end
A little touch of heavenly light But all the choirs in my head sang, No oh oh To get a dream of life again A little vision of the start at the end But all the choirs in my head sang, No oh oh But I needed one more touch Another taste of heavenly rush And I believed, I believed it So oh oh oh

Il m’arrive de finir tard parfois. J’aime rester au parc alors que tout le monde est parti. Je peux avoir un contact privilégié avec les animaux. Et puis l’atmosphère est tendue ce soir. Les animaux sont nerveux. Le ciel est sombre, un orage tourne autour d’Arcadia et ils le sentent. J’ai envie de les rassurer. Je ne saurais comment mais je crois que je peux y arriver. Ils aiment ma présence. Allez savoir si c’est réel tout ce que l’on dit. Que les dieux se réincarnent et que je fais partie d’un panthéon oublié depuis longtemps. Une part de moi a envie d’y croire, après tout c’est extraordinaire et cela expliquerait la plupart des événements qui me sont arrivées. Seulement il y a toujours l’autre côté, mon côté rationnel qui me dit que c’est dingue. Oui c’est dingue mais parfois il arrive des choses folles au monde.  

La nuit est tombée depuis un moment. La température a bien baissé, la journée a été lourde et désagréable. L’air s’anime et le vent s’installe. Je regarde un instant le ciel, l’orage est là, il rode autour de nous. Je dois faire vite pour vérifier tous les enclos, vérifier que mes animaux vont bien. J’ai une maman antilope qui doit mettre bas dans peu de temps et j’avoue avoir un peu peur de la laisser. C’est d’ailleurs là que je vais. Il est 22 heures passé et je crois que la nuit risque d’être longue.  Elle est à l’isolement pour ne pas rendre nerveux les autres bêtes. Lorsque j’y arrive elle est couchée sur le flan avec le souffle court. Ce n’est pas très rassurant mais j’ai déjà assisté plus d’une femelle lors d’accouchements. Ce n’est pas très compliqué, parfois le travail est juste trop long et la maman n’a plus la force de faire sortir son petit, il suffit de l’aider. Je me lave les mains, un peu à la manière d’un chirurgien. J’enfile une paire de gants en plastique et je m’approche doucement. D’abord je me montre à elle, il ne faudrait pas l’effrayer. Je me place à côté de sa tête, à genou dans la paille. Elle semble épuisée et cela m’inquiète un peu. Le soigneur qui s’occupe d’elle ne m’avait pas dit que le travail avait commencé dans la journée. Je lui fais renifler mon odeur, c’est important, il faut qu’elle m’identifie. Je lui parle, cela peut paraître stupide pour certaines personnes mais je crois que les animaux nous comprennent. Je la rassure, je la caresse, j’essaie de la calmer. Puis sans faire de gestes brusques, je me dirige vers l’arrière. Je constate que le petit a commencé à sortir. Les pattes arrière sont de moitié sorties mais plus rien ne bouge. Je vais devoir l’aider, tirer à sa place. Cela ne va pas être de tout repos. Je tâte son ventre gonflé, le bébé semble être dans la bonne position.

L’accouchement ne devrait pas s’éterniser. Je place mes mains correctement, j’attrape les pattes pour ne pas lui faire mal. Je tire au moment de la contraction pour faciliter la sortie du petit. Le bébé avance vers notre monde. Il me faudra encore une bonne heure pour arriver seule à faire accoucher ma petite antilope. Nous sommes toutes les deux à bout de souffle quand le petit naît. Il est couvert de placenta et de sang, moi aussi. Je le place devant sa mère et elle entame son nettoyage. J’entends à ce moment-là l’orage éclater, la pluie tomber sur la taule de l’enclos. Je respire doucement, je vais chercher mon stéthoscope pour écouter le cœur de la mère et du bébé. Tout semble bien aller. Par mesure de sécurité, je vais chercher deux seringues de vitamines pour la maman et sa progéniture. Je leur donne, je replace du foin et de l’eau pour la nuit et avec une peine au cœur je dois filer. Ils doivent se retrouver, s’apprivoiser et ça sans moi. Il est tard et je dois vraiment rentrer, j’ai besoin d’une bonne douche et de sommeil, je suis épuisée. En plus je vais sûrement être trempée, l’averse ne semble pas se calmer et je roule en moto. Je suis ravie.

Je referme tout ce qu’il faut. J’ai un énorme trousseau de clé pour tous les enclos. Je le range dans mon bureau, je récupère mes affaires et je cours vers ma moto. Je suis déjà trempée quand j’arrive à la derrière grille du zoo que je referme. Dans l’obscurité je cherche les clés de ma moto dans mon sac. Je ne vois pas le danger arriver, je les vois pas arriver, je ne m’y attends pas. Les représailles arrivent, elles sont fréquentes mais elles ne m’ont jamais concerné jusqu’à présent. J’avance à l’aveugle vers l’endroit où ma Harley m’attend elle aussi trempée. Ils sont là. Je manque de les percuter car je ne regarde pas où je vais. Je n’ai pas le temps de réagir. J’entends un bruit sourd. J’ai le temps de voir un visage tatoué recouvert d’une capuche, il sourit, ses dents sont en argent et en or, je le distingue à la lumière d’un éclair. Il n’est pas tout seul, ils doivent être trois. Celui qui vient de me tirer dans le ventre parle, je perçois à peine ce qu’il dit mais je comprends que c’est une vengeance. Elles sont fréquentes à Arcadia, entre les mafias. « Il ne fallait pas s’en prendre à l’un des nôtres » Puis ils me laissent sur le parking alors que mes jambes cèdent. Mes genoux heurtent le goudron, je grimace, la douleur arrive alors, ma main sur ma blessure est couverte d’un mélange d’eau et de sang… l’un est froid, l’autre est chaud. Je place ma main sur mon ventre, la balle s’est logée sur le côté, sûrement pas très loin d’un organe vital ou alors en plein dedans, allez savoir combien de temps il me reste. J’ai appris à être rude, à être dure. Je respire comme je peux. Je sais où aller mais le trajet va être l’Enfer. Je me tiens le ventre, j’arrive à sentir le sang couler en plus de la pluie qui ruisselle sur mon corps. Je serre les dents. Vengeance ou pas, le visage du tireur restera gravé dans ma mémoire et j’ai bien l’intention de me venger, moi aussi.

Ma moto démarre, seulement je suis incapable de la tenir. J’oublie cette solution, je la laisse là où elle est. Bordel, ça fait un mal de chien. Il faut que je trouve un taxi. Sur le boulevard, il y en a, à toute heure, je devrais pouvoir trouver mon bonheur. Je perçois la couleur des pubs qu’ils placent sur leurs toits. J’arrive vers le plus proche, je grimpe à l’arrière, trempée, il n’a plus le choix. « - La baie, oubliez les feux rouges et je vous paye double » Ma voix est étouffée par la douleur dans le ventre. On ne voit pas la tâche de sang, mon perfecto la cache, enfin pour le moment.  Il me regarde dans le rétroviseur et démarre. « - On dirait que vous avez passé une salle journée » Je roule des yeux. Je n’ai pas spécialement envie de parler. « - Je triple la course si vous la fermer, je ne suis pas d’humeur » Il prend la route. Je crois que je l’ai vexé, peu importe. Je m’affale sur la banquette arrière. Une main tient ma blessure, comme si l’hémorragie allait cesser par magie. C’est psychologique je crois, j’ai la main sur mon mal alors ça me rassure. Enfin on s’en fout. Je prépare l’argent du taxi. Cette nuit va me coûter chère d’ailleurs.

Le trajet me semble être une éternité. Je suis totalement en train de perdre pieds. Peut-être de la fièvre, je ne sais pas. Je me sens mal, faible, je déteste cela. La voiture ralentit, j’en déduis que nous sommes arrivés à l’adresse. Je lui balance les billets sur le siège avant, peut-être qu’ils sont tachés de sang, peut-être pas. Je m’extirpe de la voiture. Je manque de m’affaler sur le trottoir. Il pleut toujours, j’entends l’écho de l’orage gronder. Maintenant je dois retrouver la maison et dans cette rue, j’ai l’impression qu’elles se ressemblent toutes. Je m’appuie sur les murs, comme je peux, je titube un peu, je crois que j’ai de la fièvre, je suis fébrile. Après quelques minutes, je crois que j’arrive devant la maison, je suis à 90% d’être au bon endroit, si ce n’est pas le cas je vais débouler chez des inconnus pleine de sang, une balle dans le ventre.

Je m’appuie contre la porte. Je sonne, je frappe aussi fort que je peux. Je ne sais pas combien de temps je vais tenir encore mais à mon avis pas longtemps. Je peine à tenir sur mes jambes et la tâche de sang ne fait que s’agrandir. Je m’acharne sur la porte, il est minuit peut-être, pas si tard dans la nuit. Je suis trempée en plus de ça, c’est sérieusement la pire nuit de ma vie. La porte s’ouvre enfin, et je m’effondre sur le propriétaire des lieux.

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Breath of Life (Keithiope) - Ven 22 Juin - 21:59

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La soirée a été plutôt tranquille. Pour une fois, tu n’as pas ramené de boulot à la maison. Tu t’accordes une petite soirée off. T’as besoin de te détendre. Jouer les bouchers, ça t’amuses un temps, mais tu as besoin de décompresser. Ce n’est pas si difficile que ça à comprendre. Même quand tu étais médecin humanitaire, tu t’accordais un peu de temps pour toi. Bien sûr, cette fois-ci, tu as bien plus de confort que là-bas. Toutefois, le résultat est le même. T’as bien dû prendre une douche de deux heures, c’était au moins ce qui te fallait pour dénouer les noeuds entre tes omoplates. Ta nouvelle vie ici est bien différente de ce que tu as connu jusqu’à là et elle te laisse quelques séquelles physiques. Tu continues d’exercer ce qui te plaît, mais tu sais très bien que ce n’est pas morale et pour toi, la morale a une grande importance ou peut-être qu’elle en avait. Tu ne sais pas trop, ta vie a changé du tout au tout depuis le décès de ta mère. Avant, tu étais un homme bien, tu travaillais pour les autres, tu vivais de rien, mais tu étais heureux. Aider ton prochain, ça t’offrait une raison de vivre. Là, maintenant tu ne sais pas trop pourquoi tu fais ça. Une envie obscure de jouer avec la loi. Ça ne te ressemble pas et pourtant, tu ne peux t’en empêcher. Ce n’est pas si mal que ça, c’est juste que ça te file des ulcères à l’estomac et ça te noue les omoplates. Une contre-partie à payer. Petit, tu as toujours voulu suivre les traces de ta mère. C’est d’ailleurs pour ça que tu es devenu médecin, plutôt que vétérinaire, pour faire comme elle. Tu as juste préféré travailler avec des êtres vivants, plutôt que des morts. Non, tu ne te sentais pas de travailler avec des cadavres.

Tu soupires, une serviette autour de la taille, tu traverses le couloir. Tu enfiles un caleçon et un t-shirt avant de te diriger vers la cuisine. Une bière et un sandwich plus tard, tu te retrouves devant la télé. Tu zappes. Il est déjà tard. Bordel ce que le temps passe vite. Tu portes la bière à tes lèvres et tu profites du liquide qui coule dans ta gorge. Tu te détends tranquillement. C’est agréable un peu de tranquillité. Tu te dis que peut-être, tu devrais penser à prendre un chien ou un chat. La maison est vide. T’es seul ici et on peut dire que ta mère n’a pas fait les choses à moitié. La maison est trop grande pour toi tout seul. Un animal, ça ne pourrait pas faire de mal. Bon, après tu quittes rarement la ville, tu peux te permettre d’adopter une petite boule de poils. Quand tu étais à médecin sans frontière, c’était plus compliqué. Tu voyageais beaucoup et ça t’étais impossible de t’occuper d’un animal. Pourtant, tu adores les animaux, enfant tu voulais être vétérinaire, tu voulais pouvoir être en contact constant avec les bêtes. Puis, en vieillissant tu as décidé de suivre les traces de ta mère. Malgré tout, tu as continué à aimer les amis les bêtes. Maintenant que tu es posé, c’est peut-être le bon moment pour adopter une petite boule de poils. Tu y penseras plus tard.

T’as les cheveux encore à moitié mouillé quand un boucan se fait entendre à l’entrée. Tu arques un sourcil et te redresses. Tu avises ta batte de baseball près de la porte d’entrée. Ouais, mieux vaut être prudent. Tu as finis par apprendre qu’il valait mieux prendre toutes tes précautions dans cette ville. Tu décides tout de même de t’approcher. Tu jettes un coup d’oeil à l’oeil de boeuf, alors que l’on continue de s’acharner contre la porte. T’es surpris de découvrir un visage que tu connais. Elle a déjà fait appel à toi, son prénom t’échappe l’espace d’un instant. « Calliopée » le prénom glisse entre tes lèvres, à mi-chemin entre la victoire et la surprise. Pourquoi est-ce qu’elle se pointe devant chez toi et surtout comment elle sait où tu habites ? Tu ne donnes pas ce genre d’informations. Elle a l’air mal au point, des mèches blondes collées sur son front. Tu fronces les sourcils et déverrouilles la serrure qui empêche les intrus de pénétrer chez toi. T’as à peine le temps de tirer la porte que la jeune femme te tombe à moitié dans les bras. Tu l’a rattrapes de justesse, des goutes de sang maculent le sol en bois de ton porche. Ce n’est jamais bon signe. Tu l’attires à l’intérieur. Tu ne tiens pas à attirer l’attention sur toi et une femme qui se vide de son sang sur le pas de ta porte, tu es sûr que ça risque d’être remarqué. La porte claque derrière toi. C’est mieux comme ça. « Qu’est-ce qui t’es arrivé ? » l’interrogation te brule les lèvres. Tu es obligé de poser la question alors que tu l’amènes jusqu’à la salle à manger, tu débarrasses la table d’un revers du bras - c’est toujours plus simple pour faire le ménage - et tu l’aides à s’y allonger. Il faut que tu saches d’où vient tout ce sang avant qu’elle ne finisse par en manquer.  « J’ai besoin de savoir ce qui t’es arrivé pour t’aider. »
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Breath of Life (Keithiope) - Dim 24 Juin - 22:54

I was looking for a breath of life, A little vision of the start at the end
A little touch of heavenly light But all the choirs in my head sang, No oh oh To get a dream of life again A little vision of the start at the end But all the choirs in my head sang, No oh oh But I needed one more touch Another taste of heavenly rush And I believed, I believed it So oh oh oh



Elle est partout. Elle ronge n’importe qui. Elle rode, elle n’attend qu’une chose, tout bombarder. La guerre est là, on en paye tous, le prix. On l’a cherché. C’est nous qui avons rendu cette guerre aussi puissante. On l’a nourri et maintenant elle est incontrôlable. C’est nous avons rendu les rues de notre chère ville aussi peu sécurisée. Et puis on pense toujours que cela ne touche que les autres, que l’on est à l’abris. Moi je pensais que j’étais à l’abris. Je surestimais ma position. Je surestimais les rumeurs sur moi. Je suis la fille du Don de la Nuova Camorra. Tous ceux qui traitent avec nous le savent, nos alliés le savent, nos ennemis le savent. S’en prendre à moi c’est attaquer directement notre chef, notre faction. Pourtant ce soir je vais être faible, je ne vais rien voir venir, je ne vais même pas avoir à l’esprit qu’une agression puisse être possible. Je me sentais en sécurité. Pourtant la sécurité à Arcadia, elle n’existe plus. On prend des risques à marcher dans une rue, une avenue. On prend des risques d’être là, au mauvais endroit, au mauvais moment. On aimerait ne pas y penser, mais au fond de nous, on sait qu’un jour cela nous tombera dessus. On repousse toujours l’échéance mais un jour, celle-ci nous rattrape et c’est fatal.

Je n’ai le temps de rien. Pas le temps de me défendre. Pas le temps de reconnaitre l’homme qui me tire dessus à bout portant. Le coup de feu résonne synchro avec le tonnerre, personne ne l’entendra. Je retiendrais longtemps les mots qu’ils prononcent. Je retiendrais le peu que j’ai vu de son physique. Et si un jour je retombe sur lui, je ferais en sorte qu’il meurt. Je ne ferais pas son erreur. Il me tourne le dos trop vite, lui et ses équipiers partent. Ils pensent que je vais me vider de mon sang, que je vais mourir en quelques minutes ? C’est mal me connaître. Je suis plus coriace que cela. J’ai de l’instinct, je peux survivre assez longtemps pour trouver de l’aide. C’est exactement ce que je vais faire.

Ils s’éloignent donc, ils me laissent dans le noir, sous la pluie. Doucement, la douleur naît. Sur le moment, je n’ai rien senti, un choc dans le ventre, quelque chose qui s’impose en moi, quelque chose de brûlant. Ma chair est calcinée. Je plaque mes mains sur la blessure, je sens ce liquides chaud et poisseux qui sort de la plaie. Le sang. Cette substance si précieuse pour la vie, le diesel de nos corps, sans cela, le moteur casse, le cœur s’arrête, tout se termine. Je prends sur moi. Je me dirige maladroitement vers ma moto. Je tente de me convaincre que je peux l’enjamber et la conduire. Grossière erreur. Je ne peux pas conduire avec une main. L’autre tente de retenir tout le sang qui s’échappe. Je manque de me casser la figure. Autant changer d’idée le plus rapidement. Il ne faut pas perdre de temps. Je sais que je peux trouver des taxis sur je rattrape l’un des boulevards principaux. Je marche, je titube. La distance semble énorme, sans fin et pourtant ce n’est qu’à quelques mètres. J’ouvre la portière arrière du premier taxi que je trouve. Je m’affale sur la banquette. Je cache avec mon perfecto en cuir ma blessure, je ne veux pas qu’il voit dans quel état je suis. Il serait fichu d’appeler la police. Je lui lance l’adresse, je suis mal poli, pas un bonsoir ne sort de ma bouche. Je lui propose cependant de se la fermer, je paierais double pour cela. Il augmente légèrement le son de la radio et démarre. Il faut qu’il accélère. Je triple pour qu’il oublie les feux rouges. Il semble accepter. Il est facilement corruptible. Des billets et il écarte les cuisses aussi ? Où est la dignité de nos jours ? Je ne vais pas m’en plaindre, je serais plus vite à ma destination.

Je m’efforce de ne pas fermer les yeux, je ne peux pas, je ne dois pas. Je sens la fièvre monter, mon corps tente de me faire comprendre qu’un truc ne va pas et qu’il faut que je m’en occupe. J’ai chaud et j’ai froid, je suis trempée. L’orage ne se calme pas, même pas quand j’arrive dans la rue. Je paye mon due, ce trajet m’aura couté cher. Le taxi repart quand je suis sur le trottoir, il ne cherche pas à en savoir davantage. Il faut que je trouve la bonne maison, le truc c’est d’éviter de tomber sur des inconnus alors que je suis couverte de sang et que je suis à deux doigts de clamser.

Je crois trouver. Je me souviens un peu de l’endroit. Je me souviens avoir suivi le propriétaire de la maison. C’était juste une sécurité. Il fallait que je voie quel genre de personne il est, que je m’assure qu’il ne soit pas une taupe, qu’il ne grapille pas des informations pour d’autres factions. C’est une question de sécurité, il fallait que je sois sûre du personnage, je ne laisse pas mes hommes entre les mains de n’importe qui. J’ai vu de quoi il était capable, il n’y a que lui qui peut m’aider. Si je vais à l’hôpital la loi les obligera à appeler la police et je ne vois pas ce que je pourrais leur dire.

J’arrive à sa porte. Je suppose qu’il n’est pas près de me voir débarquer chez lui et à une heure relativement tardive. Je m’acharne sur la porte, je frappe fort pour qu’il m’entende. Je ne pense pas qu’il dorme à cette heure mais ne sait-on jamais. Et puis il faut qu’il se dépêche, je risque d’être à court de sang dans pas longtemps.

C’est lorsque Keith MacLean ouvre la porte que je m’effondre à moitié contre lui. Je suis de plus en plus faible, je déteste ça mais là, je ne peux pas faire grand-chose. Je sens ses bras me maintenir debout. Il ne tarde pas à me faire entrer. Déjà, il ne me laisse pas pourrir sous l’orage. Ma vision se trouble, ma tête tourne, je ne sais pas trop où l’on va. J’entends un certain vacarme, je n’arrive pas à savoir ce que c’est et c’est bien le dernier de mes soucis. Je l’entends me parler. Il veut savoir ce qui m’est arrivé. Deux minutes, je dois reprendre mon souffle. La douleur m’empêche de respirer correctement. Je finis allongée sur une table. Je tente de percevoir son visage, juste son visage mais j’ai bien du mal à garder les yeux fixes. « - Je… Règlement de compte… Je crois… Je n’ai pas vu son arme… Je n’ai pas eu le temps de réagir, il m’a tiré dessus… » Je retire ma main, ma veste ouvre sur la plaie qui apparait à travers mon t-shirt à l’effigie du zoo. J’attrape alors le poignet de Keith, je le serre aussi fort que je le peux. Je veux juste qu’il m’écoute. « - Je ne veux pas mourir, je peux payer, tu le sais, ne me laisse pas comme ça » Mes yeux ont trouvé les siens, je serre son poignet, ce n’est pas qu’une simple requête, il a ma vie entre ses mains. Je repose ma tête sur le bois de la table. « - Je crois que la balle est toujours à l’intérieur, il faut la sortir… » Je cherche de l’air, toujours plus d’air, je n’ai toujours pas lâcher son poignet, comme si ce contact me rassurer. « - Fais ce qu’il faut… »

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Breath of Life (Keithiope) - Jeu 12 Juil - 1:28

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Jusque maintenant, tu t’es toujours arrangé pour ne pas rapporter de travail à la maison. C’est d’ailleurs pour ça que tu as profité de tes premiers gains pour t’acheter un local, plus proche de la ville où tu entreposes une partie de ton matériel et où tu répares les gueules cassées, des mecs qui sont prêts à payer assez cher pour tes services. Tu as refusé d’en ramener ici, parce que tu sais qu’il est important de fixer des limites, de séparer le travail et le reste. Tu tiens pas à retrouver des tâches de sang sur tes tapis. Seulement, il semblerait que Calliope se fiche du sang sur ton tapis, du moins c’est l’impression que ça donne quand elle débarque chez toi avec un trou dans le ventre. T’aurais pu la laisser là, t’aurais sûrement dû même. Après tout, les limites que tu t’es posé ne sont pas là pour se faire piétiner à la première occasion venue. Toutefois, malgré tes actes des plus douteux des derniers mois, tu n’en restes pas moins un médecin et tu n’as pas oublié le serment que tu as fait une fois ton diplôme en poche. Tu as juré de soigner autrui. Tu ne peux pas lui tourner le dos. Non, c’est au-dessus de tes forces. Tu repenseras aux limites que tu dois fixer demain et fait entrer la blonde, la porte se refermant derrière vous. Elle est dans un sale état et au vue de sa blessure, c’est un miracle qu’elle soit arrivée ici.

Malgré cette règle de ne pas apporter de travail à la maison, tu gardes tout de même du matériel chez toi. Vague habitude que tu as prise lorsque tu travaillais encore pour médecins sans frontière. Toujours prêt, tu aurais fait un bon scoot, sans difficulté. Tu n’as pas de table d’opération, tu fais avec ce que tu as. Tu l’as dépose sur la table de salle à manger et tu entreprends de l’ausculter. Tu dois savoir d’où vient tout ce sang. Pendant qu’elle cherche ses mots ou son souffle, tu attrapes de quoi découvrir la blessure. Elle fini par t’avouer que c’était un règlement de compte. Peut-être qu’il y a de ça quelques mois tu aurais été surpris, peut-être même choqué par cette révélation, mais aujourd’hui ça te fait ni chaud ni froid. Ce n’est pas la première fois que ça arrive et certainement pas la dernière. Calli n’est pas la première à faire appel à toi après avoir subi les assauts d’un gang adverse. Toi, tu ne vas pas t’en plaindre, c’est ce qui fait tourner le commerce. Sa main lâche son ventre et tu n’as pas de mal à comprendre d’où vient le sang qui commence à maculer ta table de salle à manger. Elle attrape ton poignet et tes yeux se posent sur son visage. Tu acquiesces quand elle te dit qu’elle peut payer. Tu le sais, c’est peut-être aussi ce qui t’a fait oublier tes règles, juste pour ce soir. À moins que ce ne soit ta bonne conscience qui te pousse à faire une bonne action. T’en sais rien. « Tiens toi tranquille. Tu vas tâcher mon nouveau tapis. » humour douteux, tu fais ce que tu peux avec ce que tu as. Cette ville a fini par te rendre cynique. Tu n’as plus vraiment l’impression d’être le même depuis que tu as décidé de t’installer ici, après que ce foutu orage s’est abattu sur ton crâne.

D’un geste habille, tu arraches ce qui lui reste de t-shirt, tu as besoin de visibilité. Tu n’as pas envie d’opérer à l’aveugle. La blonde te signale que la balle est certainement toujours à l’intérieure. C’est une bonne nouvelle, d’une certaine façon. C’est certainement ce qui l’a empêcher de se vider totalement de son sang. Seulement, vu l’endroit où elle s’est logée, tu as plutôt intérêt à faire attention. Un mauvais mouvement et tu pourras revendre ses organes. « Ça risque de faire mal » que tu déclares finalement après avoir évaluer les risques. Tu n’as pas d’anesthésiant ici, mais tu ne peux pas prendre le temps de penser à ça. D’un mouvement habille tu sors les instruments dont tu as besoin d’un sac que tu gardais précieusement dans un coin. Juste au cas où. Une paire de gants plus tard, t’ouvre les sachets stériles. Ouais, parce que t’as l’intention de la sauver, pas de lui coller une septicémie. Tu inspires profondément et tu te lances. Si elle a de la chance, elle finira par s’évanouir, épuisée d’avoir perdue beaucoup de sang additionné à la douleur. Tu aurais aimé lui offrir d’autres conditions, mais elle te prend de cours et tu es bien obligé de faire avec les moyens du bord. « Essaye de penser à un endroit agréable. » il paraît que ça aide. Toi, tout ce que tu sais, c’est que tu n’aimerais pas être à sa place. Une fois la zone nettoyer, tu te lances. Il n’y a que ton instinct qui te guide. Pourtant, t’as presque l’impression de savoir où tu dois aller, comme si tu pouvais voir à travers les tissus meurtris de sa chaire. Bientôt, la balle est localisée et tu la retires avec le plus de précautions possibles. Comme tu pouvais t’y attendre, dès l’instant où la balle quitte le corps de la blonde, le sang semble affluer de nouveau et tu dois faire vite. Si elle continue comme ça, elle ne tiendra pas bien longtemps. Ton cerveau se met en mode automatique, tu comptes sur la mémoire musculaire. Ton corps sait ce qu’il a à faire pour la maintenir en vie et c’est exactement ce qu’il fait. L’hémorragie est contenue et la plaie refermée. De fines goutes de sueurs ont perlé sur ton front. T’es bien content que ce soit fini. Enfin, presque. Elle a besoin d’une transfusion, tu doutes que son corps puisse se régénérer sans une aide extérieure. Tu essuies ton front d’un revers de manche avant de lâcher « Le plus dur est passé. Tu t’en es bien sortie. » tu lui adresses un léger sourire. « Tu connais ton groupe sanguin ? » tu poses cette question comme si tu lui demandais si elle mangeait des frites.
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Breath of Life (Keithiope) - Jeu 12 Juil - 15:31

I was looking for a breath of life, A little vision of the start at the end
A little touch of heavenly light But all the choirs in my head sang, No oh oh To get a dream of life again A little vision of the start at the end But all the choirs in my head sang, No oh oh But I needed one more touch Another taste of heavenly rush And I believed, I believed it So oh oh oh



C’est traitre, c’est petit. Je n’ai rien vu venir. Peut-être que c’est ce qui me perturbe le plus, ce qui me met dans une telle colère. Je me suis faite avoir, je n’ai pas été vigilante. Je suis quasiment sûre que ce sont des putains de russes qui sont venus se venger. Je suis la fille d’Alcide, qui ne le sait pas ? C’est facile de vouloir l’atteindre par mon biais. Seulement ce qu’ils ne savent pas c’est qu’il est hors de question que je devienne un fardeau pour mon père. Il n’est juste pas question que j’aille me plaindre à lui avec du sang qui coule à flot de mon ventre, non, j’irais lui dire que nous avons été attaqués, que l’on s’en est pris à moi si je survis et quand j’irais mieux. Il verra que je suis forte. Pas question que mon père décèle la moindre faiblesse chez moi. Je suis une femme qui évolue dans un monde d’homme, je me dois de me faire une place, une bonne place, je ne peux pas me faire marcher sur les pieds, je ne veux pas être une princesse que l’on doit défendre. Jamais de la vie. Je vais faire en sorte que cette vengeance ne nous atteigne pas. J’ai appris à être débrouillarde, il faut savoir survivre dans ce monde pourri. Cette ville est gangrénée par les dieux et cela n’est pas près de s’arranger. Je me demande comment font les non-divins, ile ne doivent rien comprendre à ses guerres de mafias, et ces gangs qui rendent leurs rues sombres et sanglantes.

Pour l’instant je dois juste me calmer. Paniquer, être en colère, cela ne va rien aider. Je me vengerais à mon tour, c’est malsain certes mais je ne vais pas me laisser faire. J’ai retenu l’image de celui qui a tiré, j’ai pu percevoir son visage et je le traquerais. Je dispose d’une équipe et je n’hésiterais pas, il recevra une flèche en argent en plein cœur, ma signature, et il ne pourra plus jouer au lâche. Ils n’auraient pas dû me laisser pour morte, ils auraient pu vérifier, ils auraient dû m’achever. Ils vont déchaîner ma colère et j’ai tendance à être tenace surtout quand un homme se pense plus intelligent et commet une telle erreur. Il regrettera dans peu de temps.

J’ai le reflexe qu’il faut, ce n’est pas ma première blessure. Habituellement les premiers gestes de secours, je les fais sur mes équipiers avant de les amener au local de Keith. Là c’est sur moi. Je compresse, j’appuie sur la plaie pour éviter de me vider de mon sang, pour éviter que la plaie ne s’ouvre davantage. Je ne vais pas au local, c’est là que Keith officie habituellement seulement là je n’ai pas le temps, je suis plus près de chez lui et je sais qu’à l’heure qu’il est, c’est là qu’il sera. Je suis seule, je vais sur la Baie. Je ne devrais pas, d’ailleurs il ne m’a jamais donné son adresse, je l’ai obtenu de manière peu conventionnelle. Des recherches, une taupe bien placée puis une vérification. Je suis méfiance, c’est dans ma nature, quand j’ai entendu parler des services de cet homme, je voulais m’assurer que ce n’était pas un piège, je ne peux pas me permettre de mettre mes équipiers en danger. Je voulais le meilleur et je crois que je l’ai trouvé. Depuis qu’il s’occupe de mon équipe, je n’ai pas perdu un seul homme. Alors naturellement cette nuit c’est chez lui que je me rends pour avoir de l’aide.

Le trajet est laborieux. Je déniche quand même un taxi, je crois que j’ai de la chance. Il m’emmène le long de la plage et je trouve la maison avec mes souvenirs. Je tambourine à la porte le plus fort possible, je commence faiblir, j’avoue. J’ai beau compressé, je perds toujours du sang, beaucoup de sang, j’en suis recouverte. A l’ouverture de la porte, je tombe à moitié dans les bras de Keith qui ne comprend pas ce qui se passe. Ce qui est tout à fait normal, je déboule à pas d’heure chez lui dégoulinante d’hémoglobine, il y a de quoi se poser des questions. Je tente de respirer, je tente de lui expliquer ce qui s’est passé. Il est au courant des mafias, des combats que l’on mène. Je n’ai pas besoin de lui faire un dessin. Je lui demande de ne pas laisser mourir, je ne veux pas mourir comme ça, aussi bêtement, qui se souviendra de moi avec une telle mort ? Non, pas question. Il me demande de me tenir tranquille, j’essaie, la douleur est si forte qu’elle m’empêche de respirer correctement. Je tente de le laisser manœuvrer, ce n’est pas facile. Je relâche ma plaie pour qu’il puisse voir ce qui se passe dessous. « - Je t’en rachèterais un de tapis, si tu arrives à me garder en vie ». Je le lâche un peu contre ma volonté, je n’ai pas le choix, il a besoin de ses deux mains. C’est dur pour moi d’être livrée à lui, là sur sa table, toute seule. J’entends le tissu de mon t-shirt se déchirer. Je lâche un léger rire, enfaîte cela ressemble davantage à un gémissement étouffé. « - Si tu voulais déchirer mes vêtements fallait me le dire, on aurait pu faire ça autrement » J’utilise l’humour pour me rassurer, c’est bête. Je serre les dents, le pire arrive, je le sais, il va devoir retirer la balle et c’est ce qui fait le plus mal.

Apparemment il a une astuce pour éviter de gémir trop. Je pouffe à nouveau. Il se fiche de moi ? « - Je vais nous imaginer en train de siroter un cocktail … sur une plage de sable fin… je crois que c’est une bonne idée …Non ? Hm Très tentant ! » Ironie ou presque. Je gémis plus fort, il farfouille dans mon ventre à la recherche du corps étranger. Je serre les dents, je résiste pour ne pas faire de malaise, je suis à deux doigts de perdre connaissance. Je vois des étoiles… partout, tout est engourdi, tout mon corps. Je m’accroche aux rebords de la table, elle me garde dans la réalité. Je ne veux pas perdre connaissance, je ne sais pas ce qui pourrait arriver par la suite. Je préfère souffrir. Mon cerveau me déconnecte pourtant quelques secondes, peut-être quelques minutes mais je reviens vite à moi. Je sens qu’il est en train de recoudre la plaie, je serre fort la table, je pense qu’il y aura la trace de mes ongles dessus. Enfin la douleur diminue, elle est toujours largement présente mais elle semble s’être affaiblie. La pression dans mon ventre diminue elle aussi et j’arrive un peu mieux à respirer. Je sens mon souffle court, je me remets doucement. L’épuisement, le contre-coup, ils arrivent. Keith me demande quel groupe sanguin je suis. Il veut me faire une transfusion. Je veux éviter d’avoir l’être trop faible. Je suis bornée comme fille. « - A+, mais ça va aller… » Je me relève quand je dis ça. Mauvaise idée, mes jambes n’ont pas du tout la force de me faire tenir debout. Je m’effondre à nouveau dans les bras de Keith, c’est dingue, ça devient presque une habitude. « - Ok, va pour la transfusion… et m’en profite pas pour me mater ! » Oui parce que je suis en soutien-gorge, il est certes couvert de sang mais je me sens très nue d’un coup. « - Si tu as quelque chose de fort aussi, je suis preneuse, ça endormira un peu la douleur » Je parle évidemment d’un verre d’alcool. Je m’appuie sur lui pour m’asseoir sur la table à nouveau, elle n’est pas en bel état et je constate que le fameux tapis est tâché. « - Tu vas garder de beaux souvenirs de ma présence… » Je tente un sourire, un demi sourire, il ne doit pas être terrible, je dois être blafarde, je viens d’échapper à la mort et tout cela grâce à lui… il est sans doute digne de confiance.



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Breath of Life (Keithiope) - Jeu 12 Juil - 17:02

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Clairement, tu ne t’attendais pas à ce que ta soirée tourne comme ça. Non, tu avais prévu de mater une série tranquillement et certainement que tu te serais bêtement endormi dans ton canapé. La soirée la plus banale du monde en quelque sorte. À la place, il a fallut qu’on vienne frapper à ta porte pour foutre de l’hémoglobine partout chez toi. Bien loin de tes projets en quelque sorte. Tu ne peux pas la laisser se vider de son sang sur ton porche. Alors, tu l’aides à entrer et tu l’installes sur ta table de salle à manger. C’est loin d’être des conditions optimales pour une opération, mais tu n’as pas mieux à proposer pour le moment. Puis, tu ne t’inquiètes pas, lors de tes missions dans le tiers monde, tu as eu l’occasion de pratiquer des opérations dans des situations bien pire que ça. Tu devrais pouvoir t’en sortir. Tu lui demandes de se tenir tranquille et tu lèves les yeux au ciel quand elle parle de te racheter un tapis. T’aimerais juste pouvoir garder celui-là. T’as pas l’intention de la laisser mourir de toute façon. Devoir se débarrasser d’un corps ce n’est pas chose facile. Surtout quand le corps est celui de la fille de l’un des chefs d’une puissante mafia. Non, tu ne tiens pas à t’attirer des ennuis. Tu lui arraches le t-shirt pour pouvoir mieux voir ce qui se cache dessous et tu ne peux empêcher un sourire de naître sur tes lèvres quand elle te dit que tu aurais dû lui dire si tu voulais arracher ses fringues. « Il y a bien que quand tu es vulnérable, que tu me laisserai faire une chose pareille, il faut bien que j’en profite. » tu lui adresses un clin d’oeil malicieux. Tu entres dans son jeu. Tu sais que ce qui va se passer ensuite ne va pas être le plus simple, alors tu essayes de détendre un peu l’atmosphère.

Tu lui proposes de penser à autre chose, ça ne fera pas passer totalement la douleur, mais peut-être que ça l’aidera à affronter ce moment loin d’être agréable. « T’essayerais pas de me déconcentrer, toi ? » tu la taquines gentiment, avant de te lancer dans le vif du sujet. Il faut bien que tu le fasses à un moment ou un autre et le plus tôt sera le mieux. Tu peux sentir ses muscles se tendre alors que tu pars à la recherche de la balle. Ce n’est pas une partie de plaisir pour elle, tu n’en doutes pas. Seulement, tu n’as pas d’anesthésiant et tu te vois mal l’assommer, elle risque de mal le prendre. Calliope est très résistante, elle devrait déjà s’être évanouie, mais elle tient bon. Une fois la balle trouvée, tu l’extrait et tu dois vite arrêter l’hémorragie si tu ne veux pas la voir se vider de son sang. Ce genre d’opérations à l’arrache te rappel toujours tes anciennes missions. Tu finis par la recoudre, tu t’arranges pour qu’elle ne se retrouve pas avec une balafre horrible. Ce serait dommage d’abîmer le corps frêle de la jolie blonde. Une rapide analyse de la situation te fait comprendre qu’il lui faut une transfusion. Elle a perdu beaucoup de sang et elle n’arrivera pas à totalement s’en remettre avec si peu de liquide vital dans le corps. Tu lui demandes son groupe sanguin et tu soupires quand elle te dit que ça va aller. « Aux dernières nouvelles, c’est moi le médecin ici. Tu m’as demandé de te faire sortir d’ici vivante et c’est ce que j’ai l’intention de faire. J’te demande pas ton avis. » tu n’as pas l’intention de l’écouter de toute façon. Il faut juste que tu réfléchisses un peu. Tu te demandes si tu as du A+ dans ton stock. Elle essaye de se lever et tu es obligé de la rattraper avant qu’elle ne s’affale sur le sol.

« T’es couvert de sang, j’ai connu plus sexy comme vision. » bon, après il ne faut pas se mentir. Calliope est une belle femme, mais pour le moment ce n’est pas ce qui t’intéresse. Elle parle d’alcool et tu acquiesces. « Je dois avoir des antalgiques aussi, ça pourra aider » logiquement, on ne mélange pas les deux, mais là on peut faire une exception. Tu jettes un oeil à l’état de ta salle à manger et tes épaules s’affaissent légèrement. « T’as foutu un sacré bazar, surtout. » demain, tu risques d’avoir une bonne grosse séance de ménage. Tu ne peux pas laisser cette pièce dans cet état. Ce n’est pas possible. Tu l’aides à se redresser et traverse la salle à manger. Une main autour de sa taille, en évitant la zone douloureuse pour t’assurer qu’elle ne chute pas. Le pansement que tu lui as fait couvre une partie de son ventre. Tu la laisses s’installer dans un fauteuil, c’est toujours plus confortable que la table. « Tiens toi encore tranquille, ce n’est pas le moment de faire sauter tes points de suture. » c’est aussi l’avantage de l’anesthésie. Les patients restent dans les vapes encore une heure ou deux, ce qui permet au corps de doucement se remettre avant le réveil. Tu t’avances vers un meuble qui occupe une partie du mur derrière vous et en sort une boîte avec quelques cachets. Tu la laisses tomber sur ses genoux. « Prends ça, ça devrait calmer un peu la douleur. » tu t’éloignes un peu. T’as besoin de lui faire une transfusion pour qu’elle reprenne des couleurs. « Reste là et repose toi, je reviens » tu l’abandonnes dans ton salon. Tu traverses la maison pour aller fouiller dans ton stock. T’es sensé le revendre, mais tu peux peut-être te passer d’une de ses poches. Tu reviens de longues minutes plus tard. Un t-shirt sur l’épaule et une poche de sang dans la main, avec de quoi le transférer dans son corps. Tu vas encore devoir improviser. « J’espère que tu ne t’es pas trompée sur ton groupe, ça serait con de te perdre pour ça. » puis on ne peut pas vraiment dire que t’as le matos pour vérifier. Tu ne peux que lui faire confiance. Tu lui tends le t-shirt que tu as amené. « Tu devrais enfiler ça avant que je commence la transfusion, histoire de ne pas attraper froid. »
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Breath of Life (Keithiope) - Jeu 12 Juil - 18:32

I was looking for a breath of life, A little vision of the start at the end
A little touch of heavenly light But all the choirs in my head sang, No oh oh To get a dream of life again A little vision of the start at the end But all the choirs in my head sang, No oh oh But I needed one more touch Another taste of heavenly rush And I believed, I believed it So oh oh oh



Honnêtement ? C’est sans doute l’une des pires soirées de ma vie. Bon, elle ne rivalise pas avec le soir où ma mère est morte, mais ce soir-là c’était différente, j’étais différente. Je n’étais qu’une gamine et j’étais préparée à sa mort, les médecins ne nous ont donné aucun espoir de guérison. Un lymphome cérébral incurable. Aujourd’hui, je me dis que peut-être Keith aurait pu l’aider, allez savoir. De toute façon on ne peut pas changer le passé. Il faut le laisser où il est et avancer. Maman est morte et je sais qu’elle veille sur moi. Je ne crois pas qu’elle serait fière, enfaîte je suis un peu près sûre qu’elle m’engueulerait si elle était encore parmi nous. Elle serait furieuse que je cède à la délinquance simplement pour épater mon père, ce père qui n’a jamais été un père, qui ne connait pas l’instinct paternel. Elle serait furieuse contre moi et contre Alcide, oh je la vois bien l’engueuler et lui dire que c’est n’importe quoi d’être aussi instable et à moi elle me dirait que je mérite mieux. Parfois ça me fait souffrir de me dire qu’elle doit être en furieuse comme ça, elle ne serait sans doute pas déçue, maman, rien ne pouvait la décevoir, rien venant de moi. Elle savait toujours à l’avance aussi, c’est toujours l’avantage d’être un prophète. Elle lisait dans les cartes et elle était douée. Est-ce qu’elle savait que je retrouverais mon père ? Je pense. Je pense qu’elle était prête à cette éventualité. C’est pour cela qu’avant de mourir elle m’a dit qui il était et où je pourrais le trouver. Et voilà où je suis onze années plus tard. Oui, je suis bel et bien en train de me faire charcuter le bide.

Cela pourrait être pire. La situation pourrait être pire. Déjà le médecin pourrait être un type louche et sale. Keith n’est pas comme ça, il est plutôt bel homme en plus ce n’est pas non plus désagréable. Cela pourrait être pire, je n’ai pas pris la balle dans une zone mortelle, sinon je serais déjà dans un sac poubelle en route pour la morgue, hm que c’est charmant. Ce n’est certes pas une bonne soirée, pas une bonne nuit mais si je reste positive, il y a pire. Je ne suis pas morte. Je n’avais jamais eu aussi mal, on a oublié le passage où il m’anesthésie. Je crois qu’on n’avait pas vraiment le temps. On sort la carte de l’humour. Parce que je crois qu’il n’est pas le plus ravi du monde que je me pointe chez lui alors qu’il a logiquement un local pour recevoir. C’était plus discret, plus simple, on ne va pas épiloguer sur le sujet.

Keith est quand même obligé de déchirer le reste de mon t-shirt pour voir la plaie. Je me retrouve à moitié dénudée devant lui, sur le moment, je n’éprouve pas de gênes, c’est vrai, c’est un médecin après tout. Je ne suis pas spécialement pudique, mais je me respecte. Le cas de ce soir est bien différent. J’en plaisante. Sa réponse me fait rire et il n’a pas tort. Je me sens obligée de lui répondre. « - Si tu en rêvais tant il fallait le dire » Mais rapidement j’arrête de trop parler. La douleur est de pire en pire, je lutte pour ne pas tourner de l’œil. Je pourrais mais je ne veux pas. Il me dit de penser à être chose, encore une fois je me défends à l’humour et l’ironie. Je ne peux que sourire à moitié à sa réponse, j’aimerais le déconcentrer mais là ce n’est pas tout à fait le moment. A un moment je manque de peu de perdre connaissance, ma vision est totalement trouble et mes oreilles résonnent avec des acouphènes. J’ai l’impression que mon corps s’engourdit de plus en plus. C’est la perte du sang additionnée à la douleur. J’ai l’impression que le temps s’arrête, je ne sais plus dire si une seconde est une minute ou l’inverse. Quand je me reprends, je sens qu’il me recoud. La douleur est légèrement moins forte une fois la balle à l’extérieur.

Il termine. Je respire mieux, ce n’est pas sans douleur mais j’y arrive mieux. Il veut me faire une transfusion. Dans ma tête j’ai été assez vulnérable pour cette nuit, j’ai envie de m’enfuir dans la nuit. Impossible. Quand je me redresse, j’ai la tête qui tourne et le pire c’est quand je tente de me mettre debout, mes jambes ne me portent pas du tout, je finis pour la seconde fois de la soirée dans les bras de Keith. Il va finir par y prendre gout et peut-être que moi aussi à force. Ok, je renonce. Impossible. Je suis trop faible, je vais devoir reprendre du poil de la bête avant de sortir dehors. Je lui donne mon groupe sanguin, je suis sûre de moi avec ma réponse A+, je donne mon sang, je suis obligée de savoir. En tout cas c’est plus fort que moi, Keith m’interdit de trop bouger, il deviendrait presque autoritaire. Je continue de le taquiner, c’est plaisant avec lui, facile, agréable. « - Tu deviendrais presque autoritaire dis donc ! Je cède, je t’obéis, mais n’en profite pas trop » Il m’aide pour me remettre sur la table. Je lui dis bien entendu qu’il ne doit pas trop profiter, je suis en short en jean et soutien-gorge, il pourrait se rincer l’œil, j’espère qu’il ne le fait pas. Enfin, il pourrait, mais ce n’est pas le sujet. Je suis couverte de sang, j’ai connu plus sexy comme vision. C’est exactement ce qu’il me répond. Je lève les yeux au ciel. « - Dommage, moi qui pensais être terriblement désirable, je suis déçue » Il m’aide pour m’installer dans l’un de ses fauteuils. Je grimace juste pour faire les quelques pas. Je constate qu’il y a du sang un peu partout. La table, le tapis, lui qui tenait à son tapis… je crois que je vais pouvoir lui en offrir un tout neuf. Il le mérite.

Une fois dans le fauteuil, Keith me demande de rester calme, pour éviter de faire sauter les points de sutures. Je sais qu’il a raison, c’est juste toujours plus fort que moi, je n’aime pas cette impression de faiblesse. Je suppose qu’il n’a pas d’ambroisie dans ses placards, cela serait trop beau. Il a beau avoir fait une cicatrice propre avec un pansement parfait, je vais avoir encore un petit moment. Je lui demande de l’alcool, je ne suis pas une grande amatrice d’alcool, j’en bois hein mais disons qu’il faut des occasions, n’est-ce pas une parfaite occasion d’avoir frôlé la Mort et d’être toujours en vie ? Je pense ! Je me dis surtout que l’alcool fort va m’anesthésier un peu, pourquoi pas ?

Il semblerait qu’il est des antalgiques. Je n’aime pas tellement ça, les cachés de ce type ça endort, ça shoot et je ne veux pas être dans cet état, cela m’angoisse, mais en même temps, je ne peux pas rester avec la douleur. Il pose une boîte de comprimés de codéine, un dérivé de la morphine. J’hésite deux secondes alors qu’il va chercher un culot de sang pour ma fameuse transfusion. Je décide quand même de prendre deux comprimés et de reposer la boite sur la table basse. Je les avale sans eau sans trop de peine. Je me cale contre le fauteuil et je soupire -grimace aussi- et je ferme un peu les yeux. Quelle nuit ! Il revient avec une poche de sang, je commence à ressentir la fatigue… l’effet des cachets aussi. Je vais planer à tous les coups. J’aurais préféré que Keith ne voit pas cela mais au point où j’en suis. Il m’envoie un t-shirt à enfiler. J’esquisse un petit sourire sur mon visage épuisé. « - Avoue ça te perturbe d’avoir une fille en soutien-gorge dans son salon ! » Je l’embête. Doucement j’enfile le t-shirt. « - Si je meurs de cette transfusion, il faudra l’expliquer à mon père, il risque de ne pas aimer, attention docteur » Je lui fais un petit sourire, toujours un peu taquin mais plus tendre. Les comprimés font effet, je commence à me sentir différente. Je ne vais pas luter longtemps. Je le laisse placer la perfusion intraveineuse pour que je récupère un peu de sang. Je souris en le regardant faire. « - Merci Keith… j’ai débarqué chez toi sans prévenir, tu aurais pu me laisser crever sur le pas de ta porte et tu ne l’as pas fait… alors merci… » Bon, je vais le payer pour ce service, rien n’est gratuit, je le sais. J’inspire, admirative de son savoir faire médicale. Je plane doucement, ce n’est pas violent, c’est comme être sur un nuage de coton. « - Je peux te faire confiance… je le sais … » Je ne sais pas pourquoi je lui dis cela, il n’a pas besoin de le savoir, je me surprends moi-même à être bien plus bavarde que d’habitude. « - On ne peut faire confiance à personne dans ce milieu c’est l’Enfer. Je ne fais même pas confiance à mon père… et tous les hommes sont des enfoirés… » Oh Callie, tu te tais maintenant ! Et bah non, je continue, quelle imbécile. « - Sauf toi, tu n’es pas un enfoiré, tu es différent… » C’est le cachet qui parle, il me fait dire ce que je pense au plus profond de moi mais je ne devrais pas le dire, c’est le genre de truc que jamais je ne dis. Je m’en rends compte, je ris légèrement. « - Ce sont tes antalgiques qui me rendent totalement niaise comme ça, merde… je vais dire des trucs que je ne devrais pas c’est nul de me droguer pour que je te déclare ma flamme MacLean ! Vraiment pas gentil… » je ne suis pas du tout menaçante, je sens que je vais en entendre parler longtemps après cette nuit.



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Breath of Life (Keithiope) - Jeu 12 Juil - 19:42

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Concentré, tu fais de ton mieux pour que Calliope s’en sorte sans trop de séquelles. Elle risque de souffrir encore quelques jours, le temps que son corps répare les dégâts causés par la balle. La médecine ne permet pas encore d’inhiber les effets indésirables. Peut-être qu’un jour ça viendra. Il y a déjà certaines interventions par lasers qui diminue les convalescences et les douleurs. Il faut juste être patient pour les voir débarquer sur le marché. En attendant, tu fais avec ce que tu as. Tu ne t’en sors pas trop mal. Elle gardera une fine cicatrice, mais il n’y a pas de raison pour que ce soit plus que ça. Tu ris quand elle te dit que si tu rêvais vraiment de lui arracher ses vêtements, il suffisait de le lui dire. Peut-être que ça aurait pu t’intéresser dans d’autres circonstances, mais là tu préfètes te concentrer sur ta tâche. Puis, tu n’es pas le genre de mecs à profiter de ta position pour profiter d’une jeune femme en détresse. Non, ce n’est pas du tout ton style.

Une fois tout ça refermé, tu as bien l’intention de lui faire une transfusion, pour l’aider à se remettre sur pieds plus facilement. Elle semble réticente, mais tu n’as pas l’intention de lâcher l’affaire. Tu l’aides à quitter la salle à manger, pour la ramener dans le salon. Elle sera plus à l’aise là-bas. « Tu as plutôt intérêt à céder, je n’avais pas l’intention de te lâcher dans la nature comme ça. » après tout, ça fait partie de tes responsabilités en tant que médecin. Tu dois veiller à la bonne santé de tes patients et tu en as bien l’intention. Peu importe que ça lui plaise ou non. Un léger rire s’échappe de tes lèvres quand elle te dit qu’elle se pensait irrésistible. « Loupé! Tu feras mieux la prochaine fois. » parce que tu ne doutes pas de la revoir. Elle trouvera bien une autre raison pour débarquer chez toi à l’improviste.  Elle ne s’est pas gênée cette fois-ci. Tu la laisses tomber dans le fauteuil et lui offre des antalgiques. C’est toujours le plus efficace pour la douleur. L’alcool est une solution aussi, mais ce n’est pas forcément ce qu’il y a de mieux pour la cicatrisation. Une fois les cachets en sa possession, tu vas chercher de quoi la transfuser. Tu en profites pour récupérer un t-shirt qu’elle pourra enfiler. T’as bien compris qu’elle n’était pas forcément très à l’aise de se balader en soutien-gorge. Tu hausses les épaules quand elle essaye de te faire avouer que ça te met mal à l’aise. Ce n’est pas tout à fait faux. Tu es ce genre de mec un peu fleur bleue, qui ne va pas aller mater la première femelle qui se dénude. « Tu n’es pas la première à te retrouver comme ça dans mon salon. » bon, ce n’est peut-être pas tout à fait vrai, en réalité. Tu ne sais plus vraiment à quand remonte la dernière fois où une femme s’est promenée en sous-vêtements chez toi. Ça ne date pas d’hier. Elle n’a pas besoin de le savoir. Callipe te dit que son père n’apprécierait pas de retrouver le corps sans vie de sa fille. « C’est lui qui te met en danger, il ne pourra s’en prendre qu’à lui-même. » parce que tu n’es pas idiot, tu te doutes bien qu’il a quelque chose à voir dans cette histoire. Si on lui a tiré dessus, c’est parce que son père est qui il est.

Tu t’approches de nouveau pour mettre en place la poche. Tu la laisses reposer sur le dossier du fauteuil. Bon, ce n’est pas optimal, mais tu n’as pas de perche ici. C’est la seule façon que tu as trouvé de la garder en hauteur. La blonde reprend la parole et sa voix se fait déjà plus pâteuse. Apparemment, les antalgiques font doucement leur effet. Tu hausses les épaules quand elle te dit que tu aurais pu la laisser crever devant ta porte. « Je suis médecin, j’ai prêté serment » bon, peut-être que ces derniers temps ton serment tu te le ranges derrière l’oreille, mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus important. Tu n’aurais pas pu la laisser se vider devant chez toi. Ça aurait trop attiré l’attention, dans un premier temps et puis, c’est une bonne cliente. Elle parle beaucoup, bien plus que toutes les fois où tu as eu l’occasion de la croiser réunies. La codéine semble lui délier la langue. Tu arques un sourcil quand elle t’avoue qu’elle peut te faire confiance. Tu sais que jamais elle n’aurait lâché une chose pareil dans un état normal. T’as réussi à cerner le personnage. Calliope te fait penser à une biche, magnifique, mais farouche. Le genre de créatures que tu peux observer de loin, pour profiter de leur beauté, mais si tu t’approches d’un peu trop près, elles disparaissent.

De toute évidence, là tout de suite elle est beaucoup moins farouche. Les mots sortent de sa bouche sans qu’elle ne puisse faire quoique ce soit. Tu t’assieds sur la table basse face à elle et tu l’écoutes. Calliope enfonce des portes ouvertes. Tu n’es pas là-dedans depuis aussi longtemps qu’elle, mais tu as bien compris qu’Arcadia n’est pas une ville tranquille. Loin de là. Il suffit de voir comment fonctionner ton activité depuis que tu t’es ouvert aux gangs. Tu ne comptes plus le nombres de personnes que tu as eu à rafistoler, le nombres d’organes que tu as revendu. Ce n’est pas une ville comme les autres. Cette ville est spéciale et tu ne penses pas qu’elle exagère quand elle te parle d’Enfer. Bien sûr, il peut y avoir pire. Tu as eu à travailler dans des zones sinistrées, dans des zones de guerres. Tu sais à quel point ça peut être dur là-bas, mais Arcadia a quelque chose de spécial, une aura étrange qui te donne l’impression de jouer ta vie chaque jour qui passe. Tu es un peu triste quand elle t’avoue ne pas faire confiance à son père. C’est dure comme constatation. Tu grimaces quand elle te dit que tous les hommes sont des enfoirés. Forcément, tu n’es pas d’accord. Calli arrive aussi à te surprendre en t’assurant que toi, tu n’es pas un enfoiré. Ça te fait sourire. D’une part à cause de la surprise, mais aussi de la façon dont elle t’avoue ça. Tu sais qu’elle est shootée et que c’est ce qui lui offre autant de facilité à s’ouvrir sur ce qu’elle ressent. « Tu devrais te reposer un peu » que tu te sens obligé de dire. Tu ne veux pas profiter de cette brèche dans son armure. Tu ne veux pas qu’elle pense que tu es un opportuniste qui profite d’un moment de faiblesse. Tu souris quand elle te dit que c’est honteux de la droguer de la sorte. Même à moitié dans les vapes, elle ne peut pas s’en empêcher. « Je sais déjà que tu es folle de moi, Bartolli, nul besoin de luter. » tu la taquines gentiment. C’est plutôt naturel. C’est un comportement qui s’est mis en place depuis que tu l’as connait et tu ne cherches pas à changer ta façon d’être quand elle est dans les parages. Puis, ça n’a pas l’air de la déranger tant que ça. Tu te penches légèrement pour vérifier que le pansement ne s’est pas teinté de rouge. Tout semble en ordre. « Je pense que tu vas rester ici cette nuit. Je ne vais pas prendre le risque de te mettre dans un taxi dans cet état. Puis au moins, ici tu ne risques rien. » tu doutes que quelqu’un vienne s’en prendre à elle ici. Tu regardes le liquide vitale s’écouler jusqu’à ses veines. « J’ai une chambre d’amie, je t’y amènerai une fois le culot vidé. Tu pourras aussi t’y débarbouillé, pas sur que tu apprécies la sensation du sang séché demain matin. » ça n’a rien de bien agréable.  
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Breath of Life (Keithiope) - Jeu 12 Juil - 20:58

I was looking for a breath of life, A little vision of the start at the end
A little touch of heavenly light But all the choirs in my head sang, No oh oh To get a dream of life again A little vision of the start at the end But all the choirs in my head sang, No oh oh But I needed one more touch Another taste of heavenly rush And I believed, I believed it So oh oh oh


J’aurais voulu éviter la transfusion. Je la pensais superficielle mais peut-être pas tant que cela. Lorsque je tente de me lever, mes jambes sont totalement engourdies, je n’ai plus de force dedans. Je manque de m’écrouler sur le forum comme un chaussette. Les bras de Keith me rattrapent in extremis et j’évite l’humiliation. Déjà qu’il me voit à moitié en lingerie alors on va s’éviter ce genre de chose. J’ai assez subi pour la soirée. Je n’ai pas la force de protester davantage, il a gagné je vais avoir besoin de ce culot de sang, peut-être que cela me permettra d’aller mieux. Je me sens comme un fardeau, je ne suis pas capable d’avancer deux pas sans trébucher. En tout cas l’ambiance est moins tendue, cela fuse toujours entre nous, on aime se piquer gentiment. Cela a toujours été comme cela entre nous, une ambiguïté que j’aime entretenir. Il n’est pas désagréable d’ironiser avec Keith en plus de cela. En tout cas, j’aime rebondir sur ses phrases, cela me fait sourire et vu la soirée que j’ai passée, je vous assure que cela me fait du bien. « - Oh, donc tu envisages de me voir en sous-vêtements une autre fois ? Je prends note, je prends note ! » Je sais que c’est faux, enfin, je ne peux pas savoir ce qu’il pense, je n’ai pas ce talent-là. Qui sait si un jour je ne l’aurais pas. Enfin ce n’est pas le moment de penser à ce genre de chose.

Pur continuer sur la même longueur d’onde, l’ironie, Keith m’apprend que je ne suis pas la seule fille à se retrouver dans un tel appareil dans son salon. Je ne peux m’empêcher d’arquer un sourcil, la curiosité. Tiens donc des filles viennent ici. Je souris légèrement avant d’enchaîner. « - Oh quoi ? Comment ça je ne suis pas la seule, l’unique ? Tu brises mon petit cœur docteur ! » Je lui fais mon petit sourire malicieux et naturellement, je me mordille la lèvre, petit tic qui va avec mon humeur. On est installé dans le salon. Il est vrai que son fauteuil est plus agréable que sa table. Le pauvre, j’ai vraiment massacré sa salle à manger, en plus du tapis, je pense que la table risque de garder quelques séquelles de mon passage cette nuit. Je lui changerais, ce n’est pas un souci, je l’emmènerais à IKEA et on trouvera ce qu’il lui faut. Je peux payer ce genre de choses, je gagne trop avec la Nuova Camorra, de l’argent sale certes mais de l’argent facile. J’ai l’habitude de ne vivre que sur mon salaire de soigneuse mais pour ce genre de coup, cet argent renfermé dans un coffre peut s’avérer très utile. Il dépanne je dirais.

On parle rapidement de mon père. Est-ce qu’il serait vraiment attristé par ma mort ? Conterait-elle plus que les autres ? Je me demande toujours, Alcide ne montre rien, je ne sais jamais ce qu’il pense. Il doit me considérer comme un bon soldat, j’ai obtenu cette place tant convoitée de Capo, chef de division, chef d’équipe, autant vous dire qu’au début, certains hommes n’étaient pas ravis de tomber sous mes ordres. Moi, une femme. Dans quel monde vit-on ? En tout cas maintenant que j’ai fait mes preuves tout se passe pour le mieux. Mais forcément quand on mentionne mon père, une ombre se glisse sur mon visage. Il a raison, si je suis là aujourd’hui c’est en partie de sa faute. Les règlements de compte, c’est lui qu’ils visent même si j’ai mon lot de morts moi aussi. Je ne réponds pas. Je souris légèrement. C’est compliqué comme situation, je crois qu’elle est relativement malsaine. Je ne devrais rien attendre d’Alcide et pourtant j’attends tout, c’est plus fort que moi, je veux son amour, son attention, je veux un père parce que je n’ai plus de mère et je n’ai rien d’autre à quoi me rattacher. C’est minable, j’en ai conscience.

Je sens l’effet des deux comprimés que j’ai avalé plutôt. C’est assez rapide, je n’ai pas l’habitude d’en prendre alors ils agissent vite. La codéine se faufile dans mes veines, je la sens, je sens mes changements en moi, j’ai l’impression de flotter sur un nuage de coton, c’est étrange, pas tout à fait désagréable. Enfin, cela pourrait tout de même être mieux, je n’ai pas le moindre réflexe dans cette position, il pourrait me faire n’importe quoi… bon sang, il faut que j’arrête de voir le mal partout. Je tente de me détendre, si Keith avait voulu me tuer, je crois qu’il l’aurait déjà fait, il a eu mille fois l’occasion. Il ne me fera pas de mal, il n’est pas Alcide, il a une conscience, il n’est pas mauvais. Pourtant il y a toujours une petite part de moi qui est dans le doute, les hommes ne m’ont pas fait de cadeaux. Notamment un. Je souffle doucement, la cicatrice est toujours douloureuse sous son pansement immaculé.

Les cachets me rendent niaises, je m’ouvre comme je n’ai pas l’habitude de le faire. Je n’aime pas ça mais c’est plus fort que moi. C’est dur de se contrôler. Je le remercie alors. Il aurait pu ne rien faire, me renvoyer chez moi avec cette balle dans le ventre et me laisser mourir lâchement. Il aurait pu, mais il ne l’a pas fait. Je sais que l’argent est un bon motif pour m’avoir gardé en vie. Si je meurs, il ne touche pas son paquet d’argent. « - Tout ça va me coûter cher, n’est-ce pas ? » Je souris légèrement, je ne lui en veux pas, c’est son business, j’ai le mien et il a le sien, c’est comme ça. On vit dans ce genre de monde-là, on vit dans une ville pourrie. C’est comme ça.

Et puis je parle trop. Je le sens, j’ai l’impression que je ne peux plus m’arrêter. Ma bouche est pâteuse, elle est sèche, ce n’est pas agréable. Il faut que je me taise, il va finir par connaitre tous mes secrets à cette allure. J’aimerais éviter. Il y a des choses que je dois garder pour moi. Il semble comprendre que cela vient des médicaments, il ne persévère pas dans mon délire. Il me conseille de me reposer. Je souris à nouveau, un sourire absent. Je le regarde et c’est là que je me dis que c’est une belle personne qui est tombé dans une ville contaminée. Je ne voudrais pas qu’il change. C’est bête mais des gens comme lui, on en voit trop peu ici. Je devrais me reposer, il l’a dit. Je ne sais pas si je vais trouver le sommeil, si je vais réussir à me détendre, je suis complétement tendue, les cachets m’aident un peu mais à l‘intérieur de moi c’est Bagdad. Je fulmine, je me contiens, si j’étais en état, je serais sur ma moto à charger le connard qui m’a fait cela. Il est clair que ma fierté en a pris un gros coup.

Je reprends un peu le dessus sur les cachets, je sais que cela ne va pas durer. L’ironie revient en force. Je ne sais pas combien de temps elle restera. Je lui révèle que ce n’est pas très gentil de droguer les filles pour avoir le droit à une déclaration. J’en souris à nouveau, je fais attention à ne pas rire, cela résonne dans mon ventre et c’est douloureux. « - Tu prends un peu trop tes rêves pour la réalité docteur ! » Je lui fais un petit sourire malicieux, comme ceux que je fais souvent. Je le vois vérifier mon pensement, je regarde du coup moi aussi de peur d’avoir fait sauter mes points de suture, on ne sait jamais. Tout semble en ordre et puis il ne s’affole pas. Il veut que je dorme sur place. Cela me gène mais je sais qu’il a raison, je ne suis pas en état de rentrer. Clairement je ne pourrais pas du tout me défendre si je subissais une seconde agression. Cela dit, il y a quand même peu de chance de se faire agresser deux fois dans la même nuit, mais sait-on jamais. « - Même avec toi, je ne risque rien ? » provocation, littéralement. Il faut que j’arrête avec ce petit jeu mais c’est plus fort que moi. Il vérifie ma perfusion de sang, tout semble aller bien. Il est proche de moi, j’écoute ce qu’il me dit, j’entends qu’il parle d’une chambre d’amis et surtout de la possibilité de prendre une petite douche. Cependant, je vois sur sa joue qu’il a du sang lui aussi, le mien. Je ne peux m’empêcher de passer mon pouce tendrement sur sa joue et de le lui retirer. Je ne sais pas vraiment pourquoi je fais cela, c’est un réflexe. « - Excuse-moi, tu avais du sang sur la joue… Je… Je ne sais pas tellement pourquoi j’ai fait ça » Je me sens presque rougir. C’est bête. Je tente de changer de sujet, je ne peux pas partir en courant alors bon, je fais avec les moyens du bord. « - Tu es sûr que cela ne t’embête pas ? Merci en tout cas, tu n’es pas obligé, tu as déjà rempli ta part du contrat, je suis en vie, bel exploit. » Je lui souris. « - Mais je t’avoue que l’appel de l’eau sur ma peau me fait très envie. J’ai l’impression de sentir le chien mouillé qui s’est fait renverser… et je sais de quoi je parle ! » J’ai récupéré mon chien dans cet été, il avait quelques mois, il était fait renverser et il agonisait sur le bord de la route. Je l’ai emmené d’urgence chez un vétérinaire de garde et une fois sorti d’affaire, il est devenu mon meilleur ami. Il a eu de la chance, comme moi cette nuit. « - Je suppose que tu n’as pas souvent de clients qui dorment chez toi, n’est-ce pas ? Je vais peut-être la première à passer une nuit ici, j’ai de la chance alors » Je souris. « - Tu le fais pourquoi MacLean ? L’argent ou par charité ? Ou peut-être encore autre chose ? Pourquoi tu es gentil avec moi ? » C’est une vraie question. Je n’aurais jamais osé la poser si je n’avais pas deux comprimés de codéine en moi qui agissaient. D’ailleurs cela me fait du bien, j’ai moins mal c’est déjà cela, je ne me ridicule pas en vain. Je repose ma tête contre le fauteuil et je le regarde attendant une réponse, j’attends aussi avec impatience que ce putain de culot passe. Je me sens un peu prisonnière de la perfusion, j’ai toujours peur de faire un mauvais mouvement avec ses trucs-là. « - Tu crois que j’abuse si je te demande un verre d’eau ? où tu vas l’additionner à ma note finale ? » Taquinerie, toujours.



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Breath of Life (Keithiope) - Jeu 12 Juil - 22:06

breath of life #keithiope —





Assis face à ta nouvelle patiente, tu prends le temps de l’observer. Les cachets semblent faire effet et ses muscles se relâchent. C’est déjà une bonne chose. Il faut qu’elle se détende un peu. Elle ne pourra pas se reposer sinon. Elle continue de te taquiner et toi, tu entres dans son jeu, parce que ça t’amuses plus qu’autre chose. L’air de rien, tu apprécies ce petit jeu qui s’est rapidement installé entre vous. Ça a quelque chose de frais. Un peu de légèreté ça fait du bien ici, ça n’arrive pas tous les jours. « Évites de te prendre une nouvelle balle juste pour te balader comme ça chez moi. » non, parce que tu n’es pas sûr d’assurer à chaque fois. Si la balle avait été un peu plus haut, elle aurait pu toucher un organe vitale et tu n’aurais pas eu le temps de la sauver. Tu n’es pas un mauvais médecin, mais tu n’es pas un dieu non plus. Tu ne peux pas faire de miracles. Puis, même si tu sais que soigner Calliope c’est toujours un moyen sûr d’avoir une jolie liasse de billets qui te tombe dans la poche, tu préfères éviter.

Sans trop savoir pourquoi quand elle te parle de femmes qui se baladent presque nues dans ton salon, tu es obligé de surenchérir. C’est idiot, tu le sais. Il n’y a pas de mal à être le genre de personnes qui n’enchaînent pas les conquêtes. C’est d’ailleurs encore l’une des rares parts de toi qui ne te fait pas éviter ton reflet dans un miroir. Seulement, là tout de suite tu ne te sens pas de lui avouer. Tu préfères frimer et lui faire croire qu’elle n’est pas la seule à s’être balader ici dans cette tenue. Idiot que tu es. « Comme si ça t’intéressait vraiment. » que tu lui réponds quand elle fait mine d’être déçue de ne pas être la seule à avoir le privilège de se balader en soutien-gorge dans ton salon. Tu ne sais pas vraiment pourquoi tu as répondu ça. Sur l’instant, ça te semblait être la seule réponse que tu pouvais lui donner. Il y a des fois où tu oublies de tourner ta langue sept fois dans ta bouche avant de dire quoique ce soit. On peut même dire que ça t’arrives souvent.

Quand elle te dit que son père ne serait pas ravi de retrouver le corps sans vie de sa fille, tu es obligé de lui dire que c’est un peu de sa faute si elle en est là. Être la fille d’un des chefs de la mafia locale, ça ne doit pas être une sinécure. Elle est une cible de choix et tu ne doutes pas que c’est la raison pour laquelle elle s’est retrouvé sur ta table de salle à manger. Peut-être que tu aurais dû garder ce commentaire pour toi, elle n’use plus d’ironie cette fois, elle se contente de sourire vaguement. Tu ne surenchéris pas. Ça ne servirait à rien et puis, tu n’es pas ici pour régler ses problèmes de famille. Calliope est assez grande pour s’en charger toute seule quoiqu’il arrive. Tu te contentes d’écouter son monologue. Tu pourrais profiter de sa vulnérabilité pour lui soutirer tout un tas d’informations que tu pourrais utiliser par la suite, mais tu n’es pas comme ça et puis, toi ton commerce c’est l’humain. Les informations tu t’en fiches un peu et tu ne tiens pas vraiment à être assimilé à un espion. T’es loin d’avoir les épaules de James Bond. Ton sourire s’élargit, amusé quand elle te dit que ça va lui coûter cher tout ça. « T’as pas idée, le tarif de nuit, tu connais ? » ton sourire ne te quitte pas. Ce n’est pas tout à fait faux. Tu sais très bien que tes services ne sont pas gratuits et elle n’est pas assez naïve pour le croire elle aussi. C’est d’ailleurs le premier argument qu’elle a lâché quand elle est entrée chez toi. Tout travail mérite salaire, à ce qu’il paraît et toi, tu viens de lui sauver la vie. Tu as quand même le droit de recevoir un salaire en conséquence. Toutefois, ce n’est pas le moment de parler rémunération. Tu aurais d’autres opportunités pour ça. Elle t’avoue te faire confiance et tu dois bien avouer que ça te fait plaisir. La confiance est une denrée rare dans ces rues où la loi du chacun pour soi règne. Tu t’en enorgueillirai presque. Elle te compare aux autres mecs et apparemment tu sembles sortir du lot. Là encore tu acceptes le compliment en souriant. Cependant, tu lui conseilles de se reposer. Tu ne profiteras pas de sa faiblesse.

« Vu l’heure qu’il est, j’ai tout les droits de rêver, Bambi. » tu souris sous le surnom qui est sorti naturellement de ta bouche. Tu trouves que ça lui ressemble bien. Le faon livré à lui-même dans un monde bien trop cruel. T’es sûr que ça va te rester et tant pis si ça ne lui plaît pas. Puis, maintenant que t’as eu les doigts dans son bide, t’es sûr que vous êtes assez proches pour les surnoms. C’est que ce genre d’interventions, ça peut créer des liens. Tu vérifies son pansement. Tout semble en ordre. Elle ne s’agite pas suffisamment pour faire sauter les points de suture que tu as posé un peu plus tôt. Tu lui proposes de rester dormir sous ton toit. Ce n’est pas vraiment une proposition en fait. Tu n’as pas l’intention de la laisser repartir comme ça. Il pourrait lui arriver n’importe quoi dehors. Tu lèves les yeux vers elle quand elle te demande si même avec toi, elle ne risque rien. Tes sourcils se froncent légèrement. Cette insinuation n’est pas pour te plaire. Tu n’es peut-être plus le mec clean que tu étais, mais jamais tu ne profiterais de son état pour lui nuire. Tu essayes de cacher que sa remarque t’a vexé et te contente de répondre. « Je les préfère en pleine possession de leurs moyens. » c’est tout ce qu’elle aura pour cette fois. Tes yeux quittent son visage pour se poser sur son bras. Tu vérifies que rien n’obstrue la perfusion. Tu t’approches d’avantage, sans vraiment y prêter attention. Un frisson te parcourt quand tu sens son pouce frôler ta joue. Tu ne t’attendais pas à ça. De nouveau, tes yeux se posent sur son visage. Tu ne t’étais pas rendu compte que tu étais si proche d’elle. Par pur réflexe, tu essuies toi aussi ta joue avant d’ajouter « Ce n’est rien. Faut dire que t’en as mis partout en arrivant. » puis t’as pas forcément eu le temps de te doucher entre deux.

Tu acquiesces simplement quand elle te demande si tu es sûr de vouloir qu’elle reste chez toi ce soir. Si ce n’était pas le cas, tu ne l’aurais pas proposé. Rien ne t’obliges à la garder ici. Comme elle le dit si bien, tu as rempli ta part du contrat. Elle est saine et sauve. Encore un peu amoché, mais tu ne peux rien pour ça. Il faut laisser le temps faire son travail. Tes yeux se baissent sur son pansement. « Si tu veux prendre une douche, faudrait penser à protéger ton pansement. La plaie ne va pas apprécier l’humidité. » tu te demandes si t’as ce qu’il faut pour ça. Il faut dire que ça fait longtemps que tu n’a plus opéré qui que ce soit ici. Alors, le matos s’amoindrit petit à petit. Peut-être que tu devrais penser à ramener quelques trucs ici. On ne sait jamais, pour les cas d’urgences. « Puis, si ça me dérangeait, je t’aurais déjà mise dehors. » que tu consens quand même à répondre. Seulement, tu ne vas pas la laisser se débrouiller seule en plein milieu de la nuit. Tu hoches négativement la tête quand elle suppose que tu n’as pas souvent de clients qui dorment chez toi. C’est plutôt vrai. Habituellement, tu ne les laisses pas s’attarder, mais là c’est un cas particulier. Puis, tu as déjà tiré un trait sur toutes les limites que tu t’étais fixé en la laissant entrer chez toi, alors bon, tu n’es plus à une prêt, si ? T’allais te lever quand elle te demande pourquoi tu fais ça. Si c’est l’argent qui te motive ou la simple charité. Tu réfléchis un instant, ton regard scrutant son visage. Tu pourrais mentir et lui dire qu’il n’y a que l’argent qui t’intéresse. C’est certainement la réponse qu’elle attend. C’est certainement la réponse qu’elle recevrait de presque n’importe qui à des kilomètres à la ronde. C’est l’argent qui fait tourner le monde; mais toi tu sais très bien que ce n’est pas pour ça que tu tiens à ce qu’elle reste ici. Tu inspires avant de lui répondre. « Je suis gentil avec toi, parce que quelque chose me dit en te regardant qu’on l’a pas souvent été avec toi. Pourtant, il suffit de poser les yeux sur toi pour savoir que tu l’mérites. » tu te surprends un peu. Bien sûr tu t’attendais à lui dire la vérité, juste qu’être sympa ça ne te coûtait rien, mais il semblerait que ta langue ait décidé d’en dire plus que prévu. Maintenant que c’est dit, tu ne peux plus revenir en arrière. Tu peux juste compter sur le fait qu’elle est assez shootée pour ne pas s’en souvenir demain matin. Tu profites qu’elle te demande un verre d’eau pour te lever, parce que tu ne sais pas si tu seras capable de soutenir son regard encore longtemps. Parce que l’air de rien, ce que tu viens de dire te trouble un peu et ce n’est pas son regard sur toi qui y changera quoique ce soit. Alors tu bondis presque pour te rendre dans la cuisine. Tu reviens avec une petite bouteille d’eau qui sort du frigo. Tu lui tends « Je l’ajouterai à ta note, ne t’inquiète pas. » tu lui adresses un sourire malicieux. « Bois doucement quand même » ta nature de médecin reprend le dessus.
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Breath of Life (Keithiope) - Ven 13 Juil - 0:23

I was looking for a breath of life, A little vision of the start at the end
A little touch of heavenly light But all the choirs in my head sang, No oh oh To get a dream of life again A little vision of the start at the end But all the choirs in my head sang, No oh oh But I needed one more touch Another taste of heavenly rush And I believed, I believed it So oh oh oh



Il n’est pas comme les autres. Il n’est pas mon père, comme Silas comme tous ceux que je croise dans mon gang. Il est différent, il a un truc qui m’attire, qui me donne envie de le connaître, d’en savoir plus sur le docteur MacLean. Je voudrais savoir ce qu’il pense, comment il en est arrivé là… Je veux savoir un tas de choses mais comment lui dire ? Tout reste au fond de ma gorge, rien ne sort vraiment. Ce n’est sans doute pas ce soir que j’en apprendrais davantage sur le personnage à qui je dois la vie. Est-ce que je vais devoir lui être éternellement reconnaissante ? Ça marche comment ? Je n’aime pas l’idée d’être redevable à quelqu’un ce genre de truc, ça vous tombe sur le coin du nez quand vous vous y attendez le moins. Après si je peux l’aider, bien entendu, je l’aiderais bien entendu mais il ne faudrait pas qu’il me demande la lune, je ne suis pas sûre dans mon cas, d’être capable de lui sauver la vie comme il vient de le faire. Pourquoi il ne montre pas cette personnalité avec les autres ? Quand je viens avec mes équipiers ? Et moi, sans doute que je ne suis pas la même quand je ne suis seule avec lui. Peut-être que c’est ce qui change la donne. Je ne sais pas. Je suis un peu perdue mais je trouve que sa générosité me touche, il m’aide. Je ne suis cependant pas dupe, il est gentil mais à la fin de toute cette histoire, il sait parfaitement que je vais régler une somme bien lourde, une somme qu’il aura méritée bien entendu. Alors tout cela est peut-être que du cinéma, je ne sais pas c’est pour ça qu’une part de moi s’oblige à rester méfiante. Je ne veux pas être déçue, je crois que je l’ai été suffisamment pour toute une vie. Je tente pourtant de ne plus me prendre la tête. L’ambiance est plutôt bonne enfant, ce qu’il faut que je fasse, c’est ne rien attendre de lui, comme ça, je ne peux pas être déçue et si j’obtiens quelque ce n’est du positif. Je trouve que c’est un bon moyen, je fais ça avec mon père, je n’attends plus rien de lui… enfin, non, ça c’est un mensonge, j’attends un tas de choses de lui. Et je suis déçue tous les jours un peu plus. Je ne veux pas de cette situation là avec Keith, c’est peut-être bête, parce qu’après tout, quelle est notre situation ? Keith est-il un ami ? Un collègue ? Je ne sais pas, je n’aime pas, ne pas savoir, on ne sait pas où l’on va. Et depuis que je suis entrée chez lui, couverte de sang, l’ambiguïté prime dans nos échanges. C’est amusant certes mais qu’est-ce que cela cache ? Je ne suis pas sûre de réussir à répondre à la question, surtout quand de la codéine embrume votre cerveau. « - Tu n’aimes pas jouer les preux chevaliers ? Je suis dessus, moi qui penser que c’était ta passion de sauver des demoiselles en détresse, enfin notamment moi quand je suis en détresse » Je souris. « - C’est rare remarque, je ne suis pas du genre à être une demoiselle en détresse, pas vrai »

Les sujets sont variables. Je ne sais même plus comment on en arrive à parler des femmes qui se baladent en sous-vêtements. Pourtant le sujet est bien là, j’apprends alors qu’il y a plusieurs femmes qui ont eu la chance de pouvoir se balader en petite tenue dans son salon. Je hausse les épaules, un peu déçue, je crois que je le pensais plus… sérieux ? Ce n’est peut-être pas tout à fait le terme. « - Si ça m’intéresse, je veux savoir si j’ai des rivales tu comprends ». Je ne suis pas du genre à me battre. S’il y a déjà une femme dans la vie de Keith, je la laisserais à sa place, elle était là avant, je n’aimerais pas être mise au second plan par une femme qui me vole celui que j’aime. C’est une question de respect et puis on n’en est pas là, je m’égare totalement.

Mes pensées s’effritent et je repense à la réalité. Je sais que si Keith est gentil c’est sans doute pour l’argent qu’il va toucher pour m’avoir gardé en vie, l’argent que je vais lui donner. D’ailleurs il en plaisante. On reste sur le même ton humoristique. Je lève les yeux au ciel lorsqu’il me parle de tarif de nuit. « - Et merde, tu vas me ruiner ! Si j’avais su … » Non mais la vie n’a pas de prix, c’est ça non ? Il a fait son travail, je le paierais ce qu’il me demandera. J’ai l’habitude, ce n’est pas la première fois que je viens ici, que je l’emploie. En tout cas tout cela me fait rire. On ne fait que se chercher. Enfaite ce n’est pas si désagréable, peut-être parce que c’est lui. Les autres hommes que j’ai croisés ne sont pas comme lui. Je me mords la lèvre et je suis surprise qu’il adopte même un surnom. Bambi ? Alors quoi, je lui fais penser à un petit animal ? Je ne le prends pas mal, j’adore les bêtes, je travaille avec elles tous les jours. Je me demande si c’est l’effet que je fais à tout le monde, forcément cela entraine une foule de questions. C’est pour se moquer ou affectueux… j’aimerais savoir mais comment lui demander ? Je laisse couler le surnom, je verrais bien si à un moment donné il me le redit. « - Donc tu rêves de moi, je note ! » Je souris malicieusement encore et toujours, personne ne me tire autant de sourire. C’est naturel, ce n’est pas dicté par une situation, ce n’est pas un masque que je place sur mon visage comme il m’arrive de le faire. « - C’est de ta faute si je suis shootée, je voulais de l’alcool moi de base pas des antalgiques ! » Je le taquine toujours plus, je pousse le jeu jusqu’au bout.

Il regarde si le sang passe bien. Je ne crois pas qu’il y ait de soucis mais je ne suis pas médecin alors je préfère le laisser gérer tout ce qui touche à ma santé tant que je suis là. De toute façon ma note va être salée alors autant que tout soit parfaitement bien fait. Il est plus proche de moi et c’est là que je note qu’il a du sang sur sa joue, mon sang. C’est instinctif. Mon pouce passe sur sa joue et l’essuie. Je me rends rapidement compte que j’ai franchi une limite et je m’explique. Je ne veux pas paraitre un peu trop entreprenante, ce n’est pas le but. Peut-être que je suis fatiguée, je ne sais pas, les cachets m’enlèvent beaucoup de retenue.

Il me propose de passer la nuit ici. Enfaîte, je crois que ce n’est pas une requête, je n’ai pas le choix. C’est peut-être plus raisonnable c’est vrai, je ne me vois pas rentrer, prendre à nouveau un taxi et arriver enfin chez moi dans cet état-là. Alors j’accepte l’idée de passer la nuit chez lui, je veux tout de même être sûre que cela ne l’embête pas. Apparemment pas. J’avoue qu’en plus, l’idée de pouvoir me laver me fait presque rêver. J’ai l’impression d’être dégoutante et collante, je peux comprendre que cela ne fasse pas du tout rêver Keith, il n’y a rien de très glamour. « - Je me contenterais d’une toilette de chat, tant que je ne ressemble plus à un épouvantail cela me va ! » En tout cas il confirme à nouveau que cela ne le dérange pas que je reste pour la nuit. Je lui fais un sourire, c’est dingue pourquoi est-il comme ça ? Je dois avouer que je n’ai pas l’habitude, je ne sais pas comment réagir, est-ce de la générosité ? Un besoin d’argent ? Je ne peux m’empêcher de lui demander. Si la codéine n’était pas dans mes veines, j’aurais gardé mes questions pour moi, or là, tout sort naturellement. Et j’avoue que sa réponse me surprend, je ne suis pas tout à fait prête. Comment a-t-il fait pour me cerner à ce point ? Je reste sans voix. Je le regarde mais il détourne les yeux. Je détourne un peu moi aussi. Je n’étais pas prête à ce qu’on me dise cela, il a parfaitement raison, j’ai passé ma vie à être déçue ou blessé par les autres, volontairement ou pas.

Je ne suis pas folle, pour éviter le malaise, je change de sujet. Je lui demande de l’eau, ma bouche est sèche à cause des antalgiques. Il ne se fait pas prier pour aller dans la cuisine en chercher. Je sens qu’il n’y a pas que moi que cela a mis mal à l’aise. Je jette un coup d’œil à la poche de sang, elle est presque vide. Keith revient avec une petite bouteille d’eau fraiche. Je m’en délecte immédiatement. Je pouffe un peu en buvant un peu trop vite. « - tu as peur que l’eau ressorte par la cicatrice ? Ça va, cesse de t’inquiéter… Je me sens déjà un peu mieux, tu avais raison pour le sang, il fait son effet. Tu crois qu’on peut arrêter ? J’ai bien besoin de me débarbouiller… » Je le laisse retirer la poche. Je le regarde faire, c’est assez fascinant de le voir agir avec tant d’aisance. Une fois libérée, je me mets sur mes deux jambes, c’est assez compliqué, ma tête tourne encore, je sens que je suis faible mais cette fois mes jambes ne flanchent plus sous mon poids. « - Je vais avoir besoin de ton aide, si tu veux bien jusqu’à la salle de bain. Tu crois que tu accepterais de jouer les aides-soignants ? C’est pour l’intérêt de la blessure et de tes points sutures. Il ne faut pas qu’ils sautent. » C’est tout à fait pour cela, je ne vais réussir à me laisser le corps si je ne peux pas être dans une baignoire. Je ne dois pas mouiller le pansement. Je suppose qu’avec des gants de toilettes, je pourrais arriver à me laver ? On avance vers la salle de bain d’ailleurs, doucement parce que même si mes jambes me portent, elles tremblent encore, je me tiens à son bras et il ne flanche pas lui en revanche. « - Si j’abuse de toi, tu le dis, je ne voudrais pas être davantage un fardeau pour toi… » C’est la vérité, je ne veux pas abuser. « - J’ai l’impression d’être bonne à rien c’est affreux, je me sens totalement dépendante de toi et je déteste, je tiens quand même à te le préciser. Ne va pas penser que je suis faible ! Je suis sûre que si je veux, je te mets quand même KO. » C’est n’importe quoi, en vrai je serais à terre avant avoir tenté la moindre attaque. Mon corps est épuisé, cette nuit, il n’est bon à rien.


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Breath of Life (Keithiope) - Lun 16 Juil - 22:32

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La soirée n’a pas vraiment pris la tournure à laquelle tu t’attendais. Tu avais prévu de rester seul chez toi, tranquillement et voilà qu’une femme est dans l’un de tes fauteuils. Bon, c’est une urgence médicale, mais quand même. C’est à des kilomètres de ce que tu avais prévu pour ce soir. Tu hoches négativement la tête quand elle te demande si tu n’aimes pas jouer les preux chevaliers. Il y a bien longtemps que tu as arrêté de te voiler la face. Tu n’es plus un chevalier blanc depuis longtemps. « Je ne suis pas un preu chevalier et je doute que tu te complaises dans le fait d’être une demoiselle en détresse » ce n’est pas son genre à Calliope de jouer les petites choses fragiles. Elle veut imposer une image de femme forte et indépendante. Tu as pu t’en rendre compte quand tu l’as rencontré en compagnie de son équipe. C’est peut-être aussi pour ça que dans ton esprit, elle est représenté par une biche. L’animal majestueux, magnifique , mais qui reste une force de la nature, à protéger ses enfants etc. Alors, tu sais qu’elle n’aimerait pas que tu lui colles une étiquette de demoiselle en détresse. Sans vraiment y réfléchir, tu lui dis qu’elle n’est pas la première à se balader ici en petite tenue. Ce n’est pas vrai, toi tu le sais, mais elle non. À moins qu’elle ne t’espionnes. Ça ne t’étonnerai qu’à moitié, après tout, elle sait où tu habites alors que tu ne te souviens pas lui avoir donné ton adresse. Tu arques un sourcil quand elle te demande plus de détails pour savoir si elle a des rivales. « Des rivales pour quoi ? » tu fais l’innocent, c’est encore ce que tu fais le mieux. Quoiqu’il arrive, il n’y a pas de rivalité qui tienne. Tu es célibataire et tu risques de le rester encore bien longtemps. Tu n’as pas vraiment l’occasion de rencontrer quelqu’un pour partager ta vie.

Vous vous taquinez gentiment. C’est un jeu entre vous, entretenu depuis que vous vous êtes rencontrés. Elle veut connaître le montant que tu vas lui prendre pour sa petite intervention et tu la taquines en lui parlant du tarif de nuit. Tu n’as pas vraiment ce genre de majoration, même si ça pourrait être très lucratif. « Penses-y avant de te prendre une balle, la prochaine fois. » tu lui adresses un sourire amusé, parce que tu ne vois pas comment réagir autrement. Un surnom passe tes lèvres et tu ne t’en formalises pas, après tout tu viens de lui sauver la vie on peut dire que tu peux te permettre quelques libertés. Tu lèves les yeux au ciel quand elle relève le fait que tu rêves d’elle. Tu n’ajoutes rien. Ça ne ferait qu’ajouter de l’eau à son moulin et ce n’est pas ce que tu veux. En tout cas, l’information semble l’amuser. « Je te signale que tu n’es pas un cowboy, tu n’as pas besoin d’alcool pour faire passer la douleur. » désormais, la médecin moderne a réussi à trouver des molécules qui annulent en partie les effets de la douleur, autant s’en servir. Puis tu n’es pas sûr que l’alcool soit la meilleure alternative dans son cas. Tu vérifies si tout se passe bien. Vieux réflexe incontrôlé. Son pouce frôle ta joue et tu dois bien avouer que tu es un peu surpris. Tu ne t’étais pas rendu compte d’être aussi proche d’elle. Tu la laisses pourtant faire avant de t’éloigner un peu. Tu ne veux pas que la situation tourne au bizarre. Tu n’as pas besoin de ça et elle non plus.

Au vue de son état, tu décides de la faire dormir ici. Elle ne peut pas rentrer chez elle dans cet état. Puis au moins, si elle est ici tu peux la surveiller. En cas de nécessité, elle est au bonne endroit. Tu lui expliques qu’il faut qu’elle fasse attention à son pansement, le temps qu’il est en place. La plaie n’a pas besoin d’être mouillé, ça risque d’empirer les choses. « On ne peut pas vraiment dire que tu ressembles à un épouvantail, juste que tu as passé une sale nuit » c’est même plutôt indéniable. Du sang marque sa peau à plusieurs endroits. Elle aurait bien besoin de cette toilette. Elle se sentira mieux après ça. La blonde veut savoir pourquoi t’es aussi gentil avec elle et tes mots dépassent ta pensée. Ça te met un peu mal à l’aise, tu ne t’attendais pas à en dire autant. Elle non plus de toute évidence. Tu profites qu’elle te demande un peu d’eau pour fuir. Tu vas à la cuisine lui chercher de quoi boire. Après tout, après ce qu’elle a traversé, elle a bien besoin de s’hydrater. Tu lui signales de boire doucement et la blonde te demande si tu as peur que ça ressorte par son ventre. « Ne dis pas n’importe quoi, c’est juste que tu dois y aller doucement » tu n’as pas envie de t’expliquer là-dessus. C’est tout le médecin, non ? Tu n’as pas à justifier toutes tes actions et commentaires. Tu acquiesces quand même et défait le lien entre son bras et la poche de sang. Le traitement est terminé de toute façon.

Calliope se redresse et tu restes pas loin, pour la rattraper au cas où. Tu ne tiens pas à ce qu’elle se fasse mal en retombant sur le fauteuil. « Les aides-soignants maintenant ? Ta note va encore grimper, t’es sûr de pouvoir te l’offrir ? » tu l’aides à traverser le salon avant de t’avancer dans le couloir à ses côtés. Il faut arriver jusqu’à la salle de bain. Tu ne vas pas l’abandonner en plein milieu, en la laissant se débrouiller. Tu pourrais cela-dit, mais ce n’est pas vraiment ton genre. Calli te signale que tu devrais lui dire si elle abuse de toi. C’est peut-être un peu le cas. Tu ne ferais certainement pas ce genre de choses pour quelqu’un d’autre, mais comme tu lui as dis un peu plus tôt, il y a quelque chose qui te pousse à lui venir en aide. « Ce n’est que momentané. Il faut parfois accepter l’aide que l’on nous propose. » tu la rassures quand elle te dit qu’elle ne veut pas être un fardeau pour toi. Ce n’est pas le cas. Si vraiment tu n’avais pas envie de l’aider, tu l’aurais laissé dehors. Tu ne peux pas t’empêcher de te mettre à rire quand elle te dit qu’elle pourrait te mettre K.O. Elle est bien bonne celle-là. Déjà en temps normal, tu te dis qu’elle aurait du mal à te mettre à terre, mais là avec son ventre en vrac, ça n’arrange rien. « Rien que ça ? Tu ne vises pas un peu trop haut là ? » tu ouvres la porte de la salle de bain et l’invite à y entrer. La pièce est spacieuse, bien assez pour que vous puissiez y entrer à deux.

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Breath of Life (Keithiope) - Mar 17 Juil - 23:23


I was looking for a breath of life, A little vision of the start at the end
A little touch of heavenly light But all the choirs in my head sang, No oh oh To get a dream of life again A little vision of the start at the end But all the choirs in my head sang, No oh oh But I needed one more touch Another taste of heavenly rush And I believed, I believed it So oh oh oh



La fatigue commence à se faire sentir. Je sais que le cachet n’aide pas, il me faudra un bon café bien serré pour réveiller mon palpitant qui s’endort. Je sens les autres effets du médicament. J’aurais voulu éviter cela, je me sens de plus en plus vulnérable et j’ai beau lutté, je ne vais pas faire long feu. Je me sens totalement planer, ce petit effet est loin d’être agréable, il donne la nausée et la tête qui tourne. On doit lutter pour ne pas fermer les yeux. Je me sens lourde et empotée et à mon avis, c’est tout ce que je suis. Je sens que je ne réfléchis plus assez pour mesurer mes paroles, elles le cherchent un peu, dans le bon sens du terme. Je sens que je me livre trop, il y a des risques que je regrette très vite. Et puis je suis condamnée à rester chez lui cette nuit, j’espère que personne n’apprendra cela sinon je vais en entendre parler. Je sais que cela part d’une bonne initiative, c’est même très gentil mais il ne faut pas que j’oublie qu’il fait sans doute cela pour pouvoir gonfler la note. Je dois être réaliste. C’est juste un boulot et je ne suis qu’une cliente, cela doit rester dans un coin de ma tête. La politesse des Keith est extrême mais je pense être la seule de nous deux à avoir confiance… Enfin, je crois que j’ai confiance. Il vient de me sauver la vie mais comment savoir si ce n’est pas juste pour le fric, tout se rapporte à cette saloperie, tout le monde n’attend que ça, l’argent, l’argent, l’argent, il est partout. C’est insupportable, comment savoir si les gens sont honnêtes, comment savoir s’ils n’ont pas d’arrière-pensées ? C’est comme ça que je me retrouve à me méfier de n’importe qui. Il faut avouer en particulier les hommes, parce que je pense qu’ils sont les plus intéressés, sans dire que toutes les femmes sont toutes des saintes. Jamais.

Je souris, le petit jeu qui s’est installé entre lui et moi me plait, je ne sais pas pourquoi, c’est agréable, je ne pense à rien, en même temps avec la codéine dans le sang, je ne peux pas penser à grand-chose, tout sort de ma bouche avant que j’aie le temps d’y réfléchir. Je n’ai plus le moindre filtre. C’est assez gênant mais je n’ai pas le temps de m’en occuper pour le moment. On verra plus tard ce que cela me vaut mais à mon avis, pas grand-chose, très peu de chose. Keith est un homme d’affaire. Me maintenir en vie c’est bon pour le business, c’est bon pour son image. Je tente de ne pas trop y penser, je ne sais pas pourquoi mais l’idée qu’il puisse être hypocrite avec moi me blesse un peu, je n’aime pas tellement ça. On en vient à parler de preux chevalier et de demoiselle en détresse. Je lève les yeux au ciel, il a bien compris que je n’étais pas le genre de femme à aimer être secourue. Je n’ai pas tellement eu le choix ce soir mais cela n’est pas près de se reproduire. Du moins, je l’espère. « - Alors quoi, tu préfères les femmes fortes de pouvoir ? Cela me ressemble un peu plus… Mais on s’en fiche n’est-ce pas ? » Je délire de plus en plus, je sens que je dérape largement. Je ne sais plus vraiment ce que je dis. Je ne sais même pas si je pourrais me rappeler de tout ce qui se passe demain, peut-être que l’oublie est une douce consolation vu le nombre de bêtises que j’enchaine. Pourquoi je lui parle de rivales ? Je ne sais même plus. Je fronce les sourcils, un air un peu perdu qui doit me donner une drôle de tête, je m’en fiche. Je crois que je prends un peu trop les choses à la légères, je n’ai pas conscience de ce que je fais. Je sais que ce n’est pas une excuse mais j’ai du mal à me concentrer sur des mots sérieux. « - Laisse tomber les rivales. Il n’y a que moi cette nuit chez toi… alors j’ai gagné » Je ne sais pas vraiment ce que je dis, cela part dans tous les sens, c’est une mauvaise idée de continuer à discuter avec lui. Je vais finir par lui dire des choses confidentielles et ça serait bien que rien ne sorte de ma bouche.

Je sens en tout cas que ma note va être sacrément salée. J’aimerais qu’il me dise qu’il se fiche de l’argent, cela changerait un peu mais je sais que je peux toujours rêver. J’ai de la chance de ne pas avoir besoin d’argent avec la Nuova Camorra parce que je pense que je serais sur la paille dès demain quand il me sortira l’addition. La nuit chez lui va-t-elle être chiffrée ? Je me le demande et c’est l’allusion que je lance. Je pouffe, sa réponse n’est guère rassurante. « - Tu vas me dépouiller, c’est vicieux, je devrais rentrer chez moi pour éviter cela » Mais le Doc a dit que je devais me ménager, que je devais me reposer et je crois qu’il préfère s’assurer qu’il a bien fait son boulot. Dans la précipitation, on ne sait jamais ce qui peut être loupé ou mal fait. Je ne lui en voudrais pas, si j’avais voulu être prise en charge dans les meilleures conditions possibles, je serais directement allée aux urgences. Le seul souci c’est qu’aux urgences, ils signalent les plaies par balle et je ne me vois pas devoir expliquer pourquoi une petite nana comme moi s’est pris une telle chose dans le ventre. Cela s’avérerait assez gênant et surtout je pourrais dire adieu à ma petite vie tranquille avec ma couverture plutôt bonne. Personne ne me soupçonne, personne ne se doute que la nuit tombée, je ne suis plus la même personne. Si ma mémoire ne me fait pas défaut, je crois que je n’ai personne dans mon entourage qui me connaissent comme je suis dans la réelle et comme je suis quand je suis membre de la NC.

Je tente de reprendre du poile de la bête. Je crois qu’un verre d’alcool aurait été bien mieux et m’aurait évité de dire toutes ses bêtises. Apparemment il n’y a que les cowboys qui ont le droit de se soigner à l’ancienne, roh, c’est nul ! Je soupire, toujours un peu dans l’exagération sous l’effet des médicaments. « - Ehhh tu sais que je monte à cheval, donc ça aurait pu fonctionner, les antalgiques me font dire des choses que tu ne devrais pas entendre et tu vas en profiter. Tous les mecs profitent comme ça, est-ce toi tu es différent ? » Non sûr que non, je l’ai dit, c’est un homme. Je ferme un instant les yeux, je sens une migraine pointer le bout de son nez, je tente de me reprendre, mais ce n’est pas chose facile, je me sens à la fois lourde et légère. Le corps lourd et l’esprit léger.

Le malaise arrive un peu après. Mes paroles encore une fois dépassent mes pensées, enfin peut-être pas mais je n’aurais pas dû lui dire. Je sens qu’il s’éloigne dès que possible pour aller me chercher de l’eau. Il revient cependant vite avec l’eau fraiche. Je me jette presque dessus. Cela me fait un bien fou, mais le doc me dit d’y aller doucement. Je lève à nouveau les yeux au plafond. Ma réplique est totalement naze mais elle sort à nouveau toute seule.

L’idée de me laver en tout cas me plait. Elle me plait vraiment. Parce que j’ai du sang séché partout et j’ai l’impression de sentir le chien mouillé. Bon apparemment je ne dois pas mouiller le pansement alors je vais faire attention mais pour me faire une toilette au lavabo, je pense que je vais avoir besoin de Keith. Ok, je crois que je vais être une demoiselle en détresse, c’est nul mais là, je ne vais pas avoir le choix. « - Au point où j’en suis… que ma note soit un peu plus ou un peu moins salée, je viderais mon compte en banque s’il le faut … il n’y a pas de carte de fidélité par hasard ? Au cas ou je revienne, je préfère savoir » Il a totalement raison en tout cas, j’ai besoin d’accepter l’aide que l’on me propose. « - Ce n’est pas vraiment une aide gratuite aussi, tu le fais pour l’argent n’est-ce pas ? » Je tente de lui montrer que je ne suis pas une fille trop faible, je n’aime pas qu’on me voit dans un tel état. Je sens que je le fais sourire mais je sais qu’il ne me sent pas capable de le mettre KO et on sait tous les deux que je ne pourrais rien contre lui-même en pleine forme, non mais vous avez vu la taille de ses bras ? Ils sont trois fois plus gros que les miens. On se dirige vers la salle de bain et je commence à me sentir un peu nerveuse, bon il m’a déjà vu avec son t-shirt en moins. Je m’installe devant la baignoire, je m’assois sur le rebord. Je retire tant bien que mal son t-shirt et je grimace pas mal. « - Alors comment on s’y prend monsieur le docteur, parce qu’il n’est pas question que je me mette toute nue devant toi, tu en profiterais bien trop et au prix où je te paie cela ne serait pas juste ! » Je ris quelque peu mais je grimace encore, j’ai mal. Les médicaments ne me retirent pas toutes les douleurs. Je souris légèrement. « - Demain ça va être comment, on aura tout oublié ? » Je souris un peu plus gênée. « - J’ai l’impression que cette nuit est à part, dans un autre monde, pas toi ? Ou alors c’est l’antalgique… tu m’as drogué, je ne l’oublie pas. » Je rêve de sentir une serviette mouillée et fraiche sur la peau et j’espère que Keith va m’aider à réaliser ce petit rêve personnel. « - Alors, ça fait combien de temps qu’une femme ne s’est pas tenue en soutien-gorge dans cette pièce ? Je serais curieuse de savoir, après le salon, la salle de bain… » Je me rends alors compte que je dis n’importe quoi, c’est pire que d’être bourrée. Je plaque mes mains sales sur mon visage crasseux. J’ai honte. J’ai de petits moments de lucidités mais sans doute qu’ils sont en infériorité dans ma tête. « - Excuse-moi, j’arrête, je me tais, je dois vraiment être pénible… tu noterais que les antalgiques ce n’est pas pour moi… Les effets sont bien trop pénibles pour mon entourage, c‘est à dire dans ce cas présent toi ! » Je me recache le visage, honteuse. Pff, cette soirée risque de m’humilier encore longtemps. « - Je donnerais tout pour disparaître là tout de suite maintenant… et pour une douche mais vu qu’il ne faut pas que je mouille ma plaie, je ferais avec une toilette superficielle … » Insupportable, voilà comment je suis.



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Breath of Life (Keithiope) - Lun 6 Aoû - 17:52

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La jolie blonde te parle de chevalier servant et tu refuses cette étiquette. Non, tu es loin d’être un chevalier, l’image du chevalier blanc est bien loin de la personne que tu es devenu. Tu ne veux pas qu’elle se fasse de fausses idées de ta personne. Puis elle n’est pas une demoiselle en détresse. Tu as déjà eu l’occasion de la voir en action et elle est loin de la jeune femme sans défense, même si dans ton esprit elle prend facilement les traits d’une biche, elle n’est pas une petite chose fragile. « En quoi est-ce que je préfère t’intéresse ? » ton regard croise rapidement le sien. Tu lèves les yeux au ciel quand elle te dit de laisser tomber les rivales, qu’elle est la seule ici ce soir. Tu ne sais pas trop ce qu’elle s’est mis en tête et tu n’oses pas vraiment poser la question. Tu ne relèves pas. Tu te dis que ça ne mènerait nul part. Les médicaments lui font dire n’importe quoi et tu ne veux pas qu’elle se sente mal en y repensant le lendemain, simplement parce que tu aurais pu profiter de la situation.

Tu souris légèrement quand elle te dit que tu vas la dépouiller. Il faut dire que de base, elle ne débarque pas au moment le moins cher de la journée. Après tout, toi aussi t’as le droit d’avoir un tarif de nuit. Malgré tout, tu hoches négativement la tête quand elle te dit qu’elle ferait mieux de rentrer chez elle. « Je t’ai dis que tu n’irais nul part avant demain matin, inutile d’insister. » tu n’oublie pas ton rôle de médecin. Tu ne veux pas qui lui arrive quelque chose à peine sortie de chez toi. Elle soupire et ça te fait lever les yeux. « Pas sûr que tu puisses monter à cheval dans cet état, cowboy » tu es un peu vexé quand elle te dit que tu vas profiter de la situation, simplement parce que tu es un homme. Tu as beau te répéter qu’elle ne sait pas vraiment ce qu’elle dit, que les médicaments ont tendance à lui délier la langue, tu ne peux t’empêcher d’être vexé. Après tout, si elle le lâche maintenant, c’est qu’elle l’a pensé. « Je ne suis pas un mec, je suis un médecin. » tu insistes sur le dernier mot. Et même, tu es un homme malgré tout, mais ce n’est pas pour autant que tu profites de la situation. Tu n’as aucune raison de faire ça.

Les mots dépassent ta pensée et tu préfères t’échapper plutôt que de lui faire face plus longtemps. Tu vas lui chercher quelque chose à boire. Excuse qui tombe à pic. Tu finis par revenir vers elle, lui tendant de l’eau fraîche et lui conseilles de ne pas boire trop vite. Elle n’a pas été anesthésié, mais mieux vaut être prudent. On ne sait pas trop comment elle pourrait réagir. Ça semble la saouler plus qu’autre chose, mais tu n’y prêtes pas attention.

Tu lui proposes de se laver, elle est recouverte de sang qui commence à sécher. Rien de bien agréable. Tu lui signales qu’il ne faut pas qu’elle mouille son pansement, au risque de poser quelques soucis post-opératoire. Elle ne veut certainement pas avoir une cicatrice horrible qui lui barre le ventre. « Je m’en voudrais de te mettre sur la paille, mais il faut dire que tu m’en demandes beaucoup. » tu soupires quand elle te parle d’une aide gratuite. « C’est que tu es obsédée par l’argent. C’est toi qui remet ça sur la table à chaque fois. » tu ne travailles pas gratuitement, il est vrai, mais ce n’est pas une obsession chez toi. Tu sais que Calliope est le genre de personne qui paye ses dettes, tu n’as aucune inquiétude là-dessus et puis, pour le moment tu veux t’assurer qu’elle aille bien, tu as tout le temps pour décider de la note que tu vas lui tendre, bien plus tard. « Maintenant, si tu préfères croire que je fais tout ça pour ton argent, grand bien te fasse, je ne chercherai pas à te contredire. » parce que ça ne servirait à rien, elle a décidé que tu n’en voulais qu’à son argent, comme elle pense qu’en tant qu’homme tu ne peux vouloir que profiter d’elle. Tu doutes pouvoir lui faire changer d’avis, alors tu n’essayes même pas. Tu ne vas pas te fatiguer pour un coup d’épée dans l’eau. Malgré tout, tu la conduit jusqu’à la salle de bain. Tu te laves les mains pendant que tu l’entends se débattre avec le t-shirt que tu lui as passé quelques minutes plus tôt. Tu l’observes dans le miroir quand elle te demande comment vous allez vous y prendre. Tu n’y as pas pensé. Ce n’est pas vraiment quelque chose que tu fais. Ce n’est pas à toi de t’occuper de ça habituellement, mais il semblerait que ce soir il n’y est que toi. Tu vas bien devoir faire avec. Ta langue claque contre ton palais quand elle insiste en disant que tu profiterais de la voir nue. « Tu veux bien arrêter de dire que j’ai l’intention de profiter de toi? » tu as bien prouvé que ce n’était pas le cas, alors tu aimerais qu’elle arrête de répéter ça à tout bout de chant. C’est agaçant. Tu passes devant elle pour aller chercher un gant de toilette et une serviette que tu poses près d’elle. Tu l’entends te demander comment ça se passera le lendemain, si vous aurez tout oublié. « Peut-être que toi, tu auras oublié » pas toi, tu n’as pas de raison d’oublier quoique ce soit, tu n’es sous l’emprise d’aucun médicament. Elle te parle d’une nuit à part et tu te contentes de venir déposer un léger baiser sur son front alors qu’elle te dit que tu l’as drogué. « Tu ferais mieux de te taire, si tu ne veux pas regretter demain matin » tu lui souris légèrement alors que tu lui tends le gant que tu as préalablement mouillé et savonné. Tu restes en renfort, mais tu ne veux pas faire le gros boulet en étant trop pressant. Si elle a besoin de toi, elle saura te le demander. Elle revient à la charge en te demandant si ça faisait longtemps qu’une femme ne s’était pas baladé en sous-vêtements dans ta salle de bain. Plutôt que de répondre, tu poses le gant, qu’elle ne semble pas décidé à prendre, sur son visage à moitié caché. Il a bien besoin d’être rafraichi. Le sang et la poussière recouvrent une bonne partie de son visage. Calliope parle trop, c’est la pensée qui te passe à l’esprit alors qu’elle recommence à te parler de tout un tas de truc. Les antalgiques ont le don de lui délier la langue. Habituellement, elle est silencieuse, peut-être un peu trop, mais il semblerait qu’elle se rattrape désormais. « Tu devrais te concentrer sur ce que tu as déjà. Rafraichis toi avec ça, tu te sentiras déjà mieux et ensuite, on ira te mettre au lit. » tu te dis que ça ne peut pas lui faire de mal. Le gant passe sur ses épaules. Tu n’oses pas l’accompagner plus bas au risque de la brusquer ou de passer pour le goujat qu’elle te soupçonne d’être depuis le début de la soirée. T’es peut-être simplement un idiot, mais tu te contentes de ses épaules et du haut de ses bras. Tu ne vas pas non plus dire que tu ne la regardes pas. Tu es peut-être idiot, mais pas aveugle. Tu ne peux nier le fait que la jeune femme est d’une beauté étourdissante, toutefois tu gardes cette pensée pour toi. Elle n’a pas besoin de savoir. « Tu penses que tu vas pouvoir t’en sortir ou est-ce que tu as encore besoin de moi ? »
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Breath of Life (Keithiope) - Lun 6 Aoû - 22:55


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A little touch of heavenly light But all the choirs in my head sang, No oh oh To get a dream of life again A little vision of the start at the end But all the choirs in my head sang, No oh oh But I needed one more touch Another taste of heavenly rush And I believed, I believed it So oh oh oh



Le trajet jusqu’à la salle de bain est relativement périlleux. Les bras musclés de Keith m’aident à ne pas tomber au sol. J’aimerais tenir sur mes deux pieds mais il s’avère que le bas de mon corps n’a plus la force de me porter. Je me sens vraiment faible, ce n’est pas très agréable mais je plane un peu trop pour m’en occuper. On arrive dans la salle de bain. Je rêve de prendre une douche, soyons clair, même si je pouvais prendre un bain là tout de suite, je m’affalerais dans l’eau brûlante. Seulement monsieur le Doc me le déconseille. C’est vrai que ce n’est pas vraiment recommander de mouiller une cicatrice, surtout aussi récente. Il n’a pas tort, je le sais mais l’envie c’est l’envie, difficile à contrôler. On atteint la salle de bain sans trop de dommage. Je crois que les pires dommages, c sont mes paroles qui n’ont ni queue ni tête. Je n’arrive pas à les contrôler. Je parle en pensant, tout ce qui me passe par la tête ou pire sort et je ne contrôle rien. Il doit se dire que je suis un peu tarée, enfin il est médecin, il doit savoir que les antalgiques font ce genre d’effet sur les patients.

Je ne sais pas pourquoi je suis en boucle sur l’argent. Il est vrai que je crains un peu la facture, logiquement ce n’est pas directement moi qui paye et puis on touche de grosses sommes à bosser pour une grosse mafia. Mais quand même, Keith sort totalement de sa zone de confort, il n’opère jamais chez lui, j’ai un peu bousculé ses habitudes. Et puis clairement là, c’est sur surplus. C’est plus fort que moi, je n’arrive pas à savoir s’il le fait par conscience professionnel, parce qu’il est plutôt généreux, pour l’argent… ou une autre possibilité… la dernière n’est pas envisageable, les hommes ne sont pas comme ça, ils profitent. Je le sais, je le vois. Mon père est totalement comme ça, l’homme qui devrait être ma référence est sans doute l’un des pires. Alors je trouve des défauts qui n’existent pas à Keith. Comme celui de l’argent, je sais que c’est son boulot mais je sais aussi qu’il n’est pas comme cela, il est différent et c’est sans doute ce qui me perturbe autant. Il a un certain effet sur moi que je ne maitrise pas. Je ne suis pas sûre d’aimer cela. Enfin j’ai justement peur d’aimer l’effet qu’il a. Stupide. Ce n’est pas mon genre, j’ai fui ce genre de relations, une dans ma vie m’a suffi et encore elle n’avait rien à voir avec celle-ci. Keith est différent mais du coup, je ne sais pas du tout comment l’appréhender. Le nouveau me fait peur, je vis seule peut-être depuis trop longtemps. J’ai oublié les sentiments, j’ai oublié l’amour. J’ai une croix dessus quand j’ai constaté qu’ils n’avaient pas la même signification pour chacun. Il tente de m’apaiser sur ce sujet. Il n’a jamais mentionné le moindre tarif pour le moment, il n’y a que moi pour laisser le sujet. Alors je me trompe sans doute… peut-être.

Je ne réponds donc pas, pas la peine d’en rajouter, il faut savoir se taire, une première pour moi ce soir. Depuis que je sens l’effet des antalgiques, je suis une véritable pipelette. Insupportable, je ne sais pas comment fait Keith pour me supporter là tout de suite. Je m’installe sur le rebord de la baignoire. Je peine à retirer mon t-shirt, c’est celui que mon Doc m’a passé juste après avoir refermé ma plaie mais je dois déjà le retirer. Je peine un peu mais j’y parviens je le laisse tomber sur le sol. Les médicaments me font du bien mais je ressens quand même que ça tire, que cela fait mal dans le ventre. Je me tiens celui-ci, je reste un peu recroqueviller pour éviter de faire sauter les points de sutures. Je ne sais plus ce que je dis. Pourquoi Keith profiterait de moi ? Il n’est pas comme ça et pourtant je le traite comme tous les hommes qui m’entourent. Silas l’aurait peut-être fait lui. J’ai envie de m’excuser mais rien ne sort de ma bouche. Rien d’intelligent. Je ne réfléchis pas vraiment. Je pense déjà à demain, je pense déjà au possible malaise, à ma mémoire… est-ce que je me rappellerais de tout cela ? Peut-être pas et c’est peut-être mieux. Le trou noir ! Voilà ce qu’il me faut, cela m’évitera d’être gênée face à Keith. Quoi que, quand on ne sait pas… on se fait des idées, ce n’est pas mieux. Keith me fait taire, j’arrête de répliquer, je commencer à saturer. Mon corps s’est de la guimauve et j’ai de plus en plus de mal à le tenir. Il semble être trois fois plus lourd que d’habitude. J’en rajoute toujours plus que je ne sais pas comment fait Keith pour me supporter. Je crois que je me serais mise à la porte. J’arrête de parler après mes innombrables questions. Elles n’ont ni queue ni tête. Keith prépare tout pour que je me lave, un gant humide. Seulement je ne le prends pas. Je me sens trop lourde, trop faible. Je le regarde alors prendre soin de moi et ce sont toujours les mêmes questions qui reviennent. Il passe doucement le gant sur mon visage qui doit être crasseux. Je le laisse faire, je ferme les yeux. Il descend le gant sur mes épaules, la fraicheur me fait du bien, j’ai presque l’impression de revivre. Je laisse mon corps tomber doucement contre le torse de mon médecin. Je ferme les yeux. « - S’il te plait… continue » Je me tiens toujours le ventre, le contre-coup arrive, il est plutôt fort, mon corps a été meurtri et il me le fait littéralement payer. « - Je me tais et tu m’aides… » Un bon deal d’après moi. « - Je commence à être à bout d’argument pour que tu puisses me tripoter… » Ok j’avais dit que je me taisais. « - Pardon, j’arrête. Je sais que tu n’es pas comme ça… c’est juste difficile pour moi de faire totalement confiance à quelqu’un » Je suis presque entièrement calée contre lui. Je peux même sentir son odeur… étonnamment cela m’apaise. « - Merci… Keith… » Je résiste encore, je ne sombre pas. Je peux encore tenir… Oh sans doute pas longtemps. « - Tu es différent des hommes que je côtoie… tellement » C’est presque un soupire, comme si je le pensais à voix haute, je ne suis pas sûre d’être conscience d’avoir dit cela. Pourtant c’est sorti de ma bouche.




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Breath of Life (Keithiope) - Mer 8 Aoû - 1:06

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Calliope divague un peu. Tu mets ça sur le compte des antalgiques qu’elle a pris un peu plus tôt. Tout de même, tu dois bien admettre que certains de ses mots te vexent. Tu ne devrais pas y prêter attention, mais c’est plus fort que toi. Elle pense que tu veux profiter d’elle. Pourtant, elle est à moitié nue devant toi et tu ne tentes rien. Tu penses être un homme respectueux, pas l’un de ces gros pervers qui ne se sentent plus dès l’instant où une femme dénude l’une de ses épaules. Ce n’est pas l’image que la jolie blonde a de toi, apparemment. Elle te prend pour un gros pervers. C’est vexant. Malgré tout, tu n’oublies pas pourquoi est-ce que tu es dans cette salle de bain. Tu lui as dis que tu l’aiderais à se débarbouiller et tu as l’intention de mener ta mission jusqu’au bout. Pas uniquement parce que tu veux être payé, comme elle semble le croire. Simplement, parce que tu veux qu’elle se sente mieux. Peut-être que tu es trop gentil. Peut-être que tu aurais dû tout laisser tomber et la laisser se débrouiller seule, mais c’est plus fort que toi.

La blonde ne semble pas décidé à utiliser le gant que tu lui tends, alors tu décides de le faire toi-même. Tu ne vas pas rester planter là pendant des heures. Il faut bien que tu prennes les choses en main. Tu commences par son visage. Il reprend ses couleurs initiales. Elle reste un peu pâle, mais après ce qu’elle a traversé ce soir, c’est normal. Tu peux sentir le haut de son corps prendre appui sur le tien. Tu la laisses faire. Tu continues ton office est tu passes sur ses épaules. Tu n’oses pas aller plus loin avant qu’elle ne t’invite à le faire. Ce qu’elle fait sans trop tarder. Tu n’ouvres pas la bouche, concentré sur ce que tu fais. Tu la débarrasses du sang qui commençait à croûter contre sa peau. Tu soupires, quand elle te dit qu’elle est à court d’arguments pour que tu la touches. Décidément, elle est incapable de se taire. Ta patience est menée à rude épreuves. Le gant passe sur son ventre, contournant le pansement. Tu es rassuré de voir qu’il n’est toujours pas tâché de sang. Les points de sutures semblent tenir. C’est toujours bon de vérifier, ça a été fait à la hâte.

La voilà qui fini par admettre que tu n’es pas comme elle te dépeint depuis le début de la soirée. Il est temps. Elle te dit qu’elle a dû mal à faire confiance. « Alors, ne me fait pas confiance, mais arrête de me comparer aux hommes que tu connais déjà. De toute évidence, ils ne sont pas des exemples à suivre. » clairement pas, vu les remarques qu’elle fait depuis qu’elle a débarqué chez toi. Tu aimerais ne pas être mis dans le même panier qu’eux. Ce n’est quand même pas trop demandé. Tu termines ton oeuvre et jette le gant dans la panière à linge un peu plus loin. Elle semble à deux doigts de s’endormir sur toi. La blonde ajoute que tu es différent des hommes qu’elle connaît, tu ne peux qu’être d’accord avec ça. Tu ne prétends pas être un modèle de vertus. Tu as fais et continue de faire des choses que tu regrettes, mais tu n’es pas un de ces goujats, ça tu en es certain. « tu ferais mieux d’aller dormir, tu tombes de fatigue. » tu peux sentir le poids de son corps contre ton torse s’alourdir, preuve qu’elle commence à s’endormir. Tu doutes que la position soit confortable, autant pour elle que pour toi. Passer la nuit debout, droit comme un i en plein milieu de ta salle de bain, clairement tu as déjà passé de meilleures nuits que ça. Tu t’éloignes tranquillement et récupère le t-shirt qu’elle a abandonné un peu plus tôt. « Tu devrais remettre ça » tu l’aides à l’enfiler. Elle se sentira certainement mieux avec ça, demain matin. Déjà qu’elle semble avoir une piètre image des hommes - et de toi aussi par la même occasion - tu ne veux pas qu’en se réveillant, elle pense que tu as profité de la situation. Une fois le vêtement enfilé, tu l’aides à se relever. « Tu te sentiras mieux après une bonne nuit de sommeil. » le sommeil aide toujours dans ce genre de situation. « Puis, la prochaine fois, je te soignerai comme les cowboys, je ne prendrais plus le risque de te filer des antalgiques » non, c’est bon tu as tenté une fois, tu ne tiens pas à retenter l’expérience. Les antalgiques ne lui vont pas. C’est un fait avéré, désormais. Tu l’aides à se remettre sur ses jambes. Tu décides même de la porter en la voyant vaciller sur ses jambes. L’une de tes mains passe sous ses genoux et l’autre dans son dos pour la soulever de terre. Tu sens de nouveau son corps contre le tien. Tu laisses la salle de bain derrière vous pour te diriger vers la chambre d’amis. Elle n’a pas été utilisé depuis ce qui te semble être une éternité. Tu pousses la porte de la chambre et avec précaution, tu laisses reposer la jolie blonde sur le matelas. « Tu seras mieux ici » toujours mieux que de s’endormir sur le bord d’une baignoire. « Ma chambre est juste en face, si tu as besoin de quoique ce soit. » jusqu’au bout, tu ne peux pas t’en empêcher.  
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Breath of Life (Keithiope) - Mer 8 Aoû - 13:30

I was looking for a breath of life, A little vision of the start at the end
A little touch of heavenly light But all the choirs in my head sang, No oh oh To get a dream of life again A little vision of the start at the end But all the choirs in my head sang, No oh oh But I needed one more touch Another taste of heavenly rush And I believed, I believed it So oh oh oh

Les antalgiques sont au summum de leur effet. Je suis totalement dans le flou et du coup, il y a de fortes chances que je ne me souvienne même pas de la douceur de Keith à mon égard. Triste sort pour mes souvenirs, j’aurais préféré me rappeler qu’il a été prévenant, attentionné… tout ce qu’un homme n’est plus forcément, tout ce que les hommes chez moi n’ont pas. Je n’ai pas l’habitude et c’est un peu perturbant. Il faut que je trouve un moyen de bien réagir mais bien réagir à ce genre de comportement ce n’est pas dans mes habitudes. J’ai tendance à vouloir éloigner les hommes autour de moi, je ne sais pas vraiment si c’est conscient ou pas. Certains s’accrochent… Je songe à Silas mais lui n’est pas le genre de garçon que Keith est. Silas lui me drague pour m’avoir dans son lit, pour avoir un trophée à montrer, la fille du Don, il paraît que c’est bien vu, pas sûr que mon père voit cela d’un bon œil. Keith n’est pas dans cette optique, je le sais. Cela se voit directement avec ses gestes tendres. J’ai beau le renvoyer pondre, c’est aussi une façon pour moi de me défendre, de me protéger. Cela me rassure, au moins je ne tombe pas de haut si jamais il s’avère que quelque chose merde. Je serais prête à l’éventualité. La méthode n’est pas très sympa pour lui mais elle a tendance à bien fonctionner. On ne peut pas avoir le coeur brisé si on a pris les bonnes distances. Avec Keith le souci c’est que je ne veux pas en mettre de la distance, j’essaie comme je peux mais c’est plus fort que moi, je reviens faiblement vers lui. Ce n’est pas vraiment dans mon tempérament mais c’est plus fort que moi.

Je le laisse nettoyer mon visage souillé de sang et de crasse. Je ferme les yeux, le gant humide sur ma peau me fait tellement de bien. Je le laisse faire volontiers, je voudrais qu’il continue encore. Le gant descend sur mes épaules, retire les tâches sur ma peau. Il s’arrête, proposant de le laisser faire mais là j’ai trouvé une position agréable et je n’ai pas la force de continuer à sa place. Ma voix est fatiguée mais je lui demande de continuer. Je sens le gant descendre sur ma plaie, là où il y avait le plus de sang. Il contourne parfaitement la cicatrice cachée sous le pansement. Je grimace un peu, cet endroit-là va rester sensible encore un petit moment. Je ne sais pas pourquoi mais je finis par lui avouer que mon comportement envers lui est surtout lié à un manque de confiance général pour la gente masculine. Je sais qu’il est différent mais c’est plus fort que moi. Sa réplique est légèrement piquante mais je l’ai mérité. J’aimerais le regarder pour dire ses paroles mais là cela s’avère un peu complexe. « - Je te fais confiance abruti… » Ok, le " abruti " n’était pas obligatoire mais c’est qu’il ne comprend pas. Forcément que je lui fais confiance puis que je suis là. « - Je viens de mettre ma vie entre tes mains, tu crois que je l’aurais fait si je n’avais pas confiance ? » Je pourrais le dire avec plus de force mais c’est toujours à bout de souffle que je sors cette phrase. « - C’est juste compliqué pour moi… Je n’ai pas l’habitude... » Je veux qu’il oublie cette phrase. « - Oublie » Il termine sa besogne en bon médecin. Il est loin de n’être que cela. Il attrape le t-shirt qu’il m’a passé tout à l’heure, à nouveau je grimace quand il m’aide à le passer. Une véritable torture cette plaie, elle tire au moindre mouvement. Il va falloir que je fasse attention à ne pas faire sauter les points. Il me dit que cela ira mieux après une bonne nuit de sommeil. Je ne réponds pas, il a sans doute raison. Il me fait mettre sur mes deux pieds. La terre tourne dangereusement, je serre ses mains pour garder mon équilibre. Je fixe le carrelage de la salle de bain pour ne pas avoir la nausée, un moyen de me concentrer. Je ne suis pas sûre d’arriver à marcher correctement. Mes jambes sont en coton, comme si toute ma force m’avait abandonné. Je ne peux m’empêcher de rire à sa réflexion. « - Je te l’avais dit, la méthode cowboy c’est la meilleure » Surtout quand on voit l’effet des antalgiques. J’aurais sans doute beaucoup plus douillé que maintenant, j’ai beau avoir mal ce n’est strictement rien en comparaison à avant la prise du médicament. Mon corps est dans un cocon en ce moment, je plane. Je crois qu’il comprend que je ne pourrais pas marcher, je sens une de ses mains glisser sous mes cuisses, derrière mes genoux et l’autre se nicher dans mon dos. Il me soulève avec aisance, je ne crois pas être très lourde pour lui. Je me cale contre lui volontiers, ma tête contre son épaule, une de mes mains passe sur son cou comme pour me tenir. Je grimace encore, la douleur est toujours là. Elle va devenir une amie fidèle pendant quelques jours encore. Il m’emmène dans la chambre d’amis. Peu importe, je crois que tant que je suis bien, je le laisserais m’emmener où il veut.

Doucement il me dépose sur le lit. Je cale comme je peux pour ne pas avoir mal. J’inspire et j’expire pour chasser la douleur, il commence à l’éloigner mais je le reviens par la main. Je n’ai pas envie d’être toute seule. Je crois que j’appréhende la solitude. Sa chambre n’est pourtant pas loin mais je vais encore trop lui en demander. Toujours l’effet des antalgiques… ou pas. Je le retiens comme je peux. « - Reste… s’il te plaît. » Je souris un peu. « - Je te jure que je ne te sauterais pas dessus... » Puis je reprends mon sérieux. « - Je ne veux pas être seule… pas après tout ça. » Demain j’espère ne pas oublier la dévotion de Keith, son attention, sa bonté. « - Demain, si je deviens chiante à propos de tout cela, rappelle-moi que j’ai voulu que tu restes… Et puis on est habillé, pas de risques » D’ailleurs je retire maladroitement mes bottines qui tombent à côté du lit. Je le lâche en espérant qu’il vienne d’installer à côté de moi. Cette fois, je n’ose pas tellement le regarder, fuyant son regard j’ajoute. « - Merci Keith… »


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