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We are all special cases | ft. Aislinn

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We are all special cases | ft. Aislinn - Sam 12 Mai - 14:52



we're all special cases
Clarence & Aislinn

«When I was young I asked more of people than they could give: everlasting friendship, endless feeling. Now I know to ask less of them than they can give: a straightforward companionship. And their feelings, their friendship, their generous actions seem in my eyes to be wholly miraculous: a consequence of grace alone. »
Un bac en plastique bleu sous le bras, tu parcours le salon en ramassant chacun des jouets qui traînent encore. Pour que personne ne marche sur un lego abandonné et ne meurt donc dans d’atroces souffrances, tu t’improvises fée du ménage. Sans vraiment t’en rendre compte, tu sifflotes le générique d’un dessin animé abrutissant. Ça t’emmerde ces trucs-là ; c’est que ça te reste toujours coincé dans la tête. Les enfants dorment – et tu n’as aucune idée d’où est passé Timothy, il ne répond pas à tes SMS incessants. Tu soupires. C’est le calme plat dans l’appartement et tout ce qu’on peut entendre, c’est la télévision qui murmure les informations. Un camion jaune entre les mains, tu jettes un œil à l’écran pour lire les sous-titres. Les sourcils froncés, un grommellement qui s’échappe de ta bouche. Rien ne va plus dans le monde. Ça ne t’étonnerait pas de te réveiller un matin en pleine troisième guerre mondiale. Tu jettes le camion avec ses compagnons made in China ; le bruit du plastique qui se heurte est agressant, sur le coup. En passant à côté du téléviseur, avant d’escalader deux par deux les marches de la mezzanine pour aller y déposer le bac à jouets, tu l’éteints.

Désormais, le silence règne en vainqueur. Il t’écrase, t’oppresse.
Dieu merci, il ne reste plus grand temps avant que ton amie n’arrive. Tes épaules sont plus légères, tes muscles se décontractent. Elle te manque, cette époque où le silence était une compagne agréable. C’est toujours pire lorsque tes journées t’ont épuisé, qu’elles ont été ponctuées par des interventions d’imbéciles ou des trucs qui ne se sont pas passés comme tu les avais prévus. Après, tu ne peux pas te défiler ; faut que tu rentres, que tu gères les devoirs, les disputes, l’ado insolent…  Une fichue médaille, c’est ce que tu mérites. Ou un cookie, au moins. C’est bien, un cookie.
Bref, aujourd’hui s’était passé comme ça. T’as l’air épuisé, on ne peut pas le nier. T’as dénoué ta cravate pour mieux respirer, t’as les cheveux en bataille parce que t’as d’autres problèmes auxquels penser, en ce moment. Genre le SMS qui fait vibrer ton portable : « c pa de t affair ou je sui ».  Qu’il se réjouisse, cet enfant du malheur, que tu ne saches pas où il se trouve, sinon il aurait vite compris que ce sont effectivement de tes affaires tant et aussi longtemps qu’il sera mineur.
Lève les yeux au ciel, inspire un bon coup ; t’es dans la cuisine, le nez dans ton armoire à vin pour déterminer lequel – ou lesquels, soyons réalistes – irait le mieux avec les fromages que t’as choisi. Quelques secondes passent, t’en tires deux du porte-bouteilles et tu vas les déposer sur la table en refermant la porte avec ton pied.

Alors que tu t’occupes de sortir deux verres à vin de l’armoire, la sonnette te fait sursauter. C’est un miracle que tu n’aies rien échappé, mais tu n’as pas l’esprit tranquille. Probablement parce que tu t’attends à devoir faire de la discipline si c’est ton fils qui a encore oublié ses clés. Dieu sait à quel point t’as envie de tout sauf de te prendre le chignon avec lui. Tu traînes des pieds jusqu’à la porte, jettes un œil au petit écran qui te montre qui est de l’autre côté. Un vague sourire étire tes lèvres. T’es rassuré, un peu.
Quand t’invites Aislinn à entrer, ta moue est un peu désolée. T’aurais peut-être dû arranger tes cheveux ou renouer ta cravate, mais tu n’avais pas la tête à ça. Habituellement, tu ne te montres à personne dans ce genre d’état, ça piétinerait ton orgueil. Mais elle connaît ta situation et ce n’est pas la première fois que tu lui ouvres la porte l’air aussi fatigué. « Tu m’excuseras pour le désordre. », ricanes-tu en faisant référence à ton allure. Parce qu’évidemment, ton appartement est vraiment impeccable. T’as ton propre gang de cinq nains pour gérer ça.  Même si elle aurait très bien pu se débrouiller toute seule, tu la guides jusqu’au salon. « Installe-toi, je reviens dans cinq minutes. »  Lâches-tu en coup de vent alors que tu retournes dans la cuisine. Le chat se charge à ta place de tenir compagnie à la dame pendant que tu te dépêches à rassembler le nécessaire. Quelques minutes plus tard, tu reviens avec un plateau sur lequel reposent quelques fromages, des raisins, des craquelins, deux couteaux à fromage et les deux verres à vin. Sous le bras, t’as la bouteille. Tu déposes le tout sur la table de salon. « Rassure-moi : ta journée a mieux été que la mienne ? »  Là, maintenant, t’aimerais penser que demain c’est le week-end. Mais le week-end n’existe pas vraiment dans ton métier. Demain, tu te lèveras, tu rentreras au boulot et tu gèreras les mêmes putains de problèmes qu’aujourd’hui.  Si t’étais un jouet en plastique ou un môme, t’aurais couiné. Un sourire à nouveau brodé sur le visage, tu t’assieds sur le canapé.

(c) DΛNDELION
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poison ivy
Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2270
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : We are all special cases | ft. Aislinn Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
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'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

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« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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We are all special cases | ft. Aislinn Meabh
« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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uc

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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We are all special cases | ft. Aislinn - Sam 19 Mai - 14:11

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Clarence Birdwhistell & aislinn o'reilly.

Sa journée de travail achevée, la tombée de la nuit la porte vers des projets autrement plus plaisants. Pas d’heures supplémentaires au magasin jusqu’à minuit. Pas de production hâtive jusqu’au petit matin pour tenir les délais. Juste la satisfaction de retrouver un ami véritable, fait suffisamment rare pour le noter sur un calendrier.
Et l’ami en question, il lui semble justement ne pas l’avoir revu depuis longtemps. Trop occupée, trop fatiguée, et toujours la tête accaparée par les ennuis, les problèmes à résoudre, les plans à échafauder.
Ce soir, elle s’est refusée à dire non. Acceptant de lâcher prise, et craignant que ses rejets d’invitation ne se transforment en habitude. C’est qu’il est trop précieux pour prendre le risque de le perdre. Tout comme leurs moments privilégiés, ponctués de confidences, de rires et de passions partagées.

Les bras chargés d’offrandes et de victuailles, elle emprunte l'ascenseur de l’immeuble qu’elle connaît trop bien. Et repense aux soirées précédentes, plus fréquentes ici qu’à l’extérieur, où ils tâchent de ne pas s’afficher à outrance en raison des allégeances contradictoires. Quelques fois un spectacle, de temps en temps un opéra. Jamais plus de restaurant depuis qu’elle est de retour dans sa ville de naissance. Mais ils n’ont pas besoin de ça pour se détendre et passer les meilleurs des moments. Chez elle ou ici, quelques fois loin d’Arcadia, sans ou avec les enfants, ils sont toujours les bienvenus et toujours salvateurs. L’index pressé sur la sonnette, elle pousse un soupir de soulagement.

Malgré sa respiration saccadée, la sueur qui perle à son front d’avoir tant porté de charge jusqu’à l’appartement, il fait bon revoir ce visage convivial sur lequel s’ouvre la porte d’entrée. Chaleureusement invitée, elle franchit la limite du palier et dépose ses paquets pour libérer ses bras jusqu’alors occupés. Vient la traditionnelle embrassade, les mots d’usage échangés, et la quiétude qu’elle ressent juste de se savoir à ses côtés pour les heures à venir. Et elle se félicite intérieurement d’avoir mis ses obligations de côté pour s’autoriser ces retrouvailles dont elle compte bien profiter.

« Tu m’excuseras pour le désordre ». Elle n’a pas l’insolence de regarder tout autour d’elle pour détailler la maisonnée, mais elle se permet de noter l’apparence quelque peu débraillée de Clarence. « Lequel ? ». Un sourire taquin ornant ses lèvres, elle libère une de ses mains encombrées par le dernier boulet - une boîte en carton blanc joliment ficelée - et tapote gentiment la cravate dénouée. Elle se moque bien de sa tenue et il le sait, préférant peut-être même le voir à l’aise et détendu plutôt que tiré à quatre épingles en sa modeste compagnie. Du reste, si elle est toujours impeccable - dans sa robe-fourreau bleu électrique, les cheveux flottants sur les épaules et le visage encore discrètement maquillé, c’est bien parce qu’elle a filé droit depuis l’Émeraude jusqu’à chez lui. Et que sa journée s’est vue remplie de rendez-vous clients et fournisseurs, ponctuée de longues heures de comptabilité, plutôt que des séances de jardinage habituelles.  

Elle le suit jusqu’au salon, impatiente et légère, puis lui tend l’écrin ivoire  qu’elle a pris soin de ramener intact jusqu’à destination. « Le dessert ». Tarte au citron meringuée, pêché-mignon de leur duo burlesque, préparée par la déesse entre deux factures à honorer. Ils en avaient déjà trop mangé, tout comme ils avaient bu de vin. Mais la nourriture et la boisson faisaient partie de leur histoire, partenaires indispensables de leurs rendez-vous récréatifs.

Enfin débarrassée, elle prend place sur le divan comme intimé. Elle est presqu’aussitôt saluée par le félin outré de ne pas encore avoir reçu de caresses de sa part, et se prend à le cajoler, l’invitant dans son giron pour mieux le câliner. Elle ne peut s’empêcher de le comparer au sien, et de le noter autrement plus svelte et sympathique. Il a grandi depuis la dernière fois, et elle sourit en revoyant les chérubins de son hôte extasiés devant la boule de poils.

« Besoin d’aide ? » Tant pis pour le chat qui roule de ses genoux jusqu’aux coussins du canapé ; elle se redresse en voyant débarquer le poète, festin tout disposé sur un plateau brillant. Les provisions sont déposées entre eux sur la table basse, et les protagonistes se rassoient presqu’aussitôt. Les yeux rieurs devant tant d’efforts et d’application, elle ne peut s’empêcher de sourire. C’est qu’ils se ressemblent un peu trop, dans leurs loisirs ou leurs travers, et qu’il est amusant de le noter. « Rassure-moi : ta journée a mieux été que la mienne ? » Ils se contemplent un long moment d’un regard entendu. Elle haussant les épaules, lui quelque peu perdu dans ses pensées. Il n’y a rien à en dire, de cette fameuse journée. « Ennuyante à mourir », répond-elle en croisant les jambes, au grand dam du matou affectueux. « Je suis contente d’être là ». Elle est sincère et lui peut le lire sur ses traits. Et voir son front soudain plissé par le regard froncé qui le détaille subitement « Tu as l’air épuisé ». Bourreaux de travail, encore un point commun. Mais sa question veut s’assurer qu’il n’a pas d’autres ennuis que les habituels.

« Oh, j’allais oublier ». Cette fois elle bondit de sa place et l’animal choisit de décamper. Elle se presse jusqu’à l’entrée puis farfouille dans les sacs délaissés, en extirpe une bouteille en coffret et une boîte de caramels artisanaux nord-irlandais. « Je ne sais pas si ça suffira à te remonter le moral, mais au moins, j’aurais essayé ». Les offrandes sont délicatement déposées sous le nez du maître de maison, dont elle vient effleurer l’épaule d’un geste confortant. « Un blanc français », précise-elle en coulant une oeillade au casier en bois que le new-yorkais observe. « Tu me diras s’il est bon. Ou tu peux m’attendre pour le goûter ». L’air faussement innocent, les joues rosies par la malice, elle reprend place à nouveau sur le canapé. « Il y a des friandises pour les enfants et des bricoles. Avec leurs noms dessus » ; elle désigne les paquets encore pleins et de nouveau abandonnés. Des chocolats et pour chacun, un cadeau personnalisé, qu’elle avait pris le temps de choisir le week-end écoulé. « Comment vont-ils ? »

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We are all special cases | ft. Aislinn - Lun 28 Mai - 5:11



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Clarence & Aislinn

«When I was young I asked more of people than they could give: everlasting friendship, endless feeling. Now I know to ask less of them than they can give: a straightforward companionship. And their feelings, their friendship, their generous actions seem in my eyes to be wholly miraculous: a consequence of grace alone. »
Lorsque t’as rangé la tarte au citron dans le frigo, un baume s’est posé sur ton cœur et ne l’a pas quitté. Aislinn, tu ne la connais pas depuis plus de six ans, mais quand tu la revois, c’est ce sentiment proche de la nostalgie qui t’anime et te réconforte. Une certaine innocence presqu’adolescente qui se fait de plus en plus rare au fur et à mesure que les années s’enfilent. Et puis, ça t’a calmé et t’as compris que t’avais le droit de te reposer un peu. Que le monde ne s’écroulerait pas si tu prenais quelques heures à toi, sans penser ni au boulot ni à tes responsabilités. Du temps pour respirer, tout simplement.  Ça fait longtemps, déjà, que tu n’as pas mangé de tarte au citron. Non seulement puisque t’attends toujours Aislinn pour le faire – comme une superstition ; quelque chose pourrait peut-être mal tourner si tu ne respectes pas cette coutume –, mais parce que tu n’as pas vraiment le temps de cuisiner autrement que pour les repas et que tu ne penses pas toujours à passer à la pâtisserie. Au creux de toi, une joie un peu enfantine sommeille doucement et ne demande qu’à être évacuée.
Alors que sagement tu observes ton amie précieuse, tu te souviens à nouveau que t’as de la chance d’avoir dans ta vie une femme magnifique comme elle. Même si tu n’as pas l’occasion de la voir très souvent, les circonstances jouant en votre défaveur, tu chéries chacun de vos moments ensemble. Tu voudrais lui dire qu’elle a manqué aux enfants, mais loin de toi l’idée de risquer de la faire se sentir coupable, alors tu garde ces mots à l’intérieur de toi et tu te contentes de t’imaginer leur joie s’ils se réveillaient et descendaient dans le salon à ce moment-là.

« Ce n’est pas qu’une impression. Tout va trop vite en ce moment, je ne vois pas le temps passer. » Quelque chose de presque tragique vibre dans ta voix. Cette constatation sur le temps, ce n’est pas celle de la jeunesse invincible qui n’attribue de valeur au temps. C’est celle de l’homme qui vieillit, lentement mais sûrement. Tu voudrais attraper le temps et l’attacher pour qu’il ne s’envole pas comme vient de le faire ton amie qui revient aussitôt. Pour l’instant, tu te contentes de prendre entre tes mains le vin qu’elle dépose devant toi. Les friandises te font aussi de l’œil, mais elles attendront. « Ils seront contents, Ais’. », lâches-tu en un presque murmure en désignant d’un geste de la tête les paquets de douceurs. Tu lui aurais proposé qu’elle leur donne elle-même à la fin de la soirée, mais tu te sentirais mal de les réveiller en pleine nuit. Délicatement, tu ouvres le boîtier de bois pour lire l’étiquette de la bouteille.  « Tu n’étais pas obligée, tu sais, mais c’est gentil. Merci. » Un rire léger qui s’éteint lentement, mais dont ta voix s’imprègne, fend le silence qui s’installait.  « Je te propose qu’on la garde pour la prochaine fois qu’on se verra. On se fera un souper ; ça fait longtemps. » Avec une attention qui t’es propre, tu refermes la petite caisse avant de la remettre sur la table et de prendre la bouteille que tu as apportée plus tôt, puis le tire-bouchon.

« Les enfants vont bien. », donnes-tu finalement en réponse à cette question que tu as faillit ignorer. T’as la tête ailleurs, ce soir. Tout en camouflant tant bien que mal une maladresse honteuse, tu entreprends de déboucher la bouteille. « Mais je m’inquiète pour Maisie. C’est toujours difficile pour elle quand on approche de la période durant laquelle sa mère est morte. » Sa mère ; des mots au goût un peu amer, un euphémisme protecteur pour ne pas dire « Eleanor », pour ne pas te blesser encore trop en prononçant les syllabes précieuses. T’évites, tu contournes, mais la plaie se creuse toujours. Tu tires une petite moue alors que tu voudrais t’excuser à Aislinn de mettre tes problèmes sur la table, mais tu sais très bien que lorsque ce sera terminé, le reste de ta soirée sera épuré de toutes tes plaintes. « Elle a fait une grosse crise de panique à l’école et ma sœur est allée la chercher d’urgence. Ils avaient une enseignante de substitution dans sa classe d’anglais et elle leur a fait écouter un film dont l’enjeu risquait de la déranger.  L’enseignante a refusé de la laisser sortir malgré les indications concernant les triggers… » Un soupir, entre l’exaspération et la colère, se perd. Habilement, tu verses le vin dans chacune des deux coupes et tu en tends une à Aislinn. La tienne, tu la portes tout de suite à tes lèvres pour en boire une gorgée. T’essaies généralement de ne pas aller chercher trop de réconfort dans l’alcool, mais ce soir tu t’en fiches. « Lundi je dois rencontrer le directeur de l'école, son psychoéducateur et la remplaçante en question ; on m’a dit qu’elle s’est moquée de Maisie et je ne compte pas laisser passer ça sans rien dire. » Et c’est clair que tu vas devoir te retenir pour ne pas la faire pleurer – t’es une maman ours, en vrai.  Finalement, tu te donnes la permission de te caler contre le dossier du canapé, de t’asseoir de manière à pouvoir mieux observer ton amie. T’as toujours aimé ses cheveux roux qui lui confèrent l’air espiègle d’un renard et, comme à chaque fois, tu te retiens de passer tes doigts dedans et de laisser les mèches couler entre eux.  « Sur une autre note, Timothy n’est pas encore rentré et refuse de me dire où il est. D’après moi, il doit être à l’école pour une répétition ou en train d’essayer un nouveau jeu à la boutique, je ne m’inquiète pas trop, mais c’est le principe qui m’embête. » Tu croises les jambes et appuie ton coude sur ta cuisse. Sans t’en rendre compte, tu te ronges l’ongle du petit doigt, signe que, en vérité, tu t’inquiètes quand même un peu.


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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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We are all special cases | ft. Aislinn - Sam 16 Juin - 15:34

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Clarence Birdwhistell & aislinn o'reilly.

Les mains posées à plat sur ses genoux rapprochés, la posture encore droite, la divine retrouve tout son sérieux alors qu’elle écoute, attentive au discours préoccupé de son hôte pour la soirée. Ses yeux détaillent les traits tirés, lisent l’angoisse et l’air maussade que son compagnon peine à masquer. Elle le sait confiant et confident à ses côtés, et c’est peut-être ce qu’elle se félicite le plus d’avoir su lui inspirer après toutes ces années.

Clarence est l’ami véritable, celui qu’elle aura attendu d’avoir trente quatre ans pour se faire. Rencontrés par le plus grand des hasards, rapprochés par des malheurs semblables, ils s’étaient aussi découverts de nombreux points communs, et le partage de certains loisirs avait renforcé l’alchimie qui les unissait. A sa connaissance, il n’y avait jamais eu d'ambiguïté entre eux. Les enfants et leur bien-être à tous occupaient souvent l’espace et leurs conversations, tout comme à l’instant présent. Et ça ne la dérangeait pas le moins du monde. Avec eux, elle avait parfois l’agréable impression d’être partie d’un tout, presque de faire partie de la famille. Le retour à la réalité était souvent douloureux, car elle était seule contrairement à eux, mais la pensée de les retrouver tous et surtout lui, suffisait à la réconforter, à la faire patienter jusqu’au moment prochain. Elle ne s’était jamais sentie jalouse du new yorkais sur ce point, seulement parfois un peu envieuse, et ça s’envolait vite. Dernièrement, il n’y avait que sa proximité avec Annalisa, l’amie commune, qui l’avait bercée de sentiments douteux qu’elle jugeait pitoyables. Auxquels elle préférait ne pas penser, ni maintenant, ni jamais.  

Portant la coupe désormais pleine à ses lèvres rosées, la déesse fronce un peu les sourcils, réceptive aux messages délivrés. « Je vois ». Elle a de l’admiration pour lui, pour sa dévotion à l’égard de ses enfants. Et se prend à songer, qu’elle aurait souhaité un père semblable pour les siens si la vie avait bien voulu lui en donner. « Je crois que ça vous ferait du bien de prendre des vacances ». Elle repose délicatement le verre sur la surface lisse, et se décale de quelques centimètres sur le canapé, pour se rapprocher de lui, assis sur le divan d’à côté. « Tu te rappelles de la semaine au bord du lac ? Ca leur a fait du bien, et ils étaient heureux ». Elle évoque des souvenirs passés, des moments lointains vécus hors de la ville, avant que leurs emplois du temps respectifs ne soient chargés comme aujourd’hui. Et que les obligations ne les tiennent éloignés l’un de l’autre, par souci de sécurité, et de bien d’autres choses. « Tu devrais prendre quelques jours et partir avec eux. Prendre du temps pour vous. Et penser à autre chose ».

Elle reprend une gorgée de vin, finit par se lever. Louvoie entre les deux sofas, vient se poster derrière le dossier, et incite doucement son hôte à se pencher en arrière. Les mains posées sur ses épaules, elle est loin d’être experte, mais elle s’emploie à le détendre, massant délicatement la nuque offerte et puis les omoplates. « Tu es beaucoup trop sur les nerfs ». Elle le sent sous ses doigts, et ça la fait sourire de se voir lui dire ça. Parce qu’ils sont similaires, qu’il n’y en a pas un pour rattraper l’autre sur ce point, et qu’elle pourrait bien suivre ses propres conseils. « Passe me voir à la boutique dans la semaine. Je te donnerai des plantes pour Maisie. Et ça vaut pour toi aussi ». Des infusions pour aider à mieux dormir la nuit, des baumes à respirer pour calmer les angoisses, et sortis de chez elle, tous ces remèdes étaient autrement plus efficaces.

Lentement, elle finit de dénouer la cravate qui la gêne, et la dépose sur le bras du canapé. Elle réfléchit longtemps, poursuivant ses manoeuvres délicates, hésitant à lui faire la proposition venue lui trotter dans la tête. « Tu sais... » Ca n’a rien de raisonnable, pourtant elle sait qu’il sera réticent à l’idée de partir seul avec toute sa marmaille. Il est très occupé, le moment de l’année est mal choisi, et il est aussi débordé, émotionnellement parlant. Ca lui ferait du bien de pouvoir compter un peu sur quelqu’un, du moins de partager. Aussi, elle finit par murmurer ; « Je pourrais vous accompagner quelques jours si tu veux ». Elle stoppe alors son massage, et revient s’installer près de lui, l’œillade un peu gênée. « Si ça peut t’aider à partir plus serein, et à t’organiser. On pourrait faire comme autrefois. Je peux t’aider à gérer ça ». Elle ne veut pas s’imposer, mais le souhait de l’aider est sincère. Elle n’a aucune idée du moment qu’elle pourra trouver pour se laisser aller à cette folie, sans voir sa propre vie s’effondrer par la suite. Mais elle préfère se dire qu’il ne s’agit que d’une parenthèse, qui par ailleurs pourra lui faire du bien à elle aussi. Et que bien préparée, elle peut sûrement s’échapper quelques jours, au pire surveiller ses affaires à distance.

Attendant sa réponse, sa main se crispe à nouveau sur son verre, et elle observe le liquide grenat tourbillonnant contre les parois. Machinalement, elle va piocher dans les mets présentés sur la table, qu’elle avale sans même les savourer.
Ses propres soucis ont l’art de s’envoler quand elle est avec lui. Elle se refuse à les confronter, préfère reporter l’attention sur lui, parce qu’elle est de ceux qui sont ainsi ; plus forts pour leurs proches et la famille.  

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We are all special cases | ft. Aislinn - Lun 25 Juin - 2:43



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Clarence & Aislinn

«When I was young I asked more of people than they could give: everlasting friendship, endless feeling. Now I know to ask less of them than they can give: a straightforward companionship. And their feelings, their friendship, their generous actions seem in my eyes to be wholly miraculous: a consequence of grace alone. »
« Vacances ». Ce mot sonne tellement lointain, à tes oreilles. T’as des journées de congé, des moments que tu peux passer de temps en temps en compagnie de tes enfants et t’arrives même à te libérer pour leurs spectacles ou leurs compétitions, mais tu n’as plus eu l’occasion depuis longtemps de partir en vacances. À chaque fois t’as peur que si tu te permets un peu de repos, tu ne seras plus capable de suivre le rythme du boulot. C’est une peur injustifiée, mais bien ancrée en toi. Quand tu hoches la tête pour signifier à Aislinn qu’elle a raison, c’est avec une certaine résignation. Parce qu’il faut savoir lâcher prise, parfois. Tu pinces un instant tes lèvres avant de reprendre une gorgée de ton vin dont la sensation te réchauffe et te rassure beaucoup plus qu’il ne le faudrait.
Tu ne te fais pas prier quand Aislinn pose ses mains sur tes épaules. Pour mieux la regarder, tu penches ta tête vers l’arrière et tu la laisses se reposer sur le dossier du canapé. Au fur et à mesure que ses doigts pressent ta chair, tes muscles se détendent et tu respires mieux, retrouvant un calme qui te manquait depuis ce matin. Elle a raison, par rapport à ton état. Tu ne te détends pas assez, même si ton médecin te dit que tu devrais le faire. Ce n’est pas bon pour le cœur ni pour le cerveau, tout ça.
Au bout d’un moment, tu fermes les yeux et tu bois ses mots lorsqu’ils s’offrent à toi. En ce moment, t’es si bien que t’as envie de ronronner et ton sourire serein dénonce ton bien-être passager. « Je viendrai mercredi, probablement. J’amènerai Maisie avec moi, elle a envie de te voir. », laisses-tu tomber en un presque murmure. Ta fille n’arrête pas de parler d’Aislinn depuis un moment, tu vois bien qu’elle lui manque. « Je pense qu’elle veut t’inviter à sa compétition de patinage. C’est bientôt. »

La proposition qu’elle te fait soudainement te prend un peu au dépourvu, mais elle te remplit d’une joie presque enfantine. Ça te rappelle de bons moments que t’aimerais voir se reproduire et tes enfants, surtout, seraient tellement contents. Pendant quelques secondes, tu restes silencieux, mais c’est pour mieux mettre de l’ordre dans tes idées. « J’aimerais beaucoup les amener à Disney, tu sais. Timothy, Heathcliff et Maisie sont dans une grosse phase Star Wars et Marvel depuis la sortie de Solo et Infinity War, puis Laura et Aster aiment toujours autant les princesses. Ça leur ferait plaisir, je pense. Tu sais comment je n’aime généralement pas ces lieux trop commerciaux, mais je m’en fous si ça peut les faire sourire. »  Pensif, tu hoches la tête. Ce n’est pas vraiment l’équivalent d’une sortie au chalet, sur le bord d’un lac, mais ça fait des années qu’ils en parlent, que tu repousses la date fatidique, comme ça ne te chante pas d’engraisser les poches de Disney parce que tu sais que tu ne diras pas non à tous les goodies qu’ils demanderont.  Mais le rêve s’empare de ton regard ; tu n’es pas fan de l’entreprise Disney, mais les parcs d’attractions éveillent en toi des souvenirs d’enfance. « Mais je comprends si c’est le genre d’endroit où tu ne veux pas aller. Il faut pas mal de patience. On pourrait peut-être penser à quelque chose de plus calme. Du camping, peut-être ? » Alors qu’elle revient s’installer près de toi, tu réouvres les yeux, la tête toujours posée contre le dossier, et tu lui adresses un sourire doux. Ton cœur bat pour elle d’une amitié si forte que tu crains toujours trop de la perdre. Ça te briserait le cœur.

L’imitant, tu t’approches de la table et tu t’empares d’un craquelin sur lequel tu étales un peu de fromage. Après l’avoir engloutis, tu reviens te blottir contre le dossier du canapé, ton regard doux toujours posé sur ton amie. « Ça me plairait beaucoup que tu viennes avec nous, honnêtement. Ça fait tellement longtemps et, personnellement, je te trouve super douée pour organiser des choses. », termines-tu en un rire sincère et drôlement léger par rapport à ton humeur initiale. « Je ne sais pas ce que je ferais sans toi et tes super idées ! » En un geste presque gracieux, tu reprends ta coupe de vin que tu avais précédemment reposée sur la table.
Avant Aislinn, dans ta jeunesse, tu n’avais jamais réellement eu de meilleure amie, que ce soit au masculin ou au féminin du terme. T’as toujours cru que c’était une idiotie inventée pour donner raison au fait de privilégier un ami plus qu’un autre. Tu jurais être tout à fait juste en amitié. Mais Aislinn, quand tu la regardes et que tu bénis sa présence, te rappelle qu’il y aura toujours ces amis plus importants que les autres, ceux sur lesquels tu peux compter quand tout va mal, et que t’étais un peu con de penser comme tu pensais quand t’étais jeune ; t’es peut-être passé à côté de belles choses, en fait…


(c) DΛNDELION
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poison ivy
Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2270
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : We are all special cases | ft. Aislinn Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
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'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

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« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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Clarence Birdwhistell & aislinn o'reilly.

Les pensées de la divine se tournent pleinement vers l’aînée de la fratrie. Maisie, adorable fillette au vécu terrible qu’elle ne peut qu’imaginer et supposer, en miroir à sa propre perte dans ses jeunes années. Il est certain que leurs histoires sont différentes, et que la fille de Clarence a assisté à des scènes autrement plus traumatisantes, mais il n’en reste pas moins qu’elle sait à quel point il est dur de grandir sans sa mère, et qu’il est compliqué de combattre ce manque. Il lui est déjà arrivé d’en discuter timidement avec elle, à de rares occasions, et de lui offrir son soutien à ce sujet. Toujours sur la réserve, car elle n’est pas psychologue et se refuse à risquer d’empirer les faits. Maisie, elle l’a déjà tenue dans les bras et balayé ses larmes, et de tous les enfants Birdwhistell, elle est probablement celui avec lequel elle entretient la relation la plus privilégiée.
Elle a toujours eu l’impression que la puînée de Timothy a été la première à l’adopter dans la famille et que tous les autres ont suivi ce modèle. Ca la fait sourire doucement de repenser à leur première rencontre ainsi qu’à toutes les entrevues suivantes. Et ça l’attriste un peu, aussi, de constater à quel point le temps court sans même attendre qu’ils aient réalisé qu’une année de plus est passée. Elle comprend, en replongeant dans ses souvenirs et en ancrant ses yeux sur les cadres contenant d’anciennes photos des enfants, ce que tous les parents répètent à longueur de journée, et cette nostalgie mordante qu’ils doivent ressentir. Il grandissent bien trop vite, c’est vrai, à tel point que son aîné n’allait pas tarder à être adulte. Seize ans déjà pour Timothy et un éveil qu’ils n’avaient que brièvement évoqué avec Clarence. Elle lui avait fait parvenir un paquet pour son anniversaire, mais elle n’avait pas pu se libérer pour le lui offrir en personne. Elle ne savait pas grand chose de plus à ce sujet, pas même si l’adolescent vivait bien la transition.

« Je serais ravie d’assister à la compétition de Maisie. Tu me donneras la date ? » Secrètement, elle espère de tout son coeur pouvoir trouver le temps. Elle sait qu’elle a déjà déçu les enfants du new-yorkais par le passé, en devant annuler ses passages au tout dernier moment. Elle s’est d’ailleurs juré de ne plus rien promettre et Clarence connaît parfaitement sa politique en la matière. Mais elle se sent tout de même obligée de préciser ; « Je ferais mon possible, mais ne lui dis rien. J’imagine qu’elle en parlera mercredi, mais si ce n’est pas le cas… Je préfère lui faire la surprise plutôt que de faux-espoirs ». Une lueur triste éclairant son regard, la divine observe la table sans vraiment s’attarder sur les plats. La culpabilité vient de nouveau vriller son coeur, quand elle se dit qu’elle n’est bonne qu’à chagriner ces chérubins qui lui font pourtant le bonheur de lui donner un aperçu lointain de la maternité. Un regret éternel, un plaisir pour lequel elle aurait tout donné si son existence avait bien voulu s’y prêter.
Elle s’interdit souvent d’y penser, de s’imaginer mère et d’envisager la probabilité de tomber enceinte encore aujourd’hui, en dépit des suggestions perpétuelles d’Annalisa. Elle n’a toujours pas fait les examens dont elle lui rebat les oreilles, et au fond, l’herboriste a fait un trait sur cette possibilité depuis longtemps. Elle n’a jamais souhaité d’enfant sans père, et ses choix récents ont annihilé ses dernières chances de donner la vie un jour. Un héritier O’Reilly ne serait pas en sécurité, et elle serait la pire des génitrices à faire passer son désir le plus cher avant la paix et la sûreté de ce dernier.

« Du camping ou Disney, ce qui leur fera plaisir. Mais je suis prête à parier que le chalet en bord de lac ne remportera pas les suffrages ». Un sourire amusé, et le tournant de la discussion vient balayer le voile installé dans ses orbes azurées. La divine est heureuse de voir son ami suivre ses conseils avec autant de coeur et d’intérêt. L’idée de se couper quelques jours de ce gouffre qu’est devenu son existence commence à la faire saliver. Et si elle n’a jamais mis les pieds dans ce genre d’endroit, elle se dit qu’après tout, elle n’aura pas le temps de s’y ennuyer. Pour peu qu’elle puisse profiter de Clarence et des enfants, c’était tout ce qui devait compter.

Lorsqu’il fait allusion à ses talents de planificatrice, elle ne peut réprimer un rire léger ni s’empêcher d’afficher un air faussement offusqué. Il est de notoriété publique qu’elle a tendance à beaucoup trop programmer, et il est certain que la spontanéité fait cruellement défaut au panel de ses qualités. Pour autant, elle est prête à mettre ce trait exagéré de sa personnalité au service de la famille et ce sans même qu’elle n’ait besoin de le demander. « Je te l’ai déjà dit Clarence. Tu peux compter sur moi, ce sera toujours avec plaisir ». Elle finit par l’imiter, porte la coupe à ses lèvres et en vient à la vider. Des nuances orageuses dans ses iris céruléens, elle se borne à poursuivre ; « Et pour les quelques fois où je dois décliner… ce n’est jamais dépendant de ma volonté ». Elle sait qu’il sait déjà, qu’elle est parfois trop occupée par les responsabilités qu’ils n’ont évoqué qu’en surface. Elle ne lui en a jamais trop dit sur ses activités, et c’est mieux ainsi. Les Birdwhistell ne devraient jamais avoir à souffrir de ses propres manigances. Car même si leur père fait partie du Royaume, il n’évolue pas dans les mêmes sphères qu’elle, et cette paix toute relative qui les berce après le drame traversé ne devrait jamais leur être ôtée.

Elle s’apprête à reremplir les verres désormais vides, quand la porte d’entrée s’ouvre avec fracas pour laisser poindre l’ouragan Timothy. Bien qu’un peu surprise par cette apparition brutale, elle le couve d’un regard tendre et d’un large sourire, se redresse même dans l’optique de naviguer jusqu’à lui et de le saluer. Planté un instant devant son père et son amie, l’adolescent les contemple sans ciller, et dans un mutisme complet. Aucun son ne franchit la barrière de ses lèvres lorsque la rouquine lui adresse les banalités, et le voilà reparti dans sa chambre aussi furieusement qu’il est apparu dans le salon.
Pantoise, la divine fait volte-face et coule une oeillade incomprise au paternel qui la regarde. « Je comprends mieux ce que tu voulais dire par “une période difficile” ». Et tandis qu’elle s’approche à nouveau pour tendre la coupe épuisée, la question qui la taraudait plus tôt revient sur le tapis. « Comment est-ce qu’il vit son éveil ? »

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We are all special cases | ft. Aislinn - Ven 27 Juil - 18:10



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Clarence & Aislinn

«When I was young I asked more of people than they could give: everlasting friendship, endless feeling. Now I know to ask less of them than they can give: a straightforward companionship. And their feelings, their friendship, their generous actions seem in my eyes to be wholly miraculous: a consequence of grace alone. »
« Je ne lui dirais rien, Aislinn. »
Une voix douce, un sourire tendre ; c’est bien une chose que tu dois promettre à ta meilleure amie. Tu sens que sa vie n’est pas facile, que son emploi du temps est chargé et qu’elle ne peut pas toujours prévoir à l’avance. T’aurais le droit d’être blessé ou un peu insulté par toutes les annulations et les fausses promesses, mais tu ne l’es pas du tout, parce que c’est pareil pour toi. Le temps défile trop vite, projet par-dessus projet, tu n’as à peine que le temps de respirer. Si Eleanor était encore là, elle te le reprocherait probablement autant que de son vivant. « Ne te sens pas mal pour ça, Aislinn. Il y aura toujours des choses hors de notre contrôle, peu importe ce qu’on essaie de faire. » ; au vif, t’as saisi la tristesse qui emplit son regard. Tu ne veux pas qu’elle se sente comme ça à cause de « toi ». Tes lèvres se serrent l’une contre l’autre ; tu sais aussi qu’il ne faut pas toujours protéger les enfants des déceptions – ils doivent en vivre pour évoluer –, mais Maisie est différente. De la protection, elle en a besoin d’un peu plus. Tu sais que si elle ne voit pas Aislinn dans les gradins alors qu’elle l’attendait, son cœur aurait mal.  Quand son cœur a mal, le tien aussi a mal. C’est pareil avec tous tes mômes.

« Ah non, ça c’est clair ! Disney va remporter le vote haut la main. », ricanes-tu. Tu connais assez bien tes enfants pour dire que peu importe les choix que tu leur proposerais, s’il y avait Disney dedans, tu pouvais être sûr qu’ils n’hésiteraient pas une seconde avant de le décider vainqueur.
Dans un silence presque religieux, le regard plein de tendresse à l’égard de l’amie adorée, tu l’écoutes parler, te dire que tu peux toujours compter sur elle. Dans ta tête défilent des images de probables vacances. Soudainement, tu penses qu’il pourrait être sympa d’inviter Annalisa aussi ; elle a six enfants qui aiment Aislinn autant que les tiens avec qui ils s’entendent très bien. Puis, la concernée apprécierait peut-être de passer du temps à l’extérieur d’Arcadia, ville qui devenait bien trop anxiogène à ton goût. Le regard fixant le vide, toi qui termine le contenu de ta coupe sans t’en rendre compte, tu te demandes encore pourquoi t’es venu t’installer ici. Certes, tes sœurs te sont d’une aide précieuse et le contrat que t’avais décroché t’a permis d’accélérer ta montée au top, mais t’es convaincu que t’aurais encore pu trouver ton compte à Los Angeles, mais bon. La vie et ses contrecoups, tu supposes.

Alors que tu t’apprêtes à répondre à Aislinn, la porte s’ouvre en coup de vent, dévoilant l’ombre de ton fils qui s’assombrit à la vue de la rousse. S’il ne réagit pas, toi non plus tu ne bouges pas d’un poil. Ton regard est lourd de reproches, les sourcils froncés et les yeux vaguement plissés sous tes lunettes. Tu sembles lui dire, sans parler, qu’il devait se considérer chanceux qu’Aislinn soit là, parce que tu lui aurais fait passer un sacré quart d’heure, sinon. Alors que là, ça attendrait à demain matin.
En attendant, quand il s’éclipse, c’est un lourd soupir qui s’évade de ta gorge. Tes bras, dont les mains sont désormais libres de tout verre, se croisent sur ta poitrine. Les nœuds de tension qu’Aislinn a défait en te massant reviennent au galop. « Il paraît que c’est la crise d’adolescence, mais c’est de pire en pire et je commence à me demander si ça va avoir une fin. » Tes iris balaient le sol, tu sembles à nouveau songeur mais pas pour les mêmes raisons que précédemment. « Je suis seul avec cinq enfants, Aislinn, peux-tu t’imaginer comment c’est difficile, parfois ? L’impuissance, l’impression de ne pas savoir m’y prendre. J’aimerais pouvoir l’aider de mon mieux, mais j’ai l’impression de ne pas le comprendre. Il y a un monde entre moi et lui si en plus il refuse de s’ouvrir à moi. Je pense qu’il m’en veut encore pour la mort d’Eleanor, mais tant qu’il ne me parlera pas de ses inquiétudes, je ne le saurai pas. »
Dans ta tête, c’est questionnement sur questionnement. Parce que malgré tout, t’es plutôt proche de ton fils et vous passez beaucoup de temps ensemble. Tu l’emmènes au travail avec toi, parfois, vous allez régulièrement au cinéma ensemble, et toute la panoplie de sorties père-fils, mais il a tout de même son jardin secret. C’est normal, tu le sais, mais c’est une autre chose de l’assumer lorsqu’on est parent, qu’on croit être indispensable pour son enfant et toujours en mesure de le comprendre.
Le fait est que, t’as été adolescent toi aussi. Tu, comme tous les adultes, devrait comprendre. Tu ne disais pas tout à tes parents et t’as aussi été un petit – et moins petit – con. Or, ce sont des choses qu’on oublie parfois en vieillissant…

D’un geste vif dans le vide, tu sembles dire à ton amie que c’est sans importance, que ça ne vaut pas la peine de s’attarder trop longtemps là-dessus. « Désolé, je suis complètement passé par-dessus ta question. » Un sourire désolé, tout en te penchant pour t’emparer de quelques raisins que tu manges lentement. « Je pourrais dire mal, mais je ne pense pas que ce soit le mot approprié. De la confusion, peut-être, ou de la peur. Peut-être un peu de colère envers moi, parce que je n’ai pas cru bon de lui parler de cette possibilité – Eleanor n’était pas comme nous. Comme moi, à son âge, je dois dire. » Pendant un instant, tes yeux fixent les images du passé qui ornent tes murs. Une photo de toi et Eleanor, vingt-quatre ans, avec Timothy, même pas un an, alors que vous veniez de vous marier. À cette époque, t’étais fier et convaincu que tu ne ferais aucune erreur. La jeunesse insouciante, qu’on dit…  « Tu sais qu’il a déjà une différence par rapport aux autres jeunes de son âge, alors imagine un peu si on lui en impose soudainement une autre. Il doit avoir l’impression d’avoir le poids du monde sur ses épaules. » Tes prunelles reviennent se poser sur ton amie, l’incertitude vibrant au fond d’elles.

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GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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poison ivy
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We are all special cases | ft. Aislinn - Mar 7 Aoû - 17:44

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Clarence Birdwhistell & aislinn o'reilly.

« Il paraît que c’est la crise d’adolescence, mais c’est de pire en pire et je commence à me demander si ça va avoir une fin ». Si l’herboriste comprend les tourments du new-yorkais, elle ne peut s’empêcher de sourire tendrement. Elle ressent l’épuisement, le sentiment d’impuissance et la culpabilité aussi, mais ça lui rappelle à quel point Clarence est dévoué à ses enfants. A quel point il surpasse tous les géniteurs qu’elle a pu croiser dans sa vie, et de si loin le sien, qui ne mérite même pas le qualificatif de père.

Tandis qu’il se confie, l’invitée remplit à nouveau les coupes, jusqu’à terminer la bouteille. Les mots et les aveux la touchent, si bien que sa poitrine se gonfle à mesure que son cœur se serre, assaillis d’émotions que son empathie lui suggère. Non, elle ne sait pas ce que c’est d’élever seule cinq enfants. Elle n’aura jamais ce fardeau à porter, et il est toujours difficile de savoir que lui conseiller dans cette situation non partagée. Elle ne peut pas comprendre, et il a parfaitement raison. Mais depuis le premier jour, elle sait être l’oreille attentive, l’épaule sur laquelle il peut se reposer, et bien des mots de réconfort pour tenter de le rassurer.

Elle le laisse poursuivre un long moment, grignotant distraitement sans le quitter du regard, avant de quitter sa place pour revenir à ses côtés. Installée sur le divan, elle lisse machinalement les pans de sa robe azurée, avant de planter ses pupilles dans celles de l’irlandais. « Je ne m’imagine pas ce que tu dois vivre, mais je vois tout ce que tu fais pour eux ». Dans une douceur qui lui est propre, elle va emprisonner ses mains pour les ramener délicatement sur ses genoux. Elle a toujours été admirative, et souvent désolée de ne pas être plus présente pour l’aider. « Tu es le meilleur des pères, et chacun de tes enfants le sait. Mais c’est normal qu’ils ne sachent pas tout te confier. Surtout Timothy. Et surtout à son âge ». Du moins elle le suppose, et ce n’est qu’une question de bon sens.
Elle aussi a grandi sans sa mère et le manque ressenti n’a jamais trouvé écho dans la moindre oreille. Son chagrin s’est mu en colère, pour des raisons certes évidentes, mais elle reconnaît sa propre façon de faire face au drame dans les manières de l’adolescent. « Ca lui ferait très certainement du bien de parler à quelqu’un d’autre. Je veux dire, quelqu’un d’extérieur à la famille ». Elle serre un peu plus ses doigts dans les siens et le regard qu’elle lui sert se veut compatissant. Elle aimerait à cet instant le pouvoir de lui transmettre la vision qu’elle a de lui, pour le soulager de la charge que par ses doutes il fait peser sur ses épaules, et pour lui redonner confiance. « Tu ne peux pas porter le poids du monde, Clarence. Tu fais de ton mieux, et c’est tout ce qui compte. Ils finiront tous par ouvrir les yeux et par te remercier un jour ». Elle en est convaincue. Ils sont trop jeunes pour le réaliser encore, et les reproches de Timothy ne seront sans doute pas les seuls. Mais elle sait son meilleur ami capable d’affronter encore ces moments difficiles.

« Ils sont tous débrouillards. Ils s’en sortiront tous parce que tu as su leur donner une éducation riche et leur apporter un équilibre ». Elle relâche doucement son étreinte et sa main libre balaie la surface de la table jusqu’à agripper le verre plein. « En attendant, il faut vraiment que tu penses un peu à toi » ; et d’un sourire amusé, elle lui tend le liquide incarnat, l’œillade encore sincère et empreinte de soutien.

« Et si jamais tu as besoin de partir seul, je peux aussi me libérer un week-end et venir les garder ici ». Ca lui ferait du bien aussi, de se recentrer sur les choses importantes de la vie. Celles qu’elle a pourtant choisi de bannir de la sienne.

Sa langue claque sur le palais tandis qu’elle fixe la porte du couloir et le sommet des escaliers. Elle s’écarte un peu de son hôte pour caresser le félin revenu à la charge, et cherche les mots justes. « S’il accepte de m’écouter, je pourrais peut-être en parler avec lui. J’ai connu ça moi aussi… et je ne suis pas toi. Ce qui pourrait faciliter le dialogue... » A en voir l’attitude du jeune homme, elle est sur la réserve, mais sa proposition tient malgré tout. « Peut-être que ça pourrait l’aider aussi de savoir qui il est ». Ses bras se croisent sur sa poitrine alors qu’elle semble réfléchir. « Je ne sais pas comment ça fonctionne, mais le Royaume a des prophètes qui pourraient certainement lui apprendre avec qui il cohabite ». Le regard plongé dans le vide, elle se souvient de l’excitation de sa cousine, avant la cérémonie. De ses craintes et de ses doutes aussi, exprimés après le rituel ; « Je ne dis pas que c’est une bonne idée, mais ça vaut le coup de l’envisager ». Elle-même n’y avait jamais participé, et avait découvert bien plus tard qu’Airmed partageait son enveloppe charnelle. Ca ne l’avait pas vraiment perturbée, et ses quelques recherches, en plus de ses affinités, avaient fini par la mettre sur la voie, avant qu’elle n’en soit certaine.

Dans le silence qui suit la proposition circonspecte, les œillades échangées sont violemment interrompues par une sonnerie de téléphone. La divine se précipite sur l’objet par crainte de le voir éveiller l’ensemble de l’appartement, et pâlit devant l’écran qui affiche l’interlocuteur. Elle s’avance vers le fond de la pièce, et fait signe à Clarence qu’elle doit vraiment décrocher.

Quelques mots échangés, un ton glacial et un visage courroucé, et la conversation s’achève par un j’arrive brutal auquel son hôte n’a pu échapper. Quand elle revient auprès de lui, c’est la mine déconfite, et le regard entremêlé de rage, d'inquiétude et de culpabilité. « Je dois y aller Clarence. C’est important ». Ses lèvres pincées trahissent un peu plus l’embarras qu’elle éprouve et l’ire divine appuyée par l’hybris qui s’apprête à l’emporter. « Je suis sincèrement désolée... » D’autant plus que ça remet en cause beaucoup de choses, notamment celles évoquées au cours de cette soirée. Comme sa capacité à quitter la ville et à se rendre indisponible plus de quelques heures pour ses affaires douteuses.

Rassemblant ses affaires, elle dépose un baiser sur sa joue et se perd quelque peu dans l’étreinte abattue qu’elle cherche à lui donner. « Merci pour tout. C’était parfait ». Bien qu’un peu court, mais lui n’y est pour rien, comme à l’accoutumée. « Et ma proposition tient toujours. Je te promets qu’on partira et que rien ne viendra gâcher ce moment ». Elle se doute qu’il peine à y croire, car il est trop souvent témoin de ce genre de scène depuis bientôt deux ans. « Embrasse les enfants pour moi. Je t’appelle demain ».

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We are all special cases | ft. Aislinn - Mer 8 Aoû - 0:15



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Clarence & Aislinn

«When I was young I asked more of people than they could give: everlasting friendship, endless feeling. Now I know to ask less of them than they can give: a straightforward companionship. And their feelings, their friendship, their generous actions seem in my eyes to be wholly miraculous: a consequence of grace alone. »
As-tu été un bon père ? L'es-tu toujours ?
Parfois t’en doutes et ça t’empêche de dormir la nuit. Au sommeil, certains sont parfois hantés par des évènements malaisants, mais toi ce sont tes erreurs qui te tourmentent. Ces jeunes années où, la gloire de tes premiers films te montant à la tête, tu privilégiais ton boulot aux dépends de ta famille. Ces moments un peu étranges, où ton fils te paraît un étranger plus que le fruit de ton sang, te rappellent ces erreurs que tu réparerais si tu pouvais retourner en arrière. Pourtant, tu n’as plus vraiment à t’en faire : tes enfants ne manquent de rien, que ce soit d’amour ou de bien matériels. Mais bon, si seulement c’était si simple.
Un regard timide glisse sur ton amie et un sourire qui meurt vite illumine tes traits. Elle n’est pas souvent là, Aislinn, mais elle est précieuse et chaque seconde en sa présence te permet de souffler un peu, d’être toi à travers tous tes défauts et toutes tes faiblesses. Un humain loin de l’image idéale que t’essaies toujours de projeter. Ses mots te rassurent ; tu la connais assez pour savoir qu’elle ne dit rien de tout ça seulement pour être gentille. T’aimerais paraître fort, sans failles, mais ton amie perce toujours ta carapace, malgré elle.

Le vin coule lentement dans ta gorge, l’arrière-goût chatouille encore un peu tes papilles. T’attends qu’il s’évapore pour en reprendre une gorgée avant que tu ne doives t’en débarrasser et la remplacer par une paire de mains fines et pâles. Dans la tiédeur du vin comme les paroles et le toucher de l’amie indispensable, tu parviens à trouver du réconfort autant que possible. Tu te permets un peu d’aise, décroisant les jambes et te callant contre le dossier du canapé, toujours les iris bleutées accrochées à la rousse. Elle a raison, tu le sais très bien. À seize ans, on cherche son indépendance, on ne croit pas ses parents indispensables. On est un peu con, un peu perdu. De toutes les choses que tu peux reprocher à Timothy, son adolescence n’en fait pas partie. Il faut aller à son rythme, même s’il est lent.

« Je sais Aislinn, je sais… », marmonnes-tu quand elle te dit que tes épaules n’ont pas à assumer le poids du monde. Elles portent déjà, cependant, la lourdeur de la détresse de tes enfants, quand ils en sont la proie. Même si tu voudrais t’en débarrasser tu ne pourrais pas, puisque c’est la charge qui vient avec ton rôle de père. De père et non pas seulement de géniteur. C’était toute une différence. Tes lèvres se pincent, tes doigts se resserrent aux mains qu’ils tiennent.
Ses mots te touchent un peu plus. Aislinn sait comment caresser ton cœur, sur quelles cordes il faut tirer pour te soulager, même à peine. Pourtant, sa proposition te surprend : autant tu t’attendais relativement à ce qu’elle veuille prêter son écoute à ton fils, autant tu ne savais pas qu’il était possible de savoir autrement que naturellement qui est le dieu qui habite une personne. Les sourcils haussés, tu hoches la tête. « Je demanderai, voir si c’est possible. Mais tu sais, ça ne fait pas toujours que du bien… », soupires-tu, ayant toi-même plus ou moins mal vécu la fameuse révélation.

L’âme n’est pas tranquille, elle sursaute quand le téléphone de l’invité rugit soudainement. D’un geste de la main, un sourire doux sur les lèvres, tu lui indiques que ce n’est pas grave, si elle décroche. Pendant ce temps, tu grignotes un peu de fromage tout en fixant le plafond.
Les pensées toujours comme un bruit de fond incessant. Quand Aislinn partira, tu n’auras pas le choix d’allumer le téléviseur pour ne pas te noyer dans ta tête.
Elle revient, au visage un air déconcerté qui t’inquiète un peu. Quand elle t’explique, tu ne trouves à répondre qu’un petit rire et une phrase toute faite: « Va, je ne te hais point. »


Délaissant le canapé, tu viens prendre une des mains de ton amie. « Ne t’excuse pas, on se reprendra. » Ce n’est pas comme si tu n’étais pas habitué et, puis, tu sais très bien que la vie n’est pas un océan sans turbulence.
Ça te fait sourire un peu plus quand elle t’embrasse sur la joue, étreinte à laquelle tu réponds à ton tour avant de te diriger vers la porte. Tu la regardes d’un air entendu, tu sais que ça risque d’être difficile de partir en vacances avec elle, c’est pour ça que tu n’en parleras pas aux enfants même si tu veux pouvoir espérer. « Je te dirai comment ils ont réagi à tes cadeaux ! » Un regard protecteur, un peu fraternel, la couvre alors que tu lui ouvres la porte pour la laisser s’envoler. « Fais attention à toi. », laisses-tu tomber calmement en refermant la porte derrière elle.
C’était court, mais ça t’a fait du bien de pouvoir lui parler un peu.


(c) DΛNDELION
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