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(aislinn) to surrender

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(aislinn) to surrender - Jeu 5 Avr - 22:50


SURRENDER
siobhàn & liam
Sweet disposition, never too soon. Oh, reckless abandon, like no one's watching you. A moment, a love a dream, a laugh, a kiss, a cry. Our rights, our wrongs. A moment, a love, a dream, a laugh. So stay there 'cause I'll be coming over, while our blood's still young. It's so young, it runs, won't stop 'til it's over, won't stop to surrender. Songs of desperation, I played them for you.


Les traits creusés, le teint livide, j’empeste l’alcool, tellement fort qu’il est assimilable à de la javel. Le neptra produit à la distillerie était d’une excellente qualité, ou du moins, un peu moins pire que ce qui se faisait chez les concurrents. Mais cette cuvée là n’était pas bonne, l’humidité n’avait pas du être suffisante, heureusement que ce n’était pas toute la production. Un fut, une cuvée. Invendable, ou presque. Ce qui n’avait pas pu être écoulé avait fini dans ma flasque et autres bouteilles. Les cigarettes s’enchainent, et le mal-être persiste. Je ne comprends pas, et plus je cherche à comprendre, plus je me dégoûte, parce que ce n’était pas moi. Je pense à Siobhàn, sans doute beaucoup trop, mais depuis quelques jours, je ne prenais plus de nouvelles, me contentant seulement de monter la garde devant son domaine pour qu’elle puisse bénéficier d’un sommeil, à la qualité douteuse. Je n’arrivais plus à fermer l’œil, alors autant se sentir utile pour quelqu’un qui en valait réellement la peine. Je l’avais mise dans le pétrin, au nom du Royaume et de ses intérêts, alors qu’elle n’en faisait pas partie. Je m’en voulais de sacrifier la divine sur l’autel de ma loyauté mais il le fallait. Et depuis, je faisais tout pour rattraper ce qui m’échappait, bien que résigné à ne pas pouvoir tout contrôler. Je m’arrangeais seulement pour limiter la casse et les stigmates. Mais j’avais besoin de la voir. Cette pulsion égoïste me poussait à sans doute, commettre l’irréparable, mais il le fallait. Je savais que sinon, cela risquait d’être ma dernière garde. Je me décide enfin à lui écrire, et elle fixe le lieu et l’heure. J’avais le temps de décuver un minimum.

Alors qu’Arcadia demeure encore éclairée par l’astre solaire, la fraicheur se lève peu à peu, les nuages s’amoncellent, alors que je monte en voiture pour conduire jusqu’au lieu, en prenant encore le soin de ne pas être suivi, détour sur détour. A une centaine de mètres, je perds la voiture volontairement et sors les quelques équipements que j’avais pris soin d’emballer dans un épais sac de sport. Bandes, pattes d’ours, gants, rien de plus. Parce qu’en situation réelle, jamais il n’était possible de dire aux opposants de faire une pause pour enfiler quelques protections. Les protections, c’était son corps, certaines parties plus précisément. Le tout était d’avoir le temps de courir et de semer autrui, pour mieux rebondir, mieux qu’un cadavre en tout cas. Près de la rivière, en pleine forêt, il n’y a encore personne. J’installe les affaires, pour finir par me débarrasser de l’imperméable et de la cravate, puis de la chemise. J’en profite aussi pour aller boire, de l’eau et le reflet me trouble. Je détourne le regard aussitôt et m’asperge de liquide glacé. Sur le retour, j’attrape quelques fleurs, sauvages et dans un état surprenant. Pas tant que cela, quand on sait qu’à quelques encablures, leur gardienne veille à leur santé. Le besoin de la voir devient appréhension, puis peur. Et si elle savait ? Et si elle se doutait de quelque chose ? Je secoue la tête et retourne au campement de fortune pour m’échauffer raisonnablement. L’échauffement se mue et je me défoule, sans doute un peu trop. La main difforme rougit, sanguinole. Les bandes sont noires, je ne vois rien. Ce n’est qu’un picotement, bien trop familiers pour être ressentis à leur juste valeur. L’appel de la fiole est cependant trop fort lui. Je plonge une main dans la poche intérieure et attrape l’objet salvateur pour boire une longue gorgée de neptra. Je commence à regarder le ciel, obstrué par les branches et les gouttes des flaques autour commencent à s’élever.

Je me concentre dessus, je m’amuse, même, à créer des formes diverses qui dansent entre elles, se tournent autour pour finalement s’embrasser et créer une sorte d’aurore boréale d’eau seulement, et puis finalement le système solaire entier d’après mes souvenirs. Il devait manquer une ou deux planètes. Concentré, j’ouvre les yeux et découvre le planétarium à base d’eau. C’est finalement le bruit d’un craquement de branche qui me ramène à la réalité, tout s’écrase au sol et je me retourne brusquement, les sourcils froncés et poings serrés. La chevelure de feu s’avance, la divine apparait. Bouche bée, je me précipite sur le bouquet improvisé pour les lui offre, déposant un léger baiser sur sa joue les yeux fermés. Je finis par les ouvrir, lui tendre les fleurs soigneusement -pour une fois, cueillies. J’essaie de parler, des mots se bloquent dans ma gorge, comme si mes cordes vocales étaient rompues. Je me contente de lui sourire, sincèrement, sans doute un peu trop, parce que les yeux s’humidifient légèrement. Enfin, la langue se délie. « T’es prête ? » Je remonte les manches du t-shirt pour en faire un débardeur, je m’approche un trop d’elle et je la fixe. « Frappe-moi. » L’air est menaçant, le regard se fait noir, comme si je pouvais représenter une quelconque menace pour elle. Il fallait qu’elle frappe, sinon son épiderme risquait d’être marqué à nouveau, la prochaine qu’elle rencontrerait des ennuis.
Made by Neon Demon
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poison ivy
Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2263
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : (aislinn) to surrender Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
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'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

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« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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(aislinn) to surrender - Dim 8 Avr - 1:24

to surrender.

Éamonn McNamara & aislinn o'reilly

jessica chastainL’étreinte se resserre doucement contre son coeur. Elle la tient fermement pour ne pas l’échapper, encore, elle qui vient de lui glisser des mains. Dans un élan de faiblesse, elle la rapproche de son visage pour en humer le parfum. Il y subsiste encore, en dépit de la quinzaine qui vient de s’écouler.

Elle songe.

Pas le moindre sourire sur ses lèvres, juste le regard ancré au vide et les pensées qui vagabondent. De lui à elle. De ses lippes audacieuses aux siennes, nerveuses et incertaines. Un baiser échangé au cours d’une entrevue curieuse, un final troublant pour deux protagonistes déphasés.

Elle hésite.

La garder ou lui rendre ? Elle se sent adolescente à trop tergiverser. Et refuse de se battre contre la gamine aux sentiments bien trop légers. Alors la décision se prend, brutale, irréversible. L’objet du désir enroulé sur lui-même, regagne un pan de sa veste. La fermeture éclair de la poche est zippée. Comme un trait tiré sur les émotions juvéniles qu'elle n'a plus ni le droit ni le temps d’éprouver. Ils allaient se voir, elle allait lui rendre. Elle n'y penserait plus. Elle n’y penserait plus.


Des plus sérieuses, elle met un point final à sa tenue en nouant ses baskets sur le perron. Elle s’affiche à des lieues de son image habituelle, elle qui ne jure que par le sobre et l’élégant. Des vêtements de sport discrets remplacent ses apparats seyants et harmonieux. Près du corps, pratiques, en accord avec le thème du rendez-vous. Des nattes ont dompté sa chevelure de feu. De part et d’autre de son minois fatigué, exempt de fard et autre camouflage. Juste un trait charbonneux pour souligner le bleu de son regard.  Le jeu de séduction s’arrête là où commence le ridicule. Elle capitule sur ce point là car il n’est nul besoin de fioriture pour aller s’entraîner au combat. Et qu’elle préfère encore se montrer moins charmante que totalement coupable de faiblesse.

Le sac à dos juché sur son épaule, elle donne un dernier tour de clé avant de s'éloigner. Les paysages défilent à chacun de ses pas assurés. Champs de fleurs, prés, campagne, jusqu’à l’orée de la forêt. Jusqu’à la clairière qu’elle regagne, attentive à tous les éclats familiers. Des couleurs détonantes aux plus subtiles nuances de vert, le printemps a déjà rendu son âme au décor qui la cerne. Elle s’émotionnerait presque de ne pas plus tôt en avoir pris conscience. De s’être laissée aller aux tourments quotidiens au point de n’avoir su s’émerveiller du renouveau comme à l’accoutumée. Alors elle prend la décision de s’arrêter. Quelques secondes, le temps de se sentir en phase avec ce qui la porte. De se sentir vivante à l’image du spectacle qui se donne. Elle profite et respire aussi fort que le nouveau-né s’égosille. De tout son être et de son envie furieuse d’exister.

Ce sont les bruissements alentour qui la tirent de son hommage improvisé. Le souffle agréable du vent faisant chanter les ramures vivifiées. La chaleur des rayons filtrés sur sa bouille palichonne, caresse ô combien appréciée. L’heure tourne au cadran de sa montre et la distance qui les sépare ne sera bientôt plus qu’un souvenir. Elle part, et se faufile au coeur des bois serrés jusqu’à le retrouver.

Lui. Le gamin qu’elle surprend à jouer, juste le temps pour elle de comprendre vraiment ce qu’il est. Elle observe et ne dit rien. Ses lèvres restent closes mais le sourire y naît, subtil, l’air de se dire qu’elle avait toujours su, peut-être. Qu’elle en est désormais certaine, et qu’elle n’en fera rien de plus. Pas maintenant. Pas aujourd’hui.

Son approche est discrète, et pourtant la trahit. Il se retourne alors et toutes les sculptures dégringolent, liquéfiées par l’oubli. Elle accueille un bouquet de son offrande un peu gauche et sur sa joue réchauffée, la moiteur de ses lippes qui laisse un goût amer. L’attention est touchante mais le geste déplaît. Déçoit, en cela qu’il lui semble bien loin de leur dernier baiser. Il lui donne l’impression de la remettre à sa place. De s’excuser peut-être pour cette fameuse soirée, de vouloir lui faire comprendre qu’il n’est surtout pas question d’en venir à recommencer.

Et c’est juste parfait. Elle se le répète intérieurement et à tout va pour bien s’en persuader. Mais la Divine au fond d’elle est vexée, blessée dans son orgueil de femme inconstante et surtout entichée. Tandis qu’il se prépare, elle lui coule une oeillade renfrognée.

« Bonjour ». Comme il reste muet, elle meuble en semant les banalités d’usage. « Je vais bien, merci ». Le ton est froid, presque moqueur, pas vraiment agréable. Elle lui en veut d’être lui. Commence à regretter d’avoir sauté à pieds joints dans ce traquenard, sans pour autant sentir la force de se raviser et de faire demi-tour. De filer loin de lui.

« T’es prête ? » Et rien d’autre. Comme s’il cherchait à attiser sa colère. Une technique efficace. Son poing se serre sur la cravate nichée toujours à l’intérieur de son blouson. Elle s’apprête à lui restituer ce bien quand finalement l’ordre intimé lui semble tout à fait approprié. « Frappe-moi ». Avec joie. Hors de question de se défiler. La main se retire, laissant l’accessoire en son sein et la veste est tombée. Aux côtés du bagage, des fleurs,  et à même le sol verdoyant, à perte de vue épandu sous leurs pieds.

« Pas d’échauffement ? » Toujours pas de réponse. Tant pis. Il est si près soudain que leurs deux corps se frôlent. Toujours si grand, toujours si fort, toujours intimidant. Pour beaucoup, peut-être, pas pour elle qui le connaît trop bien. Leurs yeux se mangent, et ses lèvres se scellent pour de bon. Elle le provoque un long moment. Et tape. Sans repenser à ce qu’il lui a déjà appris. Sans se demander si le geste est bon ou suffisamment précis. Les enseignements sont loin et son irritabilité presqu'au summum.

Elle se retrouve en position risible, après un premier coup plus qu’hasardeux porté au niveau du sternum. Elle se débat pour empêcher la prise. Il contre, et contre encore. Sans surprise.

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(aislinn) to surrender - Dim 8 Avr - 13:41


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siobhàn & liam
Sweet disposition, never too soon. Oh, reckless abandon, like no one's watching you. A moment, a love a dream, a laugh, a kiss, a cry. Our rights, our wrongs. A moment, a love, a dream, a laugh. So stay there 'cause I'll be coming over, while our blood's still young. It's so young, it runs, won't stop 'til it's over, won't stop to surrender. Songs of desperation, I played them for you.


Tout aurait pu être parfait. D’un geste indécent à bafouer son intimité, pour finalement voler une fois de plus la saveur de ses lèvres pleines, et la retrouver, la divine, là où nous nous étions arrêtés. Je m’étais même surpris à penser que, peut-être, les astres n’étaient plus en notre défaveur, s’ils s’étaient un jour préoccupés de nous. Je n’allais pas jusqu’à espérer une chance, mais seulement pouvoir continuer, encore un peu. Je m’étais rendu compte que je lui demandais beaucoup, sans doute parce que je cherchais à masquer l’autre constat perturbant : elle m’avait manqué, et j’avais besoin d’elle. Epris d’une femme au cœur et au corps déjà pris, il fallait croire que je persévérais à ressentir des choses interdites, depuis le début. Et parce qu’elle m’était interdite, j’avais appris à renoncer à elle. Les années passant, je m’étais habitué et la revoir avait tout chamboulé. Aujourd’hui, je baisse la tête, parce que c’est désormais mon corps qui est brisé et encrassé.

Pourtant, lorsque mes yeux se posèrent sur la divine, mon palpitant loupa un battement. Sublime, comme toujours. Un sourire, signe de la salvation qu’elle m’apportait, étira mes lèvres. Puis, bien trop vite, la distance revint à nouveau. J’embrasse sa joue alors que je rêvais de plus d’audace. Mais, la coquille vide que j’étais, n’avait plus ce genre d’élan. Du moins, pour le moment. Je sens son regard, rogue, et je déglutis. Et si elle savait ? Je chasse cette question de mon esprit, et j’en oublie toute convenance. Enfin, le peu de convenance que je pouvais connaitre. Elle allait bien, mais son ton, glacial, laissait présumer du contraire. Je ne comprends plus. Là où je me contentais d’offrir un sourire insolent et un haussement d’épaule nonchalant, le trouble se lisait dans mon regard. Je me râcle la gorge, sans doute un peu trop bruyamment. Je baisse la tête un instant et puis je la fixe, prêt à démordre. Je m’approche, l’effleure, la provoque. L’ordre sonne, son poing sort. Au moins, je savais qu’elle m’en voulait et je commençais à un peu trop penser. Elle était au courant, je ne voyais que cette réponse, la plus plausible.

Sa question provoque un sourire carnassier.  Un silence s’installe. Je décide de le briser. « C’est ce que tu diras au prochain gars qui voudra te bousculer ? Belle répartie. » Je la surplombe, et alors que je lui ai demandé de me frapper, je rêvais seulement d’une étreinte. Mais le reconnaître revenait à admettre une faiblesse, et j’estimais avoir assez donné. Ou qu’on m’ait assez pris. Je reste immobile alors que Siobhàn me provoque, je le sens dans son regard. Le coup se porte au niveau du sternum et rien ne se passe, ou presque. Je ne recule pas, ne flanche pas, mais je n’en souris pas pour autant. Je penche la tête d’un air dubitatif, avant d’enchaîner à mon tour. Je cherche à la capturer, elle lutte. Je recommence, pare, contre.

Dans sa tentative d’évasion, je sens son coude se planter dans mon estomac et je la relâche brusquement, en retenant un râle de douleur. Mécaniquement, ma main se place alors que je contracte autant que possible mes muscles. Je me plaignais de ne rien ressentir ces derniers temps, il n’y avait qu’elle pour me prouver que j’avais tort. Je secoue la tête et fonce vers la divine pour reprendre ma prise et parvenir à la mettre au sol un court instant, pour la relâcher aussitôt. Je lui tends ma main pour l’aider à se relever. « Ca va pas du tout. » Je lui fais signe de tendre ses bras. J’attrape son avant-bras, puis son poing. J’y enferme son pouce. « Là, tu te brises le doigt. » D’un geste brusque voire brutal, méthodique, j’ouvre sa main, referme ses doigts et place son pouce à l’extérieur. « Là, tu te brises le poignet, ou la main, ou même les deux. T’es trop frêle pour le moment. Pas assez entrainée. » J’étends ses doigts, et lui souligne l’hypothénar et le thénar, puis le flanc de sa main. « Si tu veux frapper, c’est avec ça. T’auras moins de risque de te blesser. » Je prends sa main et la place en bas du sternum, juste à la naissance de mon estomac. « Là tu coupes le souffle, ça te donne du temps pour partir. Le sternum c’est un mauvais plan, c’est trop solide. Mais si tu frappes un peu plus bas, tu vis. » Je la relâche en grognant, lui tournant le dos un court instant pour me mettre en garde. « Frappe, encore. » J’arme mes poings. « Et je me laisserais pas faire cette fois. » Partir, ou attaquer, je perdais mon calme. Au moins, la femme aux cheveux de feu était prévenue.

Les sourcils froncés et le regard noir, je commençais à l’accuser de certains de mes maux, alors que ceux qu’elle avait causé étaient anciens. Presque, anciens. Je lui tourne autour, feinte une attaque, lentement pour lui donner le temps d’esquiver ou de contrer en veillant bien à ne pas l’atteindre. Ce n’était pas le but. Je maîtrisais l’enseignement, je ne voyais pas en Siobhàn ce type d’exutoire. Elle pouvait être bien des qualités. Je tentais de me reprendre, pour finir par me perdre et légèrement baisser ma garde. Chose dont elle avait toujours su tirer avantage.
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(aislinn) to surrender - Mer 11 Avr - 0:13

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Éamonn McNamara & aislinn o'reilly



Les sens en alerte, les muscles bandés, la mâchoire contractée. Elle lutte contre la vague qui s’immisce dans ses veines, l’hybris réclamant sa pitance devant le comportement qu’elle exècre. La colère qu’il appelle est un gouffre dans lequel elle se perd. Un mal qui la ronge et la pousse à cogner. Brut. Sans réelle stratégie. Sans l’astuce ni le doigté qui la caractérisent en temps habituel. Elle ne pense à rien qu’à se venger de l’affront qu’il lui fait, car elle dédaigne sa propre faiblesse. Celle d’en avoir trop voulu, trop espéré, trop attendu. L’esprit se déchire un peu plus à chaque enjambée qui s’amorce et régresse.

« C’est ce que tu diras au prochain gars qui voudra te bousculer ? Belle répartie. » Ça fulmine et tempête au fond d’elle. Elle s’acharne et les coups ne sont que pichenettes assénées au géant. Il est trop fort. Trop grand. Elle se sent ridicule et fragile, rouillée, le corps n’a plus sa jeunesse et moins encore l’agilité. En dépit de ses charmes et du galbe opulent, elle est fétu de paille entre ses bras puissants. Son souffle s’abrège quand il emprisonne son buste et ses poignets. Et le coeur tambourine au corsage étriqué, démoli, harassé, vieilli, et tout à la fois déchaîné.

Elle peine à déglutir, gémit, se force à tenir bon. L’ultime tentative se solde par un échec cuisant. Lui en position de force, elle au sol, et sans cérémonie. Les nattes à la poussière, l’échine endolorie. Elle contemple le ciel de ses yeux furibonds.

« Une mauvaise idée... » Ses mains viennent épousseter machinalement son pantalon froissé. Elle regrette avec humeur d’avoir accepté la proposition pour le plaisir fugace de le revoir en dehors des rendez-vous d’affaire et de gestion. « Peut-être serait-il préférable que je paye un peu plus cher pour me défendre ». La moue se fait boudeuse et si crispée pourtant qu’on ne remarque rien. Il est vrai que Cynbel fait plutôt bien l’affaire quand elle a le loisir de l’avoir auprès d’elle. Ce n’est pas une question d’argent, mais de disponibilité. S’il avait été à ses côtés lors de sa dernière agression, le misérable ne l’aurait même pas touchée. Par chance, un inconnu s’était interposé, mais le mal avait été fait. Elle s’en était bien tirée par le concours d’un autre et cela restait de la chance, ce sur quoi elle ne pouvait plus se permettre de compter.

Une pensée qui vient la rappeller à l’ordre et lui intime de ne pas abandonner.

Elle se redresse enfin et ses doigts s’emparent de la main qu’il lui tend. L’exemple est tel qu’il le décrit ; elle est si frêle qu’elle n’a qu’à s’arrimer à son bras pour qu’il la relève avec autant de facilité que s’il cueillait une feuille morte. Alors elle suit le cours. Non sans amertume. Non sans tenter de se remémorer les enseignements passés, de retrouver les réflexes durement acquis qui semblent définitivement perdus et oubliés.

Elle n’avait jamais été très bonne élève avec lui. L’Esprit lui seyait mieux que le Corps en règle générale. Mais elle s’était forcée, et elle avait appris. Il l’avait toujours encouragée et même félicitée de sa progression constante. Peut-être pour lui faire plaisir, ou ne pas la blesser…

Observatrice, elle suit les mots, les gestes, et le mimétisme fait le reste. Elle reproduit, tâche de graver les conseils dans sa mémoire. Les mouvements sont corrects, bien que parfois hésitants. Elle trébuche et se reprend maintes fois avant de déceler l’absence dans son regard. C’est la faille par laquelle elle s’engouffre pour taper bien fort.
D’abord avec le pied, le talon retourné qui heurte sa rotule de plein fouet. Juste assez pour lui arracher un râle et le surprendre. Suffisamment pour se donner le cœur de surenchérir en s’approchant d’un peu trop près. Et comme il est baissé, le genou replié peut s’envoler assez haut pour atteindre le point sensible qu’il vient de lui montrer. L’impact le pousse à reculer. Elle fait de même, quitte à se reposer un peu sur ses lauriers.

L’erreur. L’erreur qui lui l’incite à reprendre avantage et à s’emparer d’elle. A l’instant pile où elle s’y attendait le moins.

Sa gorge se serre. Le point de douleur, écho de la chute un peu plus tôt subie, est propagé de sa colonne à sa poitrine opprimée. Comme son souffle se perd, remontent les mauvais souvenirs. L’angoisse vient se nicher dans l’estomac, et soulever son cœur, à mesure que l’altercation se rejoue dans sa tête. Sa constriction l’empêche de respirer. Elle se sent défaillir.  

Il n’y a que sa nature pour venir la sauver. Et tandis qu’elle s’accroche, le pouvoir l’enveloppe. Les forces intérieures se rassemblent sans contrôle pour agripper les ramures qui se tordent et se muent au dessus de leurs chefs. Le bois guindé devient liane épaisse et malléable. Solide. Assez pour venir capturer l’assaillant et s’enrouler autour de sa nuque tel un rampant déterminé.

La succession de mouvements surnaturels conduit à sa libération. L’étreinte relâchée, la magie se résorbe comme neige au soleil, et lui aussi est dégagé de son emprise.

Affaiblie par la démonstration, la souveraine de la sylve s’écroule à son tour.

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(aislinn) to surrender - Lun 16 Avr - 10:22


SURRENDER
siobhàn & liam
Sweet disposition, never too soon. Oh, reckless abandon, like no one's watching you. A moment, a love a dream, a laugh, a kiss, a cry. Our rights, our wrongs. A moment, a love, a dream, a laugh. So stay there 'cause I'll be coming over, while our blood's still young. It's so young, it runs, won't stop 'til it's over, won't stop to surrender. Songs of desperation, I played them for you.


Quelque chose se mue dans son regard. Il n’y a que cette colère, amère, et frustrante parce que frustrée. J’aurais pu voir ces signes. J’aurais du, pour mieux les apaiser. Mais si ses sens semblaient en alerte, les miens étaient éteints. Ils se reposaient, probablement parce que je me disais, de tout mon être, que je n’avais rien à craindre à ses côtés. Mais cette vague qui se retire le fait pour mieux s’écraser et bafouer les éléments. Je franchis cette ligne et lorsque mes mots atteignent ses tympans, les coups pleuvent, ses poings s’écrasent et je ne bouge pas, ou à peine. Siobhàn s’accroche, persévère encore, et tient bon. Je me dis qu’elle est prête à aller plus loin. Et c’est bien tout ce qui avait été le problème, être prêt à aller plus loin. Jamais, ô jamais il ne fallait pousser sa chance avec la divine. Je n’avais rien retenu des leçons du passé, la plaquant au sol pour venir la bousculer. Ses yeux azuréens deviennent plus clairs encore, tendant vers le gris et la colère balaye toute la contemplation dans laquelle je m’étais épris.

Les mots tombent et j’ignore pourquoi mais je sens une sorte de pointe au milieu de mon torse. La respiration se fait plus lourde, et j’ai mal. Une question de prix. Je baisse les yeux un instant et tout me revient. Un prix de consolation, toujours. C’était une chose que j’avais du apprendre à lui pardonner, et que je pouvais pardonner au titre du cœur, mais pas lorsque je me savais bon quelque part. Je n’avais que cela, mes poings et les combats. Je ne remarque ni qu’elle boude, ni qu’elle se crispe. Les sourcils froncés, je la fixe avec un regard que je ne lui avais jamais offert en face, pas même quand mes tripes recouvraient les pavés encrassés d’Arcadia. C’était celui de la peine et de la déception, pas envers elle mais envers moi car je me retrouvais toujours face à ce même constat : jamais je ne serais assez bien pour elle, peu importe le domaine, que ce soit celui du cœur ou du corps. Et le plus frustrant, c’est que la divine disposait déjà des deux.

Alors que la femme aux cheveux de feu se reprend, je lui explique quelques gestes et mouvements, brusquement, machinalement. Je finis par lui indiquer la trachée, avant de reprendre. Je n’avais plus le goût à l’encourager, j’avais le besoin de me préserver et je décidais d’être égoïste. Mais je me retrouvais pris à mon propre piège, absent après quelques mouvements. Son talon vient s’écraser sur mon genou, atteignant la rotule, ce qui me fait plier. Le regard toujours vide, je ne cherche même plus à parer. Mais lorsque son genou se loge dans mon abdomen, ce n’est pas seulement la respiration qui se coupe, mais les entailles récentes qui me poussent à un râle de douleur. Le coup n’était pas mauvais, mais les stigmates n’étaient pas encore complètement stables. Je me redresse, et la main qui logeait sur mon ventre vient le lâcher pour s’étendre. Les poings serrés, je l’observe, mâchoire et poings serrés. Elle me permet de comprendre qu’il n’y avait qu’elle, sa colère et sa fierté, et que j’étais là pour me faire écraser par un des trois si j’étais chanceux, voire même les trois. Je recule, sans doute un peu trop. Je la vois fière, fière d’avoir réussi à tirer avantage d’une de mes faiblesses. C’était donc sa fierté. La douleur devient colère, et je me retrouve à foncer sur elle pour la remettre au sol et disposer d’elle, pour lui imposer ma force.

Encore une fois, j’ignore ses signes, je n’ai que sa voix et ses mots, déformés savamment par mon esprit. La prise est puissante, j’attends qu’elle parle pour relâcher mon emprise, ou qu’elle tape au sol. Je veux qu’elle plie, j’y tiens, j’en ai besoin. Je veux me dire qu’elle ne dispose pas entièrement de moi, et que je ne suis pas faible. Je ne veux pas être faible. Son souffle s’accélère et Siobhàn persévère. Elle se perd, et je continue. Je maintiens l’emprise, jusqu’à ce que je la sente prête à s’évanouir. Ce n’était pas le but non plus. J’ignore l’environnement, ne me concentrant que sur la divine pour éviter de lui provoquer un malaise. J’ignore le bois guindé qui se mue en liane solide. Je les ignore, jusqu’à ce qu’elles ne viennent me saisir et que je n’ai d’autre choix que de les considérer. Elles s’enroulent autour de mon cou, fermement. Automatiquement mes mains cherchent à les arracher pour m’en libérer. Je sens l’air me manquer peu à peu. J’aspire l’eau d’une d’entre elle pour la dessécher et y parvenir mais tout se succède, et je ne peux pas faire grand-chose. Finalement, la gorge saisie, le buste et la cuisse, je me retrouve à la libérer de mon emprise, et c’était seulement du fait de sa magie. Des mots auraient suffi. Les yeux injectés de sang, l’épiderme rougit par l’accumulation d’hémoglobine et le manque d’oxygène, je tombe à genoux pour tenter de récupérer.

D’assaillant à agresseur, je n’étais plus vraiment sûr de ce que je pouvais être, et je savais reconnaître quand une bataille était perdue. La trachée encore comprimée, je me tais. Il en était mieux ainsi. Je redoutais les premiers mots qui risquaient de sortir. La divine s’écroule, je vais vers elle et décide de la porter jusqu’au point d’eau. J’apporte l’eau à ses lèvres, surélevant sa tête pour éviter qu’elle s’étouffe et lorsque Siobhàn semble revenir à elle-même, je m’éloigne, toujours en silence. Je joue calmement avec l’eau. J’estimais, au-delà d’avoir assez donné, qu’on m’avait assez pris. « Si tu préfères payer, je connais d’autres gars qui pourront t’aider. » Inutile de lui préciser que ces gars-là, je les avais déjà tous battus. J’asperge d’eau mon cou, et je sens quelques légères brulures, là où l’écorce aura causé quelques lacérations bénignes et où la strangulation n’apparaitra que d’ici quelques instants encore. « Je t’ai pas forcée à accepter. J’ai plus envie d’être un prix de consolation pour toi. » Sans agressivité dans la voix, le regard vide, je hausse les épaules. Je me décide enfin à tourner la tête vers la divine, prêt à affronter son regard et à subir ses foudres.  
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poison ivy
Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2263
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : (aislinn) to surrender Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
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'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

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« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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(aislinn) to surrender - Mar 17 Avr - 0:56

won't stop to surrender.

Éamonn McNamara & aislinn o'reilly

Ses doigts se crispent autour des grains de sable qu’elle rassemble de détresse. Au sol déjà, elle a besoin de l’illusion qu’elle se raccroche à quelque chose, n’importe quoi. Ses mains se plantent avec fureur dans la terre et s’y noient, tandis qu’elle éructe ses derniers soupirs.
Le corps écroulé, fébrile, s'enfonce un peu plus profondément dans les herbes de la futaie. Ses forces l’ont quittée, si bien que même ses avant-bras ne parviennent plus à la tenir. Allongée face contre terre, la divine harassée ne fait plus qu’un avec le décor qui souligne son galbe esquinté.

Elle perd connaissance, à plusieurs reprises, par poignées de secondes. La douleur qui comprime sa poitrine, comme un relent de crise d’angoisse, se dissipe à mesure qu’elle reprend un rythme cardiaque régulier. Elle souffle, respire, pourtant ses yeux refusent de se rouvrir. Les membres sont guimauve, la carcasse apathique et elle ne la sent plus.

L’emploi de sa magie à un degré élevé a toujours eu l’effet dont elle se désole à l’instant. Une absorption instantanée de l’énergie vitale qui saurait lui coûter l'existence si elle ne savait pas y mettre fin à temps.


Quand tout son être se soulève, aux accords des membres puissants qui la portent, elle se croit défaillir encore. La tête est penchée en arrière, les épaules et les jambes repliées soutenues par le celte. Le corps pressé contre le sien, nourri de sa chaleur et du parfum réconfortant qu’il lui suggère. Il la dépose un peu plus loin, au cœur de la clairière et sur la berge du cours d’eau.

Il est l’ombre protectrice qui lui épargne l’agression des rayons de soleil aveuglants. Le cœur qui bat à l’unisson du sien comme elle le sent tambouriner contre son sein. L’équilibre salvateur et la raison qui porte à ses lèvres la liqueur cristalline et fraîche. Celle qu’elle avale sans grâce et avec résistance, éprouvée par sa flaccidité constante et par la position bancale qu’il lui concède. Elle se remet doucement au terme d’efforts et d’esprits retrouvés.

Il devient le mirage qui soudain disparaît. Elle le regarde s’éloigner tandis que les frissons parcourent l’échine, que les doigts tremblent comme si le corps entier devait s'accommoder du manque. Elle se sent finalement la force de se redresser, le buste perché sur le plat de la main et les jambes allongées. L’épiderme est sensible aux brins d’herbe qui l’effleurent. Au clapotis de l’eau qui parfois l’éclabousse en découchant du ruisseau. C’est le signe qu’elle se remet des excès et voilà peu à peu qu’elle reprend des couleurs.

Elle frôle et redessine les zones endolories. La gorge et le manubrium. Qu’elle masse du bout des doigts glissés à l’orée du corsage.

« Si tu préfères payer, je connais d’autres gars qui pourront t’aider ». Le mouvement est stoppé. Les prunelles azurées cherchent celles de celui qui a parlé. Surprise, elle met un temps avant de se rappeler des bribes de leur conversation passée. Puis enfin elle comprend, réfléchit posément, sans jamais trop trouver les mots pour répliquer.

« Payer... » Le ton est fatigué, l’air circonspect. Il s’offusque des propos bien mal interprétés et elle ne comprend pas. Cela ne lui ressemble pas. « Payer pour un garde du corps. Pas pour apprendre ». Et elle se justifie pourtant. Une pointe d’amertume dans la voix. « Le mien est parfait, merci. Je voulais juste dire… » La phrase reste en suspens, la scène s’immobilise. Elle se trouve si stupide à vouloir s’expliquer qu’elle se ravise, avant de finir parce qu’elle a commencé. « que puisque tu as l’air si ravi de ce cours et de mes performances, il vaudrait peut-être mieux que je le sollicite davantage au lieu de vouloir me défendre seule ».

A nouveau, le silence. Elle s’en veut. Tellement, si fort, que les ongles rentrent sous la chair du décolleté. La douleur lui arrache un soubresaut qu’elle sait garder discret. « Je t’ai pas forcée à accepter. J’ai plus envie d’être un prix de consolation pour toi ». Et comme elle croyait le pire arrivé déjà, voilà que le poignard s’engouffre posément.
A son tour de déchiffrer le sens des mots comme le voit son esprit et non comme lui l’entend. Elle le prend pour elle, personnellement, et son cœur se serre d’affronter la réalité. Il ne veut pas d’elle. Elle ne comprend pas pourquoi il trouve maintenant la force de lui avouer, ni comment il a si longtemps joué de ses propres sentiments. Au point qu’elle se méprenne autant à propos de leur relation. Godiche entichée, juvénile, honteuse, elle est aussi furieuse qu’anéantie.
Et ses paroles cette fois, demeurent sans réponse.


Elle voit, la marque du bois transformé qui a saisi sa gorge et manqué de l’étrangler. Elle se rêve à sa place, un instant, par désir de vengeance. Mais la colère n’est plus celle qui l’animait aux prémices de leur rencontre. Perturbée, elle constate, interdite, l’incessant ballet qu’il donne sur la rive. Nerveux. Désemparé. Anxieux ?
En y réfléchissant mieux, elle ne sait le reconnaître. Elle a pu le voir triste, heureux, joyeux, à l’article de la mort, et toujours il fut simplement lui, Liam. Aujourd’hui il est Éamonn qu’elle n’a jamais vu. Un inconnu. Qui se révèle peut-être. Peut-être pas…

« Tu… » Ses gestes, ses postures, ses oeillades alarmées. En dépit du mal-être qui mord, elle prend le temps d’analyser le tout qui s’agite sous son nez. Et quand il est suffisamment près, elle peut plonger dans son regard distrait, discerner la pupille dilatée et les symptômes effacés qu’elle n’avait encore jamais pris le temps de remarquer. Pas même lorsqu’ils s’étaient trouvés en face à face, tant elle s’était laissée aveugler par l’humiliation. « Tu es drogué ? »

Son sang ne fait qu’un tour à ce constat posé. En soirée peut-être, elle aurait pu tolérer. Pas en milieu d’après-midi. Pas pour un rendez-vous comme celui-ci.

Les forces rassemblées, tenue par les nerfs, la colère, la déception, la sylphe se relève et défie l’accusé. Elle s’en rapproche et se plante contre lui pour vérifier. Elle sait déjà qu’elle a raison. Elle se sent trahie, blessée, elle le juge. De sa taille risible à côté de la sienne, le géant pour elle.

Elle le fixe un instant, esquisse un rictus méprisant. Avant de contempler ses mains, cherchant les paroles ou la foi peut-être de les prononcer. « Au fait. J’allais te dire que j’accepte ta demande ». Le ton est empreint d’amertume. La voix glaciale et éraillée. « Pour le Royaume... » Elle poursuit en s’éloignant, se préparant à rassembler les quelques affaires éparpillées. « Tu auras tes vingt pour cent supplémentaires à la prochaine livraison ». Elle se baisse pour attraper son sac, renouer ses lacets. Attentive aux mots qu’il pourrait rétorquer, aux gestes qu’il pourrait tenter pour s’expliquer, et ce bien malgré elle. Car elle espère encore, comme la gamine amourachée qui ne parvient à nourrir sa rancœur. Surprenant d’ailleurs qu’au fond, l’hybris s’entête à lui résister…

Elle se souvient, alors, de sa légèreté, de sa venue en ces lieux et des instants qui l’ont précédée. Sa main vient se nicher dans la poche de sa veste, où patiente encore l’objet de ses désirs intact. Celui qu’elle avait précieusement conservé, puis renoncé à lui restituer. Du bout des doigts tremblants, le morceau de tissu est frôlé.

« Mais je ne traite qu’avec des gens sobres. C’est la règle et tu le sais ». Elle le triture, le malaxe, comme pour s’en imprégner, comme si c’était la dernière fois. Comme si l’accessoire c’était lui, car elle sait parfaitement ce qu’elle s’apprête à lui annoncer. De colère, les mots dépassent sa volonté. « Tu diras à Fiona de désigner quelqu’un d’autre pour négocier avec moi ».

Et c’est la déchirure. La mâchoire qui tressaille, les genoux qui chancellent. L’œil qui se voile mais qu’elle détourne par crainte de se voir confondue.

Et l’abandon. Le lien qu’elle retire de son blouson, roule en boule dans sa paume et balance à ses pieds. Tout comme un trait tiré sur ce qu'elle croyait possible, ce qu'elle s'était prise un instant à rêver.

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(aislinn) to surrender - Jeu 19 Avr - 1:01


SURRENDER
siobhàn & liam
Sweet disposition, never too soon. Oh, reckless abandon, like no one's watching you. A moment, a love a dream, a laugh, a kiss, a cry. Our rights, our wrongs. A moment, a love, a dream, a laugh. So stay there 'cause I'll be coming over, while our blood's still young. It's so young, it runs, won't stop 'til it's over, won't stop to surrender. Songs of desperation, I played them for you.


 Les signes, ils s’accumulaient, s’enchaînaient, pour mieux se déchaîner et pourtant, devant mon regard de marbre, je ne remarque rien. Je demeure stoïque, impassible. Je la regarde sans la voir. Alors que la divine tombe, la colère s’estompe et se mue en une inquiétude sincère. Je ne pouvais pas la laisser ainsi. Je ne le pouvais, ni le voulais alors même que je n’étais rien d’autre qu’un agresseur perpétuel dans une vie qu’elle souhaitait bien rangée. J’aimais voir sa magie, quand elle sublimait des roses, perfectionnait ses créations. Elle redonnait un souffle, et c’était ce qui m’avait toujours fasciné. Pourtant, là, quelque chose me dérangeait. Parce que sur moi, sa magie avait eu l’effet inverse. La force constrictrice de son talent m’avait coupé tout oxygène. L’intru, l’indésirable parce qu’indésiré. Tous ces constats étaient diverses épines qui embrassaient mon épiderme un peu plus, alors que je commençais à m’accommoder à la place à laquelle Siobhàn me reléguait.

Alors, malgré tout, je la porte et lui porte le filet d’eau à ses lèvres pleines. Parce qu’il en était ainsi avec la divine, tout était à la fois intense et secret, ou intense car secret, aussi bien pour elle que pour moi. Le palpitant se calme, peu à peu, à mesure que ses paupières laissent apparaître ses iris azurs. Je dégage ses quelques mèches de cheveux de son visage, me laissant jusqu’à effleurer ses traits. Peu à peu, la divine se remet et la mécanique du palpitant retrouve un semblant de rythme normal. Et, encore une fois, je m’éloigne, je me perds. Le neptra délie mes pensées, pour le meilleur et pour le pire. Je ne la vois pas revenir à la vie, probablement parce que je m’en écarte. Il n’y a que son contact, que je sens et que je cherche. J’en ai besoin, sans véritablement l’avouer. Mais son contact fait écho à un autre, plus fourbe, et sournois. Les pensées se précipitent, je flanche. Son mouvement se stoppe et les mots coulent. Son garde du corps. Je finis par n’entendre que cette bribe de phrase, qui se répète inlassablement dans ma tête. Les affres d’une maladie dont j’ignorais beaucoup trop de choses encore, la jalousie. Je m’enfonce un peu plus.

Cette fois-ci, sa langue se bloque et son corps bouge. Je sens son regard sur moi, alors que je ne rêve que d’entendre sa voix, pour me couvrir les oreilles comme un enfant et ne rien écouter. Je préférais ne rien écouter, plutôt que de ne rien voir. Malgré l’œil discret, elle m’épie, m’analyse et je lutte. Parce que j’avais plus peur de ce qu’elle risquait de ne pas trouver, à savoir des réponses viables. Je fronce les sourcils, me râcle la gorge. J’avais bu, je n’étais pas drogué pour autant. J’imaginais que le manque de sommeil ces derniers temps devait jouer. Je hausse les épaules, parce qu’en face, je n’ai qu’un mur de colère et de déception. Elle me déteste. Et je ne peux m’empêcher de penser que cela nous fait un point commun supplémentaire. Son rictus me glace le sang, même si rien n’en ressort. Mâchoire serrée, je me tais. La divine s’éloigne, annonce la bonne nouvelle pour Flynn et les autres du Royaume. « Ca leur fera plaisir d’entendre ça. » Dans la panique de la voir partir, je ne trouve rien de plus intelligent à sortir. Je déglutis et j’ai l’impression de sentir à nouveau les lianes se serrer autour de ma gorge. Je me lève, lentement, avec ce même air livide.

La sanction finit par tomber, alors que je m’avançais vers mon bourreau, mon juge et mon juré. Par réflexe, ma main se crispe sur mon torse, comme pour retenir ce cœur trop faible pour avouer quoique ce soit. Je sens l’air me manquer à mesure qu’elle s’éloigne. La divine jette la cravate à mes pieds et je fixe le tissu, en cherchant frénétiquement son regard, devenant un peu plus blême. Je ne pouvais me résoudre à la perdre, pas une seconde fois. Je m’approche un peu plus, sans doute trop brusquement. Et je m’arrête, à nouveau. Je me plante au sol, prêt à prendre racine. J’aimerais la supplier. J’étais prêt à le faire. Cependant, il était hors de question de donner à quiconque à nouveau l’occasion de me voir en position de faiblesse. Mais elle n’était pas quiconque. C’était Siobhàn. « Je, pour moi c’était autre chose que des affaires de te voir aujourd’hui. » Comme un enfant qui ne comprend pas toute la situation, je me concentre sur ce qui fait le moins mal. Les poings serrés, je peine à trouver mes mots, dans une gorge trop étroite et des lèvres asséchées par des mots qu’elles ne savaient formuler.

Je lutte, j’avance vers elle. « J’ai essayé, je me suis dit.. Je me suis menti. Je pensais y arriver. » J’inspire, ce que je disais n’avait aucun sens. « Tour ça pour dire.. » Le neptra délie ma langue. « J’ai un problème à régler, j’aurais pas du boire. » Je me baisse pour ramasser la cravate et la placer, sans son avis, dans sa main. Boire me maintenait debout, et vivant, parce qu’au moins, je ne me perdais pas trop dans des méandres de souvenirs violents. « Au moins ça te fera un souvenir. Je lui dirais, t’inquiètes pas. » Son rejet était compréhensible. La question n’avait jamais été de savoir s’il allait arriver, mais quand. « Je pensais bien que tu dirais ça un jour, c’est comme ça. » Résigné, j’attrape mes affaires à mon tour et les mets en boule avant de les ranger de façon hasardeuse dans le sac. Je prends la peine de sortir la flasque et de la vider à ses pieds. L’odeur de neptra monte à mes narines, j’étais conscient de mon erreur. Peut-être était-ce la suite logique des choses que de perdre Siobhàn désormais. La tête baissée, je finis par lui offrir un dernier sourire alors que la vision devient trouble peu à peu. Je dépose un baiser sur sa joue, puis sur ses lèvres, sans doute avec maladresse, probablement sans réserve et sans peur. Je les capture, et j’oublie un instant le reste, me sentant comme si ces derniers jours n’avaient pas existé, et que je revenais à la vie. Le neptra pouvait avoir du bon. Je finis par la libérer en me reculant sans lui tourner le dos. « Si tu veux partir, fais-le. J’en suis pas capable et j’en ai pas envie. » Je refusais d’être celui qui partirait.  
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GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
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JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
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'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

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« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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(aislinn) to surrender - Ven 20 Avr - 14:08

to surrender.

Éamonn McNamara & aislinn o'reilly


Elle semble retournée quelques minutes en arrière. La poitrine écrasée, le souffle coupé. Surtout le palpitant broyé. Elle est tant déçue que fâchée mais c’est le vide aspirant qui se créé qui l’empêche de bouger. L’once de raison qui lui reste lui crie de partir. Ses membres refusent d’obéir. Des milliers de fois, elle s’apprête à détourner le regard et à fuir. En vain. Elle a juste la force de remonter le bagage sur son épaule. Et cela donne l’illusion parfaite. Celle qu’elle s’en moque. Qu’elle est prête à s’enfuir. L’abandonner dans son sillage, encore, sans un brin de remords.

Pourtant elle demeure face à lui, silencieuse et immobile. Le coeur au bord des lèvres. Vide. Vide. Parce que cette fois, renoncer à lui est insupportable. Ca tord les boyaux. Ca racle à l’intérieur. Ca détruit tout sur son passage. Ca lui donne l’impression de s’évanouir. De tout simplement disparaître. Elle vient de lui dire adieu alors que tout son être pleure sa perte. Que l’idée seule de ne plus jamais le voir, lui donne la sensation d’avoir été coulée sous le béton, enfouie six pieds sous terre. Elle perd l’équilibre sans même réussir à tomber. La respiration s’arrête. Et c’est pire encore que les coups. Pire encore que la douleur, ou la peur de mourir. La terreur de le perdre.

Elle espère depuis le début mais n’y croit plus quand il ouvre la bouche. Le miracle se produit. Il parle. Se confie. Ne part pas. Son regard n’est plus aussi lugubre qu’autrefois. Il lui donne une excuse. Une raison de rester. Elle ne se l’explique pas mais elle est soulagée. Elle peut inspirer de nouveau et ne pas s’en aller. Ne pas s’en aller.

Elle s’était tellement convaincue qu’il allait la laisser. Qu’il préférait ne plus la voir, ne plus lui parler. Qu’il ne voulait pas d’elle et qu’elle l’exaspérait. Qu’il ne savait comment lui dire et qu’elle en faisait injustement les frais. Qu’elle ne comprend plus. Ce besoin soudain de s’expliquer. Ce repenti dans son regard. Entre ses lèvres. Les traits de son visage adoucis. Le Liam qu’elle connaît qui revient. Celui qui lui a tellement manqué dans les instants venus de s’écouler.

Le bleu céruléen de son regard est arrimé au sien. Elle ne peut le quitter. Elle le contemple les sourcils froncés, en attente. Elle tremble mais n’en a même pas conscience. Elle lui en veut toujours, et lui a déjà pardonné. Parce qu’il évoque ses raisons. Le mal qui le ronge comme explication. Et elle se sent soudain stupide, du point auquel elle a pu se montrer égoïste. Elle qui voit tout d’ordinaire, sur tout aveuglée quand il s’agit de lui.

Elle veut lui dire qu’il n’aurait pas dû agir ainsi. Mais quand ses lippes s’entrouvrent, aucun mot ne vient. Elle accueille seulement le lien froissé sur lequel il replie délicatement sa main. Et son coeur s’étreint à la mention du souvenir. Si puissamment qu’elle ressent la décharge perforant sa poitrine. Elle veut lui dire qu’elle a changé d’avis. Déjà. Qu’ils sont allés trop loin. Qu’elle serait là pour l’écouter si jamais il en éprouvait le besoin. Mais elle se ravise aussitôt car elle est convaincue que c’est inutile, qu’’il n’en fera rien. Que ses histoires ne la regardent pas. Qu’elles concernent sûrement le Royaume, et qu’ils sont presque des rivaux…

« Je pensais bien que tu dirais ça un jour, c’est comme ça ». C’est comme ça. Ca sonne comme « je m’y attendais. Je ne le voulais pas, mais je suis résigné ». Et elle comprend encore moins. La méprise lui donne la migraine. L’empêche d’exécuter le geste dont elle rêve, saisir et caresser sa main, la tenir dans la sienne. En signe d’apaisement et de soutien. Une attention trop familière et bien trop niaise… heureusement se dit-elle, heureusement qu’elle n’en fait rien.

Elle contemple, la succession de mouvements. La fiole qu’il déverse à ses pieds. Le liquide ambré dont elle reconnaît les effluves, que la terre boit comme le tissu de ses chaussures. Aspergé par endroits. Ca sonne comme une excuse. Elle est la mère qui juge et lui l’enfant contrit. Penaud, qui reconnaît ses erreurs et essaie de lui dire.

Et puis la chaleur de ses lèvres. Sur sa joue, sur sa bouche noyée de larmes indiscernables. Des sanglots d’émotion si elle en avait eu le courage. Pour l’apaisement qu’elle éprouve, le réconfort qu’elle y trouve. C’est plus que le baiser ; la fournaise de son corps, le confort de ses bras. Juste sa proximité. L’impression ressentie une semaine en avant qui revient au galop. Le besoin de lui dans sa vie. Parce que s’il a le don de déchirer son âme, il est aussi celui qui sait la rassurer. Combler le manque installé dans sa nouvelle existence. Chasser l’absence au quotidien. Dissiper les doutes et la fatigue qu’elle ne sait plus gérer parfois. Elle voudrait l’enlacer et lui dire, qu’il serait le plus fort des soutiens. Fiable aux épaules assez larges ; qu’il n’y en a pas d’autres qui lui donne ainsi l’envie de pouvoir se poser. Elle y songe de manière si intense, à sa carcasse recroquevillée contre son torse, qu’elle en oublie de répondre au baiser. Qu’elle le voit s’éloigner comme ses espoirs se brisent.

C’est le moment d’être honnête et celui de parler. Mais rien de ce qu’elle pourrait lui confier ne semble convenir. Elle est paralysée. Elle n’a pas la hardiesse de faire ce pas qui la brûle pour se lover de nouveau contre lui. « Si tu veux partir, fais-le. J’en suis pas capable et j’en ai pas envie ». C’est un peu la réponse aux interrogations. L’alignement de syllabes qu’elle rêvait d’entendre et qu’elle n’espérait plus. Ca n’a aucun sens. Ca détonne avec les attitudes, les mots qu’il vient d’avoir. Qu’il vient de justifier.
Et ça trempe son regard.

Pas beaucoup. Juste assez pour venir effacer les perles salées d’un revers de la main. La cravate est rangée et l’oeillade humiliée cherche en vain un point du décor auquel se raccrocher. « Moi non plus... ». Ca siffle entre les incisives. L’aveu terrible, presque inaudible. Qu’elle s’empresse de justifier ; « Je suis juste fatiguée... ».
Et comme ses yeux humides balaient toujours l'horizon, ils s’attardent pour s'établir sur le bouquet offert en début de rencontre. L’assemblage oublié. Tout comme ses attentions multiples, qu’elle apprécie sans jamais lui montrer. Et qu’elle omet bien vite. Ca lui saute au visage. Elle est celle qui néglige.

Pas cette fois. Pas cette fois. Et le miroir de l’âme s’ancre si profondément dans son reflet jumeau qu’il en plisse le regard. Elle ne réfléchit pas. Il n’y a plus de honte ni non plus de courage. Elle rompt la distance insoutenable qui les sépare pour se blottir dans ses bras. La réfugiée.

Et c'est tout un ballet.
Les doigts qui s’agrippent à la taille et la hauteur qu’elle prend en se hissant péniblement sur la pointe des pieds. La peau et le duvet brûlant qu’elle effleure. La bouche entière qu’elle réclame en pardon.

Le baiser qu’elle lui rend, non sans quelque délai...

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(aislinn) to surrender - Mar 24 Avr - 17:05


SURRENDER
siobhàn & liam
Sweet disposition, never too soon. Oh, reckless abandon, like no one's watching you. A moment, a love a dream, a laugh, a kiss, a cry. Our rights, our wrongs. A moment, a love, a dream, a laugh. So stay there 'cause I'll be coming over, while our blood's still young. It's so young, it runs, won't stop 'til it's over, won't stop to surrender. Songs of desperation, I played them for you.


Le ballet menaçait de prendre fin. La musique ralentissait, sonnant ce que je pensais être ses dernières notes. Je redoutais la même fin, qui me surprenait à devenir routinière. Encore une fois, la divine menaçait de plier bagage et de déployer sa grand voile. Je ne pouvais lui en vouloir, étant le vent qui gonflait son tissu pour l’amener vers d’autres terres. Je la poussais, malgré moi, à fuir, loin. Je la décevais, continuellement. Je le voyais dans son regard. Cela me confortait dans l’idée que jamais je ne serais assez bon, ou bien, pour elle. Siobhàn méritait mieux, elle méritait le meilleur et je me contentais de ce qu’elle me laissait savourer. Pourtant, cette fois, je me rebelle. Je veux plus. J’ai besoin de plus. La langue se délie alors, avec maladresse et alcool. Je m’ouvre, parce qu’elle me fait oublier les risques de s’ouvrir et les abus que le corps et l’âme ont subi. Les cicatrices visibles dissimulent et distraient des vraies blessures, et c’était une chose qui m’allait très bien. Mais j’avais besoin d’elle et pour une fois, j’osais le reconnaître. A ma façon, je le lui indiquais. Je n’étais pas sûr de la forme du message mais j’étais convaincu par son fond.

Notre ballet incessant était ainsi. Je rappliquais, elle restait un instant, péchait et partait. Son rythme ternaire, saccadé, avait envouté la mécanique de mon cœur encore adolescent. Alors, je m’incline, je m’explique mais seulement à moitié, parce que je n’arrive pas à faire le reste. Peu à peu je m’adoucis, parce que sa présence m’apaise et me soigne. Je me sens comme cette rose brisée de l’autre jour, et que la divine aura réparé en un claquement. Quelque chose de spécial se dégageait d’elle. Je n’avais pas à parler, sa magie opérait. Je me sentais vivant, heureux. J’oubliais tout le reste, je n’avais qu’à respirer et me laisser faire, pour une fois, sans avoir à craindre quoique ce soit. C’était bien le problème. Je baissais ma garde, lui laissant libre-accès à la chair et l’épiderme, qu’elle avait déjà su abimer. Encore, je commettais les mêmes erreurs, sans lui en tenir rigueur. Sans jamais lui en tenir rigueur.

Au départ résigné, je retrouve une certaine fermeté et une audace, qui me pousse à capturer ses lèvres. Quitte à lui dire adieu, autant ne plus rien avoir à perdre. Sans les prononcer, je lui présente des excuses, en reversant le liquide de ma flasque. Je pouvais renoncer à beaucoup pour elle, sans doute un peu trop. Mes lippes quittent ses lèvres, et je m’accoutume à ses silences. Elle ne répond pas, et je comprends alors que cette fois, j’attendais une réponse. J’avais osé attendre quelque chose, qui n’était pas arrivé. La divine voulait partir et il n’y avait rien pour la retenir. Alors, je la pousse un peu plus, en me dévoilant encore. Je n’étais jamais parti, je n’allais pas commencer. Rien ne faisait sens, j’en avais l’habitude et je m’étais habitué au manque de sens dans ma vie depuis longtemps. Je la vois essuyer du revers de sa manche ce que je présume être une larme. Jamais je ne l’avais vue ainsi. Peut-être que je lui faisais mal ? Je baisse la tête un instant, cherchant à comprendre. Puis sa voix m’extirpe de mes inquiétudes et suppositions. Elle non plus. Je relève la tête aussitôt, les yeux incrédules. Je n’avais pas prévu cela. Je m’étais préparé à la voir partir. Puis, elle continue. La femme aux cheveux de feu était fatiguée. J’entrouvre la bouche, cherche son regard qui se balade ailleurs.

Finalement, ses yeux azuréens se plantent dans les miens, et jamais elle ne m’avait adressé de tel regard, ni en amour ou en haine. Cette fois, la divine élimine la distance entre nous et se blottit contre moi. Lentement, incrédule, je referme mes bras autour d’elle. Précautionneux, je veille à ne pas laisser ma maladresse la blesser, pour l’étreindre dans une tendresse dont je m’ignorais capable, insufflée par Siobhàn.

Une main se pose sur sa taille, et l’autre sur sa chevelure de feu. Je sens ses doigts qui s’accrochent à ma taille, et ignore la hauteur sur laquelle elle se hisse. Je me concentre, tâche de calmer les battements du palpitant pour apprécier l’instant. Puis, ses lèvres embrassent les miennes et je sens mon être s’embraser alors que, envoûté, je refuse de quitter sa saveur en prolongeant son baiser, ardemment. Sa réponse est salvatrice, je me surprends à lâcher un soupir de soulagement. Il n’y avait plus qu’elle, et moi. C’est péniblement que je romps le contact de nos lèvres humides. « Tu peux te reposer sur moi. Jamais je serai ton ennemi. » Je caresse son visage de ma main difforme, sans détacher son regard du mien. « Duc ou pas duc, ça importe pas avec toi. » Je descends mes mains finalement sur ses hanches. Comme une promesse solennelle, je m’apprêtais à renier mon titre pour un amour incertain et unilatéral.
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poison ivy
Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2263
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : (aislinn) to surrender Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
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(aislinn) to surrender - Mer 25 Avr - 22:20

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Éamonn McNamara & aislinn o'reilly


C’est comme un bain brûlant dans lequel se glisser. D’abord l’envie, mêlée d’appréhension à la vue des volutes embuées. Puis le heurt de la peau qui s’enflamme au contact térébrant de l’eau chaude. La douleur, juste le temps d’y entrer. La douleur pareille à la fierté qu’elle réprouve au profit d’un sursaut de folie ; un démon qu’elle balaie pour chasser la béance qui menace d’envahir sa poitrine. Le pas est franchi et le coeur immergé. Délesté de ses doutes pour quelques secondes et lentement réchauffé. C’est trop d’un coup à la fois et pas assez. La saveur de ses lèvres et le confort du baiser. L’étreinte dans laquelle elle se noie, contractant tout son corps comme lui intimant de la serrer plus fort, plus fort encore jusqu’à la briser. Elle ferme les yeux par pudeur et pour mieux ressentir le plaisir de s’y prélasser, dans l’océan qui la baigne de sa chaleur exquise. Les membres s’engourdissent et la respiration se calque au rythme des ondoiements. Les vapeurs de l’attraction embrument les songes et la vue. La gorge se noue.

Ses caresses sont autant de décharges électriques sur l'épiderme ivoirin. D'une main, elle vient emprisonner la sienne pour la garder contre sa joue. Dans l’espoir un peu vain de prolonger l’intimité rompue par la fin du baiser. Elle accueille simplement ses mots de réconfort, les paupières closes toujours. Avec la crainte de les rouvrir sur une réalité difforme. Et il est toujours là pourtant quand elle se force. Le regard empreint de tendresse, susurrant les promesses déjà faites auparavant.

« Je sais ». Elle siffle plus qu’elle n’affirme, comme s’il était difficile de le reconnaître. Elle sait qu’elle peut compter sur lui. Et refuse de le voir comme un pion du Royaume en pouvoir ou devoir de la manipuler. Depuis leur première rencontre, le corps a changé mais pas la lueur sincère dans le bleu de ses yeux ni le coeur débordant de bonté. Et si parfois, comme aujourd’hui, les attitudes expriment autre chose que les mots, elle veut se convaincre de sa bonne foi. Ne plus douter des attentions qu’il a pour elle ni des élans protecteurs, témoignés à son égard par le passé déjà.

En y réfléchissant, elle se dit qu’elle n’en a plus vraiment le droit. Qu’ils n’ont jamais évoqué la question mais qu’il ne doit pas ignorer que ses premières intentions étaient de se servir de lui. Qu’il a été l’instrument de sa vengeance huit années en arrière et qu’il n’a pas hésité une seconde à tout lui pardonner. Pour être simplement lui, ce qu’il avait toujours été ; provocant, un peu gauche et gentil. En dépit de ce grade dont l’An Riocht l’avait affublé. Et du rôle de relai qu’il tenait entre elle et lui désormais.

Du bout des doigts, elle remonte doucement sa nuque et caresse la naissance de ses boucles sombres. Ses lèvres se pressent au coin de sa mâchoire. Le geste est tendre et modéré. « Mais je ne te le demande pas ». Je n’en ai pas le droit. La vérité c’est qu’elle a toute confiance en lui, et qu’elle ne devrait pas. Car s’ils ne sont pas ennemis comme il vient de le souligner, ils ont des intérêts trop divergents pour se perdre à envisager une quelconque proximité. Chacun devrait se borner à rester à sa place, et elle même a déjà trop dérogé à ses propres règles. Peut-être parce qu’il s’était avéré moins difficile de lui ouvrir son coeur en ne le voyant plus comme un négociateur…

Elle sourit. Simplement parce que les mots pénètrent l’âme tout comme ses bras l’ont réchauffée. Parce qu’elle se sent touchée, et que l’heure écoulée semble n’avoir aucun sens. Qu’elle l’a presque déjà oubliée. « J’aimerais te dire aussi que je peux tout entendre et que je veux t’aider ». La dextre s’égare sur le visage qu’elle effleure. Un aveu supplémentaire. Son regard devient grave et ferme. Et si le coeur se brise à la pensée des termes qui s’apprêtent à franchir la barrière de ses lèvres, elle est déterminée. Parce que quitte à choisir, ne pas pouvoir en être proche comme elle le souhaiterait est au fond moins douloureux que de ne plus le voir jamais. « On a pris des chemins trop différents pour s’épauler comme on pourrait peut-être ». Duc, courtisan ou simple partisan, ce n’est pas le rang qui pose problème mais le serment. Les engagements qui les dépassent à tous les deux. Des promesses et des obligations à honorer. Des éléments à traiter de points de vue bien différents, souvent contraires. Aucun d’eux ne pouvant revenir en arrière.

« Quant à ta place dans nos négociations... » Embarrassée sans aucun doute, elle n’est pas habituée à revenir sur ses condamnations. L’hybris ne lui en donne que rarement l’occasion, et pourtant il s’endort quand il s’agit de lui. Elle ne peut se résoudre à traiter avec un autre du Royaume. Elle n’en a plus la force, qu’importe sa fierté atteinte. « J’imagine que si c’est exceptionnel... » Elle parle de la boisson, la flasque désignée d’une oeillade insistante. « On peut revoir cette décision un peu hâtive... »

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(aislinn) to surrender - Mar 1 Mai - 13:06


SURRENDER
siobhàn & liam
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L’étreinte dure et ramène à la vie un cœur adolescent qui s’était montré bien trop silencieux, emmuré dans des cloisons épaisses, impassibles et impossible à briser. Seule la personne qui les avait érigées pouvait les faire céder. Je me souviens de la construction, qui incise l’épiderme, échancre le chair et écharpe le cœur, aussi bien qu’elle déchiquète et lamine l’âme. Je me souviens du pardon, qui n’avait fait que mon convaincre que le mal était ancré. La rancœur, mais jamais la haine, et surtout la peine. Je m’étais laissé aller à l’amour, aussi bien charnel que son inconditionnalité précoce. Beaucoup trop précoce, parce que je ne savais pas aimer. Je ne le savais pas à l’époque, et je ne pensais un jour réellement savoir, probablement parce que je ne le cherchais pas vraiment. Mes muscles se bandent et l’étreinte devient plus forte encore. Je veux me convaincre que ce moment est vrai, que Siobhàn est bien là, et pas seulement son ombre qui m’avait tant de fois échappée dans mes rêves les plus masochistes. Foutu inconscient, foutu sang d’irlandais et le monopole du malheur sans jamais s’apitoyer, et à foncer dans le premier précipice, juste pour ressentir quelque chose.

La divine sait, alors que mes instincts me poussaient à savoir le reste. Je redoutais ce « mais », qui ne tarderait pas à tomber. Pour chaque pas qu’elle faisait en ma direction, derrière, le couteau s’affutait. Je redoutais le pire. A chaque brique qui s’effritait, les bras ouverts, j’attendais la sentence en souriant, trop idiot pour me satisfaire de plus que ce qu’elle pouvait me donner. Parce que je préférais son confort au mien, que je préférais subir son rythme plutôt que de lui imposer le mien, pour la laisser libre. C’étaient les symptômes d’un cœur malade, et je refusais le diagnostic. Et même lorsque la vérité avait éclaté, la douleur avait été réelle mais gardée secrète. Puis, le temps faisant son œuvre, je lui avais pardonné, sans jamais réellement lui dire. Je n’attendais aucune explication, ou excuse. Elle avait ses raisons, et son alliance magnifiait son inaccessibilité. Sauf un soir, un seul soir, dont je la soupçonnais de me tenir encore rigueur.

Perdu dans mes pensées, le « mais » tombe, je l’écoute, alors que le contact de ses lèvres sur ma peau provoque un frisson. Je hoche la tête, comprenant. Mes doigts jouent avec une mèche de ses cheveux avant de la replacer, maladroitement, derrière son oreille et je m’égare sur ses traits fins. Son sourire provoque le mien, je sens le palpitant louper un battement. Je ne me souviens plus l’avoir vu sourire, depuis très longtemps. Trop longtemps. Je ne peux m’empêcher de l’observer, d’un air songeur et admiratif à la fois, quitte à paraître un peu plus niais. Son doigt balaie mon visage, et je la laisse totalement faire, démontrant une compliance volontaire, allant même jusqu’à prolonger le contact, ou du moins le prolonger. Il n’y avait que le sien que je voulais et dont j’avais besoin. C’était suffisant, plus que suffisant même.

Toujours le sourire accroché aux lippes, je m’apprête à la remercier, et à défaut de lui laisser libre accès à mon cœur, de lui porter sur un plateau d’argent, mais son visage se ferme. Ma réaction est trop lente, la garde est annihilée. Le rejet est direct, franc. Et je sais que j’aurais préféré sentir à nouveau l’estoc du couteau que d’avoir à entendre à nouveau cette mélodie. Surpris, un instant le souffle me manque et je cherche un point de repère dans cette forêt, sans en trouver aucun. C’était l’élément de la divine, après tout. L’étreinte cesse, mes bras tombent, probablement parce que je me dis qu’elle a raison. Mais je comprenais aussi que même si je lui offrais le monde, jamais ce ne sera suffisant.

Duc ou partisan, qu’importe le serment et ma loyauté, il y avait des solutions et je n’y voyais rien d’incontournable, mais mon manque de clarté m’empêchait de sortir ces mots-là. Alors je ne dis rien, et je me contente de hocher la tête. Je comprends alors que malgré l’absence d’alliance, elle demeure encore inatteignable. Je fais un pas en arrière, me râcle la gorge. Je me demandais si ce n’était pas une excuse, un prétexte mais quelque chose n’arrivait pas, cette étincelle de curiosité pour la pousser encore et toujours. Peut-être étais-je fatigué. Puis le mal-être revient, je me sens sale à nouveau, et bien trop faible. A la différence que je lui avais ouvert mon cœur, donné la clé et dans un consentement plein et entier. Le cœur volontaire finit crucifié dans un corps corrompu.

Et puis finalement, je comprends quelle est ma place à ses yeux, ou du moins celle qu’elle veut que j’occupe. Le négociant, le relai, le messager. La divine revient sur les affaires, encore. Je hausse les épaules, échappe même un léger rire, exaspéré. Je secoue la tête et plante mon regard dans le sien. « Ce qui s’est passé aujourd’hui, c’est exceptionnel oui. Ca se reproduira plus. » Aussitôt, le rire s’éteint. C’est mon regard qui s’assombrit qui crie les sous-entendus. Je m’emballe à mon tour. Le rythme cardiaque s’affole, je demeure impassible. Les traits durs et fermés, je ne cille pas. « J’imagine que.. T’as du travail. » Je lui tourne le dos, ramasse mes affaires et reviens à son bord. « Je te raccompagne. A part si tu veux que je prenne un chemin différent. » Je ne souriais pas, je n’en avais pas envie. Je la regarde, l’épie même pour finalement détourner mon regard de la divine et me mettre en marche.    
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Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2263
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : (aislinn) to surrender Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
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'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

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« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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(aislinn) to surrender - Ven 4 Mai - 0:30

to surrender.

Éamonn McNamara & aislinn o'reilly


Toujours. La Raison avant l’Envie. Les Responsabilités devant sa propre vie. L’hybris en gouvernail, tenant le cap sur l'obsession qui ronge depuis des millénaires. Elle y revient sans cesse, au-delà même de la passion, au-delà de l'amour. Obstinée privation qui la pousse à chérir et viser des objectifs plus grands. Douloureuse affliction, condamnation perpétuelle, avec laquelle elle a appris à composer et si ce n'est à exister, au moins à survivre.

Le cœur voudrait se libérer. Rompre les chaînes, tirer un trait sur les devoirs, écrire sa propre histoire. Non obéir sans rechigner au nom des engagements et de quelque mission perdue d'avance. Mais il ne sait se rebeller. Il n'a du reste jamais su.

Incapable de couler des jours heureux avec l'époux, elle s'était empressée d'aller chercher les ennuis juste après le mariage. Incapable de s'ouvrir à l'amoureux, elle avait fermé les yeux jusqu'à changer de vie. Et jusqu'à revenir à lui. Mais la conscience éclose, les sentiments germés... nonobstant la souffrance de le voir s'éloigner, l'abandon à ses propres souhaits demeurait inenvisageable.

Mais c'était déjà plus supportable que devoir le quitter sans être sûre de le revoir.  


« Je l'espère... » Le sourire est tristesse, et la bouille désolée. Dans ce domaine qui est le sien, elle le regarde s'échapper. La brise légère revient glacer les os comme l'étreinte est rompue. A nouveau le regard s'assombrit, le visage est fermé. Elle l'a perdu, elle le sait. Un pas en arrière pour chaque avancée. Des cloisons remontées pour chacune des barrières effondrées. C'est mieux ainsi, pour tous les deux. Résonne l'éternel couplet.   

Du travail, elle en a, toujours. La vérité c'est qu'elle est débordée. Éreintée comme elle a pris la peine de l'avouer. Elle aimerait lui dire qu'en dépit des obligations, elle a su trouver le temps pour partager ce moment avec lui. Qu'elle l'a pris par désir plus que par conviction, bien que l'idée de mêler le plaisir et la nécessité lui permette d'apaiser sa conscience. D'abréger les tourments de la culpabilité.

« A foison ». Elle y pense, aux factures à régler. Aux commandes à fournir. Aux salaires à payer. Aux nuits blanches à venir pour tenir les délais. A tous les soucis engendrés par son activité nouvelle, aux angoisses attenantes à gérer. Seule, car c'est ainsi qu'elle l'a voulu et a signé. 
Elle y pense, à ce que sa vie aurait pu être, sans les dangers ni les complications. Si elle avait choisi de s'embourber dans la normalité, quitte à s'ennuyer peut-être. A la douce illusion du bonheur, dont elle aimerait tant goûter la saveur sans parvenir à se convaincre de la réalité.

Ainsi, la séance est levée. De la part d'aucun, il n'y a plus d'envie ni de force pour poursuivre l'entraînement raté. Et rien de plus à dire que ce qu'on vient de confesser. Pas aujourd'hui.
Elle contemple le vide puis ses mains, salies par la terre, rougies par la lutte. Elle brûle enfin de le quitter sur un baiser, et l'angoisse de devoir lutter tout au long du trajet la pousse à contrer sa proposition. « Épargne-toi un détour inutile ». Pour appuyer son discours, une œillade est dardée au véhicule stationné plus loin. Un sourire entaché par la peine trouve malgré tout à s'arrimer au coin des lèvres. Un au revoir difficile.

Elle se hâte alors de l'approcher quand il détourne les yeux pour tracer son chemin, caresse doucement ses doigts au moment de le frôler, le dépassant pour aller recueillir son bouquet oublié.
Et rejoue la même comédie sur la trajectoire inverse, pour le plaisir fugace de le sentir contre elle, une dernière fois jusqu'à la prochaine, avant de se voir emprunter un sentier opposé.  Celui par lequel, naïve et légère, elle était venue le retrouver...

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