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(aislinn) whatever it takes.

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(aislinn) whatever it takes. - Ven 23 Mar - 14:16


WHATEVER IT TAKES
siobhàn & liam
I'm just a symbol to remind you that there's more to see, I'm just a product of the system of catastrophe. And yet a masterpiece, and yet I'm half-diseased. And when I am deceased, at least I'll go down to the grave and die happily and leave the body and my soul to be a part of thee. I do what it takes, whatever it takes cause I love the adrenaline in my veins. I do whatever it takes cause I love how it feels when I break the chains.


Les employés s’affolent. Leurs murmures s’élèvent, à mesure que les paris sont pris. Je les observe du bureau, aux vitres sales et épaisses. Je donnerais tout pour que mon nom soit à nouveau inscrit sur les tableaux des bookmakers, que le stylo tombe et que les gants reprennent. L’arène me manquait et mes entrailles encore déchirées, me hurlaient d’abandonner tout, la distillerie et la position de duc pour redevenir ce putain de « irish wolfhound ». Mais pour le royaume, ma famille, aucun sacrifice n’était trop grand. Alors je garde les mains dans les poches, j’inspire en penchant la tête avant d’allumer une cigarette et de verser un verre de whisky. Ce soir, j’irais livrer mon propre combat, et bon sang qu’il n’allait pas être simple.

Je replace ma cravate, arrange les boutons de manchette et je prends soin de fermer à double tours le bureau. On ne sait jamais qu’un flic soit assez fou pour venir fouiller dans les parages. Parfois leur incompétence était synonyme d’humour. Et puis bien souvent, je me prenais de pitié pour eux. Ils essayaient et persévéraient, parce qu’ils nous voyaient comme une menace. Mais en attendant, les docks étaient un havre de paix et grâce à qui ? Leurs yeux fermés et leurs mains occupées ailleurs. Nous étions leur compléments et ils nous voyaient comme une menace. Peut-être parce qu’au final, An Ríocht était un concurrent. Je roule des yeux, grogne avant de trouver une note de Flynn. Contrarié, mon visage se ferme jusqu’à ce que je trouve le premier objet, une gouttière, et que mon poing ne vienne s’écraser dessus. Ce n’était qu’un contre-temps et je devais y mettre ma propre mesure. Contrairement aux véhicules habituels, j’emprunte la première chose que je vois, une moto V9 Bobber. Je n’avais pas réfléchi à grand-chose -pour changer. Les feux rouges brûlés manquent de causer un carambolage mais le temps pressait. Pour une fois je ne m’attardais pas sur la beauté d’Arcadia, pas lorsque les derniers rayons s’abattaient sur elle. C’était pourtant un spectacle extraordinaire, et ce serait le soir parfait pour rester sur les quais, à boire et à vivre, ou à combattre. Ce qui revient, en soi, à la même chose.

Les mains vides, je m’arrête brusquement, faisant fumer les pneus sur le bitume. Je fouille dans le coffre minuscule de la Bobber et y trouve une bouteille de gin. Je me précipite dans le premier restaurant à emporter et paye pour un assortiment de burgers. Au passage, je leur prends une rose et remonte aussitôt sur la vieille bécane pour foncer à vive allure chez Siobhàn, enfin Aislinn. Par des chemins détournés, plus par négligence que par intention, je continue jusqu’à me perdre en pleine forêt. Dans un dérapage mal-contrôlé, l’arrière de l’engin percute un tronc d’arbre et je manque de me vautrer dans la boue. Je prends tout ce qu’il y avait dans la caisse de la moto, y compris la rose, amochée désormais. Alors que je voulais faire dans la délicatesse, face à sa porte, je ne me rendis pas compte que les caresses contre le bois s’apparentaient plus à des coups de feu qu’autre chose. « Siobhàn ? » Je me râcle la gorge et assène des coups à sa porte à nouveau. « A tous les coups elle est entrain de jardiner, comme si c’était une heure pour jardiner. Ou faire je sais pas quoi encore. » Rustre et râleur, je penche la tête pour observer à travers sa fenêtre. Aucun signe. Elle n’avait pas non plus l’air d’être partie. J’allume alors une cigarette, et commençant à faire des ronds de fumée, j’entends le bruit d’un verrou. La porte s’ouvre. La fumée encore dans la trachée, je me retrouve à lui tousser à la figure. Depuis l’incident, j’avais encore du mal. « Tu sens bon. » Pitoyable. Peut-être que j'avais réussi à éviter la boue tout à l'heure, mais je venais de m'embourber dans un sacré guêpier.
Made by Neon Demon
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Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2263
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : (aislinn) whatever it takes. Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
(aislinn) whatever it takes. U7zg

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(aislinn) whatever it takes. R9QyQbM (aislinn) whatever it takes. PG00EUa
'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

(aislinn) whatever it takes. JcCnDZF
« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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(aislinn) whatever it takes. Meabh
« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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uc

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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(aislinn) whatever it takes. DFIEDNB
[size=8]Help me out here. All my words are falling short and there's so much I want to say. Please forgive me ღ kearney-killough


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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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(aislinn) whatever it takes. - Dim 25 Mar - 12:11


Whatever it takes
Éamonn McNamara && Aislinn O'Reilly


Une goutte. Puis deux. Puis trois. Le fluide écarlate s’écoule de la peau écorchée, dégringole le long du membre diaphane et vient s’écraser sur le sol dallé. Une oeuvre de fortune, rosace accidentée, venue tacher la surface à peine aseptisée. Qu’importe. La sylphide y largue un papier absorbant qu’elle guide dans sa fonction du bout du pied, et se saisit d’un autre, pressant l’entaille rougie pour mettre fin à la faible hémorragie. Une habitude. Les végétaux manipulés griffent et lacèrent, piquent et transpercent, rien ne saurait pourtant l’en détourner. La sève est le poison qui coule à jamais dans ses veines. Une infinie répétition à travers les années, les âges, les millénaires.

De gestes précis en décisions certaines, elle achève la composition un peu plus tôt commencée. Lys, Anthuriums et roses aux épines acérées, des couleurs printanières qui se mêlent au vert sur les courbes élancées. Le bouquet phare de la saison prochaine, les clients de l’Émeraude viendraient se l’arracher. La touche finale, elle en hume le parfum ; délicat, aérien, elle en a terminé avec ce trophée là. Subtil & parfait.

En quelques enjambées, il vient rejoindre les premiers. A l’arrière de la demeure, sous la serre aménagée, c’est là qu’elle entrepose la marchandise et les trouvailles avant de les mettre à la vente le jour d'après. Les herbes, les fleurs, les pots, les végétaux voyagent et avec eux les produits d’une autre conception. A des heures différentes, en des lieux divergents...

A travers les vitres épaisses, elle ne voit point de soleil. A cette heure avancée, la ville a revêtu son manteau de ténèbres ; bientôt l’heure de dîner, et l’éternelle rengaine, lire un peu, se coucher, pas dormir, se lever, réfléchir, s’épuiser. Elle n’est jamais pressée de voir le soir tomber ni même les jours recommencer. Elle progresse peut-être dans cette vie mais la mélancolie est toujours là. Tenace, comme la faim qui dévore ses entrailles. Ce désir de vengeance qui n’en finit jamais, qui hante ses nuits et gâche son existence.
Un soupir s’envole de ses lèvres rosées. L’évidence, le silence, l’inertie menaçante… presque en se retrouvant seule ainsi elle se laisserait aller. A ne plus rien prévoir, ne plus rien contrôler. Seulement pour voir. Mais voir quoi ? Tout son monde s’écrouler ? Une fois de plus. Si l’expérience l’y a accoutumée, elle ne veut plus revivre ça. Cette fois l’idée n’est plus de perdre bêtement la bataille mais de gagner la guerre. Quitte à y laisser la peau - c’est le seul prix qu’elle s’apprête à payer - et non plus celle des êtres chers.

Un boucan monumental l’extirpe des divagations. Son palpitant rate un battement. Le corps de la divine se raidit, tous les sens en alerte, elle recherche la cause de cette émotion soudaine. La peur. Elle y vit jour et nuit depuis son retour improvisé, et quand l’ordre n’est plus, tout peut causer sa perte. Voilà pourquoi il lui est crucial de garder le contrôle, dans sa vie quotidienne - pour les composants les plus banals - et dans les situations comme celles-ci, inattendues.
Son poing se referme. La blessure malmenée, le flux reprend de plus belle. Rien qui pourrait la dissuader de ranger sa méfiance et d’attraper son arme, un peu plus loin cachée. A pas de chat feutré, elle parcourt la distance qui peut-être la sépare de son salut, quand sa raison lui dicte de s’en détacher. La voix qu’elle reconnaît soulage le myocarde oppressé, elle entreprend de l’observer discrètement par une fenêtre opposée. Encombré, la sèche au bord des lèvres qu’elle a goûtées dans le péché…

L’a-t-il fait suivre pour trouver son adresse ? Interrogé ses employés les plus dévoués pour la prendre au filet ? N’est-elle donc pas suffisamment précautionneuse, pour qu’il ait le culot de se pointer là où personne encore ne s’est rendu… ?

De colère teintée d’auto-accusation, elle le fait patienter. Peut-être devrait-elle ne pas répondre, le laisser s’en aller. Mais la curiosité est grandissante. Que lui veut-il ? Comment a-t-il fait ? Ou plutôt - car elle sait au fond d’elle que les moyens ne manquent pas, que tout se sait - pourquoi lui a osé ? Alors que toujours elle l’en a dissuadé…

Elle se décide enfin et déverrouille la porte d’entrée. Lentement, le bois s’ouvre sur elle et de son point de vue, dévoile l’irlandais ténébreux. La fumée l’envahit, elle entreprend de la chasser d’un revers de la main, tousse un peu. « Tu sens bon », qu’il lui dit. « Je ne sais même pas comment tu fais pour sentir quoi que ce soit d’autre », qu’elle répond. Renfrognée de plus belle par cette entrée en matière, elle note le compliment dans un coin de sa tête, partagée tout de même entre l’offense et l’amusement. Quel pitre ce Ned, quel aplomb. Toujours le même qu’autrefois, jeune homme aux compliments mielleux, toujours dans l’impudeur et l’exagération.

Elle le toise de toute la hauteur qu’elle n’a pas. Il la dépasse d’une tête et demie au moins, pourtant c’est elle qui a l’air grande, les bras croisés, pleine de jugement. Silence. Elle patiente, et enfin : « Je peux savoir ce que tu fais là ? » Observatrice, elle s’étonne des effets qu’il trimballe avec lui. Sac en papier rempli de chez Mooyah, victuailles à emporter, et rosa abîmée...
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(aislinn) whatever it takes. - Dim 25 Mar - 19:52


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I'm just a symbol to remind you that there's more to see, I'm just a product of the system of catastrophe. And yet a masterpiece, and yet I'm half-diseased. And when I am deceased, at least I'll go down to the grave and die happily and leave the body and my soul to be a part of thee. I do what it takes, whatever it takes cause I love the adrenaline in my veins. I do whatever it takes cause I love how it feels when I break the chains.


La cigarette se consume, la fumée monte un peu plus, agresse mes yeux. Je m’apprête à les frotter, lorsque la porte s’ouvre, peu à peu. La bêtise se forme dans mes cordes vocales, assèche mes lèvres pour la percuter de plein fouet. J’aimerais baisser la tête, détourner le regard, ne serait-ce qu’un instant, mais je n’y arrive pas. Subjugué autant que pétrifié, je me sens prendre racine, et je savais qu’elle y excellait, avec les végétaux. Proche d’un état végétatif, la cendre brûlante s’abat sur le haut de mon col blanc. Je n’ai qu’à lui offrir un large sourire béat, redevenant l’adultescent de vingt ans. Les souvenirs brûlants reviennent un court instant, alors que j’avais passé les jours qui suivirent de ne pas être entrain de rêver, ou à défaut, d’être enfermé à tout jamais dans mes songes. Elle tousse légèrement, et mon regard se fait moins vide, ou du moins plus présent, et tout au plus moins distant. J’écrase aussitôt la barre de nicotine, mâchoire serrée, nerveux à l’idée d’avoir fait une bêtise. Comme si elle ne s’était pas déjà produite, par ma faute. Bon à corrompre tout ce que je touchais, j’étais partagé entre mon égoïsme de la fixer sans ciller, et le bon sens qui était de rester le plus loin possible. Je fais un pas, arborant un fier sourire. « C’est plutôt facile, tout dépend de l’odeur. » Je lui tends maladroitement la rose, cassée et aux pétales déjà meurtris. Je cherche son regard, le soutient lorsque Aislinn me toise. Elle était pâle, et pourtant j’étais fasciné. Je fais un deuxième pas dans sa direction, lui laissant alors le loisir de m’inspecter comme ses trophées. J’ignorais qui était le trophée et qui était le vainqueur. A en croire nos traits tirés et nos airs heureux, je n’y voyais que des perdants, ou des gagnants à l’humilité telle qu’elle les poussait à embraser le destin de renégats.

Puis le silence s’installe, et ce putain de cerveau tourne en rond, assimile ce silence à celui d’une mort certaine. Je m’y refuse, et lorsqu’elle me demande ce que je fais sur son palier, je déglutis. Parce que je sais pertinemment que je ne peux pas lui mentir. « Si j’te dis que j’étais dans le coin, ma côte est de combien ? » Je secoue la tête, joue nerveusement avec ma moustache. J’entrouvre la bouche, déterminé à lui donner une raison valable. Et puis, finalement, ce ne sont que des bruits, disgracieux, sans aucune harmonie, qui se font entendre. Quel idiot. Je me râcle la gorge, allant même jusqu’à sortir ma main difforme de sa planque pour la poser sur ma ceinture, comme si j’étais un cow-boy de cinéma. Et je ne me prive pas pour la toiser à mon tour, découvrant alors sa blessure. Et je sors bien trop vite de cette image désastreuse de héros de pacotilles. Les sourcils froncés, je dépose le sac en papier tiède sur la rambarde. Mes traits mutins se muent en inquiétude, alors que certains n’y verraient qu’une égratignure. Parce que probablement, à leurs yeux, elle n’avait qu’à s’occuper de plantes. C’était son exclusivité, et pourtant, même si elle était reine de son domaine, il n’en demeurait pas moins que ses activités annexes étaient pernicieuses. « Tu t’es fait mal. » Merci, McEinstein. Et, alors que son sang perle sur le sol, mon regard devient trouble. Son sang devient le mien, et je revois cette chevelure rousse. Je saisis alors sa main, dans une délicatesse toute relative, brusque et brutale. Son doigt, avec une écharde, continuait de perler son liquide carmin. Je relève alors les yeux vers Aislinn, reprenant un air sérieux, presque grave. « J’en aurais pas pour longtemps. Ca pourrait s’infecter. » Je prends le temps de lui montrer ma main inhumaine. Finalement, je serre son poignet, l’amenant à l’intérieur, sans manquer de prendre le sac plein.

Je verrouille la porte derrière moi, sans rien lui demander. « Ecoute.. J’ai pas eu l’occasion mais, je voulais juste. » Je prends une grande inspiration. « Savoir comment tu allais, et je me suis dit que tu devais avoir faim. » Un large sourire niais et naïf se dessine sur mes lèvres. Et puis, l’autre soir, de m’avoir sauvé la vie. Merci. C’était il y a quatre mois, et pourtant, je ne lui avais encore rien dit. Foutu sang d’irlandais. Un simple merci, ce ne devait pas être si compliqué à sortir. Et pourtant, j’en avais la trachée asséchée, desséchées et brûlée. « Personne m’a suivi. » Puisque j’étais dans son antre et qu’elle en édictait les règles, je me retenais, faisant taire le palpitant peu à peu, et cette envie de la serrer contre moi, une dernière fois, jusqu’à la prochaine. Mais je n’en fis rien, préférant occuper mes lèvres avec ma flasque, où il n’y avait que de l’eau. « Oh pardon. T’en veux ? » Moqueur, je lui tendis. « Toutes les plantes doivent bien être arrosées. J’ai pas fait botanique, je peux me tromper. » Mon rire est nerveux, je peux sentir une goutte perler sur ma tempe. Je commençais à trop parler et c’était mauvais. A tout moment, je devenais bègue. « Je peux au moins t’enlever ton épine du doigt. Fais pas cette tête. » Je penche alors la tête, m’approchant d’elle un peu plus, laissant même nos peaux s’effleurer et nos souffles se mêler.
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OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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(aislinn) whatever it takes. - Mar 27 Mar - 0:41


Whatever it takes
Éamonn McNamara && Aislinn O'Reilly


Sa moue se renfrogne à nouveau. Elle attend que les mots viennent, même si elle sait déjà qu’il ne saura se justifier comme elle l’entend. Parce qu’il sourit tout le temps, parce qu’il est doux et patient avec elle, elle a du mal à lui en vouloir vraiment. Mais il ne devrait pas se trouver là, envahir cet espace qui lui est propre et qu’elle a savamment gardé pour elle jusqu’à présent. Non, il ne devrait pas…

Pantoise, elle décroise délicatement les bras. Ses prunelles océanes délaissent leurs jumelles et s’attardent sur le mouvement esquissé à son encontre, s’arriment sur la fleur qu’il lui tend. Le doute s’installe. Elle ne comprend pas. Est-ce là sa façon de se faire pardonner l’affront qu’il n’a pu s’empêcher de commettre ? « Si j’te dis que j’étais dans le coin, ma côte est de combien ? » De cette réponse, elle reste comme attendu insatisfaite.

Son regard se perd sur la plante et les détails qui s’y logent. Elle le voit, elle le sent, fraîchement cueillie - peut-être du jour même, elle n’aura pas vécu longtemps la malheureuse. Mais c’est là qu’il est habile, et la ruse pour détourner l’attention fonctionne à merveille. Un temps. Elle cherche les mots pour lui signifier son mécontentement, avec la désagréable impression d’être la mère prête à punir l’adolescent. Même si le sang divin qui pulse dans ses veines tend à focaliser son attention sur l’offrande, elle s’en saisit rapidement et se concentre à nouveau sur les pupilles céruléennes. Les sourcils froncés, la bouche entrouverte, elle veut lui faire comprendre que ce n’est pas un jeu, que sa demeure n’est pas un lieu qu’il peut hanter comme ça lui chante. Que par cette impulsion, il a bafoué toutes les précautions prises et altéré la confiance acquise progressivement au sein de leur relation renaissante. « Comment tu as su où j’habitais ? » Elle veut savoir. Non pas parce qu’elle se croyait intouchable, mais parce qu’elle a le sentiment d’avoir subi une trahison. Peut-être l’avait-on déjà aperçue entre ces murs de loin, mais personne - depuis qu’Arcadia était redevenue sa ville, n’avait franchi le seuil de cette maison. Elle sait bien, au fond, qu’il n’est sans doute pas le seul, qu’il n’est nul besoin d’être magicien pour obtenir l’information. Mais tout de même. Ne leur avait-on pas à tout deux répété que c’est en terrain neutre que l’on manoeuvre les plus belles négociations ?

« C’est irrespectueux ». Le ton est sans appel. Que la démarche soit animée de la plus pure des intentions n’y change rien. La moue boudeuse est peinte et la rancune tenace s’est frayé son chemin. Son regard s’assombrit tandis qu’il détourne le sien.

« Tu t’es fait mal ». La plaie est bien plus laide que la douleur n’est grande. Elle l’avait oubliée. « Ce n’est rien », répond-elle agacée. Il s’égare avec la ferme intention de la perdre. Et pourtant elle le suit quand il l’entraîne à ses côtés, aurait-elle voulu s’extraire à sa poigne herculéenne qu’elle n’y serait pas arrivée. Il exagère, sur tous les fronts. Ses mots ne sont que miel pour mieux l’amadouer. Elle se sait prompte à succomber à la supercherie parce qu’il en a toujours été ainsi. Parce qu’au fond de ses yeux il y a cette lueur qui le rend plus humain, parce qu’au fond de son coeur elle veut le croire sincère. Dix ans plus tard, la fleur de l’âge, et il n’a pas changé. Baratineur pourtant pas si mauvais.

Il déblatère, elle suit l’escroquerie d’une oreille distraite. « C’est… gentil, je crois ». Sa voix s’éraille quand elle est courroucée. « Mais je n’ai pas faim ». Ses lèvres sont pincées. Non, c’est l’hybris qu’il attise et elle ne va pas bien. Elle n’en sait rien encore mais néanmoins, demeure sensible à l’art qu’il a de tempérer ses émotions. Il est celui qui largue l’alcool sur les braises pour mieux les étouffer ensuite. Et malgré l’exaspération qui guette, bientôt elle tend à s’apaiser...

La dextre cabossée qui désormais enserre la sienne a l’art de s’imposer. Jamais elle pense ne l’avoir étudiée d’aussi près. Elle l’observe d’une oeillade discrète tandis que lui s’emploie à se faire pardonner. « Personne m’a suivi ». Quelle aubaine. Elle prépare sa réponse en peinant à se concentrer. « Ca ne me dit pas comment tu as fait ». Lui avait-il déjà raconté cette histoire ? Celle de cette main et des espoirs brisés ?

« Non ». Elle ignore ses boutades et se laisse approcher. Elle capitule et lui, se rattrape comme il peut. A présent c’est sa grâce qu’on contemple, poignet offert au spectacle. Le rouge a fini de perler, l’estafilade s’étire de la naissance à son extrémité. Le Duc se penche sur l’index malmené, intimant à sa belle d’arrêter de bouder.
Et tandis qu'il s'affaire, elle repense au passé.

C'est sa peau sur la sienne, leurs souffles mélangés. La lèvre qu’elle mord à l’intérieur pour s’empêcher d’y songer. A leurs corps enlacés, à la fièvre qui grimpe. A la femme mariée qui déshonore l’époux avec l’adulescent. Autrefois, le rose aurait teinté ses joues brûlantes. Désormais, il n’y a plus que la honte, la culpabilité. Celui qu’elle a trahi n’est plus et ne pourra jamais lui pardonner.

Les soins achevés, elle se dégage de son emprise avec cet air contrit. Rompre leur proximité s’apparente à une déchirure. Elle n’y comprend fichtre rien, refuse d’accepter l’évidence. Son corps le réclamerait encore si elle en tenait compte. Elle racle un peu sa gorge asséchée par le feu.

Elle le regarde en coin, partie à quelques mètres. Son discours antérieur lui revient, comme elle cherche à s’occuper l’esprit. Qu’avait-il déjà dit ? Je passais dans le coin ? « Par hasard, hein ? » de sa main encore fière, elle lève un peu la fleur comme on lèverait son verre. Pris à son propre piège, elle n’en croit pas un mot et en voilà la preuve.

Aussi, elle esquisse un mouvement alangui de son bras libre, et l’appel du divin n’en peut plus de cogner. Ses doigts graciles s’entichent des pétales abîmées, l’énergie se déverse de sa propre chair jusqu’à l’herbe harassée. La magie opère. Le coeur s’endurcit, le feuillage retrouve sa couleur somptueuse. Et la corolle s’épanouit comme au premier jour de sa floraison.  
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(aislinn) whatever it takes. - Jeu 29 Mar - 10:46


WHATEVER IT TAKES
siobhàn & liam
I'm just a symbol to remind you that there's more to see, I'm just a product of the system of catastrophe. And yet a masterpiece, and yet I'm half-diseased. And when I am deceased, at least I'll go down to the grave and die happily and leave the body and my soul to be a part of thee. I do what it takes, whatever it takes cause I love the adrenaline in my veins. I do whatever it takes cause I love how it feels when I break the chains.


Alors que mes mots peinent à venir, je sens certains maux, qui ont beau crier silencieusement, j’arrive à les percevoir. Siobhàn n’est pas bien, et si j’étais moins con, probablement que je lui aurais demandé directement la raison, ou même que je serais parti, parce que je n’aurais même pas franchi les portes de son domaine, intime. Parce qu’il était question de cette zone-là. Encore une fois, je la bafouais, égoïste et l’entrainant dans de sombres instincts. Ses yeux azuréens la trahissent, je le sens et pourtant je continue à insister, parce que si je la bafoue, je ne veux pas qu’elle pénètre dans mon monde. Je le sais pertinemment. Je ne veux plus qu’elle y entre, je n’avais ni l’entraînement ni les armes, sinon à déposer plutôt qu’à brandir. Nerveux, sans être tremblant, je parle trop. J’en fais trop. Parce qu’elle m’avait beaucoup trop donné et la voir partir avait tout aussi subversif. Elle m’avait aussi bien détruit que construit. Je m’étais senti vivant à ses côtés, et puis la chute n’en fut que plus dure. Tel était le prix à payer pour garder la fleur intacte, la laisser partir.

Son regard se pose sur cette pauvre fleur. Peu précautionneux, voire même souvent négligeant lorsqu’il était question de précipitation, je n’avais pensé qu’à semer d’éventuels poursuivants pour préserver son royaume. Comme souvent, que ce soit sur les ordres de Fiona ou que je sois esclave de mes propres vices. Alors, quand elle demande comment, je sais que j’ai brisé quelque chose. Tout avait été posé, et la règle était la neutralité. Je n’avais jamais été très bon pour jouer selon les règles dès le jour où j’ai compris que personne ne les respectait. A croire que Siobhàn était la dernière à avoir encore un peu d’honneur dans ce bas monde. Je ne peux pas me résoudre à lui répondre et lui mentir.

Alors que je cherche encore, en me mordant les joues presque jusqu’au sang, je relève la tête à son ton accusateur. L’irrespect qu’elle éprouve me fait entrouvrir les lèvres, j’en étais bouche-bée. Je vois son regard s’assombrir un peu plus et je me détourne. Je n’aimais plus ce jeu, parce que j’étais entrain de la perdre, au-delà du fait de simplement perdre. Perdre ne me dérangeait pas, au contraire, j’en apprenais bien plus. Mais à la perdre, j’en avais trop appris. Mon silence est mon excuse, jusqu’à ce que je voie sa blessure.  « C’est pas rien, non. » Alors, un peu plus, je la bafoue, poussant au contact de nos peaux, sans aucune permission. Et je parle, encore, effrayé à l’idée d’éprouver un besoin d’être à ses côtés plutôt que de simples envies et désirs. La sensation normalement réduite, la main éclopée ressent et sent l’apparente douceur qui se profile au bout de ses doigts pour une fois.

Et puis peu à peu, je commence à comprendre. Je me dis qu’elle m’en veut et qu’elle me déteste. Je devrais partir, mais je n’y arrive pas. Parce que de nous deux, je n’étais pas celui qui était parti, j’étais celui qui avait laissé partir. Je n’avais jamais vraiment fait le poids, pauvre adulescent commandé par les battements d’un palpitant immature et amateur. A croire qu’il y avait encore quelques constantes. « C’est pas gentil, c’était sur mon chemin. » Intransigeant, je refusais sa croyance. Je ne faisais rien de gentil, ce n’était pas mon rôle. « Fais pas l’enfant, personne peut résister à un bon burger. » J’étais devenu plus américain qu’elle sur ce point-là. Je remerciais ma bêtise latente qui m’avait permis de conserver l’accent de l’Île d’émeraude. Et je commets des erreurs, lui laissant à loisir de regarder le fruit de ma folie. « A moto. » Je la provoquais encore un peu plus, avant de lui sourire d’un air mutin et satisfait.

Bien vite, je me concentre sur sa plaie, profitant de l’eau ingurgitée pour en manipuler quelques gouttes. Le geste, chirurgical et appliqué, me fait froncer les sourcils et tirer la langue sur le côté. Le contact de sa peau sur la mienne est électrique et doux à la fois. J’ai du mal à la relâcher. Bien trop occupé pour remarquer qu’elle s’égare, les dernières gouttes de sang me font penser à ce soir de novembre. Le coup est sec et l'écharde quitte son épiderme. Comme un rappel d’un cœur trop lourd où toute mécanique a failli cesser, pourtant rien n’y fait, la bouche reste lettre morte. Une fois de plus, la belle s’échappe de l’emprise de sa bête et je déglutis, peiné de la voir partir aussi loin.

Je penche la tête, pris d’incompréhension face à sa question. Dans une synergie étrange, je m’approche à mon tour, après qu’elle se soit éloignée. L’accusatrice brandit alors sa preuve, signe de ma culpabilité. Elle ne me croit pas, et je le sais. Fasciné par sa mouvance divine, je l’observe et la rose reprend toute sa beauté. Siobhàn lui a redonné vie, à croire que c’en était devenu sa spécialité que de prendre des objets cassés pour les réanimer. « Je plaide coupable, faut qu’on discute. » J’entrouvre ma veste et desserre ma cravate. Comment lui annoncer ? Index brandi, bouche prête à délivrer son message, je me ravise, plusieurs fois. « Par où commencer.. Je voulais te voir pour te dire quelque chose mais ça pouvait attendre et ça va attendre d’ailleurs, mais je crains que les affaires du royaume, elles, ont pas ce luxe. » Je retire ma veste de costume et la dépose sur une chaise, en prenant un air grave et sérieux, comme elle n’avait pas du en voir beaucoup peint sur mon visage.
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Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2263
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : (aislinn) whatever it takes. Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
(aislinn) whatever it takes. U7zg

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'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

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« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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POISON IVY
They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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EMERALD GARDEN


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(aislinn) whatever it takes. - Ven 30 Mar - 0:05


Whatever it takes
Éamonn McNamara && Aislinn O'Reilly


La sylphide s’émerveille devant le bouton qui renaît. Un sourire imperceptible s’esquisse au bord des lèvres pleines, quasiment maternel et surtout satisfait. Voilà qu’elle préfère, voilà qui est mieux.

Sans un regard pour l’unique témoin, elle s’éloigne encore, la fleur à la main. Elle disparaît derrière les murs de la cuisine ouverte, déverrouille un placard dont elle extirpe un vase, et le remplit de l’eau du robinet. Le récipient accueille la rose en son coeur élancé, qu’elle enserre fermement lorsqu’elle revient à ses côtés. Il ne dit plus rien, il n’a pas bougé. La vision de son corps immobile lui confère l’étrange impression d’être partie cent ans, et de le retrouver, pareil à la séparation, comme s’il avait tout ce temps attendu. L’instinct. L’instinct qui s’évertue à crier ses messages mais qu’elle n’écoute jamais.  

« Je plaide coupable, faut qu’on discute ». Le conteneur est posé sur la table. Un bruit sourd émane au contact du verre épais sur le bois, comme s’il venait marquer le tournant pris par la conversation. Elle arque un sourcil étonné en direction de l’irlandais, qui l’a bien mal habituée aux discussions sérieuses. Cette fois, le rictus moqueur a quitté son visage et la lueur enjouée déserté son regard. Le changement d’attitude et de comportement a l’effet brutel de la déconcerter. Elle ne s’y attendait pas. Elle ne s’y attend jamais. Car même lorsqu’ils parlent affaires d’ordinaire il plaisante et sourit. Et les instants où le sérieux prend le dessus sont tellement rares qu’elle peut toujours les compter en mémoire. Le plus marquant d'entre tous lui a d’ailleurs ouvert son lit.

Elle le contemple sans un bruit, fascinée presque par la transition qui vient de s’opérer. Des gestes à la voix aggravée, l’Homme a tué l’adulescent venu se pavaner sous son toit sans permission. Jusqu’au mouvement dévoilant sa tenue et l’accessoire qui fait de tous les garçons des mâles nobles et puissants.

« C’est froid ». Les rôles s’inversent ; elle dévie le sujet, une main posée sur le sac en papier qu’il avait laissé là, un peu plus tôt rentré. Le besoin impérieux qu’elle ressent de détourner soudain l’attention ne lui est pas étranger. Malgré l’hybris, malgré l’absence de réponse, malgré l’impertinence qu’elle ne veut pardonner, elle se sent pourtant succomber. Non pas à l’indulgence mais au désir latent, qu’elle ne peut s’empêcher d’éprouver de nouveau. Des pulsions qui l’assaillent et qu’elle s’empresse d’éconduire, presque honteuse d’être femme et d’avoir des fantasmes.

C’est drôle comme il l’ignore cette fois. Elle le suit du regard et dans sa progression, accueille auprès d’elle le blouson qu’il dépose sur le dossier d’une chaise vide, et plante finalement ses pupilles dans les siennes. Elle écoute, bien que distraite, car il s’agit des affaires et que l’évocation seule de ces dernières suffit à éveiller d’autres envies… Ses émotions sont en mouvance perpétuelle, en particulier lorsqu’elle se trouve avec lui.

D’un geste du menton, elle finit par lui indiquer le canapé, un peu plus loin derrière. Elle finit par céder. C’est sa façon à elle de montrer qu’elle est finalement disposée à l’accueillir chez elle, et à régler la situation. Sa langue claque sur le palais et puis elle le rejoint. Non sans avoir trimballé le dîner avec elle, érigé entre eux comme un maigre rempart surplombant la table basse dernier cri.

Elle s’installe la première, jambes croisées sous jupe fendue, mains venues enlacer ses genoux dénudés. Elle enjoint enfin son partenaire à l’imiter, parvenue à retrouver ses esprits et le sérieux appropriés. « Je t’écoute ». Droite comme un i sur le fauteuil en face de lui, la mine est grave elle aussi et les dents, serrées. « Ca a l’air important ». Alors elle se met à imaginer le pire et rarement son contraire. Il faut dire que les combines qui les rapprochent laissent peu de place aux meilleures des nouvelles.

« Mais tu ne quitteras pas cette maison sans m’avoir répondu. Que ce soit maintenant ou à la fin de cette conversation ». Le ton est ferme, convaincant. Rien de plus. Comme si elle avait les moyens de le menacer de toute façon. Pas toute seule. Pas ici. De tous ses négociants il est d’ailleurs bien le seul qu’elle prend la peine de rencontrer sans même assurer ses arrières. C’est dire si la confiance est manifeste, en dépit des rapports de force qu’elle tente toujours plus ou moins de rétablir entre eux...

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(aislinn) whatever it takes. - Sam 31 Mar - 19:46


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Elle est l’élégance même là où je ne suis qu’un accoutrement. La cravate n’est qu’un artifice pour le voyou des bas-fonds que je suis. J’étais mal-né, et elle en avait tout autant conscience que moi. J’étais condamné à rester celui qui l’attendrait, quand elle, finirait par obtenir tout ce qu’elle voulait et dont elle avait envie. Bonne à ramener la beauté et la vie, aux fleurs qui ont les épines les plus aiguisées, je ne faisais que détruire mon environnement autant que ma propre personne. Elle était la vie où je n’étais qu’abysses et cendres. Il ne me fallut pas longtemps pour me rappeler pourquoi j’étais celui qui laissait partir, probablement parce que j’étais bien trop attaché pour lui infliger des maux supplémentaires.

Subjugué par sa magie, je regarde la fleur, puis celle qui l’a réanimée. Elle s’en va, et je prends littéralement racine, planté comme un de ses arbres dont elle pourrait commander et disposer. Je baisse la tête un instant, bien conscient que je devais ressembler à une flaque et non à de puissantes vagues. Je vais jusqu’à me compromettre, confessant ma position de faiblesse. Il fallait qu’on discute, parce que j’avais besoin d’elle. Et ce constat me déplaisait. Les traits sérieux, presque fermés, je peinais à trouver mes mots. Je savais bien que si cela n’avait pas été elle, tout aurait été bien plus facile. Je ne comprenais pas le jeu de Fiona, mais la reine avait parlé. Je joue avec ma moustache un court instant, manches désormais retroussées, comme si le labeur s’annonçait éreintant. Je sens son regard sur moi, et pourtant je suis perdu dans mes pensées. Je me surprends à fixer à nouveau la rose, désormais dans son vase rempli d’eau. Sa voix me ramène à ses côtés pour de bon.

Désormais, c’est elle qui cherche à changer de sujet, et qui dévie. Siobhàn jouait sur mon terrain. Je l’observe, main posée sur le sac de nourriture. Je penche la tête en croisant les bras, prêt à devenir l’adulte. « La faute à qui ? T’étais trop occupée à jardiner et à te charcuter. » Un dernier mutin sur mes lèvres prend la peine de se dessiner. Je ne peux m’empêcher de la chercher. Les mains dans la poche, dans une nonchalance emplie d’impertinence, je m’approche d’elle, touchant le sac à mon tour pour attester de la véracité de ses allégations. « C’est tiède. » Je la contredis, avec un grand sourire narquois. Je plante mon regard dans le sien, m’avance et lorsqu’elle pointe le canapé de son menton, je m’arrête, avant de suivre son pas. Paquet en main, c’était comme si elle cherchait à se réfugier derrière.

La divine s’installe, et je découvre sa jupe fendue, ses longues jambes savamment croisées, et ses mains sur sa peau dénudée. Je me sens déglutir, presque rougir. Les souvenirs adulescents reviennent et je me sens aussi faible que fort. Je finis par m’asseoir sur le fauteuil en face d’elle et j’y découvre un visage à la mine grave, assurée. Sa mâchoire est serrée. Je décroise mes jambes, m’appuyant sur mes genoux écartés. « Ca l’est, j’ai un service à te demander. » Je ne m’occupais de la drogue, mais c’était pour le bien du Royaume et des principaux concernés. Tout se ferait en douceur, il suffisait juste d’avoir les bonnes armes. J’acquiesce à sa requête d’un signe pressé, presque désinvolte. « Je te dirais ce que tu voudras savoir. » Mon regard se pose à nouveau sur sa jupe fendue, et je commence à devenir bègue. Je ne trouve pas de mots, juste des syllabes qui peinent à se former. Je relève le regard presque de façon séquentielle et saccadée pour m’attarder sur ses lèvres pleines. Je me retrouvais pris à mon propre jeu. « Je, enfin.. » Je secoue la tête, priant pour retrouver mes esprits bien trop dissipés, ou focalisés mais sur le mauvais sujet. « Drogue. » Je murmurais. « La drogue, combien tu pourrais en produire dans un délai court et en grosse quantité ? Moyennant compensation, bien sûr. » Je n’étais pas celui qui s’occupait de la drogue, et j’en consommais si peu que je n’étais pas réellement concerné. Mais, ce qui me concernait, c’était le Royaume et ses affaires, le bien-être de ma famille en étendard. Celle qui répondait désormais au nom d’Aislinn répondait à une place particulière, aussi et je craignais que ceux qui y voyaient un avantage stratégique, se leurrent car je n’y voyais qu’une faiblesse, celle de lui céder.    
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OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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(aislinn) whatever it takes. - Dim 1 Avr - 20:53


Whatever it takes
Éamonn McNamara && Aislinn O'Reilly


« Je te dirais ce que tu voudras savoir ». La promesse de son abnégation est notée dans un coin de sa tête. Elle est de ceux qui n’oublient rien, rongée en permanence par les détails du passé. Et si cela n’a que peu d’importance à ses yeux, il en va autrement pour elle. Car il n’est pas question que d’un hybris bafoué mais aussi de sa bulle difficilement soufflée, qui depuis quelques temps menace à tout moment d’éclater. Lui n’en sait rien car elle n’a pas à lui en parler. Parce qu’elle a choisi d’être seule et parce que même si elle le devine prêt à lui accorder son aide, requérir l’intervention d’un Duc dans ses affaires reviendrait à lui faire perdre sa neutralité. A avouer sa faiblesse et son incapacité à mener sa barque en solitaire. Ce qu’elle ne peut se permettre et ce que sa fierté ne saurait jamais lui pardonner.
Peut-être n’allait-il pas tarder à prendre connaissance des informations qu’un petit malin s’amusait à disperser sur son compte et ses activités professionnelles. Peut-être son altercation récente avec le dealer allait-elle vaguement lui remonter dans les jours ou les semaines qui suivraient. Et quand bien même, il pourrait agir de son propre chef si la fantaisie lui en prenait. Pour toutes les raisons évoquées précédemment, elle ne serait pas celle qui lui en inspirerait l’idée...

Pour l’heure, elle n’est que l’isolée, la renégate qu’on croit utiliser et qu’on espère peut-être un jour revoir fouler les pavés du Royaume. Celle dont on veut s'assurer l'allégeance et s'abreuver des bienfaits du poison en l'écoulant directement depuis la Source. Celle qui ne peut se plaindre ni confier ses angoisses, pas même à l’oreille qui lui semble la plus réceptive ou la plus indiquée…

Son regard se pose à nouveau sur celui qu’elle détaille à répétition depuis qu’il a fait son entrée. Tantôt souvenir, tantôt instigateur de sa colère et de sa culpabilité, tantôt objet de ses fantasmes inavoués et ses désirs... Il est tant de figures à la fois que son esprit s’embrouille à trop vouloir le ranger dans des cases.

Il est d’ailleurs étrange de voir à quel point leur lien est robuste en dépit de sa complexité. Il est fou qu’il soit là, toujours, après toutes ces années. Il est plus fou encore qu’elle se sente en confiance alors même que leur relation s’est vue forgée sur un mensonge, une tentative de manipulation stérile car il s’était montré loyal envers les siens et elle trop attachée à lui. A sa manière, un peu trop tendre alors qu’il en espérait davantage… Ce qu’en dépit des signes et des alarmes, elle n’a pas plus saisi autrefois qu’aujourd’hui.

« Je, enfin.. ». Ses mots l’extirpent de sa rêverie inusitée. Elle attend le couperet, et celui-ci peine à tomber. Elle sent d’avance que la requête va lui déplaire. Ou qu’il ne sera pas aisé d’y satisfaire. Car il n’aurait pas tant traîné pour la lui présenter s’il avait su qu’il en serait autrement. « Drogue ». Blanc. Elle patiente et la suite ne vient pas. Il se mord la langue. Elle n’en peut plus d’attendre. « Bois un peu d’eau ? » Moqueuse à peine tant le ton se fait grave, elle décroise ses jambes et les joint fermement. Ses paumes claquent sur ses cuisses et son buste fléchit brusquement vers l’avant ; le minois faussement inquiet remplace les traits tirés et les sourcils froncés. Dans l’impulsion, les mèches ambrées dégringolent sur ses épaules légèrement dénudées, sublimées de reflets par la lumière du plafonnier qui les éclaire.

Son interlocuteur semble enfin retrouver ses esprits. Tout du moins il en donne l’illusion. « La drogue, combien tu pourrais en produire dans un délai court et en grosse quantité ? » C’est dire si elle ne s’attendait pas à cette question. Pas cette fois, pas maintenant. Et pourtant, il y a longtemps qu’elle redoute de l’entendre de sa bouche, et de celle de ses contacts, toutes mafias confondues. Tout simplement parce qu’elle est seule, on y revient toujours. Et parce qu’elle n’a pas hérité d’un don d’ubiquité ou de super-vitesse.

« Pourquoi cette demande ? » Les membres se raidissent et le sourire se crispe. Elle ne comprend pas, ou refuse de comprendre. « Il n’a jamais été question de produire beaucoup. Ni de tenir vos délais. Mes produits, mes règles ». C’était clair depuis le début et pourtant elle se doutait que viendrait le moment où ça ne suffirait plus.

Un soupir, le silence. Elle réfléchit, et pour cela sent le besoin de dégourdir ses jambes. Elle se relève déjà, tandis que le félin de la maison se dépêche de voler la place laissée vacante.

Elle lui tourne le dos, dévoilant une partie du tatouage qui débute sur sa nuque et habille ses omoplates. Juste le temps de trouver les mots, de croiser ses bras graciles et de le considérer de nouveau. « Et pourquoi maintenant ? »


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(aislinn) whatever it takes. - Dim 1 Avr - 22:07


WHATEVER IT TAKES
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I'm just a symbol to remind you that there's more to see, I'm just a product of the system of catastrophe. And yet a masterpiece, and yet I'm half-diseased. And when I am deceased, at least I'll go down to the grave and die happily and leave the body and my soul to be a part of thee. I do what it takes, whatever it takes cause I love the adrenaline in my veins. I do whatever it takes cause I love how it feels when I break the chains.


Son terrain, ses règles. Il n’y avait nulle place pour une immunité. J’avais beau porter mon étendard sur ma manche et à même le corps, je lui parlais plus en tant que personne que clan. Alors, je concédais, je conciliais, ou du moins j’essayais. Elle était ma force, et ma faiblesse. Elle avait su incarner les deux, à merveilles et je craignais de lui laisser ce pouvoir encore, autant que je priais pour qu’elle le prenne et en dispose. Je voyais aussi dans son regard qu’il y avait plus que cette histoire de drogue, et que ma présence la dérangeait pour d’autres motifs, qui auraient été évidents si je n’étais pas aussi biaisé. Je n’étais plus un simple combattant, un rouage infime, j’étais désormais un duc, qui se rendait chez elle, soi-disant indépendante mais certainement neutre. Je craignais d’en établir le précédent et que le jugement soit tout à fait prévisible. Je déglutis, me retenant de ne pas sortir me frapper la tête contre le premier objet. Je la mettais en danger, parce que je n’avais pas réfléchi. Je ne réfléchissais pas assez. Je commence à réfléchir, pour une fois et je me perds bien vite. La drogue n’était pas mon domaine, et je n’étais pas assez consommateur pour en être un grand connaisseur. Mais je la connaissais, elle, du moins je le pensais. Nous avions beaucoup à rattraper, sans doute un peu trop. Mais cela finira par venir dans un autre temps. Je prenais ce qu’on m’offrait, tant pis si ce n’était que pour des affaires.

Mon regard devient baladeur, à la frontière de ce qui est permissible. Je sais par avance que ce que j’ai à lui dire va lui déplaire, que je lui en demande trop. Que le Royaume, lui en demande trop. Jamais je ne lui ferais l’affront de lui demander quoique ce soit, pas même de rester quitte à en être détruit. Tout s’embrouille, tourbillonne et mes sens se perdent. L’eau du vase commence à perler vers le haut, s’élevant, alors que je continue à me fixer sur la divine. Je pensais être plus fort. Et même quand elle se moque, je redresse la tête, sans comprendre son sarcasme. Je secoue la tête, lui répondant à la négative. Ses longues jambes dénudées se déplient, et son geste est si gracile qu’il m’arrache une goutte de sueur que je prends soin de dissimuler. Maintenant que son buste fléchit vers moi, je suis ses mèches qui tombent sur ses épaules frêles, jusqu’à me perdre à la naissance de son échancrure. La scène est digne des pinceaux des plus grands artistes. Son aura divine me décontenance. J’avais oublié à quel point elle pouvait être munificente dans son éclat. Je sens une foudre me transcender alors que je tâche de retenir ce portrait. Elle avait quelque chose de magique et d’irréel. Malgré l’absence et le temps, le constat qu’ils me poussaient à faire me déplaisait. Je le gardais alors sous silence, peinant à me reprendre. L’adulescent existait bel et bien encore. Elle le ramenait à la vie, après l’avoir privé de son palpitant durant bien des années. Et à défaut de l’avoir privé, elle l’aura morcelé en pièces suffisamment nombreuses que le puzzle n’aura jamais été complet après elle.

Les esprits retrouvés, je pose ma question. Et quelque chose en elle se tend, je le vois bien. Son sourire n’est plus le même. Il est de ceux qu’elle sert aux mauvaises personnes, à celles qui ne comptent pas, ou pas assez. Je me souviens de ce sourire, c’était le premier qu’elle avait pu me donner, et ce ne fut pas le dernier. Il n’inaugurait rien de bon. Siobhàn se place sur la défensive, presque trop subitement pour que cela ne paraisse pas suspect. J’arque un sourcil et ma langue claque pour qu’elle me laisse développer. Elle soupire et se lève, déjà. Je la sentais instable, et jamais elle ne donnait cette impression. Alors que la divine me tourne le dos, j’observe le chat prendre sa place alors que je me lève et que je marche vers elle. Je me délecte de son tatouage et des fleurs de Belladonna. Mes mains rêvaient de se placer sur ses épaules et d’effleurer sa peau. Très vite, le semblan de douceur se troque pour l’incompréhension, puis la violence et la sensation de ne pas avoir bien fait mon boulot. Son tatouage peinait à dissimuler les quelques hématomes, violacés sur sa nuque. Je m’arrête brusquement, et me plante. Ce n’était pas le fruit d’une chute. Je connaissais ce dessin, presque par cœur, parce que cette marque, je l’avais déjà infligée. Elle témoigne d’un combat, d’une altercation, ou n’importe quel autre synonyme illusoire pour un résultat similaire. Lorsqu’elle décide de me faire face enfin, je me retrouve sans nul doute un peu trop proche d’elle. Pour la première fois depuis mon arrivée, j’ai le loisir de l’observer de suffisamment près. Je l’analyse. Le sarcasme disparait, l’adolescent bègue aussi.

Le regard désormais assombri, il y avait plus urgent. Je tente avant tout de la rassurer. « Je sais, Siobhàn. Ce sont tes règles, et tu as raison, j’ai toujours joué selon tes règles et je m’en suis jamais plains. Est-ce que ce serait possible, pendant les prochaines semaines seulement, de produire 20% en plus ? » Très peu de choses m’avaient échappé, sauf quelques soirs, où à défaut de la protéger, je devais m’occuper des affaires autres du Royaume, et lorsque l’hybris prenait le pas sur tout le reste. « T’as des ennuis Siobhàn ? » Et je me sers, ignorant l’enfant. Ma main se pose sur sa joue et descend sur sa mâchoire, pour finir par effleurer son cou et enfin sa nuque. « Me mens pas, tu sais très bien que je finirais tôt ou tard par le savoir. » Peu à peu le puzzle prenait forme, pourquoi elle avait mis tant de temps à ouvrir, et sa tension exacerbée pour savoir comment j’avais su où elle habitait. Mais si je lui apprenais, je reconnaissais mes fautes, et notamment celle de ne pas avoir été là quand elle en avait eu besoin. Je me résigne à quitter le contact de sa peau pour replacer ma main dans sa poche. Je reste encore planté devant elle, l’empêchant de fuir cette fois. Sans que je la contrôle, ma main sort et effleure la sienne. La pointe de mes pieds vient rencontrer la sienne, alors que je me concentre sur ma respiration, et à mesurer la cadence des battements de mon palpitant, affolés entre colère et envies.
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Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2263
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : (aislinn) whatever it takes. Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
(aislinn) whatever it takes. U7zg

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'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

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« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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(aislinn) whatever it takes. - Lun 2 Avr - 2:26


Whatever it takes
Éamonn McNamara && Aislinn O'Reilly


Le temps s’arrête. La question reste en suspend. Il est si près d’elle à présent qu’elle peut sentir son souffle sur ses lèvres et son haleine, brûlante et mentholée. Elle décèle également l’odeur du tabac froid mais cette fois, il lui est impossible de s’en offusquer. Il est si près et elle ne l’a même pas entendu se lever, s’approcher, la frôler. Son coeur s’affole sans qu’elle ne puisse le contrôler. Ses prunelles océanes s’ancrent dans les siennes comme si elles y avaient trouvé leur port, enfin. Il la perturbe. Il la déstabilise, il l’empoisonne, la parasite. Il la domine, de toute sa hauteur. De sa virilité qui l’enveloppe comme une douce chaleur, contre laquelle elle rêve à l’instant de se laisser bercer, de se blottir, de s’endormir, sereine et apaisée. C’est sa faiblesse qui se perd dans son regard inquiet. L’espace d’un instant, elle a le sentiment de pouvoir tout lui confier. Le poids de sa rancune, sa terreur, ses regrets. La fièvre qui la brûle. Elle se sent défaillir. Perdre pied. A deux doigts de renoncer à tout, sa vie, ses principes, cette force qui la tient debout depuis des années. Et pour quoi ? Une pulsion. La manifestation de cette fragilité qui s’efforce de la corrompre en lui laissant penser qu’elle pourrait avoir droit au repos. Entre des bras aimants. Les siens, qui plus était. Comme si c’était possible. Comme si elle le méritait. Comme si elle n’avait pas déjà gâché sa chance...

« Je sais, Siobhàn. Ce sont tes règles, et tu as raison, j’ai toujours joué selon tes règles et je m’en suis jamais plains. Est-ce que ce serait possible, pendant les prochaines semaines seulement, de produire 20% en plus ? ». Elle rejette le défi d’un roulement d’yeux et d’un haussement d’épaule. « Je n’en sais rien », elle susurre du bout des lippes comme si c’était son dernier souffle. Impossible de promettre. Impossible de dire oui. Qu’elle en soit capable, peut-être… en se couchant un peu plus tard, en déléguant à la boutique. Mais dès l’instant où le Royaume verrait sa marchandise s’accroître, celle des autres arriverait probablement en retard. Et le désir de s’aligner suivrait, à défaut de quoi, on la suspecterait de favoriser ses anciens camarades. Il n’en était certainement pas question. Et tant qu’elle ne s’appuierait pas sur une personne de confiance pour l’aider dans ces tâches, l’avenir de sa production semblait compromis. Elle le savait aussi.

« Je suis seule. Je ne peux pas faire de miracle. Et ça me placerait dans une position délicate ». Sa voix s’est dégagée de sa férocité habituelle. De son illusoire supériorité. Elle tente tout simplement de justifier son refus alors qu’elle n’aurait pas cédé en d’autres circonstances. Et son regard s’affaisse quand il se rapproche davantage.

Son toucher l’électrise. Un frisson la trahit. Le geste l’emplit de plaisir et de nervosité, elle se retrouve désemparée, pareille à l’épouse acculée et coupable qu’elle fut autrefois… C’est avec peine qu’elle déglutit, paralysée par l’interrogation, par la proximité qu’il n’a plus la pudeur de tenir effacée. Elle se sent protégée par l’ire seule qui s’entend dans sa voix. Son intérêt pour son bien-être est manifeste. Trop, beaucoup trop cette fois pour qu’elle ne comprenne pas. Pour qu’elle ne soit pas certaine qu’il tient à elle, au delà des souvenirs et de cette relation professionnelle qu’ils ont tissé.

Elle ne ment pas. Elle ne dit rien. Juste sa main vient agripper la sienne, profitant de son toucher à l’occasion, feignant de vouloir briser l’étreinte alors qu’elle souhaiterait la sentir prolongée sur son corps tout entier. Les dextres s’enroulent et retombent lourdement. Et puis la sienne redevient soudain légère, aérienne, pour qu’elle la porte prestement jusqu’à son cou, jusqu’à ces marques qu’il a vues, elle le sait à présent. Elle les avait presque oubliées. Parce qu’elles n’étaient pas douloureuses. Parce qu’elle n’avait pas eu à lutter trop longtemps. Parce qu’elle les croyait déjà effacées, depuis le temps.

A d’autres. Pas à lui. Pas à son oeil expert. « Un mauvais souvenir ». Pas encore tout à fait, mais ça ne saurait tarder. Elle a déjà des pistes. Entamé les recherches. Préparé le poison qu’elle jettera dans un verre avec le soutien de la patronne de l’Inferno. « Je suis en train de régler ça ».

Elle veut lui dire qu’elle gère. Qu’il n’a pas à s’en mêler. Ni même à s’en soucier. Mais elle reste muette. Parce que cette partie d’elle crève de l’appeler à l’aide. De se jeter sur son épaule et de pouvoir s’y reposer. Parce qu’elle se sent à cran en permanence, affreusement seule, vide, épuisée.

Cette fois ces doigts qui effleurent les siens, c’est elle qui va les chercher. Si sa poitrine à lui se gonfle par virilité, elle fait mine de vaciller à peine, pour la simple sensation de s’y presser quelques secondes. Une caresse aussi lascive que déplacée, celle là même qui vient nourrir ses reins du feu qu’elle croyait depuis longtemps éteint.
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(aislinn) whatever it takes. - Lun 2 Avr - 12:49


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L’attraction était irrésistible. Au début inconsciente, sa pauvre surface était plaisante, voire une sorte de plaisanterie douteuse. Une boutade qui l’amusait, et qui me terrifiait. J’avais sous-estimé, parce que je n’avais pas voulu affronter. Je sentais, peu à peu, les barrières érigées au fil des années, s’émietter pour mieux commencer à s’effriter et enfin, tomber lentement mais de façon pérenne. Je rêvais de pouvoir remonter le temps, et ne serait-ce qu’essayer de la retenir. Je rêvais aussi d’avoir eu le cran de la remercier pour m’avoir sauvé, et puis de m’emporter parce qu’elle n’était pas restée. Mais comment lui en vouloir ? Ce serait être contre sa nature et je m’étais attaché à chacune de ses parcelles. J’étais faible et invincible, comme celui au bord de la mort dont l’adrénaline le pousse à continuer. Siobhàn était à la fois l’arme et le remède. Sur son terrain, c’étaient ses règles. Je ne comprenais pas pourquoi, ce soir, je n’arrivais plus à véritablement tenir la distance. Elle m’avait manqué, plus que de raison, et la voir ainsi ne me rassurait pas. J’avais besoin de la savoir en sécurité, même si c’était précaire, mais qu’au moins, personne ne risquerait d’atteindre à son intégrité physique. Intégrité que je bafoue, en m’approchant un peu plus, en frôlant son épiderme et en l’observant sans ciller. Elle était belle, divine. Elle était brillante. Mais au-delà de tout, elle m’avait savamment marqué au fer rouge. Même si je me convainquais de lui refuser, j’en avais conscience.

« T’es pas seule, tu le sais bien que t’es pas seule. » Nos corps se frôlent alors que je capture son visage entre mes mains. Bien vite, je retire la difforme, de peur de gâcher le tableau. Je continue à capturer ses traits, en les redessinant de mon pouce, jusqu’à descendre de plus en plus, pour finalement m’arrêter le long de sa clavicule. « Je te dédommagerai pour la position délicate, je veux pas te mettre en danger. Mais réfléchis-y, t’es pas obligée de me donner une réponse maintenant. » Désormais, nos corps s’effleurent et je sens la chaleur de mon sang qui se dérobe. Je la soutiens du regard, le cherchant sans cesse. Je veux savoir, je le dois. Il le faut. Le Royaume ne jouait pas ici. C’était seulement elle et moi. Nos doigts se mêlent alors que les pensées s’emmêlent et se déchaînent. Je la veux, sans plus jamais à avoir à la partager. Je rêve de l’emmener loin d’Arcadia et de ses tréfonds vaseux. Je connaissais les marques qui se logent sur son épiderme.

Pourtant, la divine ne fait qu’évoquer un mauvais souvenir et je secoue la tête d’un air réprobateur. Bien qu’elle paraisse décidée et surtout déterminée à régler l’incident, je n’étais pas satisfait. Je relève son menton, la force à me regarder droit dans les yeux. « Si t’as besoin de quoique ce soit, dis le moi. » Le ton était implacable, ferme et assuré. J’ignorais par quel moyen je demeurais calme, alors que je rêvais d’écraser la tête de ce type contre un rail. « T’es pas seule, Siobhàn. » Nulle allusion au Royaume, encore une fois. « Si t’es prête à me laisser t’aider, bien sûr. » Je la provoque, parce que je ne sais faire que ce genre d’idiotie. Pourtant je rêvais de répandre le sang ce soir. Le besoin s’estompe, et lorsque ses doigts viennent chercher les miens, ce sont les envies qui s’éveillent. Je respire plus bruyamment, profondément. Lorsque la divine se presse contre moi, je ne peux m’empêcher de la retenir. Mes mains se crispent légèrement sur sa peau, l’une remontant sur sa nuque alors que l’autre emprisonne sa taille.

Elle dérape, je perds pied. La pulsion est trop forte. Je ne vois qu’elle, je ne veux qu’elle. Son emprise était si puissante que je me retrouvais à renforcer la mienne. Plaquée au mur, son corps contre le mien, je tends mon visage pour capturer ses lèvres alors que mes mains redécouvrent ses courbes divines. Le rêve prend soudainement fin lorsque mon téléphone sonne. Nos lippes s’effleurent, je parviens à goûter les siennes, sans vraiment les savourer. « Je dois répondre. » Et je n’arrivais plus à la quitter. Bon joueur, je lui souris pour me séparer d’elle. « Cad atá suas ? […] Ní, tá mé léi. […] Ok aon imní, fanfaidh mé léi. » Je raccroche et range le téléphone dans mon veston. « T’as pas faim ? » Je lui fais encore dos, en farfouillant dans le sac en papier.
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ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
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Sa silhouette est divine. Brillante, comme la neige qui scintille au soleil. Elle sait depuis longtemps maintenant ce que ça veut dire, qu’ils sont pareils. Et elle ignore d’ailleurs si lui est au courant. Ils n’en ont jamais parlé vraiment et pourtant lui connaît presque tous ses talents. « T’es pas seule, tu le sais bien que t’es pas seule ». Qu’importe. L’heure n’est pas à la mythologie, ni aux histoires compliquées. Celle qui se trame sous leurs yeux l’est déjà bien assez.

Son visage suit imperceptiblement les courbes qu’il dessine. Elle le sait. Elle le sent tout au fond d’elle depuis les premiers jours. Qu’elle n’a qu’un mot à dire pour le voir accourir, et pourtant elle se refuse depuis toujours à s’y résoudre. Il insiste, il attise la flamme qui la consume, mais il ne comprend pas.

Bien sûr que si. Seule, elle l’est depuis qu’elle a perdu celui qui lui a passé la bague au doigt. Seule avec ses remords, seule avec ses rancoeurs et ses plans insensés. Seule à produire et seule à vendre. Seule à fomenter et à planifier sa vengeance sans même trop savoir où aller. Seule parce qu’elle ne peut se résoudre à abandonner la partie, même si tous les signes sont réunis pour lui crier qu’elle est perdue d’avance. Et seule surtout parce qu’elle a déjà perdu beaucoup trop de ceux qu’elle a sollicités. Elle est la tornade entraînant tous les malheureux dans son sillage et lui, comment ne peut-il rien y voir ?

« Il n’y a pas de dédommagement possible. Tu le sais mieux que quiconque. An Ríocht n’a pas l’exclusivité de ce commerce. Si je tarde ou si je fournis moins, les autres n’apprécieront pas ». Les mots sont saccadés, la voix tremblante et délicieusement éraillée. Elle éprouve toutes les peines du monde à rester concentrée. Et quand elle s’abandonne, c’est la lave du volcan qui déborde.

De toi. Seulement de toi dont j’ai besoin, là maintenant. Son corps frémit sous ses caresses et elle se mord la langue pour s’empêcher de se trahir. Parce qu’il ne s’agit que d’une pulsion. Parce que c’est la meilleure solution. Parce que ce sont des choses qui se pensent si fort dans ces moments mais qui se taisent pour laisser place aux gestes. La saveur du métal envahit sa bouche.

Elle se délecte impudemment de ses muscles bandés, de sa poigne qui l’enserre avec une telle intensité qu’il pourrait la briser. Le contraste des deux corps unis, celui de l’Irlandais si vigoureux et le sien frêle, est digne des plus langoureuses tragédies. Sa main accidentée s’agrippe à la cravate dénouée, cherche à capturer sa nuque tandis qu’elle flanche sous les assauts de ses baisers. Son dos s’écrase contre le mur derrière, pressé contre le sien, ses vêtements se froissent et rien ne semble plus pouvoir les arrêter. Jusqu’à l'appel qui vient sonner le glas de leurs amours inopinées.

La violence du coup asséné est terrible. Ses jambes nues se déroulent de ses cuisses, l’étreinte se relâche et ses lèvres s’éloignent. Brutal est le retour à la réalité qui la laisse haletante, pétrifiée, en tête à tête avec sa faiblesse mise à nue. « Je dois répondre ». Elle opine dans la précipitation sans véritablement comprendre. Il parle. En gaélique, une langue entendue quand elle étant enfant, comprise, difficilement parlée, mais pas pour autant oubliée en dépit des années passées trop loin de ses tonalités chantantes.

Immobile, elle peine à tenir sur ses jambes flageolantes. Son souffle est encore saccadé. Ses doigts glissent le long de sa jupe pour la remettre en place, sur les pans de tissus malmenés qu’elle ramène à la vie de façon imprécise. Une succession de mouvements mal assurés qui ne lui ressemblent en rien.

Enfin, sa main remonte à ses lèvres pour en effleurer l'extrémité. Comme pour vérifier que sa saveur y traîne encore, que leur étreinte était réelle… Alors qu’au fond d’elle, elle espère un instant l’avoir rêvée.

Il raccroche et ils se retrouvent seuls en face à face. Ses joues teintées de rose trahissent encore la fougue qui vient de l’animer. Elle passe une main tremblante dans ses mèches en bataille pour tenter de les dompter. Et refuse d’accrocher son regard, si bien qu’elle se tourne de côté.

« Mhh ». Faim, oui. Elle acquiesce et opère le plus grand des détours pour aller s’installer à table, le plus loin possible de son œillade qu'elle ressent moqueuse et satisfaite. La rage de s'être stupidement laissée aller, l’insupportable sensation d’avoir tout foutu en l’air commencent douloureusement à l'incommoder. « Pour la production… je vais y réfléchir. Chercher une solution ».
Et elle s’étrangle presque en prononçant ces mots.
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(aislinn) whatever it takes. - Lun 2 Avr - 19:16


WHATEVER IT TAKES
siobhàn & liam
I'm just a symbol to remind you that there's more to see, I'm just a product of the system of catastrophe. And yet a masterpiece, and yet I'm half-diseased. And when I am deceased, at least I'll go down to the grave and die happily and leave the body and my soul to be a part of thee. I do what it takes, whatever it takes cause I love the adrenaline in my veins. I do whatever it takes cause I love how it feels when I break the chains.


Ses traits m’avaient hanté pendant tant de nuits, tantôt synonymes de rêve, parfois de sentiment d’abandon. Jamais elle ne m’avait laissé indifférent, et je lui livrais la clé de notre partition, le secret de mes silences et de mes inactions. Siobhàn devait se douter, elle avait bien du. Si seulement les mots pouvaient être aussi forts que mes poings, il y aura bien longtemps que ses oreilles auraient pris conscience de ma réalité. Mais, à défaut, je restais le duc, et elle restait la divine inaccessible, inavouée et inavouable. Elle était cette Belle qui jamais ne se serait amourachée du chasseur. J’étais ce chasseur. Et encore, j’étais probablement le paysan de l’histoire, le villageois qui rôde dans les coins sombres, à planifier des mauvais coups. Voilà qui était mieux. Et parfois, dans ces coins sombres, je faisais en sorte de veiller à ce que la Belle demeure à l’abri des mauvaises intentions. Pour autant, je ne l’avais jamais préservée de mes propres instincts, qui étaient par définition mauvais.

Il lui suffisait d’un mot, d’un geste et j’étais prêt à ployer le genou devant elle, lui offrant ma loyauté et sans doute bien trop. Son ascendant était indiscutable, et je luttais, vainement, mais quitte à lui accorder la victoire, je la respectais trop pour refuser le combat. Je ne lui en voulais plus. Je lui en avais voulu, beaucoup. Elle était partie, parce que jamais je ne serai assez bien pour elle. Je n’étais pas suffisant pour la divine, mais je me contentais de ce que Siobhàn pouvait m’offrir et je m’en délectais. Lorsqu’elle était revenue dans la cité, et que Fiona m’avait désigné pour traiter avec elle, je redoutais le pire des tests, voire même une démarche sadique. Le premier instant passé, la joie de la revoir avait pris le pas sur le reste. Je n’avais pas réellement pardonné, j’étais loin d’avoir oublié. Pourtant, je voulais être là pour elle, là où elle était partie, alors que mon sang recouvrait les pavés crasseux d’Arcadia.

Devant sa voix tremblante, je conserve les sourcils froncés d’inquiétude, qui se troque pour une flamme qui ne s’était jamais éteinte. « Regarde-moi. » Je plante mon regard dans le sien, veillant à obtenir toute son attention. « Les autres, je t’en protègerai. C’est mon affaire. » Le regard est dur, et beaucoup trop sincère pour ne revêtir que la promesse d’un mafieux. Quitte à passer toutes les nuits prochaines devant son palier. J’avais donné ma parole à Fiona, mais surtout c’était une promesse que je ne pouvais pas trahir, car je ne pourrais plus jamais me regarder dans un miroir.

Les caresses s’enchaînent, ma respiration est saccadée et je sens son souffle sur ma peau. Je la sens frémir, je me sens tomber. Nul ne pouvait commander à nos amours, qu’ils soient perçus comme un coup ou une pulsion. Mes mains remontent le long de ses côtes, jusqu’à effleurer sa poitrine. Je la veux, aujourd’hui et demain, et les jours suivants. En retour, je la laisse disposer de mon corps librement, alors que la fougue l’emporte sur le reste. Un long frisson parcourt mon échine que je retiens en renforçant mon emprise sur son corps frêle. Nos lèvres se frôlent, et la sanction tombe. Le Royaume a besoin, et lorsqu’il appelle, je me dois de rappliquer. Ma main quitte le haut de ses cuisses, et puis l’intégralité de son corps. J’ai du mal à reprendre mes esprits, et c’est le gaélique qui couvre ma respiration lourde et saccadée.

Je tourne le dos à Siobhàn, réponds aux questions, sans éveiller les soupçons. L’ordre était clair, bien qu’inutile parce qu’il venait préciser une chose que j’avais déjà l’intention de faire. J’enlève la cravate et la dépose soigneusement sur la veste abandonnée avant de déboutonner le veston aussi. Lorsque je décide de lui faire face, j’ai parfaitement conscience que mes joues sont écarlates et mes pupilles dilatées. Je l’observe prendre un grand détour et je préfère en sourire. Je ne me pouvais m’empêcher de faire un pas dans sa direction à chaque mouvement qu’elle entreprenait pour s’éloigner. Je réchauffe la nourriture au micro-onde, la laissant s’installer à table. Je fixe son dos, imaginant le pire de son altercation. Le glas de l’objet me ramène à ses côtés alors que je dépose le paquet sur la table. Un baiser sur son front et je prends place à ses côtés. Je lui sers un burger avant d’en prendre un aussi. « Merci, Siobhàn. » Je lui offre un sourire sincère et probablement un peu trop niais. « Fiona te passe le bonjour au fait. » Je croque alors à pleine dent dans le sandwich chaud et le ketchup s’écrase sur ma chemise blanche, immaculée. « Focáil leat. » Je m’empressais alors d’essuyer les dégâts, alors qu’au final, je me retrouvais à faire ce que je savais mieux : empirer les choses.
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Siobhán Kearney
BLAZE : honey.moon ou le chat
CREDITS : all souls (ava) bandersnatch et jenesaispas (aes profil)
FACE : jessica chastain
DOLLARS : 2263
SACRIFICES : 4327
PORTRAIT : (aislinn) whatever it takes. Tumblr-ofm3vt-Hh9-L1vdr7syo8-250
ANNEES : l'apparence figée dans ses quarante et une années (sept. 78)
CŒUR : doucement réchauffé par le dieu forgeron qui en a relancé la mécanique
RÉINCARNATION : airmed, déesse irlandaise des plantes médicinales ; guérisseuse, empoisonneuse, enchanteresse
TALENT(S) : phytokinésie / contrôle des toxines--par le toucher / connexion végétale / superphysionomie / vérité oculaire
FACTION : an riocht, de retour à la maison
OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
GENÈSE : (primus) stade 7 ; essence retrouvée dans cette vie pour protéger le ventre qui s'arrondit de jour en jour
TALON(S) D'ACHILLE : la tarte au citron - ses enfants - les feux de forêt
JUKEBOX : The Cinematic Orchestra - Arrival of The Birds & Transformation | John Tavener - Funeral Canticle
RUNNING GUN BLUES :
(aislinn) whatever it takes. U7zg

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'Cause I wanna touch you baby, and I wanna feel you too. I wanna see the sunrise on your sins just me and you ; light it up, on the run, let's make love tonight. Make it up, fall in love, try.

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« Spending time with you showed me what I've been missing in my life. I have to thank you for giving me the greatest gift ever. I'm scared but If someone asks me, i think i'll answer that the rest of my life looks like you. » ღ pinterest

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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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S.K.
la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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ANGER AND TEARS
Is that all that's left us after hating all these years? In a house full of anger and a heart full of tears

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« They say mother earth is breathing with each wave that finds the shore ; her soul rises in the evening for to open twilight's door ; her eyes are the stars in heaven watching o'er us all the while, and her heart it is in Ireland, deep within the Emerald Isle. »

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They used to call me Poison, like I was Poison Ivy. 'Cause I was filled with poison, but blessed with beauty and rage

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(aislinn) whatever it takes. - Mar 3 Avr - 1:17


Whatever it takes
Éamonn McNamara && Aislinn O'Reilly


Les mains posées à plat sur ses genoux tremblants, elle fixe le bois éclatant qui accapare son horizon. Son esprit vagabonde d’un écart à l’autre, coincé dans ce malaise qui vient de commencer et qui n’en finit plus. Pourquoi ? Comment ? Les questions qu’elle ressasse inlassablement défilent, s’enchaînent, se perdent dans ses impressions d’humiliation, de déchéance. Assise et immobile tandis que le responsable des élucubrations s’affaire à sa place en cuisine, elle se répète en continu les instants embarrassants qui se sont juste déroulés.

Le feu a disparu. Pas le désir complètement, ni le plaisir incongru de le savoir vraiment à ses côtés. Malgré le traumatisme, elle n’a pas oublié les mots spontanément évacués. Ni le sérieux de son regard, ni la lueur de franchise qui était venue s’y attarder. L'inquiétude qu’il avait démontrée à son égard l’avait aussi touchée, mais tout était allé beaucoup trop loin.

Une deuxième fois.

La tête calée entre ses mains, coudes avachis sur la surface, elle masse délicatement ses tempes douloureuses. Elle pense à Éamonn maintenant. Elle pense à Liam à ses vingt ans et à Riorgh qu’ils ont trahi dans la complicité de l’adultère. A l’un qu’elle a voulu aider, à celui qu’elle n’a pas su manipuler, au mal qu’elle a pu faire à l’un comme à l’autre et au drame par lequel tout s’est soldé. Elle pense à l’ironie mordante de son destin qui lui fait reproduire sans cesse les mêmes erreurs, les mêmes schémas, à la malédiction dont elle est prisonnière pour un semblant d’éternité.

Ses lèvres pressées sur son front la ramènent à leur réalité. Le sursaut que provoque ce baiser est quasiment imperceptible. Tendre, c’est ainsi qu’elle le veut désormais et c’est ainsi qu’il se présente. Départi de son sourire narquois et de ses plaisanteries insupportables. Il en arrive même à calmer son agitation mentale et à dissiper son supplice. Elle le regarde prendre place nonchalamment en vis-à-vis et commencer seul son dîner.  

Le merci est de trop à son goût car il vient lui rappeler pourtant qu’elle n’a pas su dire non. Qu’elle a promis de se casser la tête et de chercher une solution pour satisfaire aux envies de ce système qui lui a déjà tant pris. Cela lui ramène sa faiblesse en pleine figure. Tant pis. Elle se trouve trop sonnée encore pour réagir.

Il mange. Il mange et elle l’observe sans pour autant prendre part au festin. Encore il lui rappelle l’adulescent et les dîners improvisés qu’ils ont déjà si souvent partagés. A la fin d’un entraînement, ou pour palier l’absence d’un mari trop zélé, bien trop souvent absent. Elle se souvient d’avoir été impressionnée par les quantités de nourriture qu’il s’était montré capable d’ingérer. D’avoir parié, perdu et ri sur tout ce qu’il avait pu avaler en temps réduit. Et à la mention de Fiona, tous ces souvenirs sont balayés au profit d’autres et de regrets. Le message est étrange, ce salut déplacé. Il sonne presque faux dans ses lèvres occupées.

Voilà bien des années que les cousines - presque des soeurs - ne se sont pas parlé. Depuis qu’Aislinn est de retour à Arcadia, elles ne se sont pas vues une fois. Pas même entraperçues, et jamais expliquées. Pas une conversation n’est venue mettre les choses à plat. Et pourtant elle le sait, que d’une manière ou d’une autre, elle est surveillée. Elle se doute que Fiona - par l’intermédiaire de Ned ou d’autres - prend régulièrement de ses nouvelles et qu’elle cherche à savoir si oui ou non elle peut compter sur elle. Son indépendance fait très certainement rager le Royaume qui ne sait pas tout de son passé ni de ses doubles-jeux. Et c’est là tout l’intérêt de la vaste manigance sur laquelle repose tout son empire…

« Focáil leat ». Après la cousine, les pensées de la rouquine n’ont pas le temps de dévier sur ses sœurs. Le juron s’interpose et avec lui la vue insupportable de l’éclaboussure venue gâcher la perfection. Rouge sang sur la chemise demeurée extraordinairement intacte jusqu’alors.

Elle se lève, brutalement. Et le détail prend toute son importance parce qu’il semble le seul élément qu’elle puisse parvenir à contrôler dans ce tableau ingrat.
« Donne ». Donne. C'est un ordre. Elle ne réalise pas et pourtant elle réclame tout en tendant le bras. L'erreur est déjà faite. « Ça va s’incruster si tu laisses comme ça ».
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(aislinn) whatever it takes. - Mer 4 Avr - 13:22


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I'm just a symbol to remind you that there's more to see, I'm just a product of the system of catastrophe. And yet a masterpiece, and yet I'm half-diseased. And when I am deceased, at least I'll go down to the grave and die happily and leave the body and my soul to be a part of thee. I do what it takes, whatever it takes cause I love the adrenaline in my veins. I do whatever it takes cause I love how it feels when I break the chains.


La divine est fébrile, je le sens et ma conscience me pousserait à tout annuler, pour qu’elle puisse se ménager, enfin, et qu’elle puisse être tranquille, au moins. Mais le Royaume coulait dans mes veines, marqué à l’encre sur ma peau, je devais faire ce qui était nécessaire, quitte à me perdre à ses côtés. Je me rendis alors compte à quel point je pouvais, au-delà de la désirer, la vouloir, pour moi seul. Je n’étais pas du genre possessif maladif, mais j’estimais l’avoir bien assez partagée. J’en voulais plus, j’osais en vouloir plus avec Siobhàn. Spontanément, je m’affairais à la cuisine, la laissant s’installer à sa table. Inquiet, je savais ce que cela impliquait. L’altercation, puis ma requête. Il allait lui falloir plus que des bras supplémentaires. Il fallait qu’elle aussi, elle apprenne à se défendre.

L’image de ses hématomes sur son épiderme ne parvenait pas à s’efface et bien trop vite, le désir laissait place à la violence et le besoin d’y verser. Il y avait aussi ce goût d’échec et d’impuissance, celui de ne jamais parvenir à faire assez pour lui garantir ne serait-ce qu’une nuit sereine. Siobhàn avait bien trop vécu pour son âge, c’était sa malédiction, et ce qui faisait aussi son succès. Je la voulais, et cette envie, devenue besoin, était entêtante. Je me prenais un revers pour toutes ces années, à avoir voulu panser des plaies qui au final, n’avaient jamais réellement cicatrisé.

Je n’étais pas en paix. Je ne l’avais jamais été. Je ne connaissais que la guerre et la rue, peu importe l’apparat et les artifices. Cravate à la place des bandes souillées par le sang, je demeurais dans tous les cas l’esprit et le corps marqué par les combats et l’amour fané sans qu’il n’ait pu survivre. Peut-être était-ce le problème, que jamais la survie ne pourrait faire le poids face à la vie.

Je lui reviens enfin, déposant un baiser sur son front, pour finalement m’installer en vis-à-vis d’elle. Mon estomac grogne, et j’aimerais tant revivre ces soirées passées à ces côtés, où il n’y avait, d’apparence, aucune manipulation, seulement nous, ou plutôt elle et moi. Parce que nous ne l’avions jamais été, ce nous. Je croque à pleine dents, et en quelques bouchées, je viens à bout du burger. Je pensais m’en sortir indemne, mais non, la couleur sang vient s’installer sur ma chemise alors que je finis par l’étaler alors que je voulais seulement le contenir.

Le juron sorti, je relève la tête et je l’observe. Siobhàn ne mange pas, j’arque un sourcil. Ses traits se ferment, elle se lève brutalement. Je craignais que le juron ou le fait d’entendre de Fiona, la pousse dans ses retranchements. Elle réclame, tout en tendant le bras. Je déglutis, mâchoire serrée. Je sais ce que son ordre intime. Et j’en ai plutôt peur. Je baisse les yeux un court instant, cherchant une échappatoire. Pourtant, mes mains s’activent et défont, lentement, chaque bouton.

Le corps n’était plus aussi vierge qu’avant. Il est tatoué, tailladé, parfois même percé. Il y avait les traces des impacts de balles mal-déviées, puis des brûlures qui remontaient d’un temps trop ancien, celui des foyers et de l’arrivée à New-York. L’immondice est couverte par la table. Le ventre tailladé, aux stigmates boursouflés, je me sens soudainement mal à l’aise. J’avance la chaise, lui tends le vêtement. « Merci. » Les questions commencent à arriver. Je n’avais pas rêvé, elle était là, ce soir-là. Je me souviens de sa chevelure et de sa voix.

Pourtant, à mon réveil, la divine n’y était pas. Je ne lui en voulais pas, mais je ne parvenais pas pour autant à avancer. Lorsque la divine revient, mes lèvres se descellent. Je peine à trouver les mots, et au final, je me ravise. Je me dégonfle. « Je me disais.. Tu voudrais pas reprendre des cours ? J’veux dire, de combat. Au cas où. » Je relève les yeux et la soutiens du regard, sans pour autant me lever. « Je peux, enfin si tu veux. » Je hausse des épaules, ma question attendra, et sa réponse aussi. Parce qu’au final, je me doutais bien de certains pourquoi, sans connaître tous les comment. Si je lui avouais que j’avais attendu de ses nouvelles, ou ne serait-ce qu’un signe, j’étais foutu.
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OCCUPATION : ma petite entreprise ne connaît pas la crise ; herboriste - fleuriste - fabricante de cosmétiques - produit des substances divines (propriétaire d'Emerald Garden & l’Élixir) ; supervise la production de nectar à la distillerie
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« I know it hurts, it’s hard to breathe sometimes. These nights are long, you’ve lost the will to fight ; your heart’s a bird without the wings to fly. But you are not alone, I’ve been here the whole time singing you a song. I will carry you » ღ pinterest

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la cité des mâles veille sur le quartier des lunes ; elles veulent y faire leur place et doivent y bouffer du bitume ; de peines, de vaines, tenaces, elles brillent d'audace ; s'enflamment, un flegme, qui brûle ; si belles. bien plus qu'au soleil.

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(aislinn) whatever it takes. - Mer 4 Avr - 23:54


Whatever it takes
Éamonn McNamara && Aislinn O'Reilly


L’attente fige la divine dans un décor surréel. Paralysée elle-même par l’ordre qu’elle vient d’intimer, elle patiente jusqu’au geste final, les yeux rivés sur la souillure plutôt que sur ce que l’acte dévoile. Trop tard. Trop tard pour se raviser, car c’est prendre le risque de lui montrer une nouvelle fois à quel point elle décline devant sa masculinité. Trop tard pour empêcher l’étincelle de sauter sur les braises éteintes et de raviver le feu du désir jusqu'alors estompé. La mâchoire se crispe avec une telle violence que la douleur irradie jusqu’à ses joues brûlantes. Son être entier se trouve en proie à la déréliction. Alors ses yeux se fixent à l’horizon sur un point invisible, et elle n’en démord que lorsque cède le dernier bouton.

Elle s’y refuse et ne regarde pas. Leurs doigts se frôlent quand le tissu passe d’une main forte et ample à sa jumelle svelte et gracieuse. Le palpitant s’affole et s’électrise jusqu’à déclencher l’éclair dans sa poitrine. La déchirure fend le myocarde et vient couper le souffle de sa détentrice. C’est l’angoisse d’un trop-plein d’émotions qui répond à ses changements d’humeur incontrôlés.

L’étau se resserre sur le textile échangé et sa poigne se referme vivement sur les portions froissées. La sylphide s’immobilise un temps, affrontant la torture que subit son corsage. Puis le point de douleur fulgurant disparaît, fébrile, tout comme il est venu.

« Je reviens », ses lèvres balbutient. Suite à quoi, elle s’efface et le quitte, le coeur et le corps enfin libres de vaquer à ces occupations particulières. Le vêtement glisse entre ses doigts agiles. Appuyée sur l’évier de sa cuisine impeccablement briquée, elle laisse un filet d’eau couler avant de se mettre à frotter obstinément. Elle se perd dans sa tâche comme s’il s’agissait de gommer tout un pan de sa vie. Les mauvaises décisions, les réactions inadaptées ; les sentiments inconvenants et les erreurs passées. Elle s’acharne avec furie sur les fibres incarnates, jusqu’à temps de les voir disparaître.

La mission accomplie, la maîtresse de maison expire tout le poids du labeur et vient s’éponger le front du revers de la main. Humide et savonneuse, elle rencontre les perles de sueur naissantes au creux de l’épiderme. A bien y regarder, on y discerne juste le poids des années. Les sillons de l’existence y sont encore discrets, en dépit des soucis et du temps qui défilent sans jamais s’arrêter. Tentant de reprendre une respiration modérée et de calmer les bouffées de chaleur qui l’assaillent, elle observe longuement son reflet dans le carreau qui fait face. Elle se trouve acceptable pour une femme de son âge. Convenable peut-être pour un homme au nombre d’années équivalent. Et ce constat l’étreint d’une effroyable sensation de ridicule.

Jamais auparavant elle ne s’est prise à nourrir de telles inquiétudes. Absurde. Et elle se sent soudain aussi honteuse d’avoir des pensées si avilissantes que d’avoir simplement effleuré l’idée d’une relation entre eux. Risible. Sans doute était-il curieux. Sans doute s’était-il pris d’affection et de devoir pour elle, un peu trop pour dénicher la force de la repousser et lui faire de la peine. Les rouages de l’esprit s’emballent à tel point qu’elle finit par se croire incapable de plaire. Stupide. Faible. Misérable. Embarrassée plus que jamais et surtout en proie à la migraine qui menace sérieusement de s'installer.

Alors elle essore la chemise d'un geste méthodique, et la laisse reposer à l'air libre sur un patère léger. Ses paumes se joignent en réservoir pour y cueillir de l'eau qu'elle jette sur son visage embrasé. L'effet est immédiat. L’esprit s’accorde un moment de répit et la fraîcheur regagne progressivement son terrain. Elle respire. Et l’heure vient de s’en retourner à ses côtés, pour le meilleur ou pour le pire.

Ses talons claquent sur les dalles irisées. Elle le rejoint en un instant, et lui rend la parure immaculée, rincée sur le devant mais habilement gardée au sec sur les pans épargnés. La tête vidée de réflexions, elle égare finalement ses pupilles océanes sur le torse entamé.

Brûlures. Taillades. Estafilades. Boursouflures. Encre noire. Ce ne sont plus des appétits charnels qui s’imposent mais le trouble qui la gagne, et des élans de compassion qui s’interposent. Le thorax est marqué par les coups de la vie et par les affres du métier. Depuis la dernière fois que son regard s’y est posé, il a glané bien des sévices à afficher comme des trophées. Pourtant, elle le sent mal à l’aise. Et les rôles inversés, elle a la délicatesse de détourner les yeux, juste avant qu’ils ne se posent sur la plus neuve des balafres. Celle qui aurait pu le perdre.

L’Élégante retrouve enfin sa place et repense à ce soir qui les a réunis. Combien de chances pour qu’elle et lui se retrouvent à ce moment précis ? A l’instant difficile où il avait failli laisser sa vie, en s'octroyant une occasion de la revoir ?
Elle songe et divague à propos de l’anecdote. L’adrénaline et la terreur lui reviennent en mémoire. Tout comme les gestes de secours les premiers enchaînés. Les mots réconfortants calmement répétés pour l’empêcher de sombrer totalement. L’idée affligeante mais vitale qu’elle avait eue pour lui épargner une lente et terrible agonie. Et le message laissé dans son portable à l’attention de celui qu’elle n’avait plus jamais considéré depuis le jour de son départ. Sauve-le, avait-elle supplié.

Et Kearney l’avait fait. Peut-être était-ce le seul acte accompli par le mafieux qu’elle aurait eu la foi de remercier. Elle ne s’en était pourtant jamais donné la peine.

« Je me disais.. Tu voudrais pas reprendre des cours ? J’veux dire, de combat. Au cas où ». Il la prend de court. Elle n’a pas réfléchi. Elle ne sait quoi répondre. « Je peux, enfin si tu veux »… Le principe est judicieux. Et l’offre convaincante, tant elle le sait habile dans ce domaine qui lui est propre. Leur rencontre s’est amorcée ainsi. Et aujourd’hui, tout est devenu trop compliqué pour qu’elle accepte. Elle est neutre, et pas lui. Les affaires, et rien d’autre. Elle s’apprête à larguer le refus quand les mots se rebellent :

« Je… oui. C’est une bonne idée ».

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(aislinn) whatever it takes. - Jeu 5 Avr - 19:25


WHATEVER IT TAKES
siobhàn & liam
I'm just a symbol to remind you that there's more to see, I'm just a product of the system of catastrophe. And yet a masterpiece, and yet I'm half-diseased. And when I am deceased, at least I'll go down to the grave and die happily and leave the body and my soul to be a part of thee. I do what it takes, whatever it takes cause I love the adrenaline in my veins. I do whatever it takes cause I love how it feels when I break the chains.


Le corps n’était plus aussi vierge que la première fois que la divine avait pu le découvrir. Et j’en étais gêné, parce qu’en me voyant ainsi, elle en apprenait plus sur les dernières années que je ne pouvais le faire à son égard. Ses traits s’étaient comme figés dans le temps, elle n’avait pas changé. Rien n’avait réellement changé, au final. C’était toujours ce ballet incessant, où Siobhàn partait, revenait, et où je demeurais immobile, les pieds plantés, les mains dans les poches. Je la suivais, pour mieux la laisser partir. Même si son regard azuréen ne se pose pas sur moi, j’appréhende. Je suis dans la tension, parce que j’avais l’impression de perdre un peu plus la face. Siobhàn en savait trop, ou je n’en savais pas assez, mais ce déséquilibre était bien trop dangereux. Après tout, même le semblant d’équilibre, s’il y en avait eu un, était des plus précaires. Parce que sa nature faisait d’elle l’indomptable, et que j’étais celui qui demeurait immobile. J’en oubliais que c’étaient les côtes qui étaient statiques, et que les flots les parcouraient, presque, à leur guise, provoquant leur érosion. Je ne voulais pas abîmer la divine plus que la vie l’avait déjà fait. Ses stigmates n’étaient peut-être pas aussi visibles que les mieux mais je ne doutais nullement de leur existence.

Je l’entends faire preuve d’acharnement, ou d’obstination. Elle prend la tâche à cœur, sans doute un peu trop. La divine expire, alors que je n’ai pas levé la tête de la table. Je n’ose imaginer ses pensées ou même ses réflexions. Peut-être avait-elle honte, de moi et ce n’était pas bien étonnant. Peut-être que pour elle, ce n’était qu’un jeu, à moins qu’elle ne pense que je ne la prenne que pour un jeu. Pourtant, j’avais été la distraction, autant pour elle que pour son père, tous deux avec des visions différentes des gains qu’ils pouvaient obtenir. Malgré tout, la femme aux cheveux de feu possédait et possèderait à jamais une place unique, et le pire dans l’histoire, c’est qu’elle disposait de tous les outils pour agrandir, détruire, et réduire en miettes les rouages d’une mécanique d’un cœur bien trop rouillée, à force de ne jamais avoir aimé. Jamais ? Piètre menteur, risible et ridicule menteur. Siobhàn revient, et son regard se pose sur l’évident. Je ne voulais pas qu’elle me découvre, certainement pas ce soir, et encore moins à cause d’une vulgaire tâche de ketchup. Bien vite, la question me brûle à nouveau les lèvres. Je l’avais vue, je n’étais pas fou. Et si je l’étais, ce n’était viscéralement pas de la faute des coups accumulés au cerveau. Non, la responsable, je l’avais devant moi. Elle était ma faiblesse, autant qu’elle avait été ma force. Je me ravise, encore. Je me dégonfle, toujours. La question, le reproche, tout se transforme en une proposition sincère, presque évidente. Je relève les yeux vers la divine, le cœur aux battements en rythme ternaire, saccadé. Je m’attends à ce qu’elle rejette, à ce qu’elle refuse, qu’elle continue dans sa symphonie à laquelle je m’étais habitué.

Pour une fois, Siobhàn me prend de court, et un immense sourire béat et profondément naïf s’étire sur mes lèvres. Tellement, que j’en fais un bond et que je me lève, droit devant elle. Je m’avance pour me pencher, prenant appui sur mes coudes pour approcher mon visage à quelques centimètres du sien. « Parfois ça m’arrive. » Dans cette euphorie, simple et pourtant bien disproportionnée, je presse mes lèvres contre les siennes, l’espace de quelques instants, les yeux clos. Lorsque je me rends compte de ce que je suis entrain de faire, je libère ses lèvres, lentement, presque tenté d’y regoûter. Mes joues deviennent écarlates alors que je me râcle la gorge. Je fonce alors récupérer ma chemise, sans prendre la peine de la fermer et je dépose un baiser à la commissure de ses lèvres, cette fois, en posant ma main valide sur sa joue. « Garde ton téléphone près de toi, Siobhàn, je serai pas bien loin. » Je prends mes affaires, referme la porte derrière moi et fais chauffer le moteur de la moto, sans me rendre compte que je lui avais laissé ma cravate. Je m’éloigne suffisamment, dans un vacarme assourdissant, pour finalement tout éteindre et remonter le long du chemin principal dans un silence de plomb. Je trouve l’endroit parfait, pour voir sans être vu, ou du moins avoir le temps de réagir si j’étais vu. Toute la nuit, et les suivantes, j’allais monter cette sorte de garde, à peine conscient de ce que je venais de lui demander et des implications à venir.
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