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Wicked game ω

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Wicked game ω - Mar 19 Juin - 22:48


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wicked game


"The world was on fire, and no one could save me but you
It's strange what desire will make foolish people do"



C’est le crépuscule, le ciel peinturé est là pour l’attester. C’est fait de rouge, d’ocre et de mauve, tout en nuance colorées prêtes à s’effondrer dans l’ébène, nuit qui va tout faire flancher. Je suis du soleil, pas de la lune moi. J’n’aime pas quand l’astre pâle vient remplacer le feu bouillant au creux des nuages. Et pourtant… Pourtant ce moment où l’un se noie dans l’autre, c’est un de mes préférés. Car c’est beau, c’est grand, c’est magnifique à regarder. Je ne comprends pas les Hommes qui disent vivre sans s’arrêter une minute pour contempler ce spectacle dont ils sont les témoins chaque soir. Ils pourraient prendre un moment, juste quelques secondes tout au plus. Un instant pour se rendre compte de la beauté de leur monde à la place de vociférer contre une machine à café défaillante ou contre l’imbécile sur le trottoir qui est passé au feu rouge. Ils pourraient oui… Mais ça serait aller à l’encontre de leur nature. Car les Hommes, ils ont les yeux grands ouverts mais leur âme, elle, est fermée à double tours.

Allongé sur le sable de la baie, à demi nu, moi je prends le temps. J’en ai en réserve alors autant l’utiliser à bon escient en m’éloignant de ce monde gris, aux regards éteints et au coeur brisé par ce qui les entoure. Je sais, je devrais plutôt aller faire briller l’infime éclat de joie qui scintille encore au plus profond de leur corps mais à quoi bon ? A quoi bon, hein ?! Ils le prennent, le chérissent quelques instants et puis, pouf, disparu l’éclat, écrasé sous la rage et la colère d’être humain. A quoi bon… N’y pense pas Luca. N’y pense plus. Pense à toi, à ce qui te fait vibrer, rougir, exploser. Pense à ça au lieu de ces âmes perdues qui te dévorent à mesure que tu tentes de les élever vers quelque chose de plus beau. De plus grand. De plus toi.  
Il fait bon ce soir, assez pour laisser ma peau s’exposer au soleil couchant, épiderme d’albâtre dont l’âge n’a pas entaillé les musclés finement tracés. Aucune honte de me retrouver sur cette baie, avec comme unique tissu une petite serviette de bain vert anis qui recouvre mon intimité. J'aurais préféré être entièrement nu, mais...Question de respect, tout ça, tout ça à ce que j’ai compris après avoir discuté avec l’un des agents de nuit la dernière fois. Apparement, le naturisme n’est pas quelque chose d’apprécié dans le coin. Mais peut-on parler de naturisme quand il est question de divin ? Je ne crois pas. Ou alors, Antonio Canova était un sacré faiseur de troubles, à tous nous sculpter nu comme gamins !

La tête posée sur mes mains, le regard haut dans le ciel, paupières qui se ferment lentement, je sens la brise échauffée mon corps, petite caresse que j’aime imaginer venir d’une autre récurrence. C’est drôle de penser que le monde pourrait être à nouveau régi par des divinités. Amusant et vivifiant aussi. Mais… Un bruit m’arrache à ma rêverie. À ma gauche, ça bruise, comme si on venait à ma rencontre. Ou plutôt à celle de la baie. Ça ne s’appelle pas Salducci Playa par ici. Pas encore du moins.
J’ouvre un oeil, curieux plus que paniqué et ne bouge pas d’un cil, ce n'est pas un bruit qui me fera abandonner ce moment rien qu'à moi. Et puis laissons cet inconnu profiter de la vue !

Je parle de la baie bien sûr, pas de ma serviette couleur menthe à l’eau.
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Wicked game ω - Lun 2 Juil - 14:44

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luca & sinead

« I travel the world and the seven seas, everybody's looking for something. »
Le sable coule sous les pieds nus de Sinead. La baie d’Arcadia l’a appelée en cette fin d’après-midi. La journée a été complexe, entre la gestion d’une querelle interne au Royaume pour une histoire de cul, et la réponse nécessaire à quelqu’un qui l’avait harcelée au téléphone, pour une question de répétition. Elle est fatiguée, la Reed. Fatiguée, en proie à une lancinante mélancolie, et d’autant plus vulnérable aux apparitions de visages inconnus qui l’entraînent vers la plage en lui parlant. Le solstice d’été s’approche, et avec lui des souvenirs de ces journées passées à la plage avec Paddy & Almira Reed, ses parents désormais défunts. Des éclats de récital à la mer. Elle suit une hallucination nouvelle, un petit gosse qui doit avoir dix ans et lui intime de venir l’aider à faire des châteaux de sable sur la plage. Elle a suivi le gamin, et arrivée aux abords de la baie, a ôté ses chaussures en cuir et ses mi-bas en nylon, pour pouvoir fouler le désert littoral. Les chaussures à la main droite, l’autre en visière pour se protéger des rayons du soleil qui entame sa descente, elle porte aussi son étui d’alto en bandoulière -il fallait bien ça pour gérer les problèmes du Royaume.

Non, avant d’aller plus loin, ce n’est pas la musique qui adoucit les mœurs, mais plutôt le glock qui se cache dans le double-fond de son étui d’alto.
Elle sait bien se servir de l’instrument, comme de l’arme, d’ailleurs, mais ça n’est pas le sujet ici.

L’illusion infantile la presse pour qu’elle accélère le mouvement et, bien que consciente qu’il y a dans cette histoire quelque chose d’improbable et de louche, Sinead le suit quand même, sans dire mot. Le lieu est connu, familier : l’enfant invisible l’amène jusqu’à proximité d’un pointement rocheux au pied duquel les Reed s’installaient pour se protéger du vent balayant la côte. Un poids s’accentue au niveau du cœur, quelque part sous son sein gauche, tandis qu’une moue étire ses lèvres vers le bas.

Putain, qu’elle songe.
Ça doit bien faire depuis mars qu’elle est pas revenue ici.
Pour l’anniversaire de la mort de son père, ouais.

Un tour d’horizon lui confirme ce qu’elle sentait bien, que l’enfant n’existait pas vraiment. Elle devait avoir besoin de s’isoler, hein. Ou de revenir sur des terres chargées de souvenirs. Son regard, qui aurait dû revenir sur l’onde, s’arrête, agrippé par une couleur inhabituelle sur la plage : menthe à l’eau. Il y a donc quelqu’un, et ce n’est qu’en s’approchant qu’elle se rend compte qu’elle le connaît.

Salducci, le mélomane, le danseur, celui qui a accepté qu’elle joue quelques soirs dans la semaine au Silver Arrow. Des classiques du répertoire irlandais, potentiellement, ou peut-être d’autres choses, s’il a des idées. Elle ne le voit pas vraiment comme son patron, mais plutôt comme un égal, surtout si elle en croit les bruits qui courent au sujet de la facette mafieuse de Luca. Autant dire qu’elle ne le vouvoie pas, et qu’elle ne voit pas pourquoi elle devrait s’y mettre, surtout qu’elle le surprend quand même en (toute) petite tenue. « Pour un rital, t’es sacrément blanc comme un cul. T’es sûr que t’as pas du sang d’Irlandais dans les veines ? » Respect ? Zéro, pour le moment. Elle le toise de haut, les doigts de pieds qui s’enfoncent dans le sable cuit par le soleil, et laisse tomber ses chaussures par terre, avant de poser délicatement l’étui, qui commence à lui tenir chaud.
« T’as pas vu les panneaux indiquant que c’était la plage privée de Sinead Reed ? Des fans ont dû les voler… », hasarde-t-elle, une plaisanterie plus qu’une affirmation sérieuse. Le rictus au coin de ses lèvres reste mutin alors qu’elle détaille la stature du gisant, appréciative sans commenter plus allant. Les billes bleu-vert se reportent sur la mer et elle demande, désignant les vaguelettes, partant du présupposé qu’il est allé se baigner : « Elle est bonne, dis ? C'est que, maintenant que je suis ici, j’me tâte à y aller. » Pas de précision sur le pourquoi du comment elle est arrivée là, ses hallucinations ne regardent qu'elle et ses antécédents familiaux.
Bon, ça impliquerait qu’elle se mette à poil, mais si sa réputation est véridique, c’est pas ça qui la gênerait du tout.


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Wicked game ω - Mar 3 Juil - 20:54


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"The world was on fire, and no one could save me but you
It's strange what desire will make foolish people do"



Pour un rital, t’es sacrément blanc comme un cul. T’es sûr que t’as pas du sang d’Irlandais dans les veines ? Et toi, tu es sacrement jolie avec ta robe et tes pieds nus. Sinead Reed. Musicienne aux doigts d’or. Créatrice de notes savoureuses dont l’archet a trituré les cordes d’un Alto pour le plus grand plaisir de mes pieds de danseur. Une réputation, un entretien, une musique entêtante et des pépites qui implosent. Je me souviens comme si c’était hier - ou la semaine dernière - de cette femme aux hanches voluptueuses, qui assise sur sa chaise à faire courir sur mon échine des milliers de paillettes. Qu’importe ses origines, qu’importe sa famille, au Silver et dans mon coeur, y’a que la beauté qui importe. Les mafias restent éloignées, les armes à l’entrée. Le Silver est neutre, le Silver accepte tout tant que votre peau est parée de milles et unes beauté. Sinead répond à tous ses critères. Sauf peut-être celui de l’arme, cachée au fond de sa sacoche musicale.

Fouillez tout, avant qu’elle n’entre.
Fouillez tout et découvrez le joli gun.
Au cas où qu'elle m'avait répondu.
Au cas où que je te désarçonne jolie fée ?

On a rigolé. J’ai exulté. Elle a joué. J’ai dansé. On a signé. Les contrats, chez Salducci, c’est simples et efficaces. Tu me plais, tu signes. Tu virevoltes d’horreur, tu déguerpis. Et puis… Et puis y’a cette aura chez la Sinead, qui joue en sa faveur. D’or et de magie.
Crépite sur moi jolie Miss Reed, crépite sur moi pour que je puisse t’accomplir.

Je lui offre un sourire en guise de réponse, même si j’ai bien envie de lui murmurer que j’ai quelques traces de bronzage un peu en dessous. Juste là Sinead. Et elle continue de parler, petit monologue qui m’amuse, qui fait tinter en moi quelques pépites que je n’arrive pas à capter. C’n’est pas de la joie ou du plaisir. Non, c’est autre chose. Qui exulte de son aura divine. Elle créé en moi de légers tourbillons que je n’arrive pas à nommer.

C’est à la fois bon et surprenant.
Délicat et malaisant.

Car ne pas mettre un mot sur des émotions qui se jouent en moi, c’est comme oublier mon prénom. Impensable et perturbant. Très perturbant.

«« Ah oui, quelques groupies sont venues me demander de signer un autographe… Elles avaient un panneau dans les mains.

Que je lui réponds, tout sourire, le crépuscule qui écrase ses tons vermillons sur ma peau translucide.

« Sincèrement, je n’en sais rien. Je suis plus de la terre que de l’eau, mais si tu n’as pas de soucis avec la nudité, je serais ravi de t’accompagner pour être capable de répondre à la prochaine femme qui me demandera ! »

Rigole Luca. Exalte Luca. Fais de tes jolis mots dardés sur elle, des flèches ardentes trempées dans l’Amour.

Eclabousse-la avec.


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Wicked game ω - Lun 16 Juil - 9:29




wicked game
Juillet 2018, en fin d'après-midi, The Bay, Arcadia, Etats-Unis

 


Jeu Méphistophélique. Cacophonie d'idées noires, funambules longeant la surface, acrobates irréels qui dansent à même l'harmonie de la baie. La cadence de l'indistinct ne semble pas l'apaiser, cette fois. Vagues multiples, douces caresses froides qui ne parviennent pas à annihiler le chagrin. Nombreux autrefois, à même la roche. Mal assise, la fillette d'autrefois. Longs cheveux rouges, frivole chevelure enchevêtrée dans les brises matinales. Tardives, ses arrivées. Longues, ses journées. Temps qui n'a plus d'impact ici. Montre qui stoppe, palpitant qui gèle, et seulement l'horizon qui donne l'impression de fin. Echos sous l'eau, souvenirs de la gelée parfum hydrogène, bouillie pas si transparente qui souillait sa gravité. Apnée de jadis que Fiona testait souvent. Et Père, surplombant l'échancrure, les mains autour de la bouche pour tenter de hurler : « Tu peux y aller, chérie, tu ne crains rien là-dessous ! » Encouragements à sa fille unique, préférée du Roi, petit feu de joie intérieur que seul l'océan pouvait contenir. Mais voilà, Père est parti depuis longtemps maintenant. Quelque part dans une maison où il ne se souvient plus de son propre nom. Le temps a réduit le cerveau en cendres et lui a volé ses souvenirs. Ne reste plus de place que pour les comptes-triples au Scrabble.

Crépuscule de l'Âme. Depuis l'aurore de la maladie, Fiona vient quasiment toutes les semaines. Remémorations d'impulsions multiples, d'entraînements maudits. Regrets, maintenant, de ne pas y avoir prêté plus d'attention. Assise à même le minéral, la robe nacrée cherche l'envol salvateur. Regard perdu dans les plaines océaniques. Recherche inexorable d'un tout déjà égaré. Lorsqu'elle entend les murmures d'une activité proche, Fiona a les paupières closes. Aed, brillant aimé aux ailes rougeâtres, vient lui susurrer des noms qu'elle connaît. Elle épie, un court instant, les corps délectés du sable. Le plyctène éclate, viscosité sadique qui lui arrache quelques maux psychologiques. Retour impeccable à une réalité morbide.

Vent de tous les Vents. Les talons enfoncent le gravier doré, marquent les dunes d'un passage éphémère. Rejoindre les mortels lui fait l'effet d'un brouhaha sans fin. Abandon d'une harmonie silencieuse. « Fraîche mais accueillante. » Témoignage d'une chevelure maculée de sel. Souvenirs déjà presque disparus des bras de l'abîme amphibie. Oeillade chaleureuse sur les traits d'une femme qu'elle connait bien. Sinead, terminaisons nerveuses d'un Royaume en proie au jérémiades. « J'ignorais ton attrait pour les bains tardifs. » Offrande d'un sourire. Plus factice, lorsque celui-ci se tourne vers le second. Plus fragile, dans les échos de l'esprit. Connu sans être connu. Ennemi sans être ennemi. Partition inégale référencée au gré des rumeurs. Remarqué depuis quelques dizaines de minutes, déjà. Mais silence encore trop présent, encore trop pesant sur les trapèzes. A chercher l'écho du temps, un rattachement au tangible. « Je vous dérange, peut-être. Les sorties crépusculaires entre patron et employé me sont inconnues, j'imagine que cela renforce la cohésion d'équipe ? » Drôle sans l'être vraiment. Jamais vraiment rieuse, jamais vraiment calme. Double tranchant nocif qu'elle ne parvient pas à déchiffrer.


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Wicked game ω - Ven 3 Aoû - 9:44

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luca, fiona & sinead

« I travel the world and the seven seas, everybody's looking for something. »
Il est marrant, le Salducci, allongé sur le sable chaud, nu comme un ver, blanc comme un cul. Les sourires s’échangent, les collègues s’amusent de non-dits. L’affaire du panneau signé fait ricaner Sinead, qui passe une main dans ses cheveux, amusée, toujours debout, toujours en position dominante. Une présence se fait sentir, mais Sin interroge Luca sur la température de l’eau et ne semble vraiment y prêter attention, comme si elle redoutait l’hallucination multiple. Et le voilà qui suggère de l’accompagner, quel gentleman ! Les yeux dardés pétillent et les propositions s’emmêlent. Et la présence les rejoint, s’annonçant par la voix, tandis que la nuque de Reed vrille pour dévisager sa Reine. « Fraîche mais accueillante. », affirme Fiona, les cheveux encore humides d’un bain marin. Une chaleur imprévisible commence à remonter les veines de l’altiste, qui ne sait d’où vient cette soudaine pulsion à détailler la silhouette de Killough, loin de comprendre que c’est l’influence combinée d’Eros et d’Eithne qui met en branle les attraits de Nemhain au combat charnel. « J’ignorais ton attrait pour les bains tardifs. »
La courtisane lève les yeux au ciel, secoue brièvement la tête, et raille l’amie plus que la Majesté. « Ça m’étonnerait pourtant pas que, pétée, je t’aie proposé un bain de minuit ! » D’aucuns auraient conservé cette information en présence d’un étranger à leur gang. C’est sans compter sur Sin, sa grande gueule, et la considération profonde que Luca ne peut pas être un danger pour Fiona, au point de dissimuler certains points de leur relation de rouquines. C’est qu’elles ont quand même tendance à partager pas mal de bouteilles ensemble, depuis le temps qu’elles se côtoient et s’apprécient. Le rictus répond au sourire de la belle souveraine et ses billes bleu-vert suivent le regard de Fio quand celui-ci se pose sur l’Indécent. « Je vous dérange, peut-être. Les sorties crépusculaires entre patron et employé me sont inconnues, j'imagine que cela renforce la cohésion d'équipe ?
- Boarf, tu sais, le hasard fait bien les choses, hein. On s’est retrouvés là sans l’avoir prévu. se justifie-t-elle avant de faire des présentations plus que sommaires, Luca, Fiona Killough ; Fiona, Luca Salducci… Je pense que vous vous connaissez au moins de nom, si ce n’est de fonction. Elle n’éternisera pas et préfère passer à autre chose en vitesse. Ce n’est ni le lieu, ni le moment pour un conciliabule mafieux : l’heure est à la baignade et à l’euphorie. Après un regard à Luca et une hésitation infime, la voilà qui s’adresse à Fiona et lui propose de retourner se baigner : Tu nous accompagnes ou tu as froid et tu gardes les affaires ? »

Tout en disant cela, elle n’attend pas vraiment la réponse, comme si elle voulait forcer le destin, et voilà la musicienne qui dézippe sa robe, la passe par dessus sa tête et sans pudeur aucune -il en faudrait bien plus pour gêner Sinead Reed- dégrafe soutien-gorge et ôte culotte. C’est pas la première fois que Fiona la voit dans son plus simple appareil, vu le nombre de fois où c’est elle qui s’est chargée de coucher Sin après des cuites mémorables. Mains sur les hanches, arrogante dans sa nudité caressée par le vent seul pour l’heure, Reed choisit pour son amie : « Le dernier à l’eau paie sa tournée ! », annonce-t-elle avant de s’élancer vers l’onde, de ne pas fléchir malgré l’eau plus que fraiche qui lui mord les mollets et de plonger histoire de régler la question… pour rejaillir quelques secondes plus tard, cheveux de feu rejetés en arrière, tétons qui pointent, et hurler, outrée : « TU M’AS TRAHIE, ELLE EST GLACIALE ! »

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Wicked game ω - Dim 5 Aoû - 10:46


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"The world was on fire, and no one could save me but you
It's strange what desire will make foolish people do"



Mais n’est ce pas la reine du Royaume en personne que voilà ? Rousse, adorable visage mutin aux courbes insolentes. La soirée ne pouvait que mieux débuter face à cette légion féminine qui me fait crépiter comme un feu dont on attise les braises à coups d’essence. Pendant quelques instants, je reste à les regarder, la rebelle et sa reine, se lancer des piques qui ne font qu’exalter le coeur d’Eros. Ça sent les émotions vibrantes à plein nez, le dieu reste aux aguets, attendant le moment pour planter ses flèches dans les deux corps qui s’amusent à se contempler. Et puis, il y a les présentations de faites, même si les noms sont déjà connus et les dieux imaginés. Bien que je laisse toujours un peu de mystère sur la divinité qui m’habite, même si la Reine d’AnRiocht doit voguer entre Apollon et Eros, dans tous les cas, elle sait que c’est l’Amour qui irrigue mes veines.

Luca, Fiona Killough ; Fiona, Luca Salducci…Je pense que vous vous connaissez au moins de nom, si ce n’est de fonction.

Léger coup de tête et yeux qui pétillent et veulent tout dire. Enchanté Fiona Killough, ce soir, nous allons tomber ensemble au creux des vagues et de l’indécence.
Et puis Sin qui retire sa robe. Sin qui expose son corps, tout en courbes opalines. Sin qui s’amuse à provoquer, à lancer des défis. Sin qui court vers l’eau, se jette à corps perdu dans la vague azuline.  

TU M’AS TRAHIE, ELLE EST GLACIALE !
Je me relève lentement, muscles de danseur à la vue de la Reine, nu comme un vers sans aucune gêne, sans aucune peur d’être jugé. Je suis Eros, les corps et les coeurs exultent sous mon toucher, on ne peut résister à l’Amour personnifié. Je rigole face à la scène qui se joue, à une Sinead trempée, bouillante mais glaciale dans l’eau d’Arcadia.

 "Elle est parfaite…  que je murmure en la voyant se débattre dans les flots. Regard qui vrille sur la Reine, pépite au creux des lèvres, doigts qui chauffent à l’idée de l’embraser mais qui s’empêchent de s’approcher.  "Plutôt figurante ou interprète miss Killough ?  que je glisse à Fiona avant de marcher vers l’eau et de m’engouffrer à mon tour dans la froideur arcadienne.

Le contraste entre la chaleur de mon corps et la température de l’eau est mordante. Ça crépite sur moi, ça me fait éclater de rire alors que je nage un peu en direction de Sinead, amusé de voir que son corps, elle l’aime autant que j’aime le mien. Pas de gêne entre les Dieux, pas de malaise entre les humains. "Les sirènes n’ont qu’a bien se tenir avec toi dans leur royaume…  Que je glisse au creux de son oreille, un tantinet moqueur, avant de reculer sans avoir toucher un centimètre de sa peau. Elle exulte les émotions, dévastatrices, dangereuses pour un Dieu comme moi. Mais que c'est tentant de s'approcher, d'effleurer et d'éviter de tomber.



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Wicked game ω - Dim 5 Aoû - 11:47




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Juillet 2018, en fin d'après-midi, The Bay, Arcadia, Etats-Unis

 


Vents dans les Voiles. Elle contemple. Sinead est une personnification d'un tout qui transpire, enjôleuse éventrée qui tend à pousser les murailles. ça crépite dans l'âme. Fiona n'est que femme faible, déité féminine qui s'enrichit de beauté et chaleur. « Tu l'aurais certainement fait. » elle n'en doute pas. Elle n'est plus surprise des envies, parfois très intimes, de Sin. Surtout lorsqu'elle est alcoolisée. Surtout quand elles l'étaient toutes les deux. Des années de pratique de la tequila. Lorsqu'elle observe la carcasse qui se prélasse, et que présentations formelles sont faites, elle s'immobilise. ça titille, sous la carne. Elle sent la lien bizarre qui lie les déités, Eithne s'anime comme un pantin sous dioxyde. ça s'entiche sans qu'elle ne comprenne le pourquoi, mais elle devine l'identité jumelle qui sommeille en lui. Récurrence pas si lointaine de la sienne. Emplie d'un charme qui les attise comme des aimants contraires. Ils ne disent rien, cependant. Y a-t-il besoin de trop en dire ? Pas vraiment.

Odeurs de Sel. L'intimité doublement dévoilée. Une atteinte à la pudeur qu'elle préfère ignorer. Observations du petit corps de Sinead. Ce n'est pas la première fois qu'elle le contemple. Oeillades cependant loin d'être illusoires, ça secoue la viande comme une tornade brûlante. Elle se demande parfois comment elle a pu occulter la chair de son amie si longtemps. Elle la regarde s'enfoncer dans l'océan, sourit de son hurlement. Seule âme à la faire rire autant, sans chercher à cajoler. Dévoilement du second, masculinité qui lui rappelle des souvenirs galvanisés. Temps où elle se palissait également dans les bras aux muscles saillants. ça lui manque, et ça ne lui manque pas. Pourtant elle observe aussi, malgré elle, sans rien en dire. Parce que l'aimant se réveille encore, à chercher l'effervescence contraire. « Elle l'est. » qu'elle lui répond. Elle le pense sincèrement. Mais elle ne lui en dirait rien. A la question, elle hésite. Ce n'est pas Sinead qui l'empêche de se décharner, mais bien l'homme qui la fait frémir. Parce que les marées efface peut-être les conflits perpétuels des officiels masques de fer, mais le jour aura tantôt fait de rappeler à l'ordre. « Interprète. »

Vagues Miroitantes. La soie coule sur les courbes, chahute avec les reins. Il n'y a rien à cacher, si ce n'est son âme sous la couche de derme. Inspiration, caresse nuptiale d'une brise maritime. Le sable encore chaud de la permanence diurne qui chatouille les coussinets. Elle n'a aucun mal à se hisser sous les flots, chaleur qu'elle produit comme une usine de plomb. Elle augmente la température corporelle pour faire frémir l'eau. Fiona observe le flirt inavoué, fugace murmure qui vient charmer l'amie. Epie sans laisser le chaos régner en elle. Elle ne s'approche que pour empoigner son bras, précaution bizarre qui lui assène un coup de fouet glacial. « Tu vas prendre froid. » qu'elle lui glisse. Chances qui s'élèvent déjà à quatre-vingts-dix pourcents en vue de la température océanique. Si elles étaient seules, elle l'aurait prise dans ses bras, pour réchauffer la moelle, faire faillir les virus. Présence quasi-inconnue qui l'empêche néanmoins d'enfreindre une ligne invisible. Lâche la belle, s'écarte un peu pour contempler les étoiles, ternies par quelques nuages épars. « J'en conclue que je vous dois un verre ? » qu'elle glisse, sans un sourire. Elle ignore encore si la situation l'amuse ou l'angoisse. Un peu des deux peut-être. « Ou plutôt une dizaine, n'est-ce pas, Sin ? » Parce que personne n'est dupe.


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Wicked game ω - Mer 8 Aoû - 17:45

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luca, fiona & sinead

« I travel the world and the seven seas, everybody's looking for something. »
La mer l’a happée, mordant mollets, enlaçant de son ondée pure et froide les muscles chauffés par le soleil de l’altiste. Il est logique que Sinead ait hurlé une fois la rencontre avec l’océan réalisée. Trompée : ce n’est point « fraîche » qu’il aurait fallu dire, comme elle invective sa souveraine en sortant la tête de l’eau. Pour autant, la récurrence de la guerre n’a aucune raison de lancer une campagne contre sa Reine : la blague est bonne, et elle serait de mauvaise foi si elle ne la reconnaissait pas. À charge de revanche, songe-t-elle, tout en écartant des mèches rebelles de sa vision. Le danseur s’est levé et approche des flots paisibles, laissant à la courtisane la possibilité de détailler silhouette et musculature sans aucune gêne. Derrière, dans les dernières lueurs rougeoyantes du ciel en feu, c’est le corps de Fiona qui, en arrière-plan, se dénude. Le soleil s’est couché et laisse désormais place à un bleuté qui s’assombrit progressivement, tandis que la lumière céleste persiste encore dans ce coin de paradis.

Elle a nagé vers un coin où elle n’a plus pied -ce qui arrive assez rapidement quand on est petite, certes- et s’y fait rejoindre assez vite par le brun cajoleur. Et de railler, quand il la complimente : « Ça se voit que tu m’as pas entendue chanter. » Elle ment un peu, sa voix est tout à fait correcte et juste quand elle fredonne ou les comptines de la madre, ou les chansons paillardes ou alcoolisées des contrées paternelles. Elle n’irait pas jusqu’à dire qu’elle chante bien, mais y a quand même bien pire dans le monde. Les deux divinités s’influencent en silence, elle qui exsude les pulsions de mort, lui qui insuffle en elle des sensations qu’elle n’a pas souvent. L’Amour est probablement le pire des maux aux yeux de Sinead, loin de se douter que c’est avec lui qu’elle est partie pour un bain nocturne. Les auras se frôlent, les dieux se jaugent sans pour autant se démasquer. Elle hèle Fiona qui s’approche par un « On a failli attendre ! », accompagné d’un rire léger avant de protester (« Hé ! ») lorsque la souveraine lui saisit le bras, plus protectrice qu’elle ne le saura jamais.
Prendre froid. La belle plaisanterie !

Sin pourrait bien dire qu’elle a sacrément plus chaud que quand elle était encore toute seule. Ça serait provocation évidente, mais aussi sensation plus récente, comme si l’eau autour de Fiona s’était réchauffée, et que l’altiste en bénéficiait en étant dans sa proximité. Comme si l’ambiance était devenue plus chaude, comprendre tension sexuelle plus mille. Elles se regardent, et Sin retient une remarque canaille (un viens donc me réchauffer la couenne si tu l’oses qui ne serait qu’un jeu), car elle n’a pas oublié la présence de Luca. Oh, il n’est pas aveugle, il doit sans doute avoir compris rapidement qu’elles tenaient l’une à l’autre, mais autant ne pas lui donner trop de choses à raconter à Alcide Bellandi, hein. Lâchée par l’Impérieuse, Sinead en profite pour faire la planche, parce que c’est sympa à faire, nue. « J'en conclue que je vous dois un verre ? - T-t-t-t., fait-elle, presqu’inaudible dans le clapotis de l’eau alors qu’elle revient vers eux. - Ou plutôt une dizaine, n'est-ce pas, Sin ? - La réputation que tu me fais !, s’outre-t-elle mollement, avant de s’adresser à Luca : Dans notre très longue collaboration professionnelle, ai-je déjà vidé le contenu de ton bar ? » Help a sister out, man, qu’elle a l’air de lui dire, avec la tête penchée sur le côté et ses yeux de petit chiot. Elle triche, évidemment. Elle se cherche des cautions bidons alors qu’effectivement, personne n’est dupe. C’est pas comme si elle trainait au Piada Bar en fin de soirée pour boire des coups avec Alfonso Brazzi, hein. Ou qu’elle avait ses entrées au Kremlin de temps en temps, quand le gérant était dans les parages, hein ? Sinead est une habituée des bars et de leurs boissons formidables qui enivrent et font oublier les tracas du quotidien. Pour autant, au Silver Arrow, elle s’est tenue jusque là, ce qui est sans doute dû au fait qu’elle ne travaille pas depuis si longtemps avec Salducci. L’ancienneté facilite la beuverie, songe-t-elle silencieuse.

Le clapotis de l’eau couvre un moment leurs pensées, et les yeux de Sin glissent, tantôt sur les muscles saillants du mâle, tantôt sur les courbes de la souveraine dévoilées par l’onde. Elle ne sait pas vraiment où donner de la tête et son intérêt pour l’un égale celui pour l’autre. Terrible tentation que d’être entourée d’Eros et Eithne, l’un qu’elle ignore, l’autre qu’elle connaît et face à qui elle sait pourtant se prémunir ! Mais l’inconnu est toujours synonyme de problèmes lorsqu’on se laisse influencer par les divinités voisines. À tel point que Nemhain, qui se surprend à songer tantôt à Nuada, tantôt à Neto, tantôt à la sculpturale déesse qui nage non loin de là -Nemhain consciente qu’il y a une donnée qu’elle n’avait pas pris en compte à mesure que l’envie charnelle monte en elle- se retourne vers Luca et interroge, espiègle joueuse avec le feu : « Hé, ça te dit, on joue aux devinettes ? J’te parie c’que tu veux que j’arrive à trouver qui tu accueilles avant que tu ne trouves la mienne ou la sienne. » Tout pour se détourner des pensées qui l’envahissent et lui mettent des papillons dans le bas-ventre. Elle a donc le cœur vaillant face au combat intellectuel et une lueur au fond des yeux qui annonce un affrontement de titans. La voilà qui extirpe une main déterminée de l’eau sombre et qui la présente à l’adversaire désigné, un air de défi sur les traits : « Chiche ? » Et tant pis s’il lui serre la main juste après avoir nommé son prix, en la prenant en traître. Ça ne serait qu’un bon début de jeu.

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Wicked game ω - Lun 13 Aoû - 11:41


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"The world was on fire, and no one could save me but you
It's strange what desire will make foolish people do"



Témoin, c’est ce que je suis et ce que j’ai envie de rester. A regarder, à contempler les corps féminins s’attacher, s’effleurer en évitant de trop tomber. C’est beaux, les courbes opalines qui voguent sous les flots bleutés. C’est beau, les femmes qui se laissent aller dans leur nudité, sans aucune honte, ni peur d’être jugé. Est-ce le divin qui coule en nous qui nous permet de nous séparer de nos peurs les plus humaines, de nos chaines et de nos fers ? Je ne sais pas mais c’est plaisant à voir, les Hommes qui se laissent aller au creux de leurs Divins, sans se fier au regard des autres, sans avoir peur des jugements qui peuvent anesthésiés même les plus vivants d’entre nous.
Sin gigote, Sin découvre les joies de la planche, corps nu exposé au ciel qui se pare d’ombre et de vermillon. Mes yeux vrillent sur la peau de la rouquine, se perd sur la courbe de ses hanches et remontent à la pointe de ses mamelons. C’est beau, le corps d’une femme, mon dieu, que c'est beau.

Elle s’adresse à la Reine, qui vient tout simplement d’insinuer qu’elle était alcoolique. Je rigole légèrement mais n’ose pas répondre, perdu dans la contemplation du ballet que les deux rousses m’offrent. Le Royaume et ses femmes, toutes plus puissantes et brûlantes les unes que les autres. Et alors que je nage lentement, laissant mes prunelles vagabonder entre les épaules de Fiona et celles de Sin, la dernière m'arrête dans mes mouvements en me proposant de jouer.

Et Sin, tu me connais assez pour savoir que je ne refuse jamais une partie à deux.

Découvrir les dieux qui nous habitent à travers devinettes et questions. Mélanger les jeux d’enfants et les jeux d’adultes, mettre des noms sur des suppositions, des frontières, là où il y avait une liberté d'idées. Tentant et dangereux. Mais le chiche et la main tendue ne font qu’accentuer mon désir de vibrer sous les questions de la belle Sinead, alors, oui, chiche ma belle.

J’attrape sa main, la rapproche brutalement de ma silhouette et darde ma main libre sur sa taille nue et glaciale. Nez contre nez, sourire contre sourire, y’a son souffle qui s’écrase sur mes lèvres et les crépitements que j'abandonne contre sa peau me piquent autant qu'ils m'ensorcellent. Qui es-tu Sin...

« Mais vous êtes deux contre moi, c’est à la fois injuste et… Séduisant.

Claquement de langue à quelques milimètres de la sienne alors que mes yeux vrillent vers ceux de Fiona. Je me détache de Sin, petite moue de l’enfant à qui on a refusé le goûter et me place entre les deux femmes.

« Okey, je commence vu que vous avez déjà l’avantage du nombre… Guerre ou paix ? Une réponse chacune s'il vous plait, ne me compliquez pas plus la tâche Mesdames...

Et d’un petit sourire, commencer la danse. Guerre signifierait beaucoup de choses, dardant mes suppositions sur des dieux violents ou belligérants, fait de feu, de sang et de conquêtes. La Paix, par contre, ouvrirait les portes de l’Amour, des plaisirs simples, de la nature, des corps entiers et des vivants. Scindons le monde en deux mes amours, histoire de découvrir ce qui vrille dans vos têtes.


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Wicked game ω - Lun 13 Aoû - 12:53




wicked game
Juillet 2018, en fin d'après-midi, The Bay, Arcadia, Etats-Unis

 


Questions. ça s'agite sous la carne. Parce qu'il y a cette incompréhension palpable qui flotte autour d'eux. Incompréhension d'une situation qu'elle contrôle et qui lui échappe en même temps. Elle n'aime pas être instrument du vent, être victime du temps. Ce qu'elle ne manipule pas de sa volonté lui donne la nausée. Et bien qu'elle reste à l'écart des deux poissons qui se murmurent des silences, Fiona demeure à la fois détendue et nerveuse. Le cerveau qui cogite, le coeur qui s'offre. L'indifférence aurait mieux fait de la happer, faisant oublier la présence tant acceptée que refusée. Luca et ses frasques intrusives, Luca et ses brises attirantes. Parfum tentant et révulsant. « Tu es seule responsable de ta réputation, ma chère. » Si le regard pourrait s'égarer au-delà des flots qui les enlacent, Fiona n'en fait rien. Oeillade toujours tournée vers l'horizon, la surface est sa limite si elle veut éviter le poison. Elle n'a pas position à se laisser aller aux plaisirs de la chair, pas même par visions charnelles que l'on qualifierait presque d'innocentes. Contrôle, car la Reine est à la fois en terrain connu et inconnu. Et que malgré la confiance de Sinead envers le troisième maillon de la chaîne, Fiona n'aura de cesse de vouloir se forger son propre avis sur la question.

Questions. Désir aussi palpable que le vent sur les joues. Ce n'est que farandole de chaleurs dépossédées qui se jouent sous la marée. Le jeu proposé lui fait arquer un sourcil. Si elle est ouverte à la connaissance de l'autre, elle n'est pas encore certaine de vouloir offrir sa propre identité. Comme une perle, trésor dissimulé sous la couenne, qu'elle préférerait milles fois laissée loin de cette parenthèse fastidieuse. La cacophonie des ricanements de sa comparse la ramène doucement à la réalité. Et si observer la ronde que celle-ci entame avec le mâle pourrait en enticher plus d'un, c'est l'indifférence, et presque l'indécence qui viennent frapper à sa porte. Car Fiona est méfiance, et Fiona est distance. Cela fait bien longtemps désormais qu'elle n'a plus toucher le derme d'un autre, bien des années qu'elle n'a pas caressé les courbes enchanteresses d'un partenaire. Traumatisme qui a forniqué avec les reins pour éteindre le feu qui jaillissait en elle. Pour ne pas réitérer le crime passionnel. « Injuste ? Si tu gagnes, tu auras deux informations. Si nous gagnons, nous n'en aurons qu'une seule. » Et pas la plus importante. Savoir qui la Reine porte en son sein peut avoir des conséquences avantageuses pour celui qui saurait l'utiliser à son avantage.

Questions. Les yeux se perdent sur les lisières de l'océan, ocre à son effigie qu'elle admire plus que raison. Les règles de ce jeu sont déséquilibrées. Mais l'enjeu en est-il vraiment un ? C'est la Couronne qui dicte le refrain. Elle penche doucement la tête, observe l'adversaire potentiel d'un oeil neuf. Joueur, et certainement bon sans nul doute. Défis qui sont à ses yeux des mets précieux. Sourire aguicheur et prestance certaine au coeur de la viande. Attirance subtile, enivrante, qui désigne déjà une Déité forte, et surtout, une Déité qui pourrait potentiellement lui ressembler. Parce que le feu lui répond malgré elle, et qu'elle espère l'ignorer jusqu'au lever du jour. « Je suppose que Guerre et Paix s'entremêlent. » L'Amour donne des ailes, mais l'Amour laisse des séquelles. Preuve vivante, le feu aux bouts des doigts, meurtrière à ses heures perdues. Les violences passionnelles ne sont-elles pas les pires de toutes ? Elle se contente de sourire. « Mais si je devais choisir... Je prétendrai à la Paix. » Se laisser bercer par le léger courant. Endiguer les souhaits de flirter avec les chairs.


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Wicked game ω - Mer 22 Aoû - 17:26

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luca, fiona & sinead

« I travel the world and the seven seas, everybody's looking for something. »
Le jeu est lancé dès qu’il saisit sa main et l’attire à lui. Le toucher chaud tranche avec l’eau froide qui enserre le corps de la Guerre. Elle frissonne, Sinead. Elle sourit, railleuse, joueuse, elle joue avec Salducci sans aucune pudeur. Il suffirait qu’elle ondule de quelques millimètres pour que leurs attributs se frôlent, que ses tétons touchent le torse du danseur. Toucher électrique, les humains qui s’amusent, les divinités qui rentrent dans la danse, Nemhain qui pointe dans les prunelles de la rouquine. Les palpitants qui battent en silence, les secondes qui s’égrènent tandis qu’ils restent immobiles, jouent avec cette semi-proximité. Et le voilà qui fait l’enfant capricieux, proteste presque qu’il y a triche, que l’union fait la force et pourrait le vaincre bien plus vite que prévu. Aussi vite qu’elles se sont approchées, les silhouettes se détachent, comme si les auras se repoussaient, éternels opposés inconscients. Sinead revient aux côtés de Fiona, et adresse un clin d’œil au brun qui prend la main et lance la première salve de balles interrogatrices.

Guerre ou paix.

Sans le savoir, il vise juste, et ça l’agace, elle. Ça l’agace parce qu’il risque de tomber trop vite, trop bien. Oh, ce n’est pas comme si son identité millénaire ne devait jamais être prononcée : Nemhain n’est pas liée par des promesses ancestrales et son nom peut être produit sans qu’elle se sente forcée par quelque force que ce soit. Sin ne va pas se gêner pour tricher, ou plutôt pour rester floue autant que faire se peut. Il en va du jeu : elle doit gagner, ne l’a-t-elle pas parié ? Et il n’a pas encore nommé son prix, l’impudent.

Elle sent à ses côtés Fiona qui se tend, qui n’est pas si chaude que ça à l’idée d’un jeu aussi insouciant. Parfois, Sinead pourrait encore être cette enfant qui courait partout dans Delray Hollow ou les Docks pour remplir sa grille de sondage divin. Nul doute qu’elle s’essaierait à faire les poches d’un Leprechaun si l’occasion se présentait, même. Il y a dans son attitude une impression, une certitude, d’invincibilité, qui n’est présente que parce que Nemhain la laisse subsister et est toujours cette déesse de l’en-avant.
Ce n’est pas qu’elle est naïve, quoiqu’on puisse dire. C’est surtout que Salducci et elle ont passé un contrat, et qu’à un moment ou à un autre, il aurait fallu qu’elle sache avec qui elle avait passé un pacte. Histoire d’éviter de se faire entourlouper par Hermès, dieu des voyageurs et des voleurs, hein. Fiona reste prudente, et Sin ne s’interpose pas. Hors de question de railler et de qualifier sa souveraine de rabat-joie en présence d’un tiers. Ça, c’est ce qu’elle se permet de faire en privé, quand même. Elle laisse l’autre rousse donner son information, si elle le souhaite, sans pour autant lui forcer la main. Elle a fait un choix, Fiona. Sin considère qu’elle ne lui avait pas mis le couteau sous la gorge et qu’on en pourra la blâmer pour toute information qui passe de l’autre côté. Peut-être est-ce risqué, oui. Mais qu’importe, Salducci saura bien rester correct, non ?

« Pour ma part, je penche plutôt de l’autre côté de la balance. La Guerre, donc. » Et avant qu’il ne puisse enchaîner, elle interroge à son tour : « À moi ?, elle interroge Fiona du regard, l’œil qui descend un instant le long de son cou, puis reprend, À moi, oui. Mmmh, voyons… L’Art ou la Mer ? » Elle ne demande par pour le panthéon. Peut-être devrait-elle, après tout : la Nuova se fournit surtout chez les Grecs, mais y a-t-il du sang égyptien qui coule dans les veines de Salducci ? Pas sûr. Alors elle procède par élimination. Avec un nom aussi obvious que le Thunderfist, elle suppose que Bellandi blond n'est autre que Zeus, et préfère ne pas chercher à le vérifier pour le moment. Quant au dieu de la picole, quoique Salducci avec son club pourrait avoir la tête de l'emploi, elle a tôt fait d’avoir compris qui c’était, en la personne de son parfait compagnon de beuverie, Brazzi. Restent des récurrences dont elle ignore encore s’ils sont réincarnés pour l’heure, ou absents des radars.

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Wicked game ω - Dim 2 Sep - 9:51


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"The world was on fire, and no one could save me but you
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Guerre et paix qui se mélangent, l’un n’allant jamais sans l’autre. Tout comme l’Amour et la Haine, l’Equilibre et la Vengeance, la Vie et la Mort. Il y a une balance dans l’univers, si un côté penche trop, l’univers s’effrite lentement et devient poussière. Il faut maintenir l’harmonie sous peine que le chaos s’immisce dans nos existences. Et ça, Luca, tu ne pourrais supporter, que la folie étreigne les gens et s’empare de leurs âmes sans une once de logique. Tu as beau être l’Amour personnifié, celui qui mène les autres à leur perte en oubliant tout le reste, ta passion pour le beau et la lumière t’oblige à rester la tête hors de l’eau. À nager sans laisser les autres se noyer dans leurs émotions. L’Univers ne peut exister dans un trop plein d’Amour comme l’Univers ne peut exister sans l’Amour tout court.

Et quand la Reine répond Paix, c’est avec un sourire que tu accueilles la réflexion de ton amie Sinead, Luca. Elle est la Guerre. L’équilibre entre deux rouquines est maintenu et ça picotte dans ton ventre à l’idée que, même dans les mafias, il y a cette histoire de balance toujours intacte. Les yeux qui dévorent le corps de l’autre, le lien qui les unit, tu le vois, ce fil invisible entre sa Reine et sa suivante. Sin a toujours eu cet effet sur toi, t’intriguant autant qu’elle te repoussait. Comme si quelque chose en elle t’attirait, te donnait envie de t’amarrer à sa croupe sans pour autant y rester plus de quelques minutes. Par peur de te perdre. De te blesser. De souffrir. Petit Ange qui aime la passion mais pas la folie. Tes ailes sont trop pures pour se parer de noirceur et Sin, c’est l’effet qu’elle te donne : elle te peinturait le derme de cendre et de colère si tu l’approchais d’un peu trop près.

"Sacré question, deux univers à la fois contraire et relié par des ondes… Je suis un enfant du Sud de l’Italie, j’ai passé ma vie à me baigner mais… Je dirais l’Art. La danse, la musique, les images… Les corps. Tout ce qui a attrait à la beauté en soit. Subjective, bien entendu même si je pense avoir assez d’expérience pour jauger de la beauté de quelqu’un…"

Un brin prétentieux Salducci mais tu es une preuve vivante que la beauté n’a ni de couleur, ni de taille, ni de sexe. Ton club est une ôde à l’Amour et aux Beautés plurielles, tes danseurs ne sont ni des mannequins en vogue, ni des copies uniformes. Corps musclé, chaire tendre, rondeurs indécentes et poitrine inexistante. Chacun a ce que la société appelle défauts alors que toi tu les nommes particularités. Et tu aimes ça, les gens différents qui oublient de prendre la route qu’on leur a donné pour préférer les bifurcations.
Tu t’approches du duo en quelque brasses, leur derme à distance de tes doigts. L’hésitation chez toi n’a d’égal que le feu qui consume leurs prunelles. Tu crépites, Luca, à l’idée de les arroser d’essence pour voir le brasier s’emparer de la mer.

"Mesdames, pardonnez moi, je vais devoir vous quitter. Je ne pensais pas rester aussi longtemps et…

Petit sourire en coin, l’enfant est réveillé, l’enfant se pare de la beauté qu’on lui connait et à laquelle personne ne peut résister.

" ... Tous les jeudis c’est soirée gratin avec mes collègues. Monsieur Brazzi et Monsieur Esposito en cuisine, je peux vous assurer que c'est quelque chose à voir au moins une fois dans sa vie.

Grand sourire, pas en coin cette fois-ci. L’image des deux hommes s’affairant pour le plaisir des papilles de leur collègues c’est… Réjouissant.
Nouvelle brasse, tu te rapproches de la Reine dont les courbes ensorcellent tes yeux quelques instants. Un gratin ou des femmes... Le choix est difficile pour un amoureux de la cuisine italienne. Mais la Camorra passe avant les plaisirs de la chair.

"Promis, nous continuerons ce jeu mais en attendant....

Doigts posés sur le derme de la rousse de feu, faisant de ses braises, un feu ardent qui ne peut que se consumer contre celui de sa suivante.

« … amusez vous bien.

Main grappillant l’épaule de Sin, deuxième cadeau offert aux femmes d’un Royaume qui dans les flots, vont exploser sous l’égide d’Eros. L’Amour a frappé, ce n’est ni avec des balles ou avec des armes qu’il fait tomber. L’Amour fait exploser les Autres sous la seule chose qu’ils ne peuvent contrôler : leur coeur.

Et tout homme a un coeur, tout homme a sa faiblesse et c’est ce qui fait d’Eros l’un des dieux premiers : lui seul à une arme qu’aucun ne peut contrer.


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Wicked game ω - Dim 2 Sep - 14:34




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Juillet 2018, en fin d'après-midi, The Bay, Arcadia, Etats-Unis

 


Ce sont les brides d'un jeu dans lequel elle ne prend pas vraiment de plaisir. Se prélasse davantage de la dualité du froid contre l'épiderme, à chercher la faille pour anéantir la chaleur qui jonche la charogne. Elle n'écoute que d'une oreille, ne capte que quelques palpitations de jeu qui ne l'influencent pas. Le petit feu de son corps crépite et fait écho aux alarmes qu'on lui jette, ça lui broie un peu le cervelet, ça atténue doucement les pensées. La voix de Luca l'interpelle, et elle écoute la poésie qui en émerge, se fait muse dans ses songes, se concerne sans prétention aucune. Intérêt de la déité qui s'anime, se veut effigie dans ses odes à la beauté, souhaite un instant émerger pour se laisser contempler et offrir la féminité des plus beaux tableaux. Se faire Reine d'un portrait océanique ou nul ne prétendrait à la détrôner, ou nul ne pourrait clamer l'indécence. Mais elle ignore les appels, Fiona, les ravale et les tarit dans les flots sulfureux, ignore la divinité qui cherche à s'approcher du phénomène pour mieux le détailler. Se fait Reine de la symbiose, cette fois-ci, sans même entrouvrir la porte à la créature qui habite ses chairs. « Voilà philosophie intéressante. » Un sourire tacite, seulement, une appréciation qui ne diminue pourtant pas la méfiance. Elle qui restera à son comble, tant que courbes dénaturées demeurent offertes à son regard.

Enumération d'une issue que le seul mâle va bientôt emprunter, les laissant en proie à la baie comme offrandes sépulcrales. C'est la sensation d'une certaine reconnaissance qui la berce, les muscles qui tendent à calmer leur ardeur pour échapper au potentiel rival qui nage parmi elles. Et malgré le potentiel humour qui miroite entre ses lèvres, la charogne se refuse à accepter le rire. N'hésite pas à froncer légèrement les sourcils lors de l'approche, qui elle, ose lui fouetter le dos à pleine vitesse. Elle ne bouge cependant pas, même lorsque les doigts cherchent son épaule. Et que les poils s'hérissent. Et que l'onde lui parcourt la chair comme fléau d'un tsunami. Elle écarquille un peu les yeux. C'est le feu qui s'embourbe dans le gazole. Et ça implose. La volonté cogite, s'effrite, se fait glas dans son âme, fait gronder la barbaque qui réclame l'anéantissement de la privation de plusieurs années. Le désir. L'appétence. C'est la mâchoire qui s'affaisse, la gorge qui s'assèche. Et elle le maudit, Luca et son doigté de fée, elle l'injure dans sa caboche pour lui infliger tel chaos. Emotions tourbillons qui lui assènent comme un poignard dans le ventre. Et ce sont milles échos de soif oubliés qui s'acharnent entre les côtes. Oksana. Images récalcitrantes qui tambourinent le palpitant. Oksana. Et elle serre les poings, serre les cuisses, alors que respiration se fait traîtresse. Oksana. Elle gronde, alors que la seule défense contre elle-même se fait de feu. A perdre le contrôle, Fiona sait ce qu'il peut advenir. Alors elle s'écarte, vite, fond sous la surface pour se laisser dériver dans le glacé.

Quand elle réapparaît, c'est l'âme téméraire qui épie Luca s'enfuir. Et désormais seule avec Sinead, c'est l'esprit qui s'échauffe, les mains qui cherchent à assouvir le désir déterré. Ces sont les lèvres avides qui réclament un point d'ancrage, un moyen d'évacuer le surplus brûlant sous le derme. « Sin ! » qu'elle l'interpelle. Elle aimerait lui demander de s'enfuir, mais c'est l'orgueil qui dicte le silence. Et elle s'approche, la lionne, à vouloir se déposséder du trop plein, à chercher le corps voisin, à déjà griffer ses hanches du bout des doigts. « Aide-moi ! » L'aider à apaiser l'avidité. L'aider à éteindre l'incendie. L'aider à oublier Oksana. Et elle le hait encore plus, Luca, de lui faire ressentir ça. Et elle le brûle milles fois dans ses songes. Mais c'est l'appel de la chair qui se fait plus dense. Ce sont les lèvres qui cherchent leurs conjointes, se frayent une place tout près du souffle, se perdent dans la convoitise dégénérée.


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Wicked game ω - Lun 3 Sep - 10:08

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luca, fiona & sinead

« I travel the world and the seven seas, everybody's looking for something. »
Elle joue, insouciante. Loin de pouvoir imaginer qu’elle est en train de tomber dans un piège pernicieux, tout orné de dorures et de fleurs printanières. C’est ainsi que Nemhain le verrait, ce jeu dangereux auquel s’adonne Sinead, encadrée par deux figures du désir et de l’engouement. Mais Le recul n’est pas là, et Sinead se laisse prendre dans les rets du chérubin. L’Art, fort bien, elle hoche la tête. Les informations restent un instant dans l’air, comme suspendues, puis il prend congé, non sans les saluer. Elle rit doucement à l’évocation des deux gradés de la Nuova, qu’elle connaît personnellement, pour diverses raisons variées. Elle ignorait qu’ils étaient doués aux fourneaux, et ne manquera pas, une fois prochaine, de réclamer son dû, si tel est le cas.

Mais pour l’heure, le piège se renferme sur elle tandis que Salducci leur souhaite de bien s’amuser.

L’œil suit la silhouette de l’ancien danseur s’éloignant à la nage un instant, mais elle est déjà poussée vers autre chose, ou plutôt vers quelqu’un d’autre. Cette tension qui se développe, les pensées qui l’occupent jusqu’à l’obnubiler, tout cela concourt à lui faire porter les prunelles sur Fiona qui s’est rapprochée elle aussi. Si Sinead n’implose pas pour l’heure, c’est qu’elle résiste bien à cette poussée d’adrénaline et d’endorphines qui lui font esquisser un doux sourire. Trainée de poudre dans une âme qui normalement s’encombre peu des chocs sentimentaux, la voilà à chercher, à guetter, à quérir ces billes bleues d’une souveraine dénudée. L’envie monte. La flèche a frappé en plein cœur, éphémère ou durable, toujours est-il que Sinead est loin de se douter du coupable. Quoique. Il est déjà parti sur le sable.

On appelle son nom, sans qu’elle ne parvienne à déceler ou l’alarme, ou l’injonction dans le timbre perçu.
Elle cherche, elle trouve.

Après avoir disparu de la surface de l’eau quelques instants, Fiona s’est rapprochée. Terriblement proche. Trop proche, peut-être, même.
Les mains se posent sur le derme de la Guerrière, qui comprend soudainement, qui parvient enfin à faire le lien entre les différents éléments. Et qui ne trouve, comme aide à offrir à la Reine, que son impassibilité éphémère. Les ongles éraflent ses hanches, le cœur se gonfle, les seins se tendent, les bras restent ballants, tandis que les souffles se mêlent et que les lèvres se frôlent, se joignent. L’envie est trop forte, et comment pourrait-elle résister à pareille femme ?

Qu’est-ce que tu fais, putain ? Nemhain interroge les gestes, les sensations, l’abandon de soi. L’adrénaline pulse, oui, et les influences luttent en Sinead. Pulsions de vie, pulsions de mort. L’Amour et la Guerre se font l’un l’autre, le sentiment est provoqué, et c’est l’émotion la plus viscérale qui sort Sinead de cette acceptation de la situation, puisque bientôt la peur lui noue les tripes, peur insufflée elle-même par Nemhain qui s’est toujours prémunie contre de quelconques liens amoureux. Va-t-en !

Les mains fébriles voudraient caresser, les bras enlacer, les lèvres embrasser tout ce qu’elles peuvent grappiller. Mais la peur panique est plus forte, capable de tétaniser ou de faire courir le plus courageux de tous. Alors, les bras se tendent, les biceps poussent, les mains séparent les bustes et les corps, et la force martiale vient à bout de l’étreinte en mer. Sous l’astre lunaire incomplet, la Frénésie délaisse la Séduction terrifiante en cet instant. Les yeux bleu-vert de l’altiste fuient le regard royal, ses lèvres avides balbutient des excuses lamentables, avant que les bras et les jambes battent la mer pour revenir au plus vite vers le rivage.

« Faut que je file. », a-t-elle dit. Ou bien était-ce « Faut que je fuie » ? Sinead ne sait déjà plus ce qu’elle a prononcé comme bien piètres mots de congé. Ses pas l’amènent jusqu’au tas d’affaires, et elle remet sa robe sans vraiment se soucier ni de se sécher, ni de remettre les sous-vêtements qu’elle a ôtés : ils finissent dans son étui d’alto, et elle s’éloigne, non sans un regard de regret vers la mer glacée. L’abandon est cruel, mais Fiona saura la pardonner. Ou, dans tous les cas, Sin s’efforcera de reprendre le contrôle avant de la revoir, et trouvera un moyen d’en rire un jour. Salducci va entendre parler de Reed, en tout cas, vu le coup qu’il vient de lui jouer -coup de maître, coup en traître ? L’identité divine est décelée désormais, et la méfiance définitivement le maître mot de leurs prochaines rencontres. Quant à Fiona… Non, elle ne regardera plus en arrière, s’interdit Sinead avant de remonter la dune et de s’éloigner pour de bon de cette baie qui a vu leur embrasement précoce. Elle refuse de se retourner, car si elle le fait, elle n'est pas sûre de pouvoir résister à l'envie de courir la rejoindre, malgré la crainte qu'elle nourrit à l'égard de ces nouveaux sentiments.

(c) DΛNDELION
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