AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

dinner at carmen's • (masuda&benitez)

 :: abandonnés
Invité
Anonymous
dinner at carmen's • (masuda&benitez) Empty
dinner at carmen's • (masuda&benitez) - Ven 17 Aoû - 13:22

Dinner at Carmen's

feat. Dan Masuda & Carmen Benitez
De retour chez lui, le policier laissa le sac de sport rendu par Romi, tomber lourdement à ses pieds. Sans même prendre le temps de le vider, il le flanqua dans un coin, à côtés de ses chaussures qu'il ôta machinalement pour pénétrer dans le séjour. Comme toute personne d'origine asiatique qui se respecte, Dan avait l'habitude de se déchausser à l'intérieur d'une habitation. Par ailleurs, le sol de son appartement était toujours impeccable, de même que sa cuisine ou sa salle de bain, mais cette tendance à la maniaquerie lui était propre et non issue d'une quelconque tradition familiale. Dan appréciait l'ordre et méprisait le désordre. Delà, son engagement dans la police centrale n'avait rien d'anodin. Arcadia était un foutoir sans nom dans lequel le brave garçon essayait tant bien que mal de remettre un peu d'ordre, en infiltrant les mafias et coffrant les dealers de drogues divines. Ce qu'il avait failli faire le matin même, avant que la journée ne tourne au vinaigre. Retirant son blouson, son insigne et son arme, Dan poussa un profond soupir de lassitude et d'irritation. La pluie continuait de tomber à l'extérieur, comme depuis le début de cette journée aussi grise que possible. Le braquage, le coup derrière la tête, les heures perdues à l'hôpital et maintenant cet orage qui semblait ne pas vouloir finir, comme la migraine gronda dans son crâne meurtri. Entre une bouteille de bière au frais et un cachet d'antalgique prescrit par le médecin urgentiste, le brun hésita longuement. Il prit finalement le cachet elliptique, qu'il espéra lui faire trouver le sommeil, phénomène très épisodique ces derniers temps. Allongé sur le canapé, il fixa la baie vitrée ruisselante de pluie, sans pouvoir s'empêcher de ressasser les événements de la journée. Dan refit le trajet de sa course poursuite depuis le Kahuna Burger jusqu'au toit, où il s'était battu avec le gamin avant d'être frappé en traître au sommet du crâne. Un pansement rectangulaire se camouflait dans sa chevelure de jais. On lui avait rasé quelques cheveux pour recoudre sa plaie de six points de suture. L'urgentiste avait été formel, il devait se reposer et surveiller ses réactions physiologiques durant les prochaines quarante-huit heures : vertiges et vomissements. Ce n'était pas sa blessure qui donnait la nausée à Dan depuis le début de la journée, mais de savoir qu'un enfoiré du Royaume l'avait frappé par surprise, avant de se tirer avec la recette de son petit-déjeuner et son pourboire pour Carmen.

L'orage s'enfuit et la pluie s’évanouit. Ce fût également le cas pour la migraine de Dan, mais à son grand dam l'insomnie persista. Sur l'horloge numérique de son ordinateur, les chiffres défilèrent jusqu'à passer la douzaine de minuit. Le policier tournait depuis des heures dans son appartement, comme un fauve en cage ayant besoin de liberté ou d'être nourri. Sans plus réfléchir davantage, il décida de se contenter lui-même et renfila son attirail de flic et son blouson sur le dos pour sortir. Là, au dehors, les bruits habituels reprirent leur cacophonie pour combler le vide que pouvait laisser la nuit. Arcadia ne dormait jamais. Toujours ses sirènes, ses crissements de pneus, ses cris et ses aboiements nocturnes animaient la ville d'une fureur ambiante. Dan laissa sa moto – quotidien moyen de transport – au garage pour se lancer à pieds dans les ruelles éblouies par les éclairages publics. Il marcha jusqu'au quartier de Delray Hollow, situé non loin de là. Sur son passage, les cubains, argentins, mexicains grommelèrent dans leur barbe des chapelets d'insultes latines qu'ils pensaient à tort que l'asiatique ne comprenait pas. Trop occupé à fumer la troisième cigarette de sa journée, troisième diable qu'il s'était juré d'abandonner trois semaines plus tôt pour faire plaisir à ses parents et à sa petite amie. Depuis cette nuit, cette promesse stupide n'avait plus lieu d'être, puisque la demoiselle s'était barrée en lui refilant son reste. Finalement, Dan poussa la porte grinçante du fameux fastfood dans lequel, il s'était rendu bien plus tôt dans la journée avant que celui-ci se fasse braquer. Derrière le comptoir, il retrouva la sympathique Carmen, toujours présente lorsqu'il venait commander la formule breakfirst, au prix imbattable pour le quartier. Elle ne semblait pas avoir été bouleversée outre mesure par l'événement du matin, puisqu'elle était fidèle au poste, son uniforme informe sur le dos et un sourire de circonstance au visage. « Bonsoir » lui dit-il, tout en sachant que la nuit était déjà bien avancée. C'était la première fois qu'il venait à une heure pareille. « Une tacos au poulet mariné et un licuados à l'orange, s'il te plaît » commanda-t-il, après avoir inspecté le tableau lumineux d'un coup d’œil. Il sortit quelques dollars de son porte-feuille, puis alla s’asseoir sur l'un de grands tabourets de cuir rouge aligné derrière le comptoir, pour attendre sa commande. « Ton patron ne t'a même pas donné une journée de congés pour te remettre de tes émotions ? » demanda Dan avec intérêt. Il était même étonné que l'établissement soit de ouvert. La caisse avait dû être remplie dans la journée pour que celui-ci puisse déjà servir des clients.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
dinner at carmen's • (masuda&benitez) Empty
dinner at carmen's • (masuda&benitez) - Ven 17 Aoû - 20:28


cállate y come
La main calée dans la fourrure quémandant des caresses de Picho', le chat noir qui avait élu domicile dans ton appartement sans vraiment proposer de contrepartie, tu refaisais le monde. Ces derniers temps, il t'était arrivé une flopée d'aventures et de rencontres. Ta réputation de serveuse se faisait gentiment, les connaissances au dehors aussi. Tu pensais souvent à Alejandro et ses révélations. C'était étrange, comme si on t'avait ôté un bandeau des yeux. Nul doute que tu recroiserais le latino. Il te fallait juste digérer la pilule. Ton canapé à moitié éventré au vieux tissu de velours moutarde - même ta robe du Kahuna y était presque accordée - était décidément confortable. Il invitait à la sieste, appel auquel tu ne pouvais malheureusement pas céder maintenant. La nuit prenait ses quartiers, engloutissant Arcadia de sa douce fraîcheur. Il fallait aller travailler. Le temps de profiter un peu encore du calme, ouais ce calme avant la tempête, tu fermes les yeux. Histoire de te remémorer la matinée d'aujourd'hui. Arrivée il y a un mois tout juste, tu vivais ta première expérience de service sereinement. Jusqu'à ce matin où un gamin de pas vingt ans s'était précipité dans le restaurant, en faisant tinter la cloche au-dessus de la porte plus furieusement que jamais. Tu avais failli laisser tomber la carafe de café chaud que tu tenais en main lorsque tu avais remarqué la cagoule noire et l'arme blanche. Il avait hurlé comme personne n'avait jamais osé sur toi, t'invectivant d'aller chercher l'argent. Tout l'argent. Tétanisée, tu n'avais pas encore bougé un cil alors qu'une ombre avait dégainé un flingue, sommant le braqueur novice de rendre son arme. Un flingue, juste devant tes yeux. Tu avais reconnu la chevelure de jais d'un client que tu croises souvent, avec qui tu n'as pas manqué de sympathiser sans pour autant discuter des heures comme avec Gloria. Dan. Tu le savais policier, mais le voir à l'action était autre chose que de discuter derrière une tasse d'arabica. Il avait l'air si.. inoffensif. Gentil et toujours un sourire qui traîne. Le gosse cagoulé et le flic étaient sortis en trombe. Le restaurant n'avait rien perdu, tout ça grâce à l'intervention d'un habitué. Tu t'étais sentie bête, t'aurais bien voulu posséder le même cran. Faire fuir les méchants ou les arrêter, ça c'était utile. Mais jouer dans les menaces n'avait jamais été ton truc et pour courir après les fuyards, fallait faire plus que quelques escaliers et une vingtaine de minutes par jour pour être efficace. Le choc était passé en travaillant, reléguant l’événement - que tu aurais trouvé traumatisant il y a deux semaines, mais c'était avant de rencontrer Gloria ou Alejandro - au second plan.

La lanière de ton sac vient se poser sur ton épaule droite, les clés en main et un petit mot pour le chat qui te toise, l'air de dire 'bon débarras, reviens pas trop vite'. La soirée se passe normalement, la reprise n'est pas difficile. Tu reçois tes habitués du soir, tu sers les petits vieux du quartier. Certains te demandent comment tu vas depuis ce matin, tu te dis que les nouvelles vont vites. L'horloge tourne, les heures passent. Il y a peu de clients vers une heure du matin, ils préfèrent les bars, mais tu te ramasses toujours un monde fou vers six heures. C'est l'horaire creux. Tu t'occupes comme tu peux, lisant le journal derrière le comptoir avec un espresso, accoudée comme une gamine ennuyée. Aussi, lorsque la porte s'ouvre, tu es surprise de trouver celui qui t'as sauvé les miches ce matin-même entrer. Pas que ça ne te déplaise, tu auras au moins l'occasion de le remercier pour sa bonne action. Un sourire poli échangé, tu prends sa commande en notant son accent espagnol plutôt bon. Tu mets sa commande en cuisine, pour revenir lui faire son jus. Les cernes qui entourent ses yeux te font dire qu'il doit sa présence à une insomnie. A sa question, tu souris et lâche un rire discret.
_Apparemment, vous ne profitez pas tellement de votre temps libre. C'est à vous qu'il faudrait des jours de congé.
Ta langue se délie lorsque tu passes la porte du Kahuna. Conscience professionnelle, histoire de ne pas refroidir les clients face à une serveuse muette, ou est-ce la costume que tu enfiles chaque soir pour le retirer le matin qui te donne des super pouvoirs (super-pourboires) ? Tu agites ta main, montrant les billets que le policier vient a posé sur le comptoir.
_C'est la maison qui offre. Je.. Merci pour ce matin, vous nous avez évité le pire.
Tu te demandes comment c'est, la vie de flic. Pas de tout repos, apparemment.
_Comment ça s'est terminé, cette histoire ? On m'a dit que vous aviez reçu un sale coup. Pas trop grave, j'espère.
Oui, les nouvelles vont très vite par ici. Avec toutes ces tours de régie aux balcons et en bas des immeubles, typique des grands-parents latinos. C'est utile, parfois. Tu oses un regard vers l'arrière de son crâne en grimaçant. C'est dans ce genre de moments où tu te dis que ton don serait bien pratique, si les gens étaient un peu plus ouverts. Il te ferait quoi, lui le flic, si tu apposais tes paumes sur sa peau et que l'hématome dégonflait ? Et c'est un six. Un, deux, trois, quatre, cinq et six! Un petit tour par la case prison pour la Carmen.
Revenir en haut Aller en bas

dinner at carmen's • (masuda&benitez)

 :: abandonnés
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Dinner & diatribes (Lise)
» alejandro flores et carmen benítez

Sauter vers: