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Fantaisie || Lucy J

 :: terminés
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Fantaisie || Lucy J - Jeu 19 Juil - 21:08

Fantaisie || Lucy J YHtfEIc

Le néant.

Vidé de mes pensées, vidé de mes émotions. Un pas après l'autre, sans rien d'autre que le bruit de ceux-ci pour m'accompagner. Plus jamais l'Amour, pour les contourner de leur route toute tracée. Une incartade et tout s'est écroulé. Un instant de faiblesse et plus rien. Regard perdu, sur Arcadia, ses passants. Costume classique, trop italien, trop peu fait pour moi. J'étouffe, dans ce carcan. Mis en valeur, le Samuel, pour nul autre raison que l'exigence d'un patron qui ne sera plus jamais rien d'autre. Mis en valeur, le mouchoir. Dents serrées, humidité absente du regard. Le même qui se fixe, sur les silhouettes, attendant d'accrocher la bonne. Où es-tu, Lucy ? Un nom, sur des papiers qui n'attendent plus que d'être signé. Encore à s'occuper des affaires d'adulte, Samuel. Toujours le même rôle. Dommage qu'il ait fallu que j'en dévie hier.

Inspiration.

Appui sur la canne, discussion rapide avec un des gardiens des lieux, celui à l'entrée même de l'immeuble. Rappel qu'une nouvelle locataire va faire son entrée, à l'avant-dernier étage. Ton monocorde, trace de vie disparue, plus le moindre éclat, partie dans les sillons de la douche la veille. Balayer les questions importunes en disant ne rien savoir. Avoir mal encore, lorsque c'est la vérité. Croiser ton regard, à un moment. Souffrir encore, sans rien montrer. Je me redresse au mieux, pogne qui se serre sur l'argent. Luca m'avait parlé d'une jeune femme rousse et te voici. J'imagine qu'il t'a parlé d'un éclopé en retour, parce que tu t'avances vers nous. Le visage froid, celui d'un homme qui n'a plus rien pour l'animer. Tu m'excuseras, hier encore j'aurais pu t'assurer une visite agréable.

Lucy Jericho ? Main libre qui se soulève, telle une formalité de plus à accomplir. Des gants, en plein mois de juillet. Serre la ou non, ça ne changera rien pour moi. Samuel Harvey. Veuillez me suivre.

Je me détourne déjà, sans un bonjour ni un soupir. Rien. Rentrant dans le hall de l'immeuble, pour y appeler l’ascenseur, fardé à je ne sais quel étage encore. Pas pris la peine de regarder. Je lève la canne, tapote du bout de celle-ci une boîte à lettres sans étiquettes encore.

La vôtre, à compter de ce matin. Mouvement pour reprendre appui contre, me détourner, lever les yeux, voir qu'il est au second étage désormais. Je vous laisserais mettre votre étiquette vous-même.

Ouverture de la porte, je m'engouffre dans l'habitacle, dardant mes yeux sur toi, sans m'en faire de quoi que ce soit. Si tu cherches après l'homme, tu comprendras vite qu'il n'est pas ici. Pas avec toi.

Huitième étage.

Je te laisse appuyer sur le bouton, main gauche qui vient chercher après les clefs, dans une poche du costume. Portable qui ne vibre pas, pas d'apocalypse à l'heure actuelle. Silence de ma part, le temps de la montée, avant de t'inviter à sortir en première et avancer, jusqu'à la porte qui sera bientôt tienne. Bien assez vite ouverte, de toute manière, pour laisser place à la lumière du salon, qui baigne ce dernier. Cuisine ouverte, équipée, comme le reste de l'appartement, déjà meublé. Ambiance cosy à laquelle je ne prête pas attention, me dirigeant vers le comptoir de la cuisine, là où j'ai laissé le dossier, mon sac sur un tabouret.

Je vous laisse visiter. Chambre au fond du couloir, toilettes et salle de bain séparées. Buanderie à droite, là.

Bref signe de main, les yeux rivés sur ton prénom. Lucy. À une lettre près. Nouvelle inspiration, tandis que j'ouvre le capuchon du stylo. La voix qui s'élève, pour que tu m'entendes, où que tu puisses être dans l'appartement.

Il va me falloir quelques informations sur vous, pour le contrat. Votre date de naissance déjà, et... Ah, vous avez votre carte d'identité, que j'en fasse une copie ?
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Fantaisie || Lucy J - Ven 20 Juil - 23:42

Fantaisie || Lucy J Tumblr_maqa49NeRx1rghsfpo1_500


It's OK
I'm just gonna clap my hands
It's OK
I just wanna fuck your friend
I don't care
It doesn't matter what you see
Anyway
You know it's in my DNA


Dandine à droite , dandine à gauche. Pieds nus dans mes baskets, ma guitare sur mon dos, j'attends la sauce à laquelle je serais mangée. Pimentée, s'il vous plait !
Luca a décidé, en quelques mots, en quelques claquement de doigts, que la rue n'était plus un écrin pour moi. Soit ! On fait pire que le beau Salducci comme Sugar Daddy !

Car je sais qu'en lui résonne
Le danseur ailé qui m'exalte
Là-bas sur la montagne foudroyée
Au milieu des joies et des fleurs...

Et je m'en cogne que tu sois riche ou pauvre, vieux ou jeune, seul ou multiples. Je suis ta pointe, tu es ma hampe, que l'arc du monde se tende : Nous voilà ! C'est cette pensée qui me nourrit l'âme alors que j'attends ta silhouette bouclée, au détour du pavé. C’est ton absence qui se dessine, pourtant, entre les ombres noires et enrubannées de tragiques oraisons. Des corneilles ? Oh mon admirable oiseau, tu es truculent ! Vois comme je gambade jusqu'à ta funeste volière !

- Lucy Jericho ?
- C'est moi,
fais-je gaiement en effectuant une délicieuse révérence. Je serre cette main gantée qui doit suer horriblement. Et tu es ? Car tu seras un "Tu", mon corbeau, Ainsi en ai-je décidé !
- Samuel Harvey. Veuillez me suivre.
- Bien, Sammy ! Je suis toute à toi !


Et je trottine à ton rythme, à ta mesure, à ton pas de guingois. Toi, tu ne danses pas, je me trompe ? Tu joues les banquises, mais je viens du fief des patinoires. Cela ne m'a jamais effrayée. Ni le froid, ni les glissades qui finissent en tape-cul.
Nous pénétrons le hall d'un splendide complexe et tu maltraites une boite aux lettres de ton substitut de virilité :

- La vôtre, à compter de ce matin. Je vous laisserais mettre votre étiquette vous-même.

- Dakodac', reçu cinq sur cinq, Sammy ! dis-je en mimant un garde-à-vous.

Tu invoques l’ascenseur par quelques rites mortifères et secrets. Je me contente de papillonner autour de ta silhouette longiligne et si triste...

- Si triiiiste...
Tu es gris, et pointu et sinistre !
Triiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiste !


Je me demande si ta rectitude est savoureuse, sous ton manteau à géométrie invariable.

Ding ! Dong !

La cage nous offre une proximité que tu t'efforces de faire glisser sur ton habit d'indifférence. Moi, je fredonne quelque chansons miraculeuses en jouant avec les cerceaux dorés des boutons numérotés. Les vitres me renvoient ma rousseur et mon minois étoilé. Lucy in the sky with diaaaamonds !
(Ce que tu me donnes chaud avec tes gants, dis !)

Ding ! Dong !

- Huitième étage.
- Un, deux, trois, nous irons au bois ! Quatre, cinq, six, cueillir des cerises... Sept....
Pas chassé sur le seuil de l’ascenseur. Je traverse le voile fantastique telle une licorne.... ET HUIT !

Glousserie de gamine, je sautille déjà jusqu’à mon futur "chez-moi". Je dépose ma guitare sur le canapé, avec une douceur d'amante  et je virevolte dans la lumière qui baigne la pièce. La vue est sublime. Ma montagne est là ! Je par en exploration !

- Je vous laisse visiter. Chambre au fond du couloir, toilettes et salle de bain séparées. Buanderie à droite, là.

Féline, silencieuse, je me glisse dans son dos.

- Il va me falloir quelques informations sur vous, pour le contrat. Votre date de naissance déjà, et... Ah, vous avez votre carte d'identité, que j'en fasse une copie ?
- BOUH !
Que je rugis en lui posant mes doigts sur les yeux (il a bien fallu me hisser sur la pointe des pieds pour cela !)

J'éclate d'un rire chaleureux comme des tessons de soleil. Finalement, je lui attrape une de ses mains cuirassée et je retrousse sa manche sans lui laisser le temps de réagir. Je me penche pour coller l'oreille à son pouls. Quelques mèches rousses viennent caresser son derme.

BADUM ! BADUM !   BADUM ! BADUM !  BADUM ! BADUM !

Battements cils et sourire mutin.  Je prends alors une grosse voix drolatique pleine d'une admirable gravité :

- Monsieur Sammy Harvey, je suis heureuse de vous apprendre que vous n'êtes pas un robot !

Baiser léger sur ce poignet débraillé avant de lui rendre la chasteté de son costume. Je pouffe à m'en faire rosir les joues de bonheur. Ne suis-je pas divinement comique ? Si, je sais qu'intérieurement tu es hilare !

Ne mens pas, Sammy !
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Fantaisie || Lucy J - Ven 27 Juil - 10:29

Fantaisie || Lucy J YHtfEIc

Sammy.

Tant de proximité naturelle, que je réfute. Sans avoir besoin de répondre, à juste être... Ainsi. Fût une époque où j'aurais pu te sourire. Mais elle est portée disparue, avec le reste. Et je continue le travail qu'il m'a confié, sans laisser place à la moindre émotion, à simplement t'indiquer les choses. J'espère que tu en prends bonne note, parce que je ne répéterais pas. Au pire, tu n'auras qu'à demander à Luca. Penché par-dessus les papiers, à me perdre dans les lettres, dans le tout qu'elles forment. Me concentrer, pour tout oublier.

Bouh.
B. O. U. H.


Quatre lettres.
Un son violent.

Je me fige sur place. Tant par le contact - "plus jamais !" hurle le coeur - que par le son qui vient d'éclater, derrière moi. Pas vraiment d'un naturel peureux, simplement trop fatigué pour supporter tout ce qui peut s'apparenter au bonheur. Je tourne la tête vers toi, quand tu te saisis de ma main, que tu relèves la manche, totalement interdit. Pourquoi faut-il que le monde semble si vivant, quand on voudrait que tout soit éteint ? Bouille lumineuse, qui écoute les sons qu'elle ne provoque qu'à moitié. Cesse ce contact.

Baiser sur peau.
Point d'orgue.

Je retire aussi bien ma main que tu ne vas pour me la rendre. Manche bien assez vite remise. Comme des tessons de bouteille, dans le fond de l'estomac. Un geste, sans paroles, un doigt levé, comme pour dire que je reviens. Je retire mon manteau, le dépose au hasard du sol, tandis que je me précipite aux toilettes.

Pour y vomir
une peine que
tu éveilles.

Je ne sais pas gérer les émotions. Jamais su faire. Tu es une ode au choix que j'ai fait et qui s'est révélé parmi les pires que je pouvais faire. Laisse moi dégueuler en paix. Porte fermée avec pudeur. Tout qui s'émousse, dans une bile sans consistance. Les larmes hier, le dégoût aujourd'hui. Front suant, quand il percute la manche du costume, quand il n'y a plus rien à dire, au monde. Reprends ton souffle, Samuel. Reprends tout. Gants retirés, après avoir tiré la chasse. Arrêt à la salle de bain ensuite, pour m'arroser le visage, nettoyer la bouche. Et t'aviser, dans le miroir, derrière moi.

Je ne supporte pas les contacts.

Comme on pourrait annoncer qu'on va chercher à manger. Sans grande force ni conviction, mais les gestes suffisent à donner de la forme au tout. Nouvelle gerbe d'eau sur les traits, avant que je ne coupe et virevolte vers toi, laissant les gouttes se perdre sur le tissu blanc.

Ne recommencez plus, mademoiselle.

Et mes pognes, qui viennent à s'écraser encore sur mes traits, pour chasser l'eau en arrière, dans les mèches qui ont valdinguer lors du compte-rendu improvisé. Trop foncé, pour un teint pâlot.

Nous disions donc ?

Les émotions déjà reparties. Me noyer, dans le travail.
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Fantaisie || Lucy J - Ven 27 Juil - 23:09

Ton derme se délave et tes naseaux dansent la gigue. Tu vacilles dans ta ferme dignité et ça me laisse toute écarquillée des yeux. Tu t'évades à tire d'ailes, corbeau, et tu en perds ton plumage. Je te suis, intriguée par ta mue soudaine et m'enquiert de ton ramage. Mes doigts ramasse ton manteau qui pendouille à mon coude quand je colle l'oreille à la porte.

Grommellement de gorge du fond des âges.
Œsophage retroussé comme une chaussette !

Tu inaugures mes toilettes toutes neuves avec ta gerbe. C’est une manière étrange de marquer mon intimité, aussi singulière que nouvelle. Soit, je suis toute en ouverture souples et en flexibilités. Tout est affaire d'échauffement ! N'importe quels sportifs vous le direz.

Tu ouvres la porte pour mieux me faire face. Tu t’escamotes au plus vite vers ma salle de bain. Dois-je aussi t'ouvrir la chambre et la cuisine pour que tu puisses y laisser quelques morceaux de toi ?
Moi ça me va, Sammy !
Je suis une donzelle arrangeante, tu sais ?

Battements de cils conciliants. Un poil inquiet peut-être. Tu me devances avant que je n'ouvre la bouche. Vite, vite ! Des fois que le robot pourrait s'éclabousser de ma commisération...

- Je ne supporte pas les contacts.
- D'accord, je mettrais un mouchoir sur ta joue, avant d'y coller un bisous.
- Ne recommencez plus, mademoiselle.
- Monsieur Sammy vous êtes bien grossier.


Minauderie de baronnette sans domaine. Je ne suis rien de plus qu'une décoration supplémentaire à ce vaste loft; un ornement nouveau pour cette immeuble. Et puis ? Ta considération serait un début, Sammy ! Tu n'es pas bien gentil avec Lucy... Je garde ton manteau contre moi. Si ta peau ne veut pas de mes caresses, tes tissus se feront une joie d'être enlacés.

- Nous disions donc ?
-.... Que tu étais grossier. Rappelle-moi d'aller exprès chez toi pour vomir dans tes WC. Et je pourrais te rétorquer que tu me rends malade de tristesse et de solitude. Nous serions alors quittes !
Sourire en demi-lune. Point de soleil pour toi. Tu éclipses ma belle humeur.....Tu es en train de mouiller ton joli dossier plein de papiers. C’est grave si ça gondole ?

Je pose le manteau sur un des hauts tabourets et j'attrape un torchon. Je t'éponge le visage en prenant soin d'éviter tout contact peau à peau.

- Je ne te touche pas...
dis-je coupant la remarque qui lui monte aux lèvres comme sa bile. C'est promis... Là. C'est pas mieux ?

Et mon sourire lumineux de revenir de derrière ses nuages. Je ne suis pas faite pour être ombrageuse bien longtemps. Et je retiens une pensée loin de ma bouche, par soucis d'équilibre. Funambulisme ! Mais, si tu ne peux être frôlé d'aucun, de quelle manière es-tu aimé, mon cher ? Ta mère ne t'a-t-elle jamais étreint contre son sein ? Et l'Amour ne t'a jamais fait ondoyé les reins ? La Distance est-elle la seule amie à qui tu sers la pogne ?
Et cette foultitude de questions se lisent dans mon regard limpide. L'association de deux hommes diamétralement contraires s'y dessine :
Luca, l'homme au toucher délictueux  dont les doigts rendent fous. Le feu coulant en lave enfiévrée vers les autres.
Samuel, l'homme que les contacts éprouvent et contaminent. La pierre frigide qui s'enferme en elle même.

Et brusquement, je suis prise d'une létale épiphanie.

- C'est Luca...

C’est Luca qui t'a rendu ainsi.
N'est-ce pas, Sammy ?
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Fantaisie || Lucy J - Ven 27 Juil - 23:35

Fantaisie || Lucy J YHtfEIc

Grossier.

Je suis grossier ? Regard sur toi, qui se veut encore neutre. Émotions aux toilettes, parties ailleurs. Je t'écoute expliciter ta pensée profonde et je hoche à peine, une fois que tu viens à bout de celle-ci. Il est vrai que c'est rude, présenté ainsi.

Je suis désolé. Il est vrai que je le suis. Je ne souhaite pas vous blesser. Simplement, je ne voulais pas vous inquiéter potentiellement. C'était juste...

Quoi, c'était quoi, Samuel ? Rien qu'un mensonge mal dégrossi, un mensonge semi-vrai. Une peau qui ne souhaite plus jamais aucune chaleur apposée contre. Plus aucune autre que celle d'un chat qui ne peut plus sauter partout. Parce qu'il est dénué de toute chose, ce toucher-là. J'inspire, tente de reprendre contenance, de laisser le teint blafard à d'autres, t'avisant pour venir éponger les sillons que l'eau a laissé. Laisse, petite, laisse donc. Mais je ne dis rien de plus, te regarde juste.

Jusqu'à son nom.
Froideur qui lèche
l'homme entier.

Regard qui se vide, face à toi. Qui se ferme. Paupières closes, images qui défilent dessous. Maigre sourire de circonstances, qui vient à habiller mes traits. Et quand je rouvre, j'observe la galaxie qui compose ta peau.

J'ai été médecin de guerre. Les contacts, c'était envers des hommes blessés ou pire encore, à qui il manquait parfois des membres. Des vies arrachées, des contacts bouillants, terribles. Qui m'ont marqué, dans leur profond désespoir.

Et il vrai que ça m'a immunisé de bien des choses. Que ça m'a amputé d'un bout de vie, quand je suis rentré au pays. J'attrape mes gants, pour les remettre.

Je ne supporte plus les contacts depuis. Monsieur Salducci n'a rien à se reprocher, ne vous en faites pas. Je ne travaillerais pas pour lui, autrement.

Tout est de ma faute. Tout. Et il vrai que Luca n'a rien à pleurer, lui. Il m'a demandé, j'ai mal fait. Dignité dans laquelle je me drape.

Veuillez m'excuser de vous avoir paru insultant. Mains parées de leur moyen de défense, pour m'éviter de me précipiter vers n'importe qui, paumes tendues, et soigner les maux. Vous ne pouviez savoir. Je vous invite quand vous voulez pour venir vomir dans mes toilettes, à charge de revanche.

Menton haut. Teint qui reprend de ses couleurs, face au tien qui éclate sous celles-ci. Masque du fier ou de l'inconscient. Va savoir.
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Fantaisie || Lucy J - Sam 18 Aoû - 22:37

Mister robot, se pare de galaxie qui lui restent coincées dans le regard. Vortex d'un trou noir de l'âme, avide de voies lactées. Je suis frappée, presque giflée par son expression fêlée. Je n'ai pas l’habitude qu'on s'excuse pour moi. Je ne dépasse pas le caniveau, généralement, personne ne regarde les coulures du caniveau.

C’est émouvant, un peu.
Presque.

- ...C'était juste...
- .. Juste ?
Que je ponctue en écho parfait.

(On chante presque en canon, Corbeau ! As-tu vu ?)

Tu fermes les yeux et l'espace s'ouvre à nouveau pour me happer dans tes nébuleuses. Tu as le regard si clair, pourtant...

- J'ai été médecin de guerre. Les contacts, c'était envers des hommes blessés ou pire encore, à qui il manquait parfois des membres. Des vies arrachées, des contacts bouillants, terribles. Qui m'ont marqué, dans leur profond désespoir.

Mes lèvres s'entre-ouvrent. Ta gravité me coule en dedans comme du goudron, y laisse des tâches. Indélébiles. La vie d'un adulte est si solitaire, si terrible. J'ai envie de toucher, à nouveau, mais je ne dois pas. C’est interdit. Tu me l'as dit, (et mes toilettes s'en souviennent mieux que moi.)
Tu sais, Sammy, je ne veux pas grandir, pas plus encore. Je veux mourir fauchée dans la joie de ma jeunesse et ne plus jamais me soucier de l'avenir. Et personne ne me pleurera, parce que c'est comme ça.

Je suis volatile.
Je ne marque pas.

- Je ne supporte plus les contacts depuis. Monsieur Salducci n'a rien à se reprocher, ne vous en faites pas. Je ne travaillerais pas pour lui, autrement.

Cette dévotion, comme elle est belle, comme je l'envie. Je n'ai personne rien qu'à moi, pour se répandre en pardons à chaque fois que je fais une bêtise. Comment obtient-on ça ? Quel gout cela peut-il avoir ?

Moi, je ne sais pas.
Je ne sais rien du tout.

- Veuillez m'excuser de vous avoir paru insultant. Vous ne pouviez savoir. Je vous invite quand vous voulez pour venir vomir dans mes toilettes, à charge de revanche.

Je prends un air de grande dame, battements de cils et lèvre pincée.

- Excuses acceptées, Messire Sammy. Je vous note sur mon carnet de bal ! Que diriez-vous de ce mercredi pour aller honorer vos WCs de mes effluves acides ? Il me faudra pour se faire, vider tout votre réserve d'alcools afin de parvenir à quelque chose de convenable.


Je me mords l'intérieur de la joue pour ne pas rire.
Peine perdue.
Allez, Sammy, ris avec moi ! La vie s'est drôle aussi ! C'est si court pour juste la remplir de tristesse ! Et les cimes de tes prunelles ont besoin d'oiseaux pour y voler. Laisser moi jeter quelques plumes pour essayer...

- Hum.... Air diablement sérieux. Donc, si je résume, je ne peux te faire un bisou sur la joue que si je me suis coupée avant ?

Mes tâches de son éclatent sur mes joues avec mon hilarité de sale gosse.

- Ne te fâche pas, c'était pour te chatouiller les zygomatiques sans te frôler la bouche. Puisque je n'ai pas le droit... La carte d'identité c'est obligé ?
fais-je en sautant du coq à l'âne. Faut sauter dans la vie, Sammy, même à cloque-pied, cela se fait !
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Fantaisie || Lucy J - Dim 19 Aoû - 5:14

Fantaisie || Lucy J YHtfEIc

Tu écoutes tout ce que je peux avoir à dire, alors que je termine sur un simple sourire. Et finalement, je t'accompagne dans ton rire, en t'écoutant. Réellement, sans me forcer. Je ne m'y attendais pas, à ce "messire", ni même au reste. Alors je laisse quelques éclats de miroirs s'agiter, ne plus refléter Luca dedans, remplacer par un peu de Lucy.

Ciel, non, pas de sang s'il... te plaît !

Brève hésitation, avant de changer le ton. Comme pour marquer la différence. Il est fou comme tu fais terriblement vivante à cet instant. Comme si c'était trop de lumière alors que j'ai passé la nuit à broyer du noir. Finalement, c'était le même objectif, juste la manière de faire qui diffère. Et je regarde fanfaronner, avant de revenir abruptement au sujet des papiers. Et je regarde de nouveau ceux-ci, avant de hocher.

Je crains que oui, si tu veux officiellement habiter les lieux. C'est pas si mal, l'étiquette sur la boite aux lettres.

Je prends appui contre le meuble derrière moi, le laisse porter mon poids tout en croisant les bras, tentant de reprendre totalement contenance. Tu m'as secoué. Qui aurait cru que je pourrais rire déjà si vite, après... Ne pas y penser. Je me laisse porter par toi, juste toi, avant de regarder l'appartement dans l'ensemble que je peux en distinguer.

Il te plaît ?

Double-sens. Aucun ne parle de moi. Autant se confronter potentiellement à la réalité. Tu as l'air déjà au courant d'Eros, quelque part. Tu n'aurais pas su faire si vite le lien autrement. J'imagine que, quelque part, j'ai eu ma réponse. Je peux comprendre ce qu'il te trouve, en tout cas. Tu sembles pétillante, pleine de vie. Pas celle qui refusera les contacts avec le Dieu. As-tu déjà croisé l'humain derrière ? La question qui m'effleure, alors qu'au fur et à mesure de ma perdition dans mes pensées, mon visage en revient à cette face insipide et sans plus dedans d'autre que la neutralité.

C'est une location officielle, ou officieuse, au final ? Regard encore sur le dossier, prêt. S'il m'a fait préparer tout ça pour rien, je lui fais manger.

Tentative d'humour, sans que le coeur y soit pour autant. Rigole encore un peu, Lucy. Je t'en prie.
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Fantaisie || Lucy J - Dim 19 Aoû - 12:17

- Ciel, non, pas de sang s'il... te plaît !

Toi et ta guibolle vous avez glissé vers le tutoiement. "Tu" es bien mon guindé quand tu souris. Et quand tu ris, toutes les fossettes autour de tes yeux s’agitent  comme des bruissement de feuillage ! Tu sais rire, Corbeau ! N'est-ce pas merveilleux ? J'ai envie de crier au miracle !

Et te toucher, aussi. (Mais c’est interdit ! Pas touche, Lucy !)
Juste enfoncer mes indexes dans la pulpe de tes joues,
m'écharper sur tes pommettes, dévaler le toboggan de ton nez.
Quel pic !
Quel cap !
Quelle péninsule !

- Je crains que oui, si tu veux officiellement habiter les lieux. C'est pas si mal, l'étiquette sur la boite aux lettres.
- Ce serait ma première boite aux lettres rien qu'à moi... C’est un moment historique, le déflorage d'étiquette.
Sourire malicieux qui s'estompe un peu. Je ne crois pas qu'on m'enverra beaucoup de courrier. Tu veux m'écrire des lettres Sammy ? Une boite aux lettres vide, c'est tristounet...

Moue boudeuse.
Tentative d'étirer encore un peu cet éclat de soleil au coin de tes lèvres. Mais l'ombre est déjà revenue et je sais que Luca est derrière les volets en persienne de ta maisonnée intime.

- Il te plaît ?
- Ton rire ? Oui, beaucoup, que je feins d'ignorer. Ou parle-t-on de ton nez ? Plissement d'yeux investis, j'aime beaucoup ton nez également, Sammy ! On a envie de faire de l'escalade dessus...

Mon regard coule vers le dossier immobilier, vers cette jolie cage dorée où l'on me pose en attendant de savoir quel oiseau de paradis je deviendrais. Ton sérieux me gagne comme une maladie contagieuse.  Je redeviens un peu de cette Lucy d'avant l'orage.

- N'as-tu jamais eu la sensation que toute ta vie n'était qu'un gros mensonge ? Et puis un jour, BLAM !, le ciel te tombe sur la tête et tu crois voir un bout de vérité. C'est ténu, ça ne dure pas longtemps, mais c'est comme le vibrato d'une note qui te secoue toute l'âme sans dessus-dessous. A partir de ce moment, il n'est plus possible d'être sage et de se gaver docilement de mensonge. Haussement d'épaules. Alors tu pars en quête comme les chevaliers...

Je m'exprime, volubile, étrangement sincère. On dirait cette gamine de sa cambrousse qui bataille avec des concepts trop compliqués pour son entendement puéril.
Et c’est un peu le cas.

- Luca, c'est une réponse à ma quête, je crois. Silence. Une partie, en tous les cas.
- C'est une location officielle, ou officieuse, au final ?
- Heu....
- S'il m'a fait préparer tout ça pour rien, je lui fais manger.


La brusquerie de la tentative d'humour me prend littéralement au dépourvu.
Fou rire. Je t'attrape le bras, réflexe inconscient de proximité, et je bénis à rebours les chemises à manches longues.

- AHAHAHA !!!Je voudrais tellement voir ça ! J'imagine tellement sa tête avec des joues de hamster et un air tout contrit !!! AHAHAHA !

Je me reprends, une main devant la bouche pour éviter de repartir en quadrille.

- T'es drôle, en vrai, Sammy ! Faut que tu blagues plus souvent.

Sourire solaire. Moi, je me sens nourrie et illuminée par toute cette bonne humeur, pas toi ?
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Fantaisie || Lucy J - Dim 19 Aoû - 22:15

Fantaisie || Lucy J YHtfEIc

Mon nez a déjà assez vu de monde comme ça.

Simple sourire. Et puis je te regarde, écoute attentivement. Un beau jour, tu as changé... Je plisse les yeux, double tour de cervelle face à tes mots, qui m'en rappellent d'autres. Mes yeux qui te parcourent encore, à me demander ce que tu peux abriter. Depuis tes seize ans, toi aussi ? Je dodeline à peine, me demande bien à quoi tu peux faire référence. Je me souviens de cette fameuse aura que vous dégageriez pour vous reconnaître entre vous. Serait-il le premier réincarné que tu aurais croisé ? Beaucoup de pièces à mettre en place, rien de sûr encore. Alors je tente de changer l'atmosphère, tente de faire de l'humour pour panser la blessure qui s'écoule de t'entendre dire ça, qui me fait encore remuer ce couteau composé de "Pourquoi ?" qui ne cesse de s'agiter dans les plies.

Éclats joyeux.
Tu t'accroches.
J'en souris.
Encore.

Et j'oublie déjà en partie ce que j'ai pu dire plutôt. Je crois que tes contacts, ça ira. Tu peux toucher les gens sans tenter de leur voler leurs émotions. J'avais oublié ce que c'était, de ne pas craindre quelqu'un. J'ai la sensation de pouvoir être plus naturel.

Bien sûr que je le suis. La preuve ! Je me redresse légèrement, chaleur persistante sur le bras où tu t'es accrochée précédemment. Carte d’identité, s'il te plaît.

Et je laisse éclore la nacre, dévoile les dents dans un air mutin, l'air de te dire que mon humour est particulier, à prendre avec les pincettes, que je m'amuse du désarroi que les papiers peuvent bien faire ressentir aux gens. Picore les étoiles.

Allez on fait ça. S'il faut que je commence à écrire des lettres, il faut bien terminer.

Soyons fous. Oublions les douleurs. Oublions le reste.
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Fantaisie || Lucy J - Lun 20 Aoû - 0:48

- Mon nez a déjà assez vu de monde comme ça.
- Vraiment ?
question pétrie de spontanéité. Tu les as laissé te tripoter le pif sans dégobiller ?

Je n'ai pas réfléchi.
Je ne réfléchis jamais.
J'aurais bien voulu, moi, poser mon index sur ta piste d'avalanche.
Trop injuste...

- Bien sûr que je le suis. La preuve ! Changement de ton. Carte d’identité, s'il te plaît.

Battements de cils roux. J'adopte l'attitude du bon petit soldat, salut martial et pas de l'oie jusqu'à mon sac à dos et ma guitare, oubliés à flanc de canapé. Je m’attelle à une fouille complète du véhicule en tissus jusqu’à trouver  -enfin- une ID Card  abîmée de l'état du Vermont, immatriculée au nom de Lucy Mary Jane Doe Jericho, citoyenne américaine de Fairlee. J'ai l'air sage avec cette natte et ce sourire de belette timide. J'ai un peu plus de joues aussi.

Je ne me retrouve pas du tout dans cette "identité".
- Voilà ! Elle est peut-être périmée... Je n'ai pas fait attention.
-... S'il faut que je commence à écrire des lettres, il faut bien terminer.
- Vrai de vrai ? Tu vas vraiment m'écrire du courrier ? Constellation qui s'illumine avec le pétillement des yeux. Gloussement juvénile. Je vais avoir une correspondance rien qu'à moi !

C’est tellement vieux jeu !
C'est presque romantique au sens premier du terme, au sens littéraire. Et par delà, une promesse précieuse. Une promesse rien que pour moi. Un trésor, quand on a jamais rien eu à soi...

- Alors zou! Vite ! Pouf ! On s'active ! Je veux vite pouvoir lire mon courrier en le ramassant à ma jolie boite avec étiquette !

Je brille tellement fort que je dissous l'obscurité
Eclipse solaire de tous tes malheurs, Sammy ! C'est magique !
Force ta lippe à se froncer sous ton "cap", découvre tes dents blanches, tu verras, c’est comme le vélo, ça ne se perd jamais vraiment.

Et si jamais tu dérapes, j'accourrais pour jouer les petites roulettes.
Je fais super bien les petites roulettes.
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Fantaisie || Lucy J -

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