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storms with skin (maciej) (-18)

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storms with skin (maciej) (-18) - Dim 12 Aoû - 20:34


a seven nation army couldn't hold me back.
Derrière son t-shirt, ça s'écrase. Tambour de guerre ricochant contre ses côtes lui coupe le souffle. Ses pas se sont emmêlés jusque dans la rue, quittant le QG sans demander son reste. Y'a un mélange d'émotions qui lui plaît pas, qui emmêle ses pensées si bien qu'elle n'arrive plus à foutre un pied devant l'autre sans qu'une question la heurte de plein fouet. Et à peine elle la rejette, qu'une autre la prend à la gorge. Et elle tourne. A y réfléchir, ça fait bien une heure qu'elle arpente le quartier de long en large, avec le crâne qui menace d'exploser. Le sang-froid de la Miralles, qui est presque légendaire, s'est bel et bien envolé. Parce qu'elle sait se contenir, Selda, mais y'a des limites. Là, en l’occurrence, c'est monté d'un coup. Du noeud à sa gorge aux éclats dans son regard, de la brûlure de ses veines à l'impétuosité de ses mots. Elle enrage, à s'demander si elle s'en veut à elle-même, ou à lui. Pour avoir planté le doigt pile là où il n'fallait pas. Juste là où personne n'avait le droit de regard. Ni de parole. Il avait foutrement pas le droit de la mettre au pied du mur comme ça, coincée par ce qu'elle n'a pas dit. Y'avait rien à dire. Qu'est-ce-que ça pouvait changer, au commandante, d'savoir qu'elle avait ce pouvoir-là ? Elle l'utilisait déjà pour le bien de la cala. Alors elle avait pas à le dire. Et vu la réaction, ça lui donnait d'autant plus raison d'avoir fermé sa gueule, comme sa mère avait pu le lui dire. Seul truc sensé sorti de la bouche de la génitrice, visiblement. J'te l'avais bien dit, d'être discrète, au lieu de fanfaronner comme ça, c'était sûr qu'ils allaient le savoir à un moment, joder (...)

Elle l'entend, sa voix plus aiguë que la sienne, la culpabiliser un peu plus. La madre à la science infuse. Mais ça se perd rapidement dans un coin. Parce qu'il n'y a que ses mots à lui, son regard à lui, qui persiste à lui défoncer les tempes. Et dans le fond, Joaquin a peut-être réussi, à éveiller sa culpabilité sous son courroux. Elle sent le pincement, dans son ventre, d'un regret qui n'a aucun sens. Et ça la met un peu plus en rogne encore. Y'a qu'à lui, que doivent se destiner ses foudres. Et alors qu'elle suffoque, ses muscles s'animent, passent en mode automatique. La guident vers cet endroit ayant épongé nombre de ses tempêtes.

La première fois avec Maciej - et non, pas celle-là - ça remonte à quelques années. Elle s'était sacrément emportée, ce jour-là, après l'ultime gueulante maternelle. La dernière fois qu'elle lui a adressé la parole. Fallait croire que ça l'avait tant foutue en rogne, que le mentor avait dû trouver le moyen de la défouler. Pas sur l'terrain, qu'il disait. Péter son câble, mais pas en mission, elle se disait que ça devait être un des crédos du Serevo. C'est avec le temps qu'elle a compris, la sicaria, à quel point il a pu avoir raison à ce moment-là. Le genre de truc qu'elle ne lui aurait pas dit, peu amène à flatter son égo. Pourtant, c'est quand la chair s'embrase et que l'esprit se perd qu'elle s'y dirige mécaniquement, vieux réflexe acquis avec le temps. Elle ne se change même pas, pour des vêtements plus confortables. C'est dans sa tête, que ça se prépare. De là, qu'elle doit extérioriser le combat, lutter contre un autre, s'oublier pour quelques dizaines de minutes.

☠ ☠ ☠ ☠

Les gens s'agitent. La nervosité tremble le long de ses doigts, approchent la clope de ses lèvres, ce qui semble anesthésier sa respiration quelques secondes. Elle n'fume que quand elle est énervée, Selda. Genre, sérieusement énervée. A vrai dire, ça faisait un bail que ça lui était plus arrivé. Alors, ça lui crame un peu la trachée, sur le coup. Et l'attente la rend dingue. Les omoplates écrasées contre la façade de l'entrepôt désaffecté depuis des années, elle rumine. Elle a besoin de cogner, tout de suite. Contre quelqu'un. Contre le mur. Elle risque de s'y éclater les phalanges, de n'être plus bonne à rien pour des semaines. Alors, elle baisse le poing, se retient. Tire un peu plus fort sur sa clope. Et elle recommence. A faire les cent pas. C'est au détour du bâtiment qu'elle se le prend en pleine gueule, et vu sa démarche brusque, elle le sent passer. « Vete, hijo de pu... » C'est quand elle a reculé d'un pas malgré elle après le choc, que son regard se pose sur lui. L'insulte s'étouffe, le sourcil s'arque. Elle remarque seulement qu'elle a enfoncé sa clope en plein dans le torse en voyant le trou découpé sur son vêtement. « Dommage. » Qu'elle grogne, venant recherche son briquet au fond de la poche de son jean. Ravivant la flamme de la cigarette sans le quitter des yeux. De ces prunelles trop noires, qu'il connaît bien. « Passe une bonne soirée. Hasta luego, Maciej.» C'est ce qu'elle conclut, après quelques secondes de silence, le contournant non sans le bousculer au passage. Elle joue les connasses, mais à cette heure-ci, elle n'a pas envie de parler. Alors, elle commence à s'éloigner. Et elle l'espère, silencieusement. Qu'il va la laisser filer hors de sa portée, sans l'intercepter.
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storms with skin (maciej) (-18) - Mar 14 Aoû - 19:34


Il y a cru, le clébard en mal de sang. Qu’il pourrait venir traîner sa carcasse dans les ombres d’un ring improvisés pour épancher sa soif de massacre. Il y a cru et pourtant la réalité de sa situation a rattrapé ses envies de carnage. Sicario en pause syndicale, encore un peu, quelques jours, le temps d’être bien sûr que ses doigts tiennent la route et ne se pètent pas au moindre geste brusque. Ca le lance encore malgré la morphine qu’il s’est enfilé, quand il tend la main, serre le poing, les mouvements classiques qui jalonnent le quotidien et qui font un mal de chien lorsque la mécanique ne va plus comme il le faudrait. Alors il est resté hors du ring, à se rassasier la rétine des images violentes, des éclats du sang sous la lumière trop crue pour être considérée comme belle. Elle l’est pour lui. De cette beauté crade qu’il affectionne. Il n’est pas fait pour être spectateur Maciej, encore moins pour l’inaction. Regarder des types se faire éclater sans y participer, finalement ça ne lui convient pas non plus. Ne fait qu’accroitre sa frustration, tendre les nerfs déjà bousillés d’être trop écartelés. Ses mâchoires se qui serrent et se crispent sans jamais parvenir à pleinement se relâcher. Pas fait pour ne rien faire. Pas fait non plus pour laisser des bruits de couloir venir lui caresser les oreilles. Surtout lorsqu’ils concernent son travail. L’art de la mort, personne ne le remet en cause. Quand des téméraires commencent à le faire, le mythe menace de se casser la gueule. Un drame pour un type qui a passé sa vie à semer le chaos dans son sillage, dont le simple nom fait souvent frissonner ceux qui savent. Que tout puisse s’écrouler à cause d’une pauvre gamine aux pratiques douteuses… Scénario catastrophe qui lui démolit le crâne à lui en coller la migraine. Il a besoin d’air, le cabot, les endroits trop enfermés lui donnent la nausée. Pousse de sa pogne valide une porte qui grince et couine avant de claquer avec fracas. Qu’on se retourne sur sa sortie, ça l’amuse.

Rage au ventre, presque un manque dans les veines, les pas qui le traînent sur l’asphalte sont rapides, brusques. Comme si le corps ressentait le besoin de s’éloigner de l’endroit le plus vite possible. Sentant le danger quand l’homme y est insensible. A défaut de gros panneaux et néon rouge indiquant le problème, c’est en plein dans la tronche que la réponse lui arrive. Contact violence de sa masse de muscles crispés contre un corps étranger. Il en grogne, râle sous le couvert d’un soupir et ricane presque lorsque son regard se pose sur l’origine de ce choc. Quel charmant hasard, à croire qu’il y a quelqu’un là-haut qui écoute des fois... « - De puta, ouais, c’est juste, trouve autre chose. » Qu’il lance dans un grincement moqueur tout en virant la cendre venue se poser sur son t-shirt attaqué par la clope de la gamine. Fumer tue… Les t-shirts. Moment de latence, le briquet qui illumine les pupilles sombres de la tueuse. Comme un éclair dans le noir juste avant qu’elle ne tire sa révérence. Bousculade en ultime provocation pour bien faire monter la moutarde au nez du mentor agacé

« - Oh que non, t’as pas intérêt à te tirer, merdeuse. »
Comme si le grondement rauque balancé hors de sa trachée n’était pas suffisant pour qu’elle comprenne, les doigts valides du sicario se referment avec brusquerie sur le col de la veste de la demoiselle. La tirent en arrière sans ménagement pour envoyer ses jolies petites omoplates flirter de près avec la tôle de la façade pourrie de l’entrepôt. Pauvre cigarette lâchée dans le geste qu’il écrase d’un mouvement du pied, le regard y reste accroché un instant avant de venir s’accrocher à celui de Selda. Pogne contre la gorge pour bien la maintenir en place. L’étreinte du tueur, ils la connaissent bien, l’un comme l’autre. Cet étau de fer qui fait courir la trouille contre la peau, des frissons d’appréhension où se mêle l’excitation et l’envie furieuse de provoquer pour voir jusqu’où il est capable d’aller. [color:81f4=#darkturquoise]« - Je sais pas ce que tu fous, mais tu vas arrêter direct… » Elle fout la merde, c’est pourtant clair. « - Que tu pètes des câbles, j’en ai, mais alors rien à foutre. Mais que tes petites crises me retombent dessus, ça j’accepte pas. » Et il s’en veut presque, de voir que tout ce qu’il a pu lui apprendre et en train de se retourner contre lui. Qu’elle bousille sans gêne ses techniques, à en souiller son nom.

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storms with skin (maciej) (-18) - Mer 15 Aoû - 22:34


a seven nation army couldn't hold me back.
Lorsqu'elle le voit, elle le sent. Que c'est franchement pas le moment. Maciej a sa tête des mauvais jours, et elle le connaît suffisamment pour savoir que ça ne fera pas bon ménage avec son état de nerf. Rien qu'à le voir, grognement à la lippe, regard ne laissant de place au doute, ça lui donne envie de le titiller. Elle n'a jamais su résister à l'envie de le pousser à bout, quand la colère battait ses veines en parfait écho. Gamine téméraire ayant tant appris de ces raclées officieuses que des entraînements plus formels. Quoique formel n'a jamais caractérisé ce que c'était, d'être formée par le Serevo. Y'avait pas de plan, que de l'imprévu, et sûrement que c'est ce qui lui parlait aussi, à Selda. De débarquer sans savoir à quelle sauce elle allait s'faire manger par son aîné. « Hm-hm. » Qu'elle ponctue sa remarque. A tâcher de fermer sa gueule, bien décidée à placer de la distance, en attendant d'aller se défouler réellement. En réalité, ça ne l'intéresse pas, d'établir une conversation. Comme s'ils allaient se laisser caser plus de deux mots chacun, vu leurs airs renfrognés respectifs. C'est mieux qu'elle se casse. Ouais. Alors c'est ce qu'elle fait.

Elle n'sait pas immédiatement ce qui met le feu aux poudres bien rassemblées dans ses veines. La remarque, ou le geste. Ses lèvres scellées se pincent à en blanchir, la tôle chatouillant ses omoplates qui oublieront rapidement l'impact, sa nuque se dressant machinalement d'un air arrogant lorsque la main s'met à entraver sa gorge. Le menton s'élève, plantant son regard bien droit dans celui de Maciej. Pas un mot. Pas tout de suite. Pas avant de savoir ce qu'il lui veut. Même si le battant s'est remis à frapper fort, trop fort dans sa poitrine, résonnant des coups que la brune n'a encore pu asséner cette nuit. Et dans le déchaînement de violence auquel elle aspire, se trouve finalement la réponse dans les pupilles mortelles de Maciej. C'est trop tard. Trop tard pour faire marche arrière. Elle ne souffre pas l'affront. Plus maintenant. Plus depuis quelques années, en réalité, ayant délaissé son statut d'apprentie et prétendant au respect qui lui est dû. Ce n'est pas nouveau que ça s'échauffe. Les mots, les corps. Mais là, là ça passe nettement moins. Parce qu'elle n'est pas juste cruellement en rogne, Selda. Y'a la panique de son entrevue avec Joaquin qui vient foutre le bordel en plus du reste. Le genre qui pourrait lui arracher des réactions imprévisibles. Et elle répond mal à la menace. Surtout quand elle ne comprend pas de quoi lui parle le sicario.

Elle s'avance. Tente, en tout cas, à plaquer un peu plus fort sa trachée contre sa paume. Tu m'impressionnes pas. T'as jamais été foutu de m'impressionner. C'est ce que les billes obscures lui hurlent. Ce qui n'est pas tout à fait vrai. « J'vois pas d'quoi tu m'parles, fais plus explicite. » La voix souffre un peu de la pression qu'elle s'impose, fulminant entre ses crocs qui ne desserrent que pour gronder après son ancien mentor. « Y'a qu'toi qui me fait péter des câbles, le vioque, avec ta manie d'penser que t'as une putain de science infuse en c'qui me concerne. » Le débit de parole s'accélère, siffle à lui écorcher les lèvres, quand sa propre main s'élève, venant placarder son cou en retour. « Tu crois qu'tu fais peur à qui, là. » Et elle a un sourire sardonique qui se glisse sur son visage. Du genre nerveux. Parce qu'elle n'a foutrement pas envie de rire. « T'as fini avec tes conneries ? Ou ça t'excite de m'coincer contre un mur ? J'te sens un peu frustré, t'as pas l'air bien. » Perfide, la seconde main suit la première destinée à ne faire que diversion. L'agrippe brusquement à l'entrejambe, sans plus de cérémonie, geste menaçant avec lequel elle souhaite gagner en surprise, se défaire de l'étreinte qui meurtrit ses muscles. Et la rage accentue l'articulation des paroles qui se répandent. « J'sais pas de quelle tontería* tu m'parles, j'fais un boulot impeccable, et mes méthodes t'regardent pas. L'évolution, ça s'appelle, tu devrais essayer. » Et elle ne lâche rien, Selda. Elle le dévisage de toute sa provocation, à ne rien cerner des conneries qu'il peut lui balancer. Elle ne sait pas ce qui lui est revenu aux oreilles. Pas encore. A se contenter de lui rendre la pareille. A ne pas appréhender la violence salvatrice qu'elle attend dans l'impatience de ses nerfs qui claquent un à un.
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*tonteria : connerie
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storms with skin (maciej) (-18) - Ven 17 Aoû - 19:57


Pas tremblante, sinon de rage. Pas intimidée non plus, la môme. Elle le connait suffisamment, son mentor pour savoir ce qu’il est capable de faire. Ce qu’il attend d’elle. Ces élans de violence mal contenus qui se sont maintes fois écrasés sur sa jolie bouille en charge de représailles. Elle le défi, de ces pupilles noires, abymes sans fond, s’y perdre revient à plonger dans les affres de l’enfer. Gorge contre la paume, la chair crisse, se tord sous les doigts qui poussés en avant par l’instinct se resserrent contre le petit cou. A briser, comme ça, d’un seul mouvement. Un claquement sourd, le corps de poupée s’effondrant à terre et on en parle plus. On dira que la sicaria a été assassiné, un revers de la médaille, règlement de compte tordu, qu’importe, il est si facile de disparaître de nos jours. Personne ne posera vraiment de question, on le regarde peut-être de travers, lui, le mentor un peu violent qui a parfois eu l’idée de fracasser son élève, dans tous les sens du terme. Des rumeurs d’un temps qui disparaîtront en même temps que le cadavre deviendra froid, rongé par la vermine. Il pourrait le faire et régler ses problèmes, mais le clébard ne fait que grogner face à elle. Montre les crocs mais jamais ne mord.

« - Prend moi pour un con en plus, tu sais que ça marche avec moi. » Qu’il lâche dans les accents d’un rire presque nerveux, grinçant comme des ongles contre un tableau noir. A vous en faire vriller les tympans, courir les frissons le long de l’échine tant il semble empli de menaces et de danger. Petite pogne accrochée au cou de l’animal, il n’en esquisse qu’un sourire plus sale. Cette ébauche d’amusement morbide, cette même lueur assassine qui vient pétiller dans ses orbes noirs. « - On m’a poussé à devoir me coltiner la gamine d’un autre, lui apprendre le métier. A partir du moment où tu foires, c’est sur moi que la merde retombe. Ce que tu fais me concerne, t’as pas encore compris depuis le temps ? » De sa main libre, index dressé il vient tapoter contre la tempe de la brune. Comme pour faire entrer une réalité qui lui échappe depuis qu’elle a déployé ses ailes et a foutu le camp. Grognement en guise de réponse, l’assassin tressaille malgré lui, les muscles se crispent dans un automatisme propre au mâle que l’on abîme. La main insolente venue se perdre entre ses cuisses pour mieux le soumettre. Pas mal. Il a presque les notes d’un rire sale qui lui échappe, des sursauts tordus coincés au fond de sa trachée, hanches qui bougent légèrement dans l’espoir d’atténuer la prise de la gamine sur sa précieuse virilité. « - Me pousse pas Selda. » Sinon quoi ? Ils savent, l’un comme l’autre, comment les choses se finissent entre eux. Un départ de feu, la flammèche qui fait péter les poudres dans un concert d’engueulades virulentes. Les coups qui pleuvent pour faire taire l’autre jusqu’à ce que ce soient les reins qui se fracassent dans une dernière lutte brulante et destructrice. Sale gosse, il la déteste pour ça.

Les doigts du sicario, poussés par la surprise du geste incongru de la tueuse se sont relâchés contre sa gorge gracile. Les ongles cessant de racler la chair fragile, la pression n’en reste pas moins gênante. Lâcher prise, offrir un semblant de mou et c’est la fin. Le prédateur le sait, la proie aussi. « - Pas si impeccable que ça on dirait. Tes méthodes me regarde, c’est les miennes je te signale. T’arranges à ta sauce de gamine capricieuse si tu veux, mais ça reste mes méthodes que tu appliques… » La voix racle contre le fond de la gorge, cailloux caverneux trébuchant contre les parois pour faire tonner les représailles qu’elle prend trop à la légère. A t’envoyer en l’air avec ta recrue, Serevo, elle a depuis longtemps arrêté d’avoir la trouille de ta sale gueule. Mériterait qu’il la démolisse pour de bon et la laisse là, son joli minois fracassé, la trouille en ventre de le recroiser un jour où sa patience aura foutu le camp. Il est trop sur la sellette, l’assassin pour se permettre une telle vague. Pas envie qu’on lui tombe dessus à cause d’une merdeuse. [color:966e=#darkturquoise]« - Ca jase sur tes techniques, comme tu soutires les infos avant de les faire crever. » Le mystère autour de la Miralles, ça l’intrigue lui aussi. Question sans réponse qu’il ne pose pas, pas maintenant. Il a presque envie de la voir paniquer, réfléchir, s’embourber dans l’incompréhension pour retirer de sa trouille la plus pure des vérités. « - Tu vas faire quoi maintenant hein ? Me tenir par les couilles jusqu’à ce que ta crise d’ado retardée soit terminée ? » Le clébard a le sourire qui retrousse les babines, dévoile les quenottes, prêt à mordre. Il se rapproche de la carcasse sibylline, se redresse et domine l’insolence.
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storms with skin (maciej) (-18) - Jeu 23 Aoû - 13:47


a seven nation army couldn't hold me back.
P'tetre qu'elle devrait flipper. Au moins un peu. De quoi la laisser suffisamment alerte pour contrer les mots. Mais elle n'aspire qu'à frapper, la gosse impétueuse. A teinter la chair sous ses poings, déchaînement de fureur qui ne se canalise pas. Sûrement pas en se retrouvant acculée, prisonnière de la poigne du Serevo malmenant son égo. L'expression qu'il arbore, elle la connaît. Elle présage l'agacement qui ne tardera pas à envahir son être, à foutre en l'air le semblant de patience qu'il offre en se contentant de la maintenir immobile. Ils peuvent s'en balancer, des saloperies à la gueule, depuis le temps. Pourtant, encore une fois, elle n'appréhende pas. Trop obnubilée par la conversation précédente, ou trop déconnectée des griefs que Maciej peut éprouver à ce moment-là. Elle ne rue pas, Selda. Ne se débat pas comme d'autres. A faire mine d'être calme, les gestes se calculent. Piégée dans la toile tissée à même sa gorge, le moindre mouvement ne contribuerait qu'à renforcer la prise. C'est qu'il lui en a quand même appris, des trucs utiles. Du genre, garder de sa concentration même lorsque les choses se corsent. Est-ce-que les choses se corsent pour moi, Serevo ? Silence cousu aux lèvres, prunelles coincées dans le méridien de leur colère. La Terre pourrait se mettre à trembler que la brune ne se risquerait pas à abandonner son regard. Comme si la seconde d'inattention pouvait être fatale. Elle n'craint pas pour sa vie, la sicaria. Jamais véritablement. Encore moins avec lui. C'est la fierté qui risque de se fracturer, à coup d'index sur sa tempe. Et c'est peut-être les mots greffés au geste qui lui arrachent le premier sursaut impulsif, mouvement de tête dirigée vers le doigt élevé à son crâne, crocs sortis. Elle le lui arracherait bien, s'il n'était pas aussi vif. Si sa nuque n'était pas aussi entravée. Évoquer son père, y'a que lui qui se permet de le faire, comme s'il n'avait jamais douté de la vérité. Là où tout l'monde conserve le silence forcé, l'ignorance feinte, lui n'a jamais pris de détours. Missionné par l'ingrat paternel de former la môme à sa place, sûrement que le mentor avait toutes les raisons de se douter du lien unissant le sargento à la jeune recrue.

Et elle aime peut-être mieux qu'on n'en parle pas. Jamais. Même si tout l'monde a toujours eu l'air persuadé avant elle de l'identité du géniteur. Personne ne le lui a jamais balancé en pleine gueule. Juste Maciej. « Va t'faire foutre. » C'est tout ce qu'elle crache, après avoir menacé de l'amputer de l'index humiliant. Canines serrées, vociférations coincées en travers de la poitrine, le sang se met à taper de plus en plus fort dans ses carotides. Echelle de la fébrilité à être ainsi tenue au supplice de ses sous-entendus, c'est au prix d'un effort que l'acidité se remet à couler dans ses remarques. Que la main ose un geste visant à lui faire fermer sa grande gueule. Et ça a bien l'air de la satisfaire, quand son sourcil s'arque, accompagné d'un p'tit sourire amer. Elle le sent qui tâche de se dégager, ne montre aucune merci dans la pression qu'elle lui inflige. Menaçante, à l'instar de la serre crispée sur son cou. J'peux l'faire aussi. Et ça se dessine dans cet air provocateur qu'elle lui offre. Qu'elle a suffisamment les nerfs pour rester dans cette posture toute la nuit, si ça lui chante, à discuter de ces méthodes dont il ne démord pas. « Et ? T'veux que je l'précise à chaque fois que j'saigne quelqu'un ? Un p'tit laïus de droits d'auteur ? J'te bute, en partenariat avec Serevo, l'gars qui a apparemment l'monopole des tueries dans l'coin. Sous prétexte qu'tu m'as collé quelques raclées à une époque ? » Des raclées, mais il lui a surtout appris à se relever, en toute circonstance, et à riposter. Puis à initier les coups, à s'imposer maîtresse des carcasses résistant entre ses mains. Elle pousse, ingrate. Injuste, sans nul doute, et loin de ce qu'elle peut penser de lui en vérité. Mais à trop l'énerver, elle s'dit que c'est bien tout ce qu'il mérite, un peu de mépris de sa part. Elle détend sa nuque, du peu de lest qu'il lui laisse en ayant relâché son emprise.
Inutile.
Les muscles se crispent dès qu'il explicite.

Et putain, qu'elle essaye de ne pas se laisser décontenancer. Deux fois. Deux fois de suite qu'on lui balance la même connerie. Qu'on ouvre le même interrogatoire. Elle se l'jure, Selda, qu'elle va retrouver ceux qui ont parlé à son sujet. Cala ou non, elle ne donne pas cher de leur peau. « Tu t'emmerdes au point d'te brancher sur les racontars ? J'pensais pas que c'était ton genre. » Noyer le poisson. Dévier le sujet. Faire mine de n'avoir aucune idée de ce qui se dit à propos d'elle. Joaquin aurait parlé ? Elle se crispe un peu plus encore. « Qu'est-ce-qui t'arrive, hm ? A t'mettre à t'soucier de l'avis des autres ? C'est la crise d'la quarantaine qui t'fait jouer ta mijaurée pour deux trois rumeurs ? » Il s'approche, elle se redresse autant qu'elle le peut, à s'étirer les vertèbres pour ne jamais céder face à sa carrure imposante. Disparaissant dans son ombre, elle se sent oppressée. Sans doute l'angoisse de se retrouver au pied du mur une fois de plus. Les mensonges ne sont pas passés avec Costilla. Que pourrait-elle faire gober à Maciej ? « Arrête de m'coller, s'tu veux que j'te lâche. T'es en train de m'donner de fausses idées à t'rapprocher comme ça. » Elle ricane, mais ça sonne un peu faux. L'ironie de ne plaisanter qu'à moitié, de cette proximité trop souvent éprouvée depuis les années, à s'y méprendre sans relâche sur les intentions. Elle ne doute pas, à cet instant précis pourtant. Et elle n'a que ça à faire, de le lâcher pour mieux venir interposer sa main entre eux, enfoncer ses griffes dans son torse en agrippant son vêtement. Et le menton arrogant levé vers lui, elle rompt la distance, d'un léger pas. A ne pas souffrir de demeurer spectatrice après cet instant de latence. Son souffle court, entravé, s'écrase sur le menton de Maciej alors qu'elle le dévisage. « T'veux que j'te dise comment ils finissent par m'les filer, ces infos ? Paraît que c'est parce j'suis trop agréable. » Qu'elle ronronne, à ne pas faire le moindre effort pour arranger les choses.
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storms with skin (maciej) (-18) - Dim 26 Aoû - 14:14


Leçons apprises, et bien entrées dans la caboche de la môme. Jamais lâcher prise, perdre de vue l’ennemi, maintenir un contact sans fléchir. Il en est fier l’animal, de voir sa petite louve lui retourner ses propres enseignements à la gueule. Serevo qui en a l’esquisse de ce sourire à l’énigme inscrite sur ses lippes. Savant mélange de rictus assassin et de courbe amusée. Furie prête à mordre lorsque le paternel est mis sur le tapis. Il en perd un soupir de rire, un éclat grinçant qui explose au-dessus de la petite tête brune. Lui qui hausse une épaule en guise de réponse. Jauge presque la silhouette à portée de main, la considère comme une option pour répondre à son crachat. Se faire foutre avec la première venue, elle en l’occurrence. Ce ne serait pas une première, certainement pas la dernière non plus. Provocante merdeuse qui s’agrippe à lui comme à une bouée de sauvetage, prise gênante qui le dérange. Ca se sent, ça se voit. Dans le geste instinctif poussant les guiboles à s’écarter pour atténuer la gêne, les muscles qui se crispent dans une piteuse tentative pour limiter les risques. Lui casser les couilles, au sens propre du terme. Gagnante à tous les niveaux la gosse, l’emmerdeuse dans sa splendeur. Billes d’obsidienne accrochées à celles puant la provocation. Lui aussi n’a pas l’intention de bouger. On fait quoi Selda, on passe la nuit-là à attendre que l’autre lâche en premier ? Pas qu’il ait grand-chose à faire, le sicario, mais à choisir il préfère encore aller se coller dans son plumard plutôt que de prendre racine devant un vieil entrepôt pour alcoolos et types en manque de violence.

« - Je t’en ai pas collé assez on dirait. Si c’était le cas, tu la fermerais et la ramènerait pas comme tu le fais. » Qu’il lâche dans une tension des cordes vocales. Raideur affirmée par la tension bouffant le corps, le cœur et les artères. S’il affectionne la répartie, il ne peut pas nier que bien souvent, il a juste envie de la fracasser. Lui en coller d’autres, jusqu’à marquer sa peau de porcelaine de bleus bien dégueulasses pour qu’elle comprenne enfin, que la ferme, des fois c’est bien. Crispation des chairs, le clébard la sent sous ses doigts. Comprend par la même qu’il vient de toucher un point sensible. Et la réplique cinglante qui accompagne le geste ne fait qu’enfoncer le clou. Sourire de vainqueur sur les lippes, l’animal ronronne presque de satisfaction. « - C’est pas mon genre, mais j’ai rien d’autre à faire en ce moment. Ca m’occupe. » Susurre presque, le venin du cynisme enivrant ses mots. Mis sur la touche à cause de sa pogne cassée, l’assassin reprend doucement du service mais ce n’est pas suffisant pour pleinement occuper ses journées. Pas quand on est habitué à ne s’arrêter que lorsque le corps l’exige et s’immobilise de lui-même. « - Et quand ces racontars deviennent récurrent à ce point, je suis bien obligé de m’y intéressé. » Sans l’insistance des vagues qui lui reviennent à la gueule, Maciej n’aurait rien dit. Rien fait. Laisser couler et sans moquer comme la plupart du temps. Il a fini par fermer sa gueule même, arrêté de remettre les bouches menteuses en place lorsque le doute a vraiment commencé à lui bouffer le cerveau. Récurrence la gamine, et il ne l’a même pas remarqué. Comment a-t-il seulement pu passer à côté d’un truc pareil ? Il n’en sait rien, et ça l’agace plus que tout le reste.

« - L’avis des autres m’intéresse quand il commence à me mettre sur la sellette. Notre commandante est pas du genre à aimer les rumeurs, je préfère éviter qu’elles lui viennent aux oreilles. » Prédateur proche de sa proie, le souffle caressant presque la peau satinée. La proximité en supplice insolent dans la carcasse. Le sicario lui rend son ricanement, amer, glacial presque. Comédien jouant l’indifférence là où crève l’attirance. Elle le sait, en a conscience. Pour l’avoir fait cédé trop de fois à la convoitise qu’elle représente. Petite garce jouant de ses atouts pour se sortir des mauvaises passes. Peut-être alors, qu’elle les fait passer aux aveux en usant de ses charmes. Pas la première à le faire non plus, autant en profiter tant qu’elle le peut. La défense arrive dans la main qui lâche l’entrejambe et s’enfonce dans son torse. Ongles dans le tissu à faire tressaillir la carne en dessous, le regard qui dévie des pupilles téméraires jusqu’aux doigts posés sur sa carcasse. Il relève la tête jusque à temps pour la voir revenir, souffler contre son menton, l’air raréfié de sa trachée entravée. « - Bien sûr ouais. » Il n’y croit pas, le bonhomme. Ne fait même pas l’effort de faire semblant. Moqueur à en dévoiler ses crocs, il lâche la gorge de son ancienne élève. La libère pour mieux venir s’agripper à son menton et son arrogance. Dans un étau douloureux, il se permet. Effleure du bout du museau, dans un contact fragile la ligne de la mâchoire féminine. Volète jusqu’à l’oreille pour s’y suspendre. Laisser planer l’instant, le doute. Faire s’emballer le petit cœur dans la poitrine, sous l’armure d’acier qu’elle s’est forgée au fil des années passées en sa compagnie.

« - Parait que t'es pas très humaine non plus surtout. T’as bien caché ton jeu pendant toutes ses années. » Murmure presque indécent contre l’organe auditif, souffle brûlant contre la peau. Il s’enivre de son parfum, de la tension qu’il sent perdurer dans le petit corps. S’en amuse presque avant de revenir se planter devant elle, la lâchant pour de bon cette fois. « - T’espérais quoi au juste ? Que personne le remarque et continuer à nous enfler jusqu’à la fin ? » Sûrement, ça l’étonnerait même pas. A sa place, j’aurais fait pareil. Dans son cas, ça n’aurait rien changé, Serevo, enchaîné à la Calavera depuis môme. Récurrence ou pas. Selda elle aussi coincée dans cette affaire, ça l’intrigue qu’elle est à ce point voulu se taire sur sa nature. Lui qui pourtant se goure sur toute la ligne mais ne le perçoit pas. Trop persuadé d’avoir raison. Certain de la connaître mieux que les autres.
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storms with skin (maciej) (-18) - Mar 28 Aoû - 17:07


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Des sourires au regard explicite, elle se braque pour un rien. Et derrière les remarques qu'elle lui jette, d'un air détaché, c'est les secondes qu'elle grappille. Temps précieux à ses réflexions mises à mal par le sang nerveux qui l'agite. Les menaces s'accueillent d'un air narquois, presque indifférent. Sans qu'elle ne bouge d'un poil. Qu'il lui en colle une, si ça lui chante. Qu'il lui donne une bonne raison de se défouler sur lui. Tomber, l'entraîner dans sa chute. Coup trop fort porté à sa tempe, calmerait ses propres pensées. Y'a que l'inquiétude, qui peut la faire dérailler au point de trouver l'inconscience alléchante. Oublier qu'elle a une putain de frousse depuis qu'elle a quitté le bureau du commandante. Mais malgré la détresse, elle n'peut s'empêcher de courir après cet ascendant interdit. Ces rôles à inverser. Faire ravaler ses mots à Maciej, parce qu'elle compte pas la fermer. Il a beau foutre les jetons, pas à elle, jamais. Mensonge tissé dans la défiance d'un regard qui ne s'abaissera pas en sa présence. L'exception se découpe dans les mâchoires du Serevo qui alignent les questions, manque de faire vriller ses prunelles dans la surprise. Les révélations concernant les rumeurs. Elle s'dit que ça doit sacrément causer, en effet, pour que ça lui soit venu aux oreilles, aussi. A s'demander s'il n'y a qu'elle, qui a pas entendu. Lâcheté de ces autres chuchotant sans hausser le ton en sa présence. Ce qu'elle ne comprend pas, Selda, ça la fout en rogne.

L’avis des autres m’intéresse quand il commence à me mettre sur la sellette. Cette phrase plus qu'une autre, est attrapée au vol, analysée. « Commence, seulement ? T'y es pas déjà d'puis un moment ? » Mauvaise, la sicaria qui n'peut s'empêcher de retourner chaque remarque contre lui. Incapable de la fermer, butée à l'idée d'avoir le dernier mot. Elle laisse le silence s'incruster derrière, le dévisage. C'est qu'y'a pas que lui, qui a entendu des bruits courir. L'on dit même qu'il y a sacrément été, sur la sellette, que Costilla l'aurait remis à sa place. Pas que ça lui fasse plaisir, à la tueuse, loin de là. D'manière purement égoïste, d'abord, parce que c'est immédiatement à Maciej qu'elle a pensé, lorsque les choses se sont mises à débloquer pendant l'entrevue toute calculée. A ce que Joaquin a pu faire au sicario, pour corriger le tir de son insubordination. Puis, pt'etre aussi qu'elle n'a pas aimé se l'imaginer en position de faiblesse. Pas Mac. Pas après tout ce qu'il a pu représenter durant ces années d'apprentissage, ce qu'elle ne dira jamais, pas même sous la contrainte. Quelque part, elle partage le sentiment. Le bouillonnement quand les langues ont pu se délier à son propos, qu'elle n'a pu s'empêcher d'écouter. Impossible de penser à lui, sans penser à elle. L'association est déplaisante. Franchement. Elle pourrait disserter dessus pendant trois plombes, pour détourner l'sujet de son propre cas, mais il s'approche. Elle s'interpose. D'une main ferme, sur laquelle il braque son regard. Elle se demande, si elle devrait pas le laisser venir, encore plus près. Laisser courir sa main jusqu'à ses hanches, attirer son bassin au sien, jouer de cette facilité qui se dessine toujours tôt ou tard.

Gorge relâchée, elle inspire. Un peu trop vite, un peu trop fort, putain de réflexe qu'elle maudit, le temps que la respiration se calme. Trève éphémère. Déjà les prunelles se révoltent, visage immobilisé de manière trop facile, trop évidente. Terminaisons nerveuses trop réactives, qui explosent lorsqu'il s'avance. Joue qui se tourne légèrement, comme pour dévier de sa trajectoire. Impossible. Et c'est la nuque qui s'hérisse légèrement, quand il s'met à lui causer à l'oreille. Sa deuxième main rejoint la première, barrière plaquée contre ses muscles, préservant la distance qui s'effrite. Frisson invisible claquant sur sa chair, dévalant jusqu'à son bras, poigne s'imposant un peu plus encore sur le torse. Fais chier. Dents serrées à manquer d'en crisser, faut que la réponse physique s'estompe pour que ses paroles commencent à percer dans son crâne. Et sur le coup, elle n'capte rien de ce qu'il lui raconte. D'jà, parce qu'il va falloir qu'il recule, s'il veut qu'elle l'écoute. Là, pour de bon, qu'ça commence à chambouler ses préoccupations, de cette domination qu'il impose, qu'elle rejette autant que ça la prend, au fond du ventre.

Et le vide, quand il la lâche. Le dos vient s'appuyer contre la tôle, mais elle a encore ses mains qui harponnent son t-shirt, Selda. Teigneuse, inconsciente, qui ne le laisse pas s'éloigner. Son mouvement de recul l'attire à elle, un peu brusquement, à s'en écraser les côtes où s'affole le battant. Trop d'informations. Trop de mystère. Pas très humaine. Pour qui il la prend ? Pour quoi ? Ses doigts se desserrent et se relâchent, paumes bien à plat contre lui, corps à corps demeurant en silence, le temps qu'elle réfléchisse. Et c'est nerveux, quand ça s'affiche, rictus aux lèvres quand elle se décide à le regarder à nouveau. Tu crois tout savoir, t'en sais rien. Il arrive tard, pour l'interrogatoire. Devancé par le commandante. Ce-dernier était mieux informé, visiblement, mettant le doigt sur son secret, là où Maciej se méprend. « Ça doit être sacrément emmerdant pour toi, d'rien avoir percuté pendant tout c'temps. » Elle n'sait pas dans quoi elle se lance, mais elle ne se défile pas. Regagne un semblant de fougue en laissant glisser sa main jusqu'à son épaule, qu'elle tapote de c'même air infantilisant qu'il a pu avoir plus tôt. « T'as d'la chance d'être bon pour les envoyer au charnier. Pour c'qui est du flair, tu repasseras. » D'ta faute, Mac, fallait pas m'humilier comme ça. Difficile, pourtant, d'garder des airs assurés, quand le mensonge suinte à travers chaque syllabe, que les questions se bousculent en pagaille. Si Joaquin se met à la dévoiler à tout l'monde, elle n'donne pas cher de sa peau. Pas si Maciej vient à deviner à quel point elle s'apprête à se jouer de lui. Elle s'en veut, dans le fond, d'pas avoir été foutue de renverser la situation plus tôt. Déesse. T'as merdé, putain. Parce qu'une déesse ne s'enchaîne pas. Qu'une simple oracle est bien plus rapidement dépossédée de sa liberté. C'est sûrement ce qu'elle aurait dû lui dire à Joaquin. Prophète qui ne s'est jamais réellement acceptée, elle n'a pas envie de l'avouer au sicario, Selda. Surtout pas après ce petit numéro de force qu'il lui a offert. Malgré son p'tit sourire en coin, elle ne décolère pas. A croire que rien, rien ne sera foutu de l'apaiser ce soir. « Faut croire qu'ça pouvait marcher, no ? T'l'aurais jamais remarqué, toi. » Elle insiste. Cherche à l'orienter sur d'autres réflexions. Elle en a envie, Selda, de le placer face à son propre aveuglement. Rétablir sa fierté, parce que ouais, elle s'est bien démerdée tout c'temps-là, sans que personne ne vienne l'emmerder. « T'crois pas plus malin qu'un autre. » Le ton est mielleux, faussement compatissant. Comme si ça la gênait, pour lui. Elle jubile intérieurement, de tout ce poison qu'elle a encore à sortir. Tant pis, qu'ça tombe sur lui. Elle en a en réserve, depuis que le commandante l'a confrontée. Et comme d'hab, ce n'est pas forcément le responsable qui en payera le prix. C'est ce qui se devine dans les flammes incessantes dansant au fond de ses pupilles. Et peut-être qu'elle merde, à l'entraîner sur ce chemin-là. Mais démentir encore des heures, c'est l'risque de perdre cette occasion-là. « T'vas faire quoi d'cette info, hein. » Doigts qui se dirigent dans la nuque, y marquent leur emprise, lèvres entrouvertes sur ces derniers mots. « Si tu comptes le dire... » Et elle se hisse, sur la pointe des pieds, histoire de bien se positionner en tête à tête, d'autant que sa taille le lui permet. Comédienne ne cherchant en rien à camoufler son manège. Griffes qui s'enfoncent dans la chair, retenant les vertèbres de tout mouvement de recul. Et elle le murmure, dans un sourire mutin, comme un secret, à l'orée de ses lèvres qui s'tiennent sûrement bien trop près des siennes, arme dont elle ne se prive pas d'user et d'abuser depuis trop longtemps. « ... j'vais être obligée d'te tuer. »
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storms with skin (maciej) (-18) - Sam 1 Sep - 20:09


Mauvaise graine crachant à la gueule de celui qui a fait d’elle ce qu’elle est. Participé à forger le caractère merdique que la gamine se traîne, à l’image du sien, Serevo qui se voit en miroir dans les pupilles noires de la môme qu’il maintient entre ses doigts. Furie furieuse attendant le bon moment pour se libérer de ses chaînes et tout démolir sur son passage. Charmé, en fierté déplacée dans la poitrine du mentor délaissé depuis que le chiot a mordu seul dans le cul du premier bonhomme passant à proximité. Rite de passage accompli, les chemins se sont séparés. En entités distinctes pourtant faites pour constamment se rentrer dedans. A l’image de cette nouvelle altercation, le rapport de force biaisé qu’il impose sans se fatiguer pour lui rappeler, à sa petite tête brûlée, qu’il reste encore en charge et que malgré tous les talents dont elle fait preuve, elle n’a pas encore surpassé le clébard de la Calavera. « - Ramène-la Selda, mais si j’étais tombé, tu serais pas là à jouer les grandes. » Qu’il relâche dans un sifflement amer, à s’en péter les dents. Menace latente, cynisme à fleur de lèvres, à relâcher la gorge pour mieux venir lui bousiller le menton. A sentir les frissons contre l’échine, la tension dans les membres, en reflet tordu de la proximité instaurée et de ce qu’elle provoque dans les carnes. Il le subit lui aussi, à en souffrir de ce presque rien entre eux. Ce petit truc dégueulasse qu’elle a toujours su titiller dans les tréfonds de sa carcasse, cet attrait malsain pour l’insolente petit teigne. A se frotter contre la mèche pour qu’elle s’embrase pour de bon et que les caractères arrosés à la dynamite s’explosent mutuellement. Rien de bon à en tirer, seulement des plaisirs éphémères qui calment les nerfs sur l’instant. A trop se ressembler que ça en devient perturbant.

Petits doigts s’enfonçant dans le torse et lui qui reste de marbre. Contracte les muscles pour atténuer la gêne, deux mains en barrage pour stopper l’avancée. A le repousser et pourtant le rattraper lorsqu’il la relâche. Nervosité à fleur de peau, inscrite dans les paumes qui se plaquent en remplacement des phalanges agrippant ses fringues, le sourire crispé sur les lèvres de la môme qu’il lorgne un instant avant d’enfin rencontrer son regard d’ombre. Elle se fout de sa gueule et ça presse les boutons de son agacement. Fait affluer le sang dans les veines pour en alimenter la rage laissé en sourdine. Elle provoque dans cet éternel rituel qui est le leur, et lui, en mécanique bien rôdé, s’insinue dans la partie sans sourciller. « - J’ai pas que ça à foutre de renifler tous les tordus avec un dieu dans le bide. Le mien prend déjà suffisamment de place, je m’en fous des autres. » Plus d’humeur, l’animal piqué au vif dans son orgueil. Ca l’emmerde particulièrement d’être passé à côté d’un détail pareil. Plus encore s’il savait à quel point il est dans le faux. Créature ou dieu, la même chose pour lui, pas de différence. L’étranger enchaîné à un ce clan devenu sa seule raison de respirer, il ne pourrait pas comprendre les enjeux qui pèsent sur les épaules de sa protégée. Ignorant de ce qui a pu se passer entre le commandante et la sicaria, ses propres problèmes influant sur le reste. Remise en place qui reste en travers, les séquelles en rémission rappelant l’offense au moindre mouvement trop brusque de la pogne mutilée.

Mielleuse à en faire courir des frissons le long de l’échine, elle se tend au contact des phalanges contre la nuque. Pas plus malin, peut-être moins que la plupart des autres de son genre même, mais il s’en fout. Suffisamment alerte pour être encore en vie malgré tous les obstacles qui se collent constamment sur sa route, pas besoin d’en vouloir plus. Amorce de menace, ce ne sont pas les mots qui rendent fébrile mais bien le manège qu’elle instaure entre eux. Sourire crade sur les lèvres, l’animal sait ce qu’elle cherche à faire. En ricane contre les lippes tentatrices effleurant presque les siennes. Sale gosse. « - T’as bien appris ton texte… » Murmure rauque contre la peau fragile, à laisser le museau frôler doucement celui de la tueuse. Sous le couvert d’une intimité factice, le petit couple qui s’abandonne à des gestes tendres. Bien loin de la vérité pourtant. Délice affligeant à la morsure des ongles dans la chair, Maciej ferme un court instant les paupières, la respiration lourde et lente. Celle du tueur regroupant son calme. Celle de l’homme tentant de se remettre sur le droit chemin. Regard d’encre s’accrochant à nouveau à son jumeau de malheur, l’esquisse fourbe toujours suspendue à la bouche insolente.

« - Comment tu comptes t’y prendre ? En m’arrachant la peau avec tes ongles ? » Allégresse moqueuse dans les mots, éclat de rire retenu faisant chevroter la voix déjà bousillée. Nul doute qu’elle trouvera quoi faire. Personne d’autre qu’eux devant le bâtiment, tous à l’intérieur à se démolir les poings et la voix à gueuler trop fort derrière les lutteurs amateurs. Un coup de feu qui part, et personne ne l’entendra. Une lame pour lui taillader la gorge, et il se videra de son sang seul comme un con. Possibles classiques, il sait que la môme a les méninges fonctionnant à plein régime quand il est question de tuer. Morceau de lui qu’il lui a refilé en lui apprenant les ficelles du métier. Et merde. Ce serait tellement ironique que ça se retourne contre lui maintenant. Silence pesant au-dessus du couple dysfonctionnel, accroché l’un à l’autre par le fil de leur respiration et ces lèvres qui s’attirent sans se toucher. « - J’en ferais rien. C’est pas à moi d’en faire quoi que ce soit. Si t’as rien dit jusque-là, c’est que t’as tes raisons, je vais pas aller le gueuler joyeusement en ville. » Pas ses oignons, d’autres s’occuperont de son cas. Lentement, son bras se tend et sa main fracassée vient se poser sur la taule, à côté du joli minois de Selda dans un tressaillement de douleur. Début d’entrave, premier barreau posé quand ni l’un ni l’autre n’a l’intention de se tirer.

« - Comment ça se passe quand les deux adversaires connaissent les trucs de l’autre ? »
Question presque posée pour lui-même, piquée par le feu de la curiosité. Elle palpite dans la poitrine et crépite contre la peau, le clébard presque fasciné à l’idée de se retrouver confronté à son propre reflet. Costilla péterait un câble. Deux recrues de choix qui s’étripent, rien pour voir son commandante s’arracher la moustache, l’hypothèse est plaisante. Fait germer la sincérité d’un de ces sourires rares sur le visage de fer de l’assassin. Main valide glissant dans le dos, sous le sweat sombre pour en extirper le M88 et venir le glisser entre eux, crosse offerte vers Selda. Comme une barrière entre les corps usés de trop s’attirer. « - Montre-moi comment tu t’y prends, je suis curieux. » Bluff le cabot alors qu’il se redresse, brise le charme ou du moins, l’amoindrit.
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storms with skin (maciej) (-18) - Dim 2 Sep - 20:57


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Elle se délecte de ses réactions. Se félicite, à se penser gagnante, là où la piste saisie lui vient directement de lui. Prôner la divinité factice qui l'incarne, ça a quelque chose de plaisant, pour s'oublier un moment.
Et puis, y'a le souffle de Maciej, ce frôlement qui s'instaure entre les visages, qui lui revient en juste revanche. Instigatrice des sous-entendus pesants, la chaleur se disperse et l'égare quelques instants. A croire qu'elle est aussi faible que lui. Le constat lui déplaît, et sa poigne se renforce dans sa nuque. Elle a du mal, Selda, avec ce genre de geste-là, quand ça signifie qu'elle s'y laisse piéger. Elle l'comprend, ce langage, même si elle moufte pas, se contente de crisper les mâchoires. Il ferme les yeux et c'est son souffle à elle qui se suspend. Pas envie qu'il s'intensifie, à lui faire miroiter bien plus que ce qu'elle ressent, là, dans la proximité dérangeante. Et quand il s'fout de sa gueule, elle parle pas. Elle rassemble sa concentration, arrachant ses iris à ses lèvres qu'elle toise. Arrête. Elle se l'intime, regagnant de sa superbe dans ses yeux noirs qu'elle élève, de ces grands airs qu'elle se donne en venant meurtrir davantage la chair, pour seule réponse. Tout c'qu'elle veut, c'est qu'il le dise, qu'il va pas l'crier sur tous les toits. Et ça ira. Et elle pourra s'barrer, peut-être, ou pas. Elle n'sait pas ce qu'elle fera, la tête trop lourde pour la solitude, idées noires se mélangeant inlassablement. Maciej lui ôte un poids, et elle est pas foutue de rétorquer plus qu'un : « Sage décision. » Elle grogne, doigts abandonnant leur prise, retombant contre son corps.

Elle pense qu'c'est fini. Trop vite, trop facilement. Jusqu'à ce qu'il ne capte à nouveau son intérêt. D'abord, le bras qui lui barre la route. Puis, ça. Sourcil arqué, elle le dévisage, après un regard posé sur le M88. Son M88. L'adrénaline transperce son corps et elle s'en empare sans hésitation. Vraiment aucune. Prolongement naturel de la carne, fermement attrapé, retiré à son propriétaire, tout juste positionné pour s'enfoncer entre les côtes du Serevo. Pas la première fois qu'elle braque une arme sur lui. D'ailleurs, celle-là lui revient et son sourire s'étend plus largement, dévoilant les crocs sans présager de ses intentions. Elle le revoit, des années auparavant, s'avancer dans sa direction en plein entraînement. La sensation de son torse butant contre le métal, sans qu'elle ne vacille. Elle ne l'connaissait pas comme maintenant, à l'époque. Ça ne l'a pas empêchée de jouer d'insolence dès les premiers instants passés près d'lui. Trop près d'lui. A croire que ça les excitait, de s'menacer, vu comme ça s'est fini. Pour emmerder le père, juste pour emmerder le père. Manipulation sensée éveiller l'instinct de protection du paternel. Ou de possessivité. Merde, elle en savait foutrement rien, tout juste que les darons n'étaient pas supposés apprécier de savoir leurs filles dans les bras du premier type venu. Colère bien plus viscérale face à l'indifférence du sargento lui servant de père. Ses doigts se crispent sur la poignée, pensée toujours déplaisante malgré le temps qui passe. Ça l'a pas empêchée de recommencer, qu'il s'en foute. Y'a ce truc qui finit toujours par germer au fond de son ventre, quand Maciej l'emmerde. Ou qu'elle vient l'faire chier, selon le point de vue. Elle se l'explique pas, la sicaria. Et si elle a ses airs assurés, elle ne l'maîtrise pas. Prunelles qui se font ardentes à mesure qu'elles restent férocement plantées dans les siennes, c'est l'index qui se glisse sur la détente souplement.

Canon appuyant sur son torse, cheminant jusqu'au cou du Serevo. Enfoncé dans la carotide, pression marquée, la tenant elle-même en haleine. Attention maladive accrochée à ses propres gestes, imprévisibles, probablement trop. Faut pas trop jouer, quand l'état d'nerfs la foutrait quasiment dans une transe destructrice. Elle s'en rendrait à peine compte, de ce qu'elle fait, chair possédée par la magma, pulsations brûlantes lui montant à la tête. « Sûrement intéressant, compliqué. » Réponse à cette interrogation lancée plus tôt, venue titiller sa curiosité, plutôt que de l'offusquer. Le souffle qui en chavire sur ces mots, fébrilité prenant jusqu'aux cordes vocales. Elle n'tremble pas cependant, Selda. Elle n'a pas peur, de ce qui pourrait dérailler. Ne s'méfie pas des pulsions qui lui labourent le ventre depuis que Joaquin l'a démasquée. Elle sait même pas si elle est pas destinée à crever bientôt, paranoïaque comme elle le devient depuis qu'Ezeckiel, ce putain de prophète, lui a imposé son jugement. Alors, elle a l'air de prendre sa requête au sérieux. Trop, p'tetre, et elle abaisse son bras, pour mieux glisser ses mains dans son propre dos. « Pas ton arme. » Se l'appropriant en la calant soigneusement à l'arrière de son jean, énième provocation, et pourtant marque de respect, éthique à son égard qui se dévoile fugacement, mais pas à haute voix. Non, elle ne lui ferait pas l'affront de l'éliminer en retournant le précieux instrument contre lui. Et elle le regarde, Selda, tâchant de s'projeter, mise en situation à laquelle il l'a tant habituée. Sauf que ç'a jamais été lui, l'homme à abattre. Jamais, jusqu'à ce qu'il n'imprègne l'idée dans ses pensées dérangées. Elle aurait dû la balayer d'un ronchonnement, comme une connerie lancée comme ça, comme souvent. Mais quand c'est lui, elle a du mal à faire la part des choses. Ce genre de suggestion, elle la prend au premier degré. P'tetre parce qu'elle a du mal à se dérider depuis quelques semaines. Que le coup de grâce, elle la déjà reçu, mots uppercut en plein estomac, par l'commandante en personne.

Mûe d'une volonté obscure, son corps trouve le sien, silhouette féline imprimant ses courbes contre le torse abrupt, mains venant harponner les hanches, descendant insidieusement. « J'crois que toi, t'es pas l'genre que j'prendrais par surprise. » Poigne dérivant jusqu'à la boucle de la ceinture, nuque inclinée et respiration taquinant les babines du sicario. « J'capterais ton attention, ç'a jamais été difficile. » Révélation de c'qu'elle en pense, sans préciser que la réciproque est probablement vraie. Et elle susurre. Jusqu'à la morsure imprimée à la lippe inférieure. Pas d'ces effleurements subtils dont certains sont friands, no. A en faire blanchir la chair, près du point de rupture qui perce, fait perler la goutte rougeâtre. La douceur, elle a jamais su faire. Une fois encore, y'a qu'à voir qui s'est fait récurrent dans ces unions violentes, pour comprendre qu'y'a que ça qui la satisfait. Elle déconne, Selda. A écarter doucement son visage, contemplant la tache écarlate qu'elle a laissé sur son passage. Elle en a sûrement sur les lèvres. Nouveau coup qui s'éclate dans sa poitrine. Le risque est marqué, qu'ce sang là en déclenche une, de vision, et ça précipite un peu les choses. Appréhension planant au-dessus de son échine, battant tambourinant de son poitrail à celui de Maciej. Elle ne prévient pas, quand s'arrache la ceinture à ses passants, geste vif, coude enfoncée dans le diaphragme, trop fort, y'a jamais été question d'être fair-play. Pas entre eux. Elle pousse brutalement, de toute ses forces éveillées par l'instinct qui s'met à merder, ils s'fracassent au sol de manière calculée. Faire basculer, muscles aussi massifs soient-ils, il se souviendra sans doute que c'est lui, qui le lui a appris, composant avec son gabarit. « Comme ça, mon vieux. » Qu'elle gronde par la possessive, feulement aux lèvres, gestes qui s'emmêlent, cuisses serrées sur ses hanches. Ceinture enroulée à même la gorge du sicario, étau menaçant, qu'elle maintient, trop oppressant. Et un sourire éclatant sur ses lèvres qui s'penchent vers lui, pupilles sadiques, comme une gosse qui vient de gagner, sans qu'elle s'arrête de serrer.  
Elle se perd, Selda, dans la jubilation, les élans enragés et l'désir qui lui démonte la peau. Faut pas jouer à c'jeu-là, pas dans cet état-là.
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storms with skin (maciej) (-18) - Sam 8 Sep - 17:12


N’abandonne pas trop vite, la surprise arrive toujours quand on s’y attend le moins. Le M88 qui se glisse entre les corps. Menace morte dans la pogne, celle qui se retrouve bien vide remplie de vide. L’arme aussitôt agrippée, retournée contre son propriétaire jusqu’à venir lui chatouiller les côtes. Métal froid contre la chair, à s’infiltrer sous le tissu pour faire courir des frissons le long de la carcasse. Montée d’adrénaline, le souffle du clébard qui trébuche, ralentit puis repart plus fort encore, dans une pantomime de calme qui n’en est plus un. Pupilles noires accrochées à leurs jumelles, à pétiller d’une lueur folle, celle que se partagent tous les êtres dans leur genre. L’attrait de la mort, de la menace. Ce sursaut pervers excitant les sens, attisant la folie dans les veines. Le sang qui rue, à frapper contre les tempes, plus fort, encore. Et le cœur qui bat, plus fort lui aussi, joyeusement presque, à se sentir vivant sous la menace d’en finir. Déjà-vu poignant, la môme qui défie le maître, s’agrippe à la crosse d’un revolver qui fait partie de lui comme n’importe quel autre morceau de chair. Précieux à crever, elle est certainement l’une des rares qui peut y poser les doigts sans risquer de les perdre. Leur conversation devient silencieuse, se joue dans les regards qui se défient, se mutilent, incapables de se lâcher. Celui qui baisse les yeux le premier perd, offre à l’autre la victoire et le dessus. Combat de chiens pour un os, les deux adversaires à armes égales et dont les chances de l’emporter sont presque nulles tant ils se ressemblent.

Caresse du canon à même la peau, le corps reste de marbre. Menton qui se redresse même pour offrir à l’ouverture tout le loisir de lui trouer la gorge. Comme une invitation sale à agir, presser cette détente qu’elle effleure de son index à lui en coller des picotements crades dans le ventre. Toujours là, jamais bien loin lorsqu’il est question de la môme. Quand les échanges se font incisifs et se fracassent. C’est se démolir pour mieux ressusciter. Un besoin de faire chier, la sicaria et tous les autres. La bousiller de ses pognes fauves et de ces étreintes amères pour mieux la voir se casser en le maudissant. Mieux revenir se cogner contre lui dans un nouvel élan de folie furieuse, recommencer à se déchirer parce qu’ils sont faits pour fonctionner de cette manière tordue. A en esquisser un sourire aux nuances crues, le sourcil qui se hausse légèrement et offre à la trogne l’air d’un homme sur le fil d’un rasoir presque amusant. Les mots sont justes, dans la lutte des similaires, le complexe est roi. L’arme qui fout le camp, le changement dans les traits. Fureur à brûler les billes déjà carbonisées, un amusement carnassier sur la ligne des lèvres. Elle s’appelle revient Selda. Pas le temps de répliquer, les gestes bousillent le cours des choses. Corps façonnés pour s’assembler qui se retrouve, elle l’empoigne la gosse comme un sac, s’agrippe aux hanches pour les dévaler joyeusement. Il a l’aube d’un soupir qui crève sur sa langue, un éclatement brute dans les reins, morceaux de verre dans les tripes.

L’instinct du chasseur brouillé par la proximité, l’animal reste sur ses gardes. S’autorise à laisser ses mains se perdent contre les courbes, s’arrimer aux hanches féminines pour l’écrouer dans la promesse d’une danse bien plus mortelle que celle menée jusqu’à présent. Elle le tient, honteusement, pris dans les filets d’un manège qui l’amuse. Laisse-la mener la partie. Parce que l’assassin se doute de la suite. Celle qu’elle imprime dans la morsure de ses quenottes contre sa lèvre. Nouveau frisson. Merde. Soumis à la brutalité de l’instant, celle qu’il aime, celle qui les dévore, l’homme se laisse charmer par les promesses qu’elle lui offre. Le goût du sang sur la langue, cette écarlate sur la bouche insolente. Un simple mouvement serait suffisant pour qu’il en recueille les perles rubis du bout de la langue. Rêve brisé par la douleur dans le poitrail, celle qui coupe le souffle, fait hurler sous la peau. Les doigts s’agrippent plus fort encore aux hanches, en secours face à la chute. C’est tous les deux qu’ils se cassent la gueule, lui à s’en péter le dos contre le sol salopé, à râler sa douleur sous le choc. Perdre le fil un instant, relâcher toutes les alertes et s’improviser victime. La proie du prédateur qui lui caresse la gorge du cuir de sa propre ceinture. A l’en étrangler la môme et son sourire de garce. Merdeuse fière de son coup à en faire rougir sa propre fierté. L’animal la déteste sur l’instant, fait éclater la colère dans ses mâchoires qui se crispent à en creuser les babines. Trop facile, trop con.  

« - T’as pensé à ce que tu diras au boss ? » Feulement mielleux, timbre rocailleux bousillé par la pression, ça s’arrache avec les griffes de la douleur de sa trachée. Caresse les lèvres trop proches des siennes, le clébard qui se redresse malgré l’étau qui comprime plus encore. Jusqu’à imprimer la caresse de son souffle mort contre les pétales venimeux de la bouche ennemie. A y poser sa marque, dans un contact éphémère, fébrile. Les muscles qui se contractent sous le geste, une main qui se pose sur la nuque, à laisser les doigts se perdre dans les mèches sombres. Jouer avec, dans la tendresse fanée d’un amant. A se faire de fer pour la maintenir à proximité, écrouer l’insolente et la prendre à son propre piège. Si proches que les souffles s’emmêlent, à en faire valser la raison. Tordre le ventre, le cœur qui rate un battement. Les griffes du clébard s’enfoncent dans la nuque gracile, impriment leur marque aux reflets sanglants et il tire. Bascule le corps de la sicaria quand de sa main valide, il se glisse contre ses reins. Agrippe la crosse de son arme, joue des hanches pour inverser la tendance et reprendre le dessus, emprisonner le corps entre ses cuisses. Et serrer, à lui éclater les os. Ecraser la môme de tout son poids, l’afflux soudain d’air dans ses poumons lui brûlant la poitrine, à lui en faire tourner la tête. Sa vue vacille un instant, et c’est à son tour du jour du canon, de le poser sous le menton de la gosse. « - Compliqué. C’est le mot. » A jouer sur les faiblesses de l’autre, elles aussi similaires. Railleur au sourire fauve, les crocs qui se dévoilent une nouvelle fois. « - Je prends note, pour la prochaine fois où l’envie de me tuer viendra germer dans ta petite tête. » Qu’il minaude presque, imprime dans ses mots l’assurance de l’aîné, celle qui incendie la pupille. Distille la certitude qu’elle n’y arrivera pas, même avec toute l’application du monde. C’est pas comme ça qu’il entend crever, le cabot. Pas encore, pas à cause de rumeurs.

« - Perds pas ton temps aussi bêtement… » Trouve autre chose pour t’occuper. Oublier l’idée d’éliminer son mentor, trop classique. Pas assez original pour quelqu’un de sa trempe. En murmure contre la peau satinée, le hâle qu’il écorche de ses lèvres parce qu’il est en train de se laisser prendre au jeu. Consumé par la chaleur du corps sous le sien. L’insolence dans les pupilles braquées dans les siennes. Capte mon intention Selda.
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storms with skin (maciej) (-18) - Mar 11 Sep - 14:07


a seven nation army couldn't hold me back.
Il tire sacrément la gueule. Elle s'en arrache les zygomatiques, distraite pour une durée éphémère. Jusqu'à ce qui ne se remette à parler, malgré la pression écrasant sa pomme d'Adam, qu'elle s'applique à maintenir. Coriace, le mentor. « J'vois que le boss t'inquiète, t'as qu'lui à la bouche. » Deuxième fois qu'il amène Joaquin sur le tapis. Et elle y fait sûrement moins gaffe d'habitude. Là, la paranoïa rend les allusions bien moins futiles, à gommer lentement son rictus. « A croire qu'ça y est, il t'a finalement bien dressé. » Et elle se fait vicieuse dans les mots qui suintent de ses lèvres. Ceux-ci n'ont finalement pas le temps de s'exprimer, crevant contre celles du sicario qui la prend par surprise. Elle en perd en attention, à trop cracher sa confiance à la gueule du Serevo, à trop frémir dès qu'il évoque le commandante, pourtant. Contraste brutalisant la concentration. Puis, y'a les lippes qui se laissent trouver, les muscles qui se tendent sans se débattre, pourtant. Ses mains perdent en fermeté, le cuir se relâche, délestant la gorge pour mieux le laisser venir lui ôter toutes les remarques salées qu'elle a encore en réserve. Douceur fugace qui se pose contre sa nuque, fait dérailler ses nerfs, faiblesse trop réelle déverrouillant ses paumes. Et la ceinture s'évade, doigts plaqués au sol, soutenant la carcasse fébrile qui rend les armes pour quelques secondes. Elle devrait s'douter. C'est peut-être le cas, dans le fond. Qu'à se laisser faire, elle y perd. Et la protestation s'arrache à ses cordes vocales, lames s'enfonçant dans la chair, contractant sa nuque, arrachant ses lèvres aux siennes. A s'demander si ç'a pas toujours été dans les codes d'une parade nuptiale déglinguée, d'attiser le feu pour mieux suffoquer, s'enfoncer mutuellement la gueule dans les braises.  

La douleur la percute. De se sentir désarmée malgré elle, de ce flingue qu'elle s'est approprié. Du derme qui s'agite sous la poigne. L'air s'engouffre dans ses bronches, pourtant le souffle se coupe quand le dos s'écrase, ses os s'mettant à crisser sous son emprise. Maciej a toujours été rapide. Elle s'en serait souvenue, s'il ne s'était pas mis à lui emmêler les idées. Et elle se retient de lui cracher dessus, littéralement. Ravale son fiel en s'agitant, ne s'immobilisant que quand la morsure métallique s'imprime sous son menton. « Vete, pendejo. » Qui s'extirpe entre ses mâchoires crispées. Mauvaise perdante, il le sait déjà. Et ça ne s'arrange pas avec le temps, quand l'aplomb n'a fait que d'se renforcer. L'espagnol qui revient quand la patience se craquelle. Comme une môme qui renverserait un plateau de jeu, c'est cette quête d'ascendance qu'elle envoie s'faire foutre, avec le respect au passage. Pire que de se voir renversée, c'est de l'entendre la remettre à cette place qu'il doit estimer être la sienne, qui attise ses grognements méprisants. « Ma p'tite tête t'emmerde. Tu f'rais mieux de te méfier, ouais. » Elle avait peut-être l'air plus crédible quand elle le tenait à sa merci, que l'inverse. Mais elle s'en balance, vocifère ses menaces comme si elle était foutue d'y croire. Dès que le sang se calmera, elle l'oubliera, cette furie à son encontre, mais pour le moment, elle ne décolère pas.

Perds pas ton temps, qu'il lui dit. « Trop tard pour ça. Dès l'moment où t'as croisé ma route. »Trop tard pour ne pas perdre son temps, quand c'est lui qui le monopolise depuis une bonne paire de minutes. Mauvaise, hypocrite, trop fière. Les travers se manifestent toujours à la proximité de Maciej. Qu'est-ce-qu'il s'en fout, d'lui faire ou non, perdre son temps. Ce temps qui deviendrait presque précieux, là où la brune a toujours peiné à anticiper. Faut croire que l'entretien précédent la pousse à revoir les choses, moins à la légère. Elle n'sait pas combien il lui en reste, au juste, du temps. C'est pas l'genre de question qu'elle se pose en temps normal. Ce serait un coup à frôler l'anxiété chronique, de s'en inquiéter, quand c'est ce travail là qu'elle fait, comme lui. Elle peut sûrement clamser n'importe quand, d'une balle perdue déchirant son flanc en pleine rue, à un guet-apens quand elle travaille. Ça, ou l'infarctus d'avoir trop traîné dans les pattes de Mac, avec toute l'imprévisibilité que ça implique. L'pire, c'est qu'elle peut même pas le prévoir, comment, quand, par qui. Son propre sang est pas foutu de parler et de la prévenir. Et autant elle n'en fait pas une préoccupation, habituellement, autant là, tout de suite, ça la frappe. Peut-être bien qu'il ne lui en reste plus beaucoup, du temps. Et c'est sûrement aussi à cause du discours ultra-déprimant de Jan la dernière fois. Celui qui manque pas de lui revenir trop fréquemment, dès qu'elle a le temps de laisser divaguer ses pensées. Si Jan peut s'éteindre prématurément, elle aussi. Parce que si Jan n'est pas invincible, elle non plus. Il fait partie de ces immortels qui ne peuvent pas quitter son paysage. Un peu comme Mac. Alors, malgré son air maussade, quand il lui demande plus ou moins implicitement de lâcher, elle est bien tentée de le faire. L'adrénaline percute encore ses veines dans un désordre monstre, mais l'envie de planifier son meurtre ne l'amuse plus, soudain. P'tetre aussi parce que c'est elle actuellement, qui mord la poussière. Tout au moins ses omoplates placardées au sol, échine ployant sous son poids, et de celui qui... la domine. Clairement, ça ne lui plaît pas. Même si elle n'bronche pas, à sentir son souffle lui brûler les joues, qu'un seul regard plongé dans le sien ravive l'élancement au fond de son ventre.

Elle non plus, elle n'est sûrement pas plus maline qu'un autre. Pas quand son souffle se fait erratique dans sa poitrine, pulsations en saccades du battant dès que les centimètres se meurent d'un corps à l'autre. « Tu bouffes mon espace vital. » A croire qu'il ne peut pas rester loin. Et si elle le dit d'un air agacé, elle en redemande presque, à glisser une main sous le sweat du sicario, doigts se posant à même son dos. Innocence d'un geste qui se veut banal, malgré ses sourcils qui s'arquent, la pression de ses doigts sur ses reins, le frisson qui marque sa propre nuque. Elle cherche juste à détendre la pression de ses jambes contre ses hanches, l'endolorissement qui comprime ses muscles pris en étau. « Tu m'étouffes, putain. » Pourtant, elle ne s'arrête pas de le toucher. De sa paume qui migre plus au nord, gagnant les abdominaux pour mieux poursuivre son ascension jusqu'aux pectoraux, faux prétexte prétendant le repousser. Muscles qui se tracent, s'explorent, électrisent ses phalanges d'une décharge qui lui transperce la peau. Mémorisation déjà bien étrennée qui s'achève précipitamment, quand c'est la nuque qu'elle trouve, main émergeant à l'encolure, repère précédemment marqué de ses ongles. Elle en a les pommettes qui rosissent légèrement, de cette chaleur qui l'asphyxie. Lâche ton flingue. Pas de détour, à rompre la distance en repoussant le canon du menton, après une dernière pensée renfrognée. A venir percuter ses lèvres à son tour, sans fausse caresse, sans prendre ce temps - qu'elle n'a pas. L'échine qui s'arque, placarde la poitrine aux côtes, écrase un peu plus les poumons, à s'en étouffer. Elle cherche peut-être à le briser, à l'ardeur du baiser. Ou juste à s'oublier. A ne plus se rappeler de rien. Si elle doit l'occuper, ce temps si précieux, c'est p'tetre en se fracassant une fois de plus contre Maciej. Quelque chose de familier. Quelque chose qui s'veut imprévisible, dans la violence des émois que son corps a toujours inspiré au sien, mais qu'elle connaît bien. Qu'elle songe maîtriser. Et la gosse effrontée qui se fait enjôleuse, les gestes brusques mêlés aux promesses langoureuses de ses lèvres qui n'achèvent pas leur danse. A se mouvoir contre lui pour mieux se consumer dans l'étreinte. Dégager une jambe, qui, à défaut de cogner, scelle la trêve en s'enroulant contre ses hanches, le presse silencieusement de s'approcher. L'attirer un peu plus encore, dans la crasse cernant l'entrepôt. Tomber en poussière, et l'entraîner avec elle.
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storms with skin (maciej) (-18) - Sam 15 Sep - 19:54


Bien dressé, au fond c’est peut-être vrai. A coup de barre de fer sur les phalanges et de tison contre la gueule. La torture de trop, celle qui bousille l’insolence, ou du moins la musèle en présence du boss. Il n’en dira rien, Maciej, l’orgueil du fauve surpassant le reste, mais se racheter une ligne de conduite semble devenir une douloureuse nécessité. Et ça lui fait affreusement mal d’en arriver là, de courber l’échine et ranger les crocs devant le commandante. Mentor et élève qui se retrouvent dans le même panier, à marcher sur des œufs pour ne pas se retrouver sur la sellette. C’est presque drôle quand on y pense, qu’ils s’échouent tous les deux sur les mêmes rivages. Ceux des emmerdes. Et elle l’agace, la môme, à la ramener comme elle fait. Joue les insolentes et les teigneuses. A faire vriller la patience et le petit truc crade au fond des reins. Feu au poudre, la mécanique bien huilée d’un duo aussi chaotique qu’efficace. S’engueuler, pour mieux s’abîmer et se retrouver. A étudier. Les notes rauques d’un ricanement mauvais lui échappe à l’entente de l’injure. Il a bien compris que le langage maternel revient sur la langue lorsque s’explose la patience. Prise au jeu Selda, à mordre la poussière à défaut de pouvoir la lui envoyer dans les yeux. Chaton qui miaule sous les griffes du parent trop autoritaire qui ose le remettre en place, à en retrousser les babines dans un sourire à l’amusement mauvais. Trop con pour seulement avouer qu’il adore ça, quand elle crache et le méprise. A la rendre presque charmante, attirante. Des mots qui trottent dans la caboche et qu’il balaye bien rapidement, à ne pas apposer de définition sur ce qu’elle est à ses yeux. Juste un petit bout de lui, une technique et des capacités partagées. C’est tout.

« - Ma plus belle erreur, si on m’avait dit à quel point t’es chiante, j’aurais passé mon chemin. » A se foutre de sa gueule, en avoir la voix qui vibre sous l’amusement. Pas eu le choix d’un côté, que de se coltiner la gosse. Trop pressée Selda, toujours. Pas foutue de prévoir, on fonce et on avise après. Erreur qui lui colle à la peau et qu’il n’aura pas réussi à réparer. Tant pis. Menace de l’arme contre le menton, à faire s’affoler le souffle et cracher l’agacement. L’index frôlant la détente, caresse en trompe l’œil, phalange contre l’acier à défaut de s’abîmer contre la peau satinée. Pour ne pas céder, tomber tête la première dans ce jeu pourri, cet éternel recommencement qui lui éclate à la gueule à chaque fois que les nerfs se chauffent un peu trop. C’est se tenir à distance l’un de l’autre qu’ils devraient faire au lieu de se chercher. Pour pas retomber dans ce travers qui lui démolit les reins et la raison. « - T’as commencé à bouffer le mien, gamine, c’est de bonne guerre. » Moqueur comme il faut, à laisser le souffle effleurer la mâchoire, voleter près de l’oreille. Et le sentir se coincer dans la poitrine au contact des petits doigts dans son dos. Contre sa peau. Frissons qui dégringolent, à lui pincer les reins, contracter tous les muscles sous l’offense. La balade affolante, merdeuse qui râle mais qui continue son manège. Prise contre la crosse du M8 qui faiblit, se reprend avec peine, l’arme fébrile entre des doigts pourtant sûrs. Une grimace de douleur lui bousillant la trogne sous le rappel de sa main fracassée qui grince et peine à se ternir fermée. Merde. Soupire contre le derme, la pupille sombre s’accroche à celle de la provocante, au rose sur les joues. Chaleur d’enfer malgré la fraicheur nocturne. Je t’en foutrais de l’espace vital. C’est sur un ring qu’il voulait finir, pas à se vautrer dans la crasse d’un entrepôt plein à craquer.

Canon repoussé sans gêne, il n’y a plus qu’à lâcher prise. Il le fait presque, bouche violente contre la sienne. La réponse qu’il amorce dans un grognement fauve, sa main libre s’agrippant à la nuque, à en tirer la tignasse sombre. Les cœurs qui cognent l’un contre l’autre à travers les poitrines qui s’écrasent. Un pied dans la tombe, il saute dans la fosse sans plus de réflexion. Pas le temps pour ça, ni l’envie. Parce qu’ils savent ce qu’ils veulent, où ils vont. A répéter sans cesse cette même erreur qui les consume et les abîme. Faire de l’instant un égarement suave qui ravage tout. Regretter ensuite, quand la connerie devient évidente. Tendresse aux abonnés absents, toujours. Brutes brusques, la douceur c’est pour les faibles. La guibole autour des hanches le fait chavirer, rapproche les contraires et l’animal râle contre les lippes aguicheuses. Abdique, le M8 qui se retire totalement, la pogne en appui contre l’asphalte dans un joyeux craquement de doigts dissonant. Sceller ses hanches à celles de la gosse, plus près, plus fort. A l’en écraser dans une promesse sale depuis longtemps inscrite dans leur mode de fonctionnement. Contraction folle de la carcasse, les doigts s’agrippent plus fort encore contre la nuque, à la casser s’il le voulait. Et le cabot se redresse, entraîne le koala accroché à lui dans le geste. Effort douloureux, à lui bousiller le cœur et envoyer valser leurs deux corps contre la tôle pour ne pas se casser la gueule, Selda en appui précaire, prisonnière entre l’acier et le charnel. A se faire bouffer les lèvres de cette fureur suave, les pognes s’improvisent maîtresses de la silhouette, glissent sous les tissus et s’approprient les courbes sans pudeur. Y en a jamais eu entre eux de toute façon. Sont pas faits pour ça. Juste les étreintes qui blessent et amochent, la seule chose qu’ils comprennent.

Se bousiller le palpitant qui est en train de devenir fou, à battre si fort. Faire hurler le sang contre les tempes et les doigts qui se crament, impriment leurs marques contre le ventre, s’improvisent explorateur en terres connues, à se faire maîtres des courbes sanctuaires d’une poitrine écrasée contre son torse. Cartographie imprimée jusque dans la pulpe de ses phalanges, à l’avoir dans la peau. Ca lui retourne le bide rien que d’y penser, cet impact qu’elle a sur lui. Qu’ils ont l’un sur l’autre surtout. Foutus cabots qui se bouffent, se battent pour le même morceau d’os avant de finalement se décider à se lécher le museau. Babines qui s’éloignent, impriment leur marque contre la gorge qui s’offrent à elles, à descendre encore un peu. Juste pour voir. Brûler la peau jusqu’à la lisière du haut. Et il se marre, Maciej. De ce rire fragile qui n’appartient qu’à lui. Coincé au fond du gosier, trop timide pour sortir. Trop humain peut-être aussi. Se marre face à ce qui est en train de se passer, ce qui lui déchire les reins à faire se cogner les hanches contre celles de la sicaria. Ca fait mal et il aime ça. En redemande presque, à agripper la taille de l’emmerdeuse et y apposer l’empreinte de ses doigts. Et chavirer entre l’envie de la planter là et se tirer. Se frustrer par la même occasion. Ou celle de rester, s’abîmer le cœur et se faire exploser le cœur, à se sentir moins solitaire le temps d’une étreinte éphémère. « - Emmerdeuse. » Presque un compliment venant de la bouche suspendue à celle de l’incriminée. Graves d’une voix déjà rauque roulant dans les profondeurs de la carcasse. A trahir la tension sous la peau, celle qui s’imprime dans les noirceurs des pupilles du tueur.
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storms with skin (maciej) (-18) - Mar 18 Sep - 22:15


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Elle relève pas, Selda, quand il grimace. Quand entre deux battements de cils fugaces, se dessinent ses phalanges brisées, qui caressent le métal. Ses mains qui progressent, ses lèvres closes, les prunelles qui se réalignent sur les siennes, seule réaction détachée. Elle a vu, pourtant. Ce qui est arrivé à Maciej, pour avoir contrarié leur commandante. Et ça croît, ça s'intensifie, cet étau qui écrase l'estomac. Purement égoïste. C'est ce que Joaquin lui fera, à elle aussi ? Pour en avoir trop vu, et tout gardé pour elle ? Et ça la pince, un peu plus fort encore, malaise flanqué aux entrailles. Selda a envie de frapper Maciej. Ses mains réapprennent pour la énième fois les contours de son torse. Selda veut se détacher de la morsure glaciale de son arme. C'est l'goût de ses lèvres qu'elle revient chercher, dans une hargne trahissant l'impatience. Selda se contrefout du sort de Maciej, de ce qui lui est arrivé, si c'n'est que ça lui file des appréhensions sur son propre sort. Pourtant, elle en a le coeur qui s'agite, quand entre deux inspirations haletantes, c'est le bruit des os qui s'entrechoquent au sol, captant son attention. Et la seconde jambe qui achève de l'emprisonner contre elle, nuque qui ne riposte pas lorsque les cheveux s'emmêlent dans les doigts du sicario. Y'a une seconde de faiblesse. Une seconde où elle se laisse faire. Bras qui s'enroulent autour de lui, mains qui cherchent à le toucher, toujours un peu plus, l'enfermant contre son corps, si fort, qu'elle pourrait s'y fondre. Ce qu'elle a vu, faut croire que ça la remue, qu'ça dessine à l'envers de ses paupières ce que Joaquin a pu faire à son ancien mentor. Son vieux. Y'a la colère qui remonte en flèche, le magma qui lui crame les veines, agite ses muscles qui ne se détournent pas de leur prise. Faut que Maciej amorce un mouvement pour qu'elle en perde définitivement son souffle, éteint dans la savante harmonie d'envie et de douleur.

Les nerfs rugissent contre la tôle, tendent l'échine à l'impact alors que la surprise s'éteint contre ses lèvres. Carcasse qui ne sait canaliser ses réactions, se focalisant sur les mains qui progressent contre la chair, ne font du dos endolori qu'un vague souvenir. Les doigts qui tirent sur le tissu, s'acharnent à se glisser en dessous, à agripper les hanches, les reins, s'accrochent pour ne pas flancher quand celles de Maciej s'imposent sous son débardeur. L'épiderme s'enflamme, carbonise la certitude du regret à mesure que les corps se redécouvrent, frissons sur sa peau brûlante dès qu'il pose ses mains sur elle. Respiration inconstante, s'oubliant dans l'appétit éveillé contre les lèvres du sicario, danse brutale se dispersant en palpitations ruinant ses côtes de l'intérieur. Y'a bien que lui qui peut s'permettre de la malmener de la sorte, la laissant tantôt ronronnante dans ses bras, tantôt crocs et griffes sortis, traçant des sillons translucides dans son dos, venant d'abord dévorer ses lèvres, pour  mieux les caresser dans une ardeur frôlant la déraison. Y'a rien de sensé dans l'étreinte, rien de plus spontané pourtant que le chaos qui s'instaure entre les corps qui ricochent, s'écorchent à trop s'attirer, à trop se brusquer. Elle en a la logique qui divague et lui permet d'oublier comme ils peuvent être cons. La leçon qu'aucun ne retient depuis des années que ça dure. Comme un rituel invoquant dans la rage l'union des êtres incontrôlables, les nerfs défaillent, la gorge s'incline, s'offre à son prédateur. Elle en soupire, Selda, quand c'est à la ligne de son cou qu'il s'attaque, que sa chair s'hérisse dès qu'il progresse. Doigts qui remontent, se perdent dans sa nuque, d'un appui l'encouragent à ne pas s'arrêter. Le coeur vient ébranler sa chair, plus fort encore lorsqu'il s'en approche, que c'est son rire qui l'interrompt presque. Elle ouvre un oeil curieux, presque contrarié, quand il finit par se redresser. L'air buté placardé au visage, qui ne lui sied si bien que lorsqu'elle se tient en face de lui. Mâchoires qui se crispent en sentant ses doigts s'enfoncer dans sa peau, gémissement qui se perd sur la bouche qu'elle retrouve. Sourcils arqués quand la cadence semble se ralentir, légèrement. Et sa voix qu'elle n'attend pas. Emmerdeuse. Cette pause qu'elle marque, lèvres qu'elle frôle des siennes, torture infligée à ses nerfs en suspens, poitrine suffocante d'une suite qui tarde à venir.

Instant de latence qu'elle impose, vrillant son ventre à chaque seconde qui s'égrène. La sicaria la ressent, cette tension qui n'a d'égale que celle qui ruine ses gestes à l'unisson. Effaçant la remarque de Maciej du bout de sa langue, elle redessine ses lèvres en prenant son temps. Emmerdeuse, s'il l'dit, elle ne va pas le contredire. Et c'est au baiser qu'elle se refuse, ongles qui taquinent la nuque, y dessinent des arabesques. Elle semble presque songeuse, ses mains finissant par se détacher pour mieux se défaire de sa propre veste, qui tombe lourdement au sol. Elle a les joues en feu, brûlantes de cette chaleur qui percute ses pensées et incendie son être. Emmerdeuse. L'esquisse d'un sourire narquois se devine au coin de ses lèvres, quand elle vient replacer machinalement la bretelle de son soutien-gorge, bien sagement sur son épaule. « Ou mal baisée. » Qu'elle finit par lâcher, presque sur l'interrogative, jamais avare quand il s'agit d'égo à meurtrir, de fierté à taquiner. L'insulte qu'elle lui destine, flammes dansant au fond du piège de ses pupilles, braquées sur lui. Elle a connu d'autres bras, Selda, d'autres corps. Pas qu'elle retrouve depuis si longtemps, dans une intensité jamais freinée par les années. Sûrement ce qui rend le tout si nocif. Y'a pas d'autre mot, pour la colère qui s'éveille dès que les êtres se détachent. Le tourment qui revient plus fort encore, dès qu'ils se lâchent. Elle le sait, d'puis le temps. Mais y'a rien à faire, alors qu'elle dissèque ses prunelles d'un regard incisif. Vibrant des caprices fébriles qu'il éveille sous son nombril. Main qui part en exploration, parcourt l'abdomen en sens inverse. Doigts qui s'engouffrent entre les bassins qui s'aimantent. Le souffle s'approche, en suspension contre celui du sicario, et elle le regarde, Selda, quand le bouton se défait, que la fermeture descend. Elle en oublie les cris qui résonnent, étouffés, dans les entrailles de l'entrepôt. La fureur de ses poings qui n'a pu s'exprimer, déliant ses phalanges qui se font conquérantes en empoignant le sicario sous les couches de tissu. Présage des plaisirs à venir, effaçant la menace qui n'se dissipe qu'à moitié au fond de ses pupilles. Et elle en desserre ses cuisses, Selda, pieds qui retrouvent la terre ferme, échine placardée à la façade, nuque inclinée pour mieux lui offrir, dans les lueurs nocturnes, la provocation qui orne ses traits quand sa main s'anime. Ferme. Rude. Et elle en a un sourire en coin qui se devine, et le palpitant s'affole de plus belle quand elle le regarde. Seconde main accrochée à la hanche, elle l'attire à nouveau à elle. L'oeil étincelant, insatiable, le gouffre creuse son bas ventre quand la poigne se disperse en caresses possessives. « T'attends quoi. » Qu'elle murmure, fausse douceur derrière un air carnassier. Et elle ne cesse de répandre son lent supplice, en miroir à l'impatience qui la bouffe, mêlée à l'ascendant auquel elle n'est pas foutue de renoncer, surtout pas avec lui.
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storms with skin (maciej) (-18) - Lun 24 Sep - 20:15


Qu’est-ce qu’il attend ? Il en sait rien. Un sursaut de raison peut-être. Quelque chose qui fera dévier la ligne de leur habitude tordue, dire merde à ce rituel qui leur colle à la peau depuis tellement de temps que c’est devenu un classique de leur mode de fonctionnement. S’engueuler et s’achever contre les hanches de l’autre. A prétendre que ça l’emmerde, le clébard, il n’y a pourtant qu’avec elle que la connerie se répète. Avec un goût de régulier, dire la déteste pour mieux revenir se perdre contre la chaleur de sa chair. A en faire crever le cœur pour mieux le voir repartir une fois le calme factice revenu se poser entre eux. Avancer pour mieux reculer, c’est céder pour mieux se remettre sur des rails déviants, voir se renverser le train et sa cargaison au moindre pet de travers. Impossible pourtant de faire machine arrière, l’insolente qui le tient sous sa domination, à le faire souffler. Râler d’envie contre les lèvres mutines, elle qui attise la tension sous le manège de ses doigts insolents. Maîtresse de son corps dépourvue de la moindre pudeur. L’homme au réflexe impur qui se laisse faire, écarte les guiboles dans un geste frôlant l’instinct pour lui offrir une meilleure marge de manœuvre. S’agripper à la nuque pour ne pas sombrer, c’est son visage qu’il planque dans la chaleur de ce cou qu’il malmène depuis le début. A souffler les braises de son désir contre la peau brûlante, râles de fauve aux portes de la mort, les hanches presque grossières se perdant déjà dans les mouvements d’une danse ancrée aux corps.

Il prend le clébard, donne pour se tirer sans un mot. L’économie de parole jusque dans les moments où d’autres ne cesseraient de l’ouvrir. Et ne plus y revenir, des éphémères au goût d’une seule fois, juste comme ça pour se vider le corps et la tête, sans se soucier des prochaines fois. Selda à la saveur de recommencement. Ce qui fait cogner plus fort sous le torse pressé contre la poitrine de la gosse, à sentir les cœurs battre au même rythme affolé, s’entraînant l’un l’autre, à bondir joyeusement lorsque la bouche du sicario reviennent meurtrir celle de sa proie. En déchirer la chair fragile, s’y acharner comme on s’acharne sur une victime déjà à terre, déjà morte mais pas suffisamment ignoble pour l’abandonner dans une ruelle crade. Mutiler, toujours, abîmer jusqu’à ce qu’il n’en reste rien. Faire mal puisqu’il n’y a que comme ça qu’ils vibrent, cette violence fauve dans l’échange, les crocs mordant la peau et lui qui agonise contre la langue. N’en peux plus de cette torture qu’elle lui fait subir, la garce. Sans rompre le contact, il vise l’asphyxie de celle qui provoque et le rend dingue, Maciej abdique. Soumet à ses envies les tissus recouvrant les corps, les jeans qui tombent sur les chevilles et elle qui joue des petons pour s’en débarrasser comme il convient. En mécanique bien rôdée, à l’arrachée, juste le temps de se bousiller la carne, le bas-ventre qui explose joyeusement sous la tension qui se défait et tout remettre en place. L’éloignement d’une seconde, et le revoilà qui pèse sur elle. Plaque le corps de sa nymphette abîmée contre la tôle, plus fort encore, les doigts enfoncés dans la chair sublime de la cuisse qu’il relève pour la plaquer contre son flanc. S’ouvrir la voix, et plonger l’abîme de ses yeux noirs dans ceux de sa compagne d’infortune lorsque les opposés se scellent enfin. Reins brutaux fracassant les portes d’un intime qui n’a plus grand-chose de privé pour lui. Délice au bord des lèvres, un soupir en caresse contre la peau et le front qui s’appose presque avec tendresse sur celui de la sicaria.

Aimer comme il tue, avec frénésie. Cette passion fauve de ces amants maudits auxquels il ne faut pas s’attacher par crainte de les voir disparaître. Les doigts qui s’agrippent à la chair, malmènent la cuisse et s’accrochent en dernier recours à la nuque de la gosse. Aux souffles erratiques qui se mêlent, la raison qui s’achève dans le fonds des yeux aux nuances de ténèbres. Fermer les paupières pour se laisser submerger par l’afflux soudain d’adrénaline qui lui bousille les reins, la fièvre ruant dans les veines pour donner au corps la sensation de se consumer de l’intérieur. Râler plus fort encore, l’animal au bord des lèvres, le cabot qui s’abime les hanches à les entendre claquer contre celles qu’il malmène. En oublie sa main bousillée par le commandante, la rage au ventre, celle qui dicte l’instant et qui rend l’étreinte fauve, parée de cette fureur qui les guide. Tourne la rage vers une autre cible à défaut de pouvoir se bousiller la carcasse sur le ring. Contre Selda, avec un peu de bonne foi, il dirait que c’est bien plus plaisant. Mais l’inapte à vraiment avouer, cracher plutôt sur ce truc étrange qu’ils partagent à s’en abîmer le palpitant. Celui là-même qui est en train d’agoniser dans sa poitrine à force de battre trop fort. Casse les côtes et la chair, les reins qui se brisent en sursauts incontrôlés quand s’invite la délivrance. Ses doigts qui se crispent plus fort encore contre la nuque, pression du front à vouloir lui fracturer le crâne et le souffle qui se relâche en une expiration coupée au cutter. Du carnassier accroché à la peau, ça brûle encore malgré l’apothéose finale atteinte en un rien.

Le clébard reste proche pourtant, ne se défait pas de l’instant. Presse le bide tordu par les griffes d’un plaisir sale contre celui de la gamine. A effleurer doucement du bout du museau le nez de l’autre, les griffes au cou se font plus douces. Tendresse bizarre qui s’invite dans l’instant, l’amant violent virant douceur éphémère. Embrasse la bouche offerte, en éprouve à peine la texture à des années lumières de ces baisers morfales et brutaux. Pas envie de s’éloigner, de se prendre le froid de la nuit dans la gueule. Trop cramé pour supporter le vide, préfère peser contre elle encore un peu plus. Avec l’envie folle de voir les carcasses se fondre l’une à l’autre. Parsème la gorge de caresses suaves, sentir l’affolement du sang et du cœur au bout des lèvres. Et y voir fleurir l’esquisse d’un de ces sourires à l’énigme aussi indéchirable que celle d’un Sphinx. Instants fanés au drôle de goût d’éternité, Maciej l’achève dans une dernière caresse. Un dernier jeu de phalanges dans les mèches sombres, et le contact se brise. L’infamie libère les cuisses, s’en retire et la carcasse enfiévrée, vidée s’éloigne de son amante passagère. Lui tourne presque le dos en remettant de l’ordre dans ses fripes, pudeur presque assassine peinte sur la gueule. Les traits de nouveau de fer, l’homme s’est refermé. Rongé par ce trouble dégueulasse qui lui broie la gorge et l’âme après chaque étreinte. Plus facile de faire sauter les dents d’un parfait étranger que de sauter celle que l’on a formé.
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storms with skin (maciej) (-18) - Jeu 27 Sep - 20:16


a seven nation army couldn't hold me back.
La satisfaction qui se camoufle derrière l'esquisse d'un sourire narquois. Le plaisir de recueillir son souffle au creux de son cou, chair hérissée sous la respiration lourde, nuque peinant à tenir sa ligne assurée. C'est l'pouvoir qu'elle retient, qu'elle ne cède guère. L'illusion de continuer à mener - voire à gagner - leur guerre. Elle n'lâche rien Selda, c'est le cas de le dire, de ses doigts s'inventant tentateurs pour mieux venger l'égo. Elle riposte à sa manière, jeu de faiblesses où tous les coups sont permis. Dangereuse confrontation pour les êtres meurtris. Et si le battant s'affole quand d'un baiser féroce, il la refait captive, elle n'appréhende pas le revers qui ne tardera à venir. Sous ses lèvres fermes, décidées, elle en oublie jusqu'au lieu même. Jusqu'au jour. La nuit. Son propre nom. Vouloir s'faire du bien en se faisant du mal. Ils finiront par s'faire mal en songeant se faire du bien. Cercle éternel au vice ancré dans la carne, sentiment fugace de renouveau là où tout n'est que répétition bancale. Des années qu'elle aurait dû retenir la leçon. De toutes celles enseignées par le mentor, la seule qu'elle n'a jamais appris. Et il ne lui a jamais servi d'exemple en la matière, faut l'avouer. Du premier corps à corps hasardeux dans l'une des boutiques délabrées du wild rose, elle n'a cessé d'y revenir. Près de dix piges que ça dure, dans l'inattendu. Jamais à venir le trouver pour baiser, jamais. Juste pour causer. Ou pour se défouler. Prétendue ligne de conduite l'innocentant dans ce jeu sordide. Foutrement hypocrite que de feindre de ne rien voir venir. Sûrement qu'elle le sait pertinemment. Qu'à chaque regard de travers, ça dégénère. Trop d'temps que ça dure, pour faire mine de le tester, comme ç'a pu être le cas auparavant. C'était presque drôle à l'époque, de le faire céder de quelques éclats trop nerveux, de conflit déguisé en oeillades endiablées. Marrant, de comprendre, du haut de ses dix-huit ans, de quelle manière fonctionnaient les hommes. De songer cerner le sujet, du moins, à s'acharner contre Maciej avant de capter. Des hommes comme lui, y'en avait pas deux en ville. Pas un autre qui se comportait de la sorte. Capable de la faire vriller si rapidement. Pas un qui ne partait pas en courant, dès qu'elle sortait les crocs, contrairement à lui qui s'mettait à mordre trois fois plus fort encore. Maciej, ç'a toujours été différent. Pas en bien, qu'elle s'est dit. Pas foutue de retenir une qualité au sicario, de l'énoncer de manière audible. Elle n'en pense pas moins, la cadette, même si elle la ferme. Ne s'avoue même pas à elle-même qu'ça a fini par graver en elle le plaisir de ce rituel désastreux.

Y'a que quand il s'éloigne, dans les étreintes douloureuses, même pour quelques secondes, que ça la heurte en plein dans le ventre. Le manque. De celui qui ne s'éveille qu'aux premiers assauts engagés dans la proximité. De ceux dont elle ne prend pas conscience, quand il n'est pas dans les parages. Y'a que quand il se trouve près d'elle qu'il lui manque. Que quand il éveille ces désirs à jamais inavoués à son égard, qu'elle l'assume, et en redemande. Jambes qui gigotent pour laisser descendre le jean jusqu'aux pieds. Chaussures qui s'arrachent aux talons de gestes précipités. Le souffle court de ne plus le respirer. Mains qui reviennent incruster le dos du sicario dès qu'il lui revient. Celles qui veulent dire reste. La cuisse qui s'élève, l'enserre en réponse, joue d'impatience insoutenable alors qu'elle s'y perd. Jubilation flanquée aux prunelles, ventre qui s'échauffe, presse un peu plus contre le sien. Accueille la familiarité brutale, muscles extatiques se tendant un peu plus contre lui. Il ne lui reste rien, du souvenir du commandante. Rien, des mots de Jan l'autre nuit, sur l'oreiller. Cauchemars effacés dès que les reins s'animent, qu'un autre combat se poursuit. Et son front contre le sien, prunelles ancrées aux siennes, l'indignation l'abandonne et c'est à lui et à lui seul qu'elle se livre. Les doigts qui s'accrochent aux épaules, à la nuque, au torse. Y'a pas une parcelle qui s'épargne quand elle cherche indiciblement à le retenir. A s'aliéner de cette rage qui se consume en autant de souffles éperdus. De ces murmures à son nom qui se répriment d'une morsure violente contre ses lèvres, de ces instants de faiblesse rattrapés par la fierté merdique. De celle qui ne s'abandonnera jamais qu'à moitié, syllabes ravalées de force alors que les ongles s'incrustent sous les vêtements, lacèrent les reins du sicario. Plus fort. Ce qui s'intime, des entrailles voraces, complaintes insatiables rompant ses lèvres en ultime témoignage. Violence qui la nourrit, danse empoisonnant le corps pour mieux lui coller l'impression de vivre. Plaintes mélodieuses, saccadées, qui se meurent dans la nuit.

Elle en a les mains qui tremblent lorsque tout s'arrête. Les jambes qui manqueraient de se dérober s'il l'avait lâchée. Et le silence. Le silence qui retombe, entravé des respirations encore trop bruyantes. Carcasse douloureuse sous l'emprise, plaisir pulsant sous la peau, étranges sensations qui font hurler ses nerfs et l'temps qui se suspend. Signature gravée dans le dos du sicario, les serres libèrent l'épiderme de leur sillons écarlates. Le crâne manque d'éclater, paupières qui demeurent closes par peur de vaciller. Ce qui s'ensuit semble s'éterniser. De caresses en caresses, ça lui retourne un peu plus le bide. De cette tendresse à laquelle elle ne sera peut-être jamais foutue de s'habituer. Le palpitant qui continue à s'éclater contre Maciej, de plus en plus fort, comme pour le repousser. Elle moufte pas pourtant. Court après sa respiration qui s'éteint dès qu'il se met à lui chatouiller la peau de ces approches doucereuses. Lèvres qui répondent, l'embrassent à leur tour, de l'énergie faiblarde qui demeure. Conflit interne cherchant à briser le contact, de ces frissons intolérables qui cherchent à lui réchauffer l'âme. Besoin de se soustraire quand les lèvres cajolent la chair, que le coeur s'met à marteler les côtes à lui en faire mal. Pas foutue de lui dire de la lâcher. Pas foutue d'abandonner ses barrières bornées pour comprendre que si elle n'a pas encore rué, c'est que ça va pas la tuer. Que si l'instinct ne se braque pas dans les secondes qui suivent leur apogée, c'est qu'elle a le droit elle aussi, de s'y abandonner. Paradoxe brutalisant ses pensées, toujours est-il que quand il finit par s'éloigner, elle n'a pas bougé. Que quand il la lâche, elle n'est pas soulagée. Ses bras qui retombent contre son corps, genoux qui ploient pour mieux ramasser les vêtements, mécaniquement. Faut quelques instants encore pour qu'elle percute ce qui vient de se passer. Qu'elle sorte de sa transe pour mieux s'bouffer la réalité. Et ça s'ranime lentement mais sûrement. Colère qui s'insinue dans ses gestes de plus en plus décidés, refermant les boutons de son jean, enfilant ses chaussures. Veste qui couvre les épaules et main ordonnant les cheveux ravagés. Lèvres encore carmines dans la violence des baisers, elle n'respire qu'à moitié en le toisant. A lui en vouloir de s'être détourné le premier. D'avoir pris l'initiative de la délaisser. Plus facile quand c'est elle qui s'barre, sans manquer de gueuler un dernier coup.

Là, y'a rien qui sort. Chaleur qui l'abandonne, lèvres entrouvertes de tout le venin qu'elle voudrait cracher. Pas un mot, pourtant, et la douleur qui revient placarder ses côtes, museler le palpitant. Sans un bruit qu'elle lui tourne le dos à son tour, longe l'entrepôt pour ne pas avoir à repasser devant lui. Sans un aurevoir qu'elle abandonne l'instant à la nuit.
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