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Drive it like you stole it ♣ Lyra

 :: abandonnés
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Drive it like you stole it ♣ Lyra - Mer 15 Aoû - 16:57



La légende raconte que trois frères se partagèrent le monde : les cieux revinrent aux mains en forme de tonnerre, l’œil terrible aux reflets rouges et l’âme sensuel s’étalant sur les humains et les terres ; l’océan et ses tumultes entourèrent de leurs créatures étranges celui aux cheveux clairs et au regard azur dont l’âme silencieuse miroitaient un or bleu ; le troisième enfin, pâle et esseulé, plongea dans les tréfonds des psychés, entraînant ténèbres et cendres par-dessus les méandres d’un fleuve argent.

Vito expire lentement la fumée vers les constellations éteintes au-dessus de lui. Les lumières de la ville et la pollution ont eu raison de nuits autrefois éclatantes, la métaphore presque brutale pour les réflexions silencieuses du jeune homme. Les dieux n’ont pour seul importance que celle que les humains leurs offrent. Un empereur sans sa cour n’a que l’apanage de ses vêtements et l’or devient toc sur un front que nul ne vénère.

Il inspire, le froid du toboggan sur son dos comme un rappel étrange de sa propre condition, si terriblement mortel. La Nuova Camorra - les Bellandi - semble avoir été choisis par un destin joueur. « Si Karma se promène aussi dans les rues, elle doit bien se marrer. » Chuchote-t-il en agitant sa cigarette. Demain, il y aura fête, paix, offrandes. Au bout de la rue, l’Eden Manor est encore agité des derniers préparatifs. Vito allonge ses longues jambes, les genoux se pliant légèrement au contact des semelles sur le sable réservé aux enfants riches d’un quartier clinquant. Le parc est désert - évidemment qu’il l’est - et le blond y est venu s’échouer. Il enchaîne dans une insomnie patentée les cigarettes bon marché achetées un peu plus loin. Il ne voit pas la journée sous un bon auspice. Ça n’est pas une prophétie et il n’est pas oracle, mais il écrit et il a lu et étudié suffisamment de tragédies pour savoir qu’elles aiment à se nicher entre les marbres des palaces et les velours sur les convives secrètement armées jusqu’aux dents.

Guerre. Conflit. Orgueil. Mort. Combien de dieux de ce gabarit disposés en un échiquier friable au même endroit…

(La paix n’a jamais été une option à Arcadia.)

Il hausse les épaules, ce n'est pas son problème et ses pensées repartent vers des contrées plus solaires et agréables, comme un pied de nez à l'atmosphère électrique du quartier. Les doux ronronnements des poulies ont un relent de berceuses.
Il ne la voit pas tout de suite en vérité, l’attention tourné vers les satellites qui forment les nouvelles étoiles d’une voûte opaque. Elle a de ses silhouettes qui se fondent dans l’obscurité comme des lames dans leurs fourreaux. C’est elle qui parle en premier et tandis qu’il cille et se relève à moitié sur le zinc, il sourit, le coin des lèvres en ironie affective et le paquet tendu aimablement. « Tu es venue jouer à la balançoire ? » Il y en a une juste derrière elle qu'il pointe dans un geste nonchalant. La provocation est bon enfant, l’amitié en volute tendre et il recale sa cigarette entre ses lèvres, le filtre comme point rouge incandescent sous le néon artificiel d’un pole électrique. « Je croyais que toute les al Khayzuran seraient couchées à récupérer leurs beauty sleep. Il y a toujours une exception pour confirmer les règles, hein. » Il n'est pas étonné que l’exception prenne les traits de Lyra.

Elle l’est de tant de manières après tout.

« A moins, » Les narines frémissent suavement et il la fixe sereinement, la vision s'ajustant à peine sur les traits cachés par les ombres de la nuit. « Que tu ne cherches quelqu’un en particulier. »


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Drive it like you stole it ♣ Lyra - Mar 21 Aoû - 23:06

drive it like you stole it
vito & lyra

Lyra et sa réincarnation, personnification même de la Nuit dans laquelle elle se balade, sereine. On aurait pu lui dire des centaines de fois que c’était pas sûr de se trimballer seule, une fille, en pleine nuit, plus encore à Arcadia où le crime prospère, qu’elle aurait toujours eu le même comportement. Elle le sait maintenant, elle en a plus qu’une simple intuition, mais c’est ça son royaume. Si le soleil jordanien lui manque énormément, c’est dans l’obscurité qu’elle se sent entière, qu’elle se sent vraiment elle, comme si, chaque partie de son être avait enfin trouvé sa place.

Ce soir, pas de boulot à finir, pas de soirée passée à librairie à contempler Finn, ni même de calins crapuleux entre les draps du dieu des enfers. Rien qu’elle, son royaume, et ses pensées. Et une voix qui lui est visiblement familière. Elle croise quelques personnes parfois. Des couples qui cherchent un peu de tranquillité, des camés ou des dealers, ou quelques rares âmes qui espèrent un peu de paix sous un ciel trop pollué pour réellement observer les étoiles. Mais elle avance, plutôt ravie de tomber sur lui, Vito Bellandi. Y’a pas à dire, y’a un truc avec cette famille.

« Je sais pas si c’est adorable de trouver dans un jeu pour enfants… Ou quelque peu inquiétant. » lance-t-elle, un sourire amusé sur le coin des lèvres. Elle continue d’approcher alors qu’il se relève. Adorable Vito. C’est à se demander ce qu’il fait au milieu des Bellandi. Si son amour pour Saturno est indéniable, elle ne le qualifie pas pour autant d’adorable. Non, Sat, il a une classification bien à lui.  « Tu es venue jouer à la balançoire ? » Elle tourne la tête machinalement pour en effet découvrir l’installation en question. Ca fait bien longtemps qu’elle s’est pas assise là-dessus. « J’suis venue te surveiller. Faudrait pas que tu te blesses. » Le sourire taquin, les yeux rieurs, Lyra peut pas s’en empêcher. En réalité, sa présence ici n’est que pur hasard. Une nuit de plus à errer dans les rues d’Acadia. A profiter du calme que lui offre la nuit. La cigarette entre les lèvres du Bellandi, et le sourire de la jordanienne s’étire un peu plus. « Je croyais que toute les al Khayzuran seraient couchées à récupérer leurs beauty sleep. Il y a toujours une exception pour confirmer les règles, hein. » « Toujours. » acquiesce-t-elle simplement par rapport à l’exception. Lyra l’a toujours été. Depuis son plus jeune âge. Elle n’a jamais été faite pour suivre les règles ou pour faire les choses comme les autres. Elle faisait selon ses envies, son propre agenda. Pas autrement. Mais d’une certaine manière, il en était de même pour la plupart des filles al Khayzuran. Chacune à leur manière, elle brisait les règles, les codes, et n’en faisait qu’à leur tête, de manière plus ou moins acceptable. Mais Lyra…Oh, Lyra. Tornade depuis sa plus tendre enfance, qui n’a cessé de surprendre et d’émerveiller. « et puis… tu sais que j’ai un faible pour le ciel étoilé. » Et c’est rien de le dire. Depuis qu’elle sait que sa réincarnation ets Nyx, c’est comme si tout c’était parfaitement assemblé. Cette sensation de paix dès en pleine nuit, en ville ou au bord de la mer, dès que ses yeux se posaient sur l’astre argenté ou sur un ciel sans étoile. Elle s’approche encore un peu, et finit par déposer ses lèvres sur les joues du jeune italien avant de s’asseoir en tailleur face à lui. « Mais toi ? Papa t’a donné la permission de minuit ? » demande-t-elle taquine, sans louper une occasion de se moquer doucement d’Alcide, qu’il soit présent ou non. Elle ne le quitte pas des yeux, Vito. Ca fait du bien de le retrouver, de reprendre l’habitude de l’avoir dans le coin, d’avoir cette personne de confiance à qui se confier –autre que sa sœur. Parce qu’elle savait qu’il y avait des sujets à moins aborder. Ou tout du moins que ni l’une ni l’autre n’était franchement objective sur le sujet. « A moins, que tu ne cherches quelqu’un en particulier. » Elle se pince les lèvres, tente de réprimer un sourire quand son esprit pense immédiatement à Saturno. « Et qui ça pourrait bien être ? » elle rit, secoue doucement la tête avant de reprendre. « Pas ce soir. Etrange, je sais. » Parce qu’il est vrai qu’elle passait pas mal de temps avec l’oncle du blond. Sans doute trop. Trop pour que ça soit sain. Trop pour la bonne tenue de son mariage. Trop pour qu’elle puisse passer à autre chose.



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Drive it like you stole it ♣ Lyra - Dim 26 Aoû - 16:49



« J’suis venue te surveiller. Faudrait pas que tu te blesses. » Il laisse échapper un rire. « Tu pourras toujours me faire des bisous magiques au pire. Cesse de te tracasser. » La sollicitude moqueuse glisse comme cendre sur le sol. Les habitants d’Arcadia s’imaginent toujours être des flammes dans les tempêtes quand ils sont à peine des ampoules. Le monde est grand, l’infini voûte comme seul limite, et encore. La découverte d’un panthéon longeant et pulsant dans les veines encombrées de la cité lui a ouvert les yeux sur la Création et ses instincts. « En effet. » Répond-t-il dans un silence amusé. « J’aime bien connaitre les faiblesses des gens. » Il n’en profite que rarement cela dit.
 Il ne s’agit au final que d’un simple dérivé de ses multiples métiers. La comédie humaine mérite toujours une attention particulière, une intelligence tacite dans l’observation et il a fait de cette aptitude tenace une marque de fabrique. Il voit, le bout des doigts agiles en synapses intenses – tel le prophète qu’il est – mais ne parle pas nécessairement. Les gens sont plus prévisibles qu’ils ne pensent l’être en général. Pourtant, l’idée même les en effraie pour une raison que Vito peine à comprendre. Il n’y a aucun mal à être transparent et même la nuit la plus opaque porte ses émotions limpides sur l’éclat émeraude d’un regard étincelant.

Ou peut-être est-ce parce qu’il connait Lyra si bien.

« Mais toi ? Papa t’a donné la permission de minuit ? » Le sourire revient en ressac mi-figue, mi- pépin. La propension de Vito à faire le mur avait toujours été phénoménale. Dès ses seize ans – dès le retour d’Alcide –les murs familiaux avaient perdu de leurs aspects protecteurs et Vito avait accroché des ailes à ses baskets et parcouru la ville, le comté puis le monde. « Et qui ça pourrait bien être ? » Elle laisse tomber les notes mélodieuses d’une question en guise de réponse. Ils savent très bien tout deux qui ça pourrait être. Lyra peut flirter à droite, à gauche, s’afficher à son bras ou celui de Liam, il n’en reste pas moins que le cœur a ses propres dispositions. Chaque histoire d’amour est la même quand on la résume – personnage A rencontre personnage B et quelque part le long du chemin, les hormones gonflent, l’âme suit et les amants ont besoin de plus, de tangible, de validation, d’affirmation, de réciprocité, de promesses sincères ou non. Des leurres en vérité. L’un des personnages décevra l’autre, ou le quittera. Peut-être reviendront-ils ensemble s’ils sont chanceux, sous la pluie, dans la rue, devant une foule un jour de mariage. Les gens rêvent de se faire tringler dans un magma mélodramatique et Lyra n’est pas si différente finalement : l’homme est marié après que la fiancée adorée se soit éclipsée, le scénario tendre pour un roman à venir si jamais l'envie s'en faisait sentir.

Vito penche son visage, l’analyse au bout des cils. Son esprit se tourne un bref instant vers le souvenir du visage énigmatique de Gamze qui n’offrait aucun de ses attributs, le rassasiant ainsi d’une absence galvanisante. « Tu ne t’es jamais dit que la situation en vérité te convenait ? Que tu préférerais nettement la position de maîtresse à celle d’épouse ? » Le scandale bienheureux et la tentation nauséeuse aux coins des lèvres, il laisse son mégot s’écraser sur le zinc et glisse le résidu dans sa poche - on ne souille pas un espace vert et encore moins quand il est peuplé d’enfants. Les deux pieds viennent au sol comme pour reprendre contact avec la fermeté d’un monde bien plus net sous l’iris azur qu’il déploie. L’œil s’est accoutumé à l’obscurité maintenant et il la voit bien mieux, silhouette fine sur fond de ténèbres. « On aurait dû se marier. » Il offre un sourire complice, les inepties détendues sous la fraîcheur environnante. Faire plaisir à Alcide est un répulsif suffisant en soi mais poignarder son oncle s’avère être quelque chose qu’il n’envisagera tout simplement jamais. De sa famille, il ne garde en réalité que cette affection précise dans ce qui lui reste courtoisement de cœur. L’empathie englobe Saturno d’une tendresse que Vito ne dit point mais ressent étrangement, la facilité presque déconcertante tant elle lui est naturelle. « Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? » Pour Saturno, Arcadia, les sœurs Al Khayzuran. Le groupe céleste d’une fratrie entremêlée de mèches rousses, blondes et brunes a de quoi subjuguer les imaginations toute fébriles d’une ville bouillonnante. Il connait l’effervescente Médena, le pas aérien laissant trace brumeuse sur son chemin, il perçoit Lyra et ses batailles souterraines, la nuit recouvrant avec régularité un corps trop mince mais il a moins l’habitude des autres et se méfie même de Silena. « Je sais que tu es archéologue mais cette manie de creuser peut s’avérer terrible dans cette ville. » Il fronce un bref instant les sourcils, la fine ligne des désapprobations muettes sur les lèvres pleines. Il les appréciait tout les deux et dans un quartier où les sentiments s’étaient évaporés sous la chaleur des trahisons, c’était bien plus que la moyenne. « Je crois que tu lui manques. »


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Drive it like you stole it ♣ Lyra - Dim 2 Sep - 21:55

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vito & lyra

Le sourire qui se fait un peu plus grand à chacune de ses réflexions. Que c’est bon de l’avoir avec elle, de retour. Elle veut pas le voir remettre les voiles. Pourtant, elle sait que la situation n’est pas idéale pour lui. Pas vraiment. Ca doit pas être simple d’avoir Alcide pour père. Surtout quand il n’en a que le nom, et que du jour où lendemain il vous charge avec tout un tas de futures responsabilités. Le bonheur.

Et elle voit à sa tête que le souvenir n’est qu’à moitié heureux. La balade nocturne est sans doute là en guise d’échappatoire. Du paternel et de la réalité. Douce surprise que de se retrouver là sous ls étoiles. Deux fantômes sous une voute céleste polluée de lumières criardes. Ca l’empêche de remarquer qu’il la fixe. L’analyse, peut-être. Elle sait qu’avec sa question qui a des airs de réponse, il cogite. L’ami ou l’artiste ?

« Tu ne t’es jamais dit que la situation en vérité te convenait ? Que tu préférerais nettement la position de maîtresse à celle d’épouse ? » Elle grimace légèrement avant de soupirer. Sujet sensible, quoique légèrement moins depuis quelques temps. Un peu. Pas énormément. Lyra, elle a toujours regretté son geste. Elle a regretté de l’avoir lâchement abandonné. Elle a regretté de pas l’avoir épousé. Et ça lui arrive encore parfois, de souhaiter que les choses aient été différentes. Pourtant, elle sait mieux que personne que ça sert à rien de ressasser le passé. Ca changera pas. Ca changera plus. « Je voulais pas être comme les autres. » qu’elle lache à voix basse avant de tourner la tête vers Vito. « Je voulais pas qu’il finisse par se laisser… et me remplacer. J’ai flippé. » au fond y’a pas que ça qui l’a fait flipper. Ses sentiments, leur intensité. Sa jeunesse aussi. Trop de choses qu’elle ne savait pas comment gérer. « Mais ptin que j’ai jamais aimé le partager. » lache-t-elle en riant et en secouant la tête. C’est sans doute l’un de leur plus gros problème. Plus foutus d’être ensembles, et pas foutus de se partager. Chacun clamant que l’autre est sien, en refusant de l’être de la même manière. Mais Ofelia, il n’y a sans doute pas une seule où elle l’a vu comme une véritable menace. La jordanienne ne l’a toujours considéré que comme un accessoire, comme la nymphe qu’elle est, une jolie plante verte. « On aurait dû se marier. » son sourire s’agrandit un peu plus, amusée par la remarque. Ca aurait fait un joli bordel. Sans aucun doute que le Don aurait apprécié la manœuvre. D’abord pour exaspérer comme jamais celui qu’on lui avait foutu dans les pattes sans lui demander son avis, et peut-être aussi un peu pour avoir la jordanienne sous la main, d’une manière ou d’une autre. Pour mieux surveiller ? Possible. Peu importe en réalité. Ce n’était qu’une proposition qui l’avait bien fait marrer, obligée de partager avec le principal concerné. « Aucun doute qu’Alcide aurait apprécié. La colère de Sat’ aurait été la cerise sur le gateau. » Pour rien au monde elle ne le blesserait de la sorte, mais l’idée l’amuse tant elle est absurde pour les deux concernés. Au contraire, Vito et Lyra seraient bien plus enclins à emmerder l’ainé Bellandi, et préserver le cadet.

Le nez levé vers le ciel étoilé, la jordanienne se perd un moment dans les astres, sur chaque point lumineux, pulsant très légèrement. La lumière n’est pas constante, elle semble presque aussi vivante qu’eux, à parfois briller plus fortement. « Qu’est-ce que tu vas faire maintenant ? » doucement, elle revient à lui, hausse les épaules, sans franchement savoir quoi répondre. « Pas la moindre idée. Continuer comme ça ? » En réalité, elle ne s’est jamais franchement posée la question. Lyra, elle a jamais été du genre à prévoir la suite des évènements. Ou à prévoir quoique ce soit. Sauf peut-être les différentes étapes de ses études, à l’époque. « Si tu parles de Sat’… j’compte pas faire quoique ce soit. J’ai pas spécialement envie que quoique ce soit change. Pas vraiment. » Elle sait qu’ils ne reviendront jamais à ce qu’ils ont été. Et elle ne va pas le voir s’éloigner pour autant. Leurs disputes l’épuisent, et malgré leurs caractères, ele aimerait les éviter. « Pour le reste… » elle rit et soupire. « J’sais pas. T’sais c’est étrange de savoir qui j’suis. Entièrement, j’veux dire. Nyx… Mais d’en avoir aucun souvenir. » Pour le moment du moins. Elle a juste cette certitude, mais rien n’a franchement changé. Seulement il connait assez Lyra pour savoir qu’à un moment, elle arrêtera de rester en place. Elle cherchera des réponses. « Je sais que tu es archéologue mais cette manie de creuser peut s’avérer terrible dans cette ville. » Il fronce les sourcils, et elle sait qu’il n’a pas fini, alors attend, ses iris posés sur son visage. « Je crois que tu lui manques. » un rire nerveux qui s’échappe de ses lèvres avant qu’elle ne se mette à sourire. « J’espère bien. Mais on s’est réconcilié… je crois. A notre manière. » elle a un sourire amusé sur le coin des lèvres, et il sait sans doute de quelle manière la réconciliation a été effectué. Mais Lyra sait pertinemment que ça reviendra sur le tapis. Un jour ou l’autre. Seulement, ils sont pas foutus rester loin de l’autre, alors ils retardent l’inévitable. Cette dispute les a blessé tous les deux, et elle n’a que peu envie de recommencer. Mais les blessures, les doutes, ils sont là, trop ancrés pour qu’elle puisse les ignorer.


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Drive it like you stole it ♣ Lyra - Mar 11 Sep - 13:51



« Je voulais pas être comme les autres. » La simplicité lui chevilla le cœur. Personne ne le voulait jamais, on se rêvait étoile claire dans océan de nuit, le tout en oubliant les notions fondamentales d’un univers bien ordonné. Les gens rêvaient de chaos, de cataclysmes, d’être resplendissant jusque dans la douleur sans voir que la terreur – la véritable terreur – résidait en son contraire : l’harmonie, l’ordre et l’homogénéité pouvaient à tour de rôle vous plonger dans des gouffres sans fond à peine imaginable.

Vito cilla lentement. Avait-elle conscience cette même Lyra aux ondulations noires et aux yeux verts, d’être la pièce la plus intense du puzzle de cette ville ? Le reste s’agitait, tirait vers l’anarchie et ses bouleversements ou vers des systèmes hiérarchiques et ses despotes dans des manœuvres infructueuses. Des pertes de temps – et ce dernier était si malléable après tout. Au final une seule bataille comptait parce qu’elle n’avait qu’une fin possible : celle qui se jouait en une danse intrépide entre l’obscurité et la lumière. Pour avoir l’une il fallait l’autre, la course-poursuite merveilleuse, la chorégraphie éclatante depuis les premières pas d’un univers en expansion. « Tu ne peux pas être comme les autres. » La définition nette, les traits déjà si distincts en soi. Saturno avait eut la décence de s’en rendre compte aussi, à sa manière, dans son amour contrarié. Vito pencha son visage, cherchant les marques divines sur des émotions résolument humaines. Était-ce là une caractéristique globale ? Les animaux roucoulaient entre eux au même titre que les hommes, peut-être que les étoiles ou les morceaux d'herbes en faisaient de même se prit-il à penser. Peut-être que la nuit aimait à fuir la lumière pour mieux l’accueillir en son sein ensuite, révélant sa clarté dans un amusement continu et peut-être que c'était Lyra qui était encore attaché à Saturno, tandis que Nyx, conquérante des ténèbres, se voulait libre et sans attache.

Il n'en savait rien.

Il abaissa son regard sur ses doigts, le renflement abîmé sur l’intérieur de son index visible d’ici. Il avait écrit hier un peu, l’aurait fait sans doute ce soir s’il n’avait pas désiré prendre l’air. Demain, il ne resterait pas durant la sauterie entre les mafias invitées. Cela ne lui disait rien et Medena était la seule raison pour laquelle il acceptait d’y mettre les pieds. « Mais ptin que j’ai jamais aimé le partager. » Le regard vint s’échouer à nouveau sur celui de la jeune femme, imaginant dans un sourire circonspect ce qu’aurait pu produire leur union. La mention de l’appréciation d’Alcide le fit sourire et le reste de la confession dansa devant ses yeux, se moquant de leurs indécisions respectives et des immobilités désinvoltes qu’elles pouvaient provoquer. « J’sais pas. T’sais c’est étrange de savoir qui j’suis. Entièrement, j’veux dire. Nyx… Mais d’en avoir aucun souvenir. » Les sourcils se soulevèrent avant de prendre une intonation moqueuse qui ne parvenait pourtant pas à cacher la tendresse évidente. « Je te rassure, c’est très étrange aussi pour moi. » Il s’arrêta un instant avant de laisser le vague-à-l ’âme lui broyer les côtes puis repartir dans un souffle tranquille. Les révélations lui avaient donné le tournis à lui aussi. Il avait pris un certain temps à tout découpé et reconstruire, entre la foudre de son père et les silences hypnotiques de son oncle. La ville s’était faite poussiéreuse un temps, ce qu’il fallait pour que Vito comprenne que les dieux n’étaient pas des êtres supérieures mais seulement différents. Les sentiments les guidaient encore, l’amour, la mesquinerie, la vengeance, ils étaient peut-être plus sujet à pouvoir contraindre mais le reste était si douloureusement identique en fin de compte.
Ils haïssaient, ils aimaient.

Vito se détacha du manège, s’avançant vers Lyra d’un pas souple et silencieux, avant de la prendre dans ses bras en un geste fraternel. « Saturno est taciturne. Sans vouloir t'inquiéter, c’est un trait de famille plus fréquent qu’on ne le croit. » Fit-il dans un ton qui se voulait léger. C’était étrange en effet que de tenir la nuit contre son torse, d’englober ses hésitations et ses angoisses si humaines dans son étreinte. La porcelaine qu’elle laissait miroiter sous les reflets lunaires tranchait la gorge et il aurait aimé faire plus pour eux deux, le désir de les guérir juste là au bout des doigts. « Quand j’ai appris qui vous étiez, je suis allé m’enfermer au planétarium de la ville. Je suis resté la journée, je me suis ensuite caché dans les toilettes puis j’y ai passé la nuit en activant le projecteur. L’univers à portée de mains, les notions explosées devant la rétine. Les dieux… dans Arcadia… » Il referma la bouche avant de se reculer légèrement pour la regarder, le souci incrusté sur son front. « L’idée même est bouleversante mais rien n’arrive jamais au hasard. Les tremblements de terre ne sont qu’un instant ponctuel pour que la terre reprenne sa place, les chaos sont provisoires c’est dans leurs natures, ils ne sont là que pour permettre un nouvel ordre, rien d’autre. Je sais que vous vous êtes disputés, mais c’était sans doute nécessaire. N’y réfléchis pas trop, si vous devez revenir ensemble, vous le ferez. » Vito se fendit d’un sourire. « On m’a trouvé dans le planétarium endormi le lendemain matin. Je n'étais pas encore totalement majeure, j'allais l'être donc personne n'a rien fait de particulier mais mon père l'a su avant même que je rentre à la maison je ne sais toujours pas comment. Je ne crois pas que ça lui ait beaucoup plu. » L’amusement perla sur les lèvres, le sérieux pourtant présent en surface au coin des yeux.

Il avait pris des années et des années, des nuits blanches bardées de questionnements cruelles et des journées coincées dans des fonds de bouteille à l’odeur rance de whisky et de rhum. Il n’avait jamais compris pourquoi il revenait sans arrêt dans cette cité maudite, pourquoi il ne parvenait pas à effacer la mémoire d’un père, l’image d’une mère, ses mains, ses envies viscérales de guérir tout et n’importe quoi quand elles se faisaient fluorescentes à l’approche de sang et de plaies et tout ces néants possibles tout autour. Toute ces choses qui le tuait de l’intérieur, la sensibilité irascible sur son derme endolorie.

Et voilà que la réponse venait de luire dans l’obscurité, l’illumination simple en rayons gamma sur la Nuit gracile : parce que dans cet univers, tout arrivait toujours pour une bonne raison.


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Drive it like you stole it ♣ Lyra - Lun 24 Sep - 21:11

drive it like you stole it
vito & lyra

Confession débordante de sincérité, dévoilant au passage failles et sensibilité. Ne pas être comme les autres. De manière générale, mais plus encore dans le cœur de l’italien. Ca avait toujours été. Dès le premier jour. Et ça l’est encore maintenant, dix ans après. Lyra, qui n’avait pas toujours conscience de ce qu’elle était. Pas complètement. Pas pleinement consciente de toutes les opportunités qu’elle avait à portée de main. Dernièrement, il n’y avait que Lyra. Jeune femme au caractère bien trempée, sauvage et pourtant adorable, mais aux insécurités bien humaines. La môme déborde d’amour. Elle en a revendre, peut-être trop.  « Tu ne peux pas être comme les autres. » Elle sourit, radieusement. « Charmeur comme le reste des Bellandi ou honnête ? » elle rit légèrement, en se doutant qu’au fond, il y avait effectivement peu de chances pour qu’elle soit comme les autres.  Il en fallait pour la suivre, Lyra. Il fallait des tripes, un cœur en or, des principes bien ancrés, tout en étant capable de contourner les règles. Et il y avait cette autre partie d’elle. Nyx. Divinité primordiale issue du Chaos. Déesse de la Nuit et des Ténèbres, comme son frère, Erèbe. Nyx qui ne faisait qu’intensifier chaque trait de son caractère. Plus impulsive, plus protectrice, plus possessive. Plus implacable.
Effectivement, peu de chances, qu’il y en ait deux comme elle. Mais les insécurités étaient étouffantes, sa partie humaine était bien plus présente en temps normal. Jusqu’à ce que ces mêmes émotions l’emportent, et que sa déesse, ruthless, ne reprenne le dessus.

« Je te rassure, c’est très étrange aussi pour moi. » Elle l’imagine sans aucune difficulté. Vito, le seul de sa famille qui échappe aux réincarnations. Une malédiction ou une bénédiction ? Pas la moindre idée. Lyra serait incapable de le dire, et jusque là, elle ne s’était jamais franchement posée la question. Elle était juste née ainsi. Mais elle ne doutait pas un seul instant que pour n’importe qui d’autre, la pilule devait être dure à avaler. En réalité, elle n’imagine pas qu’elle aurait été sa réaction si les places avaient été inversées. S’y serait-elle faite ? Aurait-elle-même pu évoluer dans cette ville sans se faire tuer ? Mais réincarnations ou non, guidées par le pouvoir, d’autres par l’argent, ils n’en restent pas moins contrôlés par des émotions des plus humaines. Colère, jalousie, envie, amour, peur… Lyra ne contrôlait que très peu ses humeurs, c’était plutôt l’inverse. Elle était impulsive et laissait ses émotions dicter ses mots et ses actions. Comme lors de l’engueulade avec l’italien. Une dispute menée par sa possessivité et ses craintes.

Le jeune Bellandi quitte alors son manège pour venir la trouver, l’enlacer. La nuit entourée de bras protecteurs. La nuit, plus humaine que jamais. « Saturno est taciturne. Sans vouloir t'inquiéter, c’est un trait de famille plus fréquent qu’on ne le croit. » La môme éclate de rire. « Sans blague ? J’avais pas remarqué… » lache-t-elle, ironique. Taciturne, c’est le moins que l’on puisse dire. Et pourtant, ça faisait partie de ces choses qui faisaient qu’il était lui, et qu’elle y tenait autant. Elle ne l’aurait pas vu différemment. Elle ne l’aurait pas aimé autrement. Elle se laisse bercer par l’étreinte de Vito, par ses confessions, ses découvertes. Arcadia et sa vraie nature. Arcadia et ses secrets. Chaque en regorge, mais celle-ci détient sans aucun doute la palme. Pas seulement infestée de mafias en tout genre. Non, infestée de divins, souvent combinant les deux. Le crime par des surpuissants. Deadly combination. elle a dû mal imaginer la détresse qu’il a dû ressenti à ce moment. Seul, d’une certaine manière, au milieu de ce bordel céleste. Vito se recule légèrement, ses opales fixées sur les siennes, avec une vision des choses qu’elle a déjà entendu ailleurs. Tout arrive pour une raison, rien n’est du au hasard. La fin n’est jamais la fin, mais le début d’une nouvelle chose. Le chaos n’est là que pour permettre un renouveau. Elle n’a jamais trop su quoi penser de cette théorie, de cette vision. C’est sans doute un peu plus optimiste, moins fataliste d’une certaine manière. Elle hausse alors les épaules, léger sourire sur le coin des lèvres. Elle en doute. Saturno & Lyra, au mieux, ils resteront comme ils sont là. Et peut-être qu’au fil des années, elle s’en est accommodée. Ca lui convient. C’est pas l’idéal, mais c’est le leur. C’est particulier, pas toujours sain, mais ça leur ressemble, c’est eux.L’histoire du planétarium reprend, et l’anecdote sur le paternel. Elle ne doute pas un seul instant de son mécontentement. Malgré son amusement, Lyra regrette qu’il ait vécu ça seul. Alors elle vient déposer un baiser sur sa joue, tendre et fraternel. « J’suis désolée pour tout ça. Ca devait pas être simple…. T’aurais pas dû être seul pour intégrer tout ça. »

Elle se recule alors légèrement, va jusqu’à la balançoire, s’y laisse bouger, le nez relevé vers la nuit noire. Ca grince, et dans d’autres conditions, ça aurait rendu l’atmosphère sacrément glauque et flippante. Mais pas ce soir. « Mais tu t’y plais maintenant ? A Arcadia ? J’ai pas franchement envie de te revoir mettre les voiles » mais il devait savoir, comme elle, comme son père, que sa place était ici. De par ses capacités, de par sa nature. Mais mieux que personne, Lyra savait à quel point c’était frustrant de devoir être un endroit, sans réellement avoir quelque chose à en dire.



(c) DΛNDELION
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Drive it like you stole it ♣ Lyra -

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