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half past five. —Samenya

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half past five. —Samenya - Jeu 13 Sep - 22:48

half past five
Samenya & Lis

« I only call you when it's half past five, the only time that I'll be by your side, i only love it when you touch me, not feel me. »
Tu n’oublieras jamais, malgré les jours, les semaines, les mois, les années, les siècles et les millénaires, ton coeur et ton corps, reconnaîtront toujours l’ombre dans laquelle tu t’es lovée. Et c’est ainsi, ma belle, tu pourras te débattre de ces maux que l’ont hait mais que l’on attends en secret. C’est l’affliction des chanceux et des privilégiés, alors pourquoi l’oublier ?

Envoyée dans on ne sait quel coin pour se débarrasser dont ne sait quel âme. Lis semblait toujours en pour rencontrer son destin. Certainement une chose qui lui collait à la peau depuis maintenant presque dix ans. Toujours habitée par l’étrange impression de ne pas pouvoir se défaire du passé de ce qui l’habite, de ne pas pouvoir se défaire des ficelles qui lui lie les mains et l’esprit. Comme il est dur d’échapper à tout ceci. Elle s’était fait une raison, et c’était certainement pour cette raison qu’elle pouvait vivre avec autant de désinvolture et de son nonchalance. Le menton fier et l’air insolent, elle parcourait les route due la région connaissant son but et la fin du chemin, elle n’était pas pressée par cette fin d’après midi, et les derniers rayons de soleil qui se profilait à l’horizon. Le crépuscule était ce qu’elle préférait le plus au monde. La mort éphémère du jour pour la naissance de la nuit, dans une danse aux couleurs chaudes et vives. Une rencontre douce et quotidienne entre deux astres que tout opposait.

Elle retira les lunettes de soleil qu’elle avait posé au bout de son nez. Les cheveux au vent, et fenêtre elle profitait de la fraîcheur nouvelle qu’apportait la fin du règne du soleil, et le début du sien. Une fois les derniers rayons disparu, elle vivait pleinement, une longue respiration, suivi d’une longue expiration, la nuit avait une odeur si particulière celle des monstres de sorties, des âmes en peine, de ceux en recherche d’un peu de chaleur même si parfois il fallait payer pour. Au volant d’une voiture de location de marque allemande, elle poursuivait sa route, en quête de l’innocent ou non, qui aurait la malheur de croiser sa route, ou peut être était-ce le contraire après tout, puisqu’elle venait à lui forçant le destin, forçant les derniers souffles que celui qui n’avait pas les intérêts de la Bratva comme priorité absolue. Elle n’avait pas besoin de connaître les raisons, simplement un nom, et une localisation. Pas de fioritures, ni de discours pour l’encourager, ou lui donner un courage dont elle n’avait pas besoin. Ce n’était pas du courage dont on a besoin pour tuer de la manière dont elle le fait. il faut plutôt être un peu pervers, relativement malsain avec une joyeuse dose de plaisir terrible.

Seulement, voilà ce qui arrive quand on se grise de l’atmosphère ambiance. Elle aurait du faire plus attention à la route et elle ne saura pas bien ce qui avait causer la voiture de doucement s’arrêter pour le plus grand bonheur, bien entendu de la belle. Impossible pour l’engin de redémarrer, voilà ce qu’on récolte quand on fait confiance à une voiture européenne, c’était tout ce qui lui passait pas la tête alors qu’elle claqua violemment la porte de la voiture. Les talons de ses escarpins noirs claquent sur asphalte encore tiède de la journée. Lis ne fera pas semblant de s’y connaître en matière de voiture et de moteur. Elle s’attache les cheveux, pestant dans toutes les langues qu’elle connaissait, danois, islandais puis anglais avant de revenir au danois et de vociférer toutes les insultes possibles du répertoire, et il semblait y en avoir un sacré nombre. Elle s’adosse à la voiture en croisant ses jambes en sortant son portable de son jean noir lui aussi. A quoi vous attendiez vous ?

Elle regardait au loin le soleil mourir doucement à l’horizon. Et ce moment qu’elle appréciait tant, le voilà ruiner par la panne de l’allemande. Qu’on lui parle pas de joint de culasse, ou de quoique ce soit d’autre. La citadine qu’elle était se retrouvait donc au milieu de nulle part, avec assez de batteries pour appeler personne. Elle se résout à au moins ouvrir le capot de la voiture et de rester profondément dubitative. Car à part de la ferrailles plus compliquée qu’elle ne devrait être, elle ne voyait pas grand chose.
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half past five. —Samenya - Ven 14 Sep - 12:41

Lis &
Samanya

Puisse cette lumière vous éclairer dans les endroits sombres où toutes les autres seront éteintes.
Dormir sur une oreille, expression imagée décrivant avec justesse les nuits de notre ami. Oscillant entre un vide onirique, lèché par inttermittence de phase d'éveil sur le qui-vive. Alerte comme prêt à sauter à la gorge de toute menace potentielle, un loup reste un loup et cela même au coeur d'une ville de moutons. Malheureuse aurore aux couleurs chatoyantes, lui martelant avec force le crâne. Le signal donné, l'infortune le poussait à enfiler une peau de laine, prétendre être le vagabond sans véritable histoire. Lutter contre le vice à sa racine la plus profonde, pour que jamais les épines n'enserre la nuque de son innocente enfant. Promesse avait été sienne, qu'au jour de sa libération des geôles de l'état, que toute pensée néfaste irait en sa compagnie dans la tombe. Non le flambeau de la honte, du sang ne serait pas son héritage envers elle.

Il pouvait l'entendre se tordre et se plaindre sous son propre poids, le bois de sa demeure souffrant encore des affres du temps. Une ruine sur le papier, mais une ruine de taille conséquente. Ancienne maison de maître, théâtre de l'esclavagisme puis lentement tombée en complète friche. Il faudrait à Sam toute une vie pour la reconstruire, un heureux hasard car du temps c'est tout ce que ce monde ne pourrait à présent plus lui prendre. Outre un travail d'herboriste à la boutique, c'est chez lui qu'il passait ses journées transpirant entre sciure de bois et peinture. Aujourd'hui l'homme profitait d'un peu de repos, taillant à grands coups de rabot une planche de taille importante.

Juste assez de temps, avant de repartir dans un mobile home très convenablement aménagé pour prendre une douche salvatrice. Un jean usé et des rangers feraient l'affaire pour sa virée sur le bitume aléatoire américain, accompagné par un débardeur blanc surmonté par une chemise de flanelle servant à recouvrir ses larges épaules. Un style vestimentaire simple et fonctionnel, homme de peu de biens depuis des lustres.

Une Knucklehead FL de 1946 comme destrier moderne, autrefois souvenir oublié au fond du garage d'un vieux garagiste. Désormais rutilante d'argent et d'ébène, sauvée de la ruine par son nouveau propriétaire. Une fois sa bécane enfourchée, rien au monde ne pouvait le troubler. Libre ou en prison, l'âme d'un mc résidait toujours sur son monstre de métal. Un tour de clé et il pouvait l'entendre gronder, rugir comme le plus terrifiant des monstres mythologiques. Un dernier coup d'oeil dans le rétro, observant avec amusement son immense bâtisse agonisante mais prometteuse. Devant lui le monde, une adresse dans la poche. Il avait avec soin préparé un itinéraire pour sa destination, dévorant avec une envie débordante les paysages se dévoilant sans fin. Une paire de lunette sur le nez pour se protéger du soleil, ses longs cheveux en chignon maintenu par une clé de cinq.

Personne sur son chemin depuis une bonne heure, une route comme espérait déserte. Libre comme jamais, la forme linéaire de la route lui offrait le luxe de parfois fermer les yeux quelques instants. Autorisant le vent à lui fouetter le visage avec insolence, un moment hors du temps. Tel un prédateur à l'odorat aiguisé il l'avait reniflé avant de la voir, cette bagnole en panne au loin. Un capot ouvert suppliant qu'on lui vienne en aide, mais plus la moto s'en approchait et plus son conducteur pour sentir son cœur écrasé par une sensation, putain de spider sens. D'un léger mouvement sur le frein il entama une décélération prudente, dépassant le véhicule à une allure raisonnable. Toisant derrière ses lunettes la naïade échouée sur le bord du chemin, juste assez longtemps pour en extraire deux certitudes.

Elle aussi était une chose mystique, troublante créature effleurant le monde des hommes. Son être répondant avec force et insistance aux suppliques silencieuses émanant de l'inconnue. La seconde ? Cette femme... Cette femme semblait être la définition même du terme " Anguille sous roche". Quelque chose de trop beau pour être vrai et sans conséquence, une beauté pouvant être qualifiée de criminelle et injuste envers une bonne partie du reste de la gente féminine. De quoi distraire tout homme, surtout un individu ayant quitté depuis peu encore un cercle composé en quasi totalité de testostérone masculine. Son premier avis avait été de poursuivre sans se retourner, il ne pourrait rien en ressortir de bon.

Il se surprit lui même à ralentir une centaine de mètres plus loin, jusqu'à arrêt complet du véhicule. La bécane ronronnait avec une régularité de métronome, brisant le relatif calme des lieux: C'est une mauvaise idée... Ce n'est pas ton problème, écoute ton instinct gamin..." Murmura t-il dans sa barbe, finalement résigné il secoua la tête agacè de sa propre bêtise pour ensuite faire demi-tour et rejoindre l'éphémère épave et sa conductrice. N'ayant aucune envie de lui faire peur outre mesure, Sam s'était garé à bonne distance pour couper son moteur et quitter le confort de son siège.

De son imposante stature il s'était dressé, soulevant une fine couche de terre à chaque pas le rapprochant de la voiture. Un visage impassible sans être menaçant pour autant, d'une voix roque et grave il se força à être avenant: Il semble que ta voiture ai un truc qui cloche." Il ôta sa paire de lunette de soleil, dévoilant des yeux d'un bleu pâle à la limite du blanc. La dominant largement par sa taille il continua sur sa lancée: Toute façon on dirait que je suis le seul type disposé à le faire." Avait-il dit en observant autour d'eux, Sec dans sa formulation comme pour le ton employé. Il fallait y voir la une forme de courtoisie déplacée, ne sachant pas trop comment être à la fois ferme sans être insultant ou trop proche.

Sam ne l'avait pas percuté avant trop loin pour s'en rendre compte, mais désormais il en était certain. Cette femme était une vague forme familière de la ville d'ou il venait, surement classé dans son dossier jolies nanas du coin. Alors qu'il enfonça une main dans le moteur tout en produisant une petite grimace, le passage rendu difficile par des câbles et autres machins métalliques. Il faisait de son mieux pour ne pas croiser son regard, une vieille superstition en cause. " Ne pas tes yeux à une femme, elles les capturent et accédant ensuite à ton âme pauv' con" Un des fameux conseils de son paternel sur les choses de la vie, il avait enfin atteint la source du problème: Fichu bagnole nazi... J'ai la fuite entre les doigts, si j'avais les bons outils..." Il retira son bras d'un coup sec, laissant apparaître une main noire et luisante. Soulevant sa chemise il l'essuya contre son débardeur blanc immaculé, avant de dissimuler la tâche." Je suppose que tu as déjà contacté une dépanneuse, sinon j'ai vu le panneau d'un motel plus loin sur la route. Tu grimpes et je te dépose, à toi de voir petite."
Pando
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half past five. —Samenya - Ven 14 Sep - 17:55

half past five
Samenya & Lis

« I only call you when it's half past five, the only time that I'll be by your side, i only love it when you touch me, not feel me. »
Ni de près, ni de loin, il fallait accepter que Lis n'était ni apprivoisée, ni apprivoisable. Sa loyauté n'était qu'une entrelacs de traditions familiales dans lesquelles elle avait fini par trouver son compte. C’eut été une une toute autre affaire si elle avait été reléguée au rang de mère porteuse pour le saint compte que la sainte slave famille.  Trop belle pour n'être qu'un ventre à pruneaux conscients. Elle brillait de par une beauté insolente, affront à la laideur, négation la plus totale de la beauté intérieure comme concept tout puissant, ainsi que par une capacité à attirer tout ce qui pouvait graviter autour d'elle. Loin d'être le soleil, elle s'apparentait à la fraîcheur de la lune, dont l'attraction envoyait les marins à  une mort longue et douloureuse.

Elle n'était pas ravie de la situation. Absolument pas. On pouvait même dire qu'elle se retrouvait les mains liées tant elle n'avait pas l'habitude de ce genre de chose. Elle n'était pas de ces gens qui fonctionnaient avec une organisation militaire, mais le crime n'attendait pas et demandait tout de même un sens aigu de la rigueur, pour le simple fait de ne pas se faire attrapé par le premier détective un peu trop zélé. Elle n'avait pas d'autre solution que d'attendre. Attendre que son portable daigne arriver une capacité minimum pour appeler une dépanneuse et attendre que celle ci arrive au milieu de nulle part. Son emploi du temps venait d'en prendre un sacré coup. Serait-elle de ceux qui aurait la mauvaise fois de blâmer le véhicule plutôt que la seconde d’inattention? Non, pas vraiment. Mais c'était une autre histoire, elle pouvait surtout dire adieu à son chèque de caution, et regarder le concessionnaire de frotter les mains après une affaire rondement menée. Elle soupire longuement, et ferme les yeux, patiente. Le paysage pouvait bien la consoler. Simple et majestueux dans sa simplicité, il y avait quelque chose d'affreusement mystique dans ces étendues de terres verdoyantes, loin des paysages sensationnels. La campagne avait l'audace d'être paisible, souvent éternelle, rappelant au commun des mortels la petitesse de leur existence.. Si seulement ce n'était pas Lis qui regardait. Elle acceptait la splendeur du paysage, mais elle réfutait avec violence et arrogance le fait d'être petite dans ce monde. L’orgueil de ceux qui n'était humain que par l'apparence, vraiment.

C'est à la fin de sa contemplation, que son attention et son regard se portèrent l'origine du bruit tonitruant qui annonçait l'arrivée d'un deux roues. sauvée.. s'était-elle dit l'espace d'un instant, avant de le voir passer devant elle. Elle était prête à sortir de son indolence pour proposer au conducteur son plus beau doigt du milieu pour lui signifier son mécontentement et sa colère. Mais il fit demi-tour, et garda donc son doigt dans sa poche et ses insultes dans le fond de sa gorge. Roronnant loin de sa voiture, mais à distance raisonnable, elle put réellement apprécié l'immense armoire qui venait certainement de changer d'idées. Certainement s'était-il dit que d'abandonner une demoiselle en détresse sur le bord de la route ne pourrait rien lui apporter par la suite. Même s'il était difficile de faire moins en détresse que Lis tant, malgré sa frustration, ne trouvait pas de prétexte à être vraiment en colère. Ces devenirs temps, elle semblait, d'ailleurs, mettre un point d'honneur à ne rencontrer que des géants bourrus, musculeux ressemblant plus à des fantasmes de dessinateur qu'à des être humains. Bien sur qu'elle aurait pu décrire avec longueur et langueur l'homme en question. Elle n'était pas insensible à ce genre d'hommes. Ce n'était pas tant la peau tannée, le visage bourru, les cheveux longs, mais c'était plutôt qu'il devait ravivé chez beaucoup de femmes, et certainement d'hommes aussi, des instincts primaires, dans le côté homme capable de protéger, ou peut être de faire preuve d'une intolérable violence. Mais si ce n'était que ça.. Une sensation insupportable lui prit l'échine. Comme si elle connaissait l'animal qu'elle ne connaissait ni d'Adam ni d'Eve. Elle le fixait, confuse entre l'impression de le connaître et la contemplation non cachée des traits de l'homme en question.

S'il était une chose que Lis savait reconnaître c'était une mauvaise idée, et un réincarné. Mais celui ci, c'était comme un retour à un voix connue. Elle fut sortie de ses pensées et se reprit. On lui avait appris à ne pas fixer les gens, même si il lui arrivait d'en faire une habitude. « Excellente observation. » lui répondit-elle légèrement ironique, alors qu'il faisait le constat de l'état de sa voiture.  « Motel ? C'est une proposition que tu fais souvent aux femmes victimes de panne ? » demanda t-elle. Toute cette histoire commençait à ressembler à une parodie hitchckokienne. Dans laquelle elle devait certainement jouer la blonde effarouchée, malheureusement, elle n'était ni de ces blondes aux yeux de biche, ni de ces faons en détresse. Sans réellement s'en rendre compte et avec toute la franchise qui la caractérisait, elle s'approche, intriguée par l'apparition. « Ce n'est certainement qu'une impression, mais j'ai l’insupportable sentiment qu'on se connait.  » continue t-elle.

Rassurante ou non, c'était une ombre qu'elle connaissait. Et pourtant..

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half past five. —Samenya - Dim 16 Sep - 12:40

Lis &
Samanya

Puisse cette lumière vous éclairer dans les endroits sombres où toutes les autres seront éteintes.
Certaines histoires vous brisent le coeur, d'autres ne sont parfois rien de plus qu'une vaste blague. Une fable construite pour faire tenir assez longtemps un mensonge, implanter la graine d'une idée devenant le fondement même de votre entière réalité. Une pincée suffisante de bonheur, d'honneur et d'aventure suffisent pour faire croire à un homme que son chemin est légitime, voir assez juste pour excuser des actes de malveillance.

Par exemple celle d'un homme qui rencontre femme, il serait convenable d'admettre que cette base est des plus classiques. Mais pour la rendre crédible il nous faut pouvoir la vendre au reste du monde, et le reste du monde regarde l'Amérique. Peut-être qu'un jour Hollywood en fera une histoire romantique, transformant l'homme en braqueur justicier et la femme en Andromède. Belle enchaînée à une vie faite de mensonges enveloppés de pouvoir et d'ombre.

Aux oubliettes le sang sur leurs mains, les nuits à décortiquer morceau par morceaux tout ce qu'il y a de bon et noble sur cette terre. Sous silence les pensées honteuses, les pactes faits avec les faux dieux. Il faut finalement admettre qu'aucun des deux protagonistes n'était digne d'être présent à cet endroit, destin capricieux offrant aux mortels ce qui un jour serait leur perte la plus fracassante. Égérie personnifiée de tous les vices, alter égo aux courbes renversantes. Un homme pouvait-il être damné par deux fois ? Que la plume du chacal serait bien légère face au cœur de tout homme n'ayant posé qu'un seul regard sur cette femme. Sam luttait contre son étreinte fantomatique, clouant avec toute la métaphore de modernité que cela implique, son âme au monstre d'acier mourant.

Chape de plomb lui écrasant le corps, prisonnier de plus en plus volontaire de cette funeste rencontre. Elle lui avait répondu avec toute l'arrogance d'un cerbère, ne pliant ni sous le poids de sa taille ou de son air de hors la loi. " Je n'ai pas l'éloquence pour proposer quoi que ce soit, si je veux quelque chose je le prends." Loin de lui les discours de miel pour tromper les barricades féminines, trop fatigué des comédies risibles et sentimentales pour ne serait-ce que lire une ligne d'un scripte de séduction. Pourtant à la seule évocation de la confronter dans un lit, il n'avait pu s'empêcher de la regarder de toute sa longueur.

Pas mieux qu'un enfant, osant d'un oeil pencher sa tête sous son matelas. Dahlia noir , tentation aux lèvres écarlates. La chaire pâle laissant avec parcimonie survenir une veine gorgée d'un sang empoisonné, nichée dans une nuque frêle ou s'enfonçant vers une poitrine, porte à peine voilée vers Gomorrhe et la fin du monde. Jamais duplicité n'aura autant était autel propice pour y apposer son cou et attendre la lame charnelle pour s'y emparer de votre âme. Sam parvint non s'en effort à s'écarter de l’envoûtante inconnue, préférant lui tourner le dos pour repartir vers sa moto. " Si elle est insupportable, alors ça doit être vrai. " Il se contenta de lever une main pour lui faire signe de venir, en enfourchant ensuite ça bécane: Je ne répète pas deux fois les choses."
Pando
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half past five. —Samenya - Dim 16 Sep - 15:35

half past five
Samenya & Lis

« I only call you when it's half past five, the only time that I'll be by your side, i only love it when you touch me, not feel me. »

Le destin s’il n’était pas capricieux était le dernier des paresseux. Il n’y a ni paresse, mais la lenteur et la langueur d’attendre de faire se retrouver deux âmes perdues dans les méandres d’une existence humaine et restrictive. Il y a longtemps, trop longtemps qu’elle ne sache vraiment avec certitude, qu’ils se connaissaient. C’était comme une résonance, un écho, elle aurait voulu tendre les bras tant elle savait. Elle savait quoi ? Pas la moindre idée, pas le moindre indice. Mais elle savait. Elle voulait, mais comment expliquer à l’étranger bourru, qu’il y avait plus qu’une simple rencontre entre deux inconnus. Et il sentait. Elle en était convaincue. 

Dans les contes et les histoires, les retrouvailles pourraient peut être été enchantée et enchanteresse. Des adjectifs qui a défaut de la rendre nauséeuse ne lui correspondait pas. Il n’y avait que des malédictions, des nuits agitées de cauchemars, des sommeils de plomb, jamais réveillé par le baiser du prince mais par la sursaut de vaincre des démons qui n’était pas les siens et dont elle ne se souvenait jamais. Lis n’était que pénombre et obscurité, loin des demoiselles en détresse, elle, lovée dans les ombres et les endroits qu’on oublie. Elle attends son heure, et attends toujours, capable du pire, de faire gicler la jugulaire avec un malsain plaisir.

Il n’était qu’homme et femme. Mais il était comme une mélodie qu’elle connaissait, qu’elle avait fredonner, une musique millénaire vieille comme le monde. Et dans ce monde, à l’instant, c’est ressentir sa solitude comme un poids, elle qui la chérissait tant. Tout ce qu’elle se disait c’était qu’elle pourrait n’avoir aucun mal à le haïr. Mais à quoi penses-t’elle ? Qui est-il ? Et pourquoi ici, pourquoi maintenant ?

Il s’échappe de son giron. Elle voulait briser la distance. Elle n’était pourtant pas femme à chasser, elle était celle que l’on chasse, que l’on désire que l’on veut prendre et apprivoiser, détester et désirer, malmener pour qu’elle se sépare de ses vices et de ses démons. Elle s’était prise à rester muette, contemplant sans honte ni embarras l’homme qui l’a troublait sans qu’il n’est fait quoique ce soit. Présence imposante, qui cherchait peut être à l’écraser, mais elle n’était pas femme à se laisser impressionner. Pourtant, elle l’avait vu la reluquer de haut en bas quand elle avait parler de propositions, et n’en avait pas rougi. « Loin de moi l’idée d’imposer quoique ce soit. » ou de mettre des mots dans la bouche de son interlocuteur.  Elle voulait bien croire qu’il prenait ce qu’il voulait. Cela n’empêche qu’il ne pouvait que se blâmer, il y a des mots et des phrases qui donnent des mauvaises idées. Et Lis n’était que mauvaises idées et terrible impulsivité.

« J’arrive. » dit-elle. Elle ouvre la portière de la voiture pour récupère son portable et son sac. Elle n’hésitait pas, désormais ce n’était que de la curiosité qui l’animait. « Tu ne pourras pas te plaindre de la suite. » fit-elle à voix basse. 

Sa main glisse le long de l’épaule, longue est à la route de ses doigts alors qu’elle s’installe sur la bécane. Si elle avait su, si elle s’était seulement doutée, elle l’aurait laissé passer, il aurait du continuer sa route. Elle en était désormais convaincue. Rien de bon ne pourrait sortir de cette rencontre. Et s’il pensait lui échapper, ses bras fins encerclèrent sa taille pour s’y agripper. 

Malédiction, s’était elle dit. Ils venaient de se condamner l’un et l’autre. Elle sentait son ombre, plus grande qu’elle ne l’était vraiment, rassurante alors qu’inconnue. « Il est trop tard pour s’échapper. » souffla t-elle. Incapable de savoir si elle proférait une menace, ou une promesse qui datait de temps qui n’était pas les leurs.


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half past five. —Samenya - Dim 16 Sep - 17:17

Samanya Hiamoe a écrit:
Lis &
Samanya

Puisse cette lumière vous éclairer dans les endroits sombres où toutes les autres seront éteintes.
Jalouse l'homme à la vie simple, jalouse celui qui ne connaîtra que vie, paix et mort. Cherche son chemin, consume chandelle sur chandelle dans les plus sombres recoins du labyrinthe. Car à la toute fin, sur un lit de mort tu comprendras. Les mots en provenance d'un écran omniprésent " La vie est belle". Oui le dernier souffle, serait sacrifié en entendant une phrase assassine imprimée sur une bouteille de Coca-cola. Non la vie n'était pas belle si tu n'avais pas la chance d'être une Kim Kardahsian, de là venait sa haine viscérale pour chaque nouvelle journée. Prendre ce qu'il voulait, comment ne pas y voir une course vers l'illusoire. Aucun futur, des remords ainsi était le bagage d'un ex détenu convaincu d'avoir usé jusqu'à la corde son destin. Son quotidien ne se résumait plus qu'à nettoyer les emmerdes des jours précédents, dévorant avec une avarice prononcée les rares moments de paix.

Une lettre de sa gamine, phrase lointain à la lumière faible, une virée en moto, défiant la justice des hommes pour s'enfuir à vitesse d'Hermes. L'homme mort par deux fois, par deux fois imposées à cette planète pour la redondance d'un châtiment presque éternel. Continuer a croire et continuer de mourir, prince fantoche de l'espoir et rien de plus. Couvrant son attraction pour la vie, par une hostilité furieuse envers tout ce qui pouvait l'entourer. Qu'aurait-il pu attendre de plus de son cercle d'influence ? L'amour ne s'autorise pas à ceux plus morts que vivants. Une mère inconnue lui en avait fait l'amère aveu au crépuscule de sa vie, regrettant d'avoir laissée une âme innocente sombre aussi bas dans la cruauté et le chagrin. " Au moins il y aura une suite."

De chaire et de sang, il offrit au jour mourant tout ce qui faisait de lui un être vulnérable. S'abandonnant à une transformation vitale, devant marbre pour supporter l'affreuse étreinte d'une muse maudite. Jurant sentir la faucheuse l'envelopper, pour mieux le mener vers un immortel et dernier sacrilège lit de terreur. Cupide il osa s'offrir le luxe des dieux, du temps, du temps pour apprivoiser ce contact avec une autre comme lui. D'un soupir il avait serré le poing autour des commandes, donnant un coup de pied pour démarrer l'engin de malheur. " Au lieu de vouloir s'en échapper, profite de la ballade elle sera bien courte."

Pourquoi seulement proclamer cela ? Pour dire à une jeune femme que la vie était fugace ? S'en souciait-elle au moins ? D'un geste il avait incliné la moto pour ensuite rouler avec douceur, le temps de laisser au moteur de chauffer. Un oeil dans le rétro, y observant un ciel ténébreux. Crachant des éclairs et la fureur d'un père divin sans nom, grondant plus fort encore il se laissa prendre de la vitesse. Transformant les arbres de la forêt en aquarelle, ligne droit sans signe de vie. Joyeuse fuite en avant d'un éclat contre nature.

Par habitude Sam avait occulté le bruit de sa knuck, celui du vent s'engouffrant dans ses oreilles. Obsédé par un son aussi imaginaire que répétitif, celui du coeur battant contre son dos. Ce peignait avec clarté comme un drap flottant au vent, encore et encore, claquant sous l'implacable brise sauvage. Enfin il finit par voir l'hôtel non loin, tapotant la main de l'inconnue pour le lui montrer. La poitrine serrée par la séparation approchant, la pluie ayant rattrapé le véhicule perla sur ses bras, sa nuque et sur la cuirasse d'acier entre ses cuisses. Déjà le vent dansait avec les arbres, projetant les feuilles dans toutes les directions. " Reste loin des problèmes." Reprendre la route, ne pas éterniser des adieux outre mesure. Braver une tempête biblique plutôt que de rester dans son étreinte une seconde de plus, assembler son courage et pousser sur l'accélérateur. Garder le souvenir d'une rencontre troublante, sans conséquence tragique, oui il pouvait encore partir.
Pando
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half past five. —Samenya - Dim 16 Sep - 19:27

half past five.
Samenya & Lis

« I ONLY CALL YOU WHEN IT'S HALF PAST FIVE, THE ONLY TIME THAT I'LL BE BY YOUR SIDE, I ONLY LOVE IT WHEN YOU TOUCH ME, NOT FEEL ME. »
Et la nuit qui enveloppe le monde, et ses bras qui enveloppent cet homme, dont elle ne connaissait pas le nom. Mais ce n’était qu’accessoire, secondaire et accessoire. C’était comme si elle le connaissait sans jamais qu’il ne dise un mot. Si leur chemin ne s’était pas croisé ici, alors certainement elle ne souffrirait jamais du présage d’une séparation. Étrange était le sentiment de ne jamais plus vouloir quitter quelqu’un dont vous avez croisez le regard pour la première fois. Elle ne s’était rien imaginé, elle ne s’était pas laissé aller à un fantasme idiot, l’affliction des minettes en manque d’attention et de tendresse, où elles s’imaginent monts et merveilles, futurs et fin de vie. Vieillir puis mourir, dans les bras de l’être aimé encerclé de tête plus ou moins grande. Non. Elle n’en avait pas eu besoin. Elle n’en avait pas le désir. Elle.. Elle, toujours elle. Si il était une chose irréfutable et dogmatique c’était qu’elle empoisonnerait son âme. Et qu’il en redemanderait. Ça avait quelque chose de primaire, d’évident, d’inscrit dans sa tête comme un refrain lancinant, nuages menaçants sur une routine aimée. Il ne serait que tempête et typhon, fin et commencement, douleur et plaisir. Au toucher, ce fut comme une évidence. Elle avait hésité quelques secondes avant de poser son royal menton entre ces deux omoplates pour regarder le ciel, non polluée par les lumières artificielles de la ville. Le menton planté comme un poignard au coeur, elle écoutait le battement d’un inconnu dans sa mâchoire, résonnent dans sa bouche, soupire dans sa tête. L’air était frais, vivifiant, elle connaissait le rythme du coeur. Non, ce n’était pas elle. Ce n’était pas ses souvenirs, ce n’était pas son inconscient, destinée forcée sur elle, qu’elle essaye de lutter ou non, elle n’était pas assez forte pour résister. Trop grisant, trop déroutant, trop fort pour ne pas adorer, aduler ce qui se passait au creux de son sein, de son ventre et de sa poitrine. Appel terrible des dieux qui sans fins se cherchent et finissent par se trouver, faisant d’elle et lui, les dindons d’une bien cruelle farce. Laissez nous donc! s’insurgea t-elle sans un mot, en sachant pertinemment bien qu’il était trop tard.

« Qui sait ? » répondit-elle en continuant la contemplation. Qui aura l’attention de l’autre, qui réussira à ne pas avoir honte ? Elle savait qu’il voulait partir, et elle devrait respecter cela. Pire! Elle devrait elle aussi s’en aller, ne jamais se retourner, n’avoir que des regrets et non des remords. Laisser ce souvenir d’une rencontre improbable bercer les siestes d’un début de journée quand elle était acculée par la lumière du soleil, transpirante, et fatiguée, langoureuse, et toute en molesse, laissant son bras tomber et caresser le tapis avant de s’endormir le sourire aux lèvres.

Comment osait-il la sortir de cette léthargie étourdissante. N’avait-il donc aucune pitié ? Sa tête se redresse alors que sa nuque se trouve un peu douloureuse de la position dans laquelle, elle était restée. Le ronronnement s’arrête. Et elle doit, le coeur en plomb, incompris, et elle lâche, lentement, revenant à la réalité, l’ignoble réalité. Et quand elle lève les yeux une fois descendue du deux roues. Elle prenait conscience de l’odieuse réalité, que s’il restait ici et maintenant, il causerait sa perte, et qu’elle le haïrait pour ça, mais faible, elle s’y engouffrerait, avide et affamée. « Lis » souffla-elle en lui tendant la main pour lui signifier qu’il était temps qu’ils séparent, et qu’ils s’oublient, absolument qu’ils s’oublient. Et si on ne faisait pas plus pathétique et mystique, c’était sur sa joue que la première goutte de pluie tomba, et glissa, alors que son sourire s’étira sur ses lèvres peinte d’un bordeaux profond, et l’espace d’un instant, elle se disait que c’était une couleur qui s’imprimait toujours bien sur les cols  et les cous et les nuques.. Elle pourrait être le paradis, si l’enfer est bas.

« Pour vous remercier, je t’offres un verre ? Mais il est certain qu’il serait plus raisonnable de nous oublier, n’est ce pas ? Mais pourquoi ne pas se perdre un petit peu ? » s’il prenait sa main il avait perdu, sans l’ombre d’un doute. Elle aussi, mais elle voulait perdre à cet instant là. Alors autant s’y plonger et s’y noyer, tranquillement et volontairement, on a tout le temps du monde. Mais il pouvait partir. Mais ce ne serait que partie remise. Il n'était pas assez naïf pour croire qu'il ne la croiserait plus jamais.

Je veux que tu me devines, que tu meurs de moi. 

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half past five. —Samenya - Dim 16 Sep - 21:47

Lis &
Samanya

Puisse cette lumière vous éclairer dans les endroits sombres où toutes les autres seront éteintes.
Pour l'instant tout va bien, oui pour l'instant tout va bien. Ainsi parlait le bougre alors en pleine chute libre, repoussant un peu plus la gravité et son jugement sans appel. Pour l'instant ce n'était qu'une fille sans nom guère plus qu'une icone hédoniste sur le bord de la route, que la raison l'emporte pour une fois dans sa misérable vie. Ne pas écouter une pulsion soudaine, n'avait-il donc rien entendu des histoires d'Icare, Marc Antoine et toute la cohorte d'hommes cédant aux sirènes languissantes. Juste un peu de plaisir pour toi oh grand personnage, en échange de toute possession. Ou pourrait bien être le mal à partir non pas apaisé dans un lit mais brûlant juste une dernière fois, frapper avec vigueur le visage de ce dieu catholique. Non Baldr n'était pas un martyre prêt à mourir pour les fautes des autres, prince qu'il en soit conscient ou non, la bête plantureuse mettait en cause son courage et un prince d'Asgard jamais ne reculera. Son bras tendu il allait saisit à pleine main sa perte: Je suis Sa..."
" Mais que faites vous dehors les jeunes ?! Entrez vite ce n'est pas un temps à conter fleurette à la belle étoile !" Ton provocateur d'une grand-mère typique de l'Amérique profonde, une voix bravant avec force le vent violent arrivant peu à peu.

Corpulente comme le voulait son âge avancé elle présentait une mine joyeuse et maternelle, secouant son bras pour encourager le duo à pénétrer dans le petit local servant de bureau pour l'hôtel. " Va pour un verre et après je dégage." D'une main ferme et directive il poussa doucement Lis a marcher à vive allure vers la gérante, lui emboîtant le pas avec une angoisse palpable. " Clarisse pour vous servir les amoureux !" Avait elle dit tout en offrant une main fragile comme salutation courtoise, c'est en voulant la saisir que le vagabond d'un jour avait porté une attention à la sienne. Sa main glissée non pas dans le haut du dos, mais dans le creux des reins de sa toute nouvelle partenaire. Traîtrise de ses propres doigts, sans attendre il la retira brusquement. " C'est un plaisir de faire votre connaissance Clarisse, je suis Samanya et elle c'est Lis. Serait possible de lui prendre une chambre pour la nuit ?"

Gêné il n'avait vu aucune utilité à lui donner tord, pas besoin de lui donner une fausse image les concernant. Il se décida a laisser les deux femmes discuter des modalités au sujet de la location, marchant doucement découvrant divers prospectus et autre bibelot de l'endroit. Une vie entière tracée dans la poussière d'un dur labeur, de vieux souvenirs anonymes. Il esquissa un sourire en voyant photo après photo apparaître le gris sur la chevelure du couple au cours des décennies, conscient de son apparence de grosse brute. Il lui semblait plus avisé de laisser Sa comparse mener les dialogues, quelque chose en elle la liait aux mensonges. " Elle aura besoin d'une dépanneuse et d'un bon garage si possible." Coupa t-il d'un ton sec et laconique, recouvert d'une armure d'indifférence il s'imposait une distance de sécurité avec Lis. Quelque secondes plus tôt il savait qu'il aurait enfoncé la première porte sur son chemin avec elle et bon sang, oui il s'efforça dans chasser la moindre trace dans ses pensées.

"Le garage n'ouvre pas avant demain dans l'après-midi, mon Roger va pouvoir la tracter jusqu'ici au petit jour sans problème ! Mais en attendant le repas du soir c'est l'heure d'une bonne douche chaude vous avez la mort sur vous avec ce temps c'est certain." sentant la clé de la chambre dans sa main, lourde comme une ancre. Il en était demeuré immobile, pris au piège par méduse en personne sous l'apparence d'une vieille dame. Chassés comme des enfants sales par une mère aimante, il avait bien fallu partir vers la chambre. " Au moins pas besoin d'enfoncer la porte..." Une pensée dite à haute voix, n'ayant vraisemblablement de sens que pour lui. Cette femme aurait été une inconnue comme les autres la question ne ce serait pas posée, chaque pas était alors pour lui un consentement un peu plus prononcé d'un contrat le liant pour bien plus qu'une vulgaire rencontre.

Soudain prit d'un regain de lucidité il lui avait empoigné le bras, la tournant de force face à lui, grisé par le contact agissant comme une addiction coupable: Je suis loin d'être une bonne personne." Appuyant ses paroles par une main glissant d'un bras vers le dos de la main de Lis pour la retourner lentement et y déposer la clé de la chambre, une emprise sur elle renforcée par un pas un avant en sa direction. La dévorant des yeux, y cherchant la moindre trace de luxure en réponse à la sienne. Bien trop vite il l'avait acculée contre la porte, une respiration chaude s'engouffrant entre les lèvres rosées de la pire idée de sa vie: Tu rentres dans la chambre pour y prendre une douche comme demandé par la gentille mamie, tu fermes la porte à double tour derrière toi." un pas en arrière ainsi qu'un signe de la tête pour donner suite à sa consigne, once de bon sens au seuil d'une mauvaise décision.
Pando
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half past five. —Samenya - Lun 17 Sep - 10:49

half past five
Samenya & Lis

« I only call you when it's half past five, the only time that I'll be by your side, i only love it when you touch me, not feel me. »
Et tu meurs, et tu meurs. A chaque fois, à chaque pas qu’elle fait. Il avait pris sa main, et dans ce contact, une sentence. Pour lui, comme pour elle. Peut être se disait-il qu’il serait le seul à payer ? Il n’en était rien. Peut être devront-ils mourir un peu, juste le temps de froisser quelques draps, de haïr l’un, d’en redemander encore avant de se maudire l’autre jusqu’à en crever. Il avait pris sa main tendue, luttant certainement de toute ses forces pour ne pas y céder. Mais lui comme elle avait compris, qu’ils n’étaient que faiblesse face à quelque chose qui les dépassait. La pluie, sur eux, tombait indifférente et indolente aux deux âmes qui scellaient leur destin par une poignée de main. Et quand enfin elle aurait pu mettre un nom sur ce visage, l’interruption inopinée et inopportune de ce qui devait être la propriétaire des lieux coupa nette ce qui se tramait devant son hôtel.

Elle l’aurait fusillée. Et il était certain que si ses yeux avaient pu tuer, la vieille femme aurait été crucifiée sur le champs à la vue de tous. Lis n’avait aucune patience pour ce genre de femme intrusive certainement convaincue d’avoir la réponse à toutes les choses sous prétexte de son âge alors qu’en réalité elle n’avait vécu heureuse que pour la simple et bonne raison qu’elle vivait au milieu de nulle part et assez loin de la ville maudite pour vivre une existence douce et normale, naïve et banale. Le contact se coupa, et Lis du s’y résoudre. Et elle fut poussée en avant, l’invitant à presser le pas pour suivre la petite vieille guillerette de voir du monde certainement.

Lis lève les yeux au ciel avant d’avancer, sa langue claqua quand elle vit l’aspect de l’hôtel. Typique, qu’elle décrirait comme vivant parce qu’authentique. La décoration datait sans être pourtant ringarde, loin de la modernité, à l’heure d’internet il était surement estampillé comme petit hotel de charme hors du temps au milieu de nulle part.

Il se présenta, Samenya. Elle hoche la tête entre dans le personnage, elle aurait préféré qu’il ne donne pas son prénom aussi facilement. Mais tant pis, peut être l’obligera t-il à rester honnête si elle souhaitait quoique ce soit. Elle offrit son plus beau sourire à celle qui disait s’appeler Clarisse. Et au lieu de simplement lui donner les clefs de sa chambre, ne s’empêcha pas de ressasser à voix haute son passé sentimental et son mari mort qui avait mis fin à cette même vie sentimentale. Lis du l’interrompre de manière relativement impoli pour les standards de vie de campagne certainement. Lis se mordit la lèvre pour éviter de lui dire de la fermer parce qu’elle n’avait pas que ça à faire d’entendre ses gênantes élucubrations. Que voulait que Lis lui dise ? Elle était à l’apogée de ce que pouvait être une femme, injuste était le temps pour le sexe féminin, mais Lis ? Non Lis, était bien au dessus de la moyenne médiocre dans laquelle Clarisse avait certainement passé toute son existence. Lis était la négation de tout ces faux principes qui font que le laid devrait se sentir mieux dans sa tête et son corps. Le visage de Lis était un crachat à la face de « beauté intérieure. »

« Merci Clarisse pour ce récit délicieux. Comme monsieur vient de le dire, j’aurais besoin d’une dépanneuse et le plus rapidement possible. À tout à l’heure. »

Demain matin. Demain après midi. Lis la regarda outrée. Y-avait-il un rythme de vie différente dans le fonds du monde ?

Les voilà devant la porte. Et il semble pensé tout haut. Et elle attendait qu’il la porte, que cette torture se termine. Et qu’elle puisse plonger dans le coma qu’était son sommeil. Elle avait compris qu’il était préférable que leur chemin en commun s’arrête immédiatement. Elle était d’accord, qu’il s’en aille. Elle ferait mieux de le tuer. De lui crever le cœur pour que plus jamais il ne l’a hante.

Une seconde. Proche. Trop proche. Lis avala sa salive difficilement. Souffle coupé, il l’avait clouée sur place. Les yeux comme l’enfer, les souffles comme un brasier. Il n’avait donc aucune limite aucune pitié pour celle qui vivait dans les coins qu’on oublie et qui ne sort que pour maudire les existences. Mais voilà monsieur, elle aurait du s’excuser de lui avoir donné l’impression qu’elle était, elle, une bonne personne. Tu n’es qu’un animal. L’ombre gigantesque la surplombait, comme menaçante. La lampe du couleur rendait les ombres difformes. Et elle ouvrit la porte, sans le perdre du regard. Jamais. Allons allons, laisse la te noyer et se noyer, ils risquaient d’y aller avec allégresse alors pourquoi s’attendre pour s’étendre et s’étreindre. « Ce n’est pas parce que tu m’as trouvée sur le bord de la route, que je suis une petite chose fragile et sans repère, ayant besoin qu’on la sauve. »

Et elle aurait pu y rester des heures. N’avait été qu’un mirage ? D’une chose souhaitée, rêvée, fantasmée mais qui jamais n’avait voulu se manifester. Et elle le poussa à l’intérieur, le suivant comme son ombre avant de s’en extirper et laisser ses bras couler le long de son cou et pour s’y joindre le minuscule couteau serpette qui ne payait pas de mine mais qui ne loupait que très rarement. Sur cette jugulaire qui n’était que vie, elle pressa le métal froid. Incapable de terminer le travail. Elle aurait mieux fait de le faire. « Il faut m’excuser si j’ai donné l’impression d’être une bonne personne. Ça n’a jamais été mon intention. » souffla t-elle à son oreille. Et c’était incroyable se disait elle, impossible. Ce n’était pas eux tellement qui s’était connu, inconscients, ceux qui les habitaient ne semblait les laisser. Accepter l’abandon, et tourner les talons pour ne jamais se retrouver semblait inacceptable. Alors que son étreinte lache et qu’elle ne retrouve la terre ferme dans le claquement de sa chaussure, elle peste.

Elle ouvre le minibar. Et s’enfile une des miniatures de vodka sans plus de cérémonie. Et de balancer le reste sur le lit, retire sa veste trempée dans un soupir. « Un verre et tu dégages. »

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half past five. —Samenya - Lun 17 Sep - 23:48

Lis &
Samanya

Puisse cette lumière vous éclairer dans les endroits sombres où toutes les autres seront éteintes.
L'amas de virgo reste à ce jour le corps céleste observable le plus lointain, boussole étoilée aux confins de notre perception. Vestige écarlate d'une croyance réduite en cendre, cinquante millions d'années nous en sépare. Quelque part sous son éclat des êtres sont nés, ont aimés et sont morts. Offrant à la lumière l'innommable fardeau d'emporter le témoignage larmoyant d'une légende évaporé, Clarisse tendre femme au seuil de la mort avait eu par le plus frissonnant hasard le droit à sa contemplation intemporelle d'une collision entre deux astres divins.

Un jour l'on oublierait cet hôtel, sa propriétaire. Cette nation bâtarde d'esclaves et de voleurs ne sera plus que tâche ensanglantée sucée avec avidité par le temps implacable. Passée la fièvre répandue par la destruction des peuples, à jamais ici demeurerait l'horizon des événements. Place ou les rayons de lumière ne se consume pas en massa ténébreuse, refuge ou se niche l'obscurité en opposition à la clarté. L'équilibre crépusculaire de la fin du commencement, La boucle des secondes d'ouroboros. Cette porte toute proche, au parfum de sapin, signe annonciateur d'une tragédie romanesque. Que faire au jour ou le déluge s'annonce et que l'air vous manque ? Lutter contre le courant, tendre la main vers la surface pour être sauvé ? " Tu es exactement tout ça, tu n'as juste pas eu la main heureuse pour le choix du sauveur."

Il ne se posa aucune question à l'instant de la suivre dans la chambre, l'animal à l'abattoir s'en pose t-il avant de recevoir son coup mortel à l'arrière du crâne. Ou accepte t-il son sort, la somme de ses choix l'ayant mené avec justesse vers sa fin ? Non il ne craint pas de mourir, car son existence n'est plus tant la sienne que celle d'un hôte imposé. Grattant son esprit pour lentement essayer de le remplacer, Sam n'espère rien de cette femme pas plus que du reste des parasites de cette terre. Qu'elle le manipule, l'utilise ou pire encore, d'intégrité il n'en avait déjà plus. Sa jugulaire se gonfla sous la surprise, sentant pour la première fois son amante la morte contre elle.

Le prince l'observe, petite personne au dangereux désirs.

Il ne tremble pas, se contente d'ouvrir doucement les bras, ainsi va la vie. Après la justice des hommes, au tour de celle des dieux de le condamné au grand voyage. Lis si ce nom est bien le sien, s'aventure sur une pente sinueuse et au dernier moment vacille. La lame s'éloigne et avec elle la promesse d'un festin à la table des justes: Ma muli o ka hikiʻole iaʻu ke kali no ka make, ua kūʻo ia me kaʻoluʻolu iaʻu..." ( Car je n'ai pas pu m'arrêter pour la mort, elle s'arrêta avec bonté pour m'attendre...) Lui rétorqua t-il d'un air amusé et reconnaissant, la voyant par la suite déverser sur le lit quelques doses d'alcools et autres

breuvages. Cependant il n'en touche pas une, laissant les fioles sur le matelas.
Au contraire il détache le premier bouton de sa chemise à carreaux, reproduisant le même geste pour les autres. " Qu'il s'agisse de prendre la route, ou de mourir tué par un couteau ridicule, je préfère partir propre." D'un mouvement il laisse le vêtement quitter ses épaules, pour s'écraser sur le parquet en un son sourd et humide. L'éclairage de la pièce discret, dessine sur lui le tracé de muscles saillants. Sans même y prêter attention il passe devant la meurtrière en puissance, fleurtant une fois de plus avec la faucheuse. " Preum's" d'un coup de talon il écrase la porte, la claquant avec un manque total de délicatesse. Elle vibre menace de s'ouvrir puis s'immobiliser bloquée à la limite laissant passer un filé de lumière jaunâtre dans le reste de la chambre.

Séparer de son envie coupable aux formes plantureuses il respire, revient à la réalité et admet avec une tendre ironie les dents d'acier autour de sa cheville de proie. Mâle brutal jusqu'au bout, c'est avec des mouvements rapides et précis qu'il retire le reste de ses habits. La baignoire minuscule peine à le contenir même debout, tournant le robinet grinçant. L'eau chaude s'écoule bientôt sur lui, s'immisçant sur chaque parcelle de son physique. Le dieu de lumière se muant en divinité des flots, tant son corps bâti en force se transforme en terrain de jeu pour les eaux tumultueuses. La gravité ne peut que faire rebondir le liquide légèrement sur ses épaules herculéennes, il lui semble y rester un temps monstre, mais la pendule ne lui annonce que dix petites minutes à peine.

C'est fumant qu'il pose un pied sur le carrelage glacial. plus habile qu'à une fête forraine le motard entoure sa taille d'une grande serviette et ramasse ses affaires pour faire place nette, ouvrant la porte pour se présenter dans la chambre sans plus aucun artifice. Laissant l'eau ruisseler de ses cheveux droit vers un torse gonflé et nu: Avec de la chance tu auras de l'eau chaude...Fille dangereuse." faisant un pas sur sa gauche pour lui laisser le champ libre..
Pando
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half past five. —Samenya - Mar 18 Sep - 19:03

half past five
Samenya & Lis

« I only call you when it's half past five, the only time that I'll be by your side, i only love it when you touch me, not feel me. »
Si on cède, nous sommes perdus.

Que dire ? Que murmurer. Le choix était déjà fait. Il restait pas d’espoir d’échapper au dessein cosmique d’une destinée que ni l’un ni l’autre n’avait choisi. Il est des étreintes légendaires, qu’on ne connaît ou que l’on oublie. Eux, avait oublié, les étreintes, et les baisers, les insultes et les remèdes d’une union interdite entre un prince et une reine. Entre lumière et obscurité, jamais n’aurait ils du s’enlacer, et pourtant, pourtant, ils avaient céder. Il est des amours légendaires, tordus et bafoués faisant d’une amoureuse transie, une méchante reine et d’un prince adoré, une consentante et naïve victime. Elle en aurait chialer. Et elle aurait du creuser sa poitrine avec un couteau à beurre pour s’offrir son cœur plutôt que de ce soir n’être que la victime d’une luxure dévastatrice. Elle en aurait crever. Et regarde toi, la belle, seule là, bête, Lis, indépendante et impétueuse, te voilà prise au piège d’une musique qui ne va que crescendo, touche après touche, note avec note, que tu connais parce que tu l’as composée une nuit, dans des draps froissées, le visage rougis, et note après note, et note après note, tu sais, que tu vas céder. Que tu vas perdre. De toute manière ton corps ne t’auras jamais vraiment appartenu.

Son souffle se coupe. Alors qu’elle s’était assise quand il avait quitté la pièce. De même lorsqu’il avait fait sauter le bouton de sa chemise, souffle court. Elle s’était assise, haletante, la poitrine en feu, l’envie de crever, de mettre fin à cette ignoble torture sa poitrine comme un étau. L’envie d’en découdre, l’envie de mort, de petite mort, la poitrine qui étouffe, qui n’attend qu’une chose la délivrance. C’était résister à quelque chose de si naturel. Elle se lève, retire ses chaussures. Elle avait chaud. Elle qui avait la peau toujours froide, les doigts glacés, elle se sentait brûlante.

À quel instant ? À quel moment avait-elle échanger son but pour un autre. Combien de coïncidences insolentes avait-il fallu pour que les dieux s’entrechoquent à nouveau ? Si sa route avait continué rien de tout cela ne se déroulerait avec ou sans sa volonté. Il n’y avait aucune volonté, une influence profondément divine, deux entités agissant comme des aimants, des amants. Elle marche quelques pas, et attrape une nouvelle fiole , qu’elle ouvre et regarde la pluie orageuse dehors. Si seulement, il ne s’agissait pas d’une pluie tempérée.. elle aurait voulu une pluie glacée d’hiver, de nuits enneigées. Là où les hommes de figent dans le froid pour laisser leur corps geler. Il ne faut pas avoir peur de la mort, il fait craindre l’agonie. Et toute cette histoire se racontait comme l’agonie de deux âmes qui s’était manquées depuis des centaines et des centaines d’années, pour se faire du bien, tout en se faisant du mal.

L’histoire, vieille comme le monde, omettait le plus important. Le prince était mort, trahi par l’orgueil de sa mère et la malice d’un autre. Et plutôt que de rejoindre les héros, c’était chez la reine, transie comme tout ceux qui croisait le passage du prince. Et elle implora son père pour qu’il reste auprès d’elle, elle attendrait des siècles et des siècles pour qu’il devienne sien à nouveau.

En volant la lumière, elle avait condamnée son hôte à ne plus pouvoir la supporter. À l’heure des vies numériques, des rencontres sans importances et sans saveur, réponse à des besoins primaires, il avait fallu qu’elle tombe en panne sur une route, et le reste c’est  une autre histoire, le reste c’est un secret. Il sort de la salle de bain, bouillant certainement. Elle pouvait voir les volutes de fumées glisser de ses épaules à ses bras, comme le chemin qu’elle veut faire de ses mains et de ses doigts. Qu’il la pardonne, c’est cette rage mystérieuse et si elle avait voulu lui résister, elle n’aurait pas pu prodiguer la morsure et le baiser. « Il est trop tard pour une douche froide. » souffla t-elle, alors qu’elle s’arracha à l’ombre qu’elle cherchait à rejoindre, et qui cherchait à la retenir pour s’accrocher à une nouvelle, gigantesque et ruisselante.

Il faut blâmer les astres, blâmer tous les ciels étoilés, maudire chacun des dieux qui les habitaient. C’était la reine des enfers, maîtresse des morts sans héroïsme et des malades du temps et de la vie, qui n’aspirait qu’à une autre rejoindre les bras de la lumière qui l’avait rendue si humaine, trop humaine qu’elle l’avait haï. « Devrons nous mourir, ne serait-ce qu’un peu ? » demanda t-elle sans attendre de réponse. Sourire malicieux et luxure au fond des yeux. Si tu dégages, je meurs. Si elle était dangereuse, que croyait-il être, elle tuerait pour savoir ce qui expliquait cette attraction. Elle tuerait certainement, pour qu’il la regarde avec le même air que lorsqu’il l’avait acculée contre la porte. Et à son tour elle avance vers lui, n’imaginant pas une seconde entrer dans la salle de bain alors qu’il avait fait son pas de côté pour lui laissé la place. Le bout de ses doigts puis toute sa main glisse le long de son avant bras, et elle regarde ses mains, comprenant quelque chose sans en prendre conscience, étrange.  avant de lever les yeux vers lui. Prunelle ronde, faisant un doigt d’honneur majestueux à tous les concept de raison, de retenue.

« Jeg ville så gerne gøre dig fri dit tøj lidt. *»
*j'aurais aimé te libérer de tes vêtements.

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half past five. —Samenya - Mar 18 Sep - 21:36

Lis &
Samanya

Puisse cette lumière vous éclairer dans les endroits sombres où toutes les autres seront éteintes.
Comme il pouvait l'entendre, le grognement discret du loup à son oreille. Raclant sa gorge avec envie, savourant à l'avance de coincer ses dents dans la chaire distraite d'un voyageur isolé. Il pouvait littéralement sentir son corps perdre pieds, flotter au coeur d'un océan sans surfacé. Sa propre lumière comme seul phare dans ces fonds marins, frissonnant à un contact aussi froid qu'inattendu. Prédatrice Hydre l'entourant de ses tentacules, serrant ses veines pour en couper la circulation, écrasant sa cage thoracique pour étouffer son coeur. Suffoquant à mort, vision trouble remontant vers sa nuque. Une langue de serpent glissant le long de sa clavicule, traçant le parcours de sa jugulaire. De la créature il est impossible d'n discerner la moindre forme, tourbillon vide de sens ou une poitrine se fraye contre son bassin poursuivant son chemin pour se jouer d'un torse vaincu sans combattre.

Des yeux de rubis observent, pour s'attarder sans jugement sur son objet d'attention. Tel et celui qui face à la mort jure et marchande, aujourd'hui cède et renonce à son droit de vie. Patiente elle attend, elle sait bien que bientôt la proie va finir par se débattre, alors la chasse, le jeu prendra la place de la primaire séduction. Rien ! Non il ne recule pas, un prince ne saurait mourir par deux fois. De son flaire il la taquine, enserre de ses doigts les tentacules et l'approche bien plus de lui. Furieuse l'hydre le mord, alors avec force il l'approche plus encore.
Méthodique il ne déguise plus son attention, s'attardant sur tout ce qui fait d'une femme un objet de désir. Il la respire, s'imprègne de son essence coupable. Son visage et impassible, son coeur loin de battre à un rythme fou décide de ralentir. Six ans d'abstinence. De tendresse, de frivole déclaration il en était exsangue. Sa main rugueuse se fait la docile complice de son intention, saisissant le poignet frêle, n'ayant que comme unique but de le broyer de sa force. " Ne me touche pas" Semble t-elle transmettre comme message, directif il avait préféré la laisser dans le vide, la privant de toute emprise sur lui: Arrête de parler."

Magicien de fortune ses yeux azurs servent de distraction, alors qu'elle retrouve sa main plaquée contre le montant de ma porte. Mêlant au bois des doigts brûlants, n'accordant en aucune façon à sa victime l'autorisation de s'enfuir. Conquête après conquête rien ne pouvait plus l'arrêter désormais, que la résistance ose seulement s'inviter et alors La reine comprendrait qui serait la bête sacrifiée, sur son dos attendant l'inévitable fin.

Sam s'impose à elle, l'écrase et la bloque, respire fort et la manipule avec une obsession presque malsaine. Son visage s'aventure, niant à l'intimité toute forme d'existence. SI bien qu'il en devient impossible de discerner de qui émane le souffle humide et chaud, Guidé par des lèvres carmins l'homme l'embrasse. Une fois brièvement puis la regarde, recommence prolongeant le contact plus longtemps. l'eau présente sur lui, coulant par endroits sur le corps de la reine morte. La danse se fait plus fiévreuse alors qu'il lui fait quitter le sol, elle ne représente aucun effort, de toute sa hauteur il avait eu le geste de la projeter sur le lit. Ce dernier craquant sous la chute sans grâce du corps, il ne l'avait pas un seul instant quitté des yeux. La défiant un peu plus en retirant une chaussure après l'autre de ses pieds féminins, c'est amusé qu'il en était arrivé au-dessus d'elle agrippant puis retirant d'une main le léger haut de Lis, le balançant comme une poupée de chiffon, une serviette toujours fermement placée autour de sa propre taille.

Soudain on avait frappé à la porte, une voix fluette traversant avec peine le bois vieillissant: Dites moi ! C'est Clarisse, c'est pour dire que le repas est prêt. Je vous attends dans mon salon, suffit de monter le petit chemin et la maison est la à de suite."
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half past five. —Samenya - Mer 19 Sep - 21:22

half past five
Samenya & Lis

« I only call you when it's half past five, the only time that I'll be by your side, i only love it when you touch me, not feel me. »
Ni résistance, ni réelle force physique, l’aspect physique de Lis suggérait qu’elle agissait avec souplesse, malice et les défauts des tueurs : traîtrise et lâcheté. Une femme typique, dirait certain en claquant de la langue avec mépris. Lilith en habit de Shabbat, capable du pire et jamais du meilleur, ou peut être le meilleur du pire. Elle ressemblait à ces icônes sur papier glacé, avec le menton fier de ne jamais s’abaisser à une quelconque laideur physique, mais moralement profondément laide par les standards d’une société civilisée. Les monstres ne sont pas seulement les laids, les plus belles créatures sont souvent les plus traîtres, les plus dangereuses et dans le cas de la belle Lis les moins influencées par des normes sociétés s’estimant bien au dessus d’elle. Mais c’était un tel plaisir de la regarder, qu’il en devenait grisant de savoir qu’elle n’était que la définition même de la garce. Pas méchante dans ses attitudes, mais terrible dans ses gestes.

Il lui intime de se taire et lui interdit ensuite l’accès à sa peau. Soit, se disait elle, elle serre le poings alors que celui si se trouve rapidement prisonnier d’une poigne plus forte et douloureuse de par la force exercée sur son poignet. Leurs mains s’enlacent et s’entrelacent. Accablée, submergée, envahie, elle ne pouvait que répondre à la violence qui possédait l’animal en face d’elle. Mais il y avait une délivrance de sentir qu’elle n’était pas seule. Et le baiser, proche d’une morsure de serpent, l’empoisonnait mais comme une drogue, et il fut court le premier. Ils se regardaient. Le film en noir et blanc, où il était le seul en couleur, elle l’aurait frappé. Et à nouveau, ils s’embrassèrent pour s’embraser. Retrouvailles attendues, lèvres contre lèvres et peau contre peau c’était à la limite de l’étouffement. Victime consentante de sulfureuses violences connues, reconnues, espérées, désespérées et désespérantes. Si elle n’avait pas eu un peu d’orgueil, elle aurait certainement perdu l’esprit.

Et quand il l’a libéra, c’était pour la balancer sur le lit qu’elle entendait craquer sous son poids pas spécialement important, mais la violence du jet obligea quelques joints à exprimer leur mécontentement. La jeter pour la rejoindre et la malmener, la déshabiller, ce n’est pas comme si elle en redemandait, non. Il n’est pas question de chercher à s’échapper. Elle l’avait bine dit, il était trop tard. Elle jouait de ses mains, et de ses doigts, l’enlaçant pour le rapprocher d’elle, ses bras autour de son cou, de sa nuque, comme un serpent qui enroule sa proie pour l’emprisonner, l’étouffer, et ensuite le dévorer. Tous les deux cherchaient à atteindre la mort, la divine mort celle des privilégiés, des amants rebelles, des amourettes ivres, des passions dévorantes. Et elle ses lèvres, et son visage qui allait chercher le cou, sentant l’odeur du savon, et d’un douche qui venait d’être prise. L’ancienne reine, reconvertie tueuse, voulait connaître chaque parcelle de ce corps inconnu dans lequel résidait un divin amant. Elle soupire, s’essouffle, cherche, et à nouveau veut retrouver le gout de ses lèvres. Ses cuisses accueillirent le géant. Souffle court, souffle chaud, haletante, intermittent avec les baisers qui réveillèrent des brasiers qui avaient certainement brûlés des sorcières, et d’innocentes femmes. La voix de Clarisse brisa le faux silence où seul se faisait écho les respirations et les soupirs saccadés des deux amants.

Elle lui aurait brisé la nuque, elle l’aurait égorgé si horriblement qu’elle aurait refait la décoration du couloir et de cette tapisserie immonde qu’elle avait « authentique ». Ils arrêtent comme prit sur le fait, la main dans le sac, honteux, mais sans gêne. Lis chercha dans le regarda de Samenya une réponse à une situation qui en soit n’avait rien de commun. Elle se redresse, sur ses coudes, elle cherche à reprendre le court d’une respiration sobre, non acculée par les assauts dont elle avait été l’entière victime. La voix chevrotante de la vieille femme se fit entendre une nouvelle fois, alors qu’elle se renseignait de savoir ou non s’ils avaient entendue. Lis pesta, l’insulta même en danois. Si elle avait faim, ce n’était pas du plat de la très intrusive et insupportable Clarisse.

L’hôtel devait être désert loin de ces palaces où l’on ne comptait plus les aller retours. Non, ici, au find fonds de nulle part, Clarisse tenait sa maison seule et profitait de chaque opportunité pour se socialiser avec de nouvelles personnes. Avec ou sans le consentement des dites personnes certainement trop heureuse de la possibilité d’un nouvelle rencontre et d’une nouvelle conversation. Lis se disait qu’elle devait se parler à elle même, ou parler à son défunt mari comme s’il était encore là. Lis n’aurait absolument  aucun mal à laisser Clarisse crever de solitude. Là n’était pas le dilemme. Comme elle venait de l’affirmer à son Jules, elle aurait terriblement désirer le déshabiller chose qu’il avait entamer la concernant et elle se retrouvait frustrée.

Elle avait toujours aimé le froissement des tissu qui glisse sur la peau. Les  doigts qui découvrent chaque parcelle cachées du corps par les vêtements. Le processus  faisait partie du jeu, du moins selon elle. Elle se laisse tombe, la tête lourde avant de se lever et d’entre-ouvrir la porte, cheveux détachés, sur le chemin de son visage, le rouge à lèvres défaits, et .. sans débardeur. «  Merci beaucoup Clarisse. Mais la route a été longue. Je pense que nous partagerons le petit déjeuner si ça ne vous ennuie pas, vous comprenez n’est ce pas ? » l’amadoua t-elle. « Dans vos jeunes années, vous auriez eu la même réponse non ? » l’acheva t-elle avant le nom le plus miteux qui existait, alors que Clarisse gloussait derrière la porte cherchant tout de même à voir ce qui pouvait s’y passer. Comère.

Elle referme la porte, sans que Clarisse ne dise oui, ou ne dise non, et elle se retourne, s’adossant à la porte. « Je n’ai pas spécialement faim. » ajouta t-elle en haussant les épaules faussement ingénue. Et elle lui fond dessus, comme un charognard sur son repas, les yeux ronds, noirs et sans embarras.

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half past five. —Samenya - Jeu 20 Sep - 20:37

Lis &
Samanya

Puisse cette lumière vous éclairer dans les endroits sombres où toutes les autres seront éteintes.
Un songe à peine palpable, un grésillement couvrant de peu le son ambiant. Pour être franc Sam n'avait même pas entendu la tenancière des lieux, saigné à blanc par la séparation d'avec son amante ténébreuse. Rendu au moment il s'était alors allongé sur le lit, l'observant partir au loin. Jouant d'une patience capricieuse dans l'attente d'un retour proche, l'homme avait beau tenté de s'accrocher à divers sujets de réflexion. Pas un ne se montra en mesure de prendre place au centre de son crâne, la testostérone réduisait en miette la moindre chance de fuite, prisonnier coupable de sa propre envie. Son regard danser sous de légères convulsions, fixant avec une fascination tordue les imperfections d'un plafond datant du siècle dernier. Il aurait juré y voir des formes, allégories d'un souvenir perdu. Bras tendus de part et d'autre de son corps, sacrifice volontaire aux pieds du divin.

Eau absente de ricochet il l'avait été immobile au retour de la belle sur lui, prenant juste assez de temps pour la graver dans sa mémoire. Racontons les histoires des rois et reines, de comment ils ont aimé et sont morts. Par la volonté des nornes, une nouvelle fois les mondes allaient entrer en une fracassante collision. Que la chaire meurtrie puisse en saigner pour encore un siècle, que les os se brisent et se percutent sans nuance aucune. Il la frôle du bout des doigts, glisse sur elle comme sur du papier glacé. Une aura fantomatique les entourent, prédisant avec une légère avance les mouvements de chacun.

Sam toujours conscient peut sentir le premier bouton du jean de sa partenaire sauter sous l'effet d'une pression de ses ongles, le reste lui devient trop grisant pour être clairement perçu. Une seule certitude et qu'il ne recule pas, s'aventure toujours plus profondément dans l'interdit. Spectateur il voit son corps entier agir en automate, reproduisant les gestes d'un autre. Six années d'absence se transforment en trente, puis en centaines et enfin milliers. Devant lui une femme d'ivoire, absorbant de plus en plus sa chaleur. Retrouvant un teint brûlant de vie, des lèvres se gorgeant de sang signe d'envie prononcé.

Il ne sait plus rien de ce qui est ou non vrai, sentant le tissu disparaître pour laisser place à des jambes nues contre les siennes. Le sol se change, passant du bois à une troublante flaque d'un noir profond. A l'instant précis ou la division des deux corps s'effacent, un silence sourd s'abat dans la pièce, il ne dure pas. Éclatant en un fracas destructeur fissurant le bâtiment en son entier, les vitres se brisent pulvérisant en l'air les éclats. Qui avait écorchés sans peine les dieux se liant tout prêt, coup après coup le royaume des morts abdiquant plus encore. De la mer nocturne étaient arrivés des bras squelettiques, rampant vers une reine déchirée dans son antre la plus précieuse. Lui saisissant poignets et jambes pour la maintenir toujours plus soumise à son assaillant.

Les draps témoins innocents en deviennent complices en se collant aux courbes qu'ils couvrent de plus en plus, le thermomètre s'affole, s'emporte sous l'étreinte de l'ombre et la lumière. Le bois suinte, se couvre de cloques, il brûlait de l'intérieur, le feu la consume de l'intérieur au fur et à mesure qu'il se la fait sienne. Les flammes s'engouffrant par le bas ventre pour se répandre d'un corps en mouvement vers l'autre. La pendule au mur tourne à son rythme lancinant, bien à la peine pour suivre celui du prince. L'aurore sans vergogne avait savourée doucement mais surement l'obscurité la remplaçant par un soleil haut dans le ciel, une seule fois avait-il eu lieu ? Plusieurs ? Infatigable et passionné par une muse à la langue aiguisée, Découvrant presque déçu que la chambre ne gardait aucune séquelle de cette nuit.

Un seul désir la réveiller pour repartir pour ce rituel aussi coupable que singulier, il avait cependant préféré couvrir le corps frêle d'une couverture pour s'habiller en silence. Partir sans dire un mot, une tactique de lâche, mais la seule option possible à ses yeux. Il pouvait sentir sur elle le poids de la mort, rester plus encore en sa compagnie allait lui attirer des problèmes, lui faire suivre une route d'on il ne voulait pas. Enfin dehors il savoura l'air frais sur son visage, refermant la porte le plus discrètement possible. Dans cette terrible fable à la Bonnie and Clyde, il venait de lui tirer la première balle en plein coeur. Le vrombissement de la bécane résonna dans le parking désert.

Et alors qu'il s'éloignait de l'hôtel pour rejoindre la route principale, il n'avait pas vu le corps sans vie de Clarisse sur le sol. Sur le petit chemin bordant le discret palace, allongée et froide. une tuile lui ayant fracassé le crâne au plus fort de la tempête, un sacrifice pour sanctifier cette union maudit.
Pando
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half past five. —Samenya - Dim 23 Sep - 22:05

half past five
Samenya & Lis

« I only call you when it's half past five, the only time that I'll be by your side, i only love it when you touch me, not feel me. »
Mains qui frôlent, doigts qui affleurent, langue qui effleurent, poigne forte et souffle chaud. Il est des égards aux yeux hagards, conscient ou inconscient, toute la suite n’avait été qu’une suite d’évènement complètement indépendant de leur volonté. Perte de contrôle, elle en oublierait bien son nom, qui elle est. Les yeux embrumés par le besoin, le désir et l’envie, elle voyait presque les murs trembler autour d’elle. Mais qu’est ce qui avait bien se passer entre ces deux âmes pour qu’elle en tremble et qu’elle frisonne à chaque fois qu’il l’effleurait. Ses gestes s’affinent et s’affirment, elle l’empoigne par les épaules, il n’y a pas de calme. Il n’y a que tempête, de celle qui ont perdu hommes, femmes, enfants sans discrimination. Les pommettes empourprées, les lèvres entre-ouvertes, ils s’observent et se cherchent, elle ne réfléchit plus, les conséquences attendront le petit jour, elle fond sur lui comme ses prédateurs tombent sur leur proie.

Vivante, elle soupire, aspire et convoite, elle ne veut pas que l’étreinte s’arrête, trop douce, trop instinctive, naturellement terrifiante. Habits qui s’envolent, peau qui se colle, tout n’était que gestes et caresses, étreintes et baiser, elle avait parfois l’impression de se nourrir, et de le tuer doucement, ce sont des jeux dangereux. Ils sont tout laissé derrière eux, pour l’instant, demain sera un autre jour, qui sonnera le glas d’une terrible séparation, et pour se consoler elle l’embrasse, vole les baisers, goute la peau, avide, et affamée, insatiable. Elle s’embrase et s’anime, comme ses prédécesseurs, toutes auront succombé à leur destin corrompant l’âme, apprivoisant les traits de celui qu’elle cherche pendant à chaque fois, chassé croisé millénaire, cette nuit, elle suffoque et soupire avec lui. Toujours plus, elle n’en avait pas assez.

L’assaut final, elle se courbe et se cambre, s’accroche et s’approche, toujours plus près. C’était comme s’il cherchait à la briser. Les échos de leurs souffles, et du silence entendus se brisent sur les murs et sur la fenêtre de la chambre. Dehors il fait frais, à l’intérieur ils brulent, et elle se consume. Prends et reprends, pensait-t-elle, alors qu’elle déposait les armes, se sacrifiant volontairement pour atteindre les cieux d’où elle avait été banni il y a des millénaires. Elle mord et lui en veut, se tord, fébrile et haletante, les bras qui enlacent, qui serrent de toutes leurs forces, impossible, tout ceci était impossible. Embrasse son épaule nue, laisse sa tête tomber dans sa nuque, exténuée, elle s’endort. Coma terrible, elle allait être comme morte, elle le sentait alors que ses yeux se ferment doucement, attendant les cauchemars. Elle ne fit que rêver, et le lendemain les draps étaient froids.

Elle se redresse, se crispe et se contracte, paye les pots cassés. Avant de reprendre son souffle, les draps froissés n’étaient plus qu’un souvenir, elle porta le draps à sa poitrine. La moto se met en marche quand elle met sa main sur la poignée de la porte, son sourire si sincère se transforme désormais en une grimace mauvaise. L’avait il prise pour une catin trouvée sur le bas côté ? Non, pire, il avait fui, parce qu’il savait qu’ils se briseraient l’un et l’autre, en redemanderait jusqu’à ce que l’un supplie grâce de retrouver sa vie rêvée. Sa main tombe le long de sa cuisse qu’elle sent douloureuse, des bleus en forme de doigts étaient apparu sur sa peau diaphane, elle peste, agacée, le retour à la réalité n’avait pas la même saveur que le lâche qui était partie sur le don de son fidèle destrier en acier. Si elle le retrouve, elle le tuera.

Elle s’habille, doucement, insulte tous les dieux en danois, à nouveau avant de remettre ses talons. Tout retrouver avait été une chasse au trésor à laquelle elle aurait voulu échapper. Lis n’est pas femme à accepter ce genre de désertion, elle renfile sa veste, elle devrait foutre le feu à tout ce qui était ici et tuer Clarisse pour le sport. Elle claque la porte rageuse et vexée d’avoir été ainsi abandonnée. Lâche! aurait-elle hurler, si sa nonchalance et sa désinvolture ne lui avait pas ordonné de rien n’en faire. Et elle voit Clarisse, las de sa propre existence, le crâne fracassé par une tuile tombée pendant la nuit certainement ou pire, elle avait passé la nuit ici, froide, alors qu’à quelques mètres d’elle, les amants se laissaient aller à des plaisirs terribles. Elle avait du passer la nuit là, morte, sans vie, maudite d’avoir été sur le chemin du divin. Lis regardait sa montre, et posa son sac à ses pieds. Qu’est ce qu’elle allait faire maintenant, au milieu de nulle part, sans voiture, et avec une propriétaire morte. Elle se dirigea donc l’accueil, à la recherche d’un téléphone, scellant pour la journée un emploi du temps qui risquait de ne faire qu’empirer sa mauvaise humeur.

Elle avait pourtant passé pour la première fois de son existence, une nuit paisible, loin des cauchemars, non pas qu’elle se souvenait de ses rêves, et ce qui l’avait enchantée, mais elle s’était sentie apaisée, pour que ce matin au réveil elle soit confrontée à la lâcheté de celui qu’elle recroiser ait un jour, qu’elle le veuille ou non, et qu’il le veuille ou non.

FIN.


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