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For diamonds, and dust.

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For diamonds, and dust. - Lun 27 Aoû - 21:45


For diamonds, and dust


I'll be your light, your match, your burning sun,
I'll be the bright, and black, that's making you run.
And I feel alright, and we'll feel alright,
'Cause we'll work it out, yeah we'll work it out.
SONG




22h. J’devrais avoir les yeux rivés sur l’horloge en attendant qu'ils débarquent. Avoir le coeur tambourinant au rythme du tic-tac mais non, à la place, j’ui déjà en sueur, à tourner sur le ring comme un animal sur le point d’être libéré et montré au cirque. Pieds à gauche, uppercut sur la droite. Pied à droite, crochet sur la gauche. Et vla’ qu’Alejandro sautille comme un putà de chat pour éviter une mandale. Monter sur ressorts ce soir Flores, la rage au creux des lèvres, la hargne qui dégueule du coeur, je pulse, je vibre, le ring m'appartient, et cette soirée doit leur prouver que nous, la Calavera, on a bien plus qu’un contrat à leur proposer. On a l’excellence en terme de combat.

En parlant d’eux, un sifflement sur la gauche me vrille l’oreille et me fait comprendre qu’ils débarquent. Eux. Les Enfants Terribles, sauvageons aux allures de robins des bois, qui, je dois l’avouer, ont de très jolis spécimens dans leurs rangs, certains ayant même déjà gouté à mes doigts. Il fut un temps où Alejandro, tu te laissais aller plus souvent au creux des draps mais… C’est loin, maintenant tu restes bien assis sur le côté, tu regardes, tu charmes mais tu touches pas. Car, à trop caresser, on en abime des peaux, on en crève des reins à coups de lames et d’ciseaux. Et faudrait éviter d’exploser une possible alliance avec la belle Savannah Boudreaux. Ce serait dommage qu’elle refuse les avances de la Cala parce que le capitano a tailladé un peu trop l’un des siens. Même si c’était pas voulu, même si c’était sous orgasme. Même si t’as toujours des excuses Jan et un argumentaire un béton qui vogue entre ton sourire et tes cils trop longs.

Mais ce soir, t’es pas là pour darder tes lèvres sur celles d’un autre, Joaquin t’a demandé d’aller prouver à la Mère des Enfants Terribles que le contrat pour les combats clandestins mérite un peu plus d’attention de sa part. Et quel plus bel argument a avancer que le meilleur combattant de la Calavera - Costilla mis de coté ? Alors Jan, on se met sur le ring, on roule des mécaniques et on sort son plus beau sourire !

D’un regard en coin, je demande à l’un des gars d’accueillir Savannah et sa bande de copain. On a tous une arme chargée, on est tous prêts au moindre faux pas mais aucun des miens ne balancera une balle sans mon autorisation. Alejandro est aux commandes et si on ne l'écoute pas, Alejandro frappera là où ça fait bien mal.

Ils entrent, j'les vois sur le côté du ring, qui s'approchent. Mais un combattant n'abandonne jamais un duel avant de le finir dans les règles de l'art. Ça donnerait une mauvaise image à Savannah. Coup de poing balancé dans la tronche, puis une seconde plus tard, dans le bide. Rami qui joue les poupées de chiffon, se plie, souffre un p’tit peu et moi qui rigole tout en sautillant à droite pour l’aider à se relever, en bon professeur. Duel, peut-être, mais pas de mise à mort ce soir. Too bad.

" Allez Rami, souris, on a des invités…" que j’dis bien haut pour qu’ils entendent, qu’ils regardent. Pour qu’elle me voit et ne me lâche pas du regard. " Miss Boudreaux, c’est un honneur… Vous m’excuserez pour ne pas venir vous serrer la main mais… Nous nous sommes échauffés."  Et le sourire qui éclate sur le visage de gamin, les dents trop petites, trop fines, jaguar au allures de chaton, qui ronronne autant qu'il griffe.

J’abandonne Rami, fais quelques pas sur le ring pour m’accrocher aux cordes et me rapprocher de la mère des enfants terribles. "Alejandro Flores, mais vous pouvez m'appeler Jan. Apparemment j’dois vous montrer qu'on mérite votre attention alors... j’vous en prie, asseyez vous ou…" Regard qui vrille à gauche, lippe mordue, coeur qui palpite sous le joug de l’adrénaline. "… Restez à côté du ring si vous n’avez pas peur de vous salir. Prunelles trop sombres, yeux trop grands, j'le lâche pas du regard, ne voit qu'elle, ne pense qu'à elle. Car y'a qu'elle à convaincre ce soir. "Et clairement j'parie vous n'êtes pas une de ces princesses qui a peur de recevoir une goutte de sang sur le visage...  Petit bout de langue mordue entre les dents, l’air d’un gamin des rues, d’un enfant terrible dans ce monde de grands. Tu joues Alejandro, tu charmes Alejandro et ce serait mentir que de dire que tu n'es pas doué là-dedans. Costilla avait raison, t'es pas qu'une arme. T'es un putain d'argument.

" Kiddo, sur le ring, maintenant." Et personne refusera ce soir, car les consignes ont été donné. Si je demande, tu viens, tant pis si on finit en sang, tant pis si tu gagnes, tant pis si t'as le crâne fracassé. Savannah Boudreaux mérite un beau spectacle alors on va lui en donner, du show signé Calavera mi amor.




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For diamonds, and dust. - Lun 3 Sep - 0:25





Aussitôt que la voiture franchit la frontière invisible, des têtes se retournent pour inspecter l’habitacle. Ils sont bien le nombre qu’ils avaient dit : Savannah, trois types et une autre femme, alors on les laisse remonter la rue jusqu’au club de vale-tudo. Sauf un, la Mère ne les a pas choisis pour leur férocité ou leur goût pour le sang, davantage pour leur connaissance des langues sud-américaines. Avant d’entrer, Savannah inspecte les alentours ; malgré l’heure tardive, des gamins se servent encore de la route comme d’un terrain de foot, et aux fenêtres, les vieilles commères veillent au grain, à moitié cachées derrière leurs rideaux. Les robes à fleurs et les rides cachent parfois les espionnes les plus efficaces et les guerrières les plus intrépides. Mais s’enfoncer dans le repère de la Calavera ne lui fait pas peur ; Savannah ne craint ni d’être blessée ni de mourir ce soir.
D’ailleurs, elle ne les croit pas aussi stupides.
Et si leurs hôtes se méfient d’eux, ils ne le montrent pas en leur imposant une fouille. Pourtant, tout le monde le sait, sous chaque veste se cache au moins un flingue prêt à être dégainé.

Déjà sur le ring, Alejandro Flores (et Capitano de la Calavera), continue de malmener l’un des siens sans se laisser déconcentrer par l’arrivée des Enfants Terribles. Un instant, Savannah le regarde abattre ses poings sur la carcasse qui l’oppose. Et quand l’autre n’en peut plus de subir les assauts de son supérieur, Alejandro, sans quitter son arène miséreuse, daigne enfin s’intéresser à son invitée. Dès que ses lèvres se mettent à remuer, elle devine pourquoi Joaquin s’est eclipsé pour lui laisser le devant de la scène.  
Ah, qu’il est beau, Alejandro, avec ses muscles luisants de sueurs, ses poings abimés et ses jolis mots. « Enchantée, Jan, minaude la mère, si tu acceptes que je te tutoie, alors tu peux m’appeler Ava. » Mais plus de familiarité ne la rendra pas plus accessible, elle voudra toujours qu’on la traite comme la reine qu’elle n’est pas (et qu’elle ne sera jamais). Au reste, Savannah n’y répond pas, elle se contente seulement de paraître amusée par le serpent qui tente de la charmer.

Du bout du doigt, elle désigne le prochain qui tentera de démolir le si joli visage du capitano. Il n’est peut-être pas le meilleur mais, de ses Enfants, il est le plus tenace. Les cicatrices qui lui recouvrent le corps sont là pour témoigner de toutes ces fois où la Mort a tenté de l’arracher au royaume des vivants. Ce soir, il lui fera face avec la même détermination que les soirs précédents. « Je te présente Jimmy. » Avant de monter sur le ring, le haïtien se débarrasse de sa veste et confie son arme à Savannah, sans soucier de brusquer les soldados qui les entourent. « Il a conscience des risques qu’il prend, n’est-ce pas ? » Pour seule réponse, l’Enfant Terrible lui accorde un hochement de tête. Ses échauffements consistent principalement à rouler des épaules et serrer les poings pour les faire craquer. Le demi sourire qui lui fend la gueule dévoile une lignée de dents esquintées ; c’est sa manière à lui de dire qu’il est prêt.  

Alors que le combat commence, Savannah, l’air de rien, demande : « Pour ne pas daigner se présenter, Monsieur Costilla a estimé que les enjeux n’étaient pas assez importants ? » Et elle en posera d’autres, des questions. Sur absolument tout : la Calavera, les combats clandestins, leur rentabilité, leur fréquence et pourquoi lui, surtout ; pourquoi le capitaine au lieu du commandant pour l’accueillir ?

Dans son dos, les siens incitent déjà ceux de l’autre camp à sortir leurs billets pour parier sur la victoire du Terrible ou de la Calavera.  


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For diamonds, and dust. - Lun 3 Sep - 22:47


For diamonds, and dust


I'll be your light, your match, your burning sun,
I'll be the bright, and black, that's making you run.
And I feel alright, and we'll feel alright,
'Cause we'll work it out, yeah we'll work it out.
SONG




Jimmy. Jimminy Cricket qui va finir écraser sous les pieds du capitano. Ne t’inquiètes pas Savannah, je vais faire attention à ne pas trop effrayer ton p’tit animal. Nous sommes ici pour discuter et pour jouer des hanches, pas pour finir dans un combat à mort. Le sang va couler, les rires vont fuser mais promis jolie Ava, ton Jimmy, tu le retrouveras en un morceau après la danse du capitano.  La gueule cassée qui s’échauffe en quelques craquements d’os alors que j’attrape une bouteille et en boit une longue gorgée. Je sens qu’Ah Puch a faim ce soir et que ce que je vais lui offrir ne va pas lui suffire. Le Dieu de la Mort réclame de l’horreur, il  a envie de lécher les viscères du Terrible, de regarder si ses os ont la même nuance que ses canines jaunies. Ah Puch a la dalle et Jan est affamé. Et quand les deux entités ont faim, il vaut mieux leur servir rapidement leur goûter.
Les pieds qui commencent à vriller sur le ring, petit chat qui danse, déjà en sueur mais qui, à la différence de l’Enfant des rues, reste habillé. Ce sera pour plus tard le spectacle Savannah, il va falloir faire cramer le capitano pour pouvoir découvrir ses faits d’armes tatoués et tailladés sur chaque partie de son derme. Jimminy Cricket qui est lourd, grand, et dont les muscles des bras font deux fois la taille des miens. On va rire colosse, si tu crois que c’est ta taille qui va te faire remporter le tournoi. Et alors que la ronde animale commence j’entend la voix de la Mère des Terribles roucouler comme une jolie mésange. Les mains qui crépitent, les lames rétractées, ouais c’est bien la tête que je vrille vers toi Savannah, en me fichant totalement de Jimmy qui va pouvoir m’attaquer sans aucune difficulté. « Si Monsieur Costilla n’avait pas à coeur de vous convaincre Ava… » Regard sur le côté, voir Jimmy commencer à se chauffer et taper du pied comme un mufle des rues « …. Il n’aurait pas demandé à son meilleur ami et… » Phalanges qui blanchissent quand les doigts se referment dans le poing « … à son plus bel atout de venir vous prouver que la Calavera a bien plus de qualité que les rumeurs laissent penser… » et Jimmy qui dans un uppercut chargé vient m’exploser la mâchoire comme je m’y attendais depuis quelques instants. Alejandro qui se retrouve à terre au premier coup, les genoux au sol, la bouche qui se remplie de sang, pour le plus grand bonheur d’Ah Puch. Allez petit criquet, frappe et voyons ce dont tu es capable… Deuxième uppercut. Jan qui vrille sur le ring, le dos qui s’écrase sur le tissu déjà noirci par le sang des combats précédents.

Frappe gamin.
Frappe et prouve à ta Mère que t’en as dans les poings.

Troisième uppercut, dans la gueule. Nez explosé, hémoglobine qui gicle et Alejandro… Qui éclate de rire alors que le silence s’est fait autour du ring. Pas habitué à voir leur capitano au sol, les mexicains. Jamais ils n’auraient pensé que le gamin de Delray Hallow, l’homme de main de Costilla, l’héritier de la famille Flores se ferait charcuter la tronche par un Terrible aux allures de BN géant. Car lui aussi il sourit, il pétille le bonhomme, de voir le chaton de la Calavara perdre son premier combat.

Frappe gamin.
Frappe, j’te laisse montrer à ta Mère que t’as bien appris tes devoirs.

L’éclat de rire est écrasé dans un crachat sanguin et sans que Jimminy Cricket s’y attende, ma jambe droite se lève et le pied fini dans sa mâchoire brutalement. Petit ninja qui dans un mouvement de bassin se retrouve sur ses deux pattes. Visage en sang, sourire éclatant, tu vibres Alejandro, comme un putà de jaguar qui vient d’être réveillé de sa sieste alors qu'il venait juste de se détendre.

« Jimmy, Jimmy, Jimmy…. Ne t’a t'on pas appris.. qu’on demande la permission avant de frapper ses ainés ? »

Et balancer un uppercut dans le visage de l’homme qui commençait à se relever. Et continuer par un autre, au creux des reins qui le fait se plier. Et un autre sur la nuque, là où la colonne débute sa courbe, où les terminaisons nerveuses sont si sensibles qu'un cri ne peut que sortir des lèvres du Terrible.
Et maintenant, à Jimmy de plier alors que les soldatos pulsent sous la joute de leur capitano. Et que le chat de la Calavera s’étire comme s’il venait juste de se réveiller. Et attrapes les tiff de Jimmy, la main qui caresse le cou et s'arrête juste à la jugulaire. Là où ça pulse. Là où tu aimes darder tes crocs Alejandro.

« Ça réveille...

Que je murmure envers la Mère des Terribles alors que ma famille derrière me pousse à égorger l’homme sous mes lames. Mais je n’attends pas un mot de la belle Boudreaux, il est trop tôt pour détruire une alliance à peine débutée. Scalpels de baissés, j’attrape le bras de Jimmy et l’aide a se relever tout en lui tapotant sur la nuque, comme un père ferait à son gamin.

« Tu es prêt pour continuer ? Jolis réflexes, faudra juste revoir ta technique…

Que je balance au guerrier avant de l’abandonner quelques instants pour aller boire un coup. Et cette fois-ci, faire tomber le tshirt. Histoire de prouver à miss Boudreaux que les rumeurs sur mon compte sont fondées. Jan dont le corps est une fresque vivante, entre tatouages par dizaines et cicatrices par centaines. Jan dont les muscles sont tailladées, le derme brûlé et la peau acculée par l’encre et les plaies. Jan qui est fier, malgré le sang qui coule de ses lèvres et les entrailles qui rugissent sous l’odeur de la chair abimée.

« Je suis tout à vous Ava, choisissez la suite… Je suis prêt à répondre à toutes vos questions tant que vous me laissez un peu m’amuser.

Et je souris.  Envers la Mère des Enfants Terribles qui vient de comprendre d'où le capitano tirait sa réputation.



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For diamonds, and dust. - Ven 21 Sep - 16:56





Alejandro Flores se comporte comme la plus belle putain du secteur (et les dieux seuls savent à quel point Savannah les aime) : il s’avance fièrement, et avec assurance, pour exposer ses arguments. Entre ces quatre murs, il le sait, il n’a rien à craindre des autres puisque c’est lui le meilleur. Sans se gêner, Savannah l’observe avec la même avidité carnassière qu’un sale chien ; elle ne désire pas son entrecuisse, mais voir son sang maculer les poings de son Enfant déjà impatient d’attendrir la chair. D’ailleurs, il n’attend plus : ses articulations viennent s’écraser contre la mâchoire du mexicain qui s'écroule. Jimmy s’acharne et Alejandro encaisse comme il peut. Le sang coule déjà. Le spectacle lui déplait. Ce qu’elle voit ne colle pas avec ce qu’elle a entendu ; il se laisse frapper, ne se défend pas et, étendu sur la toile dégueulasse du ring, le Capitaine de la Calavera n’a plus rien du plus bel atout qu’il prétendait être. La mine boudeuse, la Mère se rapproche des cordes qui font la limite entre l’arène et le reste de la salle. « Alejandro, cesse un peu ta comédie, se plaint la femme. Je ne me suis pas déplacée pour voir ça. » Et quand Jimmy s’approche pour lui briser le nez, Savannah est juste derrière Flores ; elle entend le son de l’os qui cède sous la force du poing et voit le sang couler en abondance. Les Enfants Terribles n’ont pas le temps de se pavaner que le combattant se met à rire. Un rire qui lui donne l’air d’un dément et qui oblige chaque personne présente à le fixer avec des yeux ronds comme des billes.
Savannah a davantage l’air contrariée.
Parce-qu’il ne joue pas le jeu et qu’il la fait attendre.

Cette mise en scène est grotesque, qu’elle pense, et la mine réjouie de Jimmy ne fait qu’accentuer son exaspération. Lui aussi s’est renseigné sur les exploits du Capitaine, pourtant, il oublie de se méfier. Il accepte que la tâche soit aussi simple et accuse la tendance des sud-américains à tout exagérer.

S’il ne voit pas arriver le pied, il a tout le loisir de le sentir s’abattre contre le bas de son visage ; Jimmy encaisse le coup sans se plaindre. Rapidement, il regrette de s’être satisfait de ce premier succès. Plus grand, plus costaud et donc plus lourd que son adversaire, l’Enfant Terrible peine à se redresser alors que son adversaire se tient déjà sur ses deux pieds. Alejandro en profite, le taquine, et les enchainements violents se poursuivent. Toujours à genoux, Jimmy râle et s’énerve ; il cherche un moyen de se défendre et de compenser son manque de rapidité et de souplesse pour lui rendre la pareille. Le pauvre homme n’y parvient pas à temps et le reste de la Calavera exulte quand leur Capitaine se rapproche pour le tenir par les cheveux. Savannah l’imagine bien dans un autre contexte, quand il est davantage question d’argent, de profit et de fierté. Il pourrait s’amuser à écraser la gorge jusqu’à que le simple fait de respirer devienne trop éprouvant pour ce pauvre Jimmy. Il pourrait tailler la jugulaire et répandre le sang sur tout le ring. Mais il s’abstient, l’aide à se relever et l’encourage comme s’il s’agissait d’un élève de son club.

« Il est prêt, se permet Savannah après un échange de regards avec le concerné. » La Terrible est une lionne impatiente ; elle tourne autour de l’arène à la recherche de choses plus spectaculaires à se mettre sous la dent. Alejandro répond partiellement à ses attentes en retirant le chiffon sale qui lui servait de tee-shirt. Torse nu, l’homme dévoile une partie de son histoire et de ses mauvaises habitudes. Sous la sueur et les tâches de sang, entre les tatouages et les ecchymoses, les pupilles remarquent les cicatrices. Certainement par miracle, la carcasse est encore capable de se mouvoir, de rendre les coups qu’on lui donne et d’inspirer la terreur dans le monde du crime et du combat illégal. « Maintenant que vous vous êtes jaugés, battez-vous pour de vrai.  » Pourtant, les os qui ont craqué, et le sang qui a coulé, n’étaient pas faux. « Disons que le premier qui n’est plus capable de se relever a perdu, propose Savannah qui se tourne également du côté des spectateurs. Qu’en dites-vous ? » Comme si elle attendait l’avis de quelques spécialistes du combat. Naturellement, les Enfants Terribles acquiescent et les Soldats de la Calavera attendent la réponse de leur supérieur. « Je refuse que le combat se termine d’une autre manière, qu’elle rajoute sur un ton mi autoritaire mi désolé de contrarier les projets du Capitaine sadique (et du dieu qui l’habite). » Jimmy revient se placer sur le ring. Cette fois, il semble attendre que l’autre lui porte le premier coup pour répliquer. « Si tu gagnes, Alejandro, tu pourras poser les prochaines questions.  » Savannah se déplace autour d’eux en fonction de leurs mouvements ; elle veut pouvoir capter chaque action sous son meilleur angle. « En attendant, dis-m’en plus sur votre organisation : comment vous recrutez vos combattants et qui sont les parieurs que vous voulez attirer ?  » Elle s’avance plus près pour capter le regard de Flores et, comme on dit les choses pour exciter un garçon, elle lance : « Parle-moi d’argent, aussi. »


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For diamonds, and dust. - Dim 23 Sep - 22:27


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I'll be your light, your match, your burning sun,
I'll be the bright, and black, that's making you run.
And I feel alright, and we'll feel alright,
'Cause we'll work it out, yeah we'll work it out.
SONG




Et la voix de la mère des Terribles qui, dans l’exaltation, est comme l’essence sur un brasier. Battez vous. Comme des monstres s’il le faut, jusqu’a ce que l’un ne se relève pas et ne soit capable que d’une chose, abdiquer.  Battez vous et faites honneur à vos familles respectives qu’elle murmure entre ses lèvres la Boudreaux. Brûle tout Jan, acquiesces face à l’envie de la belle Savannah, acceptes sa sauvagerie car c’est ce que tu es, animal. Griffe, mord, détruit. Elle t’en donne l’autorisation la Terrible au visage juvénile. Ne soit pas un homme ce soir Jan, les costards cravates ça n’a jamais été ton trip. Soit un animal. Soit celui qui s’immisce dans les cauchemars de ceux que tu laisses en vie. Car le petit chat de Delray n’est rien d’autre qu’un monstre endormi.

Bats toi Alejandro.
Prouve à Savannah que l’alliance avec la Calavera mérite d’exister.
Les Terribles ne peuvent qu’apprécier, de tomber sous la violence d’un enfant terrible qui n’en pas la faction mais bien l’identité.

« Si. » que je murmure, d’un espagnol fier, d’un menton haut et d’un esprit qui s’affute à l’idée du combat qui s’annonce. Quelques instants de pause, pour croquer dans un sandwich qu’Enrique me propose. La faim qui grogne et éveille la folie du capitano. La faim qui ronge la tête, les viscères et l’homme. « Tu peux… ? » Pas besoin de plus de mots, le soldados s’approche de mon visage et d’un coup sec remet le nez en place. La douleur est bouillante, je ne peux pas m’empêcher de secouer de la tête et de gémir sous l’ardeur de l’os qui craque. Mais la douleur, c’est bien ça qui nous tient en vie.  Je préfère avoir mal que de ne plus rien ressentir.

Le glitch dans la tête, le visage de Costilla et son soucis d’hybris. Le commandante qui attend beaucoup de son second, sa confiance mise au creux de mes lames, espérant que je réussisse là où beaucoup aurait du échouer face à la ténacité de Savannah. Y’a bien que toi Jan, pour accepter d’aller au plus près de la mort pour les mirettes d’une chica. Et pour ta famille qui t’a toujours vu comme de la chair à canon. « Je suis bel homme Ava… Mais je ne suis pas capable de tenir une conversation en me battant proprement. »  Que je balance d’une traite à la jolie sauvage. Les pieds qui commencent à glisser sur le ring, les poings qui se chargent, les yeux qui lorgnent sur les courbes masculines de Jimmy. Il est beau, l’enfant, il ferait un joli sandwich lui aussi. « Si je reste debout, nous irons discuter de tout ça. Et d’argent. Sinon… » Et lâcher du regard le gamin. Les prunelles noires du capitano qui terminent dans celles de Savannah, un demi sourire seulement et qui pourtant, illumine le visage du second de la Calavera. « … Sinon tu auras le droit d’aller te plaindre à Costilla. Tu dois connaître les méthodes de la Calavera, quand un de ses hommes échoue... » Et ne pas attendre sa réponse et me jeter sur Jimmy sans lui laisser le temps de réfléchir ou de réagir.

Plus de chaton, plus de ronronnement. Plus de hanches qui voguent et de regards qui papillonnent. Plus de sourire et de jolis mots, Alejandro Flores n’est pas un gosse. Il ne l’a jamais été. L’enfant de Delray, qui, a 8ans, avait déjà tout d’un homme.



Son poing qui s’écrase sur la mâchoire de Jimmy, l’autre qui termine dans le ventre du Terrible. Il se plie, le marmot, de douleur et sous la vitesse du capitano. Alejandro Flores est un jaguar, il est vif, bouillant et il sait frapper là où ça fait mal. Mais il est aussi fin et léger et quand le soldat de Boudreaux l’attrape par les hanches pour le faire valdinguer de l’autre côté du ring, il ne peut rien faire d’autre que de se laisser porter et jeter. Le corps qui s’écrase brutalement, le choc est rude, la tête cogne un peu. Ting, Ting que ça fait dans ton crâne Jan. Trop tard pour se relever, l’enfant terrible est déjà près de son corps, frappant à grand coup dans le creux de la colonne. Alejandro qui laisse échapper un grognement de douleur, un souffle trop chaud, sous la vive douleur qui pulse au creux de ses reins. Une vengeance pour le Terrible, qui avait été frappé au même endroit par le capitano quelques instants auparavant.  Jan qui entend pulser ses soldats de l’autre côté des cordes, Jan qui ouvre les yeux et plante ses griffes dans le tissu du sol. Il roule sur le côté, évitant un second coup qui aurait pu être fatal pour sa colonne. Il est fort le gamin, puissant et avec des poings faits de métal. Mais Alejandro a des doigts d’argent, même sans lame. Relevé d’un bond, le coup de pied par sans attente dans la tronche de Jimmy qui recule d’un pas alors qu’un nouvel uppercut est balancé dans la carotide. Alejandro a mal dans le bas du dos, ça lui arrache des grognements quand il continue de s’avancer, parant un nouveau coup du Terrible avec un coup de pied gauche au niveau du plexus, là où le souffle ne peut qu’être coupé. Mais pas cette fois-ci Jan.  Jimmy est fort et ses mains attrapent la tête du capitano et la comprime brutalement. Bloqué le capitano, écrasé par les mains du Terrible. Ne plus pouvoir bouger sans vriller de la nuque, la douleur qui l’accule, Alejandro dont la faiblesse principale est aussi la plus grande force. Petit chat trop agile, tout en courbe et en ligne, tu es puissant mais pas assez. Pas face aux mains de Jimmy. Et Jan, tu sais que les crânes ça se brisent ? Et sous la puissance des paumes de Jimmy, tu vois blanc.

Tourner en rond, ne pas réussir à se sortir de l’étreinte du Terrible.

Tu vois noir.

Essayer un coup de pied, ne rien pouvoir faire, à part rugir, à part sentir tes pupilles se voiler.

Et tu vois rouge.

Et exploser.

Ton poing s’écrase dans le coude de l’Enfant Terrible, le hurlement du gosse qui vrille les tympans quand, sous le derme, l’olécrane explose en mille morceaux face à la brutalité du coup. Alejandro qui recule d’un pas et dans une même seconde balance son pied dans le genoux de Jimmy, articulation de dissoute. Le Terrible qui s’abaisse sans pouvoir contrôler la douleur qui le foudroie du haut et du bas. Jan a les yeux qui pétillent, la douleur au crâne est terrible et pendant deux secondes il titube le capitano. Mais le bruit derrière, les cris de ses soldats et le souvenir de Savannah l’oblige a rester debout. Et à finir Jimmy de l’unique façon qu’il connait Alejandro. Dans le sang et la rage. Dans les poings et les lames.

L’uppercut part. Puis un autre. La mâchoire de Jimmy est écrasée, la gueule ensanglantée.  Jan qui s’assoit sur ses hanches brutalement, lui explosant le nez d’un nouvel uppercut. Ça gicle sur son visage, la chaleur du sang, ça le fait crépiter le soldat. Nouveau coup de poing, arcade de touchée, Jimmy qui essaye de frapper mais qui n’y arrive pas. Alejandro qui explose, la rage au creux des lèvres alors qu’un nouveau coup est balancé et qu’un autre l’accompagne. Il n’entend plus rien le capitano, ne voit plus rien. La douleur est brulante dans son crâne et au creux de ses reins. Mais Alejandro, il a 32ans de service dans les rangs de la Guerre, 24ans dans les rangs de la Mort. Il sait tuer. Mais surtout, il sait faire souffrir au point que l’autre n’est plus capable que d’une chose, abdiquer.

Et les coups qui pleuvent, le sang qui éclabousse les tatouages et les cicatrices. Et s’arrêter. Jimmy n’a plus de l’identité que son nom, le visage est en charpie, les petites bulles de sang qui se forment sous le souffle difficile. Jan qui a du mal à respirer, à se calmer, à rester en entier. Mais il n’est pas fini le combat. L’un est peut-être au sol, mais Alejandro Flores laisse toujours un cadeau avant de lâcher le micro. Il se relève l’héritier, abandonne les hanches du Terrible, le contourne et le relève difficilement. « Relève toi, sois fier. » Que Jan balance d’une voix ferme.  Il l’aide a se tenir contre ses jambes, Alejandro debout, derrière Jimmy qui, sur les genoux, a du mal à rester équilibré. Le visage est rouge, noir, coloré d’une palette morbide alors que les tempes de Jan se parent lentement d’hématomes, là où le Terrible a failli l’écraser. Il a mal le capitano mais il ne montre rien.  Et enfin, il se tourne vers la Mère, le souffle brut et rapide, les mains sur les épaules de son enfant. Ensembles, ils regardent Savannah, fiers combattants, soldats trop droits qui jamais ne vrillent du chemin.

Quand un ordre est donné, aucun n’abandonne.
Savannah a demandé que le combat se termine à terre, l’un incapable de se relever.
Alejandro est debout, Jimmy encore à genoux.

La main se lève, les lames se réveillent et l’index découpe l’oreille droite qui dans un cri du Terrible tombe sur le ring dans un ploc presque théâtral.

Et Jimmy plie.
Jimmy est au sol.

Un nouveau combat de gagné pour Alejandro Flores et une offrande pour Ah Puch. Quoi de mieux pour prouver à Savannah Boudreaux que la réputation du capitano n’est pas un mythe. Les légendes sont pour les enfants, et non, Alejandro n’en a jamais été un. Ce soir-là, Alejandro est un monstre au sourire éteint. Pas de félin quand Ah Puch est sur le ring et que le Dieu de la Mort brille.

« Je pense que… nous pouvons aller discuter Savannah. Si tu me laisses me débarbouiller avant…

Et si je peux écraser le dieu qui pendant un bref instant a pris plus d’espace que l’homme.



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» DUST & SHADOWS
» And now, it's time to leave and turn to dust.

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