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The Wars to Come... But first TEQUILA !

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The Wars to Come... But first TEQUILA ! - Lun 10 Sep - 23:18



The Wars to Come... But first, TEQUILA !
@Augustin Esposito


Casino d'Aréknaz Demirdjan, quatre jours après Eden Manor.

Entrevue avec les ritals, ça va puer la pizza et les spaghettis. Alors faut bien contrebalancer avec une saveur plus exotique, un peu de sauce piquante et surtout… Surtout de l’avocat en charpie.

Costilla au premier rang et qui sait qui suit derrière ? Bah tient, le capitano à la bouche fermée tellement il est incapable d’aboyer devant son commandante. Le p’tit chien de la Calavera, qu’on siffle et qui rapplique comme le bon toutou à son maitre.
Enervé aujourd’hui Alejandro, les yeux sombres, les cernes taillés à la serpe, pas de blague pour Castillo aujou’-… Costilla, pardon Monsieur ! Putà.

Respire Jan, calme un peu le bordel dans ton crâne, ça sert à rien, tu te fais du mal. Il avait raison Joaquin. T’as foiré, c’est pas la première fois. Faut juste que ce soit la dernière, histoire qu’on te foute pas au tapis avant l’heure fatidique.

Allez zou’, on suit le commandante, on dit rien, on ne se sourit pas, on est que là pour servir de bouclier. Et on acquiesse, on abandonne El Patrón et on se dirige au bar. Quand l’un va causer affaire, l’autre va titiller le dieu qui joue les bulldozer. " La bouteille de tequila per favore. Et celle de gin aussi. Et … le truc bleu là !"" Allons voir si tu as bien compris Jan, ce qui s’est passé en toi, y’a deux jours. Quand ça a pété entre toi et Costilla et que t’as senti ton bide se contracter, ton coeur bondir, et la mort toquer à ta porte et te murmurer "well well well.. hello Alejandro !"

Ouais, plutôt goodbye Alejandro.


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The Wars to Come... But first TEQUILA ! - Mar 11 Sep - 1:13



The Wars to Come... But first, TEQUILA !
@Alejandro Flores



Plus qu’un jour, qu’il se répète depuis le matin, alors qu’il n’arrive plus vraiment à faire semblant de sourire, que ce soit au boulot ou pour la Nuova. Un jour, un petit jour de rien du tout et il reverra la Méditerranée si chère à son cœur.  Elle lui a jamais autant manqué que cette semaine, cette foutue mer. Celle qu’ils ont ici est grise, et froide.

Elle passe pas vite, cette journée, mais sentir les vacances se rapprocher l’aide à tenir le coup. Il en a par-dessus la tête des gens, des mafiosos comme des légalos. Mais s’ils veulent pouvoir partir en vacances, il ne faut pas laisser trop d’affaires en suspens. Il y aura toujours un tas de dossier sur le bureau en rentrant, mais autant s’y filer avant de partir histoire que la pile soit pas aussi haute et bancale que la Tour de Pise.

Le soir arrive et Augustin accompagne Alcide au White Hare, ce qui n’est pas vraiment une corvée pour lui même si son corps appelle son lit avec un espoir toujours trop naïf. Classique.
Il aime bien cet établissement, apprécie sa gérante également. Le bar est sympa, l’ambiance lui sied bien. Mais cette visite n’est pas de courtoisie ; ils sont ici pour discuter sérieusement, renforcer cette alliance qui s’est faite naturellement dans feu le Trianon. Enfin, ils. C’est Alcide qui va parler avec Costilla. Lui est là juste au cas où. Pour fêter le possible accord, après, et surtout leur départ en vacance bien mérité.

Ils se séparent au niveau du bar, Augustin regarde Alcide se diriger vers la porte qui lui a été désignée jusqu’à ce qu’il disparaisse. Il attend quelques secondes, toujours un peu inquiet même s’il ne le montre pas. Costilla ne commettra pas l’erreur de leur tendre un piège. Pas de ça entre eux. Ils ont bien vu quels étaient leurs intérêts, à cette fameuse soirée. Et qui sont ceux qui préfèrent agir dans le dos, comme des lâches. Les mains dans les poches, il se tourne vers le bar et ne tarde pas à repérer le second de Costilla, apparemment déjà bien équipé pour tuer le temps avec de l’alcool.

Il s’avance vers lui et s’assoit sur le tabouret de bar à côté de lui, pose les coudes sur le comptoir. « Flores. » Le salut est bref. Il arrête le barman quand il passe devant lui, d’un geste de la main. « Un whisky. » Il ne réfléchit jamais, quand il commande. C’est toujours un whisky. Les mots de l’autre lui reviennent en tête, grinçants, coupants, brûlent avec la même intensité que ses doigts maudits. Vieil ivrogne que tu es. La mâchoire se serre, il descend une bonne gorgée pour la peine, avant de jeter un regard à son voisin. « Quelque chose à fêter ? » Ou à oublier, peut-être. A voir sa tête, qui est au moins aussi démontée que la sienne, il dirait que non, rien à fêter. Tout à oublier.


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The Wars to Come... But first TEQUILA ! - Mar 11 Sep - 8:01



The Wars to Come... But first, TEQUILA !
@Alejandro Flores



Le 3ème verre de tequila et le second de gin sont déjà terminés. Ça picote la gorge, ça brûle le gosier, ça agace, mais ça ne tangue pas. Même pas un centimètre de vrille dans la tête, j’reste aussi droit qu’un i courbé par la fatigue, qu’un poteau de sécurité sur un parking qui s’est pris une ou deux bagnole dans la ferraille. Droit, la colonne douloureuse et le dos arqué mais… Pas saoul pour un sou. C’est donc ça, la progression. Quand le dieu dévore petit à petit la santé humaine et lui laisse seulement la carcasse comme dernier symbole d’une humanité bientôt absente ? Costilla m’en avait un peu parlé - quand il parle - l’alcool, la cigarette, les drogues, la bouf-… je tilte brutalement. Je n’ai rien mangé depuis hier soir. Pas l’ombre d’un creux dans le bide, rien, nada. Et pourtant... Pourtant si j’écoutais mes sensations, je la sentirais, la faim qui gronde et qui ronge. Elle est bien là, accrochée au dieu, s’amusant de ma perception humaine défaillante. Crever de faim sans plus jamais ressentir la faim. Pire combinaison ever. Alors je bois, ça comblera quedal mais au moins, ça me donnera l’impression de me remplir d’essence : plus qu’a foutre le feu et zou, adios bitchachos !
"Flores." Je tourne la tête, l’un de ses seconds de Bellandi qui débarque à côté. Un chef, un homme, là était la règle.  Son nom ne me revient pas tout de suite j’me souviens l’avoir collé à celle d’une chanson que les gamins de Delray passe en boucle… DESPACITO ! Mais ça ne doit pas être ça. Non j’pense pas que le mec s’appelle Augustin Despacito... Esposito, voilà, c’est mieux. Moins drôle mais mieux. "Un whisky..." Le regard qui lorgne sur la barbe blanche et qui abandonne, pour boire le 4ème verre d’une traite. Et passer au truc bleu, mélangé à la tequila. Vérifions si, sans être saoul, j’ai  mon estomac qui vrille et fini sur le sol à force de jouer au con. Vu que la maladie reste accrochée à ma gueule, ça doit être pareil avec le reste. Tal vez*.

Promis Joaquin, j’te ferais pas honte, j’resterais dans l’ombre.
Car sur le visage de Flores, y’a rien, pas d’sourire pas d’soleil. C’est l’éclipse en plein jour, la conséquence d’une soirée qui lui a fait bouffer sa lumière.

 "Quelque chose à fêter ?" Same job, same problem. Esposito a une sale tête lui aussi, les cernes identiques, la gueule pâle, le chaos qui suinte de ses lèvres.  "Mon anniversaire." Faux, ou avec quelques mois de retard, mais ça Esposito n'en sait rien. Le verre bleuté est attrapé, une gorgée d’avalée. "Avec tout ce bordel, tout le monde l’a oublié alors…"  qu’il grogne le capitano, alors que le verre est déjà terminé. "40ans ça se fête non ?" qu’il balance, le soldat qu'on imagine plus jeune et surtout, qui ne ment jamais. Sauf pour se calmer. "... et vous ? 80 piges à fêter ? Ou autre chose ?" Qu’il murmure, un petit sourire au creux des lèvres, histoire que la bombe, au coin des siennes, soit désamorcée.

Laissons les grands chefs discuter, et les chiens, aboyer.

Spoiler:
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The Wars to Come... But first TEQUILA ! - Mer 12 Sep - 0:21



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@Alejandro Flores



Un anniversaire, tiens donc. Bien triste façon de le fêter. Mais en même temps, vu la période, il suppose qu’il serait compliqué de faire mieux qu’une bonne cuite au White Hare pendant que son boss prépare la troisième guerre mondiale à quelques mètres de là. « 40 ans, ça se fête, non ? » Augustin fait une moue appréciative et hoche distraitement la tête pour confirmer. Oui, ça se fête. Et la vache, quarante balais ? Il lui en aurait facile donné cinq de moins… « … et vous ? 80 piges à fêter ? Ou autre chose ? » Bon eh bien, blague ou pas, lui lui en aurait bien donné cinq de plus minimum, apparemment. C’est un classique, il a toujours fait plus vieux il paraît. Il paraît aussi que ça plaît aux femmes – et pas forcément qu’aux femmes – donc il s’est fait une raison assez facilement à ce sujet. Il sourit d’un air diverti, le verre à mi-chemin entre le comptoir et sa bouche jamais rassasiée. D’alcool. Et d’autres choses. « Pas loin. » Auto-dérision, ils ne sont plus à ça près de toutes façons.

Il boit tranquillement, repose le verre devant lui, zieute un peu les trois bouteilles qui entourent Flores. Il a vraiment décidé de s’en mettre une, apparemment, mais le banquier n’arrive pas à voir s’il est déjà atteint par la boisson. Il ne doit pas non plus être là depuis si longtemps. Qu’importe, cela se trahira bien assez tôt. « Des vacances, ça ne vous ferait pas rêver ? » qu’il demande, la tête déjà tournée vers la Grèce et les deux belles âmes qui l’y attendent. Il se demande s’ils ont bronzé. Avec leurs peaux de bébé, il parie que non. « Du sable, la mer, du calme. Après toutes ces merdes. » Il hoche la tête à ses propres paroles, convaincu du fait que c’est une bonne idée. C’est plus facile, en sachant que le lendemain il aura les pieds dans l’eau et le cul sur le sable.

Il reprend une gorgée de whisky, remarque avec une certaine mélancolie que c’est déjà la dernière. Les yeux retournent se poser sur les bouteilles, qu’il désigne d’un geste de l’index un peu vague. « Vous comptez vraiment boire tout ça tout seul ? » Enfin, Gus en a pris des caisses dans sa vie, et certaines des pas jolies à voir. Il finit régulièrement ivre encore aujourd’hui, mais c’est un travail de longueur et de qualité. Il n’irait pas se boire toutes ces bouteilles en une soirée, par exemple, c’est quelque chose qui l’impressionne les gens capables de faire ça. Lui est plus un marathonien, n’allez pas lui demander de remporter le cent mètres haies. A moins que Flores fasse partie de ces damnés que l’alcool ne guérit plus. Il a un frisson à cette pensée funeste. Il ne les envie pas, ceux-là.


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The Wars to Come... But first TEQUILA ! - Mer 12 Sep - 0:55



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@Alejandro Flores


 " Pas loin." 70 ? Il faisait plus jeune quand même mais Jan ne relève pas. Il s’amuse tout seul, dans sa tête, en essayant de savoir si les hommes plus vieux sont définitivement plus mûrs. Plus intéressants. Moins fermé. Plus… Plus, tout simplement. Alejandro qui jarte la pensée de la tête, totalement incongrue vu la situation. Mais quand le coeur est parti en vacances sur la banquise, la tête ne réfléchit plus. Elle n’y a arrive plus. Ne veut plus.

4ème verre de terminé, le gosier qui chauffe, la gorge qui brûle. C’est bon cette connerie au final. "Des vacances, ça ne vous ferait pas rêver ? Du sable, la mer, du calme. Après toutes ces merdes " Alejandro qui tourne la tête, le verre vide dans les mains. Des vacances. Depuis combien de temps n’en a-t-il pas pris ? Des années… Des décennies. Clairement, le roadtrip sur la 51ème n’était pas des vacances alors au final… Il n’en a jamais pris, le capitano. Des congés. Toujours sur le ring, dans les rues ou dans des entrailles, à fouiner et à dénicher quelques cris. Toujours là pour la famille. Pour lui. "J’ai pris des billets pour Mexico. J’ai un vol pour dans quelques jours et…. qu’il commence le capitano, alors qu’il attrape la bouteille de tequila et s’en verse un verre entier. Pas de mensonge cette fois-ci, il a vraiment acheté un billet. Au cas où. Histoire de respirer et d’aller préparer son tombeau… Enfin sa paperasse.

Nouvelle lampée, maladie qui crie famine, dieu qui hurle la faim, humain qui l’oublie. L’alcool et les vieux, c’est bien mieux ! "Vous comptez vraiment boire tout ça tout seul" Pris de court, pas le temps de finir sa phrase quand la bouche s’engloutie sous l’énième gorgée d’alcool. Puis redresser les épaules et se parer d’un sourire. Le premier depuis des jours. "Si señor ! J’ai fais un pari avec le commandante. Qui sera le premier, entre Italie et Mexique à tomber la gueule sur le comptoir… Ça vous tente ?" Éclat sur le visage, yeux qui pétillent. Alors que les patrons scellent l'alliance par les mots, c'est par les verres que les seconds signeront la paix entre deux mondes.

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The Wars to Come... But first TEQUILA ! - Lun 17 Sep - 21:49



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@"Alejandro Flores"



On dirait qu’il n’est pas le seul à être tenté par des vacances. Mexico, pas mal comme destination. Pas vraiment original pour un gars de la Calavera, mais il ne va pas lui en vouloir parce que question retour aux sources Alcide et lui vont être servis. Enfin, pas vraiment. Augustin n’a jamais mis les pieds en Grèce, et il ne croit pas que le Don y soit jamais allé non plus. Pour Zeus et Hermès, par contre, ça risque d’être un voyage assez particulier. N’empêche que Mexico, ça sonnerait presque comme un voyage d’affaires pour leurs trafics, mais autant joindre l’utile à l’agréable. Flores laisse ses pensées prendre le pas sur la fin de sa phrase et Augustin le regarde se servir un grand verre de tequila, songe qu’habituellement ça se boit plutôt en shots. Avec du sel, et du citron pour faire passer le tout. Parce que c’est quand même assez fort. Et puis Flores sourit, entre deux gorgées assoiffées. « Qui sera le premier, entre Italie et Mexique à tomber la gueule sur le comptoir… Ça vous tente ?  » Les coins des lèvres s’étirent lentement et il est gagné par un rire qui s’étonne de la situation. Il baisse les yeux un instant, regarde son verre avant de reporter ses iris sur son voisin et sa bouteille déjà à moitié vide. « Eh bien, vu votre descente, je ne suis pas sûr de faire le poids, » commence-t-il avant de se pencher en avant et attraper la bouteille d’alcool bleu, sans gêne, comme si c’était la sienne. « Mais la Camorra ne reculera pas devant un tel défi. » Il adresse un sourire malicieux à Flores tout en remplissant son verre, puis lève son verre afin de trinquer avec lui. « La prochaine est pour moi, » glisse-t-il à la volée, son sourire charmeur de retour sur son visage après des jours de disette et de grisaille.

Ils boivent, et Augustin ne se laisse pas intimider par la vitesse à laquelle Flores semble ingurgiter l’alcool. Il ne pourra sûrement pas le suivre très longtemps, mais c’est un jeu auquel il a bien envie de se prêter. En plus c’est assez bon, cet alcool. Plus sucré que ce qu’il a l’habitude de boire, mais ces boissons là sont plus traîtres encore. Comme les punchs ou autres sangrias. Ils finissent bien vite ce premier verre, et se retrouvent à se resservir à peine quelques secondes après le début du jeu. Augustin lance un regard de côté à Flores, leurs regards se croisent. Tout d’un coup, un souvenir lui revient. Il se tourne sur son tabouret de bar, et de sa main qui tient le verre, pointe un index vers lui. « On s’est déjà vus, Flores. » Il réfléchit un instant, boit une gorgée songeuse de sa boisson qui lui chauffe le gosier, et pas que. Il sent déjà les effluves se répartir un peu partout dans son corps, sensation qu’il a toujours appréciée. Il plisse un peu les yeux, puis les images d’un paquet de Daims et de plantes en plastique renversées lui viennent en mémoire. « Ikea. Coincés dans l’ascenseur. C’était vous, non ? »


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The Wars to Come... But first TEQUILA ! - Lun 17 Sep - 22:31



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@Alejandro Flores


Le rire des italiens est comparable à celui des mexicains. Tout deux sont capables de charmer l’assemblée tant ils sont bouillants et chaleureux. Car bon, le dernier russe qu’a rigolé, apparement il est à l’origine de la dernière période glaciaire. Et les lutins du Royaume… Vu leur accent d’irlandish’, le capitano n’est pas sûr de savoir s’ils rigolent ou s’ils grognent quand ils se marrent. "Eh bien, vu votre descente, je ne suis pas sûr de faire le poids…Mais la Camorra ne reculera pas devant un tel défi." Et le nouveau sourire, qui de la part du rital, est obligé d’avoir comme unique réponse, le sourire du mexicain. Petites quenottes blanches de sorties, un peu trop pointues, un peu trop fines.  Mais qu’on n’avait pas vu depuis quelques jours tant la gueule du capitano était fermée comme celle de son commandante. Car à force de se côtoyer, l’un prend les tics de l’autre. Mais jamais le contraire. Car Joaquin avec un sourire à la Flores, clairement, ça ferait les unes des journaux.

Nouveau verre de versé, nouveau gout sucré sur les lèvres, nouvelle brûlure dans la gorge et toujours quedal pour faire tanguer le coeur. Foutu dieu. Y’a un silence entre les deux seconds, car ils boivent. Et réfléchissent surement à ce qui peut se passer dans la pièce d’à côté. Où les patrons décident de l’avenir de leur famille respective. Unies ou séparées ? Ennemies ou alliées ? Guacamole en solo ou spaghetti en duo ? Et alors qu’Alejandro finit un nouveau verre - tequila cette fois-ci, rien de meilleur tant qu’on ne sent pas ses effets sur le palpitant - Despacito se met à causer. "On s’est déjà vus, Flores" L’index est dardé sur lui, le capitano ne cille pas, reste en alerte, les doigts qui déjà, s’échauffent en cas d’éclat de l’italien. On ne pointe pas du doigt Flores sans en avoir une phalange de découpée. "Ikea. Coincés dans l’ascenseur. C’était vous, non ?" Feindre l’incompréhension, plisser des yeux avec la même force que lui. Et finir la tequila avant de répondre, d’une traite, s’en foutant totalement de l’état des viscères dans quelques minutes. "J’ai une tête à aller à Ikea ?" Tout à fait. "J’ai la réputation de mettre les gens en pièces… Pas de monter des meubles en kit Esposito…" Qu’il balance le capitano avant de demander au serveur de revenir vers eux. "Apportez la vodka, histoire de finir ce duel comme il se doit…" Bratva dans le gosier, Camorra et Calavera debout sur leurs deux pieds. Bon okey, pas pour la Camorra…. Et peut être pas pour la Cala. "Par contre vous… Ikea…. j’vous pensais plus adepte des magasins tradi’, où la moindre table coute un rein." Littéralement, un rein et il s’y connait en matière de prix d’organe le second de la Calavera "Alors… L’alcool bleu, ça vous plait ?" Qu’il balance Alejandro, un p’tit sourire encore plus bouillant que le précédent. C’est que lui aussi, ça lui picore le ventre. Mais pas sous l’alcool,  seulement sous les griffes d'un dieu qui a faim à force sentir son vassal se retenir sous les émotions vibrantes.
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The Wars to Come... But first TEQUILA ! - Jeu 20 Sep - 12:35



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@Alejandro Flores


Les sourires se font joueurs, pas vraiment le genre d’échanges que Augustin aurait pensé avoir avec le capitano d’ordinaire, mais il faut croire qu’ils en sont à peu près au même stade de burn-out, et ça ça aide à s’en battre les reins des conventions. En plus de l’alcool et du défi lancé que, décidément, Augustin est certain de perdre haut la main. C’est juste impossible de rivaliser avec une telle descente. Il repense à Julius il y a quelques jours, qui buvait son Gaillac comme s’il s’agissait d’un vulgaire jus de raisin. Mouais. Quelque part, il a l’impression de se faire rouler dans la farine avec ce duel, mais il ne s’en plaint pas. Augustin ne sait pas dire non à une bonne cuite. « J’ai une tête à aller à Ikea ?  » Tout le monde va à Ikea. Après, il y a les gens qui l’assument, et ceux qui ne l’assument pas. Il sourit dans son verre en l’écoutant défendre son honneur d’homme qui préfère découper les gens plutôt que monter une étagère Flysta dans le salon. Cause toujours Flores, je t’ai cramé toi et ton langage aussi fleuri que ton patronyme. Il repose son verre et le regarde d’un air amusé. « Je ferais semblant de vous croire, par politesse. »

Flores, n’en ayant visiblement pas assez avec ses bouteilles déjà bien entamées, demande au serveur une bouteille de vodka. Ok Flores, t’as mis la barre haute là. Augustin finit son verre d’une traite et se sert à nouveau du liquide bleu, histoire de garder le rythme un minimum. Il est certain que ce mélange est explosif et très alcoolisé, mais le goût fruité cache le démon suffisamment pour qu’il se laisse avoir avec bonheur. Le mexicain lui fait part de sa surprise à l’idée qu’il puisse aller chez Ikea. C’est vrai qu’habituellement, ce n’est pas le premier magasin qui lui vient à l’esprit. « D’ordinaire oui, je préfère taper dans le luxe. »  Il n’a pas honte de sa richesse et de sa tendance à l’afficher aux yeux du monde. Il n’est plus en France, où les gens cachent leur argent. Ici, aux States c’est les miséreux qu’on regarde avec dédain. « C’était pour le boulot. » Ah, on y vient finalement. Les excuses. Augustin non plus n’assume pas totalement, au final, mais ça fait partie du jeu.  Il y a un nouveau silence confortable, l’esprit divague, se demande ce qu’Alcide peut bien être en train de dire à Costilla en ce moment même, alors que lui s’applique à se rendre parfaitement inutile en cas de pépin. Bah, il pourra toujours les téléporter, au pire du pire. Il faut juste qu’il ne soit pas trop éméché. « C’est pas mal, oui. Je connaissais pas. » Il prend la bouteille et lis l’étiquette. Curaçao. Il faudra qu'il en trouve, en Grèce. Sybille aimera ça. « La vodka, c’est un choix de goût ou simplement pour faire une blague disons… politique ? » Comprendre : une blague de mafieux.


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The Wars to Come... But first TEQUILA ! - Ven 21 Sep - 8:05



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@Alejandro Flores


Le boulot. Il a bon dos le boulot hein. Comme s’il allait croire que la Camorra se fournissait en meuble Ikea venu des contrées de tout là haut. Non pas la France, bien plus haut. Où il fait tellement froid et tellement sombre que les gens sont obligés de venir en Amérique pour se sentir vivants. Pourquoi croyez-vous que les russes sont venus foutre leur cul aux Etats unis ? S’ils étaient restés en Russie, ils auraient été enseveli sous leur putain de neige à la con. (Ce qui, entre nous, aurait été quand même plus sympa… ils doivent être mignon en bonhommes de neige.) Et non, aucun commentaire sur le fait qu’Ikea ne soit pas russe mais suédois. Quand le thermomètre descend en dessus de 0° pour Alejandro, c’est la même chose - ça pue la vodka et les doudounes du quartier chinois. "La vodka, c’est un choix de goût ou simplement pour faire une blague disons… politique ?" Quand on n’en parle plus, y’en a encore. Le capitano attrape la bouteille et zieute l’étiquette - dommage Jan, il ne sait pas lire autre chose que l’anglais - et il s’en sert une belle lampée avant de faire la même chose dans un autre verre pour Esposito."Et Ikea ?"  Qu’il demande le second, un air un peu moqueur sur le visage. Politique (oui Augustin, ne vous moquez pas du talent géographique d’Alejandro) ou… Stratégique ?" La Camorra qui se fournit chez les rois du kit, c’est pour éviter que votre budget soirée explose à force de racheter des meubles ?" Et une insulte, une ! Peut-être qu’il va falloir se calmer Alejandro, si tu ne veux pas que ton commandante s’amuse à faire péter une autre valve cardiaque car tu te moques de vos futurs alliés.

Bwarf. Au pire, un capitano enterré est un capitano sacrifié. Que du bonus pour la Calavera.  Et Costilla aurait un un nom d’chien à barrer sur sa liste « à surveiller ».

Putà.

Nouvelle gorgée plus longue, plus brûlante. Plus douloureuse aussi. Elle a le goût de la honte et du dégoût, c’en est presque acide.  "Je déteste la vodka. Mais mon but dans la vie étant de faire chier au maximum ces bon p’tits russes, je me suis donné le défi de finir leur stock avant de clamser." Ce qui veut dire, bientôt. "Ça fait 22ans que j’achète des bouteilles par dizaine et que je les garde précieusement dans un conteneur. Un p’tit feu de joie pour vous venger ne serait pas de mal tiens… !" Car même si le Royaume est en cause, ce qu’Alejandro ne pense pas vu la réaction de Sin lors de leur soirée burger, la Bratva ne peut être innocente. Nouvelle gorgée. Difficile. Bouillante. Elle a le goût de la colère et du mépris.

Alejandro qui se lève brutalement de son siège, incapable de rester plus de deux minutes le cul au même endroit et emporte la bouteille avec lui. "On peut avoir un peu de musique Estupido ?" Alejandro qui toise le barman, le sourcil arqué, l’oreille attentive aux premières sonorités. " C’est Mark….." Oui, merci pour l'info, estupido était une insulte, Jan ne sait pas où placer la Suède mais il se rappelle quand même le nom du barman. Ah la musique, enfin ! "Faisons honneur à cette alliance, trinquons à notre nouvelle amitié." qu’il murmure le capitano, un large sourire sur le visage, un verre dans une main, la bouteille dans l’autre. Il lui manque plus qu’un cigare au coin des lèvres pour passer pour un vrai mafioso. S’il n’avait pas cette bouille de gosse, incapable de lever le menton plus haut que la ligne d'horizon, depuis que son patron lui avait écrasé la fierté à coup de marteau.

Mais bon, hein, faisons honneur à la famille. Toi, Alejandro, on n'en a rien à foutre de ta petite personne. Y'a que la Calavera qui compte. Uniquement la Calavera. Et il en est fier le capitano, d'oublier son identité au profit d'une autre qui, elle, n'a jamais failli à sa mission.
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The Wars to Come... But first TEQUILA ! - Dim 23 Sep - 22:35



The Wars to Come... But first, TEQUILA !
@"Alejandro Flores"



Ikea ? Pas vraiment la russie, mais c’est vrai qu’on s’en approche niveau température. Joli coup droit Flores, on pardonnera l’imprécision car le retour est quand même bien joué. «  La Camorra qui se fournit chez les rois du kit, c’est pour éviter que votre budget soirée explose à force de racheter des meubles ? » Le sourire tranquille se fait un peu plus grinçant sous la question qui lui remet en pleine face les soucis de la semaine passée, mais l’atmosphère plaisantin qui s’installe entre eux, l’alcool qui reprend le chemin bien connu de son sang, et l’odeur des vacances lui rendent plus facile l’auto-dérision. Il hausse les épaules, le verre à la main, retrouve le regard de Flores et son sourire presque insolent. Il commence à bien aimer ce gars, sans vraiment savoir pourquoi. C’est probablement le Curuçao. « Vous avez dû voir lundi ce qui arrive à notre budget soirée quand on y met les moyens, » répond-il, ses lippes s’étirant avec un rire sous les mots – alors que la veille, cela lui aurait tiré un grognement d’énervement. « Je pense qu’après ça, on se fournira chez Walmart. » Encore plus bon marché que Ikea. Plus que bon marché, même, basique. L’étagère à 15$, même chez Ikea on trouve pas.

Les révélations de Flores sur la vodka l’amusent grandement. Il n’est pas fan non plus de cet alcool, mais mélangé avec autre chose ça passe, ça fait l’affaire. Dans les cocktails aussi parfois, c’est pas trop mal. Il secoue la tête d’un air amusé. « 22 ans... » Un rire passe ses lèvres, il se ressert un verre. La chaleur commence à lui monter, les effluves de l’alcool lui font tourner la tête. Ça commence. C’est pas désagréable. Il sait pas vraiment s’il serait toujours en vie sans l’amitié indéfectible de la boisson. Meilleurs amis pour la vie, toi et moi, petite bouteille. 22 ans de vodka, ça doit lui en faire des amis, au capitano. « Ça fait combien de garages remplis, ça, hein ?  » Il fait mine de réfléchir, déjà ses gestes commencent à être plus lents, plus lourds. Son regard quand il se pose sur Flores est plus chaud, plus joueur, tout comme son sourire qui se pare de la légèreté libérée de l’alcool. « Des entrepôts même, peut-être. » Nouvelle remarque cynique, ce soir pourtant ça le fait rire. Merci le Curaçao. Il sent pourtant l’envie de changer de goût, et demande d’un geste un peu vague au barman de quoi préparer des shots de vodka. Maintenant qu’elle est sortie… Flores n’aime pas ça, autant lui filer un coup de main.

D’ailleurs il se lève, encore bien capable de tenir sur ses pieds, le bougre – ce qui ne sera pas aussi aisé pour le sous-boss qui se promet de rester assis aussi longtemps que possible, jusqu’à ce que son cul soit installé dans son lit ou dans l’avion. Il tourne la tête au estupido qui résonne, interpellé, se demandant si c’était sensé se moquer de son prénom, mais le serveur se vexe à sa place et il comprend son erreur, pouffe de rire dans son verre. La musique demandée par le mexicain s’élève, et il propose de porter un toast à cette alliance possible entre eux dont ils ne connaissent même pas les termes, ne sont même pas totalement sûrs de l’existence car tout est en train de se jouer entre deux hommes autrement plus sobres et respectables dans un salon privé à quelques pas d’ici. Il lève son shot de vodka, les verres s’entrechoquent et il sent un peu de liquide goutter sur ses doigts. Il boit d’une traite, attrape le citron sur le comptoir. Merde, c’est vraiment pas bon, c’est vrai. Mais ça monte direct au cerveau par contre et c’est ce qui importe. Il reprend son verre de Curaçao et lève son verre à son tour, presque… hilare. « A la… Nuova Calavera. » Drôle d’alliance. Faut croire que buter un homme ça en rapproche certains. Ils avaient fait leur petit effet, faut l’avouer, c’était joli à voir. Tout comme cette scène un peu surprenante qui se joue entre eux maintenant.

Flores s’est levé, a demandé de la musique et maintenant des notes aux sonorités latines s’élèvent, un rythme envolé qui fait vite taper du pied quand on est un peu sensible à cet art. Augustin hèle son acolyte, facilement emballé par l’ambiance facile qui s’est tissée ce soir sans aucune raison. « Alors Flores, quelques pas de danse à nous montrer ? » Il tente, enchaîne car il sait où ça peut le mener ce genre de questions. « Je ne vous rejoindrai pas, je vous avoue que je ne suis pas sûr de rester debout bien longtemps. » Pour marcher jusqu’à la table de bridge, histoire de macérer doucement en jouant, peut-être. Mais pour un tango ? Pas la peine de compter là dessus.


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The Wars to Come... But first TEQUILA ! - Lun 24 Sep - 11:07



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@"Alejandro Flores"


«A la… Nuova Calavera.» A la nouveauté, à l’alliance improbable, à la guerre qui toque à leur porte et va se prendre un coup de boule de la part de l’Italie et du Mexique réunis. A Arcadia en feu et aux rues pleines de sang. Aux hommes tombés et aux dieux qui vont s’éveiller. À la Nuova Calavera qui va faire grincer des dents et exploser des crânes. Les verres sont bus, l’alcool coule dans leur gorge et éclate dans leurs viscères. Augustin Esposito est un second, Alejandro Flores est un second. Mais à cet instants précis, le deux homme ne sont que les soldats d’une guerre, avec encore quelque temps de repos avant de partir au front. Alors Jan acquiesce, petit sourire en coin, amusé par l’alliance entre leurs deux familles. Si on lui avait dit un jour que les mexicains s’allieraient aux italiens, il aurait rigolé l’héritier. Mais plus maintenant que leurs chefs sont entrain de pactiser, en silence et autour d’un bon verre de whisky.  Et les seconds, eux, vont trinquer en rythme et en musique. «Alors Flores, quelques pas de danse à nous montrer ? Je ne vous rejoindrai pas, je vous avoue que je ne suis pas sûr de rester debout bien longtemps » Le sourire de Jan crépite un peu plus, faisant fi de  la colère de son patron et la honte d’avoir été le pantin de son don. Costilla reste Costilla, et il lui a a bien fait comprendre, à Alejandro, qu’il restera à cette place malgré tout ce qui c’est passé. Le lien a été effiloché, pas brisé, juste… Abimé. La confiance un peu à terre, le coeur un peu arraché. Mais à jamais le capitano restera fidèle à son commandante. Quelques minutes volées par un coeur trop gourmand ne sont rien comparées à 20ans d’amitié. Rien du tout. Qu’un baiser, Jan. Qu’un je t’aime hurlé, qu’un moi aussi abandonné… Que des cicatrices qui, elles, ne peuvent pas être soignées. Ce n’est rien du tout Alejandro, tu as survécu à bien plus. Tu survivras à bien plus encore. Jusqu'à la fin, tu seras un survivant, un second, un ami, un frère, un soldat. Un dominé et pas un dominant.

Debout Flores, qu'on te hurlait.
Debout Jan, y'aura jamais personne pour te relever.


Et ça te convient Alejandro. Ta famille avant tout, eux avant toi. Leur survie et l'éclat de la Calavera avant les battements de ton propre myocarde.

« Ne me tentez pas Esposito, la musique et moi… » et il ne finit pas le capitano, les notes qui déjà se chahutent dans sa caboche, étreignent un peu son coeur et courent le long de son échine. Les hanches voguent lentement à droite, puis à gauche, les yeux qui pétillent un peu plus et le verre vide, qui n’attend qu’à être rempli à nouveau. De quelques pas dansants, Jan s’approche et le dépose sur le comptoir pour boire à la bouteille de vodka qu’il avait emprunté quelques instants auparavant. Tu joues avec le feu Jan, t’es un second, pas un pochtron. « Si je n’étais pas là en tant que capitano, peut-être que… » Peut-Être que quoi Jan ? Pourquoi regardes-tu comme ça Esposito ? Pourquoi tes yeux lorgnent sur la mâchoire carré du sous boss ? Pourquoi tes doigt crépitent et tes hanches gigotent sous la musique suave ?

Le second de la Calavera qui se rapproche du second de la Camorra, le menton haut et le regard vif. Enfin, le gradé est au commande et plus l’homme. « ….Un dernier verre Esposito ? Pour trinquer à cette nouvelle amitié entre deux hommes qui… ont beaucoup de choses à apprendre l’un de l’autre ? » qu’il murmure Flores, l’anglais roulant sous l’accent espagnol, la bouteille remplissant au même moment le verre d’Augustin. « Je pensais que les italiens étaient plus… endurants… » Et les r roulants et les yeux joueurs et l’alcool qui coule à flot. Capitano de sorti, charmeur à la verbe trop bouillante qui sait autant griffer le derme que jouer avec les mots. « …Je parle d’alcool bien sûr »
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The Wars to Come... But first TEQUILA ! - Mar 25 Sep - 1:02



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@Alejandro Flores



Il n’aurait pas pensé voir un tel sourire sur le visage du capitano, n’aurait pas pensé le voir se mettre à se déhancher sans gêne, un énième verre vide à la main. L’alcool déclenche vraiment des situations incongrues, on dit parfois qu’elle provoque des miracles. Ça peut être des catastrophes, des fois, aussi. Comme ce mercredi soir où il l’a recroisé, lui, où ses doigts ont enserré sa gorge avec l’envie de lui arracher un dernier soupir. La pensée fige un instant son cerveau pourtant apaisé par la boisson, puis il tire un trait sur cette idée en se disant que le cataclysme d’Eden Manor n’avait pas été provoqué par l’alcool, lui, merci bien. Alors qu’on laisse la pauvre boisson tranquille, elle fait de son mieux.

Quelques pas de danse – qu’il maîtrise bien, l’animal – puis Flores revient vers le bar, s’approche de lui pour reprendre la bouteille de vodka qui ne demande qu’à être finie. Il boit directement au goulot, le bougre, et le regard d’Augustin est attiré par les mouvements de sa pomme d’Adam occupée à engloutir le liquide comme si c’était de l’eau. Un rire époustouflé lui échappe, et puis Flores repose la bouteille, son regard a changé. Il ne retourne pas danser, ne s’assoit pas sur son tabouret. Il s’approche encore plus de lui – un peu plus et il sera entre ses genoux. Ça chatouille l’intérêt du sous boss qui se trouve à écouter les paroles qui suivent avec attention. « Si je n’étais pas là en tant que capitano, peut-être que…  » … peut-être que quoi, Flores ? Le sourire s’étire un peu plus encore, amusé par les sous-entendus et le jeu qu’il semble avoir envie de lancer. Augustin ne sait pas dire non à un jeu, encore moins quand son partenaire du jour s’applique à lui remplir son verre dès qu’il a le gosier sec. L’intérêt est plus que titillé maintenant, et Augustin se redresse un peu sur son tabouret, imite le port haut et fier du capitano. Qui a les yeux encore bien trop alertes pour quelqu’un qui a descendu une telle quantité d’alcool avec une telle insolence. Flores, toi et ton dieu vous êtes des tricheurs. C’est pas grave, il aime bien les tricheurs. Au monopoly, il est toujours le premier à piquer dans la banque. On ne se refait pas.

Il ne s’arrête pas là Flores, continue à parler, lui propose de trinquer en abusant de son accent latino. On peut jouer à ça tous les deux, si t’en as envie. Français, italien ? Il imagine que le thème de la soirée appelle à l’accent italien alors il le laisse couler sur sa langue. Il lève son verre, le pose contre celui du mexicain et son sourire se fait plus suave. « On ne peut pas exceller dans tous les domaines, malheureusement, » répond-il avec un air un peu pompeux, à la fois amusé et satisfait, avant de boire son shot de vodka. C’est vraiment fort, et décidément pas très bon, mais la nouvelle vague de chaleur est plus que bienvenue car là c’est tout ce qu’il demande. Un peu plus de chaleur, et de quoi se divertir. « Qui vous a appris à vous déhancher comme ça ? C’est un talent qu’ont tous les mexicains, ou c’est juste... vous ? » Le sourire est plus discret, plus charmeur. On parlait de déni et d’oubli, eh bien là clairement, Augustin ne répondrait pas du tac au tac si on lui demandait subitement ce qu’il était venu faire ici à la base. La faute au Curuçao, la faute au Capitano.

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The Wars to Come... But first TEQUILA ! - Mar 25 Sep - 10:45



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Un nouveau pas pour Alejandro, se rapprochant encore plus d’Esposito. Le corps qui se cale entre les jambes, le menton fier alors que l’italien prend une posture presque similaire. Ça se toise entre les deux familles, quelle idée de mettre dans une même pièce deux pays aussi fougueux, sous un soleil de plomb en plein moi d’aout ? Quelle idée de mêler les deux mafias les plus brûlantes d’Arcadia dans un lieu qui pue la débauche et l’alcool ? Quelle idée hein… Et ça l’amuse le capitano, lui qui aime tenir les autres avec son regard de biche et sa moue de gamin. Lui qui aime attirer, charmer et faire tomber. Ça marche à coup sûr, comme si la Mort avait choisi son vassal pour cette raison évidente. Y’a pas plus tordu d’habiter un corps aussi vivant que celui d’Alejandro."On ne peut pas exceller dans tous les domaines, malheureusement." La pique est pour lui-même mais le capitano la prend aussi pour sa petite personne. On ne peut réussir partout Jan. Tu excelles peut-être dans l’art de faire tomber à genoux les autres, dans des plaintes sanglantes ou des gémissements bouillants mais quant il est question de se la fermer et de plier l’échine par contre… T’es incapable de t’y résoudre. Flores ne courbe jamais, il acquiesce, il écoute mais il ne s’abaisse jamais. Sauf quand on l’y oblige. Sauf quand le myocarde explose dans un bourdonnement cacophonique.

Le souvenir dans le crâne qui réveille le capitano, il tremble légèrement et se tend un peu plus, la colère et le sentiment d’humiliation qui portent lourd sur ses épaules. S’il s’écoutait vraiment, il reculerait et abandonnerait l’entre-jambe d’Esposito. S’il s’écoutait, il serait déjà parti à Mexico pour creuser sa putain de tombe. S’il s’écoutait, il irait balancer ses quatre vérités à Costilla. Mais on ne peut pas faire ce qu’on veut quand on est capitano. Surtout quand le coeur est scindé en deux, une partie pour la Calavera, une partie pour son patron. Plus de place pour s’écouter ou s’aimer. Plus de place pour Alejandro. "Qui vous a appris à vous déhancher comme ça ? C’est un talent qu’ont tous les mexicains, ou c’est juste... vous ? " Le verre est fini pour Esposito, et la langue roule sous l’accent italien qui ressort un peu trop. Alejandro qui ne peut s’empêcher de sourire, un sourcil arqué, un nouveau pas qui le rapproche beaucoup trop du sous boss de la Camorra. À deux doigts de se brûler le mexicain, mais le feu ça le connait, il sait maitriser. " Je vous propose de venir juger par vous-même. Y’a souvent des soirées à Delray, venez et vous pourrez voir si c’est un talent inné chez nous ou…  " et se rapprocher, un peu plus, le visage qui se baisse un peu, la lippe qui est mordue. Jan qui joue, s’amuse et montre ses aptitudes en alliance à conclure. "…si je suis unique… " Et reculer d’un pas, relever la bouteille de vodka, en boire une gorgée rapidement et approcher le goulot de la bouche d’Esposito.  " Deal ? " Trop de sous-entendus et pourtant, une façon comme une autre de sceller une alliance entre deux familles qui ont le feu dans les hanches et du sang plein les mains.
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The Wars to Come... But first TEQUILA ! - Mar 25 Sep - 12:56



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@Alejandro Flores



Il n’a pas que la descente d'insolente, Flores, tout en lui irradie la provocation. Il ne sait pas si c'est parce qu'il aime les challenges, ou s'il s'agit d'un mal-être un peu comme le sien, caché sous une colère bouillante qui pousse à succomber à tous les vices et repousser les limites jusqu'à s'en prendre une grande dans la gueule. Elle viendra pas d'Esposito, la mandale, Flores est sauf entre ses jambes, il ne sera pas le premier à lui jeter la pierre. Lui serait plutôt du genre à la ramasser et à la garder précieusement, cette pierre qui sent l'invitation à plein nez. C'est que le Capitano ne recule pas, au contraire, et Augustin se laisse porter par l'initiative, n'en rajoute pas mais ne se retire pas non plus.  « Je vous propose de venir juger par vous-même. Y’a souvent des soirées à Delray, venez et vous pourrez voir si c’est un talent inné chez nous ou… si je suis unique… » Mordillement des lèvres qui attire le regard et déclenche un petit rire appréciateur chez l'italien, toujours le meilleur moyen de gérer une situation qui dérape, le rire. Ça donne l'impression de contrôler, ou au moins ça dédramatise. Pas qu'il y ait à dédramatiser quoi que ce soit. L'attitude de Flores ne l'inquiète pas, elle l'intrigue, l'intéresse. Corps alcoolisé qui se laisse détendre par la boisson, la musique, les mouvements tentateurs. Ouais, l'anatomie lui échappe un peu et si Flores cherchait à le voir, il pourrait sans mal constater que son intérêt lui est tout acquis. Heureusement, c'est leurs yeux qui se fixent, et la bouteille de vodka qui reprend le centre des hostilités. « Deal ? » il demande, lui passe la bouteille dans un geste un peu suggestif.

Augustin sourit, prend la vodka en main lui répond avant de boire une dernière gorgée, lui aussi. « Deal. » Il ne sait pas à quoi il s'engage, mais il ne refusera pas une telle folie qui promet tout et n'importe quoi. La Grèce va lui faire un bien fou, il espère, mais à leur retour Arcardia sera toujours le même ramassis de guérillas et de bordel. Et les démons qu'il quitte demain matin seront toujours là, prêts à frapper à sa porte, dont un en particulier qui ne lâche plus ses rêves et ses cauchemars sanglants. La bouteille est reposée sur le comptoir, il avance la main sur son genou l'air de rien, comme s'il n'a pas conscience qu'elle se rapproche ainsi de la taille du Capitano. De l'autre il fouille dans la poche intérieure de sa veste de smoking, en sort une carte de visite qu'il vient déposer dans la poche du pantalon de Flores. « J'attends l'invitation avec beaucoup d'impatience, » roucoule-t-il avec un nouveau sourire amusé. Par-dessus la musique ils entendent alors un bruit de porte qui grince faiblement dans le couloir. L'esprit ralenti par la boisson, Augustin ne réalise pas vraiment ce que ça peut bien vouloir dire, n'en prends pas vraiment note. Le divertissement est de bien trop bonne qualité pour qu'il s'en détache si vite, et il doit avouer n'avoir pas autant bu en si peu de temps depuis... des années. Sans parler des mélanges ; il y a de quoi entraver les réflexes.

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The Wars to Come... But first TEQUILA ! - Mar 25 Sep - 22:53



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La vodka scelle l’alliance entre les deux seconds. Le liquide vicié qui s’écoule dans la bouche du sous boss de la Camorra sous le regard bouillant du capitano de la Calavera. Tandis que les adultes discutent de grandes choses, les enfants, eux, crépitent du bas ventre sans se soucier des conséquences. Faux. Alejandro sait parfaitement ce qu’il fait. S’il a ce corps et cette bouille, c’est bien pour une raison. Le second de la mafia mexicaine sait qu’il a des atouts à ne jamais mettre de côté.  Il en a déjà joué devant la belle Boudreaux,  en tournicotant des hanches tout en massacrant l’un de ses enfants à coups de poings et de griffes acérées. On le dit bouillant et violent Jan. On le sait aussi séducteur et épuisant. Car la fatigue n’ébranle jamais le capitano, il continue de danser, de tuer, de vriller d’une mission à une autre. Sous le joug d’un commandante qui en veut toujours plus et d’une mafia qui n’accepte jamais ses acquis, son hyper activité est une qualité, son coeur qui palpite à vitesse grand v aussi. Mais ce soir, Jan est un peu fatigué. La tête trop occupée, le coeur se noyant et la tête ébranlée par des erreurs qu’il a à coeur de rattraper. Comme ce soir avec Esposito. Il séduit Alejandro, pour mieux attirer dans ses filets. Les alliances à Arcadia ne durent jamais longtemps et toujours, les rancœurs remontent à la surface quand les deux camps ont eu ce qu’ils cherchaient. Alors penser au futur avant le présent, c’est avoir un pas d’avance. Et en se jouant de ses talents, Jan, il sait qu’en se rapprochant du second de la Camorra ça lui assure une petite place privilégiée.

Les sms de Brazzi, l’accord d’Esposito, c’est que le charme du capitano fait encore des ravages chez certains hommes.

La main du rital qui se rapproche dangereusement de la taille du capitano, glissant sur le genou. Il sourit Jan, sait qu’il doit reculer mais accepte sans broncher la carte de visite glissée dans sa poche de pantalon. Les doigts d’Esposito qui effleurent sa cuisse, la réponse qui roucoule comme une putain de provocation, Alejandro ne peut s’empêcher de baisser les yeux, cils trop longs pour un homme, prunelles trop sombres pour quelqu’un que l’alcool n’attaque plus. "Et puis… vous me devez un restaurant mexicain… "  Ikea. Petit menteur Alejandro. Mais il n’a pas le temps d’en dire plus que le grincement d’une porte lui fait relever la tête, comme un chat dont les oreilles se dressent au moindre bruit étranger. L’entre-jambe d’Esposito qui est abandonnée d’un pas souple, les bras qui se referment sur le poitrail et toujours ce putain de sourire qui signifie tellement de choses mais qui serait difficile à lire pour quelqu’un qui ne le connait pas. Même pour le commandante qui passe le pas de la porte avec le boss de la Camorra. Pas vu, pas pris.

Ce qui se passe entre Esposito et Flores reste entre Esposito et Flores. Et la vodka. Et Mark.

"Commandante."  qu’il salue le soldat,"Bellandi" qu’il finit, d’une voix respectueuse alors que quelque instant plus tôt, il saoulait son second à coup de tequila et de curaçao.  Oups comme on dit. Le Mexique a gagné ce soir-là, mais l’Italie est prête pour une seconde manche.
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