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on devrait t'appeler Calamity Jane. DAMA

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on devrait t'appeler Calamity Jane. DAMA - Lun 20 Aoû - 20:45

c'est difficile de voir dans le noir
L'odeur de l'océan est différente selon où on se trouve. Par exemple, tu n'es pas autant subjuguée par l'effluve que dégagent les docks d'Arcadia que tu l'étais devant l'étendue d'eau de chez toi, à Cuba. Mais toi qui as vécu entourée de flotte, tu apprécies toujours la vue des vagues et sentir les embruns venir crocher ta peau. Ce soir, tu fais face à l'immensité de l'Atlantique en croulant sous les souvenirs. Nostalgique comme jamais, tu songes souvent à retourner sur ton île natale. Là-bas, tu es pratiquement certaine de ne croiser aucun allumé qui te parlerait de dieux, de réincarnations et de thaumaturges. Tu détaches ton regard de l'horizon pour examiner l'intérieur de tes paumes. Elles sont les mêmes qu'il y a une semaine, elles n'ont pas muté. Maintenant qu'Alejandro t'avait dévoilé ta nature, oui parce que ce terme thaumaturge ne sortait pas de ton vocabulaire, tu te sentais plus.. là, ici, présente. Il avait suffit de rencontrer quelqu'un qui pouvait te faire espérer avoir des réponses pour changer la donne. Le latino ne t'avait pas tout expliqué, il avait juste embrayé la machine, soufflant sur les dernières braises de ta curiosité. Ça avait fonctionné, le lendemain tu étais déjà sur ton PC à taper dans Google toma-, non taumaturge. Ah oui, thaumaturge. C'est dingue le nombre de récits que tu avais trouvé les concernant.

Tu as congé deux jours, ton weekend en pleine semaine, tu prends ton temps pour te promener. Connaître plus loin que Delray Hollow, Arcadia est une ville chargée de différentes cultures et d'ethnies. Les docks étaient la destination idéale. Du moins, tu le croyais. Des coups de feu retentissent, t’assommant d'un haut-le-cœur. Affolée, tu ne peux que te détourner de l'océan pour voir d'où viennent les bruits. Tu sais qu'ils ne te sont pas destinés, mais la crainte est plus forte. A demi-courbée, tu essaies de ne pas te faire remarquer alors que les halls sont déserts. Cherchant refuge derrière un de ces vieux hangars à bateaux histoire de souffler et réfléchir comment sortir de là au plus vite, tu tombes nez à nez avec une longue chevelure brune aux reflets or. Tu distingues également des taches de rousseur et c'est tout juste si vous ne vous écrasez pas front contre front. Elle n'a pas l'air plus rassurée que toi, mais une lumière que tu dirais dangereuse luit dans son regard décidé. Tu balbuties des excuses saccadées , aussi bousculées que ton cœur, envers l'inconnue. Tu crèves de peur, c'est pas une poltronne de ta trempe qui irait se mettre dans des histoires pareilles. Mauvais moment, mauvais endroit. Mais ça commence à devenir pesant ce genre de situations, toi qui croyais en avoir fini.

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on devrait t'appeler Calamity Jane. DAMA - Mer 5 Sep - 13:38

Shit just got real


Ça puait.

Au sens propre comme au figuré.

Tout ceux qui écrivaient des louanges sur l'odeur de l'embrun marin et du goût du sel sur leurs lèvres n'avaient visiblement jamais mis les pieds aux docks d'Arcadia.

Si c'était ça le délicat petit air marin supposé requinquant, Damariss préférait rester chez elle, merci bien.

Le fait qu'elle soit accroupie et cachée derrière ce qui était probablement un caisson de stockage de poissons morts depuis au moins 3 ans n'avait rien à voir là-dedans.

Elle avait juste voulu faire sa course du jour au bord de l'océan, si on pouvait appeler les eaux polluées des docks ainsi, histoire d'apprécier la palette des oranges mordorées du soleil couchant se refléter à la surface de l'eau lorsque, oh surprise surprise, tout avait dégénéré.

Apparemment, les souvenirs des membres du Royaume non présents lors des fatidiques événements de la bibliothèque étaient plus précis que les siens si elle en croyait leurs accusations.

Pourquoi est-ce que l'excuse de la possession fonctionnait pour les autres et pas pour elle ?
Bon, les autres avaient aussi pris cher ce soir là de ce qu'elle avait entendu mais elle refusait de payer son dû avec autant de retard.
Le délai de rétraction de 30 jours était dépassé, le Destin devait légalement lui foutre la paix et repartir avec sa rétribution chez lui.

Comme à l'accoutumé, le Destin se foutait bien de sa gueule et de son opinion et elle se retrouvait là, dans le noir, à marcher, accroupie, d'un hangar vide à un autre, tentant de semer les imbéciles qui pensaient que tirer en pleine nuit n'attirerait personne.

Quoi que, si elle était de la police, elle ne se presserait pas pour enquêter sur des coups tirés en pleine nuit aux docks, juste pour être certaine que le danger soit bien parti le temps qu'elle arrive.

Hey, elle n'était pas flic, ok, inutile de la juger sur des carrières imaginaires.

Fuck, si elle devait compter sur un sursaut de conscience chez les flics, autant se jeter elle-même dans la baie.

Alors qu'elle se dirigeait vers une sortie généralement méconnue, mais surtout jamais utilisée; Royaume ou pas, n'était pas Spiderman qui voulait, et l'escalade, ça, ça la connaissait, elle manqua de peu une collision frontale, littéralement, avec une femme.

Putaindebordeldemerdedewhatthefuck

Retenant avec difficulté une exclamation de surprise qui n'aurait rien eu d'élégant ni de discret, elle dévisagea rapidement l'inconnue.

Si elle se basait sur l'air incrédule et passablement effrayé de celle qui lui faisait face, elle ne risquait rien venant d'elle.
Des éclats de lune brillaient dans ses yeux sombres, lui donnant de faux airs de demoiselle en détresse d'époque victorienne – ou peu importait quelle époque où le patriarcat sévissait, dépeignant les femmes comme de pauvres petites victimes.

Oh wait. Presque n'importe quelle époque en fait.

Les gens jolis comme ça – et innocents – ne devraient pas traîner si tard dans les lieux déserts, ça attirait les emmerdes.

Maintenant qu'elle y prêtait attention...

« Fuck. T'as l'air beaucoup trop latino pour bien t'en sortir ce soir. »

Avertissement chuchoté bas, si bas que si elles n'étaient pas séparées par moins de dix centimètres elle n'aurait jamais pu distinguer ses paroles des battements erratiques de son cœur.

Ça c'était de la cardio.

Tendant l'oreille et intimant un instant le silence en mettant son index devant ses lèvres – bien qu'elle espérait ne pas avoir besoin de préciser qu'il valait mieux se faire discrètes – elle épiait les échos des pas saccadés de ses poursuivants.

« On s'en sort comment en escalade, Madame J'aurais mieux fait de rester dans mon lit ? »

BO:
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on devrait t'appeler Calamity Jane. DAMA - Jeu 6 Sep - 9:07

c'est difficile de voir dans le noir
Tes mains tremblent, tes poings doivent se serrer pour dissimuler ta panique. Quelle classe. Tu ressembles à une gamine apeurée alors que tu dois faire dix ans de plus que la fille qui se tient devant toi. Logiquement, c'est toi qui devrais mener la danse, qui devrais la protéger. Mais l'assurance avec laquelle elle s'adresse à toi te fait penser que la blonde vous mènera plus facilement en sûreté que toi. Tu ne comprends pas tellement ce qu'elle entend par 'trop latino pour bien s'en tirer'. Depuis quand, en 2018, fallait-il pour sortir se munir d'une gueule blanche et de cheveux blonds avec une paire d'yeux bleus ? C'est fini le délire aryen, que tu saches. C'est sûr que celle qui te fait face, avec sa gueule d'ange et ses yeux dont tu peines à percevoir la teinte entre turquoise et vert eau, ne serait pas prise pour une hispanique ou une mexicaine. Quoique, la diversité d'Arcadia était énorme. Tu sais que tu peux t'attendre à tout. Même des dieux. Mais être prise entre ce qui semble être une course-poursuite, tu crains ne pas avoir le cœur assez entraîné. La jolie téméraire ose placer un doigt devant ta bouche, te reléguant définitivement au rôle de spectatrice candide et inutile. Tu crispes les mâchoires, ta petite, vraiment petite, fierté en prend un coup. Les mêmes sentiments amers et entremêlés, lorsque tu avais ressenti ta faiblesse face à Alejandro, ressurgissent. Tu ne t'offusques pas de la suite, tu prends sur toi et te fais simplement la réflexion que cette jeune fille qui s'improvise ton binôme utilise un peu trop l'expression 's'en sortir'.
_Comment ça en escalade ?
Tu suis le sourcil haussé de la blonde, puis son regard qui fait mine de se poser sur les toits. Tu comprends, tu rigoles. Elle ne rigole pas. Oh, ce n'était pas une blague. Ton air se décompose. Évidemment que non, à part des fois quand tu as la flemme de faire le tour du bar au Kahuna - et que le restaurant est désert - tu te hisses par-dessus le comptoir et te jette de l'autre côté. Ça n'a juste rien à voir avec jouer les KingKong dans les docks. Tu la regardes, plus paniquée que jamais.
_J'ai rien à faire dans ces histoires ! Qu'est-ce qu'il se passe ? C'est toi qu'ils cherchent ? Pourquoi ?
Tu te doutes bien, alors que tes questions fusent dans des chuchotements approximatifs, que l'inconnue qui n'a d'innocent que sa gueule d'ange, ne prendra pas la peine de te répondre. Des claquements de talons se font entendre. Là-bas, il y a du mouvement. Exposées comme vous êtes toutes les deux, les fous de la gâchette n'hésiteraient sûrement pas à tirer à vue. Quelques caisses sont entreposées les unes sur les autres, pas très loin derrière toi. Ça ferait un abri pour quelques secondes, le temps de réfléchir. Pas toi, réfléchir pour le moment t'est impossible. Mais la fille, elle elle saura. Alors tu saisis vivement son poignet, t'y agrippes et la tire avec toi pour finir quelques mètres plus loin derrière, à couvert.
_Tu es qui toi ? Comment tu t'appelles ?
Si tu dois crever avec quelqu'un, autant savoir son nom. Et puis, elle a cet air mélancolique et patibulaire que toi-même tu as, lorsque tu affrontes une nouvelle journée. Tu t'interroges. C'est vraiment elle qu'ils recherchent ? Difficile à croire, ses grands yeux et son ton un peu raillant te font simplement penser à une gosse déconnectée. Parce que pour garder contenance alors que des types louches te tracent, il faut soit être stone soit vouloir passer dire coucou à ses ancêtres.
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on devrait t'appeler Calamity Jane. DAMA - Dim 9 Sep - 21:18

Everybody's got a wicked side

A en croire la décomposition accélérée du visage lui faisant face, l'escalade était un gros « non ».

Well.

Elle ne s'était pas réellement attendu à autre chose mais eh, l'espoir faisait vivre.

Aux oubliettes l'échappée rocambolesque, il allait falloir trouver un autre plan.
Et vite si elle se basait sur la panique qui montait chez sa camarade d'infortune.

Tout de même, dans quel monde de sauvages vivait-on pour se faire tirer comme en lapin lors d'une innocente sortie en bord d'océan nauséabond ?
Elle voulait bien que le Royaume lui en veuille, ne serait-ce que sur le principe, mais de là à user de tels moyens ?

Une grimace lui échappa face au volume des chuchotements l'assaillant.
Apparemment, le signe de « chut » n'était pas assez universel. A moins qu'il ne fasse juste pas le poids face à un décès désagréable probable ?

Les tensions étaient vives entre les mafias, les rages à peine contenues et les présages de violence embaumaient l'air à l'instar de la lourdeur annonciatrice de l'orage.

Comment expliquer la rupture d'un équilibre précaire et l'éternité de l'instant de suspension précédant la chute ?

Ou, de manière plus pragmatique, comment annoncer que les roux et les lutins allaient vouloir la cramer en la pensant hispanique et donc portée sur la découpe de chair ?
Et aussi, bon ok, surtout, parce qu'elle se trouvait ici au même moment qu'elle.

Abandonnant sa grimace, elle posa ses yeux sur la femme à ses côtés.
Honnêtement ? Elle était assez impressionnée. Elle aurait pu ne pas réaliser le véritable danger qu'elles courraient et attirer l'attention des bras cassés du Royaume en se débattant.
Pis encore, elle aurait pu tout simplement indiquer sa présence ici en espérant se décharger de toute responsabilité – espoir mal fondé, évidemment, mais elle n'en savait rien.

Mais non. Bien que clairement paniquée et hors de son élément, elle avait obtempéré, était restée plutôt calme et raisonnable.
Bon instinct de survie, sis.

Plus par incapacité que par mauvaise volonté, et à un volume bien plus contrôlé, elle n'offrit que quelques mots récalcitrants en réponse :

« Disons... qu'il s'agit d'un regrettable malentendu. »

Avant d'ajouter, à regrets, mais estimant qu'elle lui devait tout de même bien ça :

« Et désolé mais avec ma tendance à traîner avec des moustachus, on va automatiquement penser que t'en es aussi. Va falloir se démerder ensemble ou partir les pieds devant. »

Ces considérations lui avaient fait perdre un temps précieux et c'était uniquement grâce aux réflexes de sa partenaire improvisée qu'elles s'étaient retrouvées à l'abri des yeux du gorille du Royaume passant dans leur allée.

Posant son regard sur le visage aux traits finement ciselés, elle forma un rond avec son pouce et son index, laissant ses autres doigts relevé, adressant un « Nice job » silencieux.
Sous ses airs désemparés se cachait un tempérament vif et un certain aplomb.
Elle était certaine que derrière la surprise du moment pouvait se révéler un tempérament de feu.

Fire, hein.

Damariss balaya du regard les alentours ; les caisses devant elles, mal entassées et laissant entrapercevoir des bouteilles vides dans l'une d'entre elle, le hangar et le scooter garé non loin, avant de revenir sur le visage de son interlocutrice.

Que les tendances d'ivrogne du Royaume soient louées.

Une lueur malicieuse dans le regard, un sourire étira ses lèvres :

« Destiny, et si on refuse de venir nous chercher, je sais comment nous faire partir. »

Tout en gardant une oreille sur les bruits provenant des mafieux, elle sortit son couteau suisse de la poche de son coupe-vent de sport.
S'il avait bien plus servi à ouvrir des bouteilles lors de beuveries impromptues, elle veillait à garder la petite lame aiguisée au possible.

« Je vais avoir besoin de plusieurs bandes de tissus d'une quinzaine de centimètres. Un peu d'épaisseur mais pas trop, juste pour bien s'imbiber. Je sacrifierai bien mes fringues mais la matière est pas top. Super anti transpirant et tout ça. »

Pointant vaguement du doigt la caisse, elle ajouta : « Trois – quatre bouteilles vides aussi silencieusement que possible. »
Accompagnant de nouveau ses paroles d'un geste désinvolte de la main désignant la zone derrière elle, incluant le scooter, elle poursuivit : « Je vais choper du combustible avant qu'ils ne reviennent et tenter d'obtenir de l'aide. C'est le moment de prier toutes ses déités, Madame... ?  »

Molotov maison, motherfuckers.

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on devrait t'appeler Calamity Jane. DAMA - Mer 12 Sep - 11:28

c'est difficile de voir dans le noir
Destiny c'est un joli prénom pour une jolie fille, que tu penses. Tu lui ferais volontiers part du compliment si tu n'étais pas coincée avec derrière un tas de marchandises entreposées en proie à une foutue méprise. Tu avoues n'avoir pas tout de suite compris ses allusions. Des moustachus étaient probablement des mexicains, soit les tarés au coup de feu facile n'étaient pas en bon terme avec les latinos. Et après ? Ton teint hâlé et tes cheveux bruns ne faisaient pas de toi leur ennemi. Si ? Tu étais absolument paumée, forcée de remettre ton destin dans les mains d'une inconnue dont tu ne savais que le prénom et le sens de l'humour prononcé. Malheureusement, ton envie de rire frôlait le sol. Ladite Destiny sort de sa poche un couteau-suisse. On dirait un mauvais film d'action sérieusement. Ils ont des pistolets, seul Chuck Norris pourrait se sortir de ce mauvais pas avec une si petite lame. Les indications qui suivent, pourtant, te font plutôt penser à MacGyver. Un ange passe, alors que ta coéquipière s'active. Dans quoi tu t'es encore fourrée, serait-ce une nouvelle manie ? La crise de la quarantaine arrivant avec presque six ans d'avance ?  
_Carmen, je m'appelle Carmen.
Tu ne relèves pas son appellation bizarre pour prier Dieu, peut-être le devrais-tu ? Tu oses lui jeter un coup d'oeil, admirant son sang-froid. Avait-elle déjà vécu ce genre de coupe-jarret plusieurs fois ? Les coups de feu ne lui étaient-ils pas si étrangers ? Tu remarques la belle loucher sur ton t-shirt blanc ample, encore si doux qu'on soupçonne qu'il n'est pas encore passé tant de fois à la machine pour être lavé. Ah oui. Elle a besoin de tissu. Tes synapses travaillent au ralenti, obstruées par la peur, elles attendent une décharge d'adrénaline qui ne viendra peut-être pas. Une biche dans les feux d'une voiture. Des ordres sont aboyés dans une langue ou un accent que tu ne perçois pas. Ce sont des hommes, ceux qui sont armés, qui semblent vous chercher. Ils ne doivent pas encore vous avoir remarquées.
_Je.. Je dois déchirer mon t-shirt c'est ça ?
Que tu oses demander dans un chuchotement apeuré. Le fait de sacrifier un habit neuf ne t'attriste pas plus que ça, ce n'est pas le moment de jouer la pauvre éplorée. Le regard sans appel de Destiny te secoue. Tu lui prends doucement le couteau des mains, contenant difficilement tes tremblements, en acquiesçant de la tête. Ok, c'est comme couper un bout de toile, c'est pas compliqué. Elle te laisse pour aller récupérer de l'essence, son idée te percute. Des cocktails molotov. Décidément, se promener le long de la mer était plus indiqué à Cuba qu'ici. Maintenant fermement le tissu, tu l'éventres sans trop réfléchir, songeant juste que si cette Destiny te proposait de sauter d'un pont, peut-être que tu y penserais à deux fois avant de t'exécuter. Ton t-shirt se termine en ridicule crop top, puis en simple dernier morceau d'étoffe : autant l'enlever. Que faut-il maintenant qu'une douzaine de bandes blanches sont étalées sur le sol. Oui, des bouteilles vides, logique. Tu te dépêches vers la caisse ouverte où trônent quelques contenants pleins, le souffle court. Les boire ou les vider ? L'idée est tentante pour apaiser ta crainte, malheureusement le temps vous est compté. Après avoir terminé ça, sans mettre les pieds dans la bière qui s'étale sur le sol, tu essaies de rejoindre la leader de votre duo improvisé qui astiques le scooter qui représente votre salut.
_J'ai terminé on fait comment maintenant ? Tu sais où ils sont ?
Après avoir commencé ta phrase plus bruyamment que voulu, tu te souviens brusquement que le silence est d'or. Tendant l'oreille, tu perçois quelques éclats de voix plus loin qu'il y a quelques minutes. En soutien-gorge sur les quais d'Arcadia, n'y a-t-il pas meilleur moyen que de terminer sa soirée ?


you:
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on devrait t'appeler Calamity Jane. DAMA - Lun 24 Sep - 18:58

Everybody's got a wicked side


« Carmen, uh ? Joli. »

Bien qu'affairée, elle ne put s'empêcher de lui accorder un bref mais sincère sourire. Inutile de paniquer qui que ce soit davantage, elles s'en sortaient plutôt bien pour l'instant, en dépit de la litanie de « We're dead ! We survived but we're dead » qui passait en boucle dans sa tête.

La question l'interrompit dans son remue-méninges, notant l'hésitation, la peur qui nouait la gorge délicate de son interlocutrice.
Faisant fi des paroles brusques étrangères qui résonnaient dans leurs dos, malgré l'urgence qu'elles insufflaient au creux de ses os, elle posa sa main sur le bras de la belle brune, y exerçant une légère pression réconfortante.


« Allez Carmenita, pense à Carmen la cigarière : ''Jamais Carmen ne cédera : libre elle est née, et libre elle mourra.'' ».

Damariss marqua une pause, plissant les yeux sous l'effet de la concentration.

« Je ne sais pas trop pourquoi j'ai dit ça, parce qu'elle finit quand même poignardée et que c'est pas trop lié à notre situation mais tu saisis l'idée et j'avais pas d'inspi. »

Elle n'était pas encore au point pour son Ted Talk, et après ? Elle avait au moins le mérite d'avoir fait diversion. La confusion consternée était préférable à la peur.
Elle la laissa sur ses belles et sages paroles, se dirigeant aussi discrètement que possible vers le pauvre scooter inconscient du sort funeste qui l'attendait.

Elle venait tout juste de finir de s'échiner sur le réservoir d'essence du véhicule, ce dernier vidant ses entrailles dans une grosse boite de conserve placée sous l'entaille – heureusement pour elles les docks ne connaissaient pas la définition du recyclage ou de la propreté -, lorsque Carmen la rejoignit, mettant fin à son interprétation marmonnée du Prélude de Carmen.

Remarquant d'abord les bouteilles vides et les bandes de tissus apportées, elle tendit les bras vers les objets salvateurs, ouvrant et refermant ses mains dans le vide, signe incontestable des enfants pour indiquer « Donne. A moi. Gimme. Gimme », l'agrémentant d'un très bas :

« Niiice. »

S'affairant à la concoction de leur breuvage explosif, elle répondit distraitement :

« Je sais pas où ils sont mais je sais quoi faire cramer pour les inquiéter assez pour nous oublier. »

Certaines visions avaient du bon, et, si le poteau qu'elle s'était prise dans l'épaule en arrivant avait été douloureux, les images ayant causé leur rencontre étaient elles, on ne peut plus fortuites.
Les docks et leurs innombrables caissons étaient un endroit idéal pour stocker des marchandises itinérantes illégales.
Tant pis pour eux, elle ne comptait même pas transmettre l'information à la Calavera sur le moment; les caisses seraient parties d'ici quelques heures à peine, avant même le lever du soleil, impossible de monter une quelconque opération si vite, mais s'ils se mettaient à lui tirer dessus, elle n'aurait pas la même attitude.

Elle prit alors conscience de la tenue, ou plutôt de la disparition de tenue de sa compagne de détresse.
Nice aussi. Mère Nature n'avait pas été aussi généreuse avec tout le monde, la radine.
Pas le temps de râler contre sa génétique, elle avait mieux à faire.
Approfondir son expérience de pyromane par exemple.

La vue lui inspira pourtant une idée, ses yeux s'écarquillant sous la surprise et sa bouche s'habillant d'un « o » de circonstance face à son étonnement. Damariss s'arrêta un instant, oubliant la préparation de leur cocktail maison ainsi que le volume non approprié des derniers échanges.

Des seins. Sin. Sin. Des seins. CQFD.

Pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt ? Elles avaient encore la possibilité de faire une sortie diplomatique qui n'amènerait aucun membre de la Cala à lui faire un powerpoint sur les Do's et Don'ts des guerres de clans.

Préparant rapidement une bouteille, elle délaissa les autres en faveur de son téléphone portable, le sortant rapidement de la housse le maintenant accroché à son bras lors de ses joggings.

Sans la regarder, les yeux rivés sur le portable, les doigts pianotant sur l'écran, prestissimo, elle s'adressa, bien plus bas que précédemment, à la femme dévêtue qui l'accompagnait :


« Y a peut-être moyen de nous éviter un casier judiciaire pour incendie volontaire mais faudrait tenir le temps que la cavalerie – les rouxforts, lol – arrive. S'ils arrivent. T'en penses quoi ? »

Relevant les yeux du message envoyé, quelques mots, le numéro des caissons en question, une image de la boisson du soir, elle croisa le regard de son aînée, attendant son avis.

« Oh, j'ai une meilleure citation de Carmen ! ''Je brave tout, le feu, le fer et le ciel même !''»

Même son Ted Talk sur les pep talk était prêt maintenant.



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on devrait t'appeler Calamity Jane. DAMA - Jeu 27 Sep - 9:50

tous à poils et on s'caresse
José a frappé Carmen... Elle tombe morte... Le surnom te touche, l'extrait du quatrième acte, seconde scène de l'opéra dont tu portes le prénom te tire un rictus amusé. Pour l'avoir vaguement étudié en classe il y a de ça des années, tu sais bien comment il se termine. C'est drôle, parce que tu ne voyais aucun Don José à l'horizon. Et les roux occupés à retourner l'autre côté des docks, à votre recherche, ne doivent sûrement pas porter un tel nom. Aucun risque de tomber raide morte. Les bandes de tissus récupérées, les bouteilles vidées, tout y est. Le sol froid ne te provoque aucun frisson, malgré le peu de vêtements que tu as sur le dos. L'adrénaline tape, afflue dans tes tempes et alimente une combativité dont tu ne connaissais pas l'existence. L'assurance qu'émet Destiny vient jusqu'à réchauffer tes quelques derniers doutes. Elle apparaît si sûre d'elle et méthodique. Comme si elle ne faisait pas ça pour la première fois. Contrairement à toi qui te remettait tout juste de te balader en soutif en pleine nuit dans un entrepôt sûrement insalubre. Pas particulièrement pudique, tu avais connu situation plus romantique pour te déshabiller. Même pas de veste à portée, tu n'allais quand même pas rentrer jusqu'à Delray en sous-vêtements.
_Destiny, c'est la première fois que tu fais ce genre de chose ? C'est des molotov que tu comptes faire hein ?
Questions inutiles, tu connais finalement déjà les réponses. Les caisses qui vous protègent du regard des sympathiques propriétaires des lieux ne vont pas vous dissimuler longtemps. Destiny vise tes yeux, tu te plonges dans les siens. Elle attend une réponse, mais tu n'as pas la moindre idée de quoi elle parle.
_C'est pas justement les roux dont tu parles qui veulent nous trouer le derme ?
En un chuchotement appuyé, presque agressif. Le stress au restaurant, quand il s'agit de servir quelques plats lors des heures de rush, ça va, tu le gères bien. Jongler avec les plats, zigzaguer entre les tables c'est facile. Éviter des malades, se retrouver avec une gosse à la gueule d'ange et aux plans d'évasion incendiaires, tu manies un peu moins. Manque d'expérience, certainement. Acte premier, neuvième scène. Cette fois-ci, ça ne provoque même pas un sourcillement.
_A la fin, Carmen meurt quand même. Elle avait beau se croire libre, elle a fait du mal aux autres. Et. Elle. Meurt. Je sais pas qui c'est ta cavalerie, mais vas-y. Je crois que si tu me voulais du mal, tu l'aurais déjà fait. J'ai un autre choix que celui de te faire confiance ?
On dirait que vous vous entendez sur une réponse silencieuse : non. Aucun moyen que tu ne ressortes vivante sans la blonde qui a failli te renverser au détour d'un bâtiment. A moins que ce ne soit toi, qui as failli lui rentrer dedans. Un frontal évité de justesse. Des pas précipités résonnent plus près qu'avant. Dans un espoir désespéré de calmer la frayeur qui revient brusquement toquer dans ton crâne, tu te saisis de la main libre de la jeune femme. Au diable les touchers prohibés, la peur d'hommes armés est plus grande que celle de découvrir une souffrance sous le derme. Un peu d'appréhension, mais la constatation rassurante que Destiny ne cachait rien de malicieux, la savoir en bonne santé et pas ravagée par quelconque maladie te fait pousser un soupir soulagé. Agrippant un peu plus fort ses doigts, t'ancrant plus à sa main, tu oses lui confier.
_Je veux pas mourir, ¡puta madre!
Les injures sont rares venant de ta bouche. Tu ne te formalises pas, tu doutes avoir choqué celle à qui tu écrabouilles les os de la main. Une gonzesse qui fait des cocktails molotov a certainement entendu pire dans sa vie.


us:
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on devrait t'appeler Calamity Jane. DAMA - Jeu 11 Oct - 17:48

Everybody's got a wicked side



What the fuck is wrong with you, Dama ?


Elle n'avait pas de le temps de rédiger une page Wikipédia pour commencer à expliquer les origines de sa tragic backstory, unlockable uniquement par un DLC hors de prix.
Un simple emoji « ok hands » suffirait alors pour confirmer réception de la réponse.

Damariss remis son portable dans sa poche, décidée à attendre, bien qu'un peu déçue. Autant d'efforts pour ne finalement rien faire brûler et ne pas savoir l'efficacité de ses DIY ?
Elle avait peut-être bien des problèmes, eh.

La question de Carmen la prit de court. Elle fronça légèrement les sourcils, décontenancée.
Qui fréquentait-elle donc pour que ce ne soit pas leur première fois à improviser des cocktails molotov ?

« Bien sûr que c'est la première fois que j'en fait. »  Un sourire amusé étira ses traits, alors qu'elle fixait son acolyte avec un intérêt renouvelé.

« Tu nous caches de sacrées fréquentations Carmenita, dis donc. Je me disais bien que tu prenais tout ça trop sereinement. »

Avant de ne pouvoir lui faire avouer qu'elle était secrètement la concubine d'un baron de la drogue, la brune avait enchaîné, sans un rire pour l'opportun jeu de mots.  
Plus personne n'appréciait l'humour fin.
Tant pis, elle allait tout de même tenter de la rassurer et de lui expliquer tout en restant le plus vague possible.

En dépit de ses propos précédents, elle se doutait bien que ce n'était pas une soirée typique pour la jeune femme, elle même ne savait pas si elle prenait tout ça avec un excès de zénitude ou si le choc arriverait une fois la pression redescendue.
Dans tous les cas, inutile de la mêler plus que de raison aux histoires de mafias, avec un peu de chance, quelques séances de thérapie et un bon thé, elle finirait par oublier tout ça.


« Le truc, avec les roux, c'est que c'est comme les champignons, ils sont pas tous toxiques mais vaut mieux bien regarder quand tu fais ta cueillette parce que ça pardonne pas. »

Damariss faisait distraitement tourner l'un des bouteilles, veillant à la tenir droite et à étouffer le faible bruit de raclement des graviers sur l'une des longueurs de tissu inexploitée.
Elle n'avait rien à offrir en remplacement du vêtement sacrifié, elle-même n'ayant qu'un t-shirt de course sur le dos.
Sa sueur avait séchée, refroidie par les courants d'air glacés des docks, un frisson la parcourant par intermittence.

Carmen mourrait, certes. Elle avait fait du mal autour d'elle, passons. Certainement pas le personnage le plus appréciable de l'histoire des opéras mais elle avait un mérite. Morte, égoïste, inconsistante, peu importait, elle avait toujours fait ses propres choix et s'y était tenue, aussi changeant soient-ils.
Un haussement d'épaules désabusé introduisit ses propos :

« Faut bien mourir, et ça a quand même plus de classe que la mort de la ménagère lambda. » Levant les yeux vers le ciel noir d'encre qui les surplombait, à croire que même les étoiles avaient senti l'embrouille et décidé de disparaître pour la nuit, elle poursuivit « évidemment je ne peux même pas prédire si on va s'en sortir ou non mais je pense que le fait qu'on ait pu être tranquilles comme ça aussi longtemps est assez suspect. Pas super crédible avec ma chance habituelle. »

Comme pour lui donner raison, des pas résonnèrent, proches.
Les doigts, étonnamment chauds, et tremblants de Carmen, agrippés aux siens, donnaient une toute autre dimension à la situation.
Elle avait avec elle quelqu'un de vivant, innocent, perdue ici par sa faute et qui comptait sur elle.
Quelle folie.

Damariss croyait en ses talents d'actrice - elle savait supporter l'haleine fétide des professeurs lorsqu'ils s'obstinaient à la lui souffler au visage, sans ciller, hell, elle avait même réussi à faire croire à une correspondante anglaise que la gastronomie britannique n'était pas si immonde, mais est-ce qu'elle pourrait dire à Carmen que tout irait bien, quand, dans son dos, un canon était pointé droit sur son visage ?



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