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ràs. ISTVÁN

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ràs. ISTVÁN - Jeu 11 Oct - 16:52

Les frontières de la timidité dépassée, ce soir tu as battu tous tes records. Talons trop hauts, robe peut-être trop courte pour une femme approchant la quarantaine, le froid de ce mi-mois de septembre te saisit cruellement. Aucune chance d'avoir pu ressortir indemne de ce bar, tu l'avais su dès que tu avais eu la belle surprise qu'on y servait du rhum brun. Nectar que tu jugerais divin, si seulement l'élixir était cubain, tu t'étais doucement laissée aller avec un premier verre. Les évènements des jours précédents t'avaient rendue amorphe. Dégoûtée, crispée mais surtout triste. Le sentiment de trahison te pèse si lourd sur tes fines épaules, les cernes trop marquées pour qu'on soupçonne que tu passes tes nuits à dormir plutôt qu'à pleurer, les yeux injectés de sang tellement irrités des mains qui passent pour en chasser les larmes. La voix cassée, brisée d'avoir trop hurlé. Hurlé de désespoir, hurlé de rage, hurlé d'impuissance. Les tripes en vrac, le cœur à sac, tu n'avais pas été épargnée. Le Kahuna avait brûlé, l'incendie n'avait été maîtrisé et sous total contrôle seulement trois jours après la première flamme. Sans emploi, chômage technique, tu désespérais de pouvoir te changer les idées. Alors, ton appartement comme château fort, tu en avais fait un cocon glauque où tu régnais en maître vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Même ton chat commençait à s'impatienter de ton état végétatif. Ce soir était le premier soir où tu sortais, enfin.

Les premiers pas dans la cage d'escaliers de ton immeuble, celle que tu n'avais pas emprunté depuis quelques jours, avaient été plus difficiles que tu ne l'avais cru. Vêtue sobrement mais légèrement, chose que tu n'avais plus faite depuis des mois, tu avais du affronter le regard des passants en relevant le menton. Quoi de mieux que se jeter dans la fosse aux lions, juste après s'être fait ramasser par le collet et .. A ces pensées tu avais apposé une main à ta joue, celle portant encore les stigmates de ce soir-là. Les fines cicatrices plus tellement douloureuses se faisaient sentir au toucher, se voyaient si on avait conscience de leur existence. Même tes paumes salvatrices n'avaient pu effacer les estafilades, souvenirs amers des lames d'Alejandro qui resteraient certainement jusqu'à ta fin. Quatre traces distinctes que tu savais qu'il portait aussi, histoire qu'il n'oublie jamais. Cela devait être la seule chose qui vous reliait à présent.

Sacoche en main, robe noire et maquillage léger, tu étais passé inaperçu entre les fêtards, t'accoudant au comptoir dont tu pensais que les alcools pouvaient t'aider à digérer ce que tu avais sur le cœur. Veste en cuir posée sur le tabouret d'à côté, c'est là que tu t'étais abreuvé de tout ton soûl en Bacardi black. Entrer dans le bar était plus facile qu'en sortir. Mais, l'appel à la raison avait fini par se faire entendre et tu t'étais dirigée vers la sortie non sans emporter tes affaires. Un peu groggy, le pas moins certain, la dégaine plus détendue, tu avais retrouvé avec soulagement les lampadaires extérieurs et la température de plus en plus crue.

Une cigarette allumée, paquet retrouvé au fond de ton sac à main, tu inspires à pleins poumons. La solitude ne t'a jamais fait peur, c'est plutôt le fait d'être à nouveau livrée à toi-même, espoirs réduits à néant, que tu redoutais. Et qui avait fini par arriver. L'effet enivrant de l'alcool résonne, te fait rire doucement sur ta naïveté candide, tout en croisant les bras. Tu te trouves ridicule, mais ça va, tu gères. Se nourrir depuis quelques jours de clopes, de café et de plats à l'emporter ne te réussissait pas si bien que ça. Mais tu t'en contentais. L'air de la ville, les bruits de conversations, les interactions t'avaient réellement manqué. Appuyée contre la façade du bar presque bondé, tu t'apprêtes à rentrer par chez toi. Avant de percuter quelqu'un avec ta cigarette, brûlant de ta cendre un tissu qui ne t'appartient pas. " Oh je m'excuse, pardon, pardon. " Tu ne l'avais pas vu venir, l'inconnu aux yeux bleus, à qui tu adresses finalement un rictus mi-amusé mi-désolé. Nul doute que le rhum a réchauffé tes entrailles mais également apaisé ta timidité.
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ràs. ISTVÁN - Jeu 11 Oct - 22:55



RAS
t is our wounds that create in us a desire to reach for miracles. The fulfillment of such miracles depends on whether we let our wounds pull us down or lift us up towards our dreams.
Une folie s’était doucement glissé dans le col de sa veste, le long de son badge. Une folie qui avait la forme d’une femme autrefois aimé. Autrefois est malheureusement encore au présent. Et, sans commune mesure, le souvenir de ses formes en devenait pesant. Contre le mur, il l’avait plaqué sans se douter de l’obscure vérité. C’était un geste volontaire qu’il ne s’expliquait pas. Sa relation était si étrange. Il n’y avait rien à expliquer. Il l’aimait. Il laissait ouvertement son corps dicter sa conduite à l’obscure espèce d’habitant qui s’était réfugié en lui. Pour être honnête, il n’était pas certain d’avoir saisi le sens de ses mots. Métaphore ou résultat d’une folie qu’il n’avait vu venir, il se demandait. Il avait pris dans la foulée de cette vérité révélée sa semaine. Hors de question d’aller coffrer des bandits dans ses conditions. Il voulait des réponses. Alors, comme chaque fou qui désire des réponses, il était allé dans l’endroit qui lui en donnerait le moins. Le bar. Bien décidé à oublier cette maudite brune, il avait prévu de se plonger dans le premier décolleté qu’il trouverait. Peut-être qu’il s’en occuperait dans les toilettes, laissant sa sale envie lubrique prendre le dessus. Le parasite apprécierait, lui qui aimait s’adonner à des plaisirs si luxuriants.

Et malgré tout, à la seconde où le flic se pointa qu’il perdit toute envie de tremper dans cet arrangement implicite fait avec lui-même. Veste en jean noir délavé, il se perdit dans la foule. Il n’arrivait malgré sa sobriété à écouter la moindre conversation. Les gens paraissaient heureux, et ce simple bonheur crispait le terrible russe. Il grogna à de multiples reprises sur ses étudiantes imbibées de rhum qu’il avait prévu, quelques heures auparavant, de coincer dans les toilettes. Se refusant à la moindre tentative de séduction, il sentit malgré tout le parasite s’écrier. Il l’abandonna à ses cris. Refus simple. Il chercha un soutien dans la musique. Trop légère pour vraiment s’amuser. Elle était perturbée par les étudiantes se déhanchant au milieu des clients habituels qui se perdait à observer le spectacle. Regards loin d’être innocents. Les fêtards avaient probablement en tête la même chose que ce ridicule parasite qui envahissait son quotidien d’envie lubrique difficile à maîtriser. Peut-être qu’il n’avait pas choisit Istvan par hasard, sachant avec pertinence sa faiblesse en la matière.

Ainsi, le policier se jeta dans un coin sombre pour se perdre dans sa nostalgie. Il pensait. Il se torturait l’esprit alors que les quelques bouteilles de bière arrivaient à disparaître. Vide. Par quel miracle. La nostalgie avait-elle donc également une fonction si terrible qu’elle ensevelissait les bières. C’est bien avec torpeur que le jeune homme se dirigea malgré lui vers le bar, se faufilant à travers les foules. Tâchant d’oublier les mots hantant son esprit, il y commanda un whisky. Comment ça rupture ?! Le policier maugrea quelques jurons en Russe et sortit sur le parvis pour fumer. Flameche allumée, il profite de sa cigarette jusqu'à qu'une sensation cendré le surprenne.. Et lorsqu’il se retourna, drame. La cigarette gratta son veston. Il jeta un regard à la personne qui avait brûlé sa veste. Le regard est loin d’être agréable dans un premier temps. Puis, il se calme. Douce illusion. Il plonge dans son regard, et s’oublie dans un sourire. Ce contact anodin et brûlant est peut-être la plus douce chose qu’il lui soit arrivé dans la journée. Il sourit et observe. Déformation professionnelle. Alors, il note que la cigarette est désormais terminée. Sa vie a atteint sa fin. Alors, il dégaine son propre paquet pour tendre une nouvelle cigarette à son bourreau. « Une autre ? » Il sourit. Peut-être l’a t-elle sorti de sa nauséabonde nostalgie, et pour ça elle mérite bien une sucette du diable.
May you live every day of your life.





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ràs. ISTVÁN - Ven 12 Oct - 16:24

Les sens tellement émoussés, tu ne relèves même pas l'expression d'abord contrariée du quidam. Tu te contentes de rigoler lorsqu'il te propose une autre cigarette, ce qui n'est pas pour te déplaire. " Je savais pas qu'il existait encore des gentleman sur terre. Je veux bien, merci. " La phrase n'est pas vraiment pour lui, plus pour toi et tes rencontres masculines à Arcadia qui s'avéraient être, jusqu'ici, les unes après les autres, tristes, choquantes et décevantes. A quelques exceptions près, le sourire de Vito revenant réchauffer un peu tes entrailles. Tu n'avais pas atterri ici pour trouver l'âme-soeur, mais avec un semblant d'espoir de pouvoir te changer les idées. Te détacher définitivement de ton mariage foiré. Au final, tu avais bien trouvé l'échappatoire que tu désespérais de trouver. Porte de sortie qui avait finalement donné sur pire, un monde auquel tu appartenais bien malgré toi. Ta présence dans le centre-ville n'était donc qu'un pur moyen de tenter d'oublier et essayer de profiter d'une soirée sans risquer de croiser un malade qui a le goût du sang ou des mafioso qui ne reculeraient devant rien pour rendre leur propre justice. Plus confiance en rien, ni personne et surtout pas en toi.

Tu tires sans timidité une clope de son paquet, prenant le briquet de ta propre poche. D'ordinaire, ta réserve de sandwich à cancer pleine, tu évites de profiter de la bonté des autres. Là, les picotements de froid te faisant doucement frissonner, l'alcool suffisamment présent dans le sang pour que cela soit voyant, tu n'étais en quelque sorte plus vraiment toi-même. Une version de toi biaisée, si secouée par les conjonctures récentes et martelée par le besoin d'occulter ce qu'il s'est passé. Les minces cicatrices sur ta joue te grattent, par chance ta résistance en rhum est dépassée et tu n'as pas le réflexe d'en être gênée alors que tu viens doucement caresser la peau marquée. " Il y a un trou ? " Tu poses ton regard sur le point d'impact de ta cendre, ne réalisant qu'ensuite que ta phrase pouvait paraître étrange. Et, comme si c'était la meilleure blague que t'avais jamais sorti, tu t'esclaffes. " Dans votre veste, je veux dire. " Boire n'était pas fait pour tout le monde. La situation frôlait le ridicule, sans que tu puisses en avoir conscience. Remise de ton hilarité, tu inspires pleinement la nicotine en fumée. Tu te demandais si lui balancer, à l'inconnu, que tu pouvais tout soigner, même les petites brûlures de cigarette, était une bonne idée. Sûrement que non. Mais, langue déliée et réserve disparue ne faisant pas bon ménage, tu embrayes sur une remarque d'une grande sagesse. " Non mais en vrai, je peux tout faire disparaître. J'suis désolée, je vous avais vraiment pas vu. J'ai des doigts magiques. " Aucun sens logique, changement de sujet puis demi-tour en parlant de son veston. L'idée de toucher un inconnu ne te refroidissant même pas, si haute perchée sur tes talons et dans une nuit fraîche et noire. La Carmen du Kahuna est morte dans les flammes, la thaumaturge ne peut même pas soigner ses propres maux et ne lui est pas venu à l'idée que des dieux, il n'y en avait pas seulement sur Delray. Mais dans tout Arcadia.

Un petit muret non loin te tend les bras en guise d'invitation à t'y asseoir, tu t'y rends pour soulager tes chevilles. La vie en talons aiguilles est plus difficile qu'on ne le croit. Tu reposes tes yeux marrons dans le vide, avant de te rappeler de la présence du brun à la crinière savamment bouclée. " Moi c'est Carmen et toi ? " Le tutoiement est rare, une preuve de plus qui nous amène à la constatation que le rhum sera à éviter pour les prochaines soirées. A voir la gueule que tu auras demain si tu sais toujours autant bien le digérer.
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ràs. ISTVÁN - Dim 14 Oct - 18:17



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t is our wounds that create in us a desire to reach for miracles. The fulfillment of such miracles depends on whether we let our wounds pull us down or lift us up towards our dreams.
La rupture du stock de whisky était la blessure de trop. Le russe maugréa au bar, et refusa de commander autre chose, lui qui avait bu de la bière toute la soirée. Lorsque le barman fit une plaisanterie sur son accent, pourtant presque dilué, István osa le regard noir. Regard méchant en sa direction. Il n’arrêta guère la plaisanterie lorsqu’il lui proposa de la vodka. Vilain cliché que le Russe rejeta sans vergogne. Dans un grognement doux, il rejette ce verre de la boisson du diable. Maugréant, il se dirige vers la sortie. Loin de lui l’idée de quitter ce bar, il a juste besoin d’air. La journée a été longue, très longue. La semaine a été infernale. Non, c’est l’année. Depuis l’incident (comprendre un coup de lame dans le bas du dos), il est difficile de vivre convenablement, de se remettre. La plaque aide. Le travail aide. Mais István s’est découvert une étonnante soif de justice. Justice ou vengeance. Il hésite. Les mots diffèrent, mais les actes se ressemblent. La porte du bar ne lui résiste pas. Il traverse la petite foule des clients avant de s’adjoindre un moment rafraîchissant. L’air frais berçant la lune lui fait du bien. Il en avait besoin.

Il s’appuie vaguement, main en avant, contre un mur. Il ressemble bien à un alcoolique qui a besoin de se remettre sur pied. Il respire doucement. Peut-être que venir dans ce maudit bar n’était pas une bonne idée. Il sent ce parasite. Pourquoi fallait-il qu’il sache. Pourquoi. Il ferme les yeux un instant. Il sent son emprise. Il sent son ombre se tordre sa la pression divine de ce parasite. Il le hait. Au fond de lui, il a peur. Cette vérité est un poids, un poids qui l’amène à changer. Comme s’il était en perpétuel conflit avec cette pseudo divinité de la luxure, István se sentait mal. Le poids de la vérité l’écrasait, et il supportait très mal cette nouvelle épreuve.

Et malgré tout, une sensation étrange réveilla sa mortalité. Il se tourna soudainement, presque brutalement avant d’apercevoir des cendres sur son blouson. Il resta silencieux quelques secondes, s’ôtant de cette difficile réalité par une pirouette. Il tira de sa poche un paquet de cigarette, et d’un mouvement en fit sortir une à destination de la demoiselle qui l’avait – presque – brûlé. Il souriait. Elle s’inquiéta rapidement de sa veste. István balaya rapidement les cendres. « Elle en va d’autres, il ne faut pas s’inquiéter. » Son léger accent donna à sa voix une saveur particulière, comme un avant-goût d’un voyage exotique. Il n’y avait rien d’exotique à propos de l’endroit d’où il venait.

La jeune femme disparut rapidement pour s’asseoir sur un muret. Socialement, István avait du mal à comprendre les gens. Ironique pour un flic supposé prévenir les agressions de ce coin de paradis. Il se gratta légèrement le crâne, pensant à son océan de volupté qui, aux dernières nouvelles, était responsable de sa tentative d’assassinat. Ne s’était-il pas promis d’éviter les femmes pendant, au moins, un siècle. Il ferma les yeux. Tant pis. Il s’approcha.

« István » murmura-t-il en retour. Comme une tentative d’étouffer son accent, il accentua sa perception. Il souria lorsqu’il le remarqua. La Mère-patrie lui collait au corps. Pourtant, les souvenirs étaient nocifs. Comme une lame doucement engloutie sous une peau de velours. Il essaya de penser à autre chose, et s’asseya à côté de Carmen, il demanda. « Pardonne ma curiosité, mais tu peux tout faire disparaître ? » Ses doigts magiques attisaient sa curiosité. Certains disaient que c’était une déformation professionnelle. Lui pensa immédiatement à son don. Des doigts magiques, il en avait aussi. Alors, il imagina qu’elle partageait quelque chose en commun. Puis, doucement, il alluma sa propre cigarette avec une allumette. Dans un craquement, la sucette s’alluma, irradiant de sa fumée les deux êtres qui venaient de se trouver.

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ràs. ISTVÁN - Jeu 25 Oct - 14:09

Les cicatrices démangent, elles tirent ta peau pourtant douce. Des larmes menacent de remonter jusque sous tes paupières, tu les enfouis pourtant sous les paroles de celui qui n'est plus un inconnu. István. Ça sonne russe, pour une oreille si peu habituée aux noms hongrois. Tu n'as jamais été douée pour découvrir les gens via leurs accents ou leurs prénoms. Tu préfères qu'ils les révèle leurs origines d'eux-mêmes, s'ils en ont l'envie. Tes mains viennent s'agripper l'une à l'autre alors que tes yeux sont rivés sur les pavés, par terre. Tu souris à la question du brun, souffle une réponse évasive et trop longue pour la Carmen sobre. " Je disais ça pour rire, même si c'est bien pratique en fait. Le rire. Le rire ça permet de tout faire passer. Le malheur, la douleur, le racisme, l'homophobie, la haine. Tu vois, après les gens se pensent comiques. Alors que ce ne sont que des connards notoires qui se dissimulent sous une couche de rires. " Sans t'en rendre compte, tu avais sauvé la mise à ton propre secret. Être thaumaturge n'était pas quelque chose dont on se vantait à chaque coin de rue. La cigarette de ton compagnon de soirée te rappelle que tu n'as pas tiré sur la tienne depuis quelques minutes. La constatation que ta clope s'est terminée seule te fait allumer une énième cigarette. La gorge déjà irritée, tu ne peux t'empêcher de vouloir inhaler le mélange cancérigène. Un papillon passe par là, voletant dans les boucles de fumée que créent vos deux clopes. " Lui il va mourir bientôt, les papillons ça ne vit jamais longtemps. Mais c'est joli, plus joli que certaines personnes. " Ça devait être glauque, si tu avais pu t'entendre parler. " Alors, István. T'es venu tout seul par ici ? C'est pas recommandé pour les grands garçons de se balader seuls la nuit. " Tu pouffes bêtement. Il y avait au moins une chose de sûr : de toi, il n'avait rien à craindre.
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ràs. ISTVÁN - Sam 27 Oct - 19:06



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« C’était très drôle, du coup. » [/color] István ne l’épargna pas d’un léger sarcasme. Il était comme ça. Violent dans ses mots. Pour sa défense, seule la journée infernale qu’il venait de passer sembler être une excuse. Il était presque devenu paranoïaque avant d’ignorer tout simplement le danger. C’était une libération. Une douce libération. Appuyé contre un muret, fumant une cigarette avec une inconnue, István ne songea pas une seconde qu’elle puisse être une créature froide à l’image de celle qui l’avait – le faisait encore – tant rêver. Il prenait son temps pour essayer de comprendre ce qu’il s’était passé récemment. Pire, il ne l’expliquait pas. Mais il savait qu’il se devait de pacifier sa colère. Le meilleur moyen était bien évidemment la combinaison du houblon et du whisky. Clairement, l’Hongrois s’était fourvoyé en pensant que ce bar était la meilleure adresse pour cela. C’était une belle erreur. Et le voilà à fumer avec une inconnue, sans alcool, dehors. Quelques commentaires plus tard, il l’observa correctement, elle et ses réflexions qui le firent sourire.

«Il faut croire que la police ne fait pas son travail, hein.. » Un commentaire pour lui-même. S’il ne s’était pas révélé comme un membre des forces de l’ordre, le flic n’aimait pas l’inaction des siens. Son inaction dans cette ville puant la corruption. Son commentaire achevé, Istvan vînt à répondre à la question, ne désirant paraître trop mystérieux. «Seul, oui. » Il laissa passa une petite seconde, le temps de cracher une vague spectrale de fumée blanche. «Les rues sont toujours dangereuses le soir, mais on ne va pas s’arrêter de vivre pour autant, n’est-ce pas ? » demanda t-il, sans vraiment se préoccuper de la réponse. Il n’attendait pas une réponse à sa question purement rhétorique. C’était une évidence. Plutôt mourir que de vivre caché. Puis, l’observant et sentant l’absence de danger, il demanda d’un ton taquin. «Devrais-je me méfier des filles comme toi ? Suis-je en danger sans l’avoir remarqué ? » Il se tourna vers elle pour attendre sa réponse, oubliant à son tour de porter l’instrument de mort à sa bouche, laissant donc celui-ci se consumer avec grâce au bout de ses doigts.

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ràs. ISTVÁN - Jeu 1 Nov - 8:43

Tu ne l'interromps pas dans son récit, trop absorbée dans des pensées qui peinent à être cohérentes. Tu avais brûlé ton lieu de travail, tu avais conduis ton sauveur d'un soir au bûcher ainsi que toute sa famille, tu avais perdu un ami. Tu n'avais plus que la fourrure de ton chat et tes yeux pour pleurer. Tu retiens un reflux d'émotions. Tu crevais de trouille à l'idée de croiser des mexicains et tu arrêtais de respirer à chaque passant qui portait la moustache, pour te détendre en réalisant qu'il ne s'agissait pas d'un certain commandante. Si la police ne fait pas son travail ? Peut-être. Tu penses surtout que la ville est si gangrénée que seul le feu pourrait la sauver. Tu te tais, bien consciente qu'une réponse pareille serait la plus ridicule que tu lui aurais servi ce soir. Tu souris franchement à sa réplique, effectivement, il ne fallait pas se cloîtrer chez soi et attendre que l'orage passe. Et s'il ne passait jamais ? Et si, à chaque sortie, tu craignais tomber né à né avec la Calavera ? Et si ce sentiment d'insécurité devenait si familier que tu ne pourrais ressentir plus que crainte et sueurs froides ? La tournure sérieuse que prend la conversation pourrait presque te dessoûler. Sa question te surprend, tu lui lances un regard avant de tirer une fois de plus pour recevoir la nicotine dans l'organisme. " Je suis incapable de faire du mal. Je ne suis pas un danger, enfin de moi, je crois que t'as rien à craindre Istvàn. " Un silence se fait, tu pourrais en être gênée mais la vérité c'est que tu n'es plus assez concentrée sur l'image que l'on se ferait de toi. Tu te serais empressée de relancer la conversation, de peur que l'on te pense inintéressante. Mais là, rien n'a plus d'importance que de panser tes blessures. " Je crois que je vais rentrer chez moi. J'en ai assez pour ce soir. " Les pieds tentent de se lancer dans une marche approximative : les talons sur les pavés ce n'est pas la meilleure option pour paraître élégante. Mais tu es résolue à rentrer. " Ou tu as autre chose à proposer ? J'ai faim, j'ai envie de sushis et de cidre. "
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ràs. ISTVÁN - Lun 12 Nov - 21:32



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Douce fumée qui rappelle à l’étrange individu qu’il fumait. Il baisse les yeux, consternés par l’immense cendre qui s’est formé sur sa cigarette. Heureusement qu’il n’a pas payé le paquet. Heureux privilège du gardien de la loi. Il s’est servi, discrètement, dans la réserve. Maurice, le garde des scellés, n’a consigné qu’une partie pour revendre sous la houlette de son cousin à la sauvette. Tous le monde le sait, tous le monde en profite. Mystère d’une ville rongée par le crime. La police se moque du secret des divins. La Police se moque déjà de la mafia. Les Héros sont rares, et ils sont souvent six-pieds sous terre. Istvan cendre sa clope et la porte à sa bouche. Le bâton de la mort a un goût exquis, un goût de mort agréable. Si son boulot le tue pas, alors l’industrie néfaste s’en chargera. Un cancer, ça se mérite. Il crache la fumée dans le ciel nauséabond de la nuit festive. Elle annonce qu’elle rentre chez elle. Il l’observe, tambour battant. Il ne bronche pas. Elle parle de sushi. Il porte la cigarette dans sa bouche. « Je connais un endroit. » dit-il sobrement, ne cherchant pas à la convaincre. Il est vrai qu’il connaît un endroit délicieux. Son ancien gérant s’est fait buter il y a trois semaines par sa fille, et le fils fait des sushis excellents. Une sombre histoire d’héritage. István s’est pas posé plus de question. Les sushis sont bons. Pour le cidre, il peut rien faire.

István accompagne son invitée vers l’endroit. C’est littéralement à deux pas. A côté, comme ils disent. Il lui prête assistance pour marcher, son bras n’étant de trop pour couvrir l’hasardeux choix des talons. Cette torture, István ne la comprend pas. Les deux jeunes gens s’installent fatalement dans les sièges en cuir du restaurant. Il n’y a pas tellement de monde. Un couple étrange et beaucoup trop tactile dans le fond, une famille recomposée étrange au centre et deux amis de longue date qui semble s’ennuyer et n’avoir rien à se dire. Le flic les jauge les uns après les autres avant de se concentrer sur Carmen. « Pas sur que tu auras du cidre ici, désolé. » Et c’est vrai, le restaurateur amène uniquement deux coupoles de saké ainsi qu’un menu. « Les sushis sont délicieux, tu verras. » dit-il, loin d’être convaincu d’être au meilleur endroit de la ville non plus. « Alors, que faisait une délicieuse personne comme toi dans ce bar miteux, Carmen ? » Il marque un temps de pause, le temps de faire de l’humour. « A part crâmer les inconnus, bien sur. »

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