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Blurring all the lines - Lun 24 Sep - 16:43



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MARIA & ALEJANRO
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Fatigue sur les paupières, yeux qui clignotent un peu trop, cernes violacées, coeur qui bourdonne sans jamais s’arrêter. Tu fulmines Alejandro, depuis que la morphine a cessé d’avoir des effets sur toi. Les cachets d’O’Reilly te manquent, ils atténuaient les symptômes, la rage et la souffrance. Ils calmaient les spasmes et la douleur qui vrillent tes muscles à chaque instant. Ils calmaient ton esprit qui, de plus en plus, flingue ta réalité. C’est difficile de rester attacher à ses fondations quand celles-ci n’existent même plus. Quand tes liens ont été tranché sans un regard ni un mot pour s’expliquer. Tu comprends pas Jan, mais tu sais ce qui c’est passé. Il a eu ce dont il avait besoin, un moment de répit dans ce monde furieux, un instant de jouissance pour oublier le feu qui sévit dans Arcadia. Juste quelques minutes de laisser aller pour ensuite retrouver sa place. Ça n’a jamais été que ça au final, un besoin insatiable qui vous creusait le bide et pilonnait les reins. Il n’te mentait pas Joaquin,  son moi aussi n’était pas faux. Mais ce que toi tu voulais, c’était trop pour lui.

Alejandro Flores a toujours été trop pour Joaquin Costilla.

Alors ouais, tu ne comprends pas Jan, mais tu acceptes. Car au fond, qu’est ce que tu peux faire ? Tu es capitano, tu es un Flores. Le coeur a été brisé mais le menton, lui, reste haut et les griffes, acérées, prêtes a déchirer ceux qui oseront s'attaquer aux tiens.  Car le second de la Calavera en a marre d’être dompté par le vassal alors que le dieu en lui ne demande qu’une chose, s’éveiller en peu plus pour montrer les crocs et éteindre la maladie.

Alors y’a l’ambroisie.
Alors y’a les drogues trouvées à droite à gauche.
Alors y’a les souvenirs de la terrasse écrasés et le désir noyé.
Alors y’a le corps qui flambe et l’esprit qui trinque.
Brûle Jan. Mais n’oublie pas de faire cramer la ville avec toi.

Car si Buluc Chabtan demande une guerre, Ah Puch répondra.
Depuis cette nuit-là, plus de Flores et plus de Costilla.

Tu rentres chez toi exténué Alejandro, la gueule enfarinée après une journée à courir à droite à gauche. Gérer les nouvelles recrues, tenter de dénicher des informations sur cette nouvelle mafia d’asiat’ prête à tout faire péter, répondre aux ordres et montrer les griffes quand il faut. Le gamin de Delray a perdu son smile depuis fin aout, il ne brille plus trop. Rien à voir avec l’éclipse solaire d’il y a quelques jours, l’heure n’est juste plus aux sourires.

La porte est passée, le masque du capitano abandonné. T’as changé Jan, ta famille l’a vu, Selda, Trini, ils l’ont tous perçu mais personne n’en parle. Tes mains ne trainent plus partout, tes hanches ne gigotent plus quand la musique résonne dans le QG et ton rire un peu trop fort, est éteint. Alejandro Flores n’a jamais été aussi sérieux et aussi efficace. Alejandro Flores n’a jamais été aussi malade et prêt à s’éteindre.

"Maria ?"

Que tu balances alors que la porte est fermée et que les odeurs d’un plat typique de pays réveille ton hybris. Maria, jolie Maria qui vit chez toi depuis juillet. Djinn aux allures de gamine paumée, délicate fleur qui a plus d’épines qu’un bouquet de roses, elle peut piquer tout le monde, sauf toi Jan. Car elle t’appartient.

"Tu fais quoi à manger ? "

Espagnol roulant, sachant que la jeune fille a encore du mal avec l’anglais. Mais faut lui apprendre, pour qu’elle soit utile à la Calavera. Elle doit comprendre la chica, que dans ce monde, faut être capable de s’exprimer pour faire plier tout ceux qui tentent de choper votre territoire.
Tu t’approches de la cuisine, Maria près des plaques, qui mélangent une pôellé de légumes qui t’échauffent l’estomac. Les lèvres s’écrasent rapidement sur le haut du crâne, geste machinal avec elle, totalement mis de côté avec les autres.

"Prépare moi une limonade."

Pas de s’il te plait, pas de merci, pas de respect envers la chica qui s’affaire pour lui. Alejandro qui a perdu un peu plus qu’un bout d’coeur sur cette terrasse. Y’a un peu de lui qui y est resté aussi.
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Alejandro ϟ  Maria Magdalena .



Ce n'est pas sa maison, mais elle s'y sent bien. C'est joli, c'est propre, le lit est confortable et ça sent bon. Son séjour ici doit être de passage et pourtant elle se sentirait presque triste de savoir qu'elle s'en ira un jour. Elle a eu une vie confortable pendant deux ans de sa vie, le reste elle dormait avec les punaises de lit ou à même le sol. Alors elle craint que cela lui soit de nouveau arrachée, elle a peur d'être lâchée dans cette jungle, de s'y perdre ; alors elle n'est effectivement pas prête à s'en aller, de toute manière elle est arrivée ici sans rien, tout est à refaire, depuis ses biens, jusqu'à sa garde robe. Elle a déjà commencée, grâce à la générosité de Jan, des gens qui l'entourent, de la Calavera, elle n'a pas voulu en abuser. Elle attend de pouvoir se montrer utile, gagner son propre argent pour se faire plaisir ensuite, elle rêve d'acheter une jolie robe pour aller danser, ce sera d'ailleurs sans doute son premier achat.  Elle prépare la cuisine, quand Alejandro arrive, baiser sur le haut de sa tête elle lui adresse un sourire avant de lui montrer le contenu de a poêle et qu'il voit de lui même, rien de très extravagant, mais elle fait en sorte qu'il puisse avoir un apport en tout. Et puis un ordre tombe.

Les gestes automatiques, le corps qui ne réagit que sous son commandement, laisse tomber la cuillère en bois sur le plan de travail et s'empresse d'aller préparer une limonade. Elle se pince les lèvres, parce que c'est toujours assez difficile pour elle d'accepter qu'elle est complètement soumise à la volonté de quelqu'un même s'il s'agit de faire une limonade. Alors elle s'applique, parce que de toute manière c'est comme ça, un Djinn doit satisfaire son maître. Elle presse des citrons, dans une carafe, ajoute quelques feuilles de menthe, de la limonade fraîche, un plateau, un grand verre et dépose tout devant lui, sert le verre et le glisse jusqu'à lui. Un regard glissé à son adresse, elle ne connaît pas Jan par cœur, même en étant sous son toit depuis son arrivée, mais elle voit bien qu'il se passe quelque chose qui le rend triste, à leur rencontre il était bien plus souriant. Elle choisit de se taire une seconde, espère que la fraîcheur de la boisson qu'elle lui aura préparée apportera un peu plus de couleurs à son minois. La jeune femme retourne cuisiner, s'applique, parce qu'il lui a demandé plus tôt de le faire et qu'elle n'a pas encore fini sa mission. Elle rajoute quelques épices, de la cuisine de chez elle, qui parfume généreusement les lieux et la ramène à ces chauds après-midi en famille.  «  Ça va Jan ? Tu as l'air fatigué... » La langue maternelle utilisée, ça la rassure d'avoir des compères ayant la même culture qu'elle, apprendre l'anglais l'angoisse un peu. Voir la mine de Jan un peu renfrognée lui fait de la peine, parce qu'il est son maître mais d'abord parce qu'il lui a sauvé la vie et qu'elle se sent toujours endettée. Et parce que Jan, il est gentil, même s'il se montre parfois un peu dur ; il sera en comparaison des autres le maître le plus sympa qu'elle ait eu. «  Tu veux m'aider à préparer le dessert ? Couper les pommes ? » Parce que quand Jan lui ordonne de faire à manger, elle prépare de l'entrée jusqu'au dessert, tout fait maison, que de la qualité. Parfois il l'aide, elle sait que cuisiner fait du bien au mental, c'est pour cela qu'elle lui propose de se joindre à elle.  Elle fait tourner les légumes dans la poêle, surveille la cuisson de près. Peut être qu'il en profitera aussi pour lui faire réviser tout ce qu'il lui a appris jusque là à propose de la Calavera, elle qui y fait ses premiers pas depuis peu.


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MARIA & ALEJANRO
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 « Ça va Jan ? Tu as l'air fatigué… » qu’elle murmure la jolie Maria. Et oui, que tu as envie de lui répondre Jan, que tu en as ta claque de tout ce bastringue, que t’as envie de fermer les yeux et puis de ne plus les réouvrir. Mais non, que tu réponds de la tête car c’est plus simple et que le dieu, lui, veut encore vivre. Le vassal n’a pas trop son mot à dire, il n’est qu’une putà de carcasse pour une essence divine qui s’accroche, malgré la maladie, à cette terre promise. Et quand la guerre murmure à l’oreille d’Ah Puch, que l’odeur de la mort empeste la ville, le dieu maya n’en a que faire, de l’état psychologique de son hôte. Il veut vivre, quitte à rendre fou l’esprit d’Alejandro qui déjà, sous Huntington, plie un peu trop.
La limonade fraichement préparée par Maria te fait du bien et ralentit un peu le feu qui crame au creux de tes entrailles. C’est frais et délicieusement  sucré et ce serait mentir que de dire que tu n’apprécies pas cette présence féminine chez toi. C’est pas Selda, ni Trini, c’est pas ta soeur ni ta copine. C’est un Djinn. Ton Djinn. Esclave des temps modernes, les mains liées aux tiennes Jan, agissant seulement sous tes ordres et ne pouvant rien faire d’autres que d’avancer sous ton commandement. Et tu aimes ça, Alejandro, contrôler et manipuler d’une verbe presque violente. Tu as déjà des soldados sous tes ordres mais là c’est autre chose. Une créature, magique qui plus est, avec des dons qui te dépassent encore un peu. Et des voeux. Des putà de voeux qui t’appartiennent, comme dans Aladdin que t’as regardé sur Netflix un soir de semaine. " Si. " que tu murmure face à sa requête de l’aider dans sa besogne. Couper les pommes, tu aimes ça. Couper tout court enfait. Et ça te calme, ça t’apaise, de te retrouver chez toi, sans trop penser à la Calavera et à la guerre qui ronge son frein depuis un mois.

Quatre pommes sont attrapées et déjà, le couteau caresse la peau cramoisie et en découpe de fines lamelles. La chica qui continue sa besogne, le regard du capitano qui lorgne sur son dos comme un animal sauvage sur sa future proie. Elle est douce Maria, gentille et toute mignonne. Mais y’a pas de place pour les oisillons dans ce monde. Y’a que les charognards qui survivent et elle, elle va se faire bouffer toute crue si Jan, tu ne lui donnes pas des armes pour contrer les vautours. " Maria… si j’disparais, qui tu dois aller voir ? "  Commandante qu’elle doit répondre. Commandante jamais loin tant le capitano vibre encore et toujours sous ses ordres. Pas trop penser à la Calavera, non, mais même sous ton toit Alejandro, tu es incapable de la mettre à la porte. Tu es la Cala et elle est toi. Tu ne peux pas être autre chose qu’un soldat. " Regarde moi  et réponds. " Pomme tranchée, verbe tranchante. Réponds Maria ou c’est ta peau qu’il va découper.
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Blurring all the lines - Lun 24 Sep - 22:56



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Alejandro ϟ  Maria Magdalena .



Il a l'air ailleurs, Jan, elle ne sait pas pourquoi. La limonade semble être à son goût et il la rejoint pour couper ces pommes. Il y met du sien, peut être que ça le détend, peut être que ça l'aide à se concentrer sur autre chose. La jeune femme l'observe du coin de l’œil, vérifie l’assaisonnement de ce qu'elle est en train de préparer et laisse mijoter encore quelques instants. Elle sort alors deux assiettes, s'occupe de préparer le dessert dès que les pommes sont coupées. La voix de Jan de nouveau résonne, lointaine, sombre, la question ne lui plaît pas, elle ne désire pas qu'il se projette dans un contexte aussi sombre que serait celui d'une éventuelle disparition ; ce n'est pas envisageable, parce qu'il a tant de choses à faire, à voir, elle veut l'aider à aller au bout de ses objectifs, l'y soutenir, rester dans son ombre et lui donner un coup de pouce. « Ne parle pas de ça comme ça. » L'ordre la coupe, elle n'a pas parlé assez fort et il lui ordonne de répondre. Elle s'arrête une nouvelle fois, laisse tomber toute activité comme un robot parce que c'est ce que son maître désire elle doit le regarder et répondre. Maria se retourne donc pour le regarder et répond de manière spontanée, parce que c'était un ordre, qu'elle n'a pas le choix et sa voix se fait assez peu portante « Joaquin Costilla ? » Le chef de la Calavera, c'est ce qui lui semble le plus logique, alors elle donne l'impression d'être hésitante, peut être que Joaquin ne s'occupera pas d'elle, parce qu'il a d'autres chats à fouetter et à ce moment là elle se retrouvera probablement coincée, peut être qu'il n'aime pas ceux qui ne sont pas des dieux et qu'elle ne bénéficiera pas de la même protection. Alors Jan il sera en colère de constater qu'elle n'a pas étudié tout ce qu'il lui a dit de manière sérieuse ; il y a eu tellement d'informations qu'elle en a pris des notes mais ne connaît pas tous les noms par cœur, sauf les plus importants et ceux de la liste qu'on lui a donné. Elle compte s'y pencher plus sérieusement, elle a besoin d'abord de mémoriser leurs visages, leurs fonctions, les relations intermafia etc etc.

« Mais tu ne vas pas disparaître... » qu'elle souffle presque en serrant les dents, vient reprendre ses activités et continuer de faire à manger - elle ne veut pas le voir disparaître, parce que ce serait un échec pour elle, parce qu'elle a une énorme dette envers lui et qu'elle doit d'abord lui accorder ses trois vœux.  L'attachement joue aussi, de ces jours où il était là à veiller sur elle pendant sa convalescence, encourageant par ce regard empli de détermination. Elle ne pourra jamais l'avoir remercié assez, ses trois vœux seront une partie du remboursement de sa dette, alors elle y tient. Tout ce que tu désires, je te l'offre Maria a rendu riche et puissant deux hommes, elle saura recommencer, si Jan désire cette sécurité. Il elle sait de toute manière, elle lui a dit quelles sont ses limites, le reste n'est pas impossible. Maria est encore faible, les crampes lui viennent jusque dans le dos, la cicatrice est nette mais reste les muscles encore endoloris par ce don qu'il a fait envers elle. Mais si elle doit là lui donner sa vie pour lui permettre d'échapper à une situation instable, elle le ferait. Parce que c'est ainsi que cela fonctionne, c'est ainsi que cela a toujours fonctionné. Elle met les pommes sur une plaque de four, les badigeonne de suivre pour les faire caraméliser et les enfourne. La fatigue se lit encore sur son visage, elle repose son regard sur Jan, espère qu'il ne va pas aller plus loin dans ses questions.


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Blurring all the lines - Mar 25 Sep - 10:09



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 "Joaquin Costilla ? " Il ne s’attendait pas au nom en entier le second, pariait sur un commandante furtif au creux des lèvres de la jeune salvadorena, un mot simple, chargé de hiérarchie et de respect. Mais non, c’est le patronyme qui fuse dans la maison, Joaquin Costilla en entier, les lettres roulantes et claquantes. Alejandro qui reste les yeux fixés sur Maria, un peu du mal a avaler sa salive tant le malaise lui ébranle encore un peu le crâne. Joaquin. Le prénom a été murmuré cette nuit-là, il a été soufflé au creux de la nuque, embrasé par la fièvre et adoré par le coeur. Le prénom a un gout acide à présent, humiliant entre ces quatre murs. Mais la pensée est vite écrasée, noyée dans l’amertume et les peut-être qui n’auront jamais de suite, les questions qui n’auront jamais de réponse. Il ne répond rien le capitano, secoue juste positivement la tête, car même si ça fait mal, Maria a raison. Y’a que Costilla pour la protéger s’il lui arrive quelque chose à Jan. Que Costilla pour la prendre son son aile tant ses talents sont importants pour la Calavera. Seulement Costilla pour accepter au moins une chose venant de son capitano.  "  Mais tu ne vas pas disparaître… " Les paroles réveillent un peu le second qui avait presque perdu le fil de la conversation. Ça crépite là-haut, pas sous les souvenirs et le mal-être, non, y’en a plus, c’est écrasé, noyé, effacé. Ça fulmine sous les drogues divines des Enfants Terribles qui lui cassent un peu plus la tête à mesure qu’il s’en délecte. Ambroisie et autres conneries, le feu étreint littéralement l’esprit d’Alejandro Flores, le brasier ne s’arrête plus. Il consomme tout, de l’esprit au coeur, du corps au futur.

Maria qui continue la cuisine, parfaite petite femme de maison qui apporte bien plus à Jan qu’il ose se l’avouer. Elle lui appartient mais lui ne comprend pas comment. Pas de bague à son annulaire, pas de nom en commun, rien. Juste un lien tissé dans la violence et le sang, une dette impayable dont Flores n’en a que faire. "No, je ne vais pas disparaitre… "qu’il murmure le capitano en se rapprochant à nouveau de la jolie chica pour glisser ses doigts sur sa joue dorée. "… si on te demande ce que je fais, tu réponds quoi ? " Le soleil qui crépite sur sa peau alors que c’est le vent glacial qui sévit dans la verbe. Alejandro qui avec elle, joue du dieu et de l’homme, peur et confiance, délicatesse et souffrance. Car les doigts, ils chauffent sur la peau de la belle Maria. Pas seulement d’une caresse. Ce sont les lames qui s’éveillent, prête à découper en cas d’erreur de la jeune salvadorena.  " C’est quoi la Calavera ? " Et les pupilles abyssales dans celles aussi sombres de Maria. Et les doigts qui continuent de caresser sa joue, le coeur qui bat un peu plus vite et le ventre qui se sert à mesure qu’Ah Puch y prend goût.
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Blurring all the lines - Mar 25 Sep - 11:55



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Alejandro ϟ  Maria Magdalena .



Bonne réponse, certes peut être trop précise mais elle a surtout retenu le nom du grand chef, qui serait logiquement sa meilleure référence en cas de doute. Il ne va pas disparaître, ça la rassure qu'il voit les choses d'un meilleur angle, lui fait répéter ces choses surtout dans son intérêt plutôt que pour un scénario catastrophe. Sourire adressé, il revient vers elle, la main prise sur sa joue et continue de l'interroger, comme pour vérifier si elle est prête à entrer dans ce monde là, elle ne l'a jamais réellement été, mais elle a u bon instinct de survie, elle sait se débrouiller. La jeune femme aurait voulu qu'il s'arrête là, mais si ça le rassure de voir qu'elle retient bien les informations, alors c'est son devoir de lui répondre. Ses iris sombres interrogent ceux de son protecteur, pourquoi maintenant ? Elle inspire doucement et continue donc dans les réponses, pas d'ordre cette fois, elle répond de sa propre volonté.

«  Tu es un professeur de boxe » Elle répond, parce que c'est ce qu'il est de base, c'est dans son club qu'elle l'a rencontré, là où elle l'a appelé à l'aide et qu'il l'a sauvée d'une mort violente et douloureuse. Ses doigts sur sa joue sont empreints d'une étrange douceur, presque angoissante, il l'a fait frissonner, c'en est presque dérangeant. Jan est gentil, mais Jan peut lui faire peur aussi parfois, sa récurrence elle la connaît et elle aurait peut être préféré qu'il soit un dieu émanant de bons sentiments. Ses doigts peuvent être aussi doux que tranchants, après tout c'est comme ça qu'il a pu rapidement sortir la drogue qui avait éclaté dans son ventre.  On ne peut pas choisir, elle le sait, elle fait avec et elle trouve qu'il s'en sort plutôt bien. Elle ne sait pas ce qu'il a dans la tête, pourquoi est ce qu'il peut se montrer dur avec elle et se demande si l'ambroisie n'y est pas pour quelque chose. Ça le détruit de l'intérieur autant que ça le soulage, et elle voudrait qu'il lui demande un vœu, pour la guérison. Elle ne peut pas influencer, Maria, elle est juste là pour lui obéir, lui être loyale, ne jamais lui faire faux-bond, ne jamais lui mentir, ne jamais le trahir. Seconde question, enchaînée, elle est perturbée par sa cuisson, perd un moment sa concentration alors qu'elle mélange une dernière fois les légumes et éteint le feu avant de reposer son attention sur lui. « [b]La Calavera ? C'est un groupe, une mafia[b] » Elle ignore si toute la ville est au courant, si cela est secret ou pas, si elle a plus intérêt  à garder le silence là-dessus. Il lui dira si elle a faux, de toute manière, et elle ne fera pas la faute la prochaine fois, car elle ne veut pas le décevoir, il lui a tant donné.


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Blurring all the lines - Mar 25 Sep - 22:54



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MARIA & ALEJANRO
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Alejandro qui sourit un peu face à la première réponse de Maria. Professeur de boxe, tueur à ses heures perdues, instructeur divin aux doigts trop rouges, à l’âme putréfiée et au coeur tout noir. C’est ça Maria, tu as tout compris guapa, Jan il apprend à se battre, à dompter le ring et à pulser sous les cris des parieurs. Il n’est que ça, l’héritier,  uniquement ça. Alors les doigts sont plus légers, plus tendres, les lames se rétractent et la chaleur n’est plus souillée par le dieu qui quémande de découper une seconde fois la peau de la belle salvadora. Il a aimé la vue qu’elle lui a proposé quelques mois plus tôt, a apprécié la beauté de ses entrailles se dispersant sous ses phalanges argentés. Ô Ah Puch, petit vilain qui ne rêve que d’une chose, croquer une seconde fois, le derme marbré de la belle Maria. C’est difficile, pour un dieu de la mort, quand on lui donne un bout d’chair pour ensuite lui refuser le morceau entier.
Et les légumes sont mélangés, elle prend son temps Maria, car il ne l’a pas pressé. Alejandro a encore du mal à comprendre le concept de l’ordre, ne se rend pas compte que chaque mot est une entrave à sa liberté. Se sentir dominant, se sentir maitre de quelqu’un, c’est grisant et ça le fait souvent sourire de se sentir comme un prince face à une Maria qui fait tout ce qu’il demande. Mais ça le fait réfléchir aussi. Ça lui rappelle certains souvenirs, des images que son esprit a occulté pendant des années. Jan qui pliait l’échine sous le joug d’un père qui se rendait parfaitement compte de son pouvoir sur son fils. Jan qui acceptait tout, sans broncher, de la douleur à la colère, de la rage aux coups. Jan qui ne faisait rien qui pouvait déplaire à une mère et une famille. Jan qui ne se rend toujours pas compte que l’esclavage, ce n’est pas seulement dans le passé.

La réponse tant attendue arrive enfin. Et quand elle coule des lèvres de la chica, Alejandro a la main qui se stoppe sur sa joue, la tendresse qui s’efface quand Maria oublie sa leçon en évoquant la stricte vérité qui entoure la Calavera. mafia. Non Maria qu’il a envie de murmurer. No, no, no. Ça devrait être si simple pourtant, il n’a qu’à lui dire qu’elle s’est trompée et qu’elle doit continuer de l’écouter et d’apprendre. Mais Jan est professeur de boxe, ses mots sont des poings, ses explications des coups dans le bide. Jan est la Mort, pas l’Amour. Alors les prunelles s’assombrissent, le sourire disparait et la main reste. Et déchire un peu la joue de Maria " Tu… ne … bouges… pas ". Et la voix ordonne. Et cette fois-ci Jan, tu sais parfaitement ce que tu fais. Tu sais que tes mots, sont un ordre que ton djinn ne pourra pas réfuter. Et que sous tes lames elle va souffrir. Mais ce n’est rien comparé à ce qu’elle subirait par les autres capitano ou par le commandante si un jour, elle murmurait ce qu’elle vient de lui dire.

 "Non. Je ne t’ai pas appris ça. Alors recommence. Qu’est ce que la Calavera ?"

Jan qui a changé, qui pour protéger les siens, est prêt à les faire souffrir dans l’espoir de les élever au même rang que lui. Celui où le coeur est rongé et ne peut plus exister. Pour sauver ceux qu’on aime, il faut accepter de ne plus rien ressentir. L’amour est une faiblesse, l’amour tue, l’amour broie la fierté.

Alor déteste-le Maria, pour ce qu’il te fait subir. Déteste le même si tu n’en as pas la capacité.
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Blurring all the lines - Mer 26 Sep - 21:56



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Alejandro ϟ  Maria Magdalena .



Les questions continuent et les caresses de Jan sur sa peau se font menaçantes, coupantes, elle le sait, à tout moment. Elle répond, peu certaine de dire la bonne chose, est ce qu'il voulait une véritable définition ou continuait il sur les mensonges en cas d'interrogatoire? Pas de précision, elle doit se faire plus vive Mara, elle le sait, mais depuis cet événement, elle a du mal à raccrocher les wagons. Parce qu'elle doit réapprendre tout un tas de choses et que son cerveau fatigue à toutes ces nouvelles informations. Alors, elle se perd, Maria, dans les méandres, elle redevient elle-même, elle n'est qu'un chiot pour le moment, qui aboie, qui ne mord pas, un peu pataud, un peu paumée, un peu inconsciente. Elle fait de son mieux, elle y met de la volonté même s'il s'agit d'ordres et qu'elle n'a pas le choix, parce que Jan mérite qu'elle prenne sur elle, c'est le maître, c'est lui qui a sa vie entre ses mains, autant que tout se passe bien.

Alors il se passe effectivelebt quelque chose qu'elle aurait pu prévoir, les griffes acérées de Jan transpercent la peau, elle réprime un spasme, il est gentil Jan mais elle n'aime pas trop quand il fait ça, quand le dieu en lui l'emporte sur la personnalité de son sauveur et fait de lui un trop gros amateur de sang à son goût. Elle tire une petit moue peinée après la grimace. L'entaille se fait nette et précise, laisse échapper un sillon rouge sur la peau gorgée de soleil qui devient soudainement livide. Ne bouge pas Elle grimace, il s'arrête, appuyé contre cette chair, menace de l'ouvrir davantage. Il a eu un avant goût à leur rencontre, son dieu a dû se délecter de cette vision d'horreur et meurtrière, sa vie entre ses mains depuis ce jour là. Maria n'en ressent pas de peur, il s'agit là d'un comportement normal d'un maître selon elle. Elle n'a pas été suffisamment bonne, il a sa manière de lui faire comprendre, et bien sûr que ça fait mal, elle portera d'autres cicatrices, d'autres peut être aussi importantes que celle qui se trouve sous le nombril. « Pardon, Jan » elle murmure, suppliante, il ne doit pas lui en vouloir. Alors elle réessaye, elle doit faire mieux, la distraction et l'exercice lui a échappé. « La calavera est une association hispanique » Il lui apprend à communiquer, à mentir, à connaître cette ville dans laquelle elle s'est retrouvée et qui a l'air bien plus dangereuse que le Salvador entier.

Elle se recule, parce qu'elle sait qu'elle a dit la bonne réponse, attrape un mouchoir et bien essuyer la plaie en usant d'un essuie tout arraché au passage. Elle ne bronche pas, ça se refermera assez vite puisqu'il n'a pas été plus loin que la surface. A l'aide de reflet dans la vitre du micro onde elle vérifie qu'elle a tout bien essuyé, prend un peau d'eau avec le robinet et essuie une dernière fois en espérant que ça ne va pas couler. « Le repas est prêt, tu peux aller t'asseoir » Œillade en coin elle se demande si il va accepter de suivre ses consignes ou s'il préfère d'abord la cuisiner de ses questions et vérifier qu'elle ne fait pas d'autres erreurs Dans le doute, elle prend les devants, s'occupe les mains et sert les assiettes par mécanisme.


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Blurring all the lines - Jeu 27 Sep - 11:06



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MARIA & ALEJANRO
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Le pardon fait un peu mal, la voix suppliante de Maria, le murmure, l’erreur qui peut lui couter la vie, mais ce soir-là, ne lui coute qu’une estafilade. Pardonne me Maria qu’il a envie de dire l’héritier, d’être aussi mauvais, aussi noir et aussi connard. Il ne sait pas comment faire au fond, Jan, pour vous protéger. Il a envie de bien faire pour sa famille, de sauver les siens, de les garder en vie. Mais oui, il va toujours trop loin. Damariss et Gabriela, Selda, Joaquin. L’enfant de Delray ne sait gérer les coeur des autres, il n’arrive même pas à contrôler le feu qui consumme le sien. Trop bouillant Jan, depuis toujours, t’es qu’un putain de brasier qui n’arrive pas à s’éteindre. Et regarde ce que tu continues à faire, sous l’égide d’une mafia qui t’a pourtant tout pris et jamais donné quoi que ce soit… Regarde ce que tu fais pour la sauver des monstres alors que tu en es toi même un.
La main qui tressaute encore un peu sur la joue de la djinn, les yeux noir dardés dans les siens, en attente de la vraie réponse, celle qu’il lui a fait répéter maintes et maintes fois. Et les lèvres qui se rouvrent lentement, les mot de Maria qui sont les bons mots, mensonge éhonté qui pourtant, lui sauveront la vie accompagnés de sa bouille de gamine. Le second qui acquiesce du menton, recule et abandonne la peau découpée de la jolie calavarienne. Il parle moins Jan depuis quelques temps, les blagues ont disparu, le crépitement a été  éteint. Les mamàs l’ont remarqué aussi, elles s’inquiètent pour l’enfant du quartier qui a toujours pulsé sous une énergie inépuisable. Cette fois-ci, Jan, c’est sous l’ambroisie que tu vibres, grâce à elle que tu restes sur tes deux pieds. Grâce à elle qui tu réussis à tenir en haut alors que t’as déjà un bout de ton esprit enterré.  Il s’en fiche de mourir le capitano, n’en a rien a foutre d’avoir mal et de pleurer. Il a juste peur… Peur de les perdre, peur de disparaitre et qu’on ne se souvienne plus de lui. Peur de les oublier…

Le repas est prêt, Alejandro qui hésite, le regard ailleurs, la tête paumée dans des peut-être qui n’existent pas encore. Les oublier…. Il ne veut pas Alejandro. Ne peut pas l’accepter. Maria qui s’affaire aux assiettes, Jan qui se réapproche d’elle, lui attrape les couverts d’une main et les dépose sur le comptoir. Ça se passe en une fraction de seconde, le corps de la jeune femme broyé dans l’étreinte d’un capitano qui s’accroche à l’unique chose qu’il peut contrôler. Ça pourrait être malsain et difficile à accepter mais pas avec un homme comme Jan. Lui qui perd lentement tout ce qui a pu compter pour lui, l’amitié de Mac, celle de Selda, la relation avec Costilla. Lui qui laisse tout de côté et qui n’a plus que Maria pour ne pas tomber. Alors oui, il la sert brutalement dans ses bras, le visage de la jeune fille s‘écrasant sur son poitrail où le coeur pulse à vitesse grand v. Et il laisse son nez inspirer l’odeur délicate des cheveux de Maria, s’enivre, profite de ces instants de douceur qu’il a reçu pendant quelques semaines, en pensant ne jamais les perdre. Il ne demandait que ça Jan, au final, se sentit apprécier pour autre chose que son efficacité, ses talent et ses lames. Qu’on l’apprécie lui et pas son nom ou son rang. Lui, sa voix, ses yeux, sa peau. Lui, tout simplement.  « Quand j’partirais, mon testament est dans l’armoire en haut. Dans un dossier blanc.  Faudra que tu le portes à Joaquin Costilla… D’accord ? Et tu n’en parleras à personne d’autre avant que je meurs Maria. » Mettre de vrais mots avec elle, ne rien cacher car elle ne peut pas lui désobéir. Et en profiter, encore, de son allégeance et de son odeur de gamine du soleil. « Je suis desolé…Gracias par todo… » et se reculer pour aller s’asseoir. Et attendre d’être servi comme un prince qui, pourtant, est l’esclave d’un coeur qui ne cesse de battre pour une unique famille.
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Blurring all the lines - Jeu 27 Sep - 16:13



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Alejandro ϟ  Maria Magdalena .



Questionnements terminés, Maria retourne à ses affaires, sa préparation du repas. Et alors soudainement accrochée, elle craint une nouvelle fois qu'il entaille sa peau et ses mains emprisonnant ses poignets lui font serrer la mâchoire. Pourtant c'est une étreinte qui l'attend, tendre, ferme, mais tendre, quelque chose de sincère et qu'elle apprécie. Elle glisse ses mains dans son dos et écoute les battements de son cœur ; Elle apprécie ces petits gestes d'affection, elle n'en a pas reçu beaucoup dans sa vie mais cela prouve que Jan est  réellement son protecteur. Il tient à elle, même s'il est parfois dur, même s'il est parfois dans l'excès.

Il lui parle de son testament, fait froncer les sourcils de la jeune femme qui se demande pourquoi est ce qu'il met en avant son éventuelle disparition. Ça a l'air de le travailler, il prépare tout, son départ. Et bien entendu ces aveux terminent par l'ordre de ne rien dire, alors muette elle restera. Ne rien dire, et si on lui pose des questions à ce sujet, elle sera dans l'incapacité de prononcer le moindre son. Jan a compris comment elle fonctionne, comment sa nature l'oblige et l’entraîne à faire des choses contre sa volonté, juste celle de son maître, car elle n'existe présentement que pour lui comme c'était le cas pour les deux autres qu'elle a eu. Elle se pince les lèvres, inquiète qu'il dise de telles choses, comme s'il y avait un détail qu'il ne lui a pas encore révélé et qu'elle ne se sent pas prête d'entendre. Elle a remarqué qu'il prend beaucoup de médicaments, en tout genres, dont elle ne connaît pas l'origine, il traite quelque chose, un mal qui sans doute le ronge. Maria ne promet rien, parce qu'il sait déjà qu'elle ne dira rien, il n'a qu'à l'ordonner et sa volonté sera exaucée à la lettre près. Elle le laisse aller s'asseoir, l'observe, une petite moue sur le visage quand elle vient s'installer face à lui et lui sert son assiette.

« Pourquoi est ce que tu me dis ça cariño ? Je sais que tu vis avec le danger toujours autour de toi, mais parler de testament...Je vois que tu n'es pas bien, je me fais du souci » Elle craint pour lui, plus qu'elle craint pour elle quand il se montre plus dur, plus sévère, quand il écorche son visage de cette façon. «  Tu sais que je peux t'aider, tu n'as qu'à le demander » Il garde ses vœux pour la Calavera, elle le sait, Jan n'est pas une personne égoïste, au contraire, il ne l'est pas assez. Les autres passent avant son petit confort, et peut être aussi que c'est pour cela qu'il profite d'un Djinn, donner l'impression de pouvoir en avoir un peu pour lui par des petits gestes de tous les jours, banals, se faire servir, voir sa maison rangée et propre et faite par quelqu'un d'autre. Il a de l'importance pour Maria qui ne se plaint pas de faire son ménage ou de lui apporter une limonade, juste qu'il est un garçon bien étrange qu'elle aimerait connaître plus en profondeur. En même s'il lui demande d'oublier, tout ce qu'il dit peut s'effacer de sa mémoire, classé dans un déni, son cerveau est un véritable ordinateur.


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Blurring all the lines - Dim 30 Sep - 9:57



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Elle se fait du soucis Maria, ça se voit. Dans ses mots, mais aussi sur sa trogne qui se pare d’une légère tristesse qu’Alejandro n’est pas prête à voir. Car il sait, qu’elle a raison. Qu’il n’est pas bien Jan, qu’il tente par tous les moyens de rester la tête haute et la colonne droite mais que tout son corps réclame de se plier et de se reposer. Y’a les douleurs fulgurantes dans les muscles, qui vrillent de plus en plus. Y’a les éclats dans les os, le squelette pesant, qui craque à tout bout de champ. Y’a les grenades dans le cerveau, qui éclatent lorsque le capitano ne s‘y attend pas, le tordant sous une affliction atroce. Mais personne ne le voit, non, car Jan, il est bon acteur au fond. Un peu bête et un peu triste mais bon acteur. Il gère  ce masque depuis des décennies, ses identités sont multiples et se croisent si souvent que peu de gens peuvent se permettre de dire qu’ils le connaissent réellement. L’enfant de Delray, le chien de la Calavera, le Dieu de la Mort, le meilleur ami de Costilla, le fils Flores, le capitano de la mafia, l’homme de…Personne. Il est un mélange de tout Jan, alors sa maladie, ce n’est qu’une image supplémentaire à rajouter aux diapositives. On ne sait pas qu’Alejandro Flores est mourant car la mort l’habite depuis tellement d’années que la douleur et le morbide, il y est associé.
L’assiette est servie et déjà le quarantenaire se jette sur le contenant, comme si, en visualisant les légumes et les pommes de terre, la faim se réveillait en lui. Il l’oublie de plus en plus alors que son dieu lui ronge l’estomac. Il perd du poids Jan, n’en a clairement plus rien à foutre de devenir un charnier, tant que son coeur continue à battre et ses lames, à déchirer.  Ouais, rien a faire de ces muscles qui deviendront filaments, de cette peau marbrée qui perdra de sa couleur, de tout ce corps qu’il perd à mesure que la Mort le dévore.  Qu’il devienne Ah Puch si c’est ce à quoi il est destiné, Flores n’a plus aucune raison de rester. Le dieu protègera bien mieux sa famille, lui saura les garder en vie.
La nourriture est enfournée brutalement entre les lèvres, il essaye de ralentir Jan, de se calmer, d’y aller doucement, de profiter des saveurs de la cuisine de Maria. Mais il ne ressent plus rien depuis des semaines. Plus de goût, plus rien. Y’a seulement un dieu à nourrir et plus son plaisir. Alors il dévore Jan, ne répond plus de rien, l’animal s’éveille, l’humain est à terre ce soir-là. Même les mots de Maria ne lui font pas relever la tête. Et quand l’assiette est terminée, le gamin de Delray attrape le plat et y plante sa fourchette pour grappiller le reste. Il a faim, tellement faim que ça en devient douloureux. L’impression de ne jamais être complet, de crever la dalle, l’estomac qui ne se rempli pas et le corps qui continue de brûler, cramer, s’affamer.

Il a faim.

Et les yeux sont relevés vers Maria, la dernière bouchée avalée, la lipe suintante et les yeux noirs comme un camé. Même pas besoin d’ambroisie Jan, ton hybris te suffit à devenir dingue. « Non. Les voeux sont à la Cala. Alors arrête de me dire ça. » qu’il balance, en réponse à sa proposition. L’air agacé, le coeur bancal, ça appartient à sa famille, pas à lui. Il n’en veut pas. Il ne peut pas leur voler ça. Il leur appartient, il…  « Ça te fait quoi ?  De ne rien pouvoir contrôler ? Que tu sois à moi ? Et sois sincère Maria... Ça te fait quoi de ne pas être libre ? » Et le regard est dur, les mains accrochées à la table et le coeur qui tambourine, question d’un esclave à une esclave.
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La faim de loup, il dévore ce qu'elle a préparé, finit même la casserole et Maria ne termine pas son assiette, lui donne le reste parce qu'il est plus important. Est ce que le dieu en lui montrerait des signes de frustration ? Parfois elle se demande s'il n'essayerait pas de l'ouvrir en deux un jour pour la manger ensuite. Maria ne craint pas la mort, puisqu'elle est à son service, la mort l'a ramenée à la vie, c'est une seconde chance qu'elle lui a donné alors elle s'estime chanceuse. Qu'il la lui reprenne ne serait donc pas anormal. Cela l'intrigue toutefois, le contraste entre Ah Puch et Jan est assez grand, ce qui fait qu'elle se rend compte qu'il cache sans doute bien des secret derrière ces jolis yeux marrons. Il a l'air particulièrement éreinté par quelque chose, le physique le mental, il est faible présentement, il la menace, se montre sévère mais elle eut le ressentir, qu'il se passe quelque chose. C'est instinctif, même si certains éléments lui prouvent qu'elle a sans doute raison. Le sujet des vœux passe dans les flammes, brûlés, l'ordre demande à ne pas en reparler et elle se fait silencieuse pendant qu'elle le regarde finir de manger. Et puis il hausse de nouveau la voix, les questions sont troublantes, inattendues.

Son regard se pose alors sur ses poignets parsemés de grains de beauté, symbole de ces liens indissociables jusqu'à ce qu'il en décide autrement. Elle n'en est pas à son premier maître, la créature en elle accepté, Maria ne se pose plus tellement ces questions là ; Jan a beau être le plus intimidant qu'elle ait eu, elle s'attache doucement  lui, comme un ami, un frère. Elle ne sait simplement pas sur quel pied danser, son comportement diffère d'un moment à un autre et il lui faut s'adapter. « Tu es un dieu, je suis un Djinn, tu as ta nature et j'ai la mienne je l'accepte. Ce que j'en pense importe peu parce que ça ne changera rien » Il pourrait lui demander des choses étranges, elle sait que de toute manière elle va s'exécuter. La barrière entre le bien et le mal n'existe plus, juste accepter que son mental réagit à tout ce qu'on lui ordonne sans la moindre résistance. « Tu es la 3e personne que je sers, je n'ai pas été libre depuis longtemps. Tant qu'il y aura des personnes pour frotter la lampe j'imagine que ça n'arrêtera pas jusqu'à mon dernier souffle »

Elle n'a jamais vraiment eu l'occasion de lui raconter son histoire, parce que celle-ci importe peu désormais, mais celle de Jan en revanche l'intéresse, elle aimerait savoir plus de choses sur lui outre ce qu'elle sait déjà, ce qu'elle a compris de lui en vivant avec ces dernières semaines, du moins depuis leur rencontre, depuis qu'il l'a sauvée. Maria se lève, lui prépare son dessert, dans une coupelle les pommes au four disposées avec un peu de miel, quelques noix et la glisse devant lui. Pourquoi est ce qu'il parle de cela ? Est ce que lui aussi se sent esclave de quelque chose ? Est ce que ça un rapport avec son fameux testament ? La jeune femme ouvre la bouche, dans la volonté de lui poser la question, aucun son n'en sort, il lui a demandé d'arrêter avec cela alors les mots lui sont arrachés. Le sujet ne pourra plus jamais être abordé a moins qu'il lui autorise. Il a peut être des ennemis sur le dos ? Des soucis de santé ? Est ce que c'est pour cela qu'elle le sent ailleurs pas maître de lui même. Le continue de s'en inquiéter au détriment de ne pas pouvoir lui en parler. Mais elle peut essayer de tendre la perche, contourner l'obstacle. «  Pourquoi tu me dis cela ? Tu as l'air d'avoir vécu quelque chose comme ça, raconte moi, je voudrais te connaître mieux Jan »


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Blurring all the lines - Dim 30 Sep - 23:37



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Tout semble logique dans la verbe de Maria. Toi, Jan, tu abrites une divinité et elle, une créature des sables. Tous les deux, vous êtes sous le joug d’une force qui vous dépasse. Et même si vous le vouliez, les fers autour de vos poignées ne disparaitraient jamais. C’est comme ça depuis des millénaires, sans explication rationnelle ni preuve que ça s’arrêtera un jour. Tu es un dieu, elle est une djinn, vous devez faire avec. Et même si toi, Jan, tu embrases ton existence avec entrain, tout le monde ne brûle pas de la même vigueur. Certains détestent leurs récurrences, des hommes ont perdu la tête sous la violence de leur dieu tant il était opposé à qui ils étaient quand ils n’étaient fait que de chair et non de feu ancestral. Certains ne supportent pas, de ne pas s’appartenir totalement et de savoir qu’un jour, ils devront choisir entre continuer ce ballet à duo ou vriller dans une danse solitaire. La plupart ne savent pas s’ils seront capables de choisir, car trop faibles ou trop hésitants. Mais toi, Alejandro, plus tu avances, plus tu acceptes la route que ton dieu te demande. Tu te laisseras dévorer par Ah Puch. Tu accepteras ses crocs dans ton esprit et ses lames dans ta chair. Flores disparaitra entièrement sous la faim du dieu maya car plus personne ne le retient sur cette terre. L’humanité, ça fait trop mal au final, et Jan tu préfères disparaitre en gardant en tête que tu as vécu tellement de choses qu’à présent c’est l’heure de laisser ton dieu briller dans des moments de gloire et d’horreur. Il continuera ce que tu as mi en place, en mieux, sans coeur pour faire des erreurs.
Tu fronces un peu les sourcils, un peu en colère, de ne pas avoir de vraie réponse de ta djinn. Mais tu lui as demandé d’être sincère et elle ne peut te mentir. Pour elle, la question ne se pose pas, c’est sa nature et les grains de beauté autour de ses poignées qui au fil des mois se font de plus en plus présents, sont une preuve de ton autorité sur elle.  Alors tu ne continues par sur le sujet, triturant ton esprit pour trouver une façon de lui poser différemment la question pour recevoir une vraie explication. Sur ce qu’elle ressent de n’être qu’une poupée de chiffon d’un être qui peut la briser en deux s’il le souhaite. 3ème maitre et pourtant si jeune Maria. Que t’ont-ils demandé les autres ? Que t’ont-ils fait ? Tu es trop curieux Jan, ça a toujours été comme ça avec toi, tu as besoin de dénicher les secrets des autres, qu’ils soient dans leur esprit, leur coeur ou leurs entrailles. Le dieu se mélange à l’humain dans ces moment où l’envie de comprendre comment fonctionne les hommes te taraude le système.

Aucun mot ne sort de ta bouche, Alejandro, et comme un miroir, Maria se retrouve elle aussi, les lèvres entrouvertes, comme incapable de balancer ce qui crépite au fond de sa gorge.  Et elle se lève, débarrasse l’assiette et sert le dessert. A nouveau, cette faim inhumaine, ces griffes dans le ventre qui t’arrachent des tremblements à en perdre la tête. L’hybris et la maladie sont liés dans ton cas Jan, tu le sais pertinemment et tentes comme tu peux de stopper l’un et l’autre à coup de rail de drogues divines, de nectar et d’ambroisie. T’essayes tout et rien, te sentant surpuissant devant les tiens et totalement éteints quand le silence s’empare de toi à l’appartement. Y’a plus de Selda, plus de Trini. Plus de Carmen aussi. Plus de Joaquin. Y’a plus personne pour toi Jan et égoïste comme tu es, tu n’arrives même pas à penser à ce qu’eux ils ressentent, face à la bombe humaine que tu leurs a mis entre les doigts.
Et les nouveaux mots de Maria qui font l’effet d’une jarre d’essence sur le feu qui te crame. Jan qui vrille de la tête, les prunelles noires et la lippe presque relevée sous la rage. « Qu’est ce que tu racontes ?! »Tu t’énerves alors que tu te relèves, oublies les pommes au miel et utilises ta silhouette athlétique  pour t’emparer de la lumière de Maria. «…Vécu quelque chose comme ça ? Tu me prend pour qui Maria ?! Pour un chien qu’on siffle et qui rapplique au moindre ordre ? » La voix monte, se pare de notes graves alors que le dieu se réveille face à l’insulte de la chica. «… J’ui pas un esclave moi ! Je choisis ce que je fais, j’fais ma petite vie sans de compte à rendre ! » Alors pourquoi tu t’énerves aussi vite Jan ? Est ce la maladie qui te rend aussi impulsif ou simplement l’homme qui se rend compte qu’il a toujours été à eux avant même de pousser son premier cri ?  « J’ui pas comme toi, putà ! Y’a personne pour me contrô… » et les mots qui sont devenus des cris, qui s’arrêtent en pleine explosion, car Jan, t’es incapable de mentir.
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Blurring all the lines - Lun 1 Oct - 10:39



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Alejandro ϟ  Maria Magdalena .


Les yeux se plissent, mouvement de recul, geste défensif, crainte que les coups arrivent sur elle. Le cœur cesse de battre. Mais ce sont les mot qui s’abattent un à un des gifles dans le visage. Jan s'emporte, et elle reprend sa position initiale, l'écoute, parce qu'elle se doit d'écouter chaque syllabe qu'il prononce. Elle n'a pas bougé, assise à sa place, de marbre. Les mots la blessent mais Maria est habituée à ce qu'on la traite ainsi. Pour autant elle ne se soumet pas, d'ailleurs elle ne lui demande pas pardon pour l'avoir énervé. Elle se contente de le regarder, surprise d'une telle réaction sous la violence, visiblement elle a touché un point sensible. Maria a toujours su prendre du recul sur les mots et les actes des gens, elle a décidé de ne rien prendre personnellement, d'accepter que tout le monde soit différent et que ce genre d'acte brutal est justifié par un vécu qui la dépasse. Oui il y a le respect aussi, mais Jan la respecte, parce qu'il lui permet d'avoir un toit décent et de la nourriture qui ne la rende pas malade. S'il en profite, c'est parce que c'est la nature de l'Homme dès que quelqu'un est plus ou moins obéissant. Il y a cependant une différence entre obéir parce qu'on craint la personne, et obéir parce qu'on y est contraint par nature. Maria se pince les lèvres, Jan s'est stoppé dans cet énervement soudain, sa réaction confirme qu'elle a vu juste et qu'il est juste dans le déni de certains souvenirs. Elle peut lui apprendre à accepter, à vivre avec, à passer outre de ce qui l'a attaché et alors les liens lui paraîtront moins serrés.

« Tu n'as pas besoin d'être comme ça avec moi Jan. Pourquoi tu aurais quelque chose à me prouver en haussant la voix ? Je suis mal placée pour te juger et ce n'est pas dans mon intérêt d'user de tes faiblesses. » Elle le regarde longuement dans le silence, son visage couvert de cicatrices devenu livide sous le coup de la colère. Elle n'aime pas le voir comme ça, elle sait que c'est un type bien, il n'a pas besoin de se comporter de cette manière avec elle parce qu'il gaspille son énergie pour rien au final. Faire preuve d'autorité oui, si cela lui fait plaisir, ça ne lui pose pas de problème et au vu de son rang c'est compréhensible mais la rabaisser de cette manière en la traitant d'esclave c'est parfaitement inutile.

« Est ce que tu peux te rasseoir s'il te plaît ? » Pas d'ordre, elle lui laisse le choix, parce qu'elle ne contrôle personne. Sa voix reste douce, maîtrisée. Elle a peut être été trop loin dans ses questions, elle qui cherchait à partager quelque chose avec lui, si ce n'est pas le moment alors soit. Il doit sans doute encore avoir du mal à comprendre comment elle fonctionne, peut être la perçoit il comme potentielle traître ou alors il s'agit réellement de déni. Pas de fausses suppositions, la raison lui appartient.« Je comprends que tu aies du mal à me parler, parce que tu ne me connais pas. Excuse moi si j'ai été indiscrète.  » reconnaître ses tords, parce que bien sûr elle en a, ce n'est pas parce qu'elle lui obéi sans réfléchir qu'elle est exempte de maladresse. «  Jan, je ne suis pas ton ennemie, je ne peux pas te trahir, ni te mentir, ni te faire de mal. J'en suis incapable et quand bien même je le voudrais je ne le ferai pas. Tu m'as sauvé la vie, je suis heureuse de pouvoir te le rendre.  »


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Blurring all the lines - Mar 2 Oct - 12:57



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Il ne sait plus trop, Jan, où il en est. Les émotions palpitantes quand le soir, il se retrouve dans son appartement alors qu’en journée, elles sont éteintes, noyées, écrasées sous un grade qui commence à porter lourd sur les épaules du camé. Il est paumé le second, réussit à garder la tête haute quand les lumières sont allumées, à cacher ses symptômes à coups de rails de drogue divine et d’alcool vicié mais quand il est seul ou avec Maria, il explose. Avant de s’effondrer. Ça fait trop longtemps qu’il tient sur ses deux jambes malgré les douleurs et le dieu qui lui dévore l’esprit à mesure que la maladie le gangrène un peu plus. Et il n’en peut plus Jan, il est fatigué. Il veut dormir, éteindre le feu, sans dernier éclat pour briller. Il pensait avoir gagné quelque chose cette nuit-là, que malgré les coups dans la tronche que se prenaient la Calavera, eux deux fonctionnaient mieux et qu’ensembles, ils pourraient relever la tête de la mafia.  Car seul, ils tuent, mais à deux, il exterminent. Ils ont détruit des armées et remporté des guerres. C’est toujours à deux que Buluc Chabtan et Ah Puch ont conquis des terres. Mais y’a plus de Costilla et Flores. Y’a plus que Joaquin Costilla. Et y’a bientôt plus d’Alejandro Flores.

Maria dont la voix est douce, presque sans émotion alors que Jan vient de lui hurler dessus qu’elle n’est qu’une esclave et lui son maitre. Elle trouve les bons mots la djinn, pour calmer l’enfant qui a le coeur en charpie et la rage au creux des lèvres. S’il pouvait pleurer Jan, il le ferait à cet instant précis mais… Non. Pas devant elle alors qu’elle tente par tous les moyens de lui redonner le sourire. Maria qui lui demande de s’asseoir mais lui, incapable, reste debout. Seules ses épaules s’affaissent lentement, reste le souffle saccadé et le coeur palpitant. La fatigue, les maux, les drogues,  la colère, la honte, la tristesse, tout en lui se mélange et explose au visage de la seule qui ne pourra jamais lui faire de peine. Car elle a raison Maria, elle en est incapable. Le lien qui les unit est quasi indestructible, construit dans le sang et qui ne s’effilochera que par lui.

Et le second de la mafia qui n’a rien de dangereux à cet instant précis. Un visage dont les traits reprennent leur douceur, les cicatrices toujours présentes mais noyées sous le regard d’un gosse aux milles et unes erreurs. Pardonne le Maria, Alejandro ne saisit pas ce que tu tentes de faire pour lui. Il n’a jamais parlé de son passé, n’a jamais su expliquer pourquoi dans ses cauchemars, y’a toujours les mêmes visages, les mêmes douleurs et les mêmes scènes qui se rejouent inlassablement. Il est un peu bête Jan tu sais, pas stupide, juste incapable de comprendre, ce qu’on lui a fait. Et ce que ça lui fait, d’avoir perdu le seul qui l’a remis sur pied alors qu’il était à genoux, une muselière bien attachée. Il a le coeur brisé Alejandro Flores. Il vibrait pour beaucoup, oui, mais il n’était destiné qu’à un seul. Qu'à un unique homme qui a fait gonfler le myocarde sous la rage, brûler dans un orgasme et exploser sans un regard.

" Yo se "  qu’il murmure Alejandro alors qu’il s’avance de quelques pas, darde ses mains sur la chaise de Maria pour la tourner de 3/4. Face à lui à présent, il hésite quelques secondes, puis abandonne. Les genoux qui plient, la tête qui se laisse tomber sur les cuisse de la djinn, le crâne bouillant qui a besoin de tendresse, pour s’endormir.

"  Pardonne me… j’sais pas comment faire… Je fous tout en l’air maria…j’veux pas les perdre, j’veux…"

Alejandro qui brûle de le dire alors que ça fait des mois qu’il a accepté la terrible chute qui l’attend depuis que son père lui a légué un héritage amer. La maladie parle pour lui et pense pour lui, l'obligeant à avoir ces idées morbides en tête alors que l'homme, le soldat, l'ami... Il sait exactement ce qu'il veut pour la suite.

" Je ne veux pas mourir Maria…"

Et le capitano qui ce soir-là, accepte d’avouer qu’au fond de son coeur, il ne veut pas crever. Il veut rester avec eux et à jamais, les aimer.

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Blurring all the lines - Mar 2 Oct - 18:02



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Alejandro ϟ  Maria Magdalena .


Le visage passe du rouge à un blanc linge, livide, il réalise soudainement quelque chose, plusieurs choses. Jan a entendu ses mots, il l'a laissée parler, il aurait pu lui ordonner de se taire et s'en aller. Maria a vécu beaucoup de choses aussi, elle en a vu certaines qui marquent une vie et la créature qu'elle est lui permet d'avoir un recul que les dieux et les humains n'auront jamais. Il comprend alors, qu'elle n'est pas son ennemie, il aura beau se défouler sur elle, Maria restera de marbre même si elle peut se sentir blessée. C'est inutile donc, de hausser la voix, de vouloir imposer sa dominance parce qu'elle lui obéi déjà au doigt et à l’œil. Elle est tout de même rassurée de voir qu'il sait entendre raison et qu'il revient vers elle. La voix fébrile, détresse dans ce joli regard, le minois se crispe et elle serre les dents. C'est encore plus horrible de le voir dans cet état là ; mais au moins elle l'a interpellé par ses mots. Elle le laisse faire, bouger sa chaise, dépassé par les événements Jan. Elle ne comprend pas ce qu'il veut dire par le fait qu'il fout tout en l'air, par le fait qu'il a si peur de mourir. Il pose sa tête sur ses cuisses, elle répond à sa demande, bienveillante, elle l'accueil avec douceur.

Elle ose alors glisser ses doigts dans ses mèches de cheveux, lui apporte le réconfort qu'elle peut, y met tout son cœur. Sa détresse la touche, mais ses mots sont encore imbibés de mystères, elle veut l'aider. «  Explícame cariño, no comprendo » elle souffle doucement, caresse ces mèches sombres dans l'espoir qu'il apprécie qu'elle se soucie de lui. Pas de pitié, juste de la compassion, de l'affection, parce que Jan l'a sauvée de la mort, Dieu de la mort lui-même pour l'ironie et elle lui a volontiers donné son âme pour qu'il puisse réaliser ses vœux les plus fous. Pourquoi ne veut il pas en utiliser un pour lui, laisser les autres à la Calavera ? Il a le droit, c'est lui qu'elle sert en priorité, il en fait tellement pour tout le monde, ne pourrait il pas être un peu égoïste ? S'il veut partir dans cet optique là, il sera bien plus utile à son clan vivant que mort. Mais pourquoi la mort craint la mort ? Qu'est ce qu'il lui arrive à Jan ? Maria est inquiète. Il doit user un vœu pour lui, elle voudrait le convaincre qu'il lui demande ces soins là mais l'ordre a été jeté comme un sortilège. Les mots restent coincés dans sa gorge, elle ne peut rien dire, rien évoquer, rien proposer. Alors elle assiste impuissante à cette décomposition de l'âme à cette tristesse latente, létale. D'un geste elle l'invite à se redresser, elle même vient s'asseoir en face de lui, le prend entre ses bras pour le consoler de cette soudaine tristesse.  Tête posée sur son épaule, sa main tapote gentiment son dos, elle l'aime bien Jan, il est un peu étrange parfois mais elle comprend qu'il y a tout un tas de choses dans sa tête qu'il garde pour lui - Mais elle sait ce cœur généreux qu'il a. « Estoy aquí »

Et ça le ronge. Il n'est pas obligé de tout lui raconter mais il sait que s'il a besoin de vider son sac elle sera cette oreille attentive, elle sera un coffret à secrets. Elle ne répétera rien, même sous la torture, elle en sera incapable, parce qu'elle lui a juré de ne jamais le trahir, de ne jamais nuire à sa personne.


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Blurring all the lines - Mar 2 Oct - 21:00



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MARIA & ALEJANRO
Something must've gone wrong in my brain
Got your chemicals all in my veins
Feeling all the highs, feel all the pain



Et les doigts de Maria qui lentement caressent le crâne d’Alejandro, mèches couleur de jaie qui glissent contre sa paume. Les mots sont entendus, l’espagnol roulant sous la voix douce et maternelle de la jolie Maria. Et Alejandro qui se tait car clairement, il ne sait pas quoi dire. Il n’arrive pas à murmurer plus que ce qu’il vient d’avouer. Les paupières qui se ferment, l’impression de se reposer, enfin, quelques secondes, quelques minute peut - être. Rien du tout pour la majorité, bien assez pour lui. Il sait qu’il peut lui faire confiance, qu’il en assez dit pour la rendre curieuse et lui donner envie d’en connaitre un peu plus sur son passé. Alejandro pourrait l’utiliser comme un récipient, qu’elle contienne tous ses secrets, sa douleur, ses envies, ses besoins, ses souvenirs d’eux, d’elles, de lui. Il comprend et pourrait accepter, de se dévoiler, de vider tout ce brouahaha et le donner brutalement à Maria. Mais il ne peut pas. Il choisit de ne pas le faire. Alors il relève la tête sous sa demande et quand les yeux se croisent, quand les visages des guerriers se répondent, Jan reste encore plus silencieux, incapable de réagir sous la promesse de la djinn. Elle est là. Elle le sera jusqu’à qu’il la libère ou qu’elle lui accorde ses voeux. Elle est là. Comme lui a toujours été là pour les siens.

La tête qui échoue sur l’épaule, à nouveau les yeux qui se ferment, prendre le temps de peser le pour et le contre, sur ce qu’il doit lui dire et ce qu’il doit taire. Il a beau être vibrant Jan, parler tout le temps, de tout et surtout de rien, d’insulter le monde entier, d’utiliser l’humour et le sourire comme des poignards, au fond, qui le connait, l’héritier des Flores ? Qui sait ce qui se cache derrière cette moue de gamin et cette faim grotesque ? Hein Alejandro, y’a qui derrière cette gueule tailladée et ce coeur explosé ?
Et enfin il recule le second, a nouveau les prunelles noires dans celles chocolat de Maria. Elle est jolie la djinn, elle lui rappelle les filles de Mexico, quand il était plus jeune et qu’il tentait de comprendre comment on peut désirer des corps comme les leurs, tout en forme et en rondeur. Ça pourrait être une longue histoire à raconter, comment le petit Flores a délaissé les jambes des filles pour les abdominaux ciselés mais… Ce serait mentir de dire que Jan a un jour vu les corps de filles comme des objets de désir. Elles ont pourtant toujours eu sa préférence sur bien des plans mais sur celui du coeur, y’a toujours eu que les hommes.

"Tu es là… " qu’il murmure, un sourire qui tente de percer la mine grisâtre sans trop y arriver. Elle est là Jan alors accepte, de te confier, de lui parler, de lui donner un peu de ta douleur, de lui parler d’Huntington et de ta peur de les laisser. Parle lui de Joaquin, de ce commandante qui t’a tailladé le coeur, de cet homme qui t’a arraché des soupirs, de cet ami que tu n’arrives pas à détester tant tu te souviens de cet éclat dans les prunelles quand tu as cru le combler. Murmure lui ces histoires avec Selda, cette impression d’avoir été dupé, que ta soeur elle-même s’est moquée de toi. Parle lui aussi du bonheur que c’est, de servir la Calavera depuis ton enfance, de cette joie dans ton coeur, de la fierté dans ton sourire que c’était quand on t’a nommé capitano aux côtés de Trini, sous le joug de Joaquin. Dis lui tout Jan, exprime toi et arrête de mentir.

" Oublie…. Le testament, les excuses, la colère, les mots. Oublie ce que je viens de te dire Maria. Ce n’est qu’un diner où je t’ai posé des questions et où tu as répondu parfaitement."

Et la protéger, comme le capitano l’a toujours fait avec les femmes gravitant autour de lui. Il n’a pas de soeur Jan et a une conception biaisé de l’amour, un brin obsessionnel, un peu trop passionnel. Et Gabriela, Trinidad, Selda, Damariss, et maintenant  Maria, elles font parties de sa vie. Il est à elles et pour cette raison, jamais il acceptera de se dévoiler et de montrer qu’au creux de sa carcasse, y’a que la Mort qui existe. Qu’Ah Puch pour sourire.
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Blurring all the lines - Mar 2 Oct - 21:50



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Alejandro ϟ  Maria Magdalena .


Jan semble soulagé de sentir sa présence, percevoir sa volonté de l'aider. Alors elle caresse doucement son dos dans cette étreinte innocente, espère calmer son cœur de sa colère et de sa frustration, juste le temps d'un instant. Il parle, réalise effectivement qu'elle est là, qu'elle est un atout, une présence de plus dans sa vie et un coffre à secrets s'il le désire. Ça lui ferait du bien et en même temps ça pourrait lui permettre de l'aider, de le connaître. ; A ce stade là, elle espère qu'il va se laisser un peu aller, parler parfois ça fait du bien. S'abandonner aussi. Alors elle l'a encouragé à se livrer, s'il le souhaite, elle est si inquiète qu'elle sait qu'elle va se poser tout un tas de questions jusqu'à ce qu'il décide de lui parler. Attente insupportable dans l'inquiétude, la jeune femme glisse doucement sa main sur sa joue, parle moi Jan, je suis là.

Elle l'encourage à se redresser, d'abord lever la tête c'est un premier pas vers la guérison et l'acceptation. Jan ouvre la bouche mais les mots qu'il prononce ne sont pas ceux qu'elle désirait entendre. Elle le prend comme un couteau en plein cœur, et en même temps il n'y a rien qu'elle puisse faire. « J'espère que tu sais ce que tu fais Jan, fais attention à toi » derniers mots qu'elle prononce, la jeune femme coupe tout contact de sa main sur sa joue et inspire doucement. Puis elle ouvre les yeux, Maria sourit, une dernière fois, tendre savoure ces derniers instants qu'elle aura pu passer avec lui dans la confidence où elle s'est sentie importante et non plus un esclave. Elle provoque un crash dans son cerveau pour effacer tout ce qu'elle vient d'assimiler. S'épuise plus qu'autre chose, la tête se fait lourde comme si elle avait failli s'endormir. Maria relève la tête, observe Jan et baille, se lève, elle a oublié, elle a tout oublié. «  Tu veux de la limonade? » Enjouée malgré la fatigue, elle s'empresse d'ouvrir le frigo et prend un citron qu'elle coupe, rempli un verre avec la boisson et la rondelle de citron découpée, soigneusement sur le rebord du verre. Elle la lui apporte et s’attelle à débarrasser la table, fait la vaisselle. « Je sais pas pourquoi je suis fatiguée » elle annonce à Jan, passe sa main sur son front comme si elle couvait quelque chose. «  Je pense que je vais aller faire une sieste »

Aussitôt dit ; elle laisse Jan, irrésistiblement attirée par ce canapé sur lequel elle s'effondre et s'endort tout aussi vite.


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Blurring all the lines - Ven 5 Oct - 7:58



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MARIA & ALEJANRO
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Et tu les vois, les jolies prunelles de Maria se voiler. Tu sens sa déception, son envie de ne pas oublier, de ne pas comprendre pourquoi tu refuses que tes vérités restent ancrées dans son coeur et dans son crâne. Le glitch dans son cerveau, l’oubli horrible que tu lui imposes. Même pas le temps de comprendre Jan, qu’elle te propose une limonade puis va se reposer tant l’action de tuer sa mémoire l’a fatigué. Et tu restes là, assis à table, le regard ancré dans un vide que tu continues de créer.
T’es de plus en plus égoïste Alejandro, tu penses à toi, à toi, à toi, encore et toujours à toi. Tu te fais du mal, à suturer l’esprit de Maria. Tu te fais encore plus de mal à vouloir t’engouffrer dans le coeur de Costilla. Et encore plus  à vouloir comprendre pourquoi Selda ne t’a jamais dis la vérité avant de se retrouver dos au mur et devoir tout te révéler. Mais… Et les autres Jan ? Tu y penses parfois ? Gaby et Dama que tu traumatises lentement à coup de croque mitaine et d’entrainements vibrant, tu y penses ?  Le regard de haine lancé à Selda alors qu’elle n’a fait que tout te révéler, tu y penses ? Le feu dans le coeur de Carmen, que tu as éteins à grand coup d’essence,  tu y penses ? La poussière dans le mécanisme de Joaquin, celle que tu as foutu depuis des mois et qui a fait tout dérailler entre lui et toi, tu y penses ? Les lames et la rage balancées à la tronche de Maria et que tu considère réellement comme ton esclave malgré tout ce que tu crois, tu y penses ?! Non Alejandro, tu n’es qu’un foutu égoïste qui ne pense qu’à sa tronche, qui empoisonne tout ce qu’il touche sans se soucier des conséquences. Tu penses aimer, Jan, mais tu détruits. Sourire par sourire, baiser par baiser, regard par regard, tu casses tout et ne reconstruits rien.  Et ton dieu exulte de voir ton monde s’écrouler, lui laissant petit à petit un peu plus de place. Il aime ça, sentir que son vassal accepte enfin ses responsabilités, tues, fous à terre, prend la seule place qu’il mérite, celle du monstre dont le coeur est émietté.

T’es pas un ami Alejandro, t’es pas un frère.
T’es juste le fils de ton père.


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