AccueilAccueil  tumblr  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
FORUM FERME
-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

Invité
Anonymous
in the end. Empty
in the end. - Lun 8 Oct - 9:42

IN THE END
5 septembre, 03h12, incendie du kahuna burger

I had to fall to lose it all,
But in the end, it doesn't even matter
....


Il y a l’odeur du cramé, du burger foiré, de l’alcool. Et la chaleur qui entoure le Kahuna, comme celles des bras de Carmen qui contre son dos, se referment brutalement. Il a les yeux grands ouverts Jan, à regarder les dernières flammes détruire la salle principale du fast food mexicain. Les sirènes, le brouhaha autour, les curieux, les pompiers. Des têtes connues, la Calavera est déjà là. Le sms à Joaquin a été envoyé rapidement, le capitano ne sait pas encore comment expliquer tout ça, Carmen, il l’a présenté à Costilla, il… Il ne sait pas comment ça va se passer mais ce dont il est sûr, c’est que la cubaine, est dans le pétrin. « estoy aquí Carmen… estoy aquí. » Oui, il est là avec elle, les bras qui se refer ment et les lèvres qui déposent un rapide baiser sur le haut de la tête avant de se détacher et de regarder, un peu effaré le spectacle devant eux.  «Tu as cramé le kahuna… » Même ton que dans le combiné, affirmation alors que derrière y’a beaucoup d’autres pensées. Que va-t-on penser ? La Calavera pas capable de protéger leur quartier ? Les russes vont-ils profiter de ce moment pour piller Delray et faire couler le sang ? Le glock coincé dans le jean, les lames  prêtes à sortir, Alejandro doit comprendre avant d’agir. Il se retourne vers Carmen, les yeux durs mais le coeur, bondissant, prêt à écouter tout ce qu’elle lui dira. Elle lui a sauvé la vie, lui prendre la sienne en remerciement, ce serait une insulte.  « C’est… J’comprend pas, comment…Attend, reculons un peu. Main entourant la taille de la cubaine, la faire avancer sur le côté un peu plus.  « Tu les a brûlé vifs ? Les gars, tu m’as dis qu’ils t’avaient agressé et que t’avais foutu le feu… c’est pas logique.. »  Non il manque une information Jan,  t’en es persuadé.




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
in the end. Empty
in the end. - Lun 8 Oct - 10:58

L'étreinte rendue est revigorante, l'impression de solitude poignante disparue, tu emplis tes poumons d'une odeur que tu ne connais que trop bien. La présence familière et chaude t'apaise. Trop secouée par les événements, tu oublies même de tâter son derme pour avoir une idée de comment il se porte, le latino. Une habitude que tu avais prise il y a de cela quelques semaines. Le portable dans le sac, tu te rappelles fugacement de ne pas oublier d'ajouter le numéro de Torben. Le ton et l'accent du brun te font resserrer ton étreinte, profitant même de sentir ses lèvres sur le haut de ton crâne. La séparation est rude, enflamme des braises de tristesse que tu contiens malgré tout. " Oui. C'est ma faute. Je suis désolée de t'impliquer. J'ai dit à la police.. Une semi-vérité. " Tu savais que les questions arriveraient, Alejandro ne se contenterait pas de tes maigres explications au téléphone. Tout comme tu gardais à l'esprit qu'il avait lui aussi des réponses à fournir. Les mains triturées, les yeux rivés sur le sol, la culpabilité t'éclaboussant de toute part. " Quelqu'un était là pour m'aider. On a du se débrouiller, trois hommes armés contre une serveuse et un client c'était pas équitable.. " Les paroles qui se voulaient rassurantes de Torben te reviennent, chassant un peu ces remords et t'emplissant d'une conviction que tu savais feinte. " J'ai démarré le feu pour le protéger. Pour ne pas que la police le retrouve, il.. Il m'a sauvé la vie Alejandro. " Tu relèves les yeux pour te confronter au regard du latino, ce dernier reflétant le champ de bataille auquel tu tournes le dos. Les flammes commencent à  peine à se tarir, le brasier sera sûrement actif encore pour trois jours. Heureusement que la cuisine a été épargnée, si les conduites de gaz avaient été touchées le quartier aurait été soufflé. L'irresponsabilité de tes actes t'empêche de te retourner, tu préfères te concentrer sur l'air ahuri de celui pour qui tu donnerais un bout de toi. Le visage crasseux, les habits à quelques endroits tachés de sang et l'odeur de cramé, sa seule présence chasse le malêtre.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
in the end. Empty
in the end. - Lun 8 Oct - 12:49

IN THE END
5 septembre, 03h12, incendie du kahuna burger

I had to fall to lose it all,
But in the end, it doesn't even matter
....


Les mots de Carmen, elle est responsable, le dit à nouveau, l’explique, mais le terme semi-vérité fait tiquer Alejandro. Les sourcils se froncent, l’air attentionné prend des allures plus sérieux. La lippe mordue, il sent son portable vibrer et sait inconsciemment de qui il s’agit. Il a cinq minutes, dix tout au plus pour trouver une solution et sauver celle qui aurait pu porter son patronyme. Et quand Carmen parle d’une autre personne, de quelqu’un qui l’aura aidé, qui l’aurait.. Oh no Carmen n’utilise pas ces mots sur Jan. Ne le regarde pas comme ça, n’utilise pas sa propre arme sur lui, il va être incapable de résister, incapable de… Il est capitano, il est le second, il est l’ami. Il est à lui. Il ne peut pas te protéger plus qu’il ne va le faire, il ne peut pas…  « Dis moi qui c’est. » La demande est claire et précise, il a besoin de l’identité de cette personne pour la sauver elle. Car Jan, il connait Joaquin sur le bout des doigts, du coeur au corps, de l’esprit aux dons. Il sait ce qu’il fera. Il ne peut pas le laisser faire ça.  « Ecoute Carmen, j’ai besoin de savoir qui est cet homme. Tu n’sais pas dans quoi tu t’es embarqué, tu… » La tête qui tourne, voir l’incendie, hésiter, ne pas savoir comment exprimer ce qu’il a sur le coeur. Et les mains qui agrippent les joues de la cubaine, pour se jeter à l’eau. Tant pis s’il ne sait pas nager Jan, de toute façon, il s’est déjà noyé. Il a déjà plus d’oxygène pour respirer.  « Cet endroit, il appartient à la Cavalera. » Cet homme, devant toi Carmen, il appartient à la Calavera.




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
in the end. Empty
in the end. - Lun 8 Oct - 13:26

Un énième coup de poing à l'âme. Tu es peut-être inconsciente mais pas idiote. Le sérieux d'Alejandro ne fait qu'appuyer sur tes convictions déjà facilement ébranlées, commence doucement à briser ta volonté. Tu ne peux pas livrer Torben. Pas après avoir mis le feu pour lui, pas après avoir tu sa description à la police. " Je ne peux pas Alejandro, me demande pas ça... C'est moi qui ait f- " Coupée en plein élan de répétition par les paumes chaudes du latino. Tu remontes d'instinct tes doigts pour les poser sur les siens. Avant de les retirer comme si tu t'étais brûlée au fer chaud. La révélation du brun te fait froncer les sourcils, excite ton pouls et ta bêtise t'apparaît pleinement. Toi qui fuyais ces histoires, tu ne t'étais même pas rendu compte que tu baignais presque dedans. Tu tentes de reculer, te défaire du contact devenu brûlant d'Alejandro. " Impossible ! Je ne les ai jamais vu, il n'y jamais rien eu de louche, je... " Et cela fait enfin écho. Dans ta tête, dans ton cœur, dans l’entièreté de ton corps. La colère se fraie un chemin, doucement mais sûrement, à travers ta frayeur. " C'est de ça dont tu devais me parler. C'était ça ton prochain aveu ? Tu m'as.. Toi ! Encore et toujours toi ! " Et le sentiment de s'être fait prendre comme un poisson dans un filet, comme du gibier face au fusil, comme la petite bête que tu es. Tu te défais enfin vivement des mains du brun au regard ténébreux. Tu recules de deux pas, la chaleur de l'incendie te réchauffant le dos, en écho aux ressentiments rallumés dans ton être. " Dis-moi que ce n'est pas vrai. Dis-moi que tu n'es pas des leurs ? Alejandro.. " La plainte débouche enfin, scénario qui se répète. Toi qui laisses ton cœur prendre le dessus sur la raison. Trahie une fois de plus, l'information qui aurait du te bousculer n'était pas l'aveu silencieux du latino. Mais bien que tu viens de foutre le feu aux biens d'une mafia. Tu restes cette fois, tu ne fuis pas. A quoi cela servirait-il ? On t'épinglerait certainement au prochain carrefour. Ville gangrenée et citoyens désabusés.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
in the end. Empty
in the end. - Lun 8 Oct - 13:44

IN THE END
5 septembre, 03h12, incendie du kahuna burger

I had to fall to lose it all,
But in the end, it doesn't even matter
....


Et les prunelles qui changent, la couleur devenant sombre, la tendresse à peine retrouvée se muant en colère. Elle a comprit Carmen, ce qu’il lui disait. Et brutalement, elle abandonne la poigne du capitano, demande encore des réponses, pousse Alejandro dans ses retranchements. Il ne la lâche pas des yeux et pourtant le coeur est encore touché. Une énième fois, le mois d’Aout l'a tailladé, Septembre va l’achever. A quoi ça sert de vouloir sauver tout le monde quand on ne peut même pas se sauver ?
Devant la demande de Carmen, plaintive et réelle, Jan a les yeux qui papillonnent, le mal de crâne qui réapparait brutalement. Emotions fortes, Huntington qui croque. Ses yeux voguent un peu sur les côtés, à la recherche d’une silhouette qu’il ne connait que trop bien mais qui n’apparait pas encore. Joaquin, ne lui enlève pas autre chose, il t’en supplie… Il a déjà tout donné pour toi… Tout. « Je… » Hésiter, encore, comme s’il ne savait faire que ça Jan depuis quelques temps. Hésiter à lui parler, hésiter à se barrer, hésiter à se taillader, à crever, à hurler, à tout faire exploser. A abandonner.  « Je suis l’un des seconds de la Calavera. » Révélation faite alors que tout le monde sait ici qui il est Jan. Tout le monde sauf elle.   « L’homme que je t’ai présenté en Aout… Joaquin. Ce n’est pas que mon…» Bloquer sur le mot, il lui a présenté comme ça Jan, il doit continuer sur le mensonge. Mentir, cacher, mentir, oublier.  «….meilleur ami. C’est mon patron. Il arrive pour jauger les dégâts, il… Carmen, c’est moi….»  Et les yeux qui supplient de regarder alors que la chaleur le fait trembler. Ou est ce la maladie ? Ou l’impression de continuer sur les conneries ?   « C’est toujours moi… Alejandro. S’il te plait, j’ai besoin de savoir qui t’as aidé... Je t'ai pas menti ce soir-là... Je te veux vraiment à mes cotés.» Mais il les aime eux. Il l'aime lui. Malgré la douleur, l'abandon et l'humiliation, il l'aime lui. Pris entre deux mondes Jan. Entre sa famille et celle qu'il aurait pu avoir.




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
in the end. Empty
in the end. - Lun 8 Oct - 14:21

Faire la sourde oreille, s'entendre hurler et toiser les officiers qui croient bêtement que tu piques une crise de nerf après le choc. Évidemment que c'est à cause du choc, puis de la soudaine honnêteté de celui que tu prenais pour un proche. Ses tremblements le reprennent, trop enfoncée dans ta colère tu ne t'en formalises pas et continues sur ta lancée suicidaire. " Mais tu oses me présenter en plus ! Tu as osé Alejandro. Comment as-tu pu ? Jamais je ne t'aurais fait ça. Jamais. " Les sanglots brassés par les reproches, les larmes qui reviennent et tracent des sillons à travers la suie et la poussière sur tes joues. " J'aurais du m'en douter dès que j'ai vu sa gueule de bulldog et ses pupilles noires, qu'il n'avait rien d'un frère. Il sent la mort, toi aussi. Tous. " Les images de Torben armé d'un bout de bois en train de terminer un pauvre type au sol te reviennent, manquent de te vider l'estomac au complet. Obligée de faire une pause dans tes accusations acides, obligée de te taire pour souffler. Juste assez pour distinguer les mots du latino. Il semble désabusé, ennuyé et désolé. Cela a au moins le don de te calmer. Mais, mal interpréter ses réactions c'est une habitude chez toi, alors tu te méfies. Tu reprends en chuchotant pour toi-même, te fichant s'il peut distinguer quelque chose de ton charabia. " Qu'il vienne, je m'en fiche. Il me prendra rien du tout, t'as déjà tout pris Alejandro. " Les mains sur les genoux, la tête vers le sol pour éviter de devoir le regarder. La voix plus forte, une assurance de pacotille et de façade retrouvée, tu relances. " Je te dirai rien sur celui qui m'a aidé. Vas lui dire ça, à ton commandante. " Les brefs cours de Vito sur les mafias et leur système de fonctionnement finissaient par payer, tu craches ton mépris aux pieds d'Alejandro. Capitano à la botte de son supérieur, comme toute mafia, possède des membres loyaux et dénués de scrupules s'il s'agit de faire triompher leurs frères d'armes.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
in the end. Empty
in the end. - Lun 8 Oct - 14:47

IN THE END
5 septembre, 03h12, incendie du kahuna burger

I had to fall to lose it all,
But in the end, it doesn't even matter
....


Les mots sont crachés, les insultes, à peine voilées. Le coeur du capitano qui, déjà brûlé, explose dans la colère, de se voir parler de la sorte. Alejandro n’est pas un de ces pecnaud de service qui se laisse marcher sur les pieds. Quand Flores arrive dans le quartier, on plie l’échine, on ferme les yeux et on prie qu’il n’ait pas envie de s’amuser. Quand le second de la Calavera débarque en ville, on le craint et on ne dit rien. Car Jan, il a peut-être la gueule d’un bellâtre et le sourire d’un gamin, mais il n’en a jamais été un, un enfant. Ça fait 28ans qu’il détruit les autres, 24ans qu’il déchire les autres, 15ans qu’il fait pleurer les autres. Alejandro Flores est peut-être humain, mais c’est un monstre que la Cavalera a créé. Un monstre qui refuse de voir sa famille insultée.
Le poignet de Carmen est attrapé, les doigts refermés trop brutalement alors que déjà, les lames s’éveillent et commencent à cisailler le derme de la belle. Pardonne lui Carmen, il y a des mots que Jan ne peut pas supporter. Il reste silencieux le capitano alors que Carmen est presque trainée hors de la scène principale, que le duo passe devant des regards effarés, que les flics baissent la tête devant la panique de la jeune cubaine. Et à distance, s’arrêter, mais ne pas lâcher sa main. Ni ses yeux, qui maintenant oni le droit de pleurer. «  Tu fermes ta gueule quand il arrive. Un mot et j’m’occuperais moi-même de toi Carmen. » La voix est dure, la voix siffle. Ah Puch et Jan ensemble. Elle l’a dit, il sent la mort. Mais Carmen, c’est normal. Il est la Mort.




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
in the end. Empty
in the end. - Lun 8 Oct - 15:46

Mais ta colère n'est rien comparée au brasier que tu sens exploser en lui. A peine ta phrase terminée Alejandro agrippe, te redresse et secoue en toi tes craintes. Comme une boule à neige, la frayeur enterrée par ta brusque montée de rage réapparait pour éclater en mille morceaux dans ton corps. La brusquerie du latino, cette façon qu'il a de te traîner sans que tu puisses lutter te fout la trouille. Tes mots, forts et crus, avaient réveillé le capitano que tu n'avais jamais su voir. Une douleur vive s'allume à ton bras, là où il a apposé sa poigne et te tire sans regard en arrière. Tu lâches un cri de surprise qui se termine en gémissement de douleur. Des incisions lentes, tu sais qu'il use de ses doigts pour entailler ta chair. Tu n'avais rien eu ce soir, jusqu'à ce qu'Alejandro se pointe ici, à te demande en plus. Les larmes te montent aux yeux, tu sais pertinemment que la suite sera pire et tu penses à rappeler le blond à moustache pour te sortir de ce nouveau faux pas. Complétement égoïste de ta part, mais la panique te fait envisager les pires scenarii. Et c'est en croisant le regard résigné, presque désolé, des flics que tu comprends : on leur laisse tout, on leur passe tout aux mafioso. Ce qu'ils ne peuvent prendre ils l'achètent ou le brisent. Tu réalises que le nom de famille Flores n'est pas un laisser-passer mais une menace. Je connais le fils Flores, si vous me touchez il vous buttera. Si vous m'ennuyez, il fera sûrement pareil. Cet accès de violence te choque, te répugne, mais tu finiras peut-être par t'y faire. Dure soirée pas prête de bien se terminer. Tu gardes le silence, la bouche muselée par la peur et le désir de garder ta peine pour toi. Tu ne prends même pas le risque de refermer tes blessures, tu veux les laisser ouvertes, ton dernier rempart contre lui, espérant naïvement que le fait de te blesser pourrait le ramener à la raison. Le ramener au gentil chat, qui cachait habilement le fauve en quête de monstruosité. Mais tu le vois dans ses yeux noirs, il n'en reste plus grand chose de ce petit félin attachant et salvateur. Son insulte te glisse dessus mais y laisse une peine immense et visqueuse. Humiliée par celui que tu croyais être ta plus solide épaule. Ta main libre vient tripoter l'ourlet de ta robe, tirant dessus pour la descendre, plus mal à l'aise que jamais. Les cheveux te tombent devant la face, dissimulant tes mâchoires contractées et tes nombreuses larmes.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
in the end. Empty
in the end. - Lun 8 Oct - 22:57

IN THE END
5 septembre, 03h12, incendie du kahuna burger

I had to fall to lose it all,
But in the end, it doesn't even matter
....


Il pensait dormir cette nuit. Regarder les étoiles et rentrer chez lui, boire un whisky, ne rien manger, comme depuis quelques jours. Ne plus penser.
Au lieu de ça, il y a eu les sirènes, hurlantes. Dans son quartier. Chez lui. Sur ce qu’il considère être le territoire de sa famille. Il y a la police et les pompiers, un appel effaré d’un membre de la Calavera ayant vu prendre feu le Kahuna. Il n’a pas pensé à une fuite de gaz, à un accident, aux petits travers de la vie. Il a pensé Bratva, Royaume, vengeance et mort. Il a pensé à la guerre.
Il y a eu le message de Jan. Pas une attaque. Qu’importe. Il ne dormira pas sans s’être rendu sur place constater les dégâts. Voir si quelque chose est récupérable, si des membres ont été blessés, si le second a pu se tromper.

Il arrive à pied, son arme cachée dans les plis d’une veste qui n’empêche pas la fraîcheur nocturne de mordre sa peau. La question ne se pose rapidement plus. Le brasier réchauffe les environs sur plusieurs mètres.
Il n’y a rien à sauver. Tout est saccagé. La perte de profits lui fait serrer les dents. L’image le rend furieux. La vitrine que la Calavera donne à voir, mauvaise, fait hurler son dieu.
Il repère Jan sans problème, parlant avec Carmen Benítez.
Il ne prend guère le temps de s’attarder. Un coup d’œil suffit pour comprendre que tout est à refaire. Encore une fois.

- Qu’est-ce qu’il s’est passé ?
Regard brûlant d’une fièvre colérique.
Les yeux descendent sur la brune, sur son visage où trop d’expressions se bousculent, sur son poignet en sang.
Pressentiment mauvais.
- Qu’est-ce qu’elle a fait ?
Dis-lui Jan. Qu’elle est innocente, seulement perdue, victime qui n’a rien demandé. Dis-lui que ses plaies, c’est ton don qui dérape sous le trop plein d’émotions. Dis-lui qu’elle n’a rien fait cette femme que tu lui as présentée.




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
in the end. Empty
in the end. - Mar 9 Oct - 8:07

IN THE END
5 septembre, 03h12, incendie du kahuna burger

I had to fall to lose it all,
But in the end, it doesn't even matter
....


Il y a Carmen, le visage baissé, l’avant bras sanguinolent, et les larmes qui coulent et s’entendent. Il y a Joaquin, qu’il reconnaitrait parmi mille, une fureur pareille dans la démarche, ça ne se loupe pas. Il y a l’odeur du feu, la saveur de la rage et l’impression d’avoir à choisir entre deux camps. Deux personnages. Deux parties de lui, l’une l’ayant construit, l’autre le sauvant. Il y a trop de choses, dans le regard de Joaquin, dans les gestes de Carmen, dans le brouahaha autour. Trop de choses oui, mais aussi, pas assez. Jan qui ne bouge pas, le menton haut et le cerveau qui fulmine face à la demande du commandante. Il la dénonce, elle est morte. Il ne la dénonce pas, il est mort. Peut-être pas physiquement, mais mentalement. Peut-être pas physiquement mais ce serait tout comme. Il ne la dénonce pas et ce sera l’erreur de trop. Ce serait la fin du capitano. « Elle a été agressé. » Voix posée, détendre les mains, se contenir, se contrôler. Madre de dios que la douleur est bouillante sur son échine, au second. « J'lui avais donné une arme, pour se protéger, elle sait tirer. » premier mensonge. « Elle les a tué… Elle a paniqué, elle… A allumé l’incendie pour brûler les corps. Elle a perdu le contrôle ». Comme toi Joaquin, ce jour-là dans le bureau, cette nuit là sur la terrasse. A chaque instant où le capitano te regarde.
Jan qui fait un pas vers le commandante, réduisant un peu l’espace, conscient de faire rempart entre Carmen et Joaquin. Entre son futur et son passé. Des peut-être et des "c’est terminé" « Je suis responsable, j'te l’ai présenté, je lui ai fais confiance. Laisse moi m’en charger. » La voix posée, sans émotion, juste des mots qui signifient tellement plus. Alejandro qui normalement crie, s’énerve, boue sous la rage est changé. Comme si quelqu’un avait éteint son coeur et l’avait transformé en glace. C’est Ah Puch qui parle, c’est le Dieu de la Mort qui réclame ses droits. « Laisse moi faire ce que je fais de mieux Joaquin » La seule chose qu’il ne rate jamais. « Laisse moi la détruire. »  Comme il a failli le détruire, lui, Joaquin, en l’obligeant à l’aimer. En l’obligeant à être humain alors qu’aucun des deux ne j’a jamais été.




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
in the end. Empty
in the end. - Mar 9 Oct - 9:42

La présence électrique de Joaquin te réveille. Ta conviction s'effrite alors que ton poignet goutte doucement de sang, toujours ouvert en d'endroits épars. Les mâchoires crispées suite au comportement d'Alejandro, tu te contentes de suivre le bref échange, silencieuse mais le regard qui en dit long. Le port de tête altier du fameux commandante te désabuse, tu en rigolerais si tu ne te savais pas prise entre deux feux. Si Alejandro pensait qu'il avait réussi à te faire taire il allait être surpris. La fillette soumise était morte dans les flammes du fast-food. Et si personne ne se décidait à s'opposer à ce régime totalitaire, tu le ferais. Parce que tu n'avais fait que te défendre et couvrir celui qui t'avait sauvé la mise. Avec l'illusion naïve que tu as ton mot à dire, tu n'imagines même pas à quel point cela t'en coûtera de te dresser contre pareils titans. Les derniers mots de celui que tu avais appelé à la rescousse secouent ton intention de réagir. Rester telle une plante verte ou prendre part à ce que tu soupçonnes être des négociations. Peu probable, on ne négocie pas avec ces gens-là. Même entre eux, ils ne négocient pas. Ils prennent, saccagent et brûlent. Un point en commun que vous aviez, puisque le Kahuna ne s'était pas allumé tout seul. Libre de tout mouvement, la seule chose que tu aperçois étant les épaules d'Alejandro, tu hésites entre prendre la fuite ou t'immiscer. " J'imagine que j'ai voix au chapitre aussi. " Décision prise, pseudo assurance de façade retrouvée, culot mal placé. Tu pues le brûler, ton poignet te démange salement et tu sais que dès que tu te retrouveras seule une culpabilité pesante fera son apparition. " Je pense pas.. Que me briser vous soit utile. Je n'ai fait que me défendre. " Que pourrait-il arriver de pire ? Les yeux de Costilla sont sombres, inconfortables, mais tu préfères regarder les siens à ceux d'Alejandro que tu ne reconnais pas. Que tu ne reconnais plus. Placée entre eux deux, tu ne ressens donc pas le long frisson de malaise qui remonte ta colonne vertébrale ?
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
in the end. Empty
in the end. - Mar 9 Oct - 23:33

IN THE END
5 septembre, 03h12, incendie du kahuna burger

I had to fall to lose it all,
But in the end, it doesn't even matter
....


- Laisse moi faire ce que je fais de mieux Joaquin. Laisse moi la détruire.
Phrase qui le ferait tiquer dans d’autres circonstances. Phrase qu’il ruminera plus tard, qui tordra dans tous les sens jusqu’à ne plus en pouvoir.
Ce qui retient à ce instant, c’est qu'Alejandro est un capitano qui s’apprête à torturer une personne à laquelle il tient certainement parce qu’elle a menacé la Calavera. Parce qu’elle a attaqué la Calavera. Et qu’importe si c’était pour se protéger. La Calavera avant la vie et la liberté dans son quartier, qu’importe qu’on en fasse partie ou pas.
- J'imagine que j'ai voix au chapitre aussi.
Regard aux pupilles noires qui descend sur la femme. Elle n’est rien. Elle n’est rien pour le dieu, pour le commandante et pour la mafia. Elle n’a une valeur qu’aux yeux de l’ami, du frère, du … Il ne sait pas, pourtant, si tout cela tient encore debout depuis la nuit d’août, sous les étoiles.
- Je pense pas... Que me briser vous soit utile. Je n'ai fait que me défendre.
Sourcils qui se froncent, mains qui se crispent à peine alors que Buluc Chabtan ronronne devant la proie trop facile à cueillir. Parait-il, les thaumaturges ne peuvent se guérir eux-mêmes …
- Ce le sera pour toi et pour les autres.
Elle aura mal comme l’officier qui a tué son frère a eu mal, comme celui qui a buté Javier a souffert. Pour l’exemple s’il le faut. Pour qu’elle comprenne chez qui elle se trouve surtout. Ce sera utile.
Le don allume ses reins, le bout de ses doigts alors qu’un sentiment de puissance jouissif, chaque fois un peu plus familier, plaisant, s’immisce en lui. Il ne vole pas le contrôle de ses poumons, pour qu’elle puisse parler. Peut-être même que ce serait instructif. Le cœur, lui, est plié, explosé et ralenti sans remords.
- Tu es chez nous ici. Tu as failli tuer des membres de ma famille.
Le ton est grogné sourdement, ne s’élève pas, baisse presque.
- Tu as cramé un restau qui nous rapportait et dont on avait besoin.
Cœur qui ne calme pas.
- Tu nous as empêché de faire passer un message aux personnes qui sont venues chez nous foutre le bordel.
Enfin, le don se rétracte. Il a quelques minutes avant que son propre palpitant n’en fasse les frais.
- Alejandro fera ce qu’il veut de toi.
Mais si ce n’est pas suffisant pour te le faire comprendre, alors quelqu’un d’autre s’en chargera. Et le sous-entendu est autant adressé à son second qu’à la jeune femme. Regard qui remonte vers le brun.
Il ne sait pas qu’il lui ment. Mais s’il le savait … Et bien, il ne faut pas grand-chose pour qu'une trahison soit consommée.




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
in the end. Empty
in the end. - Mer 10 Oct - 9:05

Tu ne le connaissais que de nom, vaguement de vue. Mais dès que tu avais eu le malheur de lâcher quelques mots en pensant plaider ta cause, tu avais compris l'étendue du bordel dans lequel tu avais mis les pieds. Ton frisson n'avait pas encore terminé que déjà, ta poitrine se tordait en deux, faisant monter un cri plaintif et douloureux. Ton cœur qui battait, il y a quelques secondes, comme l'aurait fait un cœur pris sous le stress et effrayé, avait changé de cadence. La cage thoracique semblant se déchirer sous la pression, le souffle manquant par une trachée enserrée, la nuque courbée en tentant de juguler la souffrance. Tes genoux ploient, te faisant tomber sur le bitume. Tu veux gratter ton buste, tu veux chercher d'où vient ce déchirement innommable et te l'enlever. Ton esprit affolé, croyant crever, fait difficilement le lien avec les paroles de Costilla et ces flèches contraignant ton pouls cavalier. Même tes paumes sont impuissantes face à cette douleur, tu retentes plusieurs fois de les plaquer contre ta peau en repoussant les vêtements. C'est lorsque le mexicain cesse enfin de parler, que toute la crampe disparaît. Il avait joué avec ton cœur comme s'il s'agissait d'un pantin. Sans peine aucune, sans remord non plus. Ta faiblesse au grand jour, tu laisses un instant échapper quelques larmes d'impuissance et de rage. Consciente d'avoir failli perdre la vie, sachant qui est réellement le commandante de la Calavera, ton idée bien arrêtée sur les mafieux ne change pas. Tu relèves les yeux, bien décidée à ne pas les poser sur Alejandro, afin de rencontrer directement le regard méprisant de Costilla et articuler difficilement une phrase. " Toutes vos armes ne pourront rien contre la haine que vous êtes en train d'attiser en ville. " L’adrénaline, les ressentiments et la présence d'Alejandro - qui ne devrait pas te rassurer tant que ça -, remuent en toi, font couler un peu plus les perles salées sur tes joues et réveillent un venin endormi.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
in the end. Empty
in the end. - Mer 10 Oct - 10:04

IN THE END
5 septembre, 03h12, incendie du kahuna burger

I had to fall to lose it all,
But in the end, it doesn't even matter
....


Et la voix fluette de Carmen qu’il entend Jan, s’opposer à ce qu’il vient de dire. Et les yeux de Joaquin qu’il voit, briller, d’une rage que le second ne connait que trop bien. Il sait qu’il a perdu Alejandro. Il sait que c’est fini. Que cette bague au fond de la poche, il peut la cramer. Il peut oublier ses aspirations et ses désirs de continuer son patronyme. Il ne veut plus de tout ça, trop douloureux, trop contraignant, trop éloigné de cette vie qu’Ah Puch murmure au creux de son échine. Il est fini. Il n’en a plus rien à foutre de tout ça.

Alejandro reconnait le ton de la voix. Il sait exactement ce que son commandante prépare et s’il en avait la possibilité, il verrait l’esprit et le corps s’embraser sous la puissance de Buluc Chabtan. Il ne recule pourtant pas Jan, reste là, le yeux fixés sur cet homme qu’il connait à la perfection. Les mots du commandante, du dieu du sacrifice, qui n’ont pas besoin d’être hurlé pour faire frémir. Et Alejandro, il ne se retourne pas, sait parfaitement ce que Carmen ressent, connait la douleur dans le coeur, l’impression d’exploser de l’intérieur. Il sait tout ça le capitano car à deux reprises, le commandante a détruit son propre coeur. Trois maintenant.
Le bruit derrière, Carmen qui s’effondre, le cri, douloureux, la plainte, trop longue. Et il reste là Jan, immobile, les mains détendues, contenant toute la maladie au creux de sa carcasse, faisant exploser Huntington à l’intérieur. Ne rien montrer, ne rien prouver. N’être que silence et acceptation, le menton haut et le regard droit dardé sur le visage de Joaquin. Il est capitano, il n’a jamais été autre chose qu’un soldat de la Calavera. Qu’est ce qui lui a pris de penser pouvoir être autre chose ?
" Alejandro fera ce qu’il veut de toi.
La voix plus haute, Jan qui sait que c’est terminé, que Joaquin a arrêté, que la sentence est donnée. Et les prunelles qui croisent enfin celles du Commandante, les sous-entendu qu’il comprend, l’acceptation au bord des lèvres, la douleur sur les contours du myocarde, la fierté qui incise les synapses. Ah Puch croque brutalement l’esprit du second, Dieu Maya qui n’en peut plus du coeur trop grand et de la passion trop forte de ce vassal qui oublie parfois qu’il n’est que ça, une carcasse. Ah Puch qui devant Buluc Chabtan prend un peu plus de place et relève le côté de la lippe du capitano, dans un sourire que seul le commandante peut percevoir.  Homme ou Dieu, aucun ne sait qui relève la main et la pose légèrement sur l’avant bras du commandante. Un geste, un unique, qui ne dure que deux secondes. Une paume fraternelle, un accord tacite ou un pas vers l’autre, aucune idée et ce n’est pas ce que c’est qui est important, c’est que ça soit fait. C’est que Jan reprenne les rênes d’une vie qu’il avait paumé depuis Juillet.  Pas un mot, rien, que le geste, que le regard noir dans celui encore plus sombre de Joaquin. Comme toujours, les mots sont inutiles entre eux. Ils se comprennent, se complètent, se retrouvent toujours, d’années en années, de millénaire en millénaire.  Cette fois-ci, ça ne changera pas. Ce sera juste plus compliqué, car y'a les hommes derrières. Y'a les âmes brûlées et les coeurs effondrés.
" Toutes vos armes ne pourront rien contre la haine que vous êtes en train d'attiser en ville. "
Et c’est la phrase de trop. Et c’est l’affront de trop. Le corps du capitano de la Calavera qui fait volte face, la main droite qui explose sur la joue de la thaumaturge, lames acérées, découpant le derme d’une violence qui marquera sa chair à lui aussi. Le corps de la cubaine qui, sous l’attaque se retrouve projeté au sol, joue déchirée sous les griffes du Dieu de la mort. Le souffle court, Jan qui cette fois-ci la regarde. Il sent la chaleur de son sang sur ses phalanges, il sait qu’elle en gardera des traces. Il sait qu’il a été trop loin. Il sait qu’il en avait besoin pour qu’elle le déteste, pour que lui se déteste assez pour oublier les peut-être.
Et se retourner face à Joaquin, la nuit qui déjà, gratte sous le derme du capitano, qui le chatouille là où les lames ont fait leur boulot. Et il sait, Jan, qu'au même moment, le don explose dans le coeur du commandante. Toujours ensemble, toujours à deux.
" Et ce sera fait. "
Quatre mots, les doigts qui suintent du sang, se retourner et attraper le bras de Carmen pour l’obliger à se relever. L’emmener loin. Très loin.
" Toi, tu me suis. "
Assez loin pour qu'elle ne soit plus jamais à ses côtés.




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
in the end. Empty
in the end. - Ven 26 Oct - 23:38

IN THE END
5 septembre, 03h12, incendie du kahuna burger

I had to fall to lose it all,
But in the end, it doesn't even matter
....


La paume de Jan qui se pose sur son bras. Aucun frisson, aucune joie, aucun plaisir simple. Juste ses yeux qui descendent sur la main, qui sont relevés, qui croisent ceux du brun. Il n’y a rien car il ne doit rien y avoir à cet instant, si ce n’est leur fidélité à la Calavera, leur sacrifice et leur dieu. Il n’y a rien car Joaquin n’est pas humain, il est une fonction, le commandante. Il est satisfait de savoir Jan de retour.
- Toutes vos armes ne pourront rien contre la haine que vous êtes en train d'attiser en ville.
Quand il la regarde, il voit des larmes sur les joues de la femme. Pas de pitié, pas de joie, juste le sentiment de devoir faire ce qui doit être fait, qu’importe si la méthode est discutable.
La main de Flores gifle la joue humide assez fort pour que le son résonne à ses oreilles. Il a une saveur douce-amère.
Son propre cœur s’emballe, les étoiles dansent devant ses yeux, la chaleur du brasier lui parait tout à coup insupportable. Il n’a pas mal, mais les sensations sont là alors qu’il voit la peau d’Alejandro s’ouvrir à son tour. Ce sont des dieux, parait-il.
- Et ce sera fait. Toi, tu me suis.
Carmen est emmenée loin. Il ne suit pas les deux silhouettes du regard, se demandant déjà si les assurances peuvent jouer, combien une reconstruction coûterait, si la Calavera n’a pas mieux à investir ailleurs. Il se demande aussi s’il sait toute la vérité. L’homme voudrait penser que oui. Le commandante, le dieu, se méfie. Il n’est pas un homme ce soir.




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Anonymous
in the end. Empty
in the end. - Lun 29 Oct - 10:12

La rage au ventre, l'humiliation teintant les joues, tu as de la peine à respirer. Ce dévouement à une cause malsaine te répugne, ces hommes te répugnent, cette ville te répugne. Le feu qui activait ta langue et te poussait à provoquer les mafieux a disparu. Une douleur nouvelle se fait ressentir, alors que tu gis sur le sol froid. Une main relevée jusqu'à ta joue, tu n'oses l'effleurer de peur d'y trouver un bout de chair suspendu. Ce n'est que face à un miroir que tu verras l'étendue des dégâts. Un visage à jamais marqué par la colère d'un dieu. Et le cœur à jamais en pièces par la trahison d'un ami. Tu ne luttes pas, tu ne tentes même pas de refermer ces nouvelles estafilades signées Alejandro. La force de combattre ayant filé lorsque la honte de ta faiblesse avait pris l'ascendant. Les paupières fermées, tu n'oses plus confronter les regards noirs et dépourvus d'empathie. Tu sais maintenant à qui tu t'es frottée et cela ne fait pas que piquer. Ça brûle tes espoirs, ça démange tes phalanges de s'imprimer sur leurs gueules, ça arrache quelques morceaux de confiance et ça dévore tes certitudes. Ce n'est qu'un malentendu, ce n'était pas contre eux. C'était pour lui rendre la pareille, pour lui éviter des problèmes. A lui qui n'avait pas hésité à te sauver, à lui que tu devais la vie. Tu ne tressailles pas lorsqu'une poigne te force à te lever et t'emmène ailleurs. Tu crains devoir redouter le pire par celui-là même qui t'assurais ne rien devoir craindre lorsqu'il se tenait à tes côtés. Ce n'est pas un dieu, c'est un monstre. Les yeux fermés, mâchoires crispées, larmes qui dévalent sur tes joues, qui piquent lorsqu'elles glissent sur la peau à vif, tu quittes la rue du Kahuna pour t'enfoncer dans Delray Hollow, traînée par celui qui t'avait murmuré que tout allait bien, une dizaine de minutes auparavant.
Revenir en haut Aller en bas
in the end. -

Revenir en haut Aller en bas
 Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Sauter vers: