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One for the money. Two for the show. ♣ Torben

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One for the money. Two for the show. ♣ Torben - Mer 5 Sep - 21:31



Il fait encore chaud dans les rues étroites d’Arcadia, même au creux d’une nuit scintillante. « On voit bien les étoiles ce soir, ça veut dire que demain il fera super beau. » Fait-elle en fronçant son nez, la veste rouge trop lourde pour les températures environnantes. Elle range son arme artisanale dans son sac en tissu, les piquants écorchant le coton. « Laisse je m’en occupe Cat’, je vais repasser par l’école. Bon travail les filles. » La brunette acquiesce, heureuse d’avoir la possibilité de rentrer un peu plus tôt chez elle. Ses articulations sont douloureuses et raides d’avoir tenir l’objet pendant quelques heures, la bile encore présente sur le bord de sa langue devant ce qu’elles viennent de faire. Il y a tant de crimes dans cette ville, tant d’injustices perpétuelles qui ne semblent jamais avoir de fin. Leur chef a décidé de rajouter une soirée par semaine et elle n’est pas certaine de tenir le coup. La chute des lendemains fiévreux se fait de plus en plus aiguë. Ce n’est pas seulement le fait de veiller tard alors qu’elle doit s’afficher fraîche aux aurores devant les miroirs des salles d’entrainement dans ses ballerines roses. Certes la chose est difficile mais viable, non, c’est surtout de voir combien les gens sont laids.

Depuis quelques temps, tout semble plus obscur comme si la ville se vidait de son sang à même son pavé. Les cris bourdonnent dans l’air, les ruelles en théâtre d’horreurs illicites. Ici on viole, là on trafique, les mensonges et les douleurs en graffitis ténébreux sur des murs délavés. C’est dur de voir combien autrui vous manipule, vous trompe et vous empoisonne, sourire aux lèvres et mains baladeuses en guise de corruption. Étrangement, Catalina absorbe, comme si la matière noire qu’on lui offrait avait sa propre gravité, comme si pour tenir, une galaxie se devait d’accepter son néant central.

Quand elle dit au revoir à ses sœurs de cœur, il y a son ombre qui s’étire sur le sol, le contre-jour net sous les néons blafards d’une rue bien silencieuse. L’ombre vacille au gré des caprices et elle inspire lentement, le petit nez se levant vers la clarté pâle de constellations lointaines. Les vapeurs nocturnes la protègent, de ça elle en est sûr. L’adrénaline a un gout divin quand elle se promène avec le reste de sa bande, l’œil aux aguets durant leurs épopées et elle la laisse se dissoudre maintenant qu’elle est seule. Elle n’a plus peur et c’est merveilleux. Plus personne ne tentera de lui faire des chantages se dit-elle en sautant sur le trottoir, les hauts talons compensés claquant sur l’asphalte, plus de limites physiques. Elle est légère et peut se faufiler où bon lui semble, une comète sur laquelle il faut faire un vœu. Un jour, il va nous arriver des bricoles. Catalina hausse les épaules, pleine de vie.

Des bruits de lutte l’arrêtent dans sa course et elle cille avant de stopper ses pas. L’air a un arôme vicié ici, on lèche du bout des doigts un désarroi constant dans ces zones. Son premier réflexe est celui propre à sa génération : elle sort son téléphone et place la caméra en guise de lumière prudente.

Quand elle parvient à la source du conflit, elle reste atterrée, les jambes vissées au sol devant les explosions artificielles, la déferlante de violence s’étalant presque comme un tableau de la Renaissance devant ses yeux.

Le grand blond lève son poing et elle a ce réflexe stupide de lever ses mains en miroir, rajoutant un pathos que personne n’a demandé à une scène déjà dégoulinante d’hémoglobine. « Non ! » Elle cligne des yeux, interdite, se couvre la bouche dans un hoquet stupéfait. Il a le dessus de façon si flagrante qu’il est probablement un de ces envoyés d’une des mafias – peu importait laquelle – présent pour écraser et broyer tout ceux qui osaient se poser contre eux.

Elle sait bien assez que ce genre d’animal mord, ses parents l’ont toujours mise en garde. L’écran est lumineux et elle fronce les sourcils, le cœur cognant trop fort pour fixer ses sens de façon efficace sur eux. « Je filme et je mets sur le cloud si vous n’arrêtez pas ! C’est juste un bouton. Lâchez ce pauvre homme ! »

Franchement, elle aime bien mieux quand on lui obéit.


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One for the money. Two for the show. ♣ Torben - Jeu 6 Sep - 23:16

Je ne sais pas vraiment comment c’est arrivé. Quelques jours plus tôt, je me battais presque jusqu’à la mort ou l’épuisement complet avec une espèce de vampire complètement givrée, qui m’avait pris pour un menu XL double-bacon. Mais je ne pouvais pas circonscrire ma nature, et je m’étais battu comme un cochon. Jusqu’à la mort je vous dis, ou pas loin. Je lui avais pété la gueule à coups de pierre. Coups de coude, de genoux. Coup de tête et de poing. Becs et ongles, si j’avais. Et elle, elle m’avait mordu et planté. J’étais en ruines, en sortant de là. Alors que je ne l’avais même pas achevée comme me l’avait hurlé mon instinct. C’eut été si facile, dans l’état où je l’avais mise. Mais non. Elle avait raison. J’étais une autre sorte de monstre. Si différents, et à la fois si semblables. J’avais la main gauche bandée, là où elle avait planté un bout de bois. Un bandage sous le T-shirt. Et plusieurs points à différents endroits du visage. Arête du nez. Pommette droite. Cocard sur l’œil droit. Les jointures de mes mains étaient abîmées. Ca ne m’empêchait pas de mettre minable un pauvre type. Probablement un salaud sans envergure, le genre de camé qui sort une lame tard le soir dans le but qu’on lui refile sagement les quelques biftons qui lui suffiront à acheter sa dose. Mais il y avait plus, dans son âme. Plus que le simple appât dérisoire et pitoyable du gain. Il y avait cette pulsion de mort, que je reconnaissais si bien.


Comme une ondulation dans son âme. Un reflet aux nuances rouges et jaunes, un fil de fumée que l’on ne discernait qu’une fois qu’on le connaissait déjà. Et il était alors trop tard. Le mec avait passé une vie d’excès. Ses bras étaient minces, osseux. Comme ses jambes. La lame avait vite quitté ses mains et avait tinté contre le sol. Crochet du gauche en plein dans le menton. Le mec avait chialé et craché du sang sous le choc qui avait fait claquer ses dents pourries. J’aurais pu en rester là. Mais non. Je ne savais pas avec certitude si c’était la faute à la douleur que je sentais dans ma main, ou si c’était la rage, ou la froide constatation que ce fils de pute m’aurait planté si j’avais eu un rien moins de compétence. Je me déchaîne. Clef de bras. Coup vicieux droit contre le coude. Visage claqué contre le mur en béton derrière. Direct dans la mâchoire, qui achève de la disloquer après l’avoir ramenée brutalement contre mon genou envoyé d’un coup sec à sa rencontre.


Fini de jouer les gentils, de subir en silence pour essayer de sauver tout le monde. La semaine prochaine, cette fameuse soirée avec Aislinn. A hauts risques. Je devais me retaper d’ici là. Hors de question de refaire la moindre erreur. Je suis le Juge des Morts, et j’envoie celui là à mon tribunal vitesse grand V.


Coup de pied dans les côtes. Une fois. Deux fois. Trois fois. Il rampe bon gré mal gré vers son couteau et l’hypothétique espoir d’une fuite éperdue. Je marche avec cruauté sur sa main, faisant osciller ma semelle d’avant en arrière, sentant de légers craquements en dessous. Je le ramasse par sa tignasse dégueulasse, et m’apprête à lui ruiner le nez. Quand j’entends un cri derrière moi. Mince. Je ressens une peur presque panique, une stupéfaction totale, emplie d’horreur. Je me tourne et découvre une jeune femme. Flash allumé. Elle filme tout. Eh merde.Elle parle trop vite. Le quoi ? Un bouton ? Lâcher ce « pauvre homme » ? Je retourne mon regard vers ce mec qui secoue la tête, comme pour m’implorer silencieusement.



| De quoi je me mêle ? Dégage toi, putain ! |


Ok j’étais pas super sympa, mais je n’aimais pas trop les menaces.


| Ce type l’a bien cherché, il m’a agressé avec son putain de cure-dents, là. C’est un putain de tueur, crois-moi sur parole. |


Je le laisse retomber, ce déchet humain, après avoir pris une ou deux grandes inspirations. Pas de conneries, Teutatès, tu te rappelles ?


| Tu sais ce qu’il t’aurait fait, si t’étais arrivée ici la première ? Range-moi ce téléphone. | demandais-je d’un ton impérieux, celui de l’ex-sergent sûr de son fait.

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One for the money. Two for the show. ♣ Torben - Dim 9 Sep - 20:54



« De quoi je me mêle ? Dégage toi, putain ! »

Elle prit environ 2.5 secondes pour réagir devant le langage absolument terrible utilisé ici, oubliant presque l’horreur visuelle offerte. « Putain est un métier et certainement pas une interjection, monsieur. T’aimerais bien qu’on envisage l’idée de payer pour toi mais voilà c’est impossible et ce n’est la faute de personne figure-toi ! » Non mais vraiment ! Dégage toi-même, déjà ! Catalina secoua son visage dans une désapprobation nette oubliant presque le malheureux qui gémissait sous les coups puissants. Pourquoi diable croire ce que le blond disait, surtout quand c’était sertie d’un tel vocabulaire ?

Les membres des mafias étaient un gouffre sans fond niveau éducation, voilà une confirmation de plus sur le sujet. Ses parents faisaient preuve de grandes empathies quand ils en parlaient d’ailleurs parfois le soir, autour d’une salade de pomme de terre ou d’empañadas aux légumes, le tout à coup de grands discours sur les mauvaises éducations dans les foyers et les abandons multiples des parents face à leurs responsabilités yadda yadda. Bref, tout un tas de choses qui faisaient rivaliser certains gamins d’Arcadia avec Gavroche et Cosette. Elle aurait aimé être totalement insensible quand elle voyait certains d’entre eux traîner dans des ruelles sombres, des petits sachets blancs en plastique sale entre les doigts. Heureusement sa frivolité ambitieuse la maintenait à distance raisonnable de ceux-là même qui lui tirait des moues désolées teintée de condescendance.

« Ce type l’a bien cherché, il m’a agressé avec son putain de cure-dents, là. C’est un putain de tueur, crois-moi sur parole. » Catalina ouvrit la bouche, outrée devant la spirale sulfureuse niveau vocabulaire. « !!!!!!!! » Il n’avait pas vu ? Qu’elle était une jeune femme distinguée ? Il était aveugle ? C’était la seule explication. « Tu es myope ou presbyte ? Laisse-le, ça … c’est dégoûtant ! Et ta parole est très sale. Je ne sais pas si tu as une maman, je ne crois pas vu comment tu es habillé. Une maman t’aime et elle ne t’aurait certainement pas éduqué pour sortir dans la rue ainsi vêtu, enfin ce n’est pas le sujet, mais tu dis beaucoup de gros mots et c'est toujours le même. Je trouve ce manque de diversité encore plus révélateur. Aussi, normalement, il faut entendre les deux côtés sauf que tu vois, je ne peux pas entendre l’autre version de l’histoire parce que tu lui as cassé TOUTE SES DENTS DE DEVANT !! » Elle se fit la réflexion qu’elle aurait dû parler plus lentement tout de même, il allait perdre le fil un peu comme il perdait le sens de l’équilibre à moitié sur le type défoncé qu’il lâcha dans un mépris notable.

Et bien, peut-être ne mentait-il pas en effet...

Evidemment, une fois relâché au sol, l'accusé ne bougea plus que dans un râle douloureux, l’asphalte en linceul froid et dur. La ballerine réprima une grimace, reculant en voyant le sang tremper l’obscurité, l’angoisse perlant subitement contre sa gorge. Le blond était barge. Et un peu trop fort. « Tu sais ce qu’il t’aurait fait, si t’étais arrivé ici la première ? Range-moi ce téléphone. » Elle papillonna en serrant son téléphone contre sa poitrine, l’œil passant de la silhouette pleine de morgue de Torben au corps recroquevillé en arrière-plan. « Qu’est-ce qui me prouve que ce n’est pas toi le méchant ? Dis… dis un truc de gentil pour voir si c'est crédible ! » Elle pinça ses lèvres dans une défiance innée, un début d'impertinence au fond des iris bruns. On ne pouvait pas prouver une négative mais l’idée de savoir ce que lui considérait comme étant gentil attisa une curiosité tentaculaire. Elle trépigna un instant, les pieds léger sur le bitume, les baskets compensées s’éloignant dans une danse silencieuse des boots de rangers en cuir, prête à démarrer au quart de tour s’il avançait encore. « Huhuhuh. Tu connais l’histoire de la chèvre qui doit montrer patte blanche ? Je ne dis pas que je n’effacerais pas la video et je ne dis pas que tu es une chèvre non plus inutile de faire cette tête… je dis juste que si tu ouvres ta main et la met sous la lumière du réverbère maintenant, tu verras qu’elle n’est pas très propre. » Et de lever son petit nez dans un ton tout aussi impérieux que celui qu’il avait employé juste avant.


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One for the money. Two for the show. ♣ Torben - Lun 10 Sep - 23:07

L’adrénaline inondait mon système et le frisson du combat me donnait vie à nouveau. Comme aux temps jadis où armé et équipé de pied en cape, avec le droit de tuer « si c’est vraiment nécessaire » et « uniquement après la manifestation d’un danger immédiat ». Les deux ordres pouvaient sembler identiques, mais il n’en était rien. On pouvait capturer plutôt que tuer, si l’occasion se présentait. Et on n’avait pas le droit d’entamer nous-mêmes les hostilités. Dans la majorité des cas en tout cas. Il y avait des engagements qui avaient été couverts par le secret militaire. Une quantité. Et dans ceux-là, aucune restriction ou presque, et certainement pas celles qu’imposait ordinairement la morale et les bonnes mœurs. Je n’étais pas fier de ce que j’avais fait, mais je devais bien reconnaître que ça m’avait donné du sens, et un objectif. Ca m’avait éveillé à ce que j’étais vraiment.


Et à ce pourquoi je suis fait.


Je suis quand même pris à contrepied par cette nana. Je comprends la moitié de ce qu’elle me dit avec l’afflux de violence qui me gonfle les veines du désir sauvage de continuer. Ah, ça y est, j’ai compris ce qu’elle voulait dire. Gné. Jarhead de mes couilles.



| On paie déjà pour moi. | rétorquais-je un peu crânement


Vu que j’étais sans doute plus intimidant que séduisant avec cette dégaine et les poings poisseux de sang, il était clair pour tout le monde que si on payait pour moi c’était certainement pas pour des câlins, ou alors justement avec les poings. Non, oubliez l’image. C’était sale, même pour moi. Je reste toutefois interdit devant son ton moralisateur. Estomaqué. Le pire, c’est que cette petite pie est sérieuse. Elle pense vraiment que je parle mal, que je m’habille mal, et elle désapprouve. Mais. Elle était folle, elle ! Mais voilà. Elle parle de ma mère et c’est un sujet qui m’a toujours mis en pétard. Pour plein de raisons que je ne comprenais d’ailleurs pas toutes, mais c’était comme ça. Elle finit par crier après m’avoir jugé pendant une bonne minute. Je me tourne vers le mec qui continuait de ramper. Et lui balance un vicieux coup de pied en plein dans les côtes.


| Ma manière de m’habiller, de parler, et ma maman, on t’emmerde. Y’a pas d’autres versions de l’histoire que la mienne. Il va falloir que tu t’en contentes. Sinon, tu finis par terre et je le laisse te faire un câlin. Vu ? |


J’étais parfaitement sérieux. J’avais rossé ce sale con tout à fait gratuitement alors qu’il avait sans doute été puni au bout des trois premiers coups. Mais j’étais le Dieu-Juge, et fallait pas m’emmerder. Ma voix se rafraîchit, elle s’est faite plus cinglante. La distraction m’avait amusé, mais ce mec voulait ma peau. Il était par terre, il baignait dans son jus, mais un terrible sentiment de revanche l’habitait. Mais je ne pouvais pas le tuer pour autant. Alors ?


La nana hésite. Elle me regarde, et elle regarde le mec défoncé qui gît au sol. Je n’ai aucun mérite. Battre un junkie après 15 ans de merdier, c’est aussi facile que de se pisser sur les chaussures. Dire un truc gentil pour voir si j’étais crédible ? Les yeux écarquillés, je la dévisageais. Elle était sérieuse ? Vraiment ? Et elle continue. On dirait qu’elle s’amuse. Elle est complétement tarée. Je regarde mes mains. Et mon cœur se serre. Je déglutis. Je sens l’odeur du sang et mon cœur se remet brutalement à battre plus vite comme pour rattraper son retard. Je respire de façon plus erratique. Et je dois cligner de nombreuses fois des yeux pour masquer mon malaise et me redonner une contenance. Je regarde le mec par terre d’un regard trouble. Il n’a rien à voir avec ce gamin, en Afgha. Ni avec les autres villageois.


Je ne savais même pas quoi lui dire. Quelque chose de gentil. De gentil. Je balbutiais, j’essayais de me reconcentrer, je tournais la tête comme pour chasser un moucheron impétueux qui me tournait autour de la tronche.



| Je… ne suis pas gentil. C’est moi qui l’ai frappé le premier. Mais il avait déjà sorti son canif. |


Je coule un regard sérieux vers elle. Intense, je la lâche pas.


| Mais je devais le faire. Alors tu effaces cette vidéo, et tu me casses pas les couilles. |


Sinon… Sinon je sais pas. Mais je suis pas à une saloperie prêt.
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One for the money. Two for the show. ♣ Torben - Ven 21 Sep - 0:54



Le temps et les changements avaient en commun la nette similitude que l'on avait tendance à ne pas remarquer leurs passages. Arcadia s’enfonçait un peu plus encore dans la nuit, un peu plus dans un silence religieux bercé par des sirènes lointaines et des murmures ténébreux charriés par les vents.  « On paie déjà pour moi. » Catalina laissa ses lèvres s’entrouvrir sous la surprise. Oh ? C’était un gigolo ? Un véritable gigolo ? Elle plissa délicatement les yeux, incertaine devant l’attitude pleine de fanfaronnade du blond. Il mentait peut-être, des illusions jetées en pâture. Elle arqua un sourcil contemplatif. Il fallait vraiment qu’elle vérifie de quel côté du spectre moral il se situait. Vu le sang qui gouttait encore de ses phalanges, elle prévoyait un marasme infréquentable. « Mais je devais le faire. Alors tu effaces cette vidéo, et tu me casses pas les couilles. » Oh mais c’est qu’il était férocement chatouilleux en prime ! Le vocabulaire n’allait guère en s’améliorant, arrachant un petit sourire pernicieux à la ballerine, l'adrénaline tonitruante dans ses veines. Il était quand même effrayant. « C’est ton aura choisi dans le cadre de ton métier ? Le type violent pas commode ? » Elle fronça son nez, cherchant à voir quelle rue la mènerait le plus loin le plus vite mais l’odeur du sang dont il était recouvert imprima un léger vertige désagréable tandis qu’il s’approchait. « C’est vraiment ton métier ? » Elle cilla, terriblement consciente du danger environnant. Elle avait vraiment le chic pour se fourrer dans des situations invraisemblables et évidemment, il refusait de l’écouter. La moue s’accentua avant qu’une lueur curieuse ne se glisse dans les iris chocolat en reflet impertinent contre celui -trop intense- qu’il lui servait. « Han… mais c’est pour ça ? » Elle réprima un hoquet de dégoût avant de dévier son attention vers la carcasse douloureuse qui rampait péniblement plus loin. « Il a voulu te forcer ? Pfff, j’ai horreur de ça. Finalement tu as bien fait alors. Bon, très bien, très bien, je vais effacer, mais est-ce que tu peux arrêter de froncer les sourcils, on dirait un gobelin. »

Tandis que les fonctions du téléphone défilaient à toute allure en constellations inédites sous ses yeux, Catalina se mordilla la lèvre, le fantôme de sa curiosité déployant ses ailes diablotines dans son esprit. Il devait savoir plein de choses du coup ! Il faisait ça avec les hommes aussi ? Han, peut-être que des hommes d’états payaient pour lui et qu’il savait plein de secrets, peut-être que c’était pour ça qu’il avait fracassé le type sans avoir l’air de se dire qu’il pourrait se faire attraper ? Oh oh ! Catalina se fendit d’un petit sautillement joyeux oubliant l’infortuné qui se tordait déjà de douleur à terre. Flûte après tout, les potins c’était sacré et la promesse de nouvelles découvertes jetait immanquablement un voile opaque sur la perdition d’un monde dont elle n’avait plus que faire. « Et voilà ! » Elle gigota son téléphone devant le nez du blond un peu trop vite avant de le ranger dans son sac et de noyer son comparse récalcitrant sous un flot de paroles. « Mmmm. C’est vrai que tu n’es pas trop mal… si on occulte les vêtements et le sang… et la moustache. » Elle lui offrit son plus beau sourire avant de rire, un peu essouflée. « Allons, allons, ne sois pas si sensible. C’est chatouilleux les garçons quand même. » Quel que soit leurs âges visiblement. « Il y a une fontaine un peu plus loin. Tu fais ce métier depuis longtemps ? Ça doit être épuisant. C’est quoi les tarifs ? T’as déjà dû t’occuper de personnes célèbres ? Tu leurs parles comme ça aussi ? » Il en fallait pour tous les goûts présumait-elle. « Je ne comprendrais jamais je t’avoue. Les gens ne soupçonnent pas le pouvoir attractif et séduisant d’un excellent vocabulaire. » Elle fouilla dans son sac avant de lui tendre une serviette sombre, de celles que les sportifs avaient toujours avec eux et qui séchaient rapidement. « Je garderai ton secret, après tout, tu m’as peut-être sauvé. Et je suis de bonne humeur. » Catalina eut un sourire qui se voulait amusé. Le blond avait facilité sans doute le travail des Ballerinas finalement. « J’aimerai bien savoir cogner comme ça. » Oh. Oh Tout à coup, elle eut des étoiles dans les yeux devant le bonheur que cela pourrait lui procurer d’éloigner les importuns de cette façon. « Tu as appris ça où ? »


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One for the money. Two for the show. ♣ Torben - Mer 26 Sep - 22:15

Je ne me sentais pas très patient. Maintenant que je me « refroidissais », les jointures de mes poings commençaient à être douloureuses et je me les étais égratignées à force de lui cogner salement dessus, à ce connard. Je ressentais une certaine dose de peur chez la jeune femme. Mais plus de curiosité, qui l’emportait sur le reste et l’empêchait de se casser en hurlant. Forcément dans ces conditions il fallait que j’essaie de la convaincre de laisser tomber son enregistrement. Si je finissais sur snaptruc ou whatbidule j’allais encore avoir des problèmes et je n’avais sans doute pas besoin de ça en ce moment. Mais alors pas du tout. Je me contentais alors de ne pas la brusquer pour de bon pour ne pas changer cette peur qu’elle ressentait en panique. Et je jouais sur le levier de la curiosité pour retenir son attention. Je ne comprends pas pourquoi elle remet en question mon métier. Bah quoi, ça se voyait pas que je pétais la gueule à des mecs ? Ok dit comme ça, ça ne faisait pas un véritable emploi mais les métiers de la violence n’étaient pas si rares, et on tomberait fatalement sur les quelques récurrences professionnelles qui s’y rattachaient ; privé, garde du corps ou mercenaire pour ceux qui n’avaient pas froid aux yeux. Je la regarde un peu interdit, devant l’incompréhension muette de ce qu’elle doutait que j’étais.


| Euh ben oui. C’est mon métier. Et c’est aussi pour ça que je l’ai corrigé, ce type. Il aurait pu faire du mal à quelqu’un d’autre. Quelqu’un comme toi. |


Quelqu’un de moins grand, moins fort, et moins résistant. Je ne présageais jamais vraiment de mes forces car je jugeais plutôt les individus à l’aune de leurs émotions ; peur et confiance notamment, me donnaient de précieux renseignements sur comment les individus se positionnaient devant un danger potentiel. Me forcer ? Mais je ne comprenais vraiment de moins en moins ce qu’elle me voulait. Et elle me disait qu’elle effaçait, avant de me traiter de gobelin. Je la regardais, stupéfait. Non mais qu’est ce que c’est que cet animal-là ! Ca allait beaucoup trop vite pour moi dans sa tête et je suspectais que ça allait aussi beaucoup trop vite pour elle. Je répondis un peu bêtement, toujours sous le coup de la surprise de cet échange qui m’échappait totalement.


| Euh, oui c’est ça, il a essayé de me forcer. |


Si c’était comme ça qu’elle parlait d’un vol, ben forcément, je n’allais pas être volontairement ! Extorsion sous la menace d’une arme. Il avait du pot de pouvoir encore ramper, mais en tout cas il n’était pas prêt de pouvoir manger une salade. Le voir s’éloigner comme il pouvait dans son état, ça me faisait penser au piteux coyote dans ce dessin animé pour enfant, au moment où il s’est pris un rocher dans la gueule. Ca n’avait pas été un combat à la loyal mais j’étais content de lui avoir roulé dessus, ça me changeait agréablement que ce soit facile. La jeunette me confirme qu’elle a tout effacé alors qu’entretemps elle a sautillé sur place comme une de ces gamines là, qu’on voyait dans les films asiatiques. Drôle d’image en tête sans doute, mais je ne m’étais mis que récemment au cinéma. Je m’essuyais le sang qui avait éclaboussé mon visage, le plus souvent à cause des chocs répétés à distance de poings. Elle reprend la parole.


| Merci. Que… Quoi… Hein. |


Je dois avoir l’air d’un veau en redressant un nouveau regard stupéfait. Elle passait de la menace au compliment, elle ?


| Je me fringue mal ? | lui lançais-je un rien blessé


Ben merde alors. Elle aurait pu être rassurée que je ne sois pas un salaud d’agresseur, même qu’elle aurait pu être impressionnée par la facilité avec laquelle j’avais pété la tronche de ce mec. Mais non. Ce qui posait problème, c’était ma moustache. Ma moustache quoi, merde. Et mes fringues. Elles avaient quoi mes fringues ? Elles étaient très bien. Je… Je l’aimais, cette veste !


J’avais même dû me battre presque à mort pour la garder, putain. Et contre une putain de vampire à poil qui avait essayé de me faire la peau dans un parc ! Encore une fois, je me retrouvais piégé par son début de parole et perdu et décontenancé devant ce flot presque ininterrompu, j’essayais de m’éclaircir les idées pour me concentrer mais ça n’avait rien de facile avec l’adrénaline qui me parcourait le système nerveux. Et je sens son intérêt s’accroître. Les gosses aiment bien trop la violence, de toute manière. Ca devait être pour ça que je passais mon temps à me battre ces derniers temps.



| Mais je me laverais quand je retournerais à mon hôtel, ça va, je vais pas crever parce que j’ai trois gouttes de sang sur moi ! Mais ouais, j’imagine que je leur parle comme ça. Parfois. Quand ça urge. Et ça fait moins d’un an que j’ai commencé. Avant j’étais soldat. J’étais Légionnaire, dans l’armée française. C’est là où j’ai tout appris. Mon activité n’a rien de secrète, j’ai une licence et je suis auto-entrepreneur. Je dois même avoir une carte quelque part dans mes poches. |


Je tire une clope alors que le mec finit par se redresser, se relever pour de bon, et se traîner dans la rue sans demander son reste en claudiquant bon gré mal gré. Je le regarde partir. Et m’allume ma clope avec mon zippo, m’emplissant les poumons de l’air vicié qui me fait toujours du bien après une baston ou une bonne bourre. Devinez dans quelles circonstances je fumais, le plus souvent.


| Dis donc, t’avais pas la flippe toi, y’a cinq minutes ? T’es bien curieuse. T’es qui, et qu’est ce que tu fiches par ici aussi tard le soir ? Ce mec, c’était qu’un zonard à moitié défoncé et qui tient pas debout. Mais il y a bien pire dans le coin. Tu peux me croire. |


Je frissonnais, soudain pris de malaise. C’était dans ce coin-ci que j’avais vécu mon premier viol à Arcadia ; ressentant de longs instants tout ce qui traversait l’âme de la victime et de l’agresseur. L’expérience m’avait poussé au meurtre. Ce n’était ni la première, ni la dernière fois, mais jamais je n’aurais su lutter contre la pulsion, après ce raz-de-marée monumental de sentiments dévastateurs.
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One for the money. Two for the show. ♣ Torben - Lun 8 Oct - 21:33



Un justicier alors ? Un peu comme tout ces films à la mode que l’on voyait en tête d’affiche sur les cinémas. Les collants et la cape en moins (mal)heureusement. Lorsqu’il confirma d’un air perdu ce qu’elle imaginait de la scène qui avait mené au tabassage en bonne et due forme de l’homme, Catalina pâlit. Elle ne savait que trop le désespoir honteux qui pouvait vous étreindre dans ces moments-là, la rage qui en découlait aussi ensuite. Ils leur en avaient coûté aux Ballerinas de voir combien le monde était permissif à ce genre d’individus, la pseudo tolérance s’évertuant à excuser les horreurs, aussi acquiesça-t-elle, une pointe d’admiration dans les yeux désormais visible. C’est toute résolue qu’elle lui aurait dorénavant répondu qu’elle préférait quelqu’un qui se fringuait mal mais avec une bonne âme, que le contraire. L’évidence roula dans l’onyx gracieux de ses cils sans que le moindre mot ne passât pourtant le seuil de ses lèvres. « Un militaire hein ? Je comprends mieux pourquoi tu sais te battre. Au-delà de l’hémoglobine et des petits sons désagréables quand les os craquent, c’était plutôt impressionnant… » L’armée française ? Elle attrapa son profil à la dérobée, il était vrai que son anglais avait un accent un peu moins rond mais Arcadia était au Nord et cela arrivait souvent. « Un français qui parle aussi bien anglais ? Je suis un peu surprise, la dernière fois qu'on a un échange avec l'Opéra de Paris, les accents étaient désastreux. »

Elle n’eut pas le loisir d’entendre immédiatement sa réponse, le regard buté sur l’homme qui s’enfuyait en claudiquant. « Tu aurais dû finir le travail. » Fit-elle d’une voix sourde avant d’esquisser un semblant de gène. « La flippe ? » Bien sur qu’elle avait eu peur mais on avait toujours un peu peur dans les rues d’Arcadia. Entre les guerres de gangs, les tirs en plein jour, les mains baladeuses en pleine nuit ou dans les couloirs des auditions, il n’y avait pas vraiment d’espace pour la paix et ses dérivées ici-bas. Catalina humidifia ses lèvres avant d’hausser les épaules comme si l’idée était tout à fait ridicule. « Je… » Oh. Elle ne pouvait pas lui dire qu’elle revenait d’une expédition avec ses amies où elles faisaient exactement la même chose, n’est-ce pas ? Elle cilla, mal à l’aise, avant de le regarder allumer sa cigarette. « Je répétais. Je suis ballerine. Tu es déjà allé voir les Ballets ? » Elle se fendit d’un sourire. Voilà, elle était mieux sur ce genre de terrain, la plaisanterie légère et les remarques trépidantes qui les menaient loin des vérités glauques que la ville gardait en son sein. Elle se félicita de l’absence de son sac contenant l’arme habituelle. La massue et ses picots aurait été difficile à expliquer comme accessoire de danse. « Tu as dis que tu étais dans l’armée, » Elle sauta lestement sur l’un des murets, enfin à hauteur convenable pour se mesurer au blond. « tu as beaucoup voyagé ? » Elle se demanda s’il voguait en pleine nuit parce qu’il ne parvenait pas à dormir. Les vétérans avaient toujours des troubles dans les films et les séries, les relents de guerre lointaine jusque dans les tremblements des doigts.

Pourtant ce fut un autre détail qui l’interpella. « Tu vis dans un hôtel ? Mais… quelle drôle d'idée. La pension est trop courte ? Est-ce que c’est une invitation sournoise ? » Elle le défia du regard avant de reprendre d’une voix enjouée. « Tu pourrais devenir riche si tu voulais. T’as pas une mauvaise bouille, tu es un ex-militaire, tu sais parler français… on devrait prendre une photo pour mettre sur instagram. Si tu veux être un super héros dans les rues d’Arcadia, il faut que tu entretiennes ton image, c’est comme ça qu’on a des sponsors. On te paiera grassement le fait d’utiliser ne serait-ce qu’un sweater griffé Gucci ou autre durant la plus simple des escapades. » Il pourrait prendre une pause Batman, mode torturée, ça le ferait vraiment bien lui expliqua-t-elle ensuite. « Je vais t’en créer un, à ton âge la technologie on a du mal. » Elle lui fit un sourire taquin avant d’agiter sa main pour qu’il donne son téléphone. Allez.


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One for the money. Two for the show. ♣ Torben - Dim 14 Oct - 19:39

Bien pire. Bien pire… Fallait-il me compter dedans ? C’était tellement n’importe quoi, en ce moment. Les bagarres s’enchainaient, les fusillades, les horreurs qui se cumulaient les unes aux autres dans un maelstrom perpétuel de violences. Ce brasier s’auto-entretenait et il était clair que je n’étais pas capable de me sortir rapidement de ce cercle vicieux ; ma nature me vouait bien trop à évoluer dans ces zones d’ombre perpétuelles entre le crime et la justice, entre la normalité et la déviance. J’étais un paria, un mec seul depuis longtemps. L’armée n’avait jamais mis qu’un vernis bien lisse par-dessus ces choses qui me taraudaient depuis toujours, et qui m’avaient toujours séparé des autres. Je ne pouvais pas me targuer d’être meilleur, loin de là. J’avais bien trop conscience du fait d’être un aimant à problèmes, de les ressentir grâce au radar de mon pouvoir et de me jeter toujours à corps perdu dedans. Difficile dans ces conditions de montrer un visage honorable à ce monde. Je souriais doucement, presque avec timidité, à la jeune femme et à son côté naturel, impulsif. Comme si elle avait déjà oublié l’esclandre qui venait de se dérouler devant ses yeux. Comme si nous en étions déjà à faire ami-ami alors qu’elle était le témoin direct d’une dérouillée à sens unique qui me vaudrait un petit tour à l’arrière d’une voiture de police avec de jolis bracelets d’argent autour des poignets.


| Je suis canadien, en fait. Mon père était anglophone. Comme l’essentiel de mes camarades à l’école. Ma mère était française. Et moi, je suis un peu tout ça, j’imagine. |


Un peu tout ça et un peu d’autre chose. Les origines de ma mère expliquaient peut être pourquoi Teutatès s’était retrouvé dans cette peau. La jeune femme se fit plus dure et moins curieuse, l’espace d’un instant. Elle ne semblait pas comprendre pourquoi je lui parlais de peur, et elle semblait aussi comprendre que le traitement des salauds d’Arcadia passait par des solutions de choc, non sans violence et pas non plus sans un soupçon de cruauté. Il n’y avait que la force comme langage compréhensible chez ces gens-là. Des personnes bien plus intelligentes que moi soutenaient que non, il y avait d’autres solutions économiques, sociales, humaines quoi, mais moi je ne les voyais pas. Je cognais quand mon instinct me disait de taper fort. Je souris encore. Des ballets. Elle avait vu ma gueule ?


| Euh oui. Je crois. Chez Porky’s, à Portland. |


On appelait ça « ballet » aussi quand les filles étaient à poil ? L’important c’était la chorégraphie surtout. Bah… Elle plaisante, elle se rassure comme elle veut. En me demandant si j’avais beaucoup voyagé. Je haussais les épaules, tirant une clope de ma main droite glissée à l’intérieur de ma veste. La visse entre mes lèvres, claque le zippo et enflamme la tige, tirant dessus. Comme presque à chaque fois que je me suis frité physiquement à quelqu’un.



| Ouais. Pas de quoi se la raconter. Le monde est souvent aussi sale qu’Arcadia, et les caniveaux y sont pleins de sang comme partout ailleurs. |


Curiosité renouvelée, qui s’enflamme. Comme chez les enfants. Ou certains animaux. Une naïveté loin d’être inexistante, couplée à ce besoin de savoir. Je ricane en retirant ma clope du bec quand elle me dit que je pourrais être riche, avec tout son descriptif. Je redeviens sérieux quand elle me dit qu’elle va me créer un é »instagram », ça sent vraiment trop internet cette affaire.


| Non, pas besoin. Vraiment. Je suis encore assez jeune pour me démerder au besoin, hein. Et pas d’invitation sournoise. Je sais pas qui t’es. Et tu viens de me voir me battre avec un mec que j’ai peut être un rien trop malmené. C’est pas vraiment mon genre, de ramasser des filles dans les rues. |


Chez Porky’s, leur hygiène était strictement contrôlée. Mais l’expérience s’était avérée horrible, avec mon pouvoir dans ce genre de contexte.


| Des sponsors ? Je suis déjà payé pour ce qu’on me demande de faire. Et plus je serais connu, moins longtemps je traînerais mes guêtres dans ces rues mal famées. Alors épargne ma vie et mon anonymat, et écrase ta vidéo en résistant à la tentation de la mettre sur youtube. D’accord ? Vraiment. Je rigole pas. Je veux pas non plus les flics sur le dos. |


Je dévie la conversation.


| T’es ballerine et tu t’entraînes dans un coin pareil ? Ca craint. C’est ton vrai boulot, de danser ? |

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