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FUMENT LES CENDRES. (KAZUO)

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FUMENT LES CENDRES. (KAZUO) - Mer 26 Déc - 17:43

fument les cendres,
Fument les cendres, nonchalamment amoncelées au creux du petit cendrier, formant d’ores-et-déjà un tas grisâtre ; fument les cendres, étendard cancérigène d’un sablier moderne. En-deçà, les pieds du guéridon se noient entre des tapis aux couleurs d’orient jonchant le parquet boisé du petit salon. Jun ignore depuis combien de temps se prolonge l’entretien ; ce qui devait faire office de rencontre professionnelle semble s’être mué en autre chose, sans que le terme exact ne puisse s’attarder sous le palais du Kiryuu. Il observe – est observé. L’atmosphère se peuple de tensions solitaires et fascinantes, qui ne s’immiscent qu’entre les ombres de chacun, roulant sur leurs épaules pour se faner à la base de leurs nuques avant même d’avoir pu espérer éclore entre leurs babines alléchées. Quelque chose trône dans le regard de l’autre, insaisissable dans son ubiquité, et dans le calme des paroles de Kazuo, Jun s’anime à scruter tout ce qui ne se dit pas. Les silences murmurent. « Si tu avais pu vivre à l’époque de ton choix, ce serait laquelle ? » Du bout de ses lippes arrondies, éclosent quelques cercles vaporeux dont les courbes s’effacent doucement au contact de l’air. Le coin d’un sourire lui échappe, tandis que son regard glisse de haut en bas, de bas en haut, le long de la stature de l’aîné. « Je t’imagine bien sous Heian, samouraï. Sûrement les cheveux qui m’inspirent, tu me diras... » Déroulant ses vertèbres, d’un mouvement animé d’une nonchalance rompue ici et là par quelques traitresses raideurs, pour s’extirper de l’assise confortable et se pencher au-dessus l’athénienne, il hausse des épaules et vient tapoter le bout de sa cigarette contre le rebord du petit cendrier. Fument les cendres…
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FUMENT LES CENDRES. (KAZUO) - Jeu 27 Déc - 14:38

fument les cendres
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https://www.youtube.com/watch?v=rxaTAFXgykU

paroles fugaces, langues vipérines qui s'entremêlent dans un ballet de faux-semblants - le sourire qui toujours reste, jamais ne s'éteint sous les lumières faiblardes de la pièce. le verre à moitié vide, dégoulinant d'un alcool signé du pays - cher à outrance, de quoi provoquer les plus grands frissons chez les connaisseurs - et la cigarette pendue à ses lippes rosées, inspiration profonde. kazuo dont les cils se baladent de gauche à droite, de droite à gauche, refont le même chemin, s'attardent parfois sur la décoration - trop connue dorénavant, qui, figée presque fossilisée, ne saurait accueillir plus entre ses quatre murs. inspiration profonde, rires qui s'échangent parfois dans une discussion volage - jambes croisées puis qui se décroisent, les doigts qui pianotent sur les accoudoirs, le silence parfois. puis vient la question, vient le semblant de rire qui mime et avoue une sincérité - un plaisir certain d'avoir jun sous les yeux, non pas à la merci mais passant seulement entre les griffes acérées. les cheveux longs tombant jusqu'à la moitié de son dos, une petite queue-de-cheval par-dessus, épousant le reste. sans doute aurait-il été, kazuo, un bon personnage de grands films épiques aux relents de katanas qui s'entrechoquent dans une musique crissante - il secoue un peu la tête, se penche, fait dégueuler la cendre de la cigarette.
- tu as répondu à la question tout seul. langue mordue du bout des dents, vite relâchée - sous peur d'un jour la dévorer, lui qui malgré tout apprécie la parole, quand bien même n'est-il qu'un piètre bavard. inspiration profonde, les muscles sont détendus - même si les sens restent sous l'appel d'un quelconque danger, sans laisser la possibilité d'avoir le dos à nu. non pas l'effroi d'avoir une lame plantée dans la nuque - seulement de chuter sous la faiblesse. quant à toi, j'ai peur que tu ne conviennes à aucune période. en témoignent les mèches colorées et décolorées, la souffrance donnée à cette pauvre tête n'ayant rien demandé.

- mis à part celle-ci. c'est à croire que tu as été façonné à son image et pour elle. bâton blanc laissé sur le cendrier, la fumée s'éparpille alors que ses doigts entourent le verre - une gorgée seulement, il apprécie kazuo, sans extrapoler, sans complimenter. dans tout son paradoxe, dans toute sa gangrène et sa candeur bafouée.
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FUMENT LES CENDRES. (KAZUO) - Sam 29 Déc - 17:03

fument les cendres,
L’indicible règne, fier souverain à l’empire inflexible, dans les puits noirâtres que forment les pupilles de l’aîné, Kazuo. Quelques formes absconses s’y entremêlent, semble-t-il, et Jun les poursuit d’un battement de cils, tandis qu’un sourire fin redessine la courbe de ses lèvres. Les palabres de son interlocuteur se vêtissent d’une subtile audace, et le regard de Jun se balade sur le col, les épaules, les manches : chaque couture lui semble à cet instant être une subtile audace. Presque une menace. « Je suis jeune et con, tu es vieux et fou. On connait le refrain. » Il ricane. Jaune : s’il ne doute pas avoir le temps d’être fou, il songe qu’il n’aura peut-être pas le loisir d’être vieux. Encore moins lorsque l’on s’observe avec des fusils à la place des yeux. « Gangreneux, ceci-dit, c’est audacieux. Je suis déjà foutu tu crois ? » Il hausse les épaules, se laisse tomber à nouveau vers l’arrière, tirant sur les derniers millimètres de sa clope. Un instant, une bouffée grisâtre. Le silence des aiguilles d’une montre. « Les Nagai ont pourtant la fâcheuse habitude d’y passer avant les Kiryuu. » Le silence des morts. Et il se gausse, dans tout son affront, Jun, d’un sourire narquois et d’un ton éhontément neutre. Certains diraient qu’il flirte avec le diable – mais le diable, c’est lui. Terré dans ses entrailles, démon vipérin et vecteur de ses névroses les plus confinées, Enma gronde. « Libre à toi de renverser la balance… Question d’équilibre. » D’un haussement de sourcils, il détend ses épaules et sa posture se fait invitation aux accents provocateurs, l’attitude volontairement incitatrice. Regard revolver contre regard revolver. Sous la table, pourtant, un genou s'agite. Jeune et con.
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FUMENT LES CENDRES. (KAZUO) - Dim 30 Déc - 18:16

fument les cendres
jun et kazuo/icons by venus in furs



https://www.youtube.com/watch?v=rxaTAFXgykU

pleurent les larmes grises du cendrier, qui épousent peu à peu bien plus sa forme, qui épouse peu à peu bien plus le verre, et qui bientôt ne seront que les restes d'une entrevue au goût acre de la déception. soupçon d'un sourire mesquin, à mi-vilain, il reprend la cigarette, il la termine presque - tire profondément en écoutant, se prend le couteau provocateur en plein coeur, de celui qui ne rappelle que des horreurs, celui d'un père qui n'était pourtant pas en âge, et s'est vu enterrer en grandes pompes. lèvre inférieure qui se pince sous une dent affamée - n'attendant que jun pour la contenter. tête qui se hoche par défaut, qui se voudrait amusée - qui prendra toujours avec philosophie les paroles d'un kiryuu qui en sait beaucoup trop à ce sujet, qui de ses doigts fins joue avec quelques fils de pêcheur, pour intimer la marionnette à se baisser, à faire la courbette pour mieux s'enfoncer.
- à chacun sa malédiction j'en ai bien peur. pour certains la mort, pour d'autres la folie. haussement d'épaules mollasson, il vient écraser le mégot dans le cimetière de tabac - il souffle une dernière fois, crache son essence de dragon. mais oui, j'en ai peur de jun. encore que foutu est un bien faible mot.

déglingué,
déphasé,
écartelé,
éclaté,
raide.

- comme je viens de le dire, tu corresponds à ton époque. sans retour possible, sans honneur, sans rien de bon à tirer - si ce n'est une trop grande liberté menant à l'implosion. un bien, un mal, va savoir ce qu'il en est. les kiryuu n'ont jamais osés se peser sur la balance me semble-t-il. rictus narquois alors qu'il termine son verre, qu'il se penche et cale ses coudes sur ses genoux - admire, regarde, attentif aux gestes microscopiques, attentif au battement de veine dans l'oeil du félin.

- en attendant, le whisky n'est pas mauvais. à croire que tu sais te surpasser.
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FUMENT LES CENDRES. (KAZUO) - Ven 1 Fév - 10:44

fument les cendres,
Les palabres amères se vêtissent de satin, et des aphorismes de velours coulent entre leurs lippes parfumées de nicotine, vipérins quand ils s’assouplissent et épousent les trachées enfumées, tentent toutes les percées au travers des failles les plus imperceptibles. Le vice s’étend, alourdit l’air et s’abat sur les épaules – ne rend pas service. Chaque réplique se tord contre les angles émoussés de leurs travers, quelques lascivetés fielleuses en arrondissant presque religieusement les arrêtes. Foutu. Un rictus gondole ses babines pourléchées – putain s’il pouvait, s’il pouvait l’être ; qu’on lui encastre une balle dans le crâne, qu’on tarisse le déluge de hargne putride nourrissant ses déraisons, les flots furieux asphyxiant, submergeant, inhumant avant l’heure sa psyché névrosée.

Putain, s’il pouvait.
Il en rendrait deux, des balles.


« Je t’emmerde. » sans animosité aucune, dans le calme froid, furieux, de sa condition. Sans animosité si ce n’est savamment dissimulée aux confins des pupilles plantées dans celles de son adversaire – images scabreuses perçant le spectre de ses insanités.

Putain, s’il pouvait.
Il te crèverait les yeux, Kazuo.


« C’est un des quelques héritages que m’a laissé mon père… Le whisky. Le whisky, les trépassés. Les trépassés, le whisky. » Un doigt coule le long de son verre, puis tous viennent l’agripper pour faire tourner doucement l’alcool. Il y a ce décalage entre le moment où la surface se décale, au rythme des gestes du Kiryuu, et celui où les traces laissées par ses vagues contre les parois s’effacent – plus lentement. Un sourire faussé, acerbe, redessine ses lèvres. « Mais on n’est pas là pour parler de ça, n’est-ce pas ? » Il élève le coude, à hauteur de leurs visages, prétendant à un hommage qui n’a pas lieu d’être. « J’attends toujours mon smoking. »
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