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The Mexican War

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The Mexican War - Dim 2 Sep - 23:39


BULUC CHABTAN & AH PUCH

Général Mariano Arista
Capitaine Antonio López de Santa Anna

24 avril 1846, Nord du Rio Grande.
The Mexican War
....


Le 24 avril 1846, ils furent 2000 cavaliers mexicains lancés à la gorge de 63 pauvres soldats américains. Car l’indépendance se gagne dans le sang et le respect, par les armes. La retraite était inenvisageable, gringos incapables de courir assez vite face aux forces armées d’un pays rongé par l’angoisse de se voir acculé par les Etats Unis d’Amérique.
Le 24 avril 1846, le Général Mariano Arista et son second, le capitaine Antonio López de Santa Anna lancèrent l’attaque avec pour unique but, un massacre. La politique était restée au bercail, nul besoin de se cacher et de mentir cette nuit, car c’est dans le sang et les cris que Buluc Chabtan, et Ah Puch allaient enfin pouvoir vivre. Qu’importe la suite, qu’importe la déclaration de guerre qui allait en découler, le 24 avril 1846 fut une date à marquer d’une pierre rouge, la date à laquelle le Dieu des Sacrifices et le Dieu de la Mort se retrouvèrent enfin, sur un champ de bataille, à la tête d’une armée de 2000 hommes, prêts à mourir pour leur patrie.
A mourir pour eux, Dieux d’un panthéon trop longtemps oublié et qui depuis des millénaires s’appropriaient des corps dans l’espoir qu’un jour, ils seraient assez forts pour ouvrir les yeux et se rappeler.

11 survivants. 11 têtes à regarder, à écraser et à effrayer sous les regards des vainqueurs. Antonio, tu te balades, de corps en corps, de visage en visage, Antonio, tu n'es plus l’homme depuis quelques mois déjà. Tu crépites sans un sourire, les mains occupées par deux poignards qui s’amusent à titiller les dermes des pauvres américains. "Alors comme ça, les Etats Unis d’Amériques souhaitent… annexer notre pays ? " que tu murmures en te baissant au visage d’un pauvre fou, les prunelles déjà voilées et pourtant effrayées a s’en pisser dessus tant le Capitaine le panique. Car dans ton regard, Antonio, l’humanité n’existe plus. Ah Puch brûle sous la peau du soldat autrefois perçu comme un grand homme. Ah Puch a tout cramé, Ah Puch a tout dévoré. Et d’un regard, Ah Puch fait bouillir le sang du pauvre survivant qui aurait préféré finir sur le champ de bataille plutôt qu’aux griffes des dieux mayas.

Le sang jaillit lentement des narines, bouillant liquide.
Le sang coule des oreilles, brûlante tragédie.

Et sur ton visage Antonio, le sourire reste aux abonnés anonymes. Tu exultes dans le silence, tu laisses les cris à ceux qui n’ont aucune maitrise.

Et puis, tu entends derrière, les pas du seul qui peux t’arracher une esquisse sur le visage. Le seul qui te donne envie de plier, de baisser le crâne. Buluc Chabtan apparait enfin, alors que de ton nez et de ta bouche, le sang gicle à son tour Ah Puch. Tu as beau être un dieu, tu as aussi tes faiblesses. Et à trop utiliser ton don, ton sang crépite et se déverse. L'hémorragie qui suinte, la Mort qui se joue de sa propre défaite. Et qui aime tellement ça, qu'elle continue de faire la fête au creux des veines. "Toujours là au bon moment à ce que je vois… " que tu murmures envers ton Général, te rapprochant d’une démarche féline, coup de langue sur le sang qui glisse sur tes lèvres. " Je les ai cuisiné pour toi… Je sais que tu les aimes… à point."  Souffle bouillant et chargé de métal sur le visage du général Mariano. Sur l’esprit de Buluc Chabtan qui te semble être l'écho du tien.
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The Mexican War - Ven 7 Sep - 19:32


BULUC CHABTAN & AH PUCH

Général Mariano Arista
Capitaine Antonio López de Santa Anna

24 avril 1846, Nord du Rio Grande.
The Mexican War
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La sensation est indescriptible. L’impression de pouvoir est grisante, court aux creux des reins, pousse à talonner le cheval, à hurler avec les autres, à rire quand ils ont peur. La vitesse fait tourner la tête, le galop des chevaux provoque une montagne de poussière, un bruit assourdissant. Ils sont deux-milles contre soixante-trois. Ils ont deux mille hommes à leur service, prêt à mourir, à se sacrifier pour eux. Ils vont massacrer les Américains. Ils vont anéantir ceux qui veulent prendre leurs terres.
Il est loin le temps où ses temples étaient debout. Où il était acclamé par la foule, où on s’inclinait devant ses apparitions –ou ce qu’on prenait pour telles-, où on chantait, dansait, se droguait, tuait en son honneur. Il est loin le temps où il était un dieu, un vrai, loin de ces enveloppes charnelles successives qui le maintiennent sur terre en l’obligeant à tout recommencer à chaque vie. Émerger dans la conscience de l’humain, cohabiter, puis la supprimer, gagner, être le seul présent. Mais être toujours entravé par un corps faible.

La bataille n’en est pas une. C’est un simulacre, une blague, une provocation pour les gringos de l’autre côté de la frontière. Ils veulent une guerre ? Ils en auront une.
Il a beau être un dieu, une pâle figure de ce qu’il était avant, il doit rendre des comptes à ses supérieurs après échauffourée. Alors il n’est pas là pour savourer le moment avec Ah Push. Il ne regarde pas de haut les prisonniers, n’admire pas leurs uniformes déchirés, salis, ensanglantés, leurs mines déconfites ou bravaches. Il ne peut pas admirer comme il le voudrait les futurs sacrifiés et ça l’agace.
Ça prend des heures avant qu’il ne soit libéré de ses obligations. Il ignore le repos qu’exige le corps de l’humain, de Mariano, réduit au silence depuis longtemps. Il rejoint Ah Push, le sourire aux lèvres. Il salue son compagnon. Retour de la sensation enivrante de puissance, de contrôle. Ensemble, ils sont complets. Ils savent comment fonctionner. Comme arracher, piller, tuer et humilier.
- Toujours là au bon moment à ce que je vois…
Il ignore le sang qui dégouline du visage d’Antonio, balaye l’agacement provoqué par cette vision. Un jour il y passera à force de jouer avec le feu. Et Buluc Chabtan n’a pas l’intention de se retrouver seul.
- Tu as commencé sans moi.
Reproches dans la voix. Il n’y a déjà plus que dix survivants.
- Je les ai cuisinés pour toi… Je sais que tu les aimes… à point.
Il rit franchement. Les prisonniers le regardent. Il passe de la colère à la joie, de l’agacement à l’anticipation enfantine. Il fait peur, il est fou. Mais il excelle en son domaine. La guerre, il la gagne. Qu’elle soit sur un champ de bataille ou non, la stratégie se plie à lui. Il n’a pas l’intention de perdre celle qu’ils viennent de déclencher. Ils ont mis trop de temps, avec Ah Push à obtenir ces postes, à avoir ses hommes sous leurs ordres pour tout foirer maintenant.
- Les supérieurs ne s’étonneront pas si quelques survivants manquent à l’appel. Rébellions, maladie, blessures …
Il pose son regard sur les intéressés. Ils comprennent. Ils gigotent pour certains, essaient de reculer, comme si ça allait changer quelque chose.
- Je n’en ai besoin que de deux ou trois.
Il s’approche, les toise, toujours ce sourire sur les lèvres, ce regard un peu fou dans les yeux.
- Qui sont les plus gardés d’entre vous ?
Deux hommes sont désignés frénétiquement pas leurs compagnons. Il ne s’intéresse pas à leur position hiérarchique plus longtemps. Buluc Chabtan a toujours préféré les hommes d’importance offerts en son honneur.
- Prends celui-ci.
Il en désigne un des deux. Pas la peine de plus attirer l’attention que nécessaire sur les disparitions.
- Et celui-ci.
Un soldat lambda. Mieux que rien.
Il revient auprès d’Ah Puch.
- Tu t’amuseras avant le sacrifice. Appelle les autres.
Les autres. Les autres réincarnés, les autres dieux. Les autres qui assureront la cérémonie, leur sécurité, qui couvriront leurs traces. Les autres qui se sont retrouvés sur leur route, qu'ils ont plié à leur volonté, qu'ils ont forcé à rejoindre l'armée pour les garder sous la main.
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The Mexican War - Sam 8 Sep - 18:13


BULUC CHABTAN & AH PUCH

Général Mariano Arista
Capitaine Antonio López de Santa Anna

24 avril 1846, Nord du Rio Grande.
The Mexican War
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Il joue à l’enfant, Buluc Chabtan. Il rigole, il exulte alors que toi, le seul éclat de lumière sur ton visage, c’est celui dusoleil sur le sang qui gicle sur ta face. Le rire est tonitruant, presque trop fort vu la scène qui se joue à vos pieds. Mais Ah Puch aime ça, sentir son ami, son frère, son compagnon s’amuser dans la folie avant que l’heure du sacrifice n’arrive. Pas le meilleur moment pour toi Antonio, tu les préfères rôtis à la broche, tournicotant longtemps sur les flammes d’un feu en ton honneur plutôt qu’éventré en quelques secondes. Mais ce que veut Buluc Chabtan, Ah Puch lui apporte. Comme toujours, les crocs luisants, les griffes acérées et l’envie de rendre honneur au seul être qui à jamais, sera a ses côtés.
- Je n’en ai besoin que de deux ou trois. Qui sont les plus gardés d’entre vous ?
Tu écoutes la verbe de ton général Antonio, tu esquisses un léger sourire, imaginant son regard qui vrille de corps en corps, tentant de savoir lequel est le plus important. Celui qui fera sa gloire. Toi, Ah Puch. tu n’en as que faire des étoiles sur les uniformes. N’importe quelle âme te convient, tant qu’elle fume sous les braises, tant qu’elle crie sous la douleur, tant qu’elle vivote pendant quelques heures, ça te va. Bon, d’accord, tu ne dis jamais non à un prince ou à un empereur. C’était tellement plus amusant avant, quand les plus puissants s’écrasaient sous l’évocation de ton nom. Un autre temps, un autre monde, maintenant c’est dans des carcasses trop petites, aux veines trop fines et au coeur trop lent, que tu dois vivre. Ça te donne la gerbe rien que d’y penser alors t’oublie, que ta vie, elle va bientôt devoir recommencer.
- Prends celui-ci. Et celui-ci. 
Grand et petit. Connu et invisible. Pas assez bien pour Buluc Chabtan mais tu acquiesces Antonio. Même si pour toi, rien ne sera jamais assez beau pour les sacrifices de ton général.
- Tu t’amuseras avant le sacrifice. Appelle les autres. 
Le menton est haut, le regard vibrant dans celui de son jumeau. Jamais vous ne vous êtes quittés, l’un toujours à côté de l’autre même si les souvenirs ne reviennent qu’au bout de dizaines et de dizaines d’années, vous avez toujours marché ensemble comme si le lien qui vous connectait ne pouvait jamais s’effilocher.
- Je suis obligé ? Ils sont… Ennuyeux au possible.
Et tes yeux qui roulent dans tes orbites, car l’un des seuls éclat d’humanité qu’il te reste, c’est bien l’agacement. D’un revers de main tu essuies l’hémoglobine qui suinte toujours de tes narines. Tu grognes un peu, renifles puis te tournes vers le petit groupe de soldats.
- Bon d’accord…Je peux au moins finir ce que j’avais commencé ?
Et ne pas attendre l’aval du général, car même s’il est ton chef dans n’importe quel espace temps, sur n’importe quel continent et sous n’importe quel ciel, tu restes le souverain d’un Royaume. Et les Rois, ils font ce qu’ils ont toujours en tête sans attendre une validation.
Le visage est tourné vers l’homme que tu avais choisi comme jouet, le regard brille, l’esprit exulte. Et le sang gicle mais ne s’arrête pas cette fois-ci. Ça sort des oreilles, ça sort des globes oculaires, ça sort de la bouche, des narines, de chaque orifice dont un humain peut-être propriétaire. Et puis ça tombe. Plus de vie, chez le pauvre rescapé. Et Ah Puch, tu te tournes vers ton général, le visage rougi, bouillant et souillé.
- Je me suis assez amusé pour le moment. Passons à table, j’ai faim.


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The Mexican War - Mar 18 Déc - 14:47


BULUC CHABTAN & AH PUCH

Général Mariano Arista
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24 avril 1846, Nord du Rio Grande.
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Il passe de la joie presque puérile à la colère.
La mimique d’Ah Puch ne lui a pas échappée. Ce simple geste le crispe, lui donne envie de grogner et de mordre. Il n’aime pas le manque de respect et son ordre a été clair.
- Je suis obligé ? Ils sont… Ennuyeux au possible.
Le sang est essuyé. Le second en met partout, l’étale et n’arrange en rien l’effet visuel produit. Ça rappelle à Buluc Chabtan le sang qui sera bientôt versé en « son honneur », pour sa puissance. Il n’est pas encore à l’aboutissement de son développement divin. Il manque quelque chose, cette dernière capacité surnaturelle qui n’est toujours pas apparue. A chaque don, il espère le sentir éclore. Mais ça ne vient jamais.
- Bon d’accord…Je peux au moins finir ce que j’avais commencé ?
Il a trop tardé à répondre, lève à son tour les yeux au ciel, serre les poings et croise les bras en fusillant le dos de son compagnon de bataille du regard.
Ce dernier finit par se poser, fasciné sur la victime de la Mort.
Ce n’est pas beau à voir. Ça gicle, ça bouillonne, le sang se presse pour sortir. Il suffit de baisser les yeux pour comprendre que ça sort de partout. Les autres prisonniers détournent le regard ou fixent la scène, comme paralysés. Les pouvoirs apparents ont le mérite de ne pas laisser le doute planer. Ceux plus vicieux et discrets entretiennent toujours l’espoir de s’en tirer. Il n’y en a guère quand ceux qui en sont à l’origine n’ont aucune intention de laisser la victime y échapper. Et qu’elle ne peut rien faire pour contrer ça, évidemment. Il lui est déjà arrivé d’avoir quelques mauvaises surprises dont il préfère ne pas se rappeler. L’un d’entre elles a d’ailleurs coûté la vie à une de ses réincarnations. Le souvenir est désagréable, il l’enfouit au fond de sa mémoire sans âge.
- Je me suis assez amusé pour le moment. Passons à table, j’ai faim.
- Tu as vu ta tête ? Tu comptes te trimballer comme ça dans le camp ? Va te laver, je vais le faire moi-même.
La voix est calme, mais le poignet d’Ah Puch est tout de même saisi quand l’homme passe.
- La prochaine fois que je te demande quelque chose, tu le fais.
Y a une heure pour s’amuser et une heure pour bosser. Des fois on peut mélanger les deux. Mais ce n’était pas le moment.
Les quelques divinités sont appelées sans soucis. On rechigne rarement devant un bon sacrifice.

La nuit est proche quand une petite équipe quitte le camp militaire, sans rencontrer beaucoup de résistance. Composée des hommes sacrifiés par Buluc Chabtan plus tôt, de ce dernier, d’Ah Puch et de quelques dieux.
Les kilomètres ne sont pas avalés rapidement, la tentative de fuite d’un des sacrifié rallonge encore le trajet et ils sont obligés de le bâillonner quand ses tendons d’Achille sont tranchés.
Le territoire maya est bien trop loin pour que le sacrifice soit fait sur leur ancien sol. Buluc Chabtan ne souhaite de toutes manières par s’y rendre. Ce qui compte, c’est s’éloigner du camp pour ne pas être dérangé.
L’installation ne prend pas longtemps. Le plus important, c’est l’obsidienne. Le couteau est toujours près de lui.
- On va commencer par le moins gradé. Le meilleur pour la fin !
Il se tourne vers Ah Puch.
- Je te laisse celui-ci.
Mais il sera tout de même sacrifié pour lui.
Il a un sourire tordu.
- Et tu le feras dans les règles de l’art.
Le sous-entendu est là. Obéis.
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The Mexican War - Ven 28 Déc - 11:29


BULUC CHABTAN & AH PUCH

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24 avril 1846, Nord du Rio Grande.
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(tw : violence)

Il déteste ça, se faire sermonner comme un enfant. Buluc Chabtan a beau être son commandant, niveau puissance ils sont égaux. Il pourrait le faire exploser, faire péter ses organes, voir quelle couleur a le sang de son ami s’il n’était pas ce frère depuis des millénaires. Parfois, il en a envie, Ah Puch, de se rebeller, d’être ce roi dont la couronne a été volé en remontant à la surface. Puis il se souvient, que ce frère en face lui, c’est bien la seule chose qu’il recherche à chaque fois qu’il s’éveille dans une nouvelle carcasse. Alors la remarque, le poignet attrapé, les mots sifflés, il les écoute, ne baisse pas le menton pour autant mais évitera de recommencer.

Le voyage est trop long pour lui, les envies violentes du dieu mises à mal par tant d’attente. Pourtant, la fuite d’un des futurs sacrifiés le fait sourire, sa soif de sang étanchée en voyant les muscles tranchés. Enfin de l’action qu’il pense le dieu de la mort. Bientôt, toutes ces âmes rejoindront Xibalba et découvriront ce que c’est, la véritable douleur.
Arrivés,  il laisse les dieux mineurs mettent en place l’autel, se fait les ongles avec le bout d’un couteau, retirant le sang séché qu’il n’a pas réussi à nettoyer tout à l’heure. Les yeux de Buluc Chabtan sont flamboyants, les flammes ne les égalent même pas. Ils se sentent forts, éternels, indomptables. Lorsque le duo s’est retrouvé, les dieux ont tellement écrasé les vassaux qu’il ne leur a pas fallu longtemps pour totalement s’éveiller. C’est difficile de contrer des milliers d’années d’amitié.
La voix du commandante le rappelle à la réalité.  Le moins gradé, Ah Puch pour débuter. Très bien. Il sait à quel point son supérieur apprécie garder le plus forts pour son plaisir personnel. Il voit le sourire, est sur le point de lever les yeux au ciel quand il se rattrape au dernier moment. Il crèvera des mains de son ami à force de se montrer aussi insultant.  « Avec plaisir, Senor. » Il fera ce qu’il faut, en écoutant la volonté du seigneur de guerre. Ah Puch a beau être un p’tit con qui s’amuse de ses dons sans faire attention aux conséquences, quand il est question de sacrifice, les rituels reviennent au galop. Alors le couteau d’obsidienne est attrapé, la lame sombre entre les doigts qui la caressent. L’homme est approché, simple caporal avec quelques beaux succès à son actif. Sinon il ne serait pas là, les larbins, très peu pour les dieux mayas. On entend déjà les mots murmurés par les dieux entourant la scène. Les rites ont déjà débuté, il doit attendre maintenant. Le sang ne doit pas couler avant la fin.

Alors que les voix se font plus lentes, il se positionne devant le condamné, le torse nu, les tracés à l’ocre rouge déjà faits. La lame qui danse sur la peau, doucement, presque avec tendresse, la silhouette de la Mort qui ondule autour du trophée.  « Quelle chance tu as… Sacrifié pour de si grands dieux…» Et avant de continuer, la lame en obsidienne s’enfonce dans le poitrail, juste aux abords du coeur. Elle tournicote, déchire le derme, découpe l’emplacement pour en retirer le myocarde après cinq minute longues à trancher la peau, les muscles et les artères. La douleur est cuisante, assez pour faire hurler le soldat dans son bâillon. Le malaise le prend, il s’étouffe dans l’affliction, il crèvera quelques secondes plus tard. La main d’Ah Puch s’enfonce dans le torse, remplace le coutelas et supprime le palpitant du corps de l’homme. ce dernier s'effondre, mort alors que le Dieu relève le menton, plus en vie que jamais sous le sacrifice qu'il vient de faire.

Les doigts sur l’organe vital, il se tourne, satisfait, les doigts rougeoyants, et regarde Buluc Chabtan   « À vous mon seigneur…»  Il a suivi les ordres, il a utilisé les techniques rituelles. Peut-être qu’il aurait pu être plus rapide et que lécher la lame gorgé d’énergie n’était pas utile. Mais on ne peut sortir la sauvagerie de l’animal morbide.

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