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waves (szymon)

 :: abandonnés
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waves (szymon) - Ven 9 Nov - 20:43





Sometimes I feel like I wanna go back To a time before my mind turned black I miss the way it was When instead of just my gooey brains All that melted was popsicles And the rain just pelted down, down on me

Charlie empoignait son sac de la même manière qu'il l'avait fait hier, et même avant-hier. Ses collègues s'amusaient à dresser un emploi du temps très précis qui dictait le comportement du jeune homme à la seconde près. Il arrivait à sept heures vingt-neuf pile, à chaque fois. Il prenait approximativement huit secondes pour saluer tout le monde avant de retirer son manteau et enfilait son tablier vert - cela ne lui prenait jamais plus d'une minute. À sept heures trente et quelques secondes plus tard, il était déjà planté comme un piquet derrière le comptoir, les bras le long du corps - il ne semblait jamais savoir quoi en faire - dans l'attente des premiers clients. Chaque fois, il attendait de manière très suspicieuse. Son regard balayait la salle et il se mordait sans cesse les lèvres jusqu'à ce qu'un premier individu dépasse les portes vitrées. Kenneth et les autres qui travaillaient avec lui riaient toujours dans son dos, sans vraiment s'en cacher. Ils ne se moquaient jamais méchamment de Charlie, mais ils ne pouvaient s'empêcher de trouver son comportement et ses tocs très amusants tant ils étaient bizarres. Par exemple, il écrivait le nom deux fois sur chacun des gobelets et il frottait toujours son feutre contre le pan de son tablier juste après, comme pour le nettoyer de la transpiration inexistante de ses doigts.
De son côté, il en avait bien conscience mais faisait toujours mine de ne rien voir, ni entendre.

Le froid lui mordit le visage soudainement. Charlie croisa fermement les bras contre sa poitrine pour la protéger du froid et, le visage baissé, il entama son chemin vers chez lui. Ou tout du moins, c'était ce à quoi il aspirait lorsque, à quelques mètres de sa balade habituelle, un brouhaha l'interpella aussitôt. Sa curiosité étant sans faille, Lovecraft tourna les talons afin d'obtenir des réponses. Discrètement mais aussi sans le vouloir, il finissait spectateur d'une bagarre de quartier. Il y avait trois, non, quatre gamins - des adolescents - plutôt robustes affalés contre un autre au sol. Il n'avait pas fallut plus d'une seconde à Charlie pour reconnaître Szymon qu'il avait rencontré quelques jours plus tôt. Si la plupart des amis se seraient jetés corps et âme dans la bataille de façon très héroïque, lui, n'en fit rien. Il n'était animé par aucune pulsion si ce n'est que celle de rester regarder jusqu'à la fin.

Charlie ne pensait jamais rien. Il ne se lançait pas des jeux pervers avec lui même en se demandant qui allait gagner, et comment. S'il y aurait un mort, ou un blessé grave. Non, il regardait dans la plus grande des simplicités, de la même manière qu'il pourrait regarder la foule traverser une avenue.

« Qu'est-ce que tu veux, toi ?! » L'un des jeunes garçons l'avait interpellé en arrêtant de noyer de coups de poing sa cible. « T'es avec lui ? T'en veux aussi ? »

Mais Charlie ne répondit pas.
La bataille s'arrêta net et la plupart d'entre eux avaient les yeux rivés sur lui. Au sol, Szymon avait un filet de sang qui coulait le long de sa mâchoire et c'était bien tout ce qui attirait l'attention de Lovecraft.

« Oh, on t'parle guignol ! »

Celui à sa gauche le tira pas le bras, lui marmonnant qu'ils feraient mieux de partir. À en juger par ses lèvres tremblantes et son regard fuyant, celui-ci avait peur. Assez pour convaincre ses camarades de le suivre dans sa fuite. Très vite, ils devinrent deux petits points dans la jungle urbaine, abandonnant Charlie et Szymon à une situation bien embarrassante.

« C'était pour tes reins ? » Disait-il d'une voix étrangement douce tout en restant à distance modérée.

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waves (szymon) - Ven 9 Nov - 23:42

L'air tremblait un peu, lentement mais sûrement, les rues arcadiennes se tenaient prêtes à se couvrir de froid et puis, les décorations de l'hiver avaient fait leur apparition. Trop hâtivement à son goût, parce qu’il ne savait jamais si la neige était sur le point d’arriver ou s’il lui restait quelques semaines avant de devoir émigrer dans des squattes plus cléments ou encore des centres d'accueil. Et peut-être était-il temps pour lui de faire quelques réserves.

La journée avait été réellement fructueuse. Il n'avait pas réussi à vendre de babioles, mais il a récupéré des mignonettes, des petites chouquettes dont personne ne veut réellement, des restes, des sachets de choses à picorer. Et son sac lui semblait beaucoup plus alourdi qu’il ne l'avait jamais été et quelque part son pas en semblait plus léger. Szymon passa sans s'arrêter devant de nombreuses boutiques, avant de tomber sur une bande de jeunes. Vous savez ce genre de jeunes qui refont le monde en riant trop fort, qui vous fixent salement, puis qui peuvent vous cracher dessus si vous aviez le malheur de leur plaire. Et si la prudence criait de les contourner, l'ego de Szymon lui, susurrait : « passe, t'es plus fort qu'eux ».

Ce qui devait arriver, finalement, est arrivé. Ils se sont approchés, pour « discuter », chahuter, puis rouler des mécaniques aussi quand Szymon refuse de baisser les yeux. De montrer ce que contient son sac, de les laisser le lui prendre. Mais non. Et quand il s’obstine alors ça devient difficile à gérer. Un contre quatre, c'est compliqué, même impossible même quand on est hanté par une âme héroïque.

Alors l'issue est écrite d’avance, ils s'emparent du sac dont les coutures finissent par craquer, alors qu’il termine sur le sol amoché, mais pas suffisamment pour qu’il lâche les lanières. Et ça rigole bien, jusqu’à ce que l’un des deux s'arrête, finisse par interpeller quelqu’un. Szymon ne prend pas la peine de voir qui s'interpose. Ou qui ne s’interpose pas. C’est compliqué de se faire une idée quand il ne parle pas, ou qu’elle ne parle pas. Peu importe, c’est pas réellement important. Mais le silence a l’air de les rendre moins agressifs, jusqu’à ce que les fanfaronnades disparaissent complètement. Il ignore combien de temps ça dure, peut-être quelques secondes, une éternité. L’important c’est qu’ils finissent par se casser. Szymon souffle, vaguement donné, plutôt attristé que son sac soit cassé. Il ramasse péniblement ses affaires et se redresse pour répondre :

– Quoi ? Non. Trop jeunes pour ça. Il souffle encore, frotte sa mâchoire de la paume. Trop jeunes aussi pour trafic. Szymon baisse la tête pour regarder son sac. Sais coudre Charlie ? Qu’il dit en montrant son bien abîmé. Parce que de toute façon il n’était pas capable de faire autre chose que de se piquer le doigt avec l'aiguille. Pas qu’il ait grand espoir. Ou peut-être ruban adhésif. Tu crois que tu as du ruban ? Parce qu’à défaut, ça le dépannerait quand même. Le plus simple serait de changer de sac, mais c’était l’une des rares choses qu’il ne pourrait abandonner derrière lui. Pas trop classe se faire casser la figure devant les amis
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waves (szymon) - Sam 10 Nov - 0:15





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Là où la plupart des gens se seraient indignés face à son mutisme et son inaction, Szymon lui répond en toute simplicité. Il semblait d'ailleurs plus préoccupé par l'état de son sac que sa mâchoire - il fallut même à Charlie quelque secondes supplémentaires pour décrocher ses yeux de son menton sanguinolent pour constater les dégâts qu'avaient subi le sac du jeune garçon. Lorsqu'il lui demanda s'il savait coudre, il fit non de la tête. Les travaux manuels, ce n'étaient pas sa came. Pour travailler au café, il avait dû apprendre les mécanismes par coeur afin d'en faire des automatismes - si bien qu'aujourd'hui, il réalisait ses commandes sans même réfléchir à ses actions.

Bien évidemment, il n'avait rien sur lui - il sortait à peine du travail et cela lui semblait bien étrange que n'importe qui se promenait avec un rouleau de ruban adhésif ou du fil et des aiguilles dans ses poches.

Ami, avait-il ajouté entre temps. Ce mot, aussi simple pouvait-il être, fit l'effet d'une bombe dans la tête de Lovecraft. Il regarda Szymon avec insistante, comme pour y trouver une réponse, une explication, la lueur d'une plaisanterie ou d'un mensonge mais il n'y trouva rien. Que de la simplicité, et cela le mit encore plus mal à l'aise.

« Je n'ai rien. »

Son psychologue lui hurlerait de se bouger au lieu de constater les faits sans jamais rien agir pour arranger les choses (il était très souvent exaspéré après toutes ces séances qui ne menaient jamais à rien).

« Ça peut s'arranger... Je crois. » Charlie tourna la tête vers la rue dont il venait, il était persuadé d'être passé devant une supérette. Sans attendre une quelconque réponse de la part de son... ami (?), il entama la marche jusqu'à l'enseigne, empoignant le sac fermement au passage sans lui laisser le choix. À l'intérieur, il se hâta pour acheter un ruban entier avant d'en ressortir aussitôt. Les deux hommes prirent alors place sur un petit muret avant de s'attarder à des réparations maladroites.

Charlie enroula un gros morceau de ruban sur la plaie béante du sac, mais celui peinait à adhérer au tissu. Les premières tentatives se soldèrent par des échecs cuisants. Il n'était vraiment pas doué, mais il avait fini par y arriver au bout de neuf fois. En revanche, la qualité de sa réparation restait incertaine.

Il lui reposa le tout sur les genoux et sans même lui laisser le temps de dire ouf, Charlie alla essuyer sa mâchoire du revers de la main et en lécha le sang machinalement. Ses lèvres se teintaient de rouge et cela lui donnait l'air à son tour d'un garçon des rues. Pas un clochard, l'autre genre que Szymon avait cité la dernière fois.

« Tu devrais nettoyer ça. Ça va s'infecter, tu es sale. » Affirma-t-il sans trop de délicatesse.

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waves (szymon) - Sam 10 Nov - 1:11

Mais Charlie ne semblait hélas pas plus capable de tenir une aiguille et n’avait sans doute pas accès au ruban adhésif de son travail – et en même temps que ferait un barrista d’un rouleau de ruban adhésif ? Le polonais soupira de nouveau, comme il le faisait lorsque les embêtements s’accumulaient et qu’il se devait de faire contre mauvaise fortune bon cœur. Alors il était sur le point de hausser les épaules et de s'en aller lorsque cette fois, ce ne fut pas lui qui eu le discours positif du jour. Ça pouvait s’arranger. C’était beaucoup plus doux à entendre que tout était fichu. Alors il suivit son bienfaiteur du jour, le pas trop alerte pour quelqu’un qui venait presque de se prendre une raclée. Presque cela dit.

Ils arrivèrent devant un magasin, mais cette fois Szymon resta à l'extérieur, à observer presque nerveusement ce que deviendrait son sac et si le vendeur accepterait de lui vendre quoi que ce soit. Une inquiétude que ne semblait pas partager le reste de l’univers. Charlie ressorti donc quelques instant plus tard, du ruban dans les mains. Et assis à l'écart, finalement, ils commencèrent à réparer le sac. Enfin, plus précisément, Charlie essayait tandis que Szymon ne se contentait que de délivrer des directives hasardeuses et finissaient immanquablement par gêner celui qui se débattait avec le scotch. Jusqu’à ce que, ô miracle, la bestiole fut sommairement réparée. Merci beaucoup Charlie. déclarait-il, réellement reconnaissant, alors que Charlie lui préférait essuyer son menton. Sans doute qu’il n’arrivait pas réellement à deviner l’ampleur des dégâts, seul son égo semblait palpiter douloureusement et l'état de son sac le préoccupait réellement plus que sa mâchoire.

Il observait en silence, décomposait sans le vouloir chacun de ses gestes, peut-être parce qu’ils étaient inédits, imprévisibles. Sans doute aussi parce qu’il lui semblait important de le laisser faire dans un premier temps, de ne pas forcer la conversation – comme il s’y était attelé la première qu’ils s’étaient rencontré. En face de lui se tenait un Charlie avenant ou presque dont la bouche maculée de sang l’encourageait à aller désinfecter ça au plus vite. Alors Szymon esquissa un sourire et déclara :

– Pas lavé depuis quelques jours. Expliqua-t-il, l’air un peu contrit puis il leva sa main à son tour pour essuyer subrepticement le sang sur le visage en face du sien pour dire en riant : J’espère tu es pas vampire, Charlie. Mon sang pas très nourrissant. Il marqua une pause, hocha la tête pour lui-même, même si sur son visage le rouge qu'il avait essuyé se fanait un peu pour dire : Ça devrait être bien comme ça. Au moins n'avait-il plus l’air d’avoir eu un accident de dent de lait. Il se releva après quelques secondes passées à épier sans honte son visage. Je désinfecterai dans douche quand je trouverai. Tu devrais rentrer chez toi Charlie. Les routes pas sûres le soir. Finit-il même par déclarer. Tu veux je te raccompagne ? Parce que c’était tout ce qui qu'il pouvait offrir.
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waves (szymon) - Dim 18 Nov - 11:00





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Les oreilles de Charlie se mirent alors à rougir. Il n'avait pas l'habitude que les gens remarquent - ou tout du moins, osent faire remarquer - son comportement parfois un peu étrange et lorsqu'il se retrouvait devant le fait accompli, il se sentait terriblement gêné. Il agissait toujours très naturellement, peu importe s'il s'agissait de suivre des gens dans la rue ou de lécher le sang d'un presque inconnu. La curiosité guidait ses pas si bien qu'il oubliait les codes d'intimité que son psychologue n'avait de cesse de lui aboyer dans son bureau quand il commençait à fouiner dans ses étagères.

Szymon lui conseilla de rentrer chez lui et de l'accompagner. Machinalement, Lovecraft se releva et glissa les mains dans ses poches pour s'en aller sans discuter davantage - et sans prévenir le jeune homme qu'il ne sera pas nécessaire de faire un bout de route avec lui. Puis c'était comme s'il se fit harponner par des règles de bienséance. Dans un élan de panique, Charlie se retourna vivement, manquant de perdre l'équilibre en se prenant lui-même dans ses grandes jambes. « Non, non. » Dit-il avec trop d'assurance dans le ton à tel point que cela ne paraissait pas du tout naturel.

La compagnie de Szymon lui était étrangement agréable. Il le trouvait toujours très discret et peu envahissant  et, bien entendu, il ne parlait pas beaucoup, ce qui représentait un critère très, très important pour rentrer dans le cercle fermé de Charlie. Mais... il y avait aussi cette étrange attraction qu'il n'arrivait pas à comprendre.

« Montre moi la nuit. »

Sa voix fut hésitante, même tremblante. En réalité, l'écho de sa propre voix l'avait effrayé mais aussi étonné. Demander quoi que ce soit, à qui que ce soit, hors du cadre professionnel ; une grande première pour Charlie Lovecraft.

« Et peut-être qu'on trouvera du fil et une aiguille, par hasard. » Il pointa du doigt le sac avant de laisser son bras retomber ballant contre son flanc. « Je n'ai jamais beaucoup visité la ville, » Charlie haussa les épaules, « Beaucoup les gens, pas assez la ville, mh. » Ses mots n'avaient ni queue ni tête mais, pour lui, ils avaient énormément de sens.

« Je suis curieux. »

Avoua-t-il, comme s'il s'agissait de son plus grand péché.

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waves (szymon) - Dim 18 Nov - 20:38

Szymon essaie, encore un peu, de deviner ce qui peut bien se tramer dans sa tête, de quelle façon il peut bien voir le monde et puis, c’est pas réellement quelque chose qui l’intéresse, d’habitude, mais quand les autres le déroutent il se sent un peu obligé. Peut-être parce que parfois, il aimerait que les autres persistent au lieu de le laisser filer. Mais Charlie décide de s’en aller rapidement, encore une fois, même pas le temps d’insister un peu, qu’il a déjà tourné les talons. Le polonais soupire, adresse un signe de main dans son dos, un peu déçu, mais finalement, Charlie revient, comme foudroyé par quelque chose d’invisible. Il s’exclame, que non, comme pour répondre à une question muette qu’il n’a même pas eu l’occasion de formuler.

Alors Szymon reste immobile, sans comprendre, avant qu’il ne lui demande de lui montrer la nuit. Il relève la tête, pensivement, se redresse, les yeux sur les astres, ceux qui brillent ce soir et qu’on ne voit pas tous les jours. Et il se dit que, oui, pourquoi pas, que la nuit est bien belle et qu’il serait dommage de ne pas lui montrer. Bien qu’il ne sache pas réellement par où commencer. Oh, ils n’en trouveraient pas forcément du fil, des aiguilles, un dé à coudre, mais au moins, l’aventure était souvent plus importante que la récompense en elle-même. Soufflant légèrement, un sourire trop grand sur la bouche il baisse la tête et il acquiesce sans tout comprendre des phrases ourlées de doute d’un Charlie aventureux.

Pas tous les jours que tu arrives à demander ça, c’est parié. Szymon commente avec certitude, parce que ça n’avait l’air de coller de réellement au personnage. Mais c’est jamais trop tard pour commencer. Il enfile les lanières de son sac à dos, se plante devant lui pour lui tapoter l’épaule. Il n’est pas encore très certain de la direction que prendra la soirée, mais il n’est jamais réellement à court d’idées. Il attrape son poignet avec plus de conviction. Me suivre, Charlie. Qu’il a le temps de jeter. Et comme la dernière fois il se met à marcher en arrière, les yeux rivées sur son visage :

- Tu voudrais faire quoi, toi ? Voir les néons sur les trottoirs? Ou alors les étoiles en hauteur ? Voir le port, les sirènes du soir, se faufiler dans un bateau ? Tellement de possibilité, d’infinité de lieu à visiter. Écouter de la musique ? Il suffirait de se poser dans un bar, de se mettre sur une table du fond. Courir dans les ruelles ? Et buter contre la misère, se faire peur pour de faux en se racontant des histoires qui filent des sueurs froides. La piscine ? Le cinéma ? Pour regarder l’univers se déliter un peu, trembloter sur les murs, se transformer et devenir un peu plus beau, un peu plus vrai.

Des destinations, il en connaît des tas, pas sûr qu’elles lui plaisent toutes, mais il voudrait savoir, Szymon, comment il évolue quand le jour n’est plus et que les étoiles lui chantent de jolies chansons. Peut-être parce qu’il a l’air de n’avoir pas suffisamment vue du monde, comme s’il s’en était toujours tenu écarté. Et lorsqu’on s’appelle Szymon et que le monde entier est sa maison, c’est tellement impossible à concevoir, à imaginer ! Il relâche sa main et s’arrête pour mieux lui laisser le temps de réfléchir, peut-être que c’est trop abstrait qu’il lui faudrait décrire un peu plus le monde tel qu’il le connaît pour qu’il parvienne à se décider.

Peur de rien, Charlie ! Qu’il rajoute, comme pour l’encourager, lui promettre que tout ira bien. Et puis même si c’est pas vrai, il aura au moins essayé.
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waves (szymon) - Dim 18 Nov - 21:36





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Sa main nouée autour de son poignet lui arracha un frisson dont il ne saurait décrire l'origine - angoisse, dégoût, excitation ? Charlie chercha à l'ignorer du mieux qu'il le pouvait mais ses yeux, malgré eux, ne pouvaient se décrocher des doigts qui s'agrippaient à sa peau avec douceur. Il faisait parti de ceux qui ont un sursaut dès qu'on lui tapote l'épaule, qu'on lui attrape le bras où qu'on lui marche accidentellement sur le pied. La chaleur simple de sa paume contre sa peau lui rappela des souvenirs d'antan, où ses soeurs le traînaient dans la cabane dans le fond du jardin pour lui faire des farces. Mais aussi tragiques que ces souvenirs peuvent sonner, ils sont chaleureux et agréables - la vie paraissait d'une simplicité...

Szymon le traîna à sa suite avec une hâte inexpliquée. Il lui proposa mille et une destinations, si bien que Lovecraft ne parvint même pas à s'en imaginer une. Il entrouvrit même la bouche, lâchant un profond euuuh... avant que le jeune garçon ne finisse par renchérir, lui faisant remarquer qu'il n'avait peur de rien. Aussi étrange que cela puisse paraître, Charlie sourit. C'était fin, discret, tendre mais timide. C'était comme un enfant auquel on aurait dit je suis fier de toi.

« Un endroit où les gens normaux ne vont pas. » Lui-même surprit par ce changement de tempérament, Charlie ajouta : « Mais désert. Que personne ne se dise que nous ne sommes pas normaux. »

Il peinait à articuler ses phrases et à leur donner du sens. Si seulement, si seulement il avait été capable d'expliquer le pourquoi du comment. Expliquer, simplement, qu'il n'avait pas envie d'être remarqué à nouveau - car il suffit, aujourd'hui, d'écrire son nom sur un navigateur internet pour retrouver des articles dédiés à sa disparition... à la pelle. Le petit Charlie disparu, le petit Charlie retrouvé, témoignage du petit Lovecraft, etc. Cette célébrité macabre qu'il n'avait jamais souhaité l'a suivi comme son ombre pendant des années, jusqu'à ce qu'il quitte son pays natal pour les Etats-Unis. Ici, il s'était juré de ne plus jamais en reparler : il voulait recommencer sa vie à zéro. Mais son psy lui disait toujours que c'était bon, d'en parler.
Comme toujours ; il ne l'écoutait pas.

« Ce que je te dis ne doit jamais avoir beaucoup de sens, n'est-ce pas ? » Charlie se mordilla la lèvre avant de sourire de façon un peu plus coupable. « Désolé. » Soupira-t-il.

Il se redressa - ça arrivait assez rarement, il était toujours voûté, la tête rentrée dans ses épaules - et prit une grande inspiration. « Tout ce que je veux... C'est être invisible. » Et il espérait que Szymon puisse le comprendre sans poser de question.

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waves (szymon) - Lun 19 Nov - 19:31

Szymon ne sait pas réellement où vont les gens normaux. Ce qu’ils font quand ils sont fatigués, qu’ils ont le vague à l’âme ou alors lorsqu’ils sont juste heureux. De ce fait la question le désarçonne un peu, il ne s’imaginait pas forcément anormal, comme il n’imagine pas Charlie anormal, il estime qu’ils sont différents et puis, ce n’est pas très grave, de toute façon, d’être différent.

Alors il acquiesce, parce que, peu importe où ils iront, il sait que les gens lambdas tout autour d’eux n’iraient pas. Ou alors pas de nuit. Ou peut-être bien et puis alors, ça n’était pas la fin du monde, il suffirait d’effrayer les premiers occupants pour qu’ils n’y reviennent plus jamais. Szymon hausse les épaules, quand il lui dit qu’il ne doit pas y comprendre grand-chose. C’est vrai, dans le fond, Charlie était une espèce d’incohérence dans son univers, quelqu’un qui ne devrait pas être là, devant lui, qui n’aurait pas du venir le saluer une deuxième fois, parce qu’en général, les deuxièmes fois n’existent pas. Surtout quand c’est quelqu’un qui parle de disparaître et qui encourage les autres à se cacher. Peut-être que c’est un hasard, qu’il n’y aura plus de troisième fois après ça, mais ce ne serait pas réellement la fin du monde, juste un retour à la réalité, celle qui s’ancre sur les traits d’un Charlie pressé de rentrer chez lui et d’en oublier jusqu’à l’existence des habitants des ruelles. Qu’importe, pourtant, ce soir il allait lui montrer la nuit. Pas très grave de pas comprendre les mots si c’est important pour toi on va aller. Me suivre Charlie !

Szymon range ses mains dans les poches de son manteau, se retourne et accélère le pas pour se faufiler dans les ruelles, prendre des raccourcis, des chemins inédits, sans rien dire. C’est un peu loin d’ici, mais il se dit que ça vaut la peine d’être vu, au moins une fois dans sa vie. Il passe devant des connaissances ou peut-être pas, tout ce qu’il sait c’est que ce sont d’autres clochards, mais les visages changent tous les jours de l’année alors dans le doute il leur dit bonjour, sans prendre réellement le temps de s’arrêter. Au bout de la ruelle, il bifurque, passe entre deux bâtiments, sur le côté, en faisant un signe de main, avant de tomber sur une artère principale, qu’il traverse presque au pas de course avant de s’enfoncer dans une autre ruelle, plus courte et déserte ou presque, parce que les camés ça compte pas réellement, ce sont déjà des fantômes. Et après quelques rues adjacentes ils finissent par arriver à destination.

Il s’arrête devant un muret pour dire :

Faut grimper, tu vas savoir ?

Lui n’a pas réellement peur de le faire, c’est juste la chute qui l’inquiète toujours le plus. Il grimpe souplement, s’écrase sur le sommet et tend la main pour l’aider, sans trop savoir s’il va accepter son aide. Il attend un peu et puis : Toujours du mal à descendre. Attends. Qu’il déclare, incertain, il ferme les yeux, inspire pour se donner du courage. Pars pas loin. Il demande, la mâchoire serrée, puis, après quelques minutes à prier silencieusement il se laisse glisser, plutôt lourdement sur le sol, sans tomber, il vacille cependant, s’écrase même contre le mur en soufflant douloureusement. Il s’accroupit, tapote le sol, un sourire soulagé sur le visage, comme pour le féliciter de l’avoir réceptionné.

C’est bon. On peut y aller. Il lance, ragaillardi, avant d’indiquer la porte, à l’arrière et une fenêtre entrouverte à l’arrière. Viens. De nouveau il sait bien qu’il devra se laisser tomber, mais pas de si haut, alors ça va. Ou alors c’est ce qu’il se dit pour se rassurer. Il s’y engouffre pourtant le premier, sans trembler, ou presque, tandis que l’odeur entêtante du chlore vient lui chatouiller plus encore le nez. En tendant la jambe il parvient à toucher le sol, du bout de la chaussure et se laisse une nouvelle fois choir, agrippé comme un fou au rebord. Szymon se retourne, sans perdre de temps pour tendre une nouvelle fois la main. Personne va nous trouver ici. C’est promesse. Pas s’ils apprennent à se cacher dans les ombres que l’eau projette sur le mur.
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waves (szymon) - Lun 19 Nov - 20:11





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Si Charlie n'avait pas été aussi grand, il aurait peiné à suivre son guide le long des avenues, rues et ruelles d'Arcadia. Szymon agissait comme une petite souris et se faufilait ci et là sans jamais hésiter sur son chemin. Pourtant, d'un point de vue extérieur, c'était comme s'il se laissait guider par ses pas, par le fruit du hasard. Lorsqu'ils passèrent face à des ivrognes et des camés, il ne put s'empêcher de les dévisager - non pas de dégoût, mais d'angoisse. Et s'ils les remarquaient, et s'ils parlaient dans leurs dos ? Mais le polonais ne lui laissa pas le temps de se faire submerger par des questions idiotes.
Le voyage fut long et fastidieux, plus particulièrement au moment où il leur avait fallu passer un muret plutôt haut dont la descente était plus inquiétante que la l'escalade. Charlie n'avait jamais été un grand sportif et sa manière gauche de surmonter cet obstacle en était bien la preuve. Tout comme Szymon, il se laissa tomber très lourdement et sentit une douleur vive le prendre aux chevilles. Il se sentait si rouillé qu'il en avait presque honte et fit mine que tout allait bien, replongeant ses mains dans les poches de son manteau en laine.

Charlie s'était tellement perdu dans ses pensées tout le long de leur voyage qu'il n'avait même pas fait attention où ils se rendaient, jusqu'au moment où son visage se teinta de bleu. Les ombres et lumières de l'eau dansaient une valse nocturne tandis que les pas des deux garçons raisonnaient dans le bâtiment.

Dans un élan d'inconscience, il s'approcha du rebord. Désormais, le bout de ses chaussures trempaient dans l'eau de la piscine qui débordait un peu. Puis, de nombreux souvenirs lui hachèrent l'esprit en petits morceaux. Des souvenirs de cette vie et d'une autre. De la plage, de son père et ses soeurs qui le forçaient à sauter du rocher. Des profondeurs abyssales, froides et sombres. Son coeur se mit à battre de plus en plus fort dans la poitrine si bien qu'il manqua de perdre l'équilibre et de tomber. Il se rattrapa très vite à l'épaule de Szymon sans décrocher les yeux de l'épicentre de ses phobies.

« Je- » Charlie faillit glisser à nouveau sur le carrelage encore trempé. Ses doigts ne décrochaient pas du vêtement de Szymon. « Je ne peux pas, je ne peux pas, je ne peux pas. »

Sa voix se fit plus puissante qu'à ses habitudes - lui qui ne parlait qu'en murmure. Mais, très vite, l'écho de sa propre voix le ramena à la réalité. Il prit une grande inspiration.

« Je n'aime pas l'eau. » Dit-il le ton morose. « Elle est froide, sombre. Elle dévore, elle est agressive. » Charlie fronça les sourcils. Bien entendu, l'eau de la piscine face à lui n'avait aucun de ses attributs, bien au contraire. Claire comme de l'eau de roche grâce aux installations lumineuses à l'intérieur, très certainement chauffée au vu des températures hivernales et sans vagues pour fracasser, elle apparaissait plutôt amicale. Une chose qu'il refusa de voir et de comprendre.

Il remarqua alors qu'il avait toujours les doigts enfoncés dans l'épaule de Szymon, si bien qu'il en avait fait glisser légèrement le col de son haut pour en dévoiler sa peau. La chaleur de cette dernière lui arracha un frisson et il osa le regarder, non pas sans gêne. « Pardon. » Souffla-t-il avec sincérité en ramenant sa main contre son propre torse.

« Tu... » Il pointa du doigt le bassin. « Tu voulais te baigner ? » Dit-il d'un ton quelque peu inquiet.

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waves (szymon) - Lun 19 Nov - 21:43

Une esquisse plus tard et le voilà terrifié ou du moins, c’est ce qu’il lui semblait, parce que la terreur s’imprimait sur son épaule, suintait même de la voix d’un Charlie parti trop loin. Pourtant il lui avait demandé de ne pas le faire. Alors Szymon redresse la tête, cherche à le rassurer à le ramener à lui, mais son regard est planté sur l’eau, comme si plus rien n’existait d’autre et puis, comme si l’univers se réduisait en une boîte rectangulaire dans laquelle ils se retrouvaient prisonniers. Il inspire, essaie de se mettre entre lui et l’eau, comme si ça pouvait réellement changer quelque chose. Il ne bouge pas, combien même on lui broie l’épaule, il attend, parce qu’il ne se voit pas arracher son ami tétanisé du sol pour l’emmener ailleurs, oh, il pourrait, sans problème, mais il lui était impossible de savoir comment il allait réagir. Il préfère l’écouter, se confier un peu et lui dire que l’eau ça lui fait peur, comme la chute lui fait peur, comme le ciel aussi, mais il n’en dit rien. Il se contente d’acquiescer, sérieusement, de ne pas se moquer, de comprendre aussi ce que ça fait, d’en souffrir atrocement.

Et puis, finalement, le mauvais sort semble se rompre de lui-même, comme si ça n’avait jamais été plus que cela, un mauvais sort, un mauvais rêve, une mauvaise mésaventure. Charlie relâche son épaule, Szymon respire, peut-être plus sereinement. Ou peut-être pas. Son visage se fendit d’un sourire contrit quand il entendit les excuses, en réalité, il était lui-même désolé, mais ne savait pas réellement l’exprimer. Il attrape la main de son ami, pour l’emmener loin de l’eau, un peu plus proche du mur. Il ne savait pas réellement par quoi commencer, peut-être qu’il n’y avait rien à dire, là-dessus. Peut-être qu’il ne lui en voudra plus tellement s’il arrivait lui aussi à demander pardon, mais à la place il se contente d’un Pas peur, Charlie.

Szymon pointe les ombre sur le mur, dessine des motifs dans l’air : Le reflet. Ça c’est beau. Pas peur, Charlie, regarde ! Il avance la main qu’il tient avec la sienne, prend la lumière : C’est comme être dans l’eau, mais pas vraiment dans l’eau. Pas besoin de nager pour regarder. Il relâche sa main, s’installe sur le sol et ramène ses genoux contre son torse pour chuchoter sur un ton rêveur : C’est secret ici, personne va venir te trouver, tu peux être qui tu veux être, tu peux te cacher, tu peux même juste rester ici pour regarder. C’est comme être dans autre réalité, mais juste à toi. Et c’est bien là qu’il avait demandé de l’emmener, il en était certain.
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waves (szymon) - Dim 25 Nov - 23:29





Sometimes I feel like I wanna go back To a time before my mind turned black I miss the way it was When instead of just my gooey brains All that melted was popsicles And the rain just pelted down, down on me

Il se laissa tomber à ses côtés, une chaleur fantôme dans le creux de sa main. Charlie n'avait jamais été friand de contact physique mais il ne pouvait se résoudre à dire non. Les gestes de Szymon étaient toujours doux et fébriles, comme une brise chaude qui effleure la peau et c'était doute la raison pour laquelle il n'avait pas encore eu de mouvements brusques à son égard.

D'ici, Charlie ne put voir autre chose que la surface de l'eau qui apparut désormais comme un sol bleu et mouvant, sans profondeur. Les battements de son coeur perdirent en cadence et la boule qui s'était formée au niveau de sa pomme d'Adam disparut enfin. Les mots de son compagnon lui arrachèrent un rire invisible et muet. Être qui il veut, où il veut, comme il le veut. Combien de fois avait-il joué à ce jeu, dans le petit sous-sol de Teddy Walsh. Il devinait des paysages et des personnages dans les formes qu'il voyait dans le noir. Il s'inventait de belles péripéties pour oublier le temps qui passait, le froid qui mordait et la faim qui tuait.

« Tu as déjà entendu parler du Miracle de Cokeville ? » Charlie fixa alors les reflets autour de lui, l'air particulièrement distrait. « Un homme, une femme et leur fille se sont introduits dans une école élémentaire pour prendre en otage les enfants. Ils voulaient créer une société nouvelle et David Young disait qu'il en deviendrait le dieu. Il avait placé tous les élèves et professeurs dans une salle de classe, enfermés avec une bombe artisanale. Bien entendu, les enfants se sont montrés impatients et turbulents si bien que David aurait laissé sa femme seule l'espace d'un instant pour pouvoir souffler. À ce moment là, les enfants affirment avoir vu des formes spectrales descendre du plafond et leur dire que la bombe allait exploser, qu'ils avaient besoin de se placer sous les fenêtres. Alors, sans un mot, ils bougèrent. Doris était tellement en colère qu'elle avait oublié qu'au moindre mouvement brusque de sa part, la bombe s'enclenchait. Et boom. »

Son histoire partiellement terminée, Charlie s'octroya une pause. Voilà des années qu'il n'avait pas autant parlé d'un coup, si bien qu'il en eut la gorge sèche.

« Tous les enfants s'en sont sortis, miraculeusement. L'un d'eux affirment avoir vu une dame qui aurait été sa tante, décédée avant sa naissance. » Son dos s'appuya un peu plus contre le mur et ses longues jambes s'étalèrent devant lui. « Alors, ange gardien ? Hallucination collective ? Mensonge ? Hasard ? » Sa tête tomba un peu sur le côté et, l'air songeur, il ajouta : « J'aurais aimé être là-bas pour le savoir. » Un sourire haussa ses pommettes. « Pour aussi savoir si c'est un ange gardien qui crie dans ma tête de ne plus jamais m'approcher de l'eau, ou un démon. »

Son visage se tourna ensuite vers Szymon. Il le regarda avec un peu plus d'assurance qu'auparavant et, pendant cet instant de battement, il détailla ses traits d'un peu plus près. Il ressemblait à un enfant, fin, aux yeux très clairs - c'est eux qui l'avaient frappé en premier. Pourtant, à leur rencontre, il se sentit obligé de dériver sur sa pommette. « Tu penses qu'on devrait affronter nos peurs ou les éviter simplement ? »

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