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death is always the winner.

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death is always the winner. - Mar 11 Déc - 12:06


MARIA & ALEJANDRO
Sometimes I still have to take a deep breath and
remind myself that not everyone will break me like you did.



Il a marché longtemps Jan, l'esprit ailleurs, paumé, écrasé sous une douleur qu'il n'arrive même pas à expliquer. Il a déambulé, se perdant dans Delray, oubliant comment rentrer chez lui tant il est désorienté. Les yeux rivés au sol, sa respiration n'a jamais été aussi lente. Il les sent, ses poumons, se contracter et sa trachée se resserrer. Il sait ce que ça signifie, il a trop longtemps comprimer la crise qui va lui exploser à la gueule sans lui donner une dernière minute de silence. Jan a ses yeux dans la tête, son regard noisette qui ne cesse de le supplier d'arrêter, de la laisser partir, de ne pas continuer. Alors pourquoi ses mots n'ont pas été ceux-là ? Pourquoi Carmen a continué de le provoquer, d'insulter sa famille alors qu'elle savait qu'il ne lâcherait rien tant qu'elle ne se tairait pas ? Pourquoi a-t-elle… La nausée arrive sans le prévenir, le bitume est recouvert d'un mélange de bile et des restes du repas du soir. Le corps tremblant et les mains posées sur les genoux, le dieu s'acharne a combattre la maladie qui le tue de jour en jour. Et plus il essaye, plus elle réplique. Ce soir, Ah Puch a sorti trop vite et trop longtemps les crocs, laissant le corps de l'homme sans défense contre Huntington qui n'en a que faire de la puissance divine. Huntington est pire qu’Ah Puch, elle prend tout sans rien laisser. Et cette nuit, Jan a été trop loin, il a abandonné toute protection, du corps à l'esprit et a laissé la vague d'émotions le submerger. En abandonnant sa promesse et en écrasant les battements d'un cœur qui bourdonnait trop fort pour elle, il a laissé la seule pépite d'humanité qui lui restait. Plus de Joaquin, plus de Carmen. Il est seul le capitano, la gerbe au pied et le cœur amoché, il est seul.

Le visage est gracile, les yeux pétillants. La chevelure d'ébène encercle l'arrondi des pommettes et le rire digne d'une enfant. Elle a la voix douce et les mots qui touchent. Il n'est pas seul, Maria est encore là. Maria lui a promis de rester. Mais les autres aussi lui avait murmuré qu'ils seraient toujours là à ses côtés.

Après 1h de marche, ses pas le mènent à sa propre baraque. Il n'y a pourtant que 10 minutes entre l'agence immobilière et sa maison mais ce soir, la maladie et la douleur ont décidé de s'unir pour faire barrage à son cerveau. La porte est poussée, sans un mot. Il a les cheveux humides de sueur Jan, le visage encore un peu peinturé de sang tout comme le reste du corps. Des taches par-ci, par-là, des éclaboussures, des sillons de rouge formant une toile d'araignée sur sa peau dorée et son t-shirt. Il est pris dans les filets de la bestiole, incapable de s'en dépêtrer. Les cernes sont plus noirs qu'en habitude, les pupilles, minuscules. Il avance, un pas après l'autre, le regard perdu, cherchant l'unique personne capable de l'aider à rester debout. Littéralement, debout, les tremblements de son corps ne laissant pas de doute sur la crise qui lorgne sous sa carne. Il s'arrête, ne voit même pas Cala s'approcher et ronronner contre ses chevilles. Il ne sent plus rien le capitano, la torture l’a anesthésié comme si les coups envoyés, il se les était reçu dans sa propre caboche. Et il y a la joue, qui s'ouvre lentement sous le contre coup. Cinq griffures parfaitement tracées, cinq marques à jamais ancrées. Carmen Benitez et Alejandro Flores partageront toujours ces cicatrices, à défaut de se partager un même patronyme. « Maria ? » Le prénom est difficile à dire, rauque sous le peu d'air qui passe encore dans sa gorge. Et quand les yeux noisettes rencontrent enfin leurs homologues le second plie, abandonne sa dernière maîtrise et se laisser détruire par une maladie violente, un dieu en colère, un cœur bourdonnant et un esprit noyé sous l'amère folie qui n'est que le commencement.

Il voit la mer Jan. Il voit les étoiles aussi. Il voit tout ce qui lui fait peur, tout ce qu'il rapproche de l'abandon. Et il voit Maria. Il voit Maria. Et Maria ne lui fait pas peur. Maria ne l'abandonnera pas.
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death is always the winner. - Mar 11 Déc - 17:37



Death is always the winner

 
Alejandro ϟ Maria Magdalena .


Sommeil lourd, imperturbable, même pas par les bêtises du chaton qui la nuit se transforme en explorateur ; enroulée dans ses couvertures, Maria est habituée à ne pas avoir le silence total quand elle dort. Surtout quand elle était plus jeune à force de partager son garage avec les mules qui se disputaient les places de lit miteux ou qui fumaient jusqu'à l'aube en parlant de leurs dernières expériences sexuelles. Un chat, à côté, c'est vraiment silencieux. Pourtant son esprit se remet en route par le bruit d'une tierce personne entrant dans la demeure.

L'âme remonte à la surface de ses songes, comme tirée violemment des eaux, les bruits de pas qui se rapprochent de sa chambre, alerte. Elle ne réfléchi pas, se rend invisible et sort de son lit pour aller vérifier de qui il s'agit. Elle sait que c'est risqué de vivre chez un capitano, mais elle n'est jamais effrayée, grâce à son pouvoir d’invisibilité. Certes un peu capricieux par moments mais dans le noir c'est surtout un gros avantage d'être camouflé. Passe la porte de sa chambre, rejoint le couloir et remarque rapidement la silhouette de Jan. Elle réapparait, sourcils froncés, les yeux rivés sur cette silhouette qui plie dès l'instant où il la voit. Maria allume la lumière, ne s'étant pas attendue à le voir dans un tel état. Oh il se met souvent en danger, plusieurs fois elle l'a vu blessé, mais là, elle a l'impression qu'il s'agit de quelque chose de plus grave encore. « Carino ? » la voix souffle inquiète, incompréhension sur le visage et des millions de questions qui se succèdent. Elle se penche vers lui, une main dans son dos, l'aide à se lever pour l'emmener jusqu'à sa chambre. Elle guide ses pas, un à un, il a l'air d'avoir déjà beaucoup marché, pourquoi ne lui a t-il pas téléphoné pour qu'elle vienne le chercher ? Il sait que la nuit son téléphone reste allumé pour lui, parce qu'en plus d'être son maître, elle lui doit la vie, alors elle lui voue la sienne.

Avec attention, mais le cœur cognant d'angoisse dans sa poitrine, elle l'allonge, confortablement et observe ces lacérations, tout ce sang qui vient s'imbiber sur ses propres mains. Elle a l'impression qu'il est en train de lui glisser entre les doigts. Maria refuse l'idée même qu'il puisse mourir, se sent impuissante, parce qu'elle ne comprend pas le mal dont il souffre. Un baiser déposé sur sa tempe pour le rassurer, elle se précipite dans la salle de bain et attrape tout ce qu'elle peut pour le soigner. Ah Maria elle n'est pas aussi douée que Clemens pour soigner, en attendant qu'elle l'appelle elle doit se débrouiller avec les moyens du bord. Essuyer le sang, nettoyer les plaies. Elle attrape dans la trousse a pharmacie des compresses, des désinfectants , prend des linges propres et rempli une bassine d'eau tiède. Maria revient en veillant à ne pas inonder le par-terre ; revient au chevet de Jan. Ses doigts glissent dans ses cheveux, retire celles collées à son front, caresse doucement sa peau « Jan... » Elle n'aime pas le voir comme ça, mais elle a besoin de comprendre. « Je vais appeler Clemens tout de suite, que t'es t-il arrivé ? » La Djinn sort son téléphone, les mains tremblantes, ensanglantées, cherche dans le répertoire pour appeler à l'aide.




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death is always the winner. - Jeu 13 Déc - 15:38


MARIA & ALEJANDRO
Sometimes I still have to take a deep breath and
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Il sent à peine les toutes petites mains de Maria se refermer sur son corps Alejandro, n’entend pas si elle parle, l’esprit ailleurs, bloqué sur le visage de Carmen souffrant, sur ses larmes, sa joue sanguinolente, le plaisir qu’il a pris à… Il ferme les yeux, se sent porté, aidé, bougé. Il ne sait pas où, ne saisit rien à ce qui se passe. Et quand son dos rencontre le matelas, que les lèvres de la djinn se referment sur son front, il comprend qu’il peut garder ses paupières closes et ne plus les ouvrir. Il peut arrêter de se battre Jan, il en a le droit. Il pourrait tout abandonner, oublier, disparaitre, devenir un simple petit soleil, sans le coeur qui déborde, sans tête qui hurle. Juste les rayons lumineux, chaleureux, pas ceux qui brûlent ni font mal. Juste une simple lumière, qu’on pourrait regarder briller éternellement, la tête levée, et les yeux se perdant dans le ciel. Il pourrait devenir une étoile s’il le voulait. Ça demande pas grand chose, juste une balle. Juste un bang et le monde se tairait.
Il sent la pulpe des doigts de Maria sur son front, il entend ses murmures, son nom et quand le visage est essuyé, il a un frisson le capitano. Il boue de l’intérieur, brûle, sa température n’a jamais été aussi haute et son corps ne le supporte plus. Il a du mal à respirer et plus il essaye, plus ses poumons se compressent et ses mains tremblent. Il est au bout de l’aventure, il le sait. Y’aura pas Joaquin pour l’aider à se calmer cette fois-ci, pas de don pour retirer la pression sur les organes, pas de yeux noirs à regarder, pas de voix sur laquelle se concentrer.

Mais Maria est là Jan, ouvre les yeux, elle, elle est là. Elle ne t’abandonnera pas, tu le sais pourtant. Alors pour elle, accroche toi.

 « No no… » qu’il murmure, la main qui cherche, le corps qui se relève brutalement alors que les doigts essayent d'attraper le téléphone de la djinn.  « Pas de Cle…Clemens, personne, je… Per-personne. »  Les mots sont entrecoupés, la respiration accélère, profonde, rauque. Il perd le contrôle, il ne peut pas là, il ne peut pas mourir ici, avec le visage de Carmen dans la tête, sans Joaquin pour abréger ses souffrances, il…  « Va… Va chercher mon arme… Ti…tiroir de la… commode du bu…bureau. » Tant pis, il le fera tout seul. Il a été assez fort pour garder la tête haute pendant quarante ans, il l’est assez pour se tirer une balle dans la caboche.  « Faut… fau-faut que ça s’arrête… Maria… que ça s’arrête. » Et la gorge se contracte encore plus, l’air lui manque, il étouffe Jan, de colère, de honte, de douleur et de violence. Le dos tremble, les épaules suivent, les mains ensuite. Ce n’est pas qu’il n’a plus la force de se maitriser, c’est qu’il ne veut plus. Il n’en peut plus.  « VA CHERCHER MON ARME ! » Et relever les yeux, hurlement bestial, la rage d’Huntington qui croque à pleine dents dans le cerveau du capitano.
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death is always the winner. - Jeu 13 Déc - 22:42



Death is always the winner

 
Alejandro ϟ Maria Magdalena .


Il réagit soudainement, ramené à la réalité quand elle propose d'appeler Clemens et son téléphone arraché des mains. Il n'aurait eu qu'à demander elle ne l'aurait aps fait, pourquoi tant de violence dans ses gestes , Maria écarquille les yeux, observe Jan et ses blessures, tente de les éponger et de faire du mieux qu'elle peut. Jan a une autre faveur dans l'immédiat que celle qu'on s'occupe de lui, il en fait la demande, d'aller chercher son arme.
Non.

« Jan....» L'arme ? Il réitère, le sang ne fait qu'un tour, la panique commence  à faire battre son coeur plus vite. « Jan non...» Il insiste, la violence dans le timbre de la voix quand il voit qu'elle ne le fait pas vite la fait sursauter. Il l'oblige à y aller en lui lançant cet ordre qu'il sait qu'elle exécutera et qu'il n'aura pas besoin de réitérer.Maria ouvre la bouche mais ne dit rien c'est trop tard. Le corps bouge sur l'ordre, automatique, elle va au bureau ouvre le tiroir et se saisit de l'arme, tremblante. Elle devine ses intentions, elle refuse d'y contribuer, pourtant sa condition fait qu'elle ne peux faire autrement, elle obéit parce que c'est ce que son maitre demande. Elle reste immobile, debout près du bureau, prie pour qu'il lui demande de la ranger ou qu'il s'agit juste d'une histoire de nettoyage. Mais elle le voit comment il suffoque, comment il souffre qu'il s'agit d'un désir de mettre fin à ses souffrances. Plusieurs fois il a sous-entendu le fait qu'il était possiblement entre la vie et la mort et qu'un rien le ferait basculer de l'autre côté. Elle le voit maintenant, elle n'est pas médecin mais elle voit que ce qu'il se passe n'est clairement pas normal.

« Jan dis moi ce qu'il se passe! » Elle s'étrangle, panique, elle a peur qu'il se flingue ou qu'il lui demande de le faire. Il sait qu'elle le fera s'il lui demande, parce qu'elle obéi contre sa volonté et il laissera sur ses épaules le pire fardeau du monde de l'obliger de contribuer à cela juste en ayant été prendre l’arme pour lui, la laisser observer dans la faiblesse de sa condition de génie et elle se dira toute sa vie qu'il est mort par sa faute. Elle aurait voulu se réfugier dans une lampe. C'est un véritable cauchemar, derrière ses binocles ses yeux s'humidifient, les lèvres tremblent. Maria cache l'arme dans son dos, il lui a demandé d'aller la chercher pas de la lui ramener, depuis le temps il sait qu'elle arrive a jouer sur les mots parfois pour s'en sortir sans se prendre la tête. Elle n'a pas le droit d'en parler, elle le sait, quelque chose en elle bloque, un interdit de se souvenir de ce qu'il lui a dit exactement ce jour là. « Je peux te sauver! Tu le sais, je peux, demande le moi!» Pitié seigneur. Maria se pince les lèvres, observe Jan dans son agonie comme l'enfer sous les yeux, elle souffre de le voir souffrir le martyr, elle ne comprend pas ce qu'il se passe, elle subit. Elle a toujours subi Maria. « Arrête ça !! tout de suite!! demande moi de te guérir ! je t'en supplie je ne veux pas que tu fasses ça !» Il lui a sauvé la vie, maintenant c'est à elle de faire de même et lui ôter ce qui le ronge de l'intérieur



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death is always the winner. - Ven 14 Déc - 8:12


MARIA & ALEJANDRO
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(trigger warning : tentative de suicide)

Elle prend du temps Maria, ne peut contrer l’ordre du capitano mais au moins ralentir ses pas. Et Jan n’a pas de temps à perdre, il ne peut plus , à trop mal. L'air qui se raréfie, la trachée qui se colle et les muscles qui ne répondent plus, c’est comme être témoin de sa propre chute sans pouvoir y faire grand chose. Il se voit, là, sur ce lit, tremblant comme lorsque la crise décide pour lui. Il est conscient de ce qui se passe mais si petit dans sa carcasse qu’il ne peut rien y faire. Et les souvenirs, le visage de Carmen, les coups qu’il lui a donné, le… Il l’a battu à mort Jan, avec les poings, les pieds, le coeur. Il l’a presque battu à mort et le pire dans tout ça… C’est qu’il ne s’en veut pas. Il a aimé ça. On ne s’amuse pas à relever la tête face à un capitano, Carmen l’a trop fait, a cru être différente des autres. Elle l’était, mais pas sur cet aspect. Elle aurait pu survivre face à Alejandro mais avec Flores, ce n’est pas pareil.
Quand Maria revient, le sifflement des poumons s’est intensifié. Il pourrait appeler Joaquin, lui dire viens m’aider, viens calmer mes organes, viens les détendre, viens… Il ne le fera pas, il préfère crever que de se montrer une énième fois dans cet état devant le commandante. C’est fini, eux deux, Joaquin n’est plus rien que son boss. Plus d’amant, plus d’ami, plus de frère plus rien. S’il crève ce soir Jan, il n’aura qu’a le remplacer comme avec tous les autres gradés. Ils ne sont plus rien alors le téléphone restera éloigné.  « Mon… arme. » Qu’il réussi à susurrer, d’une voix trop rauque pour être normale. Maria le cache, il le sait. Et ses lunettes sont embuées, elle pleure la djinn mais il n’en a rien à faire. Il n’en peut plus, veut faire taire la douleur et les cris dans sa tête. Il n’écoute pas, ne réponds pas. Elle veut l’aider ? Qu’elle disparaisse, devienne invisible. Qu’elle ne soit pas là quand les murs seront repeint de sa cervelle.

Alors il se lève, agrippe brutalement le bras de la djinn, lui arrache l’arme des doigts et la pousse de ses dernières forces hors de la chambre.  « Et moi… je ve-veux faire ça…Maria. Reste derr-derrière la porte. » Qu’il réussit à répondre, l’ordre est obligatoire pour que la djinn ne vienne pas. La porte est brutalement claquée, Maria de l’autre côté. Jan a l’arme dans les mains, les doigts tremblants, le corps sur le même rythme. Quelques secondes à la regarder, le métal est froid sous ses mains bouillantes, ça fait déjà du bien pour calmer la fièvre ardente. Le souffle est trop lent, les muscles tétanisés, il ne reste pas longtemps débout et s'écrase au sol, le dos contre la commode d’à côté. Son testament est écrit, il sera envoyé avec la lettre dès qu’on trouvera son corps. Ça ira, tout ira bien.
L’arme est levée, difficilement, le canon qui bouge beaucoup trop dans les mains tremblantes. Ça ira. Il entend la voix Jan, c’est pas celle du dieu, encore moins celle de Joaquin ou de Maria. C’est martel qui lui parle. Ça ira Alejandro, prometido, ça ira. Il hoche de la tête, les hallucinations auditives ne sont qu’un nouveau symptôme, rien de plus. Ça ira, il l’a dit. Ça… Ira.

Le canon contre les lèvres, la cervelle est plus simple à louper quand on pointe l’arme sur la tempe, surtout quand on bouge autant. Il le sait Jan. Et puis… elle est calée, l’arme, contre sa bouche, elle se stabilise malgré les tremblements. Ça a un goût de métal, une saveur qu'il connait, qu'il apprécie contre ses mains en habitude, pas dans sa bouche mais ça lui va. Ça le détend, d'être en terrain connu.
Il a des visages qui apparaissent dans sa tête le capitano, des dizaines et des dizaines de visages. Il pensait pas que ça se finirait si tôt, que la maladie lui prendrait autant. Il espérait plus. Il a déjà eu tellement.  
Contre la queue de détente, les doigts sont appuyés brutalement. Pas de bang, pas de vide. Pas de sang. Rien que le cliquetis de l’arme et le silence. Il ouvre les yeux Jan, l’arme tombe de ses mains fragiles. Quelqu’un l’a déchargé. Quelqu’un l’a…  « Maria… Ren…rentre ! » Quelqu’un a retiré les balles. Quelqu’un a retiré… la phrase tourne en boucle et quand la porte s’ouvre, quand la djinn apparait, il veut toujours éteindre la douleur au creux du poitrail le capitano. Juste respirer, un peu, avant de recommencer avec ses doigts s’il le faut. Juste se calmer avant d’essayer à nouveau.  « Calma…Calmar el dolor ... Destrúyelo.» Il a les pupilles trop dilatées Jan, tout le corps tremblant  et il a mal. Tellement mal qu’il ne mesure pas le poids de son ordre. Il veut juste qu’elle se taise la douleur, il veut juste respirer normalement avant de se taire à jamais.

Trad: « calme la douleur… détruits la. »
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death is always the winner. - Ven 14 Déc - 9:22



Death is always the winner

 
Alejandro ϟ Maria Magdalena .


L'arme arrachée des mains, les oreilles sifflantes, il la pousse hors de la chambre et elle résiste, mais l'ordre donné fait qu'elle ne peut rien faire quand il  referme la porte sur elle « Jan !!! No !!! Por favor !!» Elle pleure derrière la porte, elle sait qu'elle n'est pas verrouillée et qu'elle aurait juste à l'enclancher,mais elle ne peut pas, il lui a dit de rester derrière la porte et c'est la pire des tortures. Elle crie, Maria, hurle,  continue de lui supplier de ne rien faire, c'est la pire chose qu'il lui ait été donnée de vivre jusque là, à côté la fois où il lui a ouvert le ventre n'est rien sur le plan de la douleur. Son coeur prêt à exploser, elle voit des étoiles tant la tension baisse. L'angoisse, la panique et elle sait qu'il le fera. Elle tape contre la porte, fait le plus de bruit possible pour le distraire.
Et puis plus rien.

La jeune femme cesse ses sanglots, le visage ravagé par les larmes, elle se souvient qu'elle a déchargé l'arme il y a longtemps sous les recommandations de Joaquin. Sa mémoire souvent troublée, elle avait pris l'habitude de vérifier régulièrement que Jan ne l'avait pas chargée. Il a dû le remarquer, il va sans doute la recharger, il va trouver un autre moyen de mettre fin à ses jours. Un espoir, une seconde ou deux ça peut tout changer si elle continue de supplier  « Jan !!! Abre la puerta !!» Elle s'étrangle, les deux mains contre la porte, les lèvres presque collées à celle-ci pour qu'il puisse l'entendre, elle répète ce qu'elle vient de dire, une fois, deux fois et puis il entend Alejandro lui demander de rentrer. Elle se redresse précipitamment, n'attend même pas d'être sur ses deux pieds qu'elle ouvre la porte à la volée. Il est là, dans un état catastrophique, l'arme laissée au sol, il abandonne et lui demande de calmer la douleur. Il souffre de quelque chose, de l'ordre médical, il ne lui permet pas de se souvenir mais elle le devine une nouvelle fois et ça, elle peut lui rendre. La djinn s'approche doucement, essuie son visage alors que les larmes de tristesse de nouveau coulent. Doucement, elle lève les mains vers lui, les pose sur ses bras et vient se blottir contre lui. Une étreinte au creux de laquelle naît une lueur qui se fait plus forte. Maria se concentre, écoute ce coeur, ce corps, trouve le mal, se concentre pour le lui retirer. Ça lui prend au ventre, cette noirceur mais elle repousse le contre-coup, y met toute l'énergie de son être pour aspirer le venin dans les veines. Tout doit disparaître, il s'agit d'un ordre mais c'est aussi la volonté de Maria. Quelques longues minutes dans le silence, entourés de la lueur du génie, elle lui prend tout, ces étoiles se dissipent quand elles s'extirpent du corps de Jan.

Maria relâche son étreinte quand elle a fini, titube, la tête tourne et elle se laisse tomber assise sur le lit pour ne pas s'écraser au sol. Vidée de toute énergie, ce voeu là lui a demandé bien plus de force que de construire un luxueux palace mais elle est heureuse de l'avoir fait, le soulagement la traverse. Elle aurait pu mourir en échange de ce voeu, elle l'aurait fait même sans y être contrainte. Du coup elle va quand même être là pour le voir revivre sans ce qui lui rongeait l'âme depuis des années.  Elle n'a toujours pas le droit d'en parler, elle le sait, sa langue ferait des noeuds si elle essayait. Elle a pourtant mille questions à lui poser.  Des grains de beauté apparaissent à ses poignets, Maria lève ses yeux rouges vers lui « ¿ Como estas cariño ?»



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death is always the winner. - Lun 17 Déc - 13:43


MARIA & ALEJANDRO
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Il y a des souvenirs qui remontent, des visages dont il avait presque oublié les traits Jan. Il y a des voix, des noms, des gestes et des situations. Ça danse dans sa tête en même temps que ça explose. Il perd pied, ne comprend plus ce qui se passe, qui est autour de lui, s’il a réussi ou non à se tirer une balle. Le corps est ailleurs, tout comme l’esprit. On lui en a parlé, de cette sensation quand il était gamin. Qu’à un moment de sa vie, il se ferait happer par le dieu qui pulsera sous sa carne.  Qu’il devra le laisser gagner, abandonner son humanité au profit de celui qui l’aurait choisi comme vassal. "Tu le laisseras vivre Alejandro, c’est ce à quoi tu es destiné." Il se souvient avoir répondu  "Mais pourquoi ? Je n’ai pas le droit de vivre vieux moi ?" Il se rappelle bien des yeux de sa mama, embués, de la colère de son papa, de voir son rejeton encore provoquer. Il n’a pas eu de réponse Jan, on ne lui a jamais dis qu’il aurait le choix. Jusqu’à ce que Martel lui explique que ce n’était pas lui l’invité dans sa propre carcasse, c’était le divin. Alors cette sensation de perdre pied, d’être pousser hors de son existence par un mal qu’il ne contrôle pas, il sait exactement comment réagirn le capitano. Il sait qu’il peut se battre. Pour rester celui qu’il est, pour eux, il doit combattre la douleur et se raccrocher à n’importe quoi qui lui semble réel. Et à cet instant, l’unique à ses côtés est Maria, une djinn qui exaucera tous ses souhaits.

Il a chaud, d’une chaleur presque étrangère, différente de la sienne, qui lui taillade le ventre, le dos, la tête, les reins, chaque parcelle de son être. La douleur est bouillante, Jan se laisse porter, envelopper par cette sensation qu’il ne connait pas. Elle lui fait du mal autant que du bien. Comme anesthésié, il se laisse bercer par les bras délicats de la salvadorienne qui le tient comme jamais elle ne l’a serré contre lui. La tête part en arrière, les yeux sont clos, le coeur ralenti et les muscles se détendent. Il se sent bien, là, Alejandro, enveloppé par la magie de la djinn. Si ça ressemble à ça, mourir, il veut bien partir.

Il entend une voix, réelle ou pas réelle ? Il réfléchit, silence de quelques secondes.
Réelle.

Le capitano n’est plus celui qu’il était, le gouffre sur lequel il jouait au funambule depuis des mois vient d’être refermé d’un claquement de doigt. Jan ne le sait pas, la douleur tellement imprimée en lui qu’il la ressent encore même si elle n’est plus là. On parle de membre fantôme pour les soldat revenus du front, on pourrait parler de symptômes fantômes pour les malades en rémission. Maria ? Sa voix est rauque, il a la bouche pâteuse, comme après une vilaine cuite au nectar. Il ouvre un oeil, le referme aussitôt. Il ne sait pas ce qu’elle lui a fait, n’a pas conscience de l’ordre donné mais elle l’a calmé, Maria. Il n’y a pas que Joaquin qui peut l’aider au final.
Alejandro essaye à nouveau, bouge lentement les doigts qui sont douloureux. Une paupière est ouverte, l’autre suit. Il ne tremble plus, les yeux voguent de droite à gauche, lentement, comme au ralenti.  « Qu’est… qu’est ce qui s’est passé ? »  Il n’en a aucune idée. L’esprit est trop sombre, le corps, trop ankylosé. La paume sur le sol, il essaye de se relever et manque de se casser la figure.  « Je… vais rester assis. »   qu’il murmure, le dos contre la commode alors que ses doigts retombent sur la cross  du m9. La saveur du métal contre les lèvres, l’odeur de poudre sous les narines. Il se souvient Jan, mais préfère se taire.  « Tu… vas bien ? » Rassures-le Maria car à cet instant, il n’est qu’un étranger dans un corps qu’il avait perdu en chemin. Il n’est qu’un nouvel homme qui ne se doute pas que tu viens de lui offrir une seconde chance.
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death is always the winner. - Mer 19 Déc - 10:13



Death is always the winner

 
Alejandro ϟ Maria Magdalena .


L'horreur décrite en quelques minutes. Les images qui resteront dans sa tête à vie. Maria est assise, le confort du lit ne lui procure pas la moindre sensation tant elle est crispée, les mains qui serrent son short pour s'accrocher à la réalité. Profondément bouleversé, elle fait le tri dans sa tête, quelques cases manquantes pour comprendre ce qu'il vient de se passer. Maria expire, son attention portée sur Jan toujours, lui demande comment il va. Il met du temps à tout comprendre aussi, pose des questions, observe, que s'est il passé ? Est ce qu'elle va bien ? Elle acquiesce du menton avec un sourire tendre et faible sur les lèvres. Oui elle va bien, elle va mieux maintenant qu'elle a pu être réellement utile dans sa vie, c'est le vœu le plus difficile qu'on lui a demandé mais elle le referait des milliers de fois sans la moindre hésitation. Elle observe Jan, il n'a peut être pas la sensation d'être guéri de ce dont il souffrait, mais il va aller de mieux en mieux chaque jour et il remarquera très vite qu'elle a retiré la moindre cellule destructrice. Elle se lève, marche vacillante jusqu'à se laisser tomber à ses côtés, le dos contre la commode. Elle soupire doucement. Elle n'a pas le droit d'en parler, elle ne pourra pas lui dire ce qu'elle a fait exactement. « Tu m'as demandé de détruire la douleur, je l'ai fait...» Un joli sourire, le regard encore un peu humide par l'émotion alors qu'elle se souvient de l'angoisse prise au ventre quand il l'a jetée dehors après s'être saisie de cette arme. Le regarde sur cette dernière qui gît au sol, et elle craque, pose ses mains sur ses yeux après avoir retiré ses lunettes pour les frotter et sanglote. Elle a vraiment cru que c'était fini, elle sait qu'il l'aurait fait si Joaquin ne l'avait pas mise en garde. Et elle se rend compte que sans lui elle aurait lamentablement échoué à le protéger. Elle pleure parce qu'elle a eu peur, elle pleure parce qu'elle est heureuse qu'il soit là, qu'il respire à ses côtés.

Qu'adviendrait il d'elle s'il n'était plus là ? Elle se trouverait un nouveau maître, c'est ce qu'un Djinn fait, ça aurait sans doute été Clemens. Mais Alejandro elle s'est beaucoup trop attaché à lui pour que cela la laisse indifférente. C'est son ami, son meilleur ami, son frère, c'est beaucoup trop de choses à la fois et jamais personne n'a été aussi familial avec elle. Mais c'est le moment où elle aurait envie de se mettre en PLS dans sa lampe. Malheureusement elle n'en a pas alors la commode fera office de. Maria ramène ses genoux contre sa poitrine, elle souffre d'avoir assisté à cela et en même temps elle mentirait si elle disait qu'elle ne s'y était pas attendue. A force de vivre avec lui elle a remarqué qu'Alejandro a beau être assez jovial, il a une immense partie sombre au fond de lui-même. Lié à sa maladie ? Elle ne sait pas exactement, mais sans elle peut être qu'elle pourra l'aider à progresser dans sa vie.

Un hoquet, elle redresse la tête et souffle doucement. « Je pleure parce que je suis contente que tu ailles mieux. » Qu'est ce qui l'a mis dans cet état ? Et tout ce sang à qui appartient il ? Maria aimerait le savoir, elle voudrait qu'il l'aide à comprendre et qu'il ne la laisse pas dans le flou comme à chaque fois, se contenter de ce qu'il reste de ses états d'âme et n'avoir qu'un puzzle pour explications. Elle sait qu'il garde souvent tout pour lui et elle ne parvient pas à l'aider comme elle le souhaiterait. Elle se contente d'obéir, d'être là quand il a besoin, et reste sur sa faim quand il détourne les talons. Heureusement y'a Cala quand même. Le chaton passe timidement son museau dans l'embrasure de la porte et observe ses deux hispaniques d'un air dubitatif. Il a dû avoir peur avec tut ce boucan. Maria frotte ses doigts sur le sol, et il presse ses petites fesses jusque vers eux, un gros ronron. Sans doute de l'anxiété, il se frotte sur les jambes de Jan. « Lui aussi il a eu peur! Il est content de te voir! »




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death is always the winner. - Jeu 20 Déc - 20:48


MARIA & ALEJANDRO
Sometimes I still have to take a deep breath and
remind myself that not everyone will break me like you did.




(trigger warning : violence)

Le souffle est encore un peu court mais c’est comme si les poumons se détendaient à mesure que les secondes passaient. Plus de douleur dans le poitrail, rien qu’un fantôme. Plus de trachée serrée, plus de mains tremblantes, plus de coeur chamboulé ni d’entrailles sur le point d’exploser. Il est épuisé pourtant, comme s’il avait besoin de dormir pendant des jours pour récupérer de ce qui vient de se passer. Et face au maigre sourire de Maria, Jan comprend qu’il lui a fait du mal à défaut de s’en faire à lui-même. Pour faire souffrir les autres, il est doué le capitano, jamais il ne pense à la douleur des coeurs qu’il a accroché au sien. Il s’est toujours dit qu’on le remplacerait à la Calavera et que son nom serait une légende à défaut d’être toujours dans cette foutue époque.  Il préférait vivre à toute vitesse, pour rien ne perdre et ne rien regretter, qu’importe s’il emportait tout le monde sur son passage sans leur laisser le temps de décider. Jan était certain qu’en vivant plus fort et plus vite, au moins, les autres l’oublieraient tout aussi rapidement. Comme une comète dans le ciel, on la voit, on la trouve belle et elle disparait. Mais Jan, les étoiles filantes, les gens qui en sont témoins les oublient rarement. Pire, ils leurs accolent des voeux, dans l’espoir de les voir se réaliser. Les étoiles qui filent créent des rêves dans les esprits des hommes, pas des souvenirs. Mais ça, le capitano, il n’a jamais voulu y croire. Lui n’a jamais rien demandé au ciel, sauf peut-être qu’il disparaisse pour ne plus jamais les revoir, ces étoiles.

À ses côtés, Maria s’effondre et il est incapable de l’aider le second, omnibulé par le froid de l’arme sous ses doigts et par le silence au creux de sa tête. Les cris, plus là.  Maria a des larmes sur les joues et il n’arrive même pas à les essuyer. Il ne bouge pas, les yeux fixés sur le mur d’en face. Il aimerait la serrer dans ses bras, la calmer mais il ne peut pas. C’est comme si quelque chose en lui avait disparu et qu’avec, elle avait emporté une partie de son âme. Il lui manque un bout, quelque chose qui tonnait dans son crâne depuis des mois. Il se sent vide sans la douleur Alejandro. Et y’a maintenant assez de place pour ressentir toutes les autres.« Si…» qu’il répond simplement, l’espagnol comme seule langue qui peut sortir. Oui à tout, à ce qu’elle dit, à son sourire de bonheur entaché de douleur. Oui Maria, il t’écoute mais il n’est pas vraiment là.
Ce n’est qu’au miaulement, qu’il relève la tête le  capitano. Réel ou pas réel ? Réel. C’est ce qui le rappelle sur Terre Jan, l’oblige à se concentre à et remonter à la surface. Pas la voix de Maria, pas ses larmes, mais bien son chat. Car Cala est bien la seule choses à lui et seulement à lui. La djinn appartient à la Calavera, Joaquin est à la Calavera, tout son monde appartient à la mafia. Ça ne l’a jamais dérangé, il a été élevé pour ça. Mais à cet instant, il sent qu’il a besoin d’autre chose, de partir, de penser à lui et plus à eux. Il a besoin d’être égoïste Jan, alors la vision du chaton se collant à ses tibias lui rappelle qu’il en a le droit. Qu’il peut faire ce dont il a envie, comme adopter un chat. « N’en parle pas à Joaquin… De l’arme. De tout ça.» Nouvel ordre, nouvelle obligation. Il ne lui dira pas pourquoi. « J’ai torturé Carmen. J’l’ai frappé jusqu’à ne plus avoir de force dans les pieds et les poings. » Maria a déjà rencontré Carmen, une fois, il lui a présenté comme son amie. « J’ai brisé sa mâchoire, j’ai cassé ses cotes, j’ai peut-être perforé un poumon aussi, j'en sais rien. » Les mots continuent d’être vomis, sans pause.  « Son nez aussi. Et quelques vertèbres. Un thaumaturge la soignait quand j’allais trop loin et…» Une seconde d’arrêt, les doigts caressant le pelage blanc, paradoxe d’un tendre moment alors qu’il dévoile toute l’horreur dont il est capable. « Je recommençais. J’ai adoré ça… Entendre ses os se briser sous mes poings. Tu sais, ça fait comme une mélodie… » Les yeux qui se tournent, se détachent du mur pour trouver ceux de Maria. La main libre se lève et commence à mimer la rythme. «  Crac… Crac…. Crac. Parfois, la note était plus forte, ça dépendait quels os j’avais brisé.  » Il a l’allure d’un gamin qui raconte un rêve, Jan, avec ses cheveux fous, humides de sueur et son air paumé. Un médecin aurait pensé directement à un syndrome post traumatique car c’est pas rien, de torturer, de penser à se suicider et d’être guéri d’une maladie mortelle en l’espace d’une seule soirée. Et puis y’a la fatigue, la faim, la douleur, les souvenirs, trop de choses en lui, qu’il essaye de faire tenir dans sa toute petite carcasse.  Il parle lentement aussi, pas de sourire sur le visage et il est calme. Alejandro n’est jamais apaisé, il virevolte toujours sans s’arrêter. Mais pas ce soir. « C’est elle qui a brûlé le Kahuna. Elle va devenir ma mélodie préférée je crois. Elle va me manquer. » La musique de ses os broyés ou elle, ça, il ne lui dira pas à Maria. « Merci… Merci pour le silence Maria. »  Pour avoir éteint les voix, la douleur et avoir écouté ses horreurs. Et il laisse sa tête tomber contre l’épaule de la salvadorienne, se niche contre son cou, le chaton au creux des bras. Oui, à cet instant, il n’est qu’un enfant Jan, un gamin capable de vous briser tous les os et de recommencer jusqu’à ce qu’il en ait marre.

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death is always the winner. - Ven 21 Déc - 22:24



Death is always the winner

 
Alejandro ϟ Maria Magdalena .


Il n'y a pas de mots. Pas de mots qui passent ses lèvres sous les effroyables révélations. Pourquoi tant de violence Jan? Envers une personne que tu aimais tant ? Était ce nécessaire ? Il n'a pas l'air d'en éprouver la moindre satisfaction mais le détachement dont il fait preuve lui fait froid dans le dos. Elle l'observe, le dieu de la mort qui s'élève. Est ce qu'elle n'aurait pas mieux fait de le soulager de sa maladie plutôt que la lui retirer totalement ? Est ce mal de penser que ce mal qui le rongeait lui permettait d'avoir un tant soit peu d'humanité? Que va t-il devenir maintenant que l'enveloppe charnelle n'est plus un frein à son évolution ? Les dieux, sont des êtres totalement incompréhensibles et Maria se rend compte que la cohabitation potentiellement ne sera pas possible avec le monde tel qu'ils le connaissent. Les mortels vont en souffrir. Maria se pince les lèvres, ne bouge pas. Son corps se raidit au contact de la tête de Jan sur son épaule. Il a déjà été violent avec elle, est ce qu'il serait capable de lui réserver le même sort que Carmen si elle ne fait pas quelque chose correctement ? Sans aucun doute, il lui déjà arrivé de jouer de ses lames avec elle. Elle déglutit, se triture les doigts dans la nervosité alors qu'à côté Jan, son Jan chéri retrouve un rythme respiratoire normal.

Elle fini par se lever, elle en a assez vu, assez entendu, elle a besoin d'aller pleurer, elle a besoin de se retrouver seule. La jeune femme attrape le bras de Jan, le Djinn toujours au service de son maître, envers et contre tout elle lui restera loyale, jamais elle ne le trahira, elle l'aime trop pour cela. Mais là, elle a juste besoin de respirer. La Djinn hisse Jan jusqu'à son lit, lui permettre de dormir maintenant qu'il est rentré, qu'il est tard. Elle l'aide à se déshabiller, garde les vêtements tachés de sang de côté le temps de passer un linge humide sur son corps et essuyer les restes de sang, les traces de son oeuvre laissées sur la chair. Silence, Maria, elle garde la tête basse, le regard fixé sur ses mains. Et puis elle ramasse le linge salle pour le mettre dans la corbeille de la chambre.« Bonne nuit Jan, je vais me coucher, je suis exténuée. » D'abord réveillée en pleine nuit mais surtout parce qu'elle a utilisé toute son énergie pour lui ôter le mal. Au moins elle a réussi, elle ne sera pas épuisée en vain. La djinn adresse un dernier sourire à Jan, ferme la porte derrière elle après avoir éteint le lumière de sa chambre. Elle reste un moment la main sur la poignée, de l'autre côté, impossible de bouger. Le visage se fige, le coeur se brise. Et ses pensées vont vers Carmen, Maria ne la connait pas assez, mais l'empathie est grande, la douleur aussi et elle espère qu'elle va bien maintenant. Lèvre pincées, elle enfoui son visage dans le linge taché de sang, pleure. Pleure la douleur ressentie, elle, lui, eux, tout le monde. Tout ce monde fou.




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death is always the winner. - Sam 22 Déc - 8:12


MARIA & ALEJANDRO
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Il y a un silence, long, presque trop long mais qui n’importune pas Alejandro. L’énergie l’a abandonné au même instant que la douleur. C’est comme vide à l’intérieur, y’a plus grand chose. Plus de braises, plus de lumière, plus de plaisir, plus rien. Il fait tout noir, et même lui est incapable de savoir quand le soleil reprendra sa place. Pas pour le moment en tout cas. Pas pour longtemps. Il n’attend pas de réponse de Maria, ça n’existe pas, la suite d’un discours macabre. On écoute, on accepte, on fait avec. Ils sont la calavera, pas une association familiale. Ils pillent, tuent, trafiquent, violentent, torturent, détruisent. Et ils aiment ça. On y prend goût, au chaos, on adore la saveur qu’à l’apocalypse sous nos doigts.
Les mains de Maria sur sa peau sont légères, un peu tremblantes peut-être mais bien présentes. Elle le hisse sur ses pieds, l’amène sur son lit pour l’allonger. C’est un peu difficile. Jan n’est pas lourd, tout en muscles, il doit peser un petit 75kg peut-être, grand maximum. Mais Maria est une toute petite djinn, avec ses toutes petites mains et son tout petit sourire. Non, même pas de tout petit sourire ce soir. Y’a que le bruit des vêtements enlevés, que le froissements des tissus imbibés. Les souvenirs de la torture vont disparaitre avec la lessive. Plus de tâche, plus d’hémoglobine. Mais les esprits, eux, on ne peut pas les nettoyer aussi simplement. Eux resteront noirs de sang séché, le visage de Carmen Benitez à jamais ancré dans celui de Flores. Tout comme la saveur de ses cris, et sa jolie mélodie. Elle va lui manquer.

Il va lui manquer, lui aussi.

Ils vont tous lui manquer à vrai dire. Surtout Maria et sa toute petite voix, son bonne nuit et ses câlins. Jan n’est pas prêt à partir, mais à un moment quand y’a plus d’oxygène pour respirer, plus d’étoiles à regarder et plus de raison de rester, ça sert à rien de continuer d’essayer.
Il ne répond rien le capitano, ferme les yeux à peine la djinn a passé la porte. Il s’endort comme un enfant après une longue journée, la peau nue contre les draps de coton, le corps tourné sur le côté, les paumes sous la tempe. On lui donnerait le bon dieu sans confession dans cette position. On n’irait pas imaginer que sous ce visage apaisé, c’est un monstre qui dort. Mais n’est ce pas l’apanage des monstres, de charmer avant d’abattre ? Vous les laissez entrer dans votre vie, conquérir votre coeur et vous vous rendez compte trop tard qu’ils prennent déjà toute la place et que ça ne leur suffit pas. Ils veulent tout, en commençant par vous. Le reste suivra, un monstre n’abandonne jamais sa proie. Alejandro Flores ne laisse jamais ceux qu’ils aiment disparaitre sans un dernier au revoir.

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