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Before my wild eyes (Saturno)

 :: terminés
an riocht
Nesryn Kron
BLAZE : thinkky
CREDITS : (c) myself & (c)ANAPHORE
FACE : Charlotte Wessels
DOLLARS : 2052
SACRIFICES : 253
ANNEES : (Vingt-neuf ans) suffisamment pour avoir vu son monde changer autour d’elle à plusieurs reprises, pour s’être écroulée, pour s’être fait enchaîner à des divinités dont l’unique intérêt est de la manipuler…
CŒUR : (Célibataire), trop peu de liberté accordée au corps et à l’esprit. Les aventures s’enchaînent, sans que le cœur ne rencontre son âme sœur. Qu’importe, elle n’a pas ce souhait l’enfant…
RÉINCARNATION : (Prophète juge), aucune divinité dans le corps.
TALENT(S) : Le (jugement) dans les pupilles, la douleur causée par les fautes révélées aux hommes et femmes ayant multiplié les pêchés. Elle voit toutes les horreurs perpétuées par un corps, les lui fait subir en retour. Les esprits se brisent face au pouvoir, incapable de supporter le juste retour de leurs actes…
FACTION : (Neutre), les barreaux d'or se sont retrouvés ouverts, fuite enclenchée pour la juge, traquée par la NC.
OCCUPATION : (Serveuse au TeddyBeer), pour renflouer un compte en banque privé des chiffres factices. (Gérante & Directrice de la programmation aux Douze Coups), acheté par Ikaar, Nesryn y renoue avec son amour de la musique et du chant.
TALON(S) D'ACHILLE : Sa famille, ses recherches, son innocence, son pouvoir effrayant.
an riocht
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Before my wild eyes (Saturno) - Mar 18 Déc - 16:11

before my wild eyes.

As cold as stone, they march in darkness enslaving the young and killing their fathers. But soon they'll know the path they've chosen has carved their faith in stone




Elle déambulait, perdue dans l’immensité de l’hôtel. Elle avait beau y passer une grande partie de son temps, depuis qu’elle s’était plus ou moins intégrée à la Camorra. Avait-elle eu seulement le choix ? En y repensant, ça lui avait certainement permis d’éviter la prison. Fallait le faire, pour tuer quelqu’un après seulement une semaine passée à Arcadia. Chance ou malchance, on lui avait tendu la main, ou lui avait permis de laver son nom sali… Et il y avait la protection aussi. Arcadia, les Etats-Unis d’Amérique, ce n’était pas la Suède. Les armes circulaient, les mafias se battaient, et les dieux cherchaient sans cesse à prendre le contrôle. Et une prophète juge, ça attirait les convoitises, les regards. Si elle ne contrôlait guère son pouvoir, l’avait utilisé sur plusieurs gradés de mafias, elle restait un atout à se garder sous la main, capable de débusquer les tueurs et autres mains armés, et de les mettre hors-jeu. Alors, il fallait rester cachée, et protégée en permanence. Dès qu’elle regardait par-dessus son épaule, c’était pour percevoir les silhouettes des hommes d’Augustin. Sauf quand elle était au QG, depuis que Gisella leur avait gentiment demandé de prendre la porte.

Elle l’aimait bien Gisella, la petite Nesryn. Quand elle perdait le contrôle du don, et que les pupilles s’accrochaient aux siennes, y’avait rien. Aucune douleur, aucune souffrance… Juste le vide. Et dans un lieu où quiconque croisant son regard s’écroulerait, c’était la bienvenue. D’ailleurs, c’était la brune qu’elle rechercherait, en errant dans les couloirs de l’hôtel. Et en s’y perdant actuellement. Le sens de l’orientation, ça n’avait jamais été un point fort de la suédoise. C’était plutôt son calme et sa douceur qu’on retenait, au lieu de son orientation…. Et le fait qu’elle soit rousse. Les regards se tournaient à son passage, interrogation de son allégeance. Camorra ou Royaume infiltré ? Bon, il y a peu, elle ne se serait même pas posée de questions, n’aurait pas su qui était le Royaume, mais elle avait eu le droit à un « cours de mafia » lui expliquant que les panthéons celtes et gaulois étaient friands de sacrifices… Et combats clandestins. Sang giclant qu’on lui avait montré, images amateurs qui avaient suffi à la dissuader de se rapprocher de cette mafia. Et qui faisaient qu’elle haïssait y être associée aussi. Un jour, elle se teindra les cheveux en brun, réellement…

Légère panique, alors qu’elle finit par ne plus se repérer dans l’espace. La vision se troubla un instant, larme de carmin qui glissa sur la chair de la joue. Tâche sanguine rapidement essuyée, mais signe avant-coureur du don qui pétillait, s’affirmait dans son regard. Merde. Ce n’était pas le moment, au sein du QG… Elle savait comment cela avait fini la dernière fois, et c’était Alcide qui avait subi, avec plusieurs hommes avant... Les pupilles se détournèrent, cherchèrent une issue, seulement pour mieux capter les iris d’un associé. Fautes révélées, douleur brûlant entrailles et esprit, retour des pêchés à leur propriétaire. Même après des années, elle continuait à en être effrayée… Pour la souffrance causée en retour, pour la fatigue dont le corps se parait une fois l’œuvre terminée…

Souffle court, et elle prit la fuite. Course pour s’éloigner, pour oublier l’horreur du don, et surtout les vices qu’elle accumulait elle-même. Tortures non volontaires, mais qui s’enchaînaient à son âme telles des boulets, l’empêchant au fur et à mesure des jours de s’observer dans le miroir, l’obligeant à briser toute surface réfléchissante de son poing pour ne pas devenir folle… Elle n’avait jamais demandé ce pouvoir. Et elle trouvait cela injuste de se retrouver avec autant de souffrance, quand d’autres pouvaient soigner ou juste voir l’avenir. Elle…. Elle détruisait.

Elle ne comptait même plus les étages dévalés, les couloirs avalés sous les pas, regard rivé au sol. Ne pas croiser d’autres pupilles, ne surtout pas croiser d’autres pupilles, même si cela signifiait ne pas regarder devant soi. Et finir, évidemment, par heurter quelqu’un. Pourtant, même après le choc, la jeune femme refusa de se redresser, de regarder l’autre. Par honte peut-être. Par peur surtout, que ce soit encore là…



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Before my wild eyes (Saturno) - Mar 1 Jan - 23:40


BEFORE MY WILD EYES
as cold as stone, they march in darkness
enslaving the young and killing their fathers.

@nesryn kron


Visite impromptue rendue à sa presque-sœur. Au même titre qu’Alcide, elle n’est pas de son sang. Pas de sa famille à proprement parler. Mais il a fait de la cinquantenaire son aînée ; un choix fait alors même qu’il n’était qu’un enfant. Comme à l’accoutumée, leur rencontre a été placée sous le signe de la bonne entente. Une longue discussion, ponctuée de rires et de complicité. Jamais Saturno et Alcide n’ont pu converser ainsi. Jamais les deux frères, réunis contre leur gré, n’ont été aussi proches que le cadet peut l’être avec Gisella. Longtemps, l’italienne a été un havre, un phare, pour le gamin abandonné et méprisé. L’adopté a appris à se tourner vers elle plutôt que vers Alcide, de toute façon parti très tôt pour l’armée. C’est auprès d’elle qu’il a grandi, plus qu’aux côtés de l’héritier. L’ombre gargantuesque d’Alcide l’a toujours écrasé, tandis que la flamme éclatante de Gisella le rendait vivant. Il n’est guère étonnant, dans ce cas, que trente ans après, ce soit encore elle qu’il vienne voir, plutôt que son frère adoptif.

Depuis son retour de la Bratva, il s’était peu à peu coupé de la Nuova Camorra. Les blessures physiques s’étaient refermées avec le temps. Celles de l’esprit, en revanche, étaient plus longues à guérir. Il passe encore de longues heures enfermé dans son bureau, plongé dans ses livres pour chasser les cauchemars. Il n’en demeure pas moins avide de voir tomber la mafia italienne. Avide d’être l’instrument de sa destruction, de sa déchéance. Car s’il ne peut être couronné roi, alors personne ne le sera. Il le sait, Alcide doit tomber. Et il fera tout pour être celui qui le fera monter à l’échafaud.

Mains enfoncées dans les poches de son complet, il parcourt les couloirs du Ciao Roma. Aucune envie de prendre l’ascenseur, claustrophobie déclarée après son séjour chez les russes. Malaise, souffle court, lorsqu’il se retrouve entre quatre murs trop rapprochés. Le cercueil métallique, très peu pour lui. Alors il marche, d’un pas tranquille. Même s’il est au sein de la Camorra, dans son cœur même, il se sent à l’aise. Comme un roi conquérant parcourant son royaume. Mais le roi choit de son piédestal, lorsqu’une forme humaine le percute. Une chevelure rousse comme une flamme vivante, un regard effrayé et une traînée sanguine sous l’œil. Nesryn. L’atout dans la manche d’Alcide. La main de l’infernal jaillit et saisit le poignet gracile. Pas tant que cela, songe-t-il. L’enfant n’en a que le nom ; en vérité jeune femme plus forte qu’elle ne veut le croire. Une arme qu’il vaut mieux avoir de son côté. « Mademoiselle Kron. » Sa voix trahi le sourire narquois qui déforme ses lèvres. Dans un geste galant, il relâche son emprise sur le poignet pour saisir délicatement la main. Image parfaite du gentleman courtois. « Vous ne devriez pas vous promener ainsi dans les couloirs. C’est dangereux. » Lui-même se considère comme l’un des dangers potentiels.


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Nesryn Kron
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ANNEES : (Vingt-neuf ans) suffisamment pour avoir vu son monde changer autour d’elle à plusieurs reprises, pour s’être écroulée, pour s’être fait enchaîner à des divinités dont l’unique intérêt est de la manipuler…
CŒUR : (Célibataire), trop peu de liberté accordée au corps et à l’esprit. Les aventures s’enchaînent, sans que le cœur ne rencontre son âme sœur. Qu’importe, elle n’a pas ce souhait l’enfant…
RÉINCARNATION : (Prophète juge), aucune divinité dans le corps.
TALENT(S) : Le (jugement) dans les pupilles, la douleur causée par les fautes révélées aux hommes et femmes ayant multiplié les pêchés. Elle voit toutes les horreurs perpétuées par un corps, les lui fait subir en retour. Les esprits se brisent face au pouvoir, incapable de supporter le juste retour de leurs actes…
FACTION : (Neutre), les barreaux d'or se sont retrouvés ouverts, fuite enclenchée pour la juge, traquée par la NC.
OCCUPATION : (Serveuse au TeddyBeer), pour renflouer un compte en banque privé des chiffres factices. (Gérante & Directrice de la programmation aux Douze Coups), acheté par Ikaar, Nesryn y renoue avec son amour de la musique et du chant.
TALON(S) D'ACHILLE : Sa famille, ses recherches, son innocence, son pouvoir effrayant.
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Before my wild eyes (Saturno) - Mar 8 Jan - 17:16

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As cold as stone, they march in darkness enslaving the young and killing their fathers. But soon they'll know the path they've chosen has carved their faith in stone




Myocarde palpitant, pensées embourbées dans un magma visqueux de dégoût et de peur, elle tentait juste de s’en sortir. Sans succès. Elle percevait l’horreur de la situation, se souvenait des hurlements, les superposait à tous les précédents. Y’en avait eu tellement, qui restaient gravés dans sa mémoire, feutre indélébile utilisé sur les os de son crâne, sur les parois de son cerveau. Elle aurait voulu oublier, comme ce souvenir si fade de sa mère, qui avait fini par s’effacer, elle qui pourtant l’aimait pas. Elle ne se rappelait plus de l’odeur, quand elle finissait dans ses bras, des longues discussions auprès de la cheminée avec elle, des aurores boréales qui se dessinaient sous leurs pupilles, au milieu de l’hiver. Tout ça disparaissait, au fur et à mesure des mois, des années, quand l’esprit se gavait des morts et des souffrances qu’elle infligeait, bon gré mal gré. C’était une violence qui lui broyait le cœur, et dans laquelle elle s’enfonçait un peu plus chaque jour. Petit à petit, elle s’était rendue compte, elle abandonnait l’enfant, la naïve qui s’accrochait, réveillait la lionne, la tueuse aux yeux de feu. Que pouvait-elle faire contre cela ? Et jusqu’où allait-elle sacrifier ce qui lui restait ?

Le corps fut rattrapé, chute stoppée nette par une autre présence, homme dans lequel Nesryn avait foncé, sans même y faire attention. Souffle court, elle se redressa tant bien que mal, trouvant un certain intérêt dans le sol. Les pupilles refusaient un nouveau contact visuel, pouvoir prêt à s’activer sous la moindre impulsion de la jeune femme. Ou de sa peur. C’était viscéral à ce point. Pourtant, ce n’était pas elle le problème, elle n’avait pas à avoir peur. Mais y’avait tout le reste à côté. La fatigue. La douleur. Ce visage qu’elle percevait dans le miroir, tantôt plein de vie, tantôt décharné. Elle n’en voulait plus, n’en pouvait plus, d’exploser les glaces à coups de poings, à chaque fois que son reflet apparaissait. Narcissisme détruit, pour peu qu’il ait existé. Finalement, le pouvoir n’était pas qu’une souffrance pour les autres, mais aussi pour elle-même. Confiance réduite en charpie, voile déposée devant les pupilles.

Un nom murmuré, le sien, et qu’elle perçoive ou non le ton narquois, qu’importait. Elle n’irait pas voir, elle ne voulait pas voir. « Monsieur Bellandi. ” Elle avait reconnu pourtant, un des rares noms qu’elle devait connaître puisque le même que le Don. L’un des rares qui devait connaître le sien d’ailleurs. Y’en avait pas beaucoup qui lui prêtait attention, et c’était aussi le moyen de ne pas montrer qu’elle était là. Parce que y’avait des traîtres. Comme partout. Les doigts quittèrent le moyen, trouvèrent la main. Elle en sursauterait presque la suédoise, si elle n’était pas toujours pétrifiée par les âmes qu’elle avait laissées en peine. « Je suis désolée de vous avoir bousculé, je ne vous avais pas vu. ” Enfin, les excuses avaient trouvé leur chemin, gamine habituée à courber l’échine, gamine qui ne rêvait que de se battre et de se soulever.

Danger ? Rire étranglé qui s’échappa. C’était elle qui était un foutu danger dans cet hôtel. Même si avec l’épuisement actuel, elle ne valait plus grand-chose. « C’est plus moi le souci aujourd’hui. ” C’était un murmure qui se brisait, qui se fracassait contre les murs. « J’ai encore perdu le contrôle. ” Putain de danger public. Les doigts tremblotaient, et finalement, les orbes ambrées s’accrochèrent à celles de l’homme, détaillèrent un visage qu’elle n’avait que trop peu vu au sein du QG. « Que faites-vous par ici ? ” Un instant, et ce fut l’angoisse qui bouffa le cœur. Avait-il trouvé l’autre, en proie aux horreurs qu’il avait commises ? Avait-il pour ordre de la tuer ? C’était peut-être la fois de trop après tout… Les pupilles se dilatèrent, suivant les pérégrinations de son esprit, et les émotions étouffantes de son cœur.

Verre levé à la Faucheuse qui s’approche.



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Before my wild eyes (Saturno) - Lun 21 Jan - 23:24


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@nesryn kron


Comme à son habitude, Saturno est un modèle de courtoisie. D’obséquiosité, diront certains. De toute évidence, il met une certaine malignité dans ses gestes. Il se donne des allures de diable, pour coller à l’image désastreuse que d’autres ont bâti pour lui. Charmeur, envoûtant, attirant. L’italien provoque invariablement deux types de réactions, diamétralement opposées. Un rejet franc, une répulsion irrépressible ; ou une fascination morbide. Car il se sait indissociable de la divinité qui l’habite. Et tous ne voit en lui qu’Hadès, sinistre roi d’outre-tombe. Annoncé depuis son éveil, le fait n’a jamais été une surprise pour lui. Le vivre a cependant été parfois plus difficile. Parce qu’on le fuit. Parce que tous les beaux costumes et les belles voitures ne masquent pas l’odeur de mort qui flotte autour de lui, et que personne n’a envie de respirer. Lui-même voudrait y échapper. Vivre une existence normale. Ne plus être soumis à l’amertume perpétuelle et millénaire du dieu qui vit entre ses côtes.

« Monsieur Bellandi. » Le ton de petite souris étire ses lèvres en un rictus ironique. Au fond, il aime qu’on le craigne. Il aime reconnaître l’inquiétude au fond des yeux, sentir la peur s’insinuer lentement dans les veines. Il aime savoir qu’il peut exercer une telle emprise. Mais cette fois, c’est pour une toute autre raison que la môme tremble. Intrigué, il laisse s’étendre ses antennes, capte le murmure des trépassés qui poursuit Nesryn Kron. Bien sûr. Son sourire s’étire un peu plus. Si jeune et pourtant, déjà tellement enlisée dans ses démons. Avec une satisfaction jubilatoire, il se délecte de sa détresse. Il n’est pas l’infernal pour rien. « Je suis désolée de vous avoir bousculé, je ne vous avais pas vu. » Il laisse un faux soupir las franchir ses lèvres. « Ce n’est rien. Il n’y a pas de mal. » Ton soyeux, doucereux. Apaisant et pourtant, si manipulateur. Filets tendus avec soin, qu’il attend patiemment de relever pour s’emparer de sa proie. Ses recommandations font rire la suédoise et le désarçonne un court instant. « C’est plus moi le souci aujourd’hui. » Il lève un sourcil, pas réellement surpris. Le ton qu’elle emploie lui indique immédiatement ce qu’il a besoin de savoir. « J’ai encore perdu le contrôle. » C’est à son tour de rire, dans un éclat dénué de joie. Un éclat de rire tranchant comme du verre pillé. « Voyez-vous ça… » Il ne se départie pas de son sourire ironique, tandis qu’elle daigne finalement le regarder. Il n’ignore pas quel pouvoir renferme ce corps et il met un point d’honneur à la fixer droit dans les yeux. Pour lui montrer qu’il ne la craint pas. Ses propres tourments durent depuis suffisamment longtemps, assez pour qu’il y soit désormais insensible. Ou presque… Ses yeux papillonnent un instant dans le vague. Le souvenir de la Bratva le hante encore, mais il n’en dit rien. L’étouffe sous le poids de la haine. « Que faites-vous par ici ? » Son regard glacier se fixe à nouveau sur la gamine. Dur, froid. Il lit dans les iris ambrées de Nesryn une peur latente, enivrante. « Rien qui ne vous concerne, mademoiselle Kron, soyez rassurée. » Il esquisse un sourire, avant de glisser la main de la jeune femme dans le creux de son coude. D’un geste ferme, qui n’autorise aucune protestation, il l’entraîne à sa suite. « Allons boire un café au bar de l’hôtel. Ces couloirs sont une horreur pour discuter tranquillement. On y croise vraiment n’importe qui. » La voix se durcie, s’obscurcie. Sans un mot de plus, il la conduit à destination, exigeant du maître d’hôtel une alcôve à l’écart et deux cafés noirs. L’homme s’exécute tandis que Saturno relâche enfin la jeune femme et tire la chaise dos au mur. Il a conscience de s’exposer, lui-même tournant le dos à la salle et offrant une cible de choix. Mais il ne tient pas à voir s’échapper la môme.


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CŒUR : (Célibataire), trop peu de liberté accordée au corps et à l’esprit. Les aventures s’enchaînent, sans que le cœur ne rencontre son âme sœur. Qu’importe, elle n’a pas ce souhait l’enfant…
RÉINCARNATION : (Prophète juge), aucune divinité dans le corps.
TALENT(S) : Le (jugement) dans les pupilles, la douleur causée par les fautes révélées aux hommes et femmes ayant multiplié les pêchés. Elle voit toutes les horreurs perpétuées par un corps, les lui fait subir en retour. Les esprits se brisent face au pouvoir, incapable de supporter le juste retour de leurs actes…
FACTION : (Neutre), les barreaux d'or se sont retrouvés ouverts, fuite enclenchée pour la juge, traquée par la NC.
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Before my wild eyes (Saturno) - Dim 3 Mar - 11:57

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Le cœur s’emballait, l’empêchait de raisonner entièrement, pensées noyées sous les émotions balancées par le myocarde. Ca l’écoeurait, ça l’étouffait, au fur et à mesure que les secondes avançaient. Et pourtant, elle ne liait pas cela au deuxième Bellandi, à son aura austère, sombre. Elle n’était pas supposée être ici, lui faire face, ou lui parler. Elle ne pouvait pas voir ce qui se dégageait de lui, comme les autres divinités le faisaient. Ce n’était que l’instinct, que la survie qui lui hurlait de courir, de fuir, et de se cacher sous un tas de plaid, comme la gamine qui habitait son cœur. Pourtant, il ne l’attaquait pas, ne la manipulait pas, ne la frappait pas. Son mécanisme de défense, à Nesryn, il s’activait pour tout depuis son entrée dans la mafia, depuis son enfermement derrière les barreaux de sa prison d’or. Certes, elle avait eu de l’argent depuis son arrivée. Un logement. Une immunité par rapport à son meurtre, perpétré quelques jours à peine après son arrivée. Un travail aussi offert… Qui s’avérait finalement être un moyen de pression supplémentaire. Parce que la Camorra possédait tout. Son argent. Son travail. Son pouvoir. Son existence

Ce n’était rien. Le choc n’était pas un problème. Tu n’es pas un problème. La regard se baissa, se détourna une fois de plus. Tu es le principal problème de ce monde. Mêmes répliques qui tournaient dans l’esprit, prononcées par elle-même, imaginées tournant dans l’esprit de tous les autres. Le regard porté sur elle lui était trop important. Ou elle en accordait trop elle, à tous ces êtres qui se servaient de sa naïveté pour l’écraser, et la détruire. Le rire la tendait, le rire l’effrayait, et la fuite apparaissait d’autant plus comme le meilleur moyen de s’en sortir. Mais il la tenait. Fils du marionnettiste s’accrochant aux chairs, guidant les pas du pantin. Qu’elle avait toujours été.

Les pupilles se croisèrent à nouveau, sans que le pouvoir ne se déclenche à nouveau. Un poids fut enlevé, pour quelques secondes, quelques minutes. Le don était capricieux entre ses doigts, peut-être parce qu’elle en avait toujours eu peur, qu’elle avait toujours refusé de s’en servir, de l’entraîner. Cercle vicieux que la Camorra avait poussé à son paroxysme. La peur et la culpabilité étaient deux puissants moyens de pression et manipulation. Augustin l’avait compris, Augustin s’en était servi pendant trois ans. Désormais, quelques questions commençaient à émerger, étouffées par le dégoût, par l’effroi. Si elle sortait d’ici, où pourrait-elle finir ? Y’avait plus de famille, plus personne pour l’aider. Et qui irait se heurter à une mafia aussi puissante ? Pour travailler dans l’un des journaux les plus en vogue de la ville, elle savait jusqu’où les tentacules se trouvaient. Si longs pour contrôler les médias.

« C’est stupide, je devrais apprendre à garder le contrôle. » Mais si elle apprenait, elle devenait un danger pour la mafia. Si elle pouvait déclencher le pouvoir sous sa volonté, les membres de la Camorra en deviendraient des cibles. Eux devaient cultiver son instabilité pour mieux asseoir leur contrôle dessus. Rien qui ne la concernait. Une part d’elle se détendit à nouveau. « D’accord. » Enfin. « C’est plutôt un bon point. Ca veut dire que personne n’a encore repéré les victimes. » Vivantes, évidemment. Depuis la rencontre avec Augustin, Nesryn n’avait tué aucun autre membre de la mafia. Au moins, personne ne pourrait lui reprocher cela, même si désormais, nombres l’évitaient. Être détruit mentalement et physiquement par une gamine, voilà qui était effrayant.

Et le corps fut emporté, main posée dans le creux du coude, et incapacité de la jeune femme de refuser le contact ou la valse des pas. Les couloirs furent abandonnés, délaissés pour le bar de l’hôtel. Et y’eut quelques mots qui quittèrent ses lèvres, de celle qui était habituée à être surveillée, s’était pourtant toujours tenue à carreaux : « Les murs ont des oreilles partout Monsieur Bellandi. Dans les couloirs comme au bar. » Surtout en ces lieux où la Camorra était maître. Léger regard par-dessus l’épaule, pour chercher les soldats, sans avoir le temps de s’y attarder. Alcôve désigné, corps coincé sur une chaise entre le mur et Bellandi. La peur s’échauffait dans l’esprit, pouvoir aux portes de l’explosion qu’elle retenait tant bien que mal. Les doigts se serrèrent sous la table, jointures blanches et ongles s’enfonçant dans la chair. Inconfortable, elle l’était certainement. « Pourquoi vouloir m’emmener ici ? Pour me parler ? » Elle ne pouvait plus prendre la fuite. Réalisation nouvelle, et l’esprit s’embrasa, tout comme les pupilles. Enfoncées dans celles de l’homme, le jugement se fraya un chemin jusqu’à son crâne, et son cœur. Explosion écoeurante pour Nesryn elle-même, âme fracturée à nouveau. Le souffle court, il n’y aura que l’épuisement soudain pour y couper court…



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