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Prometheus ascending ϟ Jolene

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Prometheus ascending ϟ Jolene - Dim 23 Déc - 20:38


Prometheus ascending
FT. JOLENE ϟ ARIEL

WHY DID I NOT DIE ? MORE MISERABLE THAN MAN EVER WAS BEFORE, WHY DID I NOT SINK INTO FORGETFULNESS AND REST ? OF WHAT MATERIALS WAS I MADE, THAT I COULD THUS RESIST SO MANY SHOCKS, WHICH, LIKE THE TURNING OF THE WHEEL, CONTINUALLY RENEWED THE TORTURE ? BUT I WAS DOOMED TO LIVE; IT IS TRUE, WE SHALL BE MONSTERS, CUT OFF FROM ALL THE WORLD; BUT ON THAT ACCOUNT WE SHALL BE MORE ATTACHED TO ONE ANOTHER

Trouille de renouer totalement avec la vie réelle. Conserver encore un peu des brides de sa bulle argentine pour ne pas la voir exploser, ravagée par l’Arcadia et ses maux sales. Grappille alors les miettes de tout, des morceaux par-ci par-là qu’il colle aux restes de cette autre vie qui lui file à nouveau entre les doigts. La radio d’abord, environnement le plus sain de son univers, y revenir comme un animal errant viendrait chercher du réconfort. Pas certain d’y avoir encore sa place, surprit pourtant qu’on le reprenne avec chaleur et sourires. L’antre du vice à la lueur de la lanterne rouge ensuite, à reculons presque. Englué dans un carcan de dégoût affreusement plus violent qu’avant son départ. S’en être éloigné pendant si longtemps rend la chose encore plus détestable qu’elle peut l’être, souille le corps et l’âme jusqu’au trognon, à lui coller la gerbe après chaque moments volés. A s’en arracher la peau pour tout faire disparaître, se laver à l’acide si seulement il le pouvait. Pièces du puzzle doucement recollées, la dernière prisonnière entre ses doigts crispés. Téléphone mort, éteint depuis son départ. Machine de l’enfer qu’il n’a toujours pas rallumée, parce qu’il sait que ça va lui exploser à la gueule. Un roulement infini de bips à lui faire saigner les oreilles. Boite vocale surchargée, engrossée de message de tous et personne à la fois. Voix familière du frère au milieu du désordre, celle qui fait se serrer son petit cœur fragile. Et les messages qui s’entassent, ceux qu’il ne lit même pas, qu’il efface sans réfléchir. S’en fout. Ceux qu’il regarde avec plus d’intérêt, un nom au centre du chaos textuel, Jolene.

Ca tourne en boucle dans sa tête. Mange pas. Comme une berceuse qu’il se chante à lui-même avec l’espoir que ça lui fera oublier qu’il a la dalle. Dernière bouffe avant de monter dans l’avion retour, petit carnage dans un coin paumé de Buenos Aires avant de prendre la direction de l’aéroport avec sa mère. Vie normale en somme. Sauf qu’à rester enfermé dans sa piaule pour limiter les dégâts, Ariel se sent mal. Tangue comme un bateau ivre, vrille, tourne et retourne. Les veines en carnage, à rouler sous sa peau, du moins c’est la sensation qui lui tiraille le corps. Cinq fois qu’il change de fringues, balance les abandonnées sur le plancher pour revenir piocher dans son placard. Pas un rendez-vous galant, et pourtant, il angoisse. Pas la première fois non plus, qu’il va jouer les rats de laboratoire. L’instinct qui parle, l’intuition qui murmure tu vas passer un sale quart d’heure. C’est sûr. Nouveau changement vestimentaire, coup d’œil au téléphone. Bientôt l’heure. Mélange de frénésie douteuse et de panique dans la poitrine. L’anxiété aux basques de ne pas être capable de se tenir, de faire un massacre avant d’atteindre sa destination. Avoue-le, t’en crèves d’envie. Vrai. Non. Ce qu’il veut c’est que ça s’arrête, le vide démentiel qui lui aspire le bide, pousse en avant la créature pour faire claquer les quenottes de désespoir. Besoin vital, comme un camé qui réclame sa dose de poudre pour mieux se faire péter les neurones. Ses ongles grincent contre le mur, s’y abiment et dans une inspiration, il délaisse le sanctuaire de sa chambre.

Avance dans les brumes sanglantes d’une journée prête à crever. Suffoque dans sa propre chair, à croiser tous ces paquets de viande sur pattes qui le rendent dingue. Si la dualité est toujours présente en lui, elle n’a jamais été aussi violente. Migraine lui déchirant le crâne en deux, serre les dents et avance, droit et raide, démarche d’automate au milieu des poupées de sang. Presque à retenir son souffle comme si ça pouvait y changer quelque chose. Douleur en fond de poitrine, entrailles en proie à l’agonie, sa gorge comme prisonnière d’un lien invisible qui n’a de cesse de se resserrer. La frénésie meurtrière de l’oupyr, il ne l’a jamais vraiment expérimenté. N’a fait que frôler les berges du carnage, ce petit moment de latence où le monstre menace de se libérer de ses entraves. Pas assez pour le pousser à tuer, seulement à bousiller des gorges et se tirer avec un supposé cadavre sur les bras. Sans assister à la mort, ce n’est pas un meurtre, si ? T’aimerais ça hein ? Petit serial killer qui s’ignore, t’es mignon Ariel. Chut. Ta gueule. Il soupire, renifle et se retient de gueuler à voix haute toutes les injures qui lui cognent le crâne. A part passer pour un fou, ça ne lui apporterait rien de plus qu’un bref moment de plénitude bien vite disparu. Alors il presse le pas, bifurque au coin d’une rue, s’engouffre dans une autre, fait des détours pour s’éviter les artères bouchées de monde. Il ne sera pas vraiment à l’heure Ariel, pas totalement en retard non plus, mais vaut mieux ça que de semer des corps dans son sillage. Et débarquer devant la scientifique la gueule barbouillée de carmin. Une fois, pas deux.

Blouse blanche en chien de garde devant la porte du labo. Fumée délicate dans la lumière du crépuscule, c’est presque beau. Et le nœud contre sa trachée n’en devient que plus gênant, lui qui se racle la gorge pour attirer l’attention de la métisse, et agite ses doigts en guise de coucou une fois sous le feu de son regard. « - Jolene, navré pour le retard, j’ai dû… Faire des détours. » Pour éviter de bouffer tout Arcadia. Petit détail qu’elle n’a sûrement pas envie de savoir. Peut-être qu’elle s’en doute, qu’il est mal, au bord de la crise de nerf. Mister Hyde prompt à prendre le relais et étrangler au passage le pauvre petit Jekyll. Il ne s’arrête pas vraiment, l’argentin, reste en mouvement et à bonne distance de la scientifique. Se rapprocher, c’est prendre le risque de recommencer comme lors de leur première rencontre. Et s’il ne dirait pas non à une nouvelle dose de son sang divin, il n’a aucune envie de la considérer à nouveau comme une proie. Bouffe la enfin, et après tu planques le corps, juste là, regarde… La pupille dévie un bref instant, étudie le décor, les recoins de l’endroit où la planquer serait un jeu d’enfant. Non. « - On peut y aller ? Je me sens pas très bien. J’ai essayé de me tenir à ce que tu as demandé, mais je crois que je suis pas loin d’atteindre mon seuil de tolérance… » Niveau le plus bas d’humanité, la jauge percée bientôt vidée.


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