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You know, i'm no good.

 :: abandonnés
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You know, i'm no good. - Jeu 27 Déc - 23:07


YOU KNOW, I'M NO GOOD.


Ça a fuité. Ça a… Ce n’est pas possible. C’est un cauchemars, encore un truc à la con d’internet, une erreur, une… Ça a fuité. Ses identités, son nom, qui il est, des dossiers. Pas que ça, y’a d’autres choses. Des sms de mafiosos, des infos de documents falsifiés, des vidéos, des actes de naissances, des dossiers médicaux. Quelqu’un a réussi a s’immiscer dans la vie privée et professionnelle de tout le monde et s’est amusé à balancer tout ce qu’il trouvait sur internet.  Plus que des vagues, ça a causé un raz de marée. Et pour Èlia, c'est même un putain de tsunami. Vie sans dessus-dessous, appels à ses contacts, impossibilité de se faire extrader de ce bordel. Il s’est mis trop en danger, n’a pas répondu aux directives, a fait ce qu’il voulait et il en paye les conséquences maintenant. Agent secret, ça parait cool à la télé, mais ça ne l’est pas dans la vraie vie. Le gouvernement ne peut être associé à une telle opération d’infiltration, pas lorsque de grands noms sont attachées à ceux des mafias, pas quand le divin s’en mêle alors que la majorité du monde n’en a pas conscience. Alors c’est le silence radio, partout, sur tous les fronts, chez tous ses contacts. Il est seul Èlia, il doit se débrouiller avec ce qu’il a, sans foutre en danger la vie de Salome, sans se foutre encore plus dans la panade.

Justin Bellinger. Il s’en souvient comme si c’était hier, de leur joint partagé. Il avait aimé le calme et l’ambition de l’adolescent, Èlia, n’avait pas eu besoin d'interpréter un autre rôle à ses côtés.  Il s’appellait encore Ezra à l’époque, fils de journaliste, incapable de rester dans cette école qu’il ne comprenait pas. Il s’appelle Ezra et lui, Justin, deux adolescents paumés que le monde avait rapprochés puis séparés. Et ce fut le danger qui les fit se rencontrer une nouvelle fois. Le danger avait la saveur de la cigarette et l'odeur du sang. Il s'en souvient de ça Èlia, ne l'a pas oublié, la faveur faite à l'ami d'une autre époque. Alors quand il a entendu le retour de l’ancien sénateur dans la ville d’Arcadia, Èlia a enquêté, pris des notes, s’est informé sur cet homme qui avait changé. Il ne pensait pas le recontacter si vite, encore moins pour une telle raison.

La soirée est bruyante, clinquante, tout ce qu’il déteste. Mais ici, il se sait en sécurité, on n’attaquerait pas dans une fête aussi prestigieuse et avec tant de gardes pour surveiller Bellinger. Il était déjà paranoïaque Èlia, il l’est encore plus depuis les leaks de septembre. Il n’a pas pu emporter son flingue, fouillé à l’entrée, ça aurait été mal vu. Il a enfilé une chemise simple, a essayé de se donner bonne mine en se tapant les joues mais sans grande réussite. Les ombres sous ses yeux clairs ne laissent pas de doute sur son état de fatigue. Il devrait après Rachele, lui parler, lui demander de l’aide, lui… Jamais.
Au bout d’une heure, à vérifier que personne ne fasse attention à lui, il croise les yeux de Bellinger. Il le reconnait sans mal, un coup de tête suffit à faire comprendre à l’ancien ami qu’ils ont besoin de se parler. Ou du moins, qu’Èliakim a besoin de lui parler. Il attend, en haut de l’escalier, un verre de jus à la main. Il aurait bien pris un whisky mais avec la fatigue, l’agent a peur de laisser les émotions filtrer. C’est déjà la tempête en lui, pas besoin d’embraser encore plus le ciel.





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You know, i'm no good. - Dim 27 Jan - 17:02

You know I’m no good

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Ezra & Justin



La soirée dépasse toutes ses attentes. L’affluence est importante, plus même que ce qui était prévu. Les riches d’Arcadia et même du Maine ont tenu à venir montrer leur intérêt pour la cause des enfants malades et Justin s’en frotte les mains. Tirer sur la corde sensible, forcer les gens à verser de fausses larmes… c’est le meilleur moyen d’attirer l’attention et la sympathie. Qu’on ne s’y méprenne pas, la moitié des personnes présentes ici le sont dans le même but que leur hôte : se faire voir, passer pour un bon samaritain. Ce n’est pas complètement hypocrite non plus, se dit Justin. Ils ont tous déjà connu des familles endeuillées ou frappées par la maladie, et lui-même a fait d’innombrables visites dans les hôpitaux pendant sa carrière. Des vies brisées, il en a croisé. Et s’il est un égoïste fini, ces choses là le touchent quand même. Il n’a pas de mal à imaginer la détresse d’un père en sachant son enfant atteint par un mal incurable… si cela devait arriver à ses filles, il ne sait pas ce qu’il ferait.

Enfin l’heure n’est pas à se lamenter sur des choses qui ne le touchent pas réellement et c’est avec un sourire bien ancré sur les lèvres qu’il passe son temps à saluer les uns et les autres depuis le début de soirée. La réception a pris une tournure un peu particulière et plus personnelle avec la rencontre de Cora, surprise bienvenue bien qu’un peu déroutante après toutes ces années. Il ne sait pas quoi en penser – mais avec Cora, il ne sait jamais quoi penser, à dire vrai. Et c’est ça qui lui plaît au final, à l'ancien sénateur.

Poignées de mains qui s’enchaîne, un discours rapide (moins de dix minutes) qui a eu un succès tiède comme attendu (les gens n’écoutent pas vraiment car leur esprit est ralenti par le champagne et tourné vers les petits fours), en somme c’est un programme habituel. Tout ce qui compte est que les caisses de l’association soient bien remplies lorsque les portes se refermeront.

Un verre à la main – le deuxième seulement, Justin fait mine de boire avec ses invités pour ne pas être diminué par l’alcool – l’avocat croise un visage familier. Encore un ami de longue date qui refait surface, se seraient-ils passés le mot ce soir ? Un léger sourire anime son visage sérieux, feignant de prêter attention à ce que lui dit l’un des donateurs. Ezra Vogh, qui se pointe à sa levée de fonds. Une chose est sûre c’est qu’il n’est ni là pour lui donner de l’argent ni pour soutenir sa future campagne. Il le suit des yeux, comprend à son signe de tête qu’il veut parler et Justin acquiesce imperceptiblement, reporte son attention sur son interlocuteur. Une fois de plus, il interrompt habilement la conversation, le remercie de sa générosité et s’éloigne, les pas le menant au bas des marches.

Il lève les yeux et cette fois c’est son sourire caractéristique qui revient – grand, vorace, le regard déterminé. Au fond de ses iris, la joie est là, entourée de son ambition inlassable. Il monte les marches et tend une main amicale à l’homme.

« Ezra, » le salue-t-il avec une sincère affection. Bien que lointaine, peu souvent exprimée – il a toujours apprécié ce garçon à qui il doit aussi une fière chandelle. « Ou dois-je t’appeler Eliakim ? » Le sourire se fait un brin malicieux, sans aucune perfidie derrière pour autant. Il est au courant pour les leaks, comme tous les habitants d’Arcadia il a reçu le mail plein de vérités frappantes. Si la plupart ne lui parlaient pas tant que ça, voir le nom d’Ezra apparaître l’a fait tiquer. Agent sous couverture… ça ne l’étonne pas plus que ça, cet homme est rusé comme un renard et capable de disparaître comme un fantôme. Il aurait pourtant pensé qu’il finirait ingénieur, qu’il serait l’un des premiers à envoyer un robot sur Mars par exemple. « Allons discuter ailleurs. Je sens que ce n’est pas qu’une visite de courtoisie. » Il lui touche brièvement le coude pour le guider vers un autre escalier à leur gauche – à l’étage, quelques bureaux désertés à cette heure tardive.

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You know, i'm no good. - Dim 3 Fév - 17:15


YOU KNOW, I'M NO GOOD.


Et il le voit, l’homme qui brille comme le futur maire qu’il deviendra. Il le regarde monter l’escalier, sent dans son sourire une fausseté pour se jouer et perdre les regards vrillés sur lui. Abandonner une soirée mondaine pour rencontrer un inconnu ? Etrange de la part de l’emblème du futur d’Arcadia. Mais Justin a toujours su jouer de ses atouts, de ce visage qui parait si doux malgré la dureté de l’âme. Et c’est ce qu’a toujours apprécie Ezra, cette fureur, cet éclat de lumière, capable de tout brûler pour arriver là où il se sait devoir être. L’adolescent a laissé place à un homme qui va réussir là où beaucoup ont échoué, Ezra le premier.
Les deux prénoms utilisés  lui font tourner la tête. Ezra, Èlia, Daniel, il n’en sait rien lui-même et ne veut pas trop en parler ici, dans ces lieux où ça manque d’angle et d’obscurité. Pas de possibilité de se cacher et pas envie de mentir, Èlia a perdu ses talents d’acteurs depuis les fuites. Le coeur trop bourdonnant, l’inquiétude trop présente et surtout, la rage trop prenante, face à des dieux qui eux, n’ont encore jamais rien pris. Toujours les hommes qui tombent, toujours les plus faibles alors que les divinités se prélassent dans leur 5 étoiles et leurs QG bien protégés. Oui, les fuites ont surement mis à mal quelques déités, mais se protéger, acheter, filer des pots de vins, là est leur façon de faire. Eux, ils peuvent s’en sortir, pas les êtres humains.  Privilégié, mis à l’écart des bombardements de vérité, les dieux sont en paix alors que les hommes se retrouvent face à leurs soucis et leurs erreurs, obligés d’y faire face sans aucune autre possibilité.

Coup de menton de l’italien, partir de ce couloir où la salle a vue sur eux si les invités de Justin relevaient un peu la tête. Un bureau est atteint rapidement, les pas dans ceux du politique qui marche, la tête haute, à la différence de celle de son ancien ami. Porte close, claquement léger, souffle de l’agent, qui se sent un peu plus protégé. J’imagine que tu ne m’attendais pas ici. Paranoïa sur les contours du coeur, incapable de faire autrement quand on sait que son agence laisse tomber ses employés quand le danger est trop proche de leurs propres identités.  J’t’appelle pas Monsieur le Futur Maire, donc appelle moi Ezra. Il reprend des couleurs l’agent, quand il se sent en sécurité. Les yeux voguent de droite à gauche, cameras de sécurité qu’il voit parfaitement et ne peut accepter.  Trop de panique dans la tête, trop de possibilités de voir ces enregistrements utilisés contre lui. Alors le stylo est sorti, objet normal pour la majorité, brouilleur qu’il enclenche sans le cacher à Justin. Je suis obligé d’éteindre tes cameras, j’peux pas me permettre de prendre les risques…Ça dure 10minutes maximum. Et enfin, respirer, visage qui se détend, maxillaires plus aussi crispées, Èlia dira que c’est un artifice, un mensonge, une duperie mais sur son visage, c’est bien un sourire qu’il adresse à son ami.  J’ai besoin de ton aide Justin.
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You know, i'm no good. - Lun 11 Fév - 11:26

You know I’m no good

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Ezra & Justin



La porte refermée derrière eux, Justin se tourne vers Ezra, la coupe de champagne toujours à la main. Il sent que l’agent est tendu, et cette expression concentrée sur son visage confirme bien cette impression. L’avocat l’observe prendre rapidement connaissance des lieux, reconnaît là l’habitude d’un homme qui analyse tout en permanence. Justin boit une gorgée, attitude sereine qui contraste avec celle d’Ezra. Il attend, simplement, curieux et concerné. « Je ne m’attendais pas à ce que tu viennes vers moi, » avoue-t-il sans gêne. S’il connaît un peu le fonctionnement des organisations secrète du pays, il n’est pas au fait de leurs procédures. Impossible de contacter Ezra s’il avait essayé. Il s’était dit qu’il aurait sûrement fui la ville à l’heure qu’il était, ou qu’il aurait des contacts plus importants que lui vers lesquels se tourner.

Il roule des yeux quand il évoque la mairie, se soulève un peu sur la pointe ses pieds – ça détend les mollets. « Ne dis pas ça, tu vas me porter malheur. » La campagne n’a pas encore commencé, ou officieusement, et il n’aime pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tuée. Ou plutôt, il essaie de freiner sa propre tendance à se voir vainqueur avant d’avoir passé la ligne de départ, parce que dans ces cas-là la défaite est d’autant plus difficile à encaisser quand elle arrive. Justin hoche la tête quand Ezra sort son gadget, comprend l’inquiétude de son ami. Pas de caméras, c’est pas grave. Il rassurera son service de sécurité plus tard – tout est sous contrôle. Enfin, Ezra semble se détendre un peu. Sourit, et Justin l’imite. Il voit la ligne de ses épaules s’abaisser légèrement, sous la décompression, alors que l’appel à l’aide est lancé.

Justin pose la coupe sur le bureau derrière lui, place les mains dans ses poches alors qu’il s’assoit à moitié sur l’accoudoir d’une des chaises. Les yeux bleus détaillent le visage de cet ami de longue date, jamais réellement proche mais qui avait laissé une impression marquante dans sa vie. Il y avait une connexion unique qui s’était créée, entre ces deux gamins frustrés de se sentir différents, partageant leurs rêves et questions le temps d’un joint. Le temps d’un été. « La NSA t’a lâché, c’est ça ? » Ce n’est pas vraiment surprenant. Apparemment, ça fait partie de leurs habitudes, surtout quand la situation les dépasse. Justin fronce un peu les sourcils, songeur. Plus ça va, et plus il a l’impression qu’Arcadia est un nid à emmerdes pour le gouvernement. Avec ce que lui a raconté Elsie, il commence à comprendre. « Je t’aiderai autant que je le peux. Qu’est-ce que tu attends de moi ? »

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You know, i'm no good. - Sam 23 Fév - 13:42


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La facilité dont Justin utilise les mots le déconcerte un peu. Secret si bien gardé pendant des années qui volent en éclats à cause de fuites dont personne ne s’attendait. Comment ont-ils réussi a trouver ses dossiers confidentiels, c’est ce qu’Èlia ne comprend toujours pas. Et c’est surtout pour cette raison que l’agence l’a lâché. Ils ne peuvent se permettre une autre faille de sécurité alors qu’ils sont incapables de savoir comment de telles informations ont fuité. Disons qu’ils ne donnent plus de nouvelles. Aucune réponse à ses appels, contacts qui ont fui, impossible de sortir de là, d’avoir une nouvelle identité de manière officielle. Tout a foiré, tout a explosé et en son centre, y’a sa gamine, sa Salomé. Il ne peut pas continuer de la sorte, et la perdre encore une fois. Il sait déjà que son enfant n’est plus la même, qu’elle ne le considère plus comme son papa mais uniquement comme son père. Ça change tout pour Èlia et il aimerait tout de même réussir à faire quelque chose de bien en ces temps funestes.

Le visage vogue de gauche à droite, la main passée dans les cheveux est une nouvelle preuve du stress qui lui dévore le coeur à mesure que les jours passent. J’ai besoin d’une porte de sortie pour moi et ma fille. C’est clair pour lui, peut-être pas pour le politique. Il a besoin d’être sûr de pouvoir partir à l’instant où il le voudra et en emportant avec lui Salomé si elle le veut bien. Car ça, Èlia n’en est même pas sûr. Elle voudra peut être restée ici, avec Irina. Avec les siens désormais.
Les pieds bougent, le corps suit, l’esprit explose sous les multitudes de possibilités. Et il relève la tête, se rendant compte que Justin n’était surement pas conscient que son ami d’enfance était devenu père. Elle s’appelle Salomé, elle a 21ans, elle… C’est la personne qui compte le plus pour moi. Plus que lui-même à vrai dire. Pas d’histoire de martyr pour Èlia, mais si elle survit et pas lui, ce n’est pas grave. Il ne sera de toute façon plus là pour le voir. Il me faudrait une identité pour elle et pour moi, j’ai de quoi payer sur un compte étranger. Et j'aurais besoin de ta protection jusqu’à sortir des Etats-Unis s’il le faut. Rien que ça. Il le sait, c’est énorme mais Èlia n’est pas du genre à prendre des pincettes quand la situation le requiert. Il y va franchement quitte à se prendre un mur, ou pire, une balle en pleine tête.
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