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the devil within (sybille)

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the devil within (sybille) - Lun 21 Jan - 23:47


THE DEVIL WITHIN
you won't suspect a thing
you won't see me in the mirror

@sybille m. dousmanis


Il faut bien travailler un peu. Cela fait longtemps qu’il ne met plus les mains dans le jus de cadavre, soigneusement planqué derrière son costume trois pièces et son bureau en acajou. Devant lui les papiers s’étalent, couverts de caractères d’imprimerie en times new roman, taille 12. Des contrats, pour la plus grande partie. Ils concernent le funérarium. Rien n’est en lien avec la Camorra. Et pourtant. Son business n’est qu’une énième façade au service de la mafia. Comme tous les autres, son funérarium sert à blanchir l’argent sale que font circuler les gangsters. Au passage, le capo se sert dans les transactions. Pas grand-chose. Jamais des grosses sommes, pour ne pas éveiller les soupçons. Pas ceux de la mafia. Il a toujours été admis qu’il s’agissait de sa commission, une sorte de salaire pour bons et loyaux services. Seule forme de reconnaissance qu’il peut espérer recevoir de son frère. C’est plutôt les flics et du fisc qu’il préfère éviter d’alerter. Comment expliquer qu’un croque-mort puisse se permettre de rouler chaque jour dans une voiture différente, et de posséder un appartement luxueux dans Historic District ? Non, décidément, il ne veut voir personne mettre le nez dans ses affaires. Surtout pas maintenant, alors que tout ce qu’il a toujours désiré est à portée de main. Et que sa fille dort chez Leonida. Il ne peut plus se permettre de jouer avec le feu. Il a trop à perdre.

Cigarette aux lèvres, verre de whisky dans l’autre, il fixe sans parvenir à les lire les contrats qui jonchent son bureau. Son esprit est occupé par le nœud inextricable des alliances inter-mafia. Il a joué un jeu dangereux depuis plusieurs mois, et il attend désormais d’en récolter les fruits. Il ne sait pas encore si les autres le suivront. S’il pourra réellement profiter de l’arrestation d’Alcide pour prendre la tête de la Camorra. Vingt ans qu’il attend une occasion pareille, et ses espoirs reposent essentiellement sur les épaules d’autres hommes. Pour lui, l’attente est insupportable. Il aimerait pouvoir se passer d’eux. Mais il n’a pas le choix. Une révolution ne se mène pas en un jour, pas plus qu’elle ne peut être portée par un seul homme. Il a besoin d’alliés ; pour détrôner le prétendant et sécuriser son emprise sur la famille. Il n’a pas de temps à perdre en longues batailles. Sitôt couronné, la Camorra devra se plier à ses désirs. Les réticents et les traîtres seront jetés dehors. Il n’y a aucune pitié, aucune compassion, à attendre de celui qu’on a catapulté à la tête d’un royaume qu’il ne désirait pas. Maintenant, il entend faire sienne l’Olympe et y asseoir son autorité. Faire valoir un droit d’aînesse depuis longtemps bafoué.

On frappe à sa porte, et le roi relève la tête. Sa secrétaire, créature à l’esprit retors et aux charmes avérés, le fixe avec arrogance. Employée et patron se sont toujours accordés, trop semblables pour ne pas se découvrir des atomes crochus. Elle a été son amante. L’est encore, parfois. Mais son prénom continue de lui échapper. Elle le sait et le lui fait payer, gravant dans sa chair, en lettres de feu, le nom qui lui a été donné. « Crache le morceau. Les flics sont là ? » Ton abrupt, à son image. Avec elle, il ne s’embarrasse pas d’amabilités. Elle s’en est toujours accommodé et n’hésite pas à user du même langage. « Non, seulement une gamine enceinte. » Il hausse un sourcil. Ce n’est pas Lyra. La blonde incendiaire connaît trop bien la jordanienne et l’attachement que lui porte son patron pour oser parler d’elle ainsi. Un soupir las lui échappe et il avale d’une traire son verre. « Encore une pauvre gosse qui a perdu son mec dans une fusillade de mafias, hein ? Envoie-la moi, qu’on règle ça. » La blonde lève les yeux au ciel et s’éclipse. Quelques instants plus tard, la porte s’ouvre de nouveau, pour laisser entrer un visage connu. Sybille Dousmanis, ventre arrondi bien en avant. Soufflant un long trait de fumée, il écrase sa cigarette dans le cendrier avant de lui indiquer d’un geste la chaise de l’autre côté du bureau. « Mademoiselle Dousmanis. Qu’est-ce qui me vaut le plaisir de ta visite ? » Il ne met pas réellement de chaleur dans son ton. Il la connaît mal, ne l’a rencontrée que grâce à Lyra. Mais sait qu’elle est à la botte de l’ennemi. Et cela suffit à le faire aiguiser ses couteaux.


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the devil within (sybille) - Mar 22 Jan - 9:35


The devil within

From the top of my lungs to the bottom of my heart, I scream et the chasm in between and the path of misery

 


Sillon de sang le long de la colonne vertébrale. L'hybris se manifeste à mesure qu'elle s'arrache des plumes du dos. Les ailes sont tombées, un mois maintenant, et leur trace fantomatique est infernale. Elles repousseront, elle le sait. Entre son index et son pouce, elle observe: elles ne seront pas blanches cette fois. Parce que Némésis est en colère et prend de plus en plus de place ces derniers temps, plus qu'elle n'en a jamais pris. Elle se ronge le frein, elle sait qu'on lui ment, elle sait qu'on ne veut pas lui dire la vérité et cela la met en colère; désir de vengeance.  Main appuyée sur le lavabo, elle se penche en avant, prise de vertiges.

Elle sort, quelques instants plus tard, plaies bandées comme elle le peut, enfile une robe et une veste en cuir. S'habiller est plus facile sans ses ailes, mais elles lui manquent, frustrent Némésis qui n'aime pas se cantonner à une apparence humaine. Pour Sybille inutile de dire qu'elle va en profiter pour sortir, avoir l'air comme n'importe quelle femme pour faire ce qu'elle a à faire. Derniers ajustement dans sa tignasse ébène, au grand jour enfin, elle marche dans la rue sans avoir peur d'être montrée du doigt. Il reste cependant cette impression omniprésente d'être observée, depuis les leak, elle craint d'avoir été identifiée sur la video du monstre ailé qui circule sur les réseaux. Pas de possibilité de prendre sa moto, elle prend simplement le bus. Elle déteste ça, Némésis aussi, l'impression d'être dans une cage, entourée de personnes qu'elle ne connait pas. Elle les observe tous, particulièrement irritée ce jour là, et si elle s'était laissée portée par ses démons elle aurait sans doute fait un carnage. Pas d'excès, Némésis, tu n'as pas le droit. La pogne tremblante de la grand mère assise à ses côtés sur son ventre arrondi la fait sursauter, elle grogne, la repousse et ordonne au chauffeur du bus de s'arrêter pour descendre fissa. Ce n'est plus très loin de toute manière, une balade de santé ne lui fera pas de mal.

Long soupir qui se mêle à la brise fraîche qui souffle, Sybille se remet en marche jusqu'au Funérarium dont le propriétaire est l'objet de sa visite. Saturno Bellandi. Elle ne le connait pas, elle l'a entrevu, elle sait juste qu'il est le frère d'Alcide et que par extension il abrite aussi Hadès. Peut être pour cette raison là qu'Augustin lui a dit de le surveiller et de l'espionner. Elle l'a fait, elle a détesté le faire pour protéger Alcide alors qu'on ne lui dit toujours pas la vérité sur cette affaire. Il se pourrait bien qu'elle soit la seule à penser qu'il mérite de rester derrière les barreaux s'il a battu sa femme à mort. C'est une âme vengeresse qu'elle se traîne en plus dans le sillage, Némésis, l'excès n'a pas été puni. Sybille n'a rien dit de ce qu'elle a vu, rapports faux faits à Silas. L'indépendante va voir d'elle même, saura d'elle même la vérité et cela influencera ensuite ses choix.

Accueillie par une mégère plus mégère qu'elle, Sybille annonce désirer voir monsieur Bellandi et elle l'a fait patienter un instant. La jeune femme en profite pour observer les lieux, croise son regard dans le reflet de la vitre, serait-ce trahir Augustin ? Ne l'a t-il déjà pas trahie lui aussi ? Plus de possibilité de revenir en arrière quand on la guide jusqu'au bureau de Monsieur Bellandi. Elle sourit brièvement pour le saluer avant de prendre place où il lui a demandé de s'asseoir et soupire longuement. Étrangement elle ne se sent pas mal à l'aise, sans doute parce qu'ils ont un genre de lien lié à la mort. Est ce qu'il sait qui elle abrite ? Doit elle se présenter pour qu'il comprenne le contexte et son point de vue ? Némésis,  déesse de la vengeance, la justice de Zeus et trahie par Zeus lui-même.   « Je suis venue te parler d'Alcide.» Elle n'aime pas y aller par quatre chemins, elle ne prévoit pas de rester toute la journée ici sous risque qu'on l'associe à lui ensuite. Sybille repose son dos contre la chaise, une de ses jambes bouge, tic nerveux. « J'ai vu les fuites, je sais pourquoi il est en prison mais personne ne veut me dire si c'est vrai ou pas. tout le monde remue ciel et terre pour le faire sortir, mais peut être que c'est que justice doit être faite. Et toi tu es son frère, tu dois savoir si elle est morte par sa main. Je voudrais que tu me le dises, voilà pourquoi je suis venue. »


 


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the devil within (sybille) - Lun 4 Fév - 21:07


THE DEVIL WITHIN
you won't suspect a thing
you won't see me in the mirror

@sybille m. dousmanis


La Camorra ne l’a jamais porté dans son cœur. Parmi la vieille génération, ils sont peu nombreux à s’être écarté du chemin tracé par Scipio Bellandi, puis Alcide. Il le sait, son arrivée aurait pu chambouler l’ordre de succession naturelle. Un temps, il a espéré y arriver. Un temps, il a espéré être meilleur que cet aîné imposé, parti au loin accomplir son devoir envers sa patrie. Mais malgré tous ses efforts, les anciens conseillers se sont détournés de lui. Son père adoptif lui-même n’a pas daigné poser les yeux sur lui au moment de mourir, ni même esquisser un geste dans sa direction, indiquant à tous que ce fils tombé du ciel pouvait bel et bien prétendre à sa position. Au lieu de quoi, on a rappelé Bellandi Junior, dépouillé de son uniforme de soldat pour le parer des atours d’un souverain et en faire le nouveau Don de la Camorra. Une humiliation que Saturno n’a jamais surmontée. Aujourd’hui encore, il lit clairement dans les yeux de ses semblables qu’il n’est pas désiré. Que personne ne le suivra, à moins d’y être contraint. Ce qu’il entend bien faire.

C’est pourquoi la visite de Sybille Dousmanis le surprend. Il sait qu’elle a fait partie de la petite expédition grecque d’Alcide. Il sait qu’elle s’est prélassée dans les Cyclades pendant qu’il pourrissait dans les entrailles de la Bratva. Alors il se demande ce qu’elle lui veut. Et à travers elle, ce que la Camorra lui veut. Sans protester, elle prend place sur le fauteuil qu’il lui indique. « Je suis venue te parler d’Alcide. » Il esquisse un sourire moqueur, hausse un sourcil tout aussi amusé, sans se départir de son austérité. Elle n’est pas sans savoir à quel point c’est un terrain dangereux. « Qu’est-ce que mon charmant frère vient foutre ici ? » Ton railleur, chargé d’une ironie qui ne peut passer inaperçue. Saturno a trop de ressentiment envers Alcide pour le masquer plus longtemps. Cela fait des décennies qu’il porte un masque, courbe l’échine devant l’Olympien qui l’a mis en cage. Le temps est venu de se sortir de ce carcan. La gosse ne se déstabilise pas, poursuit sur sa lancée. Audacieuse. « J’ai vu les fuites, je sais pourquoi il est en prison mais personne ne veut me dire si c’est vrai ou pas. Tout le monde remue ciel et terre pour le faire sortir, mais peut-être que c’est que justice doit être faite. Et toi tu es son frère, tu dois savoir si elle est morte de sa man. Je voudrais que tu me le dises, voilà pourquoi je suis venue. »

Il part d’un grand éclat de rire, cruel et dénué d’humour et interrompu tout aussi brusquement qu’il a commencé. Tout le monde remue ciel et terre pour le faire sortir. Elle ne pourrait pas avoir plus tort. Car au moins une personne se réjouie de l’emprisonnement d’Alcide, et ne fait rien pour le sortir du bourbier dans lequel il s’est enlisé. Résistant à l’envie de fumer devant une femme enceinte, il laisse ses doigts marteler un staccato entêtant sur l’accoudoir en bois laqué de son fauteuil, tandis que son autre main caresse sa lèvre supérieure. Pensif, il fixe avec intensité la jeune femme qui a eu assez de courage pour venir lui demander, à lui, si Alcide avait vraiment assassiné Frances. Il finit par croiser ses deux mains sur son genou, jubilant par avance de sa réponse. « Plus jeune, j’ai été très proche de Frances et de leur fils, Vito. Même si je n’avais pas beaucoup d’écart avec lui, j’ai été plus un père qu’un oncle pour lui. » Oui, Saturno s’est longtemps vu comme une figure paternelle pour l’écrivain, l’enfant rêveur du Don. Et il sait qu’Alcide ne lui a pas pardonné. « Quand Alcide est revenu pour prendre la suite de notre père – le mot est lâché machinalement – ses relations avec Frances se sont vite dégradées. Ils s’étaient mariés très jeunes et c’était déjà parce qu’ils ne s’entendaient plus qu’il était parti à l’armée.  » Il laisse deviner la suite sous les mots. Amorce peu à peu la vérité – ou du moins celle à laquelle il croit depuis des années. « Elle a demandé le divorce et l’a obtenu sans trop de problème. Et puis, elle est morte. » Le mot claque, dur et froid. Quinze ans après, il reste convaincu de la culpabilité d’Alcide. « J’ignore ce qu’il s’est réellement passé. Mais je suis persuadé qu’il l’a assassinée. C’est un sanguin, notre Alcide. » Sourire mesquin.


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the devil within (sybille) - Mar 5 Fév - 7:05


The devil within

From the top of my lungs to the bottom of my heart, I scream et the chasm in between and the path of misery

 


Elle savait d'avance que parler d'Alcide ne l'enchanterait guère, il n'y a qu'à détailler avec quelle intensité ses iris brûlent d'agacement quand elle évoque son prénom. Et pourtant il reste attentif à ses paroles, en silence il l'écoute, sans doute surpris qu'un mouton égaré vienne frapper à sa porte. Sybille ne voulait pas entrer dans la Nuova Camorra, pour ce que lui inspire Alcide pour ce que son dieu semblait inspirer à sa récurrence. Augustin l'a ramené à Mykonos, elle a découvert un homme plutôt sympathique mais c'était hors du contexte d'Arcadia et bien trompeur. Bien sûr que c'est un homme charmant et sympathique, mais pour les crimes qu'il aurait commis, elle ne comprend pas pourquoi personne n'essaye de se dire que ça n'est pas normal. Une âme qui n'a pas obtenu justice, tombant jusque dans les rives de l'enfer, une existence ayant que peu de valeur. Ils ne vivent pas dans une société parfaite, et elle sait aussi qu'il est coutume pour les mafia de déguiser ses crimes. Pour des raisons qu'elle ignore, cela la touche particulièrement. Et c'est un rire qu'elle se prend en pleine figure, elle se redresse, fronce les sourcils. Elle n'aime pas ce genre de réponse, mais soit. Le silence s'installe, elle ne bouge pas, enracinée sur cette chaise, déterminée à avoir réponse à ses questions.

Et puis il parle, enfin, remet en place le contexte peut être pour jouer sur le suspens, mais cela permet aussi à Sybille de comprendre mieux. Lui au moins, il répond, pas comme Augustin, elle a l'impression qu'il ne lui a pas tout dit, qu'il l'a fait exprès.  Est ce qu'elle lui en veut ? Pas le moins du monde, tant pis, elle est allée voir ailleurs – et pas là où il aimerait la trouver n'est ce pas ? Il teste sa confiance en lui demandant d'espionner Saturno, elle n'en doute pas, il sait qu'il y a des ombres en elle dont il faut se méfier. Et la messagère de la mort ne le sait que trop bien ; ce qu'elle fait peut avoir d'affreuses conséquences. Mais voilà Sybille n'est pas femme qui se laisse impressionner, et si eux remuent effectivement ciel et terre pour le libérer, elle remue ciel et terre pour connaître la vérité. Alors chaque mot, chaque syllabe que prononce Saturno est ingéré comme de l'eau en pleine déshydratation, alors selon lui il serait coupable. Il l'a assassinée.

Ça explose, dans les synapses, laisse son visage refroidi l'espace d'une demi-seconde. Les souvenirs reviennent, elle a l'impression de savoir, d'avoir vu, d'avoir vécu mille et une vies mais toujours celle d'une même personne. L'éveil de Némésis a lieu au moment où la justice de Zeus elle-même doute de Zeus et celle de la vengeance l'emporte. Elle serre le poing, l'horrible impression d'avoir froid, de trembler de froid. Et elle se souvient l'avoir haï, cet homme souverain des cieux dont jailli ses éclairs  meurtriers. Par l'orgueil et la douleur, celle qui avait confiance en lui, trahie. Ça prend sur le peu de choses qu'elle a vécu avec Alcide aussi positives soient elles, elle ne connaît pas cet homme. Mais là, c'est Némésis qui est là, qui parle à travers ce regard de glace qu'elle relève vers son interlocuteur, une victime de plus. « Est ce qu'elle te l'a dit ? » La messagère de la mort retourne sa veste, se détache de sa véritable existence pour choisir sa propre voie. L'Olympe avant tout, Némésis est programmée pour défendre ce qui est juste et l'hôte de Zeus est tout sauf juste, il ne mérite pas sa place.  « Tu es Hadès non ? Tu as sûrement un moyen d'être sûr de ce que tu dis. Est ce qu'il la battait ? Pourquoi l'aurait il tuée ?» Une remarque juste, le dieu des enfers devrait savoir ce qui sort de la bouche des morts, non ? Est ce qu'il a vu Frances, a t-elle dit quelque chose ? Aurait il pu avoir un indice ? Tant de questionnements, mais elle ne peut pas se permettre de faire de l'à peu près ou se baser sur des réflexions d'un frère qui n'apprécie pas Alcide et qui ferait sans doute tout pour le décrédibiliser.

Némésis serre la mâchoire, de ce qu'elle sait aussi de Saturno – du moins ce qu'on lui a dit - elle devrait tout autant se méfier de lui qui pourrait profiter d'avoir une déviante dans son établissement. C'est à coups de menaces qu'elle y va, Némésis, comme elle a toujours eu l'habitude de le faire : « Je sais aussi ce que tu envisages de faire, avec qui tu communiques ces temps-ci, ne t'avise pas de me mentir pour une envie de vengeance.» Clair et net, tranché dans un timbre de voix aussi froid qu'un vent du nord. Elle n'est pas une déesse qui fait dans la dentelle, la franchise est sans doute la meilleure de ses qualités, cela facilite la communication et parce qu'elle n'a pas de temps à perdre avec les conventions et les politesses. Tant pis s'il le prend mal.


 


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the devil within (sybille) - Lun 11 Mar - 22:21


THE DEVIL WITHIN
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@sybille m. dousmanis


Les yeux couleur de glace se posent sur la jeune femme assise devant lui. Elle semble boire ses paroles, toute entière absorbée par le récit qu’il déroule pour elle. Fascinée par la vérité qu’il ressuscite devant ses yeux. Sur ses lèvres, les mots prennent vie, font renaître les morts, s’animent comme des marionnettes. Sans état d’âme, sans parti pris, il dévoile la vie de Frances McAllan, épouse Bellandi. Sa vie, et sa mort. Et ses révélations semblent avoir des effets pour le moins… inattendus. Assise sur sa chaise, la gamine semble se décomposer. Elle pâlie à vue d’œil, commence à trembler. Le souffle coupé l’espace d’un instant, l’infernal se ressaisit vite et se cale dans son fauteuil, observant les tourments de Sybille. Difficile de le nier, il est tout aussi fasciné qu’elle l’était en l’écoutant parler. Dévoré de curiosité. Mais certainement pas paniqué. Il n’ignore pas ce qui est en train de se passer. Sait pertinemment qu’elle est en train de changer, au plus profond d’elle-même. Une chance qu’il n’a pas encore eue, n’ayant vu que très récemment l’apparition d’un nouveau pouvoir. La prochaine fois, peut-être.

Peu à peu, le calme revient sur le visage de Sybille. Elle semble plus sûre d’elle. Entière. « Ça fait du bien, hein ? » Sourire narquois de celui qui connaît par cœur ce sentiment de toute-puissance. Il a toutefois l’impression, un peu désagréable, d’avoir été coiffé au poteau. « Est-ce qu’elle te l’a dit ? » Il lève d’abord un sourcil interrogateur, pas sûr de comprendre. Puis la lumière se fait et il agite la tête. « Non, pas à l’époque. Mais je peux la retrouver. » Rien de plus facile, après tout. Il est sans cesse entouré de morts. Certains d’entre eux l’ont connu de leur vivant. D’autres sont des étrangers. Dans la foule compacte se trouve certainement son ancienne belle-sœur. Et avec elle, tous les secrets dégueulasses d’Alcide. Oh, comme il aimerait les connaître tous. « Tu es Hadès Non ? Tu as sûrement un moyen d’être sûr de ce que tu dis. Est-ce qu’il la battait ? Pourquoi l’aurait-il tuée ? » Il laisse passer une seconde avant de répondre. Rassemble ses souvenirs. Retourne quinze ans en arrière. Plus, même. Tente de se rappeler s’il a vu quelque chose, avant. Pendant les permissions d’Alcide. Il secoue à nouveau la tête. « C’est arrivé au moins une fois qu’il la frappe. Je crois que c’est en partie pour cela qu’elle a demandé le divorce. » Il n’est pas non plus certain. S’était un peu éloigné de Frances à ce moment-là. Lui-même démarrait dans la vie active, relégué au funérarium pendant qu’Alcide prenait la tête de la Camorra. « Elle était encombrante. Savait beaucoup de choses sur la mafia. Trop de choses. » Il n’a pas besoin de réfléchir pour affirmer. Lui-même en serait venu à la même conclusion. Et probablement aux mêmes extrémités. Il est loin d’avoir la conscience tranquille, lui aussi.

« Je sais aussi ce que tu envisages de faire, avec qui tu communiques ces temps-ci, ne t’avise pas de me mentir pour une envie de vengeance. » Il lève un sourcil amusé, pas du tout ému par les menaces qu’il sent dans la voix de la déesse. Il est habitué à pire. Et même s’il vient apparemment d’assister à une élévation, il reste sûr de ses capacités. « Puisqu’on ne peut rien te cacher... » Son ton est ironique. Il n’hésite pas vraiment à se moquer d’elle. Il se doutait qu’il était placé sous surveillance depuis le 1er janvier. Mais ne s’attendait pas vraiment à ce que l’espionne se dévoile aussi vite. Certain qu’elle n’a pas vu grand-chose de ses activités. Il est minutieux, attentif à ne laisser aucune trace. Et il a pris soin de dissimuler son ambition sous un masque de neutralité. Il ne fait rien qui puisse faire croire aux gradés de la Camorra qu’il prépare quelque chose. Et il ne fait rien non plus qui puisse laisser penser qu’il a quelque chose à voir avec l’arrestation d’Alcide. A tout point de vue, Saturno est blanc comme neige. Impartial, patient, mesuré. Au-delà de tout soupçon. Et pourtant… « Si tu sais tout… Tu ne vas pas avoir beaucoup de choix. Te joindre à moi dans ma vendetta contre mon frère... » Il fait à la fois allusion à Alcide et à Zeus. Car après tous, les ambitions de l’hôte et du divin s’entremêlent, de même que leur passé tragique avec un frère trop brillant. « Ou mourir. » En réalité, il sent déjà la solution dans l’air. Dans l’attitude belliqueuse de la déesse qui lui fait face. De toute évidence, elle a ses propres griefs contre Alcide. Ou Zeus. Au point où ils en sont, cela revient au même. Et Sybille constitue une alliée de choix.


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the devil within (sybille) - Dim 17 Mar - 12:21


The devil within

From the top of my lungs to the bottom of my heart, I scream et the chasm in between and the path of misery

 


Aux premiers instants de Némésis, les souvenirs se bousculent dans sa tête, sa haine envers Zeus s'amplifie. Et sur les siècles elle a voulu se rendre justice, elle a voulu punir celui qui a trahi sa confiance. Cela n'est jamais arrivé, elle l'a cherché, elle a abandonné parfois. Mais maintenant qu'elle le tient, elle compte bien y aller jusqu'au bout. Fini les quelques bonnes images qu’elle avait d'Alcide, pour le peu d'instants sympathiques qu'ils ont passé ensemble. A l'aube de son éveil, la déesse prend le dessus sur l'enveloppe humaine. Et s'il faut pactiser avec les enfers pour obtenir gain de cause, alors soit. Ses iris brillants retrouvent ceux de Saturno qui prend le temps de lui répondre. Il y a trop d'hésitation, trop d'à peu près dans ses paroles, elle n'a pas fait le chemin jusqu'ici pour entendre des faits à moitié évoqués. Agacée, elle en perdrait presque patience, et dévoiler ce qu'elle faisait jusqu'alors pour lui tenir la langue ne semble pas le perturber. Il s'en doutait, bien sûr c'est pour ça que certains de ses gestes étaient trop flous pour être bien interprétés. Pourtant il aura suffit d'une erreur pour qu'elle le comprenne. Elle pourrait le balancer à Augustin, il finirait en dehors des rangs de la mafia, et Alcide aura une chance de revenir. Elle n'en a nulle envie. Les dons de Saturno lui seront utiles pour connaitre la vérité, et Némésis se fera d'autant plus sévère. Frances n'est qu'un détail en plus, un semi prétexte, culpabiliser celui qui est déjà coupable depuis des millénaires.

Carte sur table, les menaces opèrent et d'une bouche à l'autre elles n'ont pas le même gout. Celle de Saturno a l'amer gout de la mort, qu'il lui réserve si elle ne se range pas de son côté, si elle ne garde pas sa bouche fermée. Elle  ne réagit pas, considère à son tour sa menace, son ultimatum. Elle sait qu'il ne plaisante pas, qu'il la tuerait sur le champ si elle se montre trop rebelle. Mais comme dans tout jeu d'échec, le principal est de ne pas montrer les inquiétudes. Le visage reste de glace, pas la moindre fissure à son masque. « Fort aimable de ta part de me laisser le choix. tu n'as pas besoin de me menacer comme ça pour avoir ma voie. Ça ne tient qu'à toi.» Ça a le mérite d'annoncer la couleur entre eux, la collaboration sera sans doute difficile au début à cause de leur rencontre. Mais elle ne compte pas se faire marcher sur les pieds. Elle a déjà eu une confiance aveugle en Zeus, le résultat aura été un coup de poignard dans le dos, Trahie. Némésis se refuse d'être appelée la justice d'un menteur. Elle le suivra, à condition qu'il tienne ses paroles, Hadès. «Je te rejoins, à condition que tu m'avances les preuves de ce que tu dis, je suis fatiguée des mensonges et j'aimerai que tu te démarques de Zeus. Si tu me dis la vérité  tu n'auras pas à te soucier de moi et je ferai ce que tu me diras. » Elle s'impose à son tour, c'est une véritable négociation dont son issue se révèle être plus équilibrée. Elle pourrait le tuer elle aussi, là, juste là. Mais elle a grand besoin d'alliés au sein de la Camorra, et lui aussi, ne lui en déplaise. « Ma seule condition sera de ne pas toucher à Augustin Aura et Luca. Si je te prends en train de manquer à ta parole je fais tout sauter, et crois moi quand je dis que rien d'autre que ces trois là me retient dans ce monde, je serai donc prête à mourir pour eux.»  Les trois les plus importants dans son entourage, avec Lyra, mais puisqu'il connait Lyra et au vu de leur entente, elle n'a pas à s'en soucier. Son regard froid accroché à celui de son interlocuteur, elle se laisse penser que ce dernier détail le gênera parce que Augustin est un frein à son avancée à la tête de la Nuova Camorra. Mais Saturno est un homme sans doute intelligent et plein de ressources, il saura faire valoir sa parole de manière diplomatique et sans débordements au lieu de ramener de s'imposer comme un terroriste.



 


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the devil within (sybille) - Lun 1 Avr - 14:15


THE DEVIL WITHIN
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@sybille m. dousmanis


Il ne peut s’empêcher de sourire. Il connaît les histoires sur Némésis. Il sait que la déesse n’est pas une tendre. Et il ne doute pas qu’elle aura choisi, pour renaître dans cette vie, une mortelle tout aussi coriace. Alors il ne doute pas que le masque qu’elle lui présente n’est que cela ; un masque. Un visage neutre, pour dissimuler l’inquiétude que ferait poindre chez n’importe qui les menaces qu’il profère. Il n’a que très rarement manqué à sa parole. Si Sybille le trompe, il n’hésitera pas une seconde. Qu’elle soit enceinte ne lui fait ni chaud ni froid. Il a déjà fait pire. Cela n’effraie pas la déesse. Et cela lui plaît. « Rassure-toi, je n’ai pas pour habitude d’assassiner mes épouses. » Une ombre traverse son regard, quand il songe à la sienne, enterrée depuis décembre. Il ignore le pincement qui lui étreint le cœur et écoute les conditions de la jeune femme. Il hausse un sourcil, accompagné d’un sourire amusé. Audacieuse. Ils sont rares, ceux qui ont osé réclamer quelque chose au roi des Enfers. Ceux qui ont essayé ont souvent payé le prix fort. Et elle ne doit pas l’ignorer. « Tu sais que peu importe ce que je trouverais, cela ne pourra pas servir à faire condamner Alcide. » Il pourra parcourir l’outre-monde autant qu’il le souhaite à la recherche de Frances, tout ce qu’elle lui dira ne pourra pas être retenu contre son époux.

Sa deuxième condition, en revanche, lui fait serrer un poing. « Ne m’en demande pas trop, Sybille… » Il n’a rien contre Luca et de ce côté-là, elle peut être tranquille. Quant à Augustin… L’entente entre eux a été cordiale, du moins jusqu’à maintenant. Soudainement, Saturno comprend que la jeune femme ne l’a pas espionné de son plein gré. Agacé de son manque de discernement, il pianote sur l’accoudoir de son fauteuil. « C’est Esposito qui t’envoie, n’est-ce pas ? » Il fronce les sourcils. S’il devait être parfaitement honnête, il admettrait que la réaction du consigliere est légitime. Très probablement, il aurait eu la même. Avec un humpf agacé, il hoche la tête. Pas un cheveu permanenté ne bougera de la tête d’Augustin. Aura, en revanche, est un autre problème. Elle n’a jamais été ouvertement hostile envers lui, mais son obstination à vouloir sortir Alcide de sa cellule lui rend l’européenne immédiatement antipathique. Et il sait qu’elle constituera un obstacle de taille lorsque la situation se débloquera. Lorsqu’il deviendra évident qu’Alcide ne reprendra pas sa place. « Aura… Aura a tout intérêt à tenir à la fois sa langue et son rang. » C’est une menace dissimulée. Il accepte de laisser l’avocate en paix, si elle ne se met pas en travers de sa route.

Il se cale dans son fauteuil, mains croisées posées sur ses cuisses. L’image même de la sérénité. « Bien. Puisque les termes de ton contrat sont établis… Laisse-moi remplir ma part du marché. » Sans lui laisser le temps de répondre, il laisse les morts le submerger. Depuis le temps qu’il les entend et les voit, Saturno a appris à mettre en sourdine leurs cris et leurs larmes. Les laisser s’exprimer pleinement lui fait l’effet d’une plongée dans le Styx. Les voix se mettent soudainement à hurler dans sa tête et il est pris d’un vertige, l’espace d’un instant. Mais il écarte vite ce moment de faiblesse passager et se met en quête de celle qui lui assurera l’allégeance de la Vengeance. Très vite, il ignore les voix masculines, puis les langues étrangères. C’est un anglais teinté d’écossais qu’il cherche, une voix familière et réconfortante. Une voix disparue depuis plus de quinze ans. Lorsqu’il la trouve, il ne peut empêcher un nœud de se former dans sa gorge. Frances a été une amie, une sœur, à bien des égards. Sa mort l’a bouleversé et, si longtemps après, il croit encore à la culpabilité d’Alcide. Un fait que l’écossaise ne nie pas. « Je me souviens de ses poings serrés. Ils pleuvaient comme des météorites. » L’accent rocailleux, la voix frémissante, trahissent l’identité. Ce n’est plus Saturno qui parle.  


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the devil within (sybille) - Lun 1 Avr - 23:14


The devil within

From the top of my lungs to the bottom of my heart, I scream et the chasm in between and the path of misery

 


Contrat mis en place, sur des mots échangés, Sybille refuse que l'on touche à ses proches et il tente de trouver un terrain d'entente, menaces qu'elle prend bien évidemment au sérieux concernant Augustin et Aura. Puisqu'il pense qu'elle est envoyée par le consigliere, elle secoue la tête négativement. Pas besoin d'épiloguer là-dessus, elle ne ment pas, c'est sans doute une forme de trahison pour Augustin mais il ne sera pas en mesure de comprendre la difficile période qu'elle traverse ni le besoin d'avoir la vérité coûte que coûte. Il a intérêt a faire honneur à ses paroles, Saturno, s'il ne veut pas qu'elle inverse la tendance, prête à mourir pour prévenir les autres dans le moindre des dangers qu'il peut représenter. Qu'il prenne la Nuova Camorra s'il le veut, Alcide doit rester en prison, Zeus à l'écart du panthéon c'est tout. Enfin malgré la tension ils semblent se trouver sur un terrain d'entente quand les parts du contrat négociées se posent. Il sait qu'elle ne plaisante pas, elle sait qu'il ne plaisante pas non plus et c'est très bien ainsi ; elle ne lui en demandera pas plus. Et enfin le moment tant attendu, il concède à sa demande, et il se passe quelque chose qu'elle n'a jamais vu de ses propres yeux. Avec son regard omniscient, elle sait qu'il s'agit d'un endroit où elle n'a pas accès si elle souhaite espionner, il est là mais son esprit semble loin, profondément loin.  Et les effluves d'un monde connu lui reviennent, les enfers ; pour les avoir longuement survolés, elle les aurait reconnus.

Mille épines plantées dans la chair, un courant électrique se fait. Par son intermédiaire elle perçoit les âmes vengeresses. Elle gravitent autour du roi des Enfer, elles passent vers Némésis et le son de leur voix lui est presque distinct, Elle n'a jamais vécu cela, ne penserait pas être atteinte de sa puissance mais le lien est là. Pas de mots, juste des vibrations qui lui hérissent le dos, torture la chair dans le besoin d'agir, de venger. La voix tant attendue lui vient aux oreilles, fébrile, provenant d'un autre monde, les sons passent les lèvres de Saturno. Elle comprend que c'est Frances qui parle et les mots tombent, la vengeance, elle aussi, une âme errante qui désire se venger.  Elle a compris, elle a entendu, elle sait maintenant qu'il lui a dit la vérité. Némésis entend l'appel de Frances, Némésis passe en phase de crise et la haine contre Zeus grandit. « Stop ! » Elle se crispe, la main par dessus l'épaule en passant sous la chemise ensanglanté, essaye d'empoigner la chair là où les aspérités et les irrégularités de ses cicatrices témoignent le carnage qui a déjà eu lieu ici. Pointe dans l'épiderme, elle tire dessus, une longue plume extraite du dos et laisse échapper une plainte de douleur le temps de la sortir. Elle suffoque, tremble, c'est insupportable, douloureux le temps que ça passe et laisse une vive brûlure. Elle aurait bien besoin d'une cigarette, là, tout de suite, foutu hybris. Atterrissage dans la réalité, concentrée, elle reprend son souffle et la main propre sur le ventre, toujours peur que ses crises déclenchent une fausse couche. Celle-ci a dû être rapidement maîtrisée, cette fois, parce qu'elle a besoin de se maîtriser, s'arracher des plumes est presque devenu régulier. Main gauche  ensanglantée, la couleur noire de la plume annonce la tendance, témoigne de la colère de la déesse. Elle soupire, le myocarde reprend un rythme normal. « Tu m'as dit la vérité.» La déesse daïmonique de la vengeance se lève, empoigne l'ouverture de la fenêtre pour se débarrasser de la plume sombre. Les ailes ne vont pas tarder à revenir s'implanter dans le dos, sans doute juste après la naissance.

« Je servais Zeus autrefois, il m'a trahie. » Paume ouverte rougie, elle observe après avoir refermé la fenêtre. Elle se souvient de la haine qui a traversé les siècles, ancrée dans la peau ; impossible pour elle de continuer. « C'est toi que je sers maintenant. » L'implacable justice divine n'a jamais été faite pour choisir son camp, elle est un concept sur bien des légendes, mais devant le roi des enfers, le chemin change, la roue tourne. Elle avance, se permet d'attraper quelques mouchoirs sur le bureau funéraire des lamentations pour s'essuyer la main - le dos elle s'en occupera plus tard. Les orbes iceberg se lèvent, rencontrent les prunelles jumelles et laisse un instant de silence avant de trancher. « Mon nom est Némésis. » Sourire crispé qui tire les commissures de ses lèvres. « Que veux tu que je fasse ? » Il demande, elle obéira.



 


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