Is this the place that I've been dreaming of ? (famille birdwhistell) - Ven 18 Jan - 19:59
is this the place i’ve been dreaming of ?
Clarence & Annalisa & Timothy
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«It's the most beautiful time of the year»
Rouler jusqu’à New York lui donne à chaque fois l’impression de perdre une partie de son âme. Près de six heures, sans compter les embouteillages, dans une conserve roulante, ça vous tue un homme ! Il s’inquiétait surtout pour Anna, cependant, qui ne devait pas être au summum du confort. Parfois, dans le rétrouviseur, il avait attrapé le regard de son aîné, cherchant à y lire il ne savait trop quoi. Une boule s’était formée dans sa gorge lorsque la réalisation, toujours aussi violente, qu’il grandissait trop vite (et, donc, que lui-même ne rajeunissait pas) l’a saisit sans prévenir. Mais il était content, Clarence. Tellement que le sourire n’avait pas décollé de son visage, même après plusieurs dizaines de minutes perdues sur une autoroute qui ne menait nulle part tant l’embouteillage était persistant. Tout ça pour dire que, lorsqu’il se garre devant la maison de son père, grandiosement décorée pour l’occasion, deux sentiments contraires l’épreinent. Le soulagement de sortir enfin de cet enfer motorisé, mais la déception de quitter ce petit cocon au creux duquel il s’était plu à observer sa fiancée s’enjouer de ses découvertes musicales et à l’écouter raconter des histoires aux enfants. C’était leur second Noël ensemble et certainement très, très, loin d’être le dernier.
En rentrant dans la maison, son regard, tendre, se fige sur la ribambelle d’enfants qui les attend, une banderolle de bienvenue pour les accueillir. Ça lui brise encore plus le cœur : il s’en voulait déjà de les tenir si loin d’eux, maintenant c’est encore pire. Il voudrait tous les rammener à Arcadia après les fêtes, mais il sait qu’il vaut mieux rester discrets (et onze enfants, c’est loin de l’être). Derrière eux, le décor de la maison de son enfance qui ne cesse de l’émouvoir et, à côté, son père qui les accueille avec presqu’autant d’enthousiasme. Il s’est donné la peine pour le sapin, énorme et scintillant de toute part, cette année… L’odeur du repas chatouille son attention, lui rappelle que la sensation de faim lui manque d’une certaine manière. Depuis la mort de la mère, les Noël en famille, à la demande paternelle, se sont fait rares. Mais ce soir, c’est tout le monde ensemble et demain, ses sœurs s’invitent. C’est la tendresse plein les iris qu’il regarde Anna s’entourer de chacun des petits, douce comme toujours. Le ventre de sa belle est devenu le centre de l’attention. Il peut entendre Aster demander, ses grands yeux tout ronds, à Heathcliff : « Pourquoi maman a EN-CO-RE mangé des bébés ? ». Heathcliff s’apprête à répondre, avec une rigueur scientifique acquise dans les livres éducatifs pour enfants, mais Maisie s’empresse d’intervenir : « C’est pour les protéines. » Le binoclard fronce les sourcils alors que l’aînée ricane ; c’était pour éviter qu’Aster passe la soirée à poser des questions. Sur cette image qui le remplit d’allégresse, il s’approche et les enfants réclament son affection qu’il leur accorde sans se faire prier, les serrant dans ses bras si fort qu’un d’eux s’exclame de faire attention à ne pas l’étouffer. Un regard vers son paternel : qu’il semble apprécier Annalisa, après la catastrophe Eleanor, ça répare les fissures qui subsistaient.
Cependant, quelque chose l’irrite : l’attitude presque froide de Timothy à l’égard de Cyrus qui essaie de l’approcher. Clarence ne s’attend pas à ce qu’il accepte Anna immédiatement, mais les efforts envers ses enfants devraient être plus simples, non ? En tout cas. L’homme regarde lui aussi le jeu que l’adolescent présente au bougonneux et sourit ; ça fait longtemps qu’il n’a pas touché à la PS4. « On pourrait y jouer tout à l’heure ? », propose-tu à Cyrus en lui ébouriffant les cheveux. « Demain matin, on montera au grenier. Je pense que les consoles de quand j’avais votre âge y sont encore. Je sais pas si elles fonctionnent toujours, on verra bien ! » Finalement, il repose son attention sur le fils. Un peu deçu de son attitude, il ne le montre cependant pas. C’est la veille de Noël, il ne faut pas gâcher ça. « Suis-moi, on va aller sortir les cadeaux de la voiture. » Cette année, les cadeaux adressé par le « père Noël » sont chez ton père depuis un moment, caché à clé dans un placard auxquels les mômes n’ont pas accès. Tout ceux dans la voiture sont étiquetés à vos noms et chaque enfant à le droit à un papier d’emballage différent, parce que Clarence adore avoir à choisir ce genre de choses. Avant de retourner dehors, le Birdwhistell colle un baiser sur la joue de son aimée et tend à Maisie un sac de sport qu’il lui demande d’aller porter dans la chambre où lui et Annalisa dormiront. Ce sont leurs habits chics, puisqu’évidemment, Clarence ne passera pas la soirée en t-shirt et jogging.
Is this the place that I've been dreaming of ? (famille birdwhistell) - Mer 6 Fév - 23:12
Serre les poings gamin, sans te cacher pour un rien.
Je me demande vraiment pourquoi on m'inflige cette torture. Je sais que c'est Noël, qu'il faut être en famille, que ça va être fort en émotion, que ça fera plaisir, mais la voiture sérieusement, je m'en serais bien passé. Je ne suis sûrement pas encore assez grand pour prendre le train seul ? J'en sais rien, mais je fais le plus d'effort possible. Entre les discussions avec Anna, essayer de calmer les petits pour qu'Anna n'ait pas trop à se tortiller sur son siège et les regards qui se croisent entre moi et papa, j'essaie de ne pas être trop grincheux, mais plus le temps passe, plus j'en ai marre. Finalement on arrive, je descends de la voiture le téléphone toujours en main, sûrement à spammer Camille pour alléger le moment. J'arrive à sourire en regardant le téléphone, mais c'est comme si, juste en relevant la tête tout s'arrêter. C'est normal qu'il me manque autant ? Je soupire doucement en venant dire bonjour à tout le monde, un câlin rapide pour grand-père et Cyrus qui vient essayer d'avoir mon attention. Je relève le regard vers lui l'air totalement neutre, me demandant vraiment s'il est sérieux. Je suis finalement pris de court par papa qui décide de dire que lui jouera avec Cyrus, alors je hausse simplement les épaules. « Pourquoi pas, quand je me serais remis des six heures de route. » Papa ne pourra pas dire que je ne fais pas plus d'effort que ça même si juste avec son intervention j'ai bien compris que j'étais qu'un petit con. J'aime ma famille, mais j'avoue que j'ai beaucoup de mal avec tout ce monde autour de moi. Je relève le nez pour croiser le regard de Papa qui semble avoir besoin de moi, j'imaginais plus qu'il allait me réprimander, mais je suppose que la rue n'est pas assez bien pour ça. Pas assez forte en émotion pour me tirer les vers du nez. J'attrape mon sac d'affaire et je viens prendre quelques cadeaux. « J'ai fait quelques choses de mal ? Faut me le dire, si tu préfères que je change un truc. » Je te regarde dans les yeux, je n'ai pas envie de me forcer plus pour le moment, je suis désolé Papa. Désolé de sûrement te décevoir de ne pas avoir un sourire constant. De ne pas vouloir jouer le faux comme si j'étais au théâtre, parce que ça me semble aussi important de rester moi-même.
Mes pas qui me guident jusqu'au canapé en me doutant que c'est de toute façon ici que je vais passer mes nuits. Je me charge de ranger les cadeaux par couleur de paquet, laissant ensuite tomber mon sac pas loin de mon futur lit. Je fais des aller retour, aidant au mieux, faisant quelques pauses pour répondre à Camille ou juste pour lui raconter n'importe quoi. Il a même reçu un selfie loupé que je n'ai jamais voulu envoyer. Juste une erreur, il pourra au moins remarquer à quel point j'ai l'air dépité. Finalement, je m'arrête pour venir voir Anna, je reste devant un long moment la bouche ouverte, comme voulant demander quelques choses puis je repars l'air de rien, sans rien dire avec juste un air perdu. Ce n'est peut-être pas le moment de discuter de choses que j'ai en tête. J'attendrais. Je n'ai même pas encore pu embêter ma sœur, c'est donc la direction que je prends. Je me sens plus à l'aise face à elle, que face à Cyrus, mais je n'y peux rien. Puis je ne suis pas sûr que Cyrus apprécierait que je l'emmerde comme je peux le faire avec Maisie. J'irai vraiment jouer plus tard avec lui et Papa, pour le moment j'essaie de prendre de nouveau mes marques avec beaucoup trop de gens autour de moi.