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You're not ready | Aurelio

 :: terminés
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You're not ready | Aurelio - Jeu 29 Nov - 19:00


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Shame on me.

Quand les gens sont déjà fatigués de leur journée, moi je commence la mienne. Nuit mouvementé, nuit de plaisir. Pourtant ce soir, je n'ai pas prévu de sortir boire avec des inconnus, de me défoncer sans retenu, sans me dire que je pourrais aller trop loin. Non, ce soir, j'ai décidé que j'allais embêter un pauvre type qui n'a rien demandé. Membre de la Calavera, du moins faussement, il faut bien que j'essaie d'obtenir des informations et quoi de mieux que l'autre membre qui semble dissident. Quand le monde nous emmerde, faut trouver quelqu'un pour en discuter, j'ai envie d'être ce quelqu'un, enfin, je dois. Quand la nuit tombe, je me sens bien, je suis le chemin jusqu'à l'hôpital sans rentrer dans les gens et entendre des insultes à longueur de temps. Vision sans faille la nuit, je peux même vous détailler plus que vous ne pourriez jamais le faire. Clope entre les lèvres encore quand j'arrive j'attends devant voulant être gentil et la finir avant d'entrer. Je n'allais pas l'éteindre, pas de gâchis. Premier pas dans l'hôpital que je connais si bien au fond, même si je viens qu'en journée, les infirmières commencent à me connaître. Le pauvre type qui s'est énervé sur une chaise qui ne voulait pas se pousser. Toujours là pour faire rire les autres au moins, heureusement que je n'ai aucune honte. C'est bien pour ça que j'arrive à l'accueil en demandant si l'hispanique sexy qui s'occupe des femmes est ici. « Aure...lio. Je crois. Aulerio ? »Je laisse la jeune femme regarder. Bien qu'elle me juge totalement du regard. Léger sourire avant que je finisse par moi -même aller chercher quand elle détourne le regard, parcourant l'hôpital comme si je le découvrais vraiment, j'ai pourtant dû finir là après des soirées trop arrosés, mais pareil, aucun souvenir. Je regarde les panneaux, cherchant la bonne salle, avant de finalement attendre devant. Légère moue, quand j'entends quand l'infirmière me cherche, alors je rentre dans la salle sans même frapper. Me moquant bien de si tu n'es pas seule, si tu as une jeune femme d'allonger sur ce siège qui me fait penser à un objet de torture.

« Bonsoir ! Ce n'est peut-être pas le meilleur moment pour venir, mais tu sembles toujours occupé. Continue ce que tu fais. Ça ne me gêne pas du tout. » Personne ne pourrait arriver à me gêner à ce niveau, après ma présence à moi est peut-être gênante, mais je n'ai pas vraiment envie de sortir de la pièce, l'infirmière va me mordre, je le sais, je l'ai vu dans son regard. Je fais le tour de tes affaires comment intéressé par toutes ses choses que pour la plupart je n'ai jamais vraiment vu. « Si la dame de l'accueil te parle d'un type bizarre qui venait te faire des avances, c'est sûrement moi. » Mon regard qui se pose sur toi, bien entendu que je vais sortir si tu me le demandes, j'attendrais sagement devant en essayant de convaincre l'autre que je ne vais pas te sauter dessus.
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You're not ready | Aurelio - Ven 7 Déc - 15:14

Pleurs.

Éternels et continues. Infinis. Comme si ses yeux pouvaient à eux seuls résoudre la soif dans le monde ; véritable cascade de larmes, je n’arrivais ni par mes mots, ni par mes gestes, calmer la jeune femme. Quant à trouver une solution à son problème, malheureusement je n’ai encore la possibilité de ramener les morts à la vie, encore plus lorsque le décédé n’a pas découvert le sens de la vie, littéralement. Je lui tends encore des mouchoirs, lui propose une seconde fois une boisson chaude, afin de la calmer et la revigorer, et lui propose plusieurs personnes à qui en parler. Car seuls les mots pourront guérir sa malheureuse plaie. Le deuil étant déjà difficile à appréhender, celui d’une fausse-couche encore plus.

Gêne.

Car il faut qu’elle se taise. Qu’elle cesse de gémir. Je ne peux l’ouvrir pour tenter de la consoler, pour essayer de trouver quelques mots, quelques inflexions de ma voix, pour l’apaiser. Je n’ose même pas user de mon pouvoir pour savoir à quel point son affliction est profonde, de peur d’en être noyé. Pendant qu’elle se torture de ses vociférations, je griffonne sur un papier des noms d’opiacés pouvant la calmer. Des somnifères, pour oublier par le sommeil, des antianxilitiques, pour éviter que ses démons la traquent jour et nuit. Et j’anticipe ce que je dois lui dire, dès qu’elle me laissera parler. Cependant, elle me pose la question fatidique.

« Mais, on pourra ré-essayer d’avoir un enfant, non ? »

Je fais la moue. Essayer, clairement, elle le pourra, autant qu’elle le voudra. D’ailleurs, pour chasser les larmes, rien ne vaut l’étreinte de l’être aimé. Cependant, est-elle encore féconde, je ne le sais et veux lui demander les tests.

Porte.

Qui s’ouvre, soudain, au moment où j’ouvre la bouche pour lui dire que peut-être, potentiellement, il y a des risques que.

« Que quoi ? »

Silence.

On se regarde, tout les trois. Je suis désabusé, décontenancé. J’imagine que mon visage passe par toutes les nuances de vert et de blanc. Qu’est-ce qu’il fait là, au juste ? Maintenant ? Comme ça? Le secret médical, il connaît ? Ma vie privée, il connaît aussi ? Je suis debout, les deux mains sur mon bureau, et plante mon regard d’ambre dans ses iris défectueuses.

« Tu sors. Tout de suite. »

Hystérie.

Ma patiente comprend. Un hurlement déchire la salle. Elle se lève à son tour, je flaire son désespoir, sa panique et sa folie. Mais je vois aussi, dans cette odeur empathique, une incompréhension : elle pense que cet homme est mon amant, et qu’il se pointe à l’improviste, comme ça. Elle prend le premier objet de mon bureau, une tasse à moitié vide de café froid, et le jette sur l’impromptu intervenant. Profitant de la diversion, elle se rue sur le  sicarios , souhaitant taillader son visage de ses ongles vernis. Il ne faut jamais déranger une latino qui apprend sa stérilité. Dans le couloir, j’entends les infirmières se mettant à hurler elles aussi. Le chaos se répand comme une traîné de poudre et Dieu sait à quel point je hais le chaos et le bruit.

Hésitation.

Au fond, est-ce que je souhaite les séparer. Naturellement, oui. Cependant, parfois, le sang s’avère pédagogique.  
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You're not ready | Aurelio - Ven 7 Déc - 18:14


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Shame on me.

Ta voix qui s'élève clairement pour moi. Est-ce que j'ai fait une bêtise ? Il semblerait que je comprends très rapidement que oui. Une tasse que je rattrape du mieux que je peux avant que la jeune femme vienne littéralement me sauter dessus griffes en avant. Pas le temps de choisir entre mon visage et la tasse, elle me griffe la sadique. Ma main qui s'écrase contre sa face pendant que j'essaie de poser la tasse sur le bureau pour ne pas la laisser tomber. Galère complètement pendant qu'on continue de me torturer à coup de griffe. Je fronce les sourcils un peu agacé, faudra comprendre que le loup en moi n'aime pas trop les félins. Je finis par soulever la femme comme un sac de patate et je me prends des coups de genoux et de poings. « Non, mais ça suffit ! DEHORS ! » J'ouvre la porte, dépose la demoiselle hors de la pièce et je claque la porte en fronçant les sourcils. Lèvres ouvertes, des griffures pleins la face, j'aurais sûrement des bleus un peu partout aussi. Je me tourne vers toi avec un air d'incompréhension avant de pointer la porte du doigt. « Ce n'est pas à elle que tu disais de sortir, c'est ça ? » Je t'offre un haussement d'épaule avant de rouvrir la porte et de sourire aux infirmières puis de refermer la porte en la verrouillant. « Je ne sors pas. Y'a le gars baraqué de la sécurité qui va arriver. La dernière fois il a été gentil, mais là je doute que je passe aussi bien. » Alors je pose mes fesses sur les chaises en face de toi prenant mon téléphone pour admirer ce que la jeune femme a pu me faire. Ton rendez-vous je m'en moque, enfin j'aurais pu ne pas m'en moquer si elle ne m'avait pas littéralement sauté dessus. Qu'ai je bien pu faire pour attirer tant de haine. Mon regard qui se pose finalement sur toi, je ne peux pas m'empêcher de te sourire, parce que je connais très bien la réponse à ma propre question.

J'espère au fond de moi que tu me botteras le cul pour me faire sortir d'ici, parce que j'ai ruiné ton rendez-vous et qu'en plus de ça il y a toute une armée devant ta porte juste parce que je n'ai pas pu résister à l'idée de venir t'embêter. Quand on ne veut pas être emmerdé on ne laisse pas de trace derrière sois. Je sais très bien que tu ne voulais pas que je sache des choses sur toi, mais je ne peux pas m'empêcher de fouiner quand j'ai de l'intérêt pour quelqu'un. « Je vois bien que je ne suis pas le bienvenue, mais tu dois bien te douter que ça m'importe peu, surtout quand c'est pour un joli minois. Tu pourras me tuer plus tard. » Je suis un étranger de base, peu importe comment on retourne la chose je resterais un étranger, autant pour la calavera que pour toi. Je me redresse pour venir te rejoindre derrière ton bureau et frotter ma joue contre ton épaule en souriant . « Désolé, mais tu sembles si intéressant ! »

J'aime les gens discret, qui ne parle jamais et j'aime encore plus quand les autres ne semblent pas aimer la personne. Tu me donnes des envies de fouiller dans ta petite tête pour comprendre ce qui ne va pas ou alors de savoir ce qui ne plaît pas aux autres. Pour moi tu es parfait, j'ai envie de te dévergonder mon petit bonhomme et je trouverais bien un moyen. Je n'irais pas jusqu'à te droguer bien entendu, je n'ai pas les thunes pour ça.
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You're not ready | Aurelio - Lun 31 Déc - 16:09

Surprise.

Quand il se lève, contourne le bureau et s’approche de moi. Qui est-il ? Que fait-il ici ? J’hésite à user de mon don, à respirer ses émotions et pensées. Mais je ne le maîtrise pas assez, pas encore assez, pour déferler de ma magie sur lui. Il faudra que je le fasse à l’ancienne, à la parole, aux mots.

Gêne.

Quand il se frotte à moi. La proximité me dérange, l’intimité m’offusque, surtout sans désinibiteur. Il viole mon cercle privé, intime, s’approche trop de moi. Mais je ne peux sortir mes piques, mes défenses, pour deux principales raisons : je n’en ai pas, et ce serait indécent pour la Calavera. Cependant, je ne peux m’empêcher de m’éloigner, de refuser les contacts avec un homme que je ne connais que peu,  surtout dans cette sobriété si intense.

Roulettes.

Sur moquette. D’un coup de pied, je propulse mon fauteuil en arrière, m’éloignant de Tavor de quelques mètres. J’émets un petit ricanement, jovial, car la situation n’en demeure pas moins burlesque. S’il a été envoyé pour égayer ma soirée, c’est réussi. Sans le savoir, il m’a sorti d’une situation inextricable, mais de la pire des façons.

« Tu veux quoi ? »

Je me lève et me dirige vers le petit lavabo à l’autre bout de la porte d’entrée, proche de mon bureau. Habitude médicale de se laver les mains tout le temps. L’eau coule alors que j’appuie sur la pédale.

« Parce que ça m’étonnerait que tu ais besoin d’un gynéco. »

Le craquement du papier ponctue ma phrase. Régulier. Je tire des feuilles d’essuie-tout que j’emploie alors pour sécher mes mains. Je le toise et le fixe. Il faut que je fasse diversion pour comprendre sa venue, jouer son propre jeu. Il ne peut, sans aucune raison, se pointer là. L’humain est trop hypocrite et vaniteux pour user de pur altruisme. Alors je gagne du temps et lui lance la serviette en papier que j’ai roulé en boule. Il la rattrape aussitôt.

« Plutôt d’un psy … Ou d’un comportementaliste canin, dis-je en rigolant. »

Je le provoque, le force à sortir de ses tranchées ou à exacerber ce jeu qu’il mime. Que sont les hommes en société, si ce n’est des masques à la partition prédéfinie ? Quels masques porte-t-il ? Quelles ficelles l’ont conduit ici ? Je ne suis qu’un gynécologue à la tombée de la nuit, épuisé et las du monde, ne désirant que rentrer chez moi et profiter du silence ;

« Si tu voulais des médocs, fallait simplement me laisser un message, clamai-je froidement. Quant à vouloir me draguer ou me sucer, t’aurais dû prendre un peu d’alcool, il n’y a que ça qui me fait bander. »

Je lui souris de toutes mes dents, direct et franc, la sobriété me rend déstabilisant. Mes mots sont rares, il faut l’avouer, mais tranchants. Et par mimétisme, j’ai adopté son comportement, plus ou moins, plus rentre dedans. Il me trouve intéressant, bien,  qu’il se montre digne du temps que je lui accorde.

Tambourinement.

J’entends du bruit au niveau de la porte d’entrée, une main effleurant le bois contreplaqué, toquant discrètement pour rentrer. En quelques enjambées, j’empoigne la poignée froide que j’enclanche. Ma tête s’engouffre dans l’embrasure de la porte. Une infirmière inquiète. Je lui dis de disposer, qu’elle a plus urgent, des patients à traîter. La voilà rassurer, elle fait volte-face et continue sa routine chargée. Je ferme la porte, tourne la serrure et enfonce la clef dans ma poche.

« On sera bien plus tranquille, clamai-je en me retournant vers mon hôte du soir. »

Je m’avance légèrement vers lui, assez pour ne pas paraître fuyant, suffisament peu pour garder mes distances de sécurité.

« Tu disais être venu pour quoi donc ? »
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You're not ready | Aurelio - Jeu 3 Jan - 20:48


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Shame on me.

L'homme est distant dans les gestes, mais il joue le jeu verbalement, comment encore mieux piquer ma curiosité. Quand tu files loin de moi je viens prendre ta place dans ton siège pour jouer avec les roulettes. Il m'en faut peut pour que je sois heureux. Je te suis du regard, apprécie chaque fois que tu me tournes le dos tout autant que quand tu me fais face. J'attrape la petite boule de papier avant de l'envoyer dans la poubelle et de lever les bras. « PANIER » Trop de joie sur le visage pour une si petite chose, mais comme je l'ai dit, il m'en faut peu et encore plus si tu joues avec moi, c'est facile de me faire sourire. Tes mots qui ne me touchent pas du tout, j'approuve l'idée du comportementaliste canin, Hati aurait bien besoin qu'on le calme parfois, quoi que, c'est peut-être juste moi. « Je n'ai pas très envie de remuer la queue devant un type qui me demandera de donner la patte. Pour ce qui est du comportementaliste, j'y avais jamais pensé. » Humour qui me ressemble bien, sourire qui ne me quitte pas face à toi. Tu pourras dire ce que tu veux, tu aurais même pu me gueuler dessus, j'en aurais rien à faire mon poussin. Je suis venu t'approcher pour combler ma curiosité, alors je vais rester là et si tu joues, tu ne feras que l'aguicher un peu plus.

«  J'adore les défis ! Je suis tellement saoulant qu'on devrait arriver à quelques choses tu sais. » Je viens rouler sur la moquette avec ta chaise pour essayer de m'approcher, mais tu te retournes pour aller t'occuper de l’infirmière. Moi derrière je fais taper les roulettes contre mes chaussures pendant que je me lançais et je finis finalement au sol face la première. Pas le réflexe de mettre les mains devant, je relève le nez quand tu te retournes vers moi, me relevant rapidement l'air de rien. Je remets la chaise en place pour finalement m'approcher de toi comme un loup devant une petite proie. Je te tourne autour gardant un peu de distance, un tour, les yeux qui ne te quittent pas, puis finalement je tape dans mes mains très rapidement pour te montrer que je suis content. «  Pas de type de la sécurité pour me botter le cul ! Merci ! » Je pose mes fesses sur ton bureau avant de faire la moue en te regardant. «  Je sais pas, je t'ai croisé, j'ai fouiné et je suis venu faire mon œuvre. Je résiste pas aux jolis minois qui semble coincé. Je suis donc venu... pour te draguer et te sucer. Je rigole, bien entendu. » Je penche la tête en te regardant de haut en bas une nouvelle fois. « Quoi que. » Léger sourire qui je le sais en dit long sur ce que je peux bien m'imaginer te faire. Dommage que pour une fois je me balade sans alcool, en même temps, on m'aurait définitivement pas laissé rentrer. Je reprends ma place sur ta chaise et je tapote mes cuisses, j'en doute pas que tu ne comptes pas t'asseoir là, mais faut bien essayer.

«  Je m'appelle Tavor. Aule.. Aurelio ? C'est ça ? Je viens juste faire connaissance et m'amuser un peu. On peut sortir boire un verre si tu as besoin de ça pour te dévergondé autant dans les gestes que dans la parole. On dirait une petite fille qui joue la femme là. Tes mots ne vont pas avec ton air coincé, même si c'est très aguichant. »
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You're not ready | Aurelio - Dim 6 Jan - 23:06

Tavor.

Ce nom ne me dit rien. Absolument rien, mais il est nouveau, m’a-t-on dit. Je le fixe, il bouge les lèvres avec une énergie folle. Bavard intarissable, sa volubilité m’exaspère et m’épuise, on est en fin de journée, bordel, la fatigue se ressent dans mes épaules rompus, mes mollets endoloris des vas-et-vients incessants dans l’hôpital tandis que la lassitude psychologique envahit mon esprit. Je veux être seul, avec du silence, au moins une heure. Et prendre une douche, accessoirement.

Prisonnier.

De cet inconnu. De cet homme que je ne connais. Le problème est que si je le fais dégager, ce n’est pas dit qu’il parte et je risque des remontrances de la part des gradés de la Calavera. Ils m’ont à l’oeil, à un point que je les soupçonne de me l’avoir envoyé afin de savoir si je les trahis ou pas. Alors il faut que je continue à jouer son jeu. J’hésite un instant à s’asseoir sur ses genoux, alors qu’il m’y invite, mais son indécence tactile me dégoutterait presque. Alors je hausse un sourcil.

Dédain.

Je suis méprisable, je le sais. Et méfiant, surtout.

« C’est ça, Aurelio. Tu devrais réviser tes classiques, sans ma famille il n’y aurait pas de Calavera. »

La voix devient cinglante, plutôt dure. On me reproche de ne pas l’être assez, j’imagine, alors avec ce petit nouveau je vais durcir le ton, bien qu’il semble souhaiter que je durcisse autre chose.
Je n’ai jamais aimé les gens fougueux, débordant d’énergie. Et il en est la quintessence. C’est simplement trop épuisant.

Sourire.

Je m’avance vers la chaise, où il est assis, presque comme si j’allais le rejoindre, presque comme si j’acceptais son invitation. Mais je ne partage pas mon trône ou ma chaise, surtout pas avec un inconnu aussi explosif.

« Tu sais, avouai-je presque en demi-mot, à force de fréquenter des filles qui se prétendent pour des femmes, je deviens comme elles. »

Les hommes sont misogynes, appuyer sur cet axiome s’avère souvent payant, quelque soit le degrés de haine des femmes, car il est rarement avoué. Je me retrouve enfin face à lui, moi debout, lui assis. Je pose mes mains sur les accoudoirs, le surplombant de toute ma taille et mon ossature et plante mes yeux dans les siens. Il m’invite à boire, c’est risqué, particulièrement pour moi. Avant, juste, je tiens  à vérifier ses desseins.

Tourniquet.

D’un geste fort, presque violent, je fais tourner la chaise et, inlassablement, inexorablement, je fais accélérer l’homme-toupie. J’espère que ça lui plaira, j’ai trouvé une manière de lui faire chavirer le cœur. Il est enfantin, puéril, mais sans la sublime candeur des poupons, autant profiter de cet éclat chérubin, me dis-je, d’être pour quelques heures l’enfant que je n’ai jamais pu être. Mais le doute encore, et toujours, m’habite.

« Mais avant, il faudra que tu m’en dises sur toi, c’est donnant-donnant les informations ici. »

Je continue à le faire tourner d’une main tandis que de l’autre, de manière bien visible, afin qu’il pense que je suis l’homme ennuyant qu’il prétend, je manie la souris de mon ordinateur. Il ne peut le deviner cependant, je suis en train de l’éteindre. Car, d’un coup, toujours d’une seule main, je fais freiner le fauteuil, arrêtant net l’inconnu devant mes yeux. Ma seconde main, synchronisée avec cet arrêt, se pose sous son menton, scalpel brandit furtivement.

Frissons.

Le froid de la lame sur sa peau fragile, qui perle d’une goutte de sang, doublé à la surprise ne peuvent empêcher les réactions anatomiques, biologiques, d’un homme.  Juste une vague de froid pour qu’il reprenne ses esprits.

« Prouve-moi que je peux te fais confiance, décrétai-je en insistant sur sa peau, créant ainsi une seconde goutte vermeille,  parce qu’un inconnu qui arrive, la bouche en cœur, c’est plutôt suspect. »

Et il ne peut le prendre mal. Chez nous, on parle plus avec des lames qu’avec des langues.
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You're not ready | Aurelio - Lun 7 Jan - 21:29


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Shame on me.

J'ai un sourire, avec ses mots j'ai l'impression de rencontrer le petit prince de la Calavera, bien loin de Alexandro, bien qu'ils ont tous les deux un charme certain. L'homme en face de moi semble si distrayant. Je te regarde en haussant un sourcil te laissant t'approcher, me demandant ce que tu comptes bien me faire, je sais bien que tu n'y viendras pas sur mes genoux. Pas assez d'alcool dans le sang, pas vrai ? Je ne peux pas retenir mon rire regardant la porte puis je replonge mon regard dans le tien. « Les femmes Latines sont très caractérielles. Tu veux dire que t'adore porter la culotte ? » Je penche la tête en te regardant de haut en bas, c'est vrai que tu as l'air d'avoir du caractère, c'est souvent le cas des gens qui restent dans leur coin. Capable de devenir de vrais ouragans capable de tout détruire sur leur passage. Qu'est-ce que c'est excitant ! Je pose ma tête sur le dossier, fixe le plafond pendant que tu me fais tourner et je ne me retiens pas de rire lâchant un petit couinement de joie parce que c'est quand même plus amusant que de me faire sauter dessus par une femme en colère. Je t'écoute en souriant. Le nez qui reste vers le plafond jusqu'à ce que tu m'arrêtes, que la petite lame se pose contre mon menton et j'ai un haussement de sourcils, un frisson. Langue qui glisse sur mes lèvres en te regardant dans les yeux. « Tu me plais toi. » Sourire qui continue de me rester sur le visage, si tu voulais me faire peur, c'est raté, faudra trouver mieux que de me charcuter avec ta jolie lame, moi je trouve ça excitant. Je passe un doigt sur ton poignet doucement pour en caresser furtivement la peau . « Crois-moi, personne ne serait choqué en apprenant ça. Alexandro, me botterait peut-être le cul, mais ça le choquerait pas. »

Je te laisse m'ouvrir autant de fois que tu le voudras. La douleur n'est pas si folle, j'aurais pensé ça plus insoutenable, mais là c'est presque plaisant. Le masochisme n'a pas de limite quand on est aussi idiot que moi. « J'adore ce petit côté autoritaire. Qu'est-ce que tu veux savoir ? Ce que je viens réellement faire ici ? » Petit air plus sérieux sur le visage, vous m'en demandez tous tellement à devoir toujours être sérieux au moins cinq minutes. « Je n'ai aucune idée de ce que je viens foutre ici. Je suis juste sans gêne, sans peur que tu me découpes avec ton joli scalpel. Bien au contraire j'adore l'idée !  » Main qui vient à repousser doucement la tienne pour éloigner la lame. Je me redresse pour mettre mon visage bien trop proche du tien. « Je suis un louveteau qui essaie de connaître la meute. Tu avais vu juste avec le canidé. Pour te prouver ma bonne foi, je t'offre, ma plus grande kryptonite. Le soleil. Autrement... je voudrais juste savoir si tu as pas un truc pour qu'on m'accepte. » J'appuie sur le bout de ton nez avec un doigt avant de ramener de moi-même la lame vers ma gorge pour que tu continues. « Ma personnalité ne plaît pas trop. Comme elle a l'air de te déplaire aussi. Je pourrais pourtant être utile, je le sais ! » Je prends la bouille d'un gosse qui voudrait vraiment faire plaisir aux autres. Autant parce qu'il  ne veut pas qu'on l'emmerde plus que pour éviter de mourir dans la semaine qui arrive.   
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You're not ready | Aurelio - Mer 9 Jan - 18:29

Désinvolture.

L’homme qui, menacé qu’on lui tranche une jugulaire, s’amuse de la lame qui presse sa veine n’est qu’effronterie et impudence. Je ne crois plus au hasard. Je crois ces mots, certes, ces mots si aléatoires et hardis, cette sincère candeur qui le pousse à la plus pure des franchises quitte à ce qu’elle soit stupide, mais je crains que cette rencontre ait été organisée. Peut-être n’en est-il que le pantin ? Car n’importe qui à ma place lui aurait déjà arraché la langue et Dieu sait que je me retiens !
Le scalpel se tourne, devenant horizontal, parallèle au sol sur lequel j’aurais déjà pu le coucher d’un coup tranchant. Je presse l’acier froid sur sa peau, métal réchauffer par le liquide écarlate le recouvrant, épiderme refroidi par ce même sang coagulant sur la pointe du menton, comme s’il s’était mal rasé, simplement coupé.

Correction.

Je presse le plat de la lame sur sa pomme d’Adam, obstruant sa respiration et, tel un licol que l’on use sur un poney, je fais pivoter l’homme sur sa chaise. Guidant l’humain presque animal, malmenant son cou et son corps de la pression d’une lame et des mécaniques des roues d’une chaise, je bloque ledit fauteuil contre le mur et coince son crâne entre le dossier et mon arme improvisée. Cette fois-ci, un seul mouvement et je tranche ta gorge en deux.

« Déjà, si tu veux t’intégrer auprès de personnes, retiens leurs noms.  »

Le moniteur de l’ordinateur s’éteint enfin, faisant baisser d’un niveau la luminosité de la pièce, ne gardant que deux ou trois spots au plafond, qui grésillent et emplissent la pièce d’un ton ocre.

« Car d’autres pourraient prendre ça pour un affront,  continuai-je sans lui laisser le temps d’agiter ses lippes, et t’es face à l’un des mecs les plus gentils de la Calavera.  »

Je presse la lame avec une force suffisante pour sentir les pulsations de ses veines vibrer à travers l’acier. Pour prouver que je contrôle son corps complètement, qu’il est à moi, je défais légèrement la poigne de ma garde, sortant simplement mon pousse qui se met alors à tapoter son menton, sa plaie, au rythme des palpitations de son cœur.

« Et comme deuxième conseil, hum.  »

Silence.

Je m’approche de lui, doucement. La bouche près de son oreille, ma main libre le plaquant définitivement dans son siège .

« Tu es trop bruyant , murmurais-je. »

J’attends quelques secondes, de très longues secondes, voir des minutes, le menaçant de l’ouvrir en deux si sa langue se délie, ma bouche presque plaquée contre son crâne. Peu à peu, le silence se broit, on entend la routine des infirmières dans les couloirs, le grincement des lits et des chaises, des téléphones sonner, des personnes crier.
Tu te rends compte de tout ce que tu ne pouvais percevoir ?

« Le bruit , poursuivai-je en chuchotant, c’est comme une lame mal affûtée. Elle heurte inutilement sans blesser.  »

Je redresse le scalpel, perpendiculaire à sa peau. Il ne doit plus le sentir, ou à peine un fil qui s’enfonce dans son épiderme. Je souffle sur son cou, il ne sent plus rien.

« Si je tranche d’un coup sec , dis-je avec une voix de plus en plus basse, la douleur viendra quand ton corps sentira que ton sang coule sur ta peau et qu’il comprendra le danger imminent. C’est à ça que sert la douleur, ou le bruit, à alerter d’un danger.  »

Mon index appuie sur le dos de la lame, la transformant en stylet létal, et je caresse son cou de bas en haut. De retour vers la mâchoire, je fais tourner le stylet comme un étudiant un stylo pour tapoter du bout du manche le nez de mon interlocuteur, narquois. Je me relève, le libérant, et me repose sur mon bureau.

« Alors, petit loup, t-ai-je blessé ?  »

Car je sais que tu n’as rien senti.
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You're not ready | Aurelio - Sam 19 Jan - 23:20


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Boop.

Maman, je crois que je suis amoureux. Non, je déconne. Tu joues avec moi, tu rentres dans la danse pour mieux la briser et en faire quelque chose de plus intéressant. Tu voulais du silence, je t'en offre. Plus aucune réponse ne sortira de ma bouche tant que tu ne m'auras pas lâché. Ce n'est pas du tout parce que je flippe de me vider de mon sang dans son bureau, au fond, c'est toi que ça ferait le plus chier. Je me tais parce que ça à l'air de te plaire, parce que tu arrives à être extrêmement dangereux et sexy à la fois. J'ai de multiples frissons qui parcourt mon corps, parce qu'entre ta voix contre mon oreille puis ton souffle dans mon cou, j'avoue que c'est plaisant. J'affiche un sourire presque satisfait. Je n'ai aucune idée de ce que tu veux réellement à ce moment, mais au moins tu as pu me voir obéir gentiment. Quand finalement tu recules, je t'offre une moue déçue. Reviens ici petit homme sadique, on s'amusait presque ! Je viens faire glisser la chaise jusqu'au bureau pour me retrouver à proximité de toi, le coude qui rejoint le meuble et ma tête qui s'écrase contre ma main. Je relève le museau pour te regarder dans les yeux en souriant. « Blessé ? Pas du tout. Aguiché ? Totalement. » Je parle bas, si ça peut te faire plaisir que je parle moins fort et surtout que j'arrête de faire de longue phrase inutile. De toute façon, ça me permettra juste d'avoir plus de temps pour admirer ta face de latino.

« Je suis bien content de ne pas avoir ramené d'alcool. » Je me lèche les lèvres sans te quitter des yeux, puis finalement je passe un doigt sur mon menton, sur cette légère ouverte. « Le petit loup se fera silencieux pour vous, Prince. » Haussement d'un sourcil avec un air taquin. « Aurelio, ce n'est pas tant le prénom, mais la prononciation. » Puis je me fais silencieux, ne faisant plus que suivre ton regard, observer chaque mouvement, enregistrant toutes les informations physiques que je peux. Je me fais docile, je te rends même ton siège en souriant, tapotant la place avant de faire tourner le siège sur lui-même. Je sors mon téléphone pour regarder la petite coupure sur le menton, j'apprécie d'être marqué, mais ça ne m'était encore jamais arrivé d'être marqué au scalpel, en même temps, on ne sait tellement pas où j'ai traîné que les gens ont sûrement pas envie de s'approcher de mon sang. En vrai, je suis pas malade, mais ça pourrait tellement me tomber dessus facilement. Je reviens finalement vers toi pour poser le bout de mon doigt sur ton nez. Je te rends simplement ton boop. J'ai au moins la gentillesse de ne pas le faire avec mon propre nez, mais je vais sûrement encore t'énerver. J'avoue que je vais y prendre goûts.  
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You're not ready | Aurelio - Mer 13 Fév - 16:45

 Nez.

Il me le touche, comme je l’ai fait plus tôt. Il se calme, parle bas. L’électricité qui échappait alors de son corps baisse, diminue. Je crois que je l’apaise, ou qu’il s’adapte. Après tout, ce n’est qu’un animal sauvage, un chien errant, et il n’agit que par mimétisme. Enfin, je crois, j’imagine. Après m’avoir avoué son point faible, ses faiblesses divines, je cherche à mettre un nom sur sa carnation, mais mes connaissances théologiques polythéistes s’avèrent bien faibles. Juste, simplement, son penchant canidé se confirme seconde après seconde ; son comportement est aussi enfantin, juvénile, que celui d’un petit chiot en quête d’affection.

Prince.

Le mot se répercute dans mon cortex, comme une sensation de déjà-vu, comme un souvenir lointain enterré qui émerge soudainement. Prince. Roi. Souverain. J’ai été éduqué comme tel, mes parents, ma famille, voulaient que je dirige le monde, que j’en sois l’ultime empereur. Au vue de mon caractère actuel, je pense qu’ils ont lamentablement échoué. Réminiscence absurde, j’en souris, vaguement, presque tristement, à la mémoire de feu mon géniteur, mais qu’importe. S’il est chien errant, je peux être son maître, son Prince s’il le souhaite, tant qu’il ne m’oblige pas à mettre une couronne sur ma tête.

« Vue à quel point tu es volubile, tu devrais rapidement apprendre à prononcer nos noms. Du moins, continué-je, je l’espère pour toi. »

Sinon, et je le sous-entends clairement, je ne donne pas chère de ta pelisse, de ta fourrure. Nous avons la réputation d’avoir le sang chaud, particulièrement succeptibles et parlant plutôt avec les lames que nos langues. La diplomatie n’étant pas le fort de mes confrères, je préfère le prévenir ; ce serait en effet dommage qu’il se fasse émasculer d’ici la fin de l’année pour un jota mal prononcé.

Sourire.

Dans la pénombre, il est presque imperceptible. La lueur solaire semble s’éteindre définitivement, la nuit tombée depuis désormais trop longtemps ; maudit hiver, maudite nuit éternelle et froide, et si aguichante avec ses lumières pleines de promesses enivrées et infinies. Par son évocation de la Tequila, le loup a rappelé ma soif éternelle. Ma gorge se serre, mon estomac se noue et le monstre, tapi dans le creux de mes reins, grogne et gratte le long de mon œsophage asséché. Mais je ne boirais pas ce soir, je le refuse.

Non.

Je dois d’abord m’assurer de la fidélité de ce canidé car le doute, ce lierre grimpant autour de mes os pour envahir mon souffle et ma pensée, continue de proliférer dans mon esprit. D’abord, j’essaie de suivre les conventions et, au moment opportun, j’essaierai de le sonder. Je me pose une ultime fois sur ce trône improvisé et roulant, jambes croisées, bras pendants.

« On aurait bien besoin d’un loup dans ce Royaume, ricanai-je. Mais, si tu me jures fidélité, tu le sais, c’est à jamais. »

Je tapote l’accoudoir, pour lui dire de s’approcher. Il peut s’asseoir sur mes genoux s’il le souhaite, de toute façon on ne devra pas tarder à y aller, à rendre le bureau pour la nuit, les internes et les nettoyeurs. D’autant plus qu’il faut que je me change.

« J’ai beau être l’un des plus pacifistes, je n’aurais aucun scrupule à t’éviscérer pour la moindre incartade de ta part. Je ne sais mentir, dis-je, mais je n’ai aucun mal à lire à travers les mensonges. »

La trahison est punie de mort.
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You're not ready | Aurelio - Mer 13 Fév - 21:56


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Boop.

Je garde le silence face à tes mots, il ne fait aucun doute qu'on me reproche facilement mon manque de connaissance dans votre langue, Alejandro est le premier a supporter la version mi latino mi américaine de son prénom. Toi ça donnerait, Aureliano ?  Ce n'est pas ma faute si vous avez des lettres étranges, c'est peut-être l'hôpital qui se fout de la charité quand un nordique dit ça. Mon regard qui ne te quitte pas, le soleil qui nous abandonne définitivement, j'ai presque envie d'éteindre la lumière pour être le seul à profiter de la vue. J'ai le droit à ton sourire qui me surprend un peu, ai-je réussi à calmer la bête ? Ou justement, tu es heureux de m'avoir calmé, moi ? Aucune idée, mais ce sourire, est à croquer. Regard qui suit ton mouvement pendant que moi je me retrouve à venir prendre ta place sur le bureau, puisque la place est chaude comme on dit. S'il n'y avait qu'elle. Je souris, pourrais presque remuer des fesses et de cette queue animale que je ne possède malheureusement pas. Alors, toute ma joie et mon intérêt pour toi se lira sur mon visage quelque peu penché sur le côté, signifiant que tu as toute mon attention. Je tire un peu la langue, venant lécher ma lèvre avant de la mordre en affichant un sourire bien trop grand. « Oh, tu me demandes de t'être fidèle ? Ça va si vite entre nous, Prince. » Je garde la voix basse, ça semble te faire si plaisir. Je me glisse sur tes genoux en me posant de côté pour pouvoir te faire face plus facilement. Pour que tu puisses me raconter ce qu'il m'arrivera si je ne te suis pas fidèle, même si je le sais déjà.

Lentement j'approche mon visage du tien pour me retrouver qu'à quelques centimètres, pour te faire comprendre que pour avoir ma fidélité faudra m'amadouer, même si tu es vraiment bien lancé sur ce chemin. Mon regard dans le tien, je ne compte pas m'éloigner. «  Tu connais la hiérarchie des loups ? Tu veux donc jouer le mâle reproducteur ? Je pourrais jouer la femelle si tu veux. » Mon pouce qui passe sur ton menton, qui remonte jusqu'à ta lèvre inférieur pour venir doucement la baisser, juste histoire de te faire entrouvrir la bouche. « Je suppose que simplement te dire que je te serais fidèle ne sera pas suffisent. Donc, je vais juste dire que j'attends tes ordres. » Je relâche ta lèvre, embrasse les airs en approchant pour simplement effleurer les tiens et je me redresse. Pour m'étirer et reprendre ma place sur le bureau, le regard se reposant dans le tien. « Qu'est ce qui te ferait plaisir ? Autre que de me tenir en laisse avec un collier pour chien... et sûrement une muselière. Je peux t'acheter la panoplie si c'est ton délire après. » Je croise les bras contre mon torse en mordant ma lèvre l'air beaucoup trop amusé de nouveau. J'invite de nouveau mon silence à nous rejoindre, pour te laisser faire ce que tu as envie, dire ce que tu veux, pendant que je reste calme et silencieux. Du moins, calme, comme un chien à qui on a dit qu'il aurait un os s'il était gentil.  
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You're not ready | Aurelio - Mer 20 Fév - 2:05

Silence.

Son doigt se pose sur ma lippe. Je l’écoute déverser sa diarrhée verbale. Il attend des ordres pour me prouver sa fidélité, mais je ne fonctionne ainsi, nul ne fonctionne ainsi. Il se méprend, mais qu’importe, j’ai l’impression de m’enfoncer dans son caractère, dans son être, le cerner pour mieux le comprendre et appréhender ses potentielles trahisons. Mais il continue de s’approcher de mon visage ; bien que je joue son jeu, la proximité me déplaît et je dois me forcer pour ne rien montrer, pour ne pas grimacer et le repousser, anéantissant mes efforts. Fort heureusement, Tavor s’éloigne aussitôt, se posant sur le bureau. Je dois agir.

Vite.

Les éléments se confondent dans mon esprit, mon cortex devient vortex de pensées, confuses et impertinentes. Prince. Loup.  Louve. Reproducteur.  Laisse. Ordre. Je n’en ai aucun à lui donner, ce n’est ni mon genre, ni mon rôle. Et si je suis l’unique personne par qui il accepte d’être commandé, je lui ôterai ses organes avant la fin de l’année. Il me faut gagner du temps, pour que je formule un souhait adéquat afin de sonder son esprit. Je me lève, mon pied avance, réduit l’espace nous séparant. Mon visage s’approche du sien, lentement ; nos torses semblent vouloir s’effleurer. Je me penche doucement, imposant mon poids sur son corps, mes jambes entre les siennes. J’impose à ce qu’il se baisse, se couche sur le bureau. Lorsqu’enfin il est allongé, mes lèvres vont jusqu’à son oreille, que je commence à connaître parfaitement.

«  Je n’aime pas les femelles, mon loup, murmuré-je.  Si je te prends, c’est pour ta masculinité. »

Il me faut savoir sur quel pied danser avec lui. La proximité aidant, j’ouvre les vannes de ma magie, autorisant mon odorat à devenir un limier empathique amélioré. Son emprunte olfactive étant unique, je pourrais le reconnaître, mieux le comprendre. Et si je lis sa palette émotionnelle et cognitive assez longtemps, je pourrais en déduire les racines, ses souvenirs, là où il est ancré. Il faut juste que, par mes mots, je fasse ressortir les émotions les plus profondes. Comme une pierre que l’on lance dans un étang saure. A la surface, j’attendrai de récolter le limon troublé par le choc, limon fertile pour ma magie unique.

Crocs.

Mes dents se plantent, mordillent, le lobe de Tavor ; je le marque de mes canines. Mes doigts glissent le  long de sa joue, s’abandonnant à ses lèvres ; mon pouce s’offre alors à ses incisives, humidifiant le bout de mon doigt. Je commence à humer sa confusion, son esprit particulièrement labyrinthique, éparpillé, et me dis que ce ne sera une mince affaire que d’en tirer des informations précises et limpides.

«  Et pour l’instant, je n’ai pas d’ordre, j’espère ne pas te décevoir. »

Je le laisse profiter encore quelques instants de proximité avant de me relever. Même si le bureau est plongé dans le noir, je le connais comme ma poche, l’arpentant de trop nombreuses heures à mon goût. Je tourne autour du bureau, il me suit du regard alors que je ne suis qu’une vulgaire silhouette. S’il craint le jour, j’imagine que la nuit doit être son élément de prédilection. J’ôte alors mes habits, ne gardant que mes sous-vêtements, feignant de le croire aussi aveugle que moi. Mais je fixe son profil découpé dans l’obscurité.

«  Je t’avais prévenu, il me faut de la Tequila. »

Je lui offre un sourire en coin, plus à moi-même, peut-être le percevra-t-il. Juste à mes côtés, je trouve mon sac duquel je sors mes affaires. J’enfile une chemise et un pantalon, essayant d’éviter de mettre vendredi à samedi.

«  J’espère que tu n’avais pas prévu de rejoindre une meute cette nuit, pour hurler ensemble à la Lune. C’est dommage, mon Loup, je crois qu’il n’y a pas d’autre canidé pour jouer avec toi.  »
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You're not ready | Aurelio - Mer 20 Fév - 22:20


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Boop.

Surpris par tes gestes, par cette proximité que tu viens créer de toi-même. Aucune lame pour me trancher la gorge en plus de ça. A trop vouloir jouer, je crois que je me suis fait avoir. Alors je te laisse faire, me surprendre, prendre possession de ce que tu veux. Silencieux, j'apprécie juste les gestes, me demandant clairement à quoi tu joues. J'ai dû mal à croire qu'on ait brisé la glace aussi rapidement, même si tu es incroyable sexy. Mes jambes qui se nouent autour de toi pour te rapprocher contre mon corps. Nouvelle façon de voir jusqu'où tu comptes jouer, mais je dois bien avouer que tu réveilles en moi bien trop de sentiments, bien trop de questions. Hati qui remue la queue quand on joue avec lui, surtout d'une façon si particulière, espérant que ce ne soit pas que des mensonges, que le jeu ne sera pas trop court. J'enregistre que tu n'aimes pas les femmes et ça me fait doucement rire. Je doute que tu me prennes pour mon animosité. Je peux être doux comme un louveteau, mais aussi dangereux qu'un loup, ne l'oublie pas. Ton joli minois ne me fera pas oublier qu'il faut se méfier. Bien au contraire, beaucoup de jolies choses sont plus dangereuses. « A trop jouer, tu vas te mordre la queue, Aurelio. » Est-ce vraiment une expression ou alors j'aurais juste l'air d'un con ? J'en sais rien dans les deux cas je m'en moque. Le fait est que tu titilles un peu trop la bête, mon attention, que je peux mordre, serrer les dents et espérer en arracher un morceau. Grondement quand tu tortures mon oreille, avant qu'un rire ne vienne me parcourir quand ton pouce atteint ma bouche. Dents qui viennent doucement mordiller ce pouce offert. Langue qui vient doucement caresser son extrémité, je suis entre méfiance, confusion et excitation. Je crois que j'aime beaucoup ton jeu.

Finalement, je te laisse t'enfuir quand je te sens te redresser, mon regard qui ne te quitte pas. Je reste allongé sur ce bureau, me moquant bien si dans mes mouvements je fais tomber quelques affaires. Quand tu es derrière moi je laisse tomber ma tête en arrière t'admirant à l'envers avant de regarder le tissu glisser sur ta peau. Je prends note de ton corps, de chaque petite particularité, sexy. Je me tourne, pour être sur le ventre, pour te regarder encore. « Tequila ? Je peux courir te chercher ça. Bien que je doute que le gros bill me laisse rentrer de nouveau. » Je ris doucement avant de finalement me redresser moi aussi quand je te vois t'habiller. Je me glisse dans ton dos pour venir t'aider à enfiler les boutons, commençant pas celui du pantalon et remontant doucement. « Je le sais bien, tu as beau jouer avec moi, tu n'es pas comme moi. Plus fourbe, plus discret... plus dangereux. » Je gronde à ton oreille, te laissant un peu plus tranquille, arrêtant de me coller à ton dos. « Je n'ai personne à rejoindre ce soir. » Du moins pas pour le moment, mais c'est loin d'être une meute, plus un groupe d'inconnu que j'ai rejoint sans réfléchir, me proposant de pouvoir détruire ce que je voulais. Malheureusement, je ne suis plus sûr que cette bande m'intéresse. Je me sens comme détaché de la meute, surtout que j'ai l'impression qu'ici on a bien plus à m'offrir et ce n'est pas que grâce aux jolis minois, même s'il faut bien l'avouer, ils sont beaux gosses. Me voilà troublé par cette pensée, trahir, retourner sa veste pour peut-être trouver une vraie meute. Je me pose contre ton bureau de nouveau fixant le sol, trop de réflexion, si peu de souvenir clair de ce qu'il pourrait représenter pour moi les autres. Je suppose que je laisserais ce choix à celui qui réussira à attraper ma laisse. « Tequila ? »
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You're not ready | Aurelio - Jeu 28 Fév - 15:42

Main.

Elle glisse sur le tissu de ma chemise, ses doigts s’immisce sous les boutons, sur mon derme qui frissonne soudain, qui se gorge d’excitation maladroite et incontrôlé. Ô que le corps humain est facile à contrôler, à prédire ; dominos émotifs, je pince ma lèvre tout en effleurant du bout des doigts sa métacarpe. Je dois abuser de mon corps autant que de ses réactions aisément anticipables. J’hume le fumet de sa peau, son odeur corporelle, avant de mêler son musc à son souffle qu’il répand sur mon épaule. Je me tourne vers lui, ne devinant que la silhouette de son visage découpée dans la pénombre, ombre plus sombre dans ce bureau sans âme.

Lest.

Mais il quitte l’étreinte qu’il m’impose, s’évade de ma chaleur et s’éclipse sur la table où ne trône plus que l’ordinateur, dépourvu désormais de souris, clavier, et des divers objets m’aidant à l’administration. Faisant volte-face, je fixe le fantôme de Tavor accoudé sur mon espace de travail, la tête baissée, inclinée, fixant l’hideux carrelage orange et tâché. Mes mots ont plongé son âme dans les ténèbres, il réagi aussitôt qu’on lui parle, qu’on l’effleure ou qu’on lui montre un dos nu. Action, réaction, simplicité enfantine mais cruauté de la psyché quand les émotions les plus tenaces et les plus apaisantes peuvent s’envoler en une fraction de seconde. Généralement, lorsque l’on tombe dans le trouble, on ne remonte que lorsque le pied touche le fond afin de se propulser vers la surface. Et je dois malheureusement en profiter, de ce court instant si tragique pour mon interlocuteur.

Mimétisme.

Bien que debout, j’imite sa posture pour l’amadouer, comme il l’a tenté avec moi ; le loup s’est mis à murmurer, à perdre en électricité pour se faire apprécier du serpent qui est habitué à ces silences et ce calme placide. Maintenant, en face de lui, je plaque sur ma silhouette les mêmes tics comportementaux. Ma tête s’abaisse, mon souffle devient rocailleux, mes épaules s’affaissent et mes semelles ne quittent presque plus le sol alors que je m’approche de lui. Que mes doigts effleurent son visage. Que mes phalanges joignent ses lippes pour y dessiner un miroitement de sourire. Nos lèvres se collent presque, séparées par une braise onirique sur laquelle nous soufflons pour l’éteindre et restreindre cette frontière.

« Pas maintenant, pas tout de suite. Tu es troublé, je l’entends dans ta voix. Et pour te répondre, je suis dangereux pour la Calavera que parce que je suis un poids.  »

Aveu à demi-mot, souffle chaud qui embrasse son visage alors que j’aspire à pleine gorgée cet homme, cet inconnu, qui désormais devient une silhouette dans la brume empathique que je ressens, une esquisse de plus en plus nette mais néanmoins toujours plus confuse. Il tombe, éternellement, comme un mannequin dans un songe, dévalant indéfinitivement les strates d’une âme en manque de sécurité, de stabilité, d’une simple étreinte qui rassure autant qu’assure une pesanteur rêvée.  Je pénètre plus profondément son dédale d’émotions, ce kaléidoscope éclaté de désirs et de sensations, comprenant dans ce capharnaüm interne que mes mains sur sa nuque, que mon front sur le sien, sont son trésor : la stabilité qu’il recherche, celle sur laquelle rebondir.

Vertige.

« Je posais des questions mais, à m’accuser de fourberie, tu es venu pour des réponses, non ? »

Mes pouces continuent de frotter ses joues, rythmant mes murmures.

« Tu sais, continué-je, imitant son flot de parole, ici, pile là où tu te trouves, des gens me posent des questions auxquelles je ne peux répondre, tout les jours, tout le temps. Elles ont un choix impossible, où aucune réponse est bonne, où ce qu’elles s’apprêtent à faire va profondément changer leurs vies. A jamais. Certaines ne s’en remettent pas. Et je ne peux leur offrir que le réconfort du médecin, terminé-je après un court silence. »

Je caresse ses paupières, comme un père le ferait à son fils malade, avant de déposer un baiser sur son front.

« Mais toi. »

Je glisse de nouveau sur son cou en plongeant mon regard dans ce que je devine être le sien.

« Mais toi, tu es de la famillia. »

Mes phalanges reposent sur ta nuque et je continue de frotter l’arête de ton visage, juste d’un côté, pour faire incliner ta tête. Te dorloter alors que je contrôle tes cervicales. Et j’attends ta réponse, ta réaction, orale ou mentale, et si elle ne me convient pas, ma réaction sera létale.
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You're not ready | Aurelio - Jeu 28 Fév - 18:42


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Boop.

J'ai voulu m'éloigner de ton petit jeu qui n'a que pour but d'avoir des informations. Enfin, j'arrive difficilement à imaginer que c'est pour autre chose, normalement il ne faut pas plus de cinq minutes pour me faire dégager. Tu joues trop pour un homme qui a besoin d'alcool pour aller plus loin, alors arrête de me troubler à revenir comme ça. Je pourrais te supplier, si j'étais con. Je n'ai pas envie que tu arrêtes au final, mais j'ai trop l'impression que tu te fous de ma gueule. Je soupire un peu, en te voyant approcher de nouveau, venir te caler face à moi, tes mains qui me tirent un frisson. Nos souffles qui s'emmêlent, qui viennent me torturer un peu plus. Tu peux m'entendre gronder, montrer que tu joues peut-être trop avec mon self-control. La plus grande torture est que je sais que tu ne me vois pas, que tu ne peux pas savoir que j'ai surement le visage un peu rouge, que j'ai peut-être trop chaud. Je pousse un léger rire, Aurelio est un poids pour la Calavera, je prends note de ça dans un coin de ma tête, c'est bien la première fois que je me dis que je veux bien prendre du poids. Seulement si c'est toi. Je ne sais pas trop comment réagir face à ça, je pourrais te dire qu'on est deux comme ça, je ne mens pas. Je suis vraiment un putin de boulet pour le plus grand plaisir de Jan. Je laisse mes doigts se poser contre ton torse et glisser doucement jusqu'à ton ventre en souriant un peu plus. Je ferme quelques secondes les yeux avant de les reposer sur toi, j'ai l'avantage de voir les choses ici, pendant que tu es quasiment aveugle, j'ai le droit à l'effet de surprise maintenant, comme toi avec ta lame, sauf que moi je n'ai aucune violence à t'offrir, aussi excitante soit elle. « Je suis venu pour des réponses, ce n'est pas avec ça que je vais repartir, mais toi, tu vas repartir avec trop d'information sur moi. On n'a pas le même niveau de jeu. » Je souffle un rire, me moquant bien de ce que tu as récupéré sur moi. Dans le pire des cas, je ne finirais pas l'année. Du coup, est-ce que c'est vraiment important que j'ai plus de réponses ? Long soupire. Le jeu qui reprend.

Je croise ton regard, m'y plonge un peu avant de rire doucement quand tu me dis que je suis de la famille. C'est bien une première ça. Je dois être le cousin un peu idiot que tout le monde fuit. Je viens redresser ma tête, attraper doucement tes mains pour me redresser. Je viens te faire lever les mains, si tu essaies de les bouger je les replace dans les airs, parce que j'en ai assez de jouer. « Ne bouge pas. » Je te répondrais quand j'aurais inversé la situation. Mains qui glissent sur tes fesses, descendent sur le haut de tes cuisses pour venir te soulever, te faire t'asseoir sur le bureau. « Sacré poids. » Je reste sagement entre tes jambes avant de venir mettre mon visage face au tien. Je ramène mes mains sur tes avant-bras avant de venir glisser mes doigts jusqu'au tien pour les croiser. « J'y songe, à rejoindre la familia, mais personne ne veut de moi réellement. » Bras ramenés au-dessus de nos deux têtes, je me penche sans douceur contre toi pour te faire t'allonger. Nos deux corps collés l'un à l'autre, plus aucun trouble. Mon museau qui vient doucement pousser ta joue pour te faire tourner la tête de l'autre côté, pour approcher plus facilement ton oreille. « Pour le moment on m'utilise juste et je crois que j'en ai déjà marre. » Référence aux obscuris, la Calavera m'utilise aussi, mais au moins elle m'offre plus que ça. « Offre moi une famille et je serais ton meilleur allié. » Plus obéissant que jamais. Pour le moment, même si le cœur va vers la Calavera, le fait que je ne sois pas accepté, ne m'aidera pas à rester docile.

Mes lèvres qui viennent chercher les tiens sans cacher ma fougue et mon envie, je guide moi-même tes mains sur mon cou, pour te laisser m'étouffer si l'envie de me tuer te prend. Avec une telle réponse, je ne doute pas que tu pourrais vouloir me la trancher, mais en même temps, tu sais ce que c'est que de ne pas être accepté. Tu comprendras donc que j'ai besoin d'une attache pour ne pas aller voir ailleurs, ou plutôt ne plus aller voir ailleurs dans mon cas, même si, au final, ceux que je trahis le plus actuellement sont sûrement les obscuris, auquel je ne rapporte rien pour le moment vu qu'on ne me fait pas confiance à la Calavera. Cercle vicieux, m'y entre les mains d'un autre soldado. Tu as entre tes mains, ma vie, mais aussi quelques informations pour la Calavera. Je ne me redresse pas, te laisse être écrasé sous mon poids plumes. Une de mes mains qui parcourent ton flanc pour venir s'accrocher à une cuisse, je te force un peu à lever la jambe, juste histoire d'y avoir un peu plus accès. «  Quand vas-tu arrêter de jouer ? » Et pour toi mes mots étaient choisis, chacun d'eux étaient aussi dit d'une façon qui te plait.Le plus bas possible, je te murmure quelques secrets, juste au creux de l'oreille et tu en fera ce que tu voudras.  
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You're not ready | Aurelio - Mar 12 Mar - 23:25

«  Quand vas-tu arrêter de jouer ? 
Car pour lui il s’agit d’un jeu ; comme si je m’amusais, là, avec ce chien indomptable, comme si je prenais du plaisir à sonder son esprit, à rester ici, dans ce bureau infernal qui me voit déjà bien trop longtemps. Non, je ne joue pas, je n’ai jamais joué et c’est bien là le problème, ce qui me rend si attirant pour toi : je suis une balle neuve, vierge de toute emprunte de crocs et de bave. Enfin, selon ton imaginaire, ta psyché. Crois-moi, je sais m’amuser, du moins, me déconnecter. Alors je pouffe et je mime un léger rictus, un peu dépité, un peu énervé. Qu’importe, je ne sais s’il arrive à l’apercevoir.

« C’est toi qui me demande ça ? Tu es né pour jouer. »

Ballet anatomique, ma jambe suit le mouvement de sa jumelle, entourant ses genoux, étreignant ses cuisses et le forçant à me plaquer de plus belle contre ce bureau. Mes mains parcourent son dos, sillonnent sa colonne vertébrale, massant chacune de ses vertèbres une à une,  du bous de mes doigts. L’une de mes mains atterrit sur son épaule, que j’empoigne avec vigueur, continuant de renforcer son étreinte, tandis que la seconde finit dans le creux de ses reins, jouant avec le bout de ses nerfs pour le forcer à se cambrer. Toujours plus. Obligeant nos corps à se rapprocher, à ne faire qu’un. Finalement, je défais l’ultime barrière et passe le bout de mes phalanges sous le pli de son chemisier, caressant le derme moite de sa cambrure forcée.

« J’aimerai bien avoir un loup pour jouer. Ca me semble si exotique. Le loup et le serpent. »

Je continue d’entrer dans sa danse, jouant son jeu, battant ses propres cartes, mais avec une réelle sincérité. Sa capacité à s’adapter, sans doute liée à sa survie, me captive ; j’en suis incapable, sauf peut-être sous l’emprise de l’alcool, et encore. Tavor me semble si opposé, si distant, que son caractère antagoniste me captive, m’hypnotise tout en attisant sans cesse le foyer de ma curiosité. Seule, lointaine, l’ombre de l’ennui, les ténèbres des souvenirs des premières minutes, de son caractère insupportable, demeurent. Mais, je me dis qu’avec mon alliée de toujours, la Tequila, j’en ferai fi.

Frissons.

Cruelle réalité, je me rends compte que je commence déjà à ne plus être sur un terrain que je maîtrise. L’étreinte semble s’éterniser et déjà mon corps commence à vouloir le repousser, à désirer la solitude et le plaisir de la chasteté. Je ne veux que le repousser et rentrer chez moi, dans le temple de l’austérité et de la solitude. Cependant, le doute quant à ses ambitions, ses desiderata, atteint son paroxysme et me force à continuer cet instant de tendresse. Je dépose mes lèvres sur les siennes, forçant son silence et emprisonnant mes propres mots dans la prison de mon âme ; ce baiser veut clore la discussion, le débat sur le jeu entre lui et moi. Un aveu.

Froid.

Crépitement gelé au fond de mon estomac, boule de glace engourdissant ma glotte, je sens ma vieille ennemie arriver. Mais je sais que le désir de partir ne corrompra pas mon être car, jamais, je ne m’imposerai. Une petite voix, pernicieuse et sournoise, me dit d’en profiter. Au pire, je fricoterai avec l’ennemi. Le souvenir glacé de mes draps esseulés revient sans cesse, par vague, et me rappelle éternellement non pas ma solitude, mais le manque de tendresse dans mon quotidien, de douceur partagée. Je le tiens dans mes bras autant qu’il m’embrasse et remarque que rarement cela m’arrive alors que je suis sobre, et que, jamais quand mes veines sont pleines d’alcool, la tendresse est ma priorité. Je dois battre un record alors que l’hypocrisie guide mon être, alors que je pense qu’il s’agit, potentiellement, d’un traître.

« La familia ne t’accueillera jamais les bras ouvert, soufflé-je, ce n’est pas notre style. »

Sur ces mots, j’impose un cessez-le-feu dans les caresses si étrangères à mon corps en empoignant son crâne de ma main et en la tirant légèrement vers l’arrière. Je n’aime pas les effusions affectives et j’imagine que c’est assez symptomatique des latinos de notre famille.

« Par contre. »

Je ne lui laisserai pas un mot.

« Il faut prouver que tu pourrais me tuer si jamais j’étais un traître. »

Je plante mon regard dans le sien, sans aucun sourire, aucune émotion sur mon visage confondu dans les ténèbres.

« En serais-tu capable, Tavor ? »

Ultime question pour connaître les penchants de son âme.  Après, je quitterai les berges de la magie pour en revenir à des méthodes plus conventionnelles. Ou partirai. Au moins, je libère l’emprise sur ses cheveux et pousse sa tête à se poser sur mon corps, prêt de moi. Dans cette froide intimité qui nous unit, si étrange, si hypocrite.
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You're not ready | Aurelio - Dim 31 Mar - 1:22


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Boop.

Nos corps qui se collent, la chaleur qui prend possession du moment, mes lèvres qui viennent voler à plusieurs reprises les tiennes. Je découvre le goût que tu peux avoir, me demandant quand le fameux serpent crachera son venin. Je t'offre sûrement trop de tendresse, d'attention qui ne sont là que pour montrer que je t'adopte petit à petit. Que je laisse du bout de ma langue, mon odeur, marquant un territoire qui n'est pas le mien, mais qui n'en reste pas moins délicieux. Peut-être qu'un jour je le marquerais mon territoire, on verra la façon. Tes doigts qui me forcent à pencher la tête, l'homme froid qui revient à la charge comme si c'était une habitude. Un coup beaucoup trop joueur et la seconde d'après, tu éteins le feu en pissant dessus, heureusement que je n'abandonne jamais. « Alors contente toi de garder les jambes ouvertes. » Je t'écoute raconter tes conneries, comme si j'avais vraiment quelques choses à foutre du fait que tu es un traître. Ce n'est pas vraiment le moment de penser à ça. Enfin, c'est plus vraiment une facilité de réfléchir avec dans le jean une autre envie. Mes doigts qui glissent sous ta chemise pour venir poser mes mains contre ton cœur, avant d'y planter les griffes. Je force un peu pour venir poser un baiser contre ta gorge, poussant du nez ton menton pour te faire pencher la tête en arrière, comme pour te l'ordonner. J'enfonce un peu plus mes ongles dans ta peau venant coller mon souffle chaud sur ta gorge. « Je te tuerais, mais seulement après avoir joué avec ton corps. Profiter du repas dans son intégralité. » Crocs qui se plantent dans ta gorge sans douceur avant de te relâcher directement et relever la tête en remuant des fesses. Le louveteau n'a pas peur de mordre, de tuer ni même de simplement jouer avec la vie, pas moyen de se laisser bouffer par un serpent. Ce n'est pas dans mon plan de jeu.

Je te prends les mains pour les poser sur ma tête, mes mains qui glissent ensuite sur ton corps jusqu'à l'intérieur de tes cuisses pour les écarter un peu plus, juste histoire de ne plus être pris au piège dedans. Mes lèvres qui descendent, de ton menton jusqu'au bas de ton ventre, du menton je baisse légèrement son jean et l'élastique de ton boxer ou peu importe ce que tu portes pour te marquer d'un suçon avant de finalement me relever et reculer. « Bien monsieur le traître. Tu es bandant, clairement, mais j'en ai assez pour ce soir. Parce que t'es juste une chaudière là. L'intérêt est moindre sans alcool, drogue ou quelqu'un d'autre pour jouer avec moi réellement. » Alors je vais devoir te laisser, je reviendrais quand tu t'y attendras sûrement plus. Même si pour le moment je reste face à toi, à admirer encore un peu la vue avec un air bien déçu que tu ne sois pas plus que ça. C'est peut-être quelque chose qui te rend sexy cette résistance, mais l'entre deux, ça va juste m'offrir des douleurs inutiles. On jouera mieux quand j'aurais bu. J'aurais peut-être dû le faire avant de venir.   
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You're not ready | Aurelio - Mar 2 Avr - 17:51

Soupir. 

Alors qu’il se relève, qu’il s’éloigne de moi après avoir briser les frontières de la chair, je me rhabille. Je ferme l’ultime bouton de ma chemise tout en éteignant la magique énergie coulant à flot dans mes veines. Cela m’a coûté, que ce soit physiquement en abusant de ma capacité divine, ou moralement, à subir ses caresses et ses intrusions épidermiques. Mais qu’importe, à pénétrer son esprit ainsi, j’ai eu mes réponses, j’ai saisi sa psyché, son comportement particulièrement erratique et inconstant. Il cherche une famille, un lieu sûr où être en sécurité, où être apprécié tel qu’il est, qu’importe le prix. Cependant, tel un chien errant, il mange dans deux gamelles, ou trois, et s’il reste fidèle à chacune d’elle, en taisant sa présence ailleurs, il n’en demeure pas moins un danger.

Traître.

Je le laisse termine sa diarrhée verbale. Il s’est jeté dedans, le pauvre, avec une aisance incroyable ; sans difficulté, j’ai eu les réponses que je voulais et, par la même occasion, je l’ai éloigné de moi. Le retour à la solitude toute relative me fait du bien, me soulage d’un poids que je n’aurais imaginé. Oui, je suis odieux, mais quelle idée de venir me voir lors de la fin de ma journée, à l’improviste, pour me draguer. Si le doute n’avait pas germé en moi, je l’aurais renvoyé chez lui dès le chambranle de la porte franchit. En soit, Tavor a été chanceux.

« Tu as enfin compris, je crois, coupé-je à la fin de sa tirade, mettant un terme à ses espoirs infondés. »

Mes doigts craquent. J’étire chacun de mes muscles, de mes membres, désormais libre du carcan humain face à moi. D’un coup de poignet sur mes lèvres, j’essuie les restes de salive qu’il m’a déposé, enlevant l’ultime trace physique de sa présence. Ne restera, malheureusement, que sa morsure et ses griffures, maudit soit-il.

« Sans alcool, je ne suis finalement qu’un médecin particulièrement chiant, pouffé-je. »

Droit vers mon sac, je l’attrape par la anse. De mon autre main libre, j’en profite une dernière fois pour aguicher mon partenaire éphémère et lui caresse son fessier.

«Je te reverrai, ne t’en fais pas. »

Amusé, je me dirige vers la porte où traîne mon manteau. Je m’en empare et fait volte-face, fixant la silhouette dans la pièce sombre.

« Si tu veux, laisse ton numéro quelque part sur mon bureau. Je te rappellerai pour partager de la Tequila un soir. »

Est-ce que si je siffle, tu viens ?
Encore étourdi par l’usage de ma magie, j’en oublie la porte verrouillée que je n’arrive à ouvrir. Mais bien vite les clefs viennent à pénétrer la serrure pour laisser un rai de lumière glisser dans la pièce. Aussitôt, je deviens une silhouette parmi les ombres du corridor.
Est-ce que si je t’espionne, tu n’as rien à cacher ?
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