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You too are not ready - Tavor (-18)

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You too are not ready - Tavor (-18) - Mar 14 Mai - 20:51

Abandon.

Je claque la porte, énervé, de cet appartement inconnu. L’homme s’est endormi, trop ivre et si peu endurant, alors que je n’avais que commencé à me débrider, à prendre du plaisir. Une moue rageuse s’imprime sur mon visage alors que je referme mon pantalon et défroisse tant bien que mal mon tee-shit sombre.

Inspection.

Mes mains glissent dans les poches de mon jean, difficilement, et comptent un inventaire de fortune. Clef, porte-monnaie, téléphone. J’ai tout. J’ai soif et suis toujours autant affamé. Mes doigts balaient l’écran tactile à la recherche de l’application capable de combler l’une de mes envies. Quand soudain.

Oubli.

Ma bouteille, mon élixir, mon ambroisie. Oubliée dans l’appartement de cet inconnu, juste derrière moi. A quelques mètres. Mes doigts enfoncent la poignet, en vain, la porte semble verrouillée automatiquement. Il ne me reste qu’à la crocheter, ou appeler le mec, ou passer par la fenêtre. Je force, cogne, et tente d’ouvrir la clenche avec une carte quelconque, marquée par de vieilles traces de cocaïne. En vain.
Je sors de l’immeuble, heureusement qu’il est au premier étage. Alors j’escalade la gouttière, m’accroche du mieux que je peux. Le mur tangue tant l’ivresse embrume mon esprit. Je sais, je me souviens où se trouve la fenêtre, qu’on la ouverte suite à la fumée trop dense dans la chambre.

Chute.

Dans la chambre. Directement. Avec un vacarme assourdissant. L’homme assoupi grogne mais ne s’éveille, une chance me sourit. A la lueur des lampadaires et des néons, je vois ma bouteille, trônant fièrement dans un coin. Il faut que je m’en empare, qui plus est s’il en boit, il risque de prendre cher, ce simple mortel. Ce serait tragique, n’est-ce pas ? Et puis je ressors, par la fenêtre encore ouverte. Il ne me viendrait pas à l’esprit de reprendre mon trajet initial et conventionnel, à savoir par la porte d’entrée. Non.

Asphalte.

Je déambule au milieu de la rue, téléphone dans une main, bouteille dans l’autre, sirotant de temps à autre afin de tenter d’étancher ma soif. Le vertige se fait de plus bel, les images des hommes dénudés sur l’écran se floutent. Je tapote certains, envoie des messages, des photos à d’autres, cherchant de quoi assouvir mes besoins éveillés par cette onéreuse drogue. Je serai près à prendre n’importe qui, n’importe quoi. Le serpent râle mais s’excite dans cette torpeur ambroisique.

Lueurs.

J’ignore la présence de voiture sur le route, avançant à l’aveugle dans ce dédale de béton, me dirigeant naturellement vers mon appartement qui me semble si loin. Mais, au loin, des lumières rouges et bleues s’agitent ; je crains le pire. Un accident, un blessé, un meurtre ? La carlingue policière s’avance tout de go dans ma direction, ses phares m’éblouissent. Ma main protège mon visage alors. La lumière montre un homme livide, aux yeux globuleux et injectés de sang, un téléphone où Grindr et des parties intimes inconnues brillent ainsi qu’une magnifique bouteille d’alcool frelaté presque vide.
Les policiers sortent et me toisent du regard. Je comprends ma situation trop tardivement.

« La consommation d’alcool et l’état d’ébriété sont interdits sur la voie publique.
- C’est pas de l’alcool, répondis-je aussitôt, sans mentir qui plus est. »

Malgré tout, j’avale une dernière gorgée de neptra afin de vider la bouteille. L’homme s’approche de moi, menottes à la main.

« Je pourrais aimer ça. »

Le conteneur vide tombe, lâché par mes doigts engourdis, le fracas de verre s’accorde avec le soupir las du policier énervé de faire la ronde des alcooliques. J’hésite à faire demi tour mais je me rends compte que mes jambes ne me porteront pas. La morsure métallique enroule mes bras, je souris à l’agent de l’Ordre, soufflant sans le vouloir mon haleine alcoolisée. Mes pupilles se plantent dans celle du policier, avant de montrer, un sourire en coin, la bosse comprimée sous mon jean alors qu’il commence à me fouiller.

« Putain d’pervers. »

L’instant d’après, je me retrouve à l’arrière du véhicule, attaché de toute part, commençant à m’endormir malgré l’excitation montante. Le trajet semble infini, écrasant, d’autant plus que le sang bat la chamade dans chaque parcelle de mon corps, empêchant Morphée de venir me rejoindre, malgré sa volonté insistante de m’enlacer.

« Ca va te calmer, quelques heures à l’ombre. Le temps que tu cuves. »

Assis sur un banc, j’inspecte les alentours. On est en milieu de semaine, il n’y a que peu d’hommes et de femmes ivres. Je suis même seul. Une infinité de barreaux qui s’offre à mon regard, qui tangue, qui vacille, et les barres métalliques se divisent, se troublent, se floutent, dans un vertige maladif. L’odeur de pisse, de vomi et d’ammoniaque, avec un relent de sang, me rappelle étrangement l’hôpital et me ramène à la réalité, à cette trop dure réalité.

Priapisme.

Je dois attendre de dégriser pour qu’il passe. En attendant, c’est la torture. La faim dévorante. J’hésite même, là, dans le silence, me désaper pour assouvir mes besoins dans les toilettes de fortune, jaune et entartrée. J’ai soif. Je veux boire. De la Tequila, comme avant, quand c’était simple. Une voix me pousse à la raison.

« Excusez-moi. »

Mes mots se répercutent en écho dans cette cellule glauque, verdâtre et froide.

« Je pourrais avoir de l’eau ? »

Personne ne me répond. Le silence. La torpeur du temps qui ne défile pas alors que mes pensées se bousculent, s’éveillent. J’ai envie de pleurer et de frapper. Dire que je bois pour faire taire mon esprit, me voilà prisonnier en tête à tête avec lui, et avec cette soif, et avec cette faim, ce corps que je hais, ce bruit si honni dans la caverne de mon crâne.
Un bruit métallique brise le silence et la quiétude, le flot ininterrompu de mon questionnement maladif. La porte s’ouvre au loin, un autre alcoolique va me rejoindre. Je soupire.

Silhouette.

Je peine à le reconnaître, lui qui est à contre-jour, lui qui est de dos, menotté. Mais lorsque ses bras s’ouvrent, que la porte s’ébranle, qu’on le pousse à mes côtés, je ne peux que sourire à la Fortune.

Traître ?

Je pose un doigt sur ses lèvres, écoutant le silence se faire dans l’entremêlement de cellules. Le loquet gronde avant de se taire, définitivement.

« Cabron, on ne te voit plus. Je t’ai fait peur? »

Avant de terminer ma phrase par un terrible hoquet.
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You too are not ready - Tavor (-18) - Mer 22 Mai - 1:04


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Knew that it was wrong the first night I met you

Adieu les paillettes, adieu la fête, c'est tellement le bordel. J'espère ne jamais me faire rattraper, mais j'en ai marre d'être enfermé, marre de ne pas pouvoir retrouver mon appartement, c'était amusant au début de boire avec des inconnus et me bourrer la gueule avec tous les sans-abris du coin, mais j'ai besoin de plus. Trop longtemps sans draguer, sans faire des folies de mon corps, laissez-moi juste une fois m'éclater ! Alors j'enfile des fringues sombres et toujours confortable au cas où je dois courir, même si je sais que je ne rentrerais pas avec mes propres fringues. Direction les endroits que j'aime le plus, peu fréquentable, mais où la fête offre toujours beaucoup plus qu'ailleurs. Danser, Boire et sans oublier un peu de poudre au nez, je sais me tenir. La blague ! J'étais arrivé depuis à peine une heure que j'avais déjà perdu mon pull quelques part dans la foule. De toute façon, je suis pas venu avec grand chose, même pas d'argent, je vole des verres ou je dragues pour qu'on m'en offre. Faut dire que j'ai pas trop le loisir de bosser, vu que je me planque n'importe où la journée, le seul moment où je pourrais être vulnérable. On m'offre beaucoup de verre, peut-être beaucoup trop. A vrai dire j'en sais rien. C'est trouble dans ma tête, même la musique n'a plus de paroles, simple basse qui me fait comprendre que je devrais aller m'aérer la tête. Juste respirer un peu, tant pis pour mon verre pas fini sur le comptoir, tant pis pour... Le regard qui part vers le bas, histoire de faire l'inventaire de ce qu'il me reste. J'ai pas trop le temps ni l'envie de comprendre quand j'ai perdu une chaussette, alors que j'ai ma chaussure, mais me reste au moins ça. Mes chaussures et mon caleçon à motif de tortue, toutes sur le dos. Attends... Ou alors c'est moi qui est à l'envers?

Je discute avec un petit mec habillé en rouge, y'a son pote en vert qu'est vachement timide, je me demande si c'est pas deux plombiers. Rire qui me prends avant de voir deux lumières qui gigotent et qui s'arrêtent devant moi. Bleu, rouge, bleu, rouge, je crois que je sais très bien où je vais finir, le pire dans l'histoire, c'est que le flic qui m'arrête, il m'a ramassé tellement de fois qu'il connaît mon prénom par cœur. J'abandonne les deux types sans savoir depuis quand ils sont partis en vrai. On me pousse dans la voiture et moi j'en ris, je regarde à l'avant tel un chien qu'on veut pas à l'avant, mon regard qui se pose sur la route. « A DROIIIITE, A GAUCHE ! » Je connais la route et j'en suis très heureux. Je vais retrouver une nouvelle cage, au moins, on viendra pas me chercher ici. Les menottes qu'on me dégage avant qu'on me pousse un peu pour que j'arrête de dandiner du cul. Je trottine pour venir poser mes fesses proches d'un autre type bourré, mes mots qui allaient briser le silence de la cage, mais y'a un doigt qui me stoppe. Je connais ce doigt, cette manie de me faire fermer ma gueule tout le temps. La tête qui se penche, le regard qui se pose sur ton regard et je me mets à sourire. Les dents qui attrapent le bout du doigt, le temps que ta phrase monte il se passe quelques secondes. « Je peux pas venir ! Je vous aime bien pourtant, mais j'ai fait des bêtises !Shhhhhh ! » Je pose mon doigt sur mes lèvres en faisant ce simple son qui montre que je dois me taire. Je ris seul, aucunement conscient que c'est peut-être le nouveau début de problème, je pense juste que tu es toujours sexy, même bourré. Alors il y a mon nez qui vient se poser contre ta joue doucement pour la pousser un peu. Réflexe animal qui montre une affection particulière, un peu malsaine, mais je m'en bats les rouflaquettes. « Aureliiiiiiiio. Dis-moi de me taire encore.. » Le louveteau heureux de retrouver quelqu'un qui était capable de le dresser.
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You too are not ready - Tavor (-18) - Lun 3 Juin - 23:30

Désarroi.

Alors qu’il frotte ma joue de son nez. Et qu’il parle. Encore et toujours, beaucoup trop, beaucoup trop vite, beaucoup trop fort. Ses mots dansent dans sa bouche, s’y heurtent, s’y écroulent et s’y noient, naufragés de la tempête alcoolisée tourmentant son être. C’est à ce diagnostic que je remarque son ébriété avancée, presque morbide, et non au lieu où il se trouve. Alors, peut-être, me dis-je, que j’en suis au même point que lui.
Que ce monstre qui nous a abandonné, qui nous a lâché, qui s’est enfuit la queue entre les jambes. Par les doutes qu’il a fait naître dans mon esprit, je l’ai suivi du regard ; de loin, de très loin, j’étais le souffle sur son épaule, le vent autour de sa chair, qui l’épiait sans cesse afin de comprendre pourquoi il cherche une famille, et pourquoi il a fugué de la sienne.

« Non, répondis-je sèchement. Tu vas parler. »

Qu’ai-je dit ? Sur quel sentier dangereux me suis-je avancé ? Pourquoi, alors que je suis au paroxysme de l’ébriété, alors que je suis aux portes du silence spirituel, la Calavera entre-t-elle en trombe dans mon cortex, bousculant cette destruction interne que je peine à m’infliger, autorisant ainsi, et implorant même, la logorrhée de l’homme autant coupable que moi de vouloir oublier.

Soupir.

Dire que seulement quelques minutes auparavant je souhaitais me soulager dans la pénombre de cette cellule. Et maintenant mon corps brûle toujours de désirs, mes habits m’oppressent, particulièrement au niveau des hanches, je veux ôter mes vêtements, déchirer les siens et apaiser la faim inextangible qui tord mes viscères et brouille ma vision, au détriment de mon reflet le lendemain. Mes dents se serrent, mes mains tremblent et mes pulsions hurlent devant ce calice de chair qui n’attend qu’à s’offrir à moi.

Refus.

Larsen mental qui m’interdit d’avancer, qui décuple pourtant ce besoin. Mon corps se partage, se déchire, et les tempes bourdonnent. La sanction sort sans que je ne la contrôle.

« Je ne touche pas les traîtres ni  les couards. »

Je vomis presque les syllabes. Mon regard se perd dans le vide, abattu, déconfit et amer. Ma tête se détourne, évite cette silhouette maudite, cette carnation du karma qui m’oblige à subir une perpétuelle affliction. La joie s’est effacée définitivement de mes lippes et de mes orbites qui s’humidifient légèrement. Mes doigts effleurent l’acier froid et rouillé, puant la même odeur que le sang. J’ai soif, j’ai désespérément besoin de m’abreuver de silence interne. Et dire que sans lui, sans Tavor, je l’aurai atteint. Et s’il avait été n’importe qui, n’importe quoi, j’aurai pu éteindre la flamme qui ronge mes tripes.

« Tu fais chier. »

Je voulais le murmurer, je crois. Je souhaitais le dire en anglais. Mais je l’ai beuglé, en espagnol. Je te déteste, là, parce que tu es parti. Parce que tu as mis en danger la famillia, à t’enfuir et emporter avec toi nos secrets, à être une bombe à retardement. Je ne peux pas te le permettre. Mais je ne veux pas te tuer.

Fais moi taire.

Autant mon corps que mon esprit, autant  Quetzalcóatl qui s’agite dans son sommeil, au loin dans les méandres de mon âme. Trouve une solution pour faire régner le silence.
Je sens mon crâne qui roule sur les barreaux, mes rotules qui heurtent le sol. Genoux à terre, pupille scrutant le vide, je me perds dans un vortex de pensées, noyé dans cette olfaction ferreuse et ammoniaquée. Je ne voulais que quelques heures de répit, de paix ; une éphémère étreinte de joie, de félicité, il semblerait qu’elle me soit interdite. Faisant volte-face, je me retourne et me retrouve complètement avachi dans la fange approximativement javélisée. Bras ballants, jambes tendues sur le sol froid, mes iris toisent la silhouette honnie, pleins de dégoût.

« Tout aurait pu être différent. Et j’ai pris de la Tequila, ce soir, craché-je mi-amusé, mi déprimé. »

Et le rictus qui se dessine sur mes lèvres transpire la fatigue de mon esprit et la lassitude de mon corps, contrastant avec mon pantalon qui se montre toujours aussi serré, menaçant de faire sauter ses boutons à tout moment.

Soupir.

J’ai envie de vomir.
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You too are not ready - Tavor (-18) - Mar 4 Juin - 0:19


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Knew that it was wrong the first night I met you

Une moue capricieuse qui se dessine sur mon visage. Il est où le monsieur sexy qui me disait de me taire de façon très autoritaire. Je soupire doucement me laissant un peu glisser pour finir totalement avachi sur ce banc que je connais que trop bien. Je suis peut-être dans les choux, mais je sais exactement de ce que tu veux que je parle, peut-être parce que juste avant tu me l'as dit aussi. Ça a peut-être un rapport. Je fais un peu plus la moue quand tu me traites de couard et de traître, si tu savais qui je suis, tu apprendrais vite que  je suis loin d'être un couard, sinon je ne serais pas bourré comme ça alors qu'on me recherche. Je te regarde bouger la tête qui dodeline sans que je puisse rien y faire. « Tu parles presque trop, c'est beau. » C'est amusant de voir que tu arrives à parler réellement, un autre effet de l'alcool en plus de ce que j'arrive à voir quand je baisse les yeux sur son pantalon. Je m'approche de toi pour poser mes fesses en face de toi, sans gêne même si tu n'as pas envie de voir ma sale gueule.Je ne peux que continuer à sourire, même si la rechute pourrait tout aussi vite arriver. Mes mains qui se posent sur tes joues pour te relever un peu le nez, pour admirer ta gueule de type complètement bourré. « Je suis parti pour pas attirer des gens vers la Calavera... J'ai encore énervé des gens... C'est pas surprenant, regarde moi. Tu m'en veux? M'en veux paaaaaaaaas » Je serais capable d'énerver n'importe qui, mais là j'ai peut-être pas énervé les bonnes personnes. Je préfère protéger la Calavera, garder loin les mauvaises personnes pour qu'elles ne s'en prennent qu'à moi. Tant pis si pour ça, je dois aussi me faire défoncer de l'autre côté par ceux que j'aimerais protéger. C'est une famille la Calavera, c'est ce qu'on fait pour notre famille non ? J'ai les doigts qui glissent sur ton cou avant que je vienne à me lever en dégageant mon caleçon. Je viens à le secouer pour attirer le regard d'un flic.« De l'eau les mecs ! » Je récupère mon boxer avant qu'on me le pique et je le remets, on verra bien si ça marche où non. De toute façon, si ça ne marche pas on pourra se plaindre de mauvais traitement. Je pose mes petites fesses à côté des tiennes de nouveau et mes lèvres viennent à embrasser ta mâchoire. « Je préfère crever avec ce que je sais et me faire chasser des deux ôtés, plutôt que de dire la moindre chose. Ça sera juste la fin de la course, je ne manquerais pas. » C'est terriblement vrai, je le sais complètement, la seule chose que je laisserais ce sont des acheteurs sans nouvelle. Rien de bien grave.

Je glisse ma main sur ton pantalon pour t'ouvrir de façon bien trop rapide et agile le ou les boutons, reprenant ma position juste après l'air de rien. De toute façon, je suis plutôt doué pour décrocher ce genre de choses, l'habitude, même si d'habitude on me demande. Mon regard qui se pose sur toi avec mon sourire trop amusé, parce que cette situation est terriblement drôle dans le fond. Le seul jour où je me fais choper, je tombe sur toi, toi qui m'a semblé si intéressant dès tes premiers mots. Je lèche doucement mes lèvres pour t'admirer encore et encore. Le silence est fait, puisque j'ai dit ce que tu voulais entendre, sans mettre personne dans la merde. Juste moi et toujours moi.

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You too are not ready - Tavor (-18) - Ven 7 Juin - 18:46

Chaos. 

Dans ma tête. Dans mon ventre. Dans mon corps. Tout tourne, tout chavire, mon âme et mon esprit, mes pensées se contredisent, mes viscères tanguent. Je plonge ma tête entre mes mains afin de tenter d’aspirer à du calme, du silence. Du moins, de l’obscurité relative. Mais je la sens mouvoir, je la sens virevolter ; fermer les yeux entraîne un nauséeux vertige derrière mes orbites. Les paupières ouvertes, je le vois de dos, complètement nu, balançant un caleçon en étendard, en drapeau, de l’autre côté des barreaux, réclamant de l’eau.

« Si t’as soif, ya la cuvette des chiottes. Sinon, la caméra est cassée, continué-je rapidement, t’exhiber ne sert à rien. »

Soupir. 

Je replonge dans mes mains jointes, coudes collés aux genoux, totalement avachi, prostré, dans cette cellule glauque.  Tavor continue de parler, de mouliner ses bras et sa langue en quête d’une quelconque excuse, d’un mot des parents fallacieux afin de justifier sa fugue. Sa voix entre d’une oreille et sort par l’autre, je n’arrive pas à me concentrer.
Je n’ai qu’une envie.

Lui. 

Lui qui n’a pas vu la caméra brisée, sans ce clignotement écarlate. Lui qui n’a pas vu la sphère de verre couverte de peinture brune. Lui qui n’agit que par réaction, comme un pendule d’Archimède, comme le dernier des dominos. Lui qui a agité son arrière-train devant mes yeux avides.
Même si mon horizon se contente de genoux en jean et d’un sol gris, je ne vois que cet aperçu callipyge. Je passe mes mains dans mes cheveux, paume sur le front, agripant ma tignasse du mieux que je peux, attisant les nerfs crâniens afin de m’éveiller et d’électriser un tantinet mon corps. Mes dents tremblent tandis que les mots se mélangent dans mon esprit.
En réalité, je l’ai entendu, je l’ai écouté malgré mon envie d’en faire fi, de le balayer de mon paysage et de mes souvenirs. Alors que j’ouvre la bouche pour lui répondre, pour lui clouer le bec quant à la facilité qu’à la Calavera de défendre les siens, le voilà qui déboutonne mon pantalon et me libère d’un carcan que je me suis imposé.

Silence.
Déglutition.
 

Et il se colle à moi.
Mes poils s’électrisent. Réfléchir. Lui répondre, ou pas. Affirmer que la Calavera ne pourrait le protéger en vient à l’accuser de faiblesse et heurte sa fierté, ma fierté. Mais sa main gît à côté de ma cuisse, posée sur le sol. J’ai envie de l’écraser, de frapper ses métacarpes si vulnérables pour qu’il s’éloigne de moi.  Ou de prendre sa main et m’en servir.

Que suis-je devenu si ce n’est un déchet ?

Le véhicule de mes pensées change sans cesse de direction. L’alcool, le désir et la fierté blessée forment un mauvais mélange. J’entends les bruits du bâtiment vivre, ses canalisations ronflant, ses ventilations soupirant, ses murs craquant.

« Personne n’attaquerai un membre de notre famille, sans risquer de déclencher des représailles violentes, voir une guerre.  Tu es, repris-je après une courte pause, auprès de quelques personnes voulant faire couler le sang sur tout Arcadia ? »

Plus encore que nous, qui abreuvons le macadam d’hémoglobine et de plomb. Cela me paraît surréaliste.

« Mais qu’importe. »

Ma langue se délie. L’alcool remonte, cruelle remous dans mon sang. L’ivresse floute de nouveau mon regard et mon raisonnement déjà bien confus. Tout se découd. Les mots de la petite voix en moi s’effilochent en moi et il m’est difficile de les décrypter, comme lorsque l’interlocuteur au téléphone passe sous un tunnel.

« Tu connais les risques et tu assumes les conséquences. »

Je me redresse sur mon séant, posant mes omoplates sur le béton froid et allongeant mes jambes sur le sol moite. Je pivote le regard sur sa silhouette avachi, son caleçon, son seul habit, se couvre de brun en absorbant par capillarité le humus humain sur le sol.

« Enfin, on doit rarement associer le verbe assumer à ton nom j’imagine. »

Et j’éclate de rire, comme un gamin, comme pour me foutre de sa gueule, cruel point final de ma tirade. Parce que je me rends compte de la situation totalement absurde, une nouvelle fois, mais la situation me semble si cocasse que je ne peux réprimer ce rire amer de mes lippes. Seuls quelques hoquets brisent mes esclaffes.

« Pfiou, lâché-je après un temps qui me paraît une éternité. Alors que tu vois, moi, j’assume tout. Et même pour les autres. »

J’essuie une petite larme qui s’est glissé sur l’un de mes orbites. Sans s’en rendre compte, il a balayé un nuage dans la noirceur de mon esprit. Il semble être l’étincelle qui allume le feu d’un gigantesque bassin de pétrole qu’est le marasme de mon âme. J’ai enfin eu, pendant quelques secondes, le silence tant désiré.

Alors.  

« J’ai changé d’avis. Suce-moi. »

Je sens que je vais le regretter.
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You too are not ready - Tavor (-18) - Sam 8 Juin - 0:38


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Knew that it was wrong the first night I met you


« Il y a des gens bien plus taré que vous, tu sais. » J'en ai eu la preuve un million de fois dans cette ville, comme si ici, il n'y avait plus vraiment d'humanité, les dieux pensent que le monde est à leurs pieds, alors qu'ils vivent dans un corps si fragile. Je ne sais même plus si vous avez conscience que vous êtes des petits bouts de chairs comme moi et que le jeu pourrait vite s'arrêter, vous jouez beaucoup, mais vous ne vous amusez que très peu. Je viens à hocher vivement la tête, parce que j'assume les conséquences, la preuve, je n'aurais pas été choqué qu'il me tue directement, mais il est trop intelligent le beau Aurelio, si envoûtant. Légère moue qui se fait visible de nouveau à ta remarque sur le fait que je ne devais rien assumer. « J'assume d'être un déchet ! D'être parti aussi ! Sinon je ne serais pas collé à toi, Aurelioooooo. »Mon regard qui se pose sur toi quand tu commences à rire et je n'arrive pas trop à comprendre pourquoi tu ris autant, mais je reste là, je découvre une nouvelle partie de monsieur grognon, il peut s'amuser. Je crois que c'est contre moi, mais tant pis, s'il est content. Je souris, admirant toujours ta sale tête de mec sexy avec un air nouveau et j'ai plus envie de parler. Tu me prends un peu au dépourvu, mon cerveau est mort pendant quelques secondes, sans comprendre ce qui vient de changer, mais que dire de plus, ce n'était même pas une question, est-ce que j'ai vraiment besoin de donner de réponse ? Je sais que non.


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You too are not ready - Tavor (-18) - Mer 12 Juin - 20:50

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You too are not ready - Tavor (-18) - Ven 14 Juin - 1:29


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You too are not ready - Tavor (-18) - Ven 14 Juin - 19:16

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You too are not ready - Tavor (-18) - Sam 15 Juin - 2:52


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You too are not ready - Tavor (-18) - Sam 15 Juin - 17:16

« C’est quoi cette soirée de dingue ? »

Et.
Il.
Recommence.
A peine, je m’écroule sur le sol, reposant mon corps endolori et épuisé que sa bouche s’agite de nouveau. Déjà. Il n’a pas perdu de temps. Est-ce que je l’écoute alors  que dans cette position précise le monde se met à tanguer ? Je contemple un court instant le plafond qui semble n’être doté d’aucune stabilité, ornant mon visage d’un sourire béat tandis que progressivement, mes paupières se closent.

« ... »

Dans les ténèbres ordonnées par mes orbites éteints, le vertige se répand comme le pire des virus, se propageant à chacun de mes membres, ne sachant où je suis, sur quelle surface je me trouve. Suis-je au sol, ou suspendu en l’air ? Le poids sur mon torse correspond-il à la pression que j’exerce sur mon lit improvisé ou est-ce autre chose ? Mais la pire douleur, le pire tourbillon, agite mes viscères, leurs interdisant de comprendre le sens logique de la digestion. Un fugace spasme vient à me tirer hors de ma torpeur et, sans me rappeler exactement où je me trouve, je m’avance en deux pas des toilettes, à quatre pattes, la tête dans la cuvette.

Répulsion.

Je ne sais combien de temps à durer ma vidange, combien de gorgées de poison appelé Neptra mon corps a rejeté mais, lorsque je m’effondre à moitié à côté du cabinet, je me sens presque mieux, loin d’être bien cependant. Je me sers de la châsse pour me relever, tanguant et à moitié inconscient de l’endroit où je me trouve. Il ne me faut pourtant qu’un coup d’œil à mon paysage pour que mes souvenirs reviennent, légèrement flous certes mais néanmoins suffisamment limpide pour dresser un canevas de l’histoire de ma nuit.

Migraine.

Comme si la douleur abdominale s’était diffusée dans tout mon corps, dans ma gorge et particulièrement dans ma tête. Le crâne voulant exploser, les yeux fuyant les quelques rais lumineux parcourant la cellule et les souvenirs hurlant dans ma psyché telle une mégère impétueuse et furieuse. Lorsque je fais écouler l’eau pour nettoyer mon carnage, le vrombissement des canalisations semble foudroyer mes sens et me rappelle que je ne souhaite qu’une chose actuellement : de l’eau dans la bouche afin d’enlever cette sensation pâteuse et hydrater mon corps à qui j’ai envoyé des signaux fallacieux en buvant un litre de neptra en seulement quelques maigres heures.  Instinctivement, j’ôte le couvercle métallique des toilettes et plonge ma main en cuillère dans ce calice froid afin de mettre à mes lippes ce délicat nectar ferreux. J’en profite pour asperger mon visage de cette onde glacée en espérant m’aider à vaincre cette céphalée et à me réveiller.

En vain.

Mes mains humides continuent de descendre le long de mon échine, frottant les traces de ma bestialité nocturne afin de les ôter et tenter de les oublier. Un énième soubresaut gastrique me tord l’abdomen, métaphorisant à quel point je me révulse.

Ronflement.

Parce que je l’ai oublié, ou presque. Je l’ai omis, pour ne pas rajouter un inexorable nuage de plus dans la tempête alanguissant mon esprit. Il dort profondément, n’ayant pas pris les mêmes toxines que moi, des plus humaines, la tête contre le béton froid, son corps nu s’offrant à moi. Et parce que je n’ai pas encore évacué tout l’alcool de mon sang, aussitôt mon bas-ventre se met à trembler et picoter.  Je pourrais, là, maintenant, recommencer. Il ne dirait pas non, bien au contraire, Tavor n’attend que ça, ce serait le meilleur de ses réveils. Mais je m’y refuse, frottant mes yeux de mes paumes. Je dois juste m’assurer qu’il va bien, ne sachant pas ce qu’il a pris, ni en quelle quantité. Ses yeux ne convulsent pas et son pouls demeure stable, tout comme sa respiration calme, signe d’un sommeil de qualité toute relative.

Boxer.

Je le vois au fond de la pièce alors que je me relève de ce diagnostic sommaire. Je l’enfile, couvrant un semblant de nudité et rassurant ma pudeur. Je remarque alors les lits de part et d’autres de la pièce. On aurait pu dormir dessus, ou les utiliser à des fins plus confortables, mais que voyions-nous exceptés des corps ? Et dessus, sur ces sommiers de fortunes, gisent des couvertures rêches et minces. J’en dépose une sur le corps de l’assoupi tandis que je m’enroule dans la seconde, grelottant réellement.J’aimerai dormir un peu plus, histoire de terminer d’évacuer l’éthanol dans mes veines mais m’allonger me rend malade. A défaut de paracétamol,  ce sera le temps mon principal remède, temps rythmé par le ronflement de l’immeuble et les grognements métronomique de Tavor endormi.

Remords.

Je ne peux le laisser là, endormi à même le sol, surtout pas après ce que je lui ai infligé cette nuit. Mes jambes me portent jusqu’à lui et mes bras passent sous son corps, toujours aussi léger malgré cette léthargie. Délicatement, je le dépose sur le lit précaire. Un collier d’hématomes garnit son cou, souvenirs de mes mains, et sa lèvre est fendue, maquillée d’un grossier caillot vermeil. Du bout de mes doigts, je caresse ce visage meurtri qui respire pourtant une béatitude mêlée d’euphorie, de candeur. Je balaie ses cheveux trempés collés à ses paupières et dépose mes lèvres sur son front.

« Désolé, lâché-je. »

Je n’ai qu’un ronflement comme réponse, je n’aurais espéré mieux. Vagabondant dans la cellule, je m’empare de mes vêtements et les dépose sur le rebord du lit, mimant un simulacre d’étendage. Marcher me fait du bien, fait taire la douleur physique autant que mentale mais je ne peux tourner en rond.  Je n’y arrive pas.  Alors j’enfile de nouveau ma couverture de fortune et me recroqueville au fond du lit improvisé.

Cocon.

Ma tête sur mes genoux, mes mains sur mes chevilles, j’essaie de me concentrer sur ma respiration afin d’oxygéner mes muscles et les libérer de la contrainte nocturne. Cependant, je suis seul avec mes pensées, de nouveau, comme toujours. Mais l’esprit fatigué, incapable de se battre contre le marasme noir qui envahie mes neurones me laisse sans défense face à mes démons.

« Qu’est-ce que j’ai fait ? »

A part répandre la douleur, l’affliction, sur les chairs fragiles. Je déteste la violence mais j’ai l’impression d’être une éponge, l’absorbant dans mon quotidien et devant la cracher à un moment inopportun. Et blesser des gens. Et le regretter. Chaque geste, chaque mot. Car je ne les respecterai pas, ces promesses, encore moins moi et surtout pas toi, Ô passager de mon infortune.

« Je me hais. »

A défaut d’expulser la violence, ce sont des perles lacrymales qui coulent le long de mes joues afin de tenter d’assécher l’éponge que je suis. La tempête approche, la pluie tambourine et c’est par mes orbites que je l’écoule. Le silence règne en maître dans ces lieux, brisé uniquement par mes reniflements, je n’entends plus rien. J’essaie de me concentrer sur ma respiration, toujours, pour ne pas écouter mes pensées alors qu’il n’y a qu’elles qui résonnent dans mon crâne.
Je veux être chez moi. Car mon matelas, ma solitude, sont les seuls à pouvoir me donner du réconfort et de l’affection.
J’ai froid.

« Et dire, putain que je suis con, que je pourrais me blottir dans ses bras. Ca le rendrait heureux. »

Mais.
Les mots ne sortent plus. Ils sont supposés être guérisseurs, n’ouvrent-ils pas de plus belle mon affliction ? Mes dents s’entrechoquent, ma nausée continue de déséquilibrer le peu de conscience que j’ai.

« Je ne peux simplement pas. »

J’entends le mythe de Quetzalcóatl qu’abuelita me racontait petit. Qu’empoisonné par son frère, enivré par son frère, il s’était rendu sur la plage et avait pris feu pour devenir une étoile. J’aimerai tellement maintenant, tant le froid parcourt chaque parcelle de mon être, devenir une flamme puis de la cendre. Si je ne peux donner du bonheur, si je ne peux respirer la félicité, mieux vaut devenir un éclat dans le ciel et annoncer la lumière du jour plutôt que de voler l’air des vivants, des plus méritants.

« Ca nous ferait du mal. Je n’y arriverai pas, à apprécier seulement une présence, repris-je finalement en une logorrhée saccadée.  Les étreintes me font trop mal, je dois les fuir et les repousser. »
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You too are not ready - Tavor (-18) - Sam 15 Juin - 18:19


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Knew that it was wrong the first night I met you


Le marchand de sable qui a décidé que c'était le bon moment pour moi de tomber de sommeil. Aucun moment de tendresse dont je pourrais profiter, je me suis juste endormi comme une merde sur le sol. Aucunement froid, aucunement conscience de ce qui m'entoure j'ai juste envie de dormir, tant pis si on me réveille avec un coup de pied dans les côtes, ça serait pas la première fois. Quand finalement je me fais porter pour rejoindre un endroit un peu plus confortable, j'ai à peine conscience de ce que tu dis, alors j'ai juste gémit avant de reprendre mes ronflements. Je sais juste que je ne suis clairement plus sur le sol glacial, j'ai un lit et une couverture maintenant. Question posé, pas pour moi, je l'entends, mais je suis juste dans un entre deux entre sommeil et réalité, aucune force de me bouger, c'est finalement la phrase d'après qui me fait tourner le visage et ouvrir un œil pour te regarder quelques secondes avant que la fatigue me force à les fermer de nouveaux. Je couine un peu dans mon lit comme pour te dire que tu devrais pas, mais va comprendre les sons étranges que je peux sortir là. Je m'étire un peu dans se lit si peu important à cet instant, il y a plus chaud et plus confortable à consoler de l'autre côté. J'attrape ma couverture en baillant et je m'avance lentement jusqu'au petit dieu en face de moi. Couverture déposé sur tes épaules, baiser déposé sur ton front et je me baisse un peu pour te regarder. Le pouce qui vient chasser ce que j'aurais cru pouvoir voir un jour, des larmes sur un homme qui joue les costauds. «  Pourquoi tu pleures petit dieu ? Pourquoi tu te détestes ? » Mes mains qui viennent te faire relever le visage pour que je puisse trouver ton regard, même si j'ai l'air complètement fatigué. Je viens à me poser à tes côtés pour te ramener contre moi, te serrer un peu dans mes bras en cachant mon nez contre ta tête. Je te garde contre moi sans vraiment comprendre ce qui ne va pas, pourquoi tu te sens si mal, peut-être que je suis trop idiot ou alors ça me dépasse. Le museau qui vient doucement pousser ta petite tête en souriant.

«  Qu'est ce qui te fait peur ? Moi je t'aime bien petit dieu. Faut pas paniquer, faut pas te détester, j'attends jamais rien. Si les étreintes te font mal, je m'excuse, parce que je compte pas te laisser déprimer là.  » C'est pas dans ma nature, j'aime faire sourire, pas faire pleurer et voir le petit dieu pleurer me déplaît. Je me moque que tu me repousses par la suite, là je te réchauffe, j'essaie de te calmer, la suite n'a pas d'importance, on a trop peu d'influence sur le futur, alors à quoi bon essayer se compliquer la vie. Je remarque que derrière tes airs de bonhomme grognon, il y a un petit homme totalement perdu. On est deux, on gère juste ça de façon totalement différente. «  Aurelio, merci pour cette nuit. Quoi que t'en penses, j'apprécie de te revoir. » Même si ça n'aurait jamais dû se réaliser, même si t'aurais dû me tuer ou que tu le feras peut-être plus tard par obligation, j'ai été heureux de te recroiser, l'unique dieu qui a un peu d'intérêt à mes yeux.  Mes doigts qui glissent pour attraper un doigt à toi et le serrer un peu dans ma main. «  J'ai envie de vomir. » Je ne peux pas m'empêcher de rire. Même si ce n'est pas le moment, tu sais très bien que je rigole pour un rien et encore plus quand j'ai aucune idée de comment gérer une situation.  Difficile de faire le con quand on a envie de prendre soin de quelqu'un d'autre.

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You too are not ready - Tavor (-18) - Mar 18 Juin - 18:29

« Les toilettes sont juste là, dis-je à la fin de sa tirade. Et tu ne devrais pas rire... »

Trop tard. Les spasmes du diaphragme frappant l’estomac en pleine inflammation suite à l’abus d’alcool suffisent à ses boissons à rebrousser chemin. Mais il semble avoir l’habitude, puisqu’il s’est jeté aussitôt sur la cuvette, comme aimanté par le besoin de se vider. Je frotte mon visage, tentant de m’éveiller un tantinet, et me pose à ses côtés, à genoux. Ma main s’affirme sur son épaule, stabilisant son être saisi de convulsions. Qu’importe la quantité qu’il ait bu, sa gorge a été martyrisé par mes soins, irritant de plus bel son appareil digestif et amplifiant ainsi son affliction.

Larmes. 

Naturellement, car elles ne peuvent s’empêcher de couler lorsqu’on vomit, et elles me touchent plus, elles m’affectent particulièrement en ce moment où ma barrière est brisée, alors que quelques heures plus tôt, quand je l’étouffais et abusais des limites mêmes de son corps, j’ignorais lesdites larmes que je provoquais.

Soupir.
Sourire.


Du bout du bras, j’attrape une couverture et me saisie d’un coin que je trempe dans la châsse toujours ouverte. Alors, tenant le menton de Tavor entre mes doigts, je me mets à frotter le coin de ses lèvres avec le tissu humide, ainsi que le front et les tempes.

« Tu es livide, qu’est-ce que tu as encore pris, demandé-je en continuant sa toilette. Et non, Aurelio n’est pas la bonne réponse. »

Un léger rictus sarcastique se dessine sur mon visage, déridant mon faciès crispé par la fatigue. Je ferme les yeux un instant, inspirant longuement afin de me gorger d’air, quitte à ressembler à un ballon de baudruche. Il faut que le calme se fasse dans mon esprit, que la migraine soit balayée, que je rentre chez moi. Cependant, ce n’est pas pour tout de suite, pour maintenant ; là, je me retrouve en huis-clos avec Tavor, autant malade que moi, voulant me couvrir de toute l’affection dont il est capable. Le problème étant, je n’ai jamais appris à en recevoir et, qui plus est, la malédiction divine frappant mon être scelle ma capacité à apprécier l’empathie d’autrui. Comme un mur lisse sur lequel glisse toutes tentatives d’altruisme, paroi que j’altère avec l’alcool afin de la rendre poreuse, sujette à des prises et des crevasses.
En ouvrant les yeux, je remarque que Tavor n’a pas bougé, qu’il me fixe. Incrédule ? Amoureux ? Qu’en sais-je ? Je me repose sur le coin du lit, moins recroquevillé cependant, toujours avachi néanmoins. Je tapote le matelas, invitant mon compère d’une matinée, bien que je sache pertinemment qu’il serait venu malgré l’absence d’invitation. J’enroule mes bras autour de son échine, conviant sa tête à se déposer sur mon torse.

« Il faudrait que tu dormes un peu. »

Ma main se dépose sur son front et je constate qu’il est brûlant, tout naturellement.

« Et que tu arrêtes de t’auto-détruire, tu as déjà assez de menaces autour de toi. »

A qui parlé-je ? Je rabats la couverture sur nous deux, enfermant le couple de corps grelottant l’un sur l’autre, malgré la chaleur fiévreuse ambiante. J’en profite alors pour attraper sa main et croiser ses doigts entre les miens.

« Ne t’inquiète pas, tu ne me fais pas mal, c’était une métaphore. »

Toute relative, cependant. Mes yeux se ferment à nouveau ; je tente de caler ma respiration sur la sienne, implorant un marasme d’unisson. J’écoute les battements de son cœur, les pulsations cardiaques effrénées de ce petit chiot, et essaie vainement de m’aligner à sa fréquence. J’imagine apprécier la pression de ses phalanges sur les miennes, son souffle chaud tâchant de faire fondre le carcan de glace menottant mon âme mais tout ce que je ressens, tout ce que je perçois n’est que le bourdonnement de la migraine frappant mes tempes.
Mes dents se serrent, ma mâchoire claque sur elle-même, de rage et de froid. Ouvre-toi, qu’ils disent.

« Je... »

Je n’y arrive définitivement pas. Il m’est tant facile de l’aider, de lui donner toute mon affection ; et je viens de le faire, et je continue, et jamais je ne cesserai. Il n’y a jamais personne lorsque je suis malade pour m’aider, toujours seul dans la pénombre à vomir en silence, il n’y a jamais personne lorsque je m’éveille, mélancolique, prêt à essuyer mes larmes. Et quand il y a quelqu’un, qui arrive en retard, je ne sais plus quoi faire.

Abandon.

Ne faire qu’un anatomiquement m’est possible que lorsque je bois, lorsque je buvais. Nonobstant ma volonté autant que la sienne, s’unir émotionnellement me paraît impossible, quand bien même je brise les barrières théoriquement érigée par mon esprit et balaie les angoisses qui parcourent ma peau et mes os. Je demeure une goutte d’huile sur un lac placide, refusant de couler, de sombrer dans le plaisir du partage, de l’union.

Soupir.

Paradoxalement, je préférerai être seul chez moi, désormais, que dans cette étreinte tant réclamée. Pourtant. Parce que je ne sais pas l’apprécier, parce que je n’y arrive pas. Et qu’importe qu’il me voit dans un tel état de vulnérabilité, de détresse. J’ai juste l’impression qu’il me manque une pièce, que je suis cassé, fêlé, et que cet important élément que l’on m’a ôté, on l’a remplacé par cette divinité. Quel cadeau empoisonné, maudit.
Alors les larmes coulent de nouveau, face à l’inéluctable, à la fatalité. Incurable âme baignée dans la noirceur, anxiété éternelle avec laquelle je dois avancer. Et dire que le seul emplâtre trouvé pour apaiser mes tourments m’est aujourd’hui interdit et bien plus cruel. Alors je vais continuer ce pantomime de bonheur illusoire et témoigner mon affection véritable en espérant qu’un jour, peut-être, le ciel se fasse moins sombre. Bravant mon sanglot, mes lèvres se déposent sur ses tempes.  

« Merci à toi, Tavor. »

Car quitte à avoir un sourire amer, autant rendre celui des autres sincères.
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You too are not ready - Tavor (-18) - Ven 19 Juil - 17:09


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Knew that it was wrong the first night I met you


«  Cocaïne, alcool, encore et encore toujours dans cet ordre là. » Je fais des signes avec mes mains pour appuyer mes mots, montrer que y'a eu beaucoup de drogue et beaucoup d'alcool. «  C'est pour jamais redescendre, pas avant d'être seul à l'appartement du moins. » C'est comme ça qu'on oublie ce qu'on a fait le soir d'avant, qu'on oublie pourquoi on est à demi à poil dans les rues de la ville et surtout pourquoi on finit au commissariat. On a tous une manière d'oublier nos soucis, la mienne est un peu violente, toujours à la limite de finir à l'hôpital, mais par chance, on me vire toujours trop tôt tellement j'énerve les gens. Mon côté casse couille me sauve peut-être la vie depuis très longtemps. Mourir n'est même pas un soucis dans ma tête, j'en aurais bien rien à foutre et personne ne le remarquerait. Mon corps contre celui du petit dieu, je vais en profiter pour me poser comme un sac. Avant de laisser la solitude parler, qu'une autre facette de nullité soit visible sur ma face. Je te regarde l'air totalement ailleurs, dans un autre monde, juste une absence. «   Je ne vais pas pouvoir rentrer. » Le soupire qui glisse entre mes lèvres, parce que j'ai aucune idée de si j'avais encore mon téléphone, mon seul ami pour me guider quand le soleil fait de moi un être faible. Qui pourrait chialer juste parce qu'un rayon de soleil a eu accès à mes yeux. Je me débrouillerais bien, puis au pire des cas j'aurais juste à suivre un inconnu. Le cabot sans repaire qui suivrait n'importe qui pour s'en sortir. Je viens caresser doucement du bout des doigts ta mâchoire en te regardant fixement, enfin entre deux moments de somnolence. Mon pouce qui glisse pour venir lentement essuyer tes larmes, effacer la tristesse de ton visage, l'animal qui aimerait réconforter son maître. Le bout du museau qui vient à se coller contre ta joue pour la pousser un peu avec celui-ci. «  Moi j'ai rien fait d'autre que te faire pleurer et t'abandonner. Je suis un mauvais cabot. » baiser déposé sur tes lèvres, même si t'en veux pas, j'aurais pu te lécher le visage aussi, mais je sais pas où tu as traîné et je sais où j'ai laissé traîné ma bouche moi. La tête qui se pose contre ton épaule, les yeux qui se ferment sans que je puisse y faire grand chose, je sais bien qu'on va me réveiller pour me virer, mais autant que je profite d'un peu de chaleur et du petit dieu sexy que j'ai dans le lit. «  Aurelio ? Hésites pas à venir me voir, si tu as besoin. Je suis pas tout le temps défoncé. » La journée ça va, même si c'est seulement parce que je dors.
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You too are not ready - Tavor (-18) - Sam 17 Aoû - 14:18

Murmures.

Ses mots se confondent avec le sommeil, embrouillant son verbe et closant ses yeux. Peu à peu, le chiot s’endort sur moi, affaissant de plus bel son corps sur le mien, d’une lourdeur qui me semble irréelle et peu agréable, au final. Et peut-être que la fatigue rend ses mots confus, vient-il juste de m’inviter chez lui ? Pour un homme redoublant de prudence, il s’agit sans doute de la pire idée ; non pas qu’il ne puisse pas me faire confiance, mais peut-être suis-je moi-même épié. Quoi qu’il arrive, je connais sa cachette malgré lui.
Quand je sens le sommeil emplissant son être, délicatement je me relève. Arpenter la cellule doit me faire du bien, fait fuir l’engourdissement de mes membres et aère mon esprit ; je ne peux cependant continuer de le fixer. J’ai l’impression de l’abandonner à son propre sommeil maladif, à ses propres démons qui l’affronteront dans l’étreinte de Morphée. Je ne serais à ses côtés pour les affronter, refusant d’être son épée ou son bouclier.

Habits.

Je les vois au bout de l’autre lit, approximativement secs. Après les avoir enfilé, je me pose sur le second matelas, fixant le premier à l’autre bout de la pièce ou posant ma tête dans mes mains, alternant ces deux positions, toujours plus dépité et nauséeux. Je veux partir d’ici.
Un cliquètement métallique se répercute dans la pièce ; deux policiers entrent, leur uniforme semble si mous vu de près, si inutilement volumineux.

« Si c’est bon pour vous, vous pouvez y aller.
- J’attends qu’il se réveille, il ne peut rentrer seul. »

Ils haussent leurs sourcils et se regardent, incrédules.

« C’est pas un hôtel ici, faut y aller mon gars, clame la femme du groupe. »

Ils ont leurs pouces dans leurs ceintures, coudes écartés, pour prendre plus de place, pour en imposer. Ils me semblent si insipides et vont réveiller Tavor.
Et dire que je suis tombé sur les seuls flics que nous n’avons pas corrompu, quelle tristesse, quel coup du sort. Quel est l’intérêt d’être dans une mafia ?

« Il lui faudra des habits, il ne peut pas sortir en caleçon, ce serait une atteinte à la pudeur. A vue d’œil, il lui faut du M et du 38, vous devez avoir ça en réserve. »

Mon aplomb les trouble, ils ne doivent pas avoir l’habitude des ivrognes si surs d’eux. Ils acquiescent et, forcement, c’est la femme qui va chercher les habits, parce que le textile est une affaire de femme et tout doit être misogyne, surtout en filigrane.
J’entends du mouvement derrière moi, Tavor est éveillé. S’est-il un jour endormi ?

« Et est-ce qu’on pourrait avoir de l’eau, on en réclame depuis plusieurs heures ? Le minimum en condition de détention, vous connaissez ? Peut-être un peu plus que le choc hépatique qu’on risquait. »

Brandir en menace du jargon médical fait toujours son effet car le visage de l’homme se décompose. Il remarque la cuvette ouverte et comprend où on a bu ; on pourrait faire le buzz rien qu’avec ça. Le monde n’est plus régit par la Justice mais par la vision populaire, particulièrement dans ce pays. Un thread mettrait un coup au commissariat autant qu’à la carrière des agents nous ayant emprisonné, ils le savent. Et la police n’a pas besoin de ça en plus de gérer la guerre des gangs.

« Je… Je vais chercher ça. »

Les deux agents enfin partis, je me retourne vers Tavor et m’assoie à ses côtés. La migraine toujours persistante, l’envie de sortir prendre l’air brûle mes jambes.

« Ne dis à personne que je vais te raccompagner ; ne dis à personne où je vais te conduire. »
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You too are not ready - Tavor (-18) - Ven 4 Oct - 0:11


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Knew that it was wrong the first night I met you

Il y a du bruit, trop de bruit. Ils commencent une réunion dans la cellule ? Je me roule en boule dans le lit me couvrant avec ce que je trouve, j'avais envie de dormir, il est déjà l'heure de partir ? Il est où le mexicain sexy ? Je regarde le flic qui vient me réveiller, je l’accueille avec un simple grognement pour lui montrer que je suis réveiller et qu'il a pas besoin d'insister. Qu'est ce qu'ils sont chiant, j'étais presque enfin endormi, en même temps, il est l'heure pour moi d'aller au lit, maintenant que je ne peux plus sortir sans aide. Mon regard qui se pose sur toi et ton assurance à toute épreuve, je ne peux que sourire comme un idiot parce que t'es sexy, même quand t'es con. Je vais grâce à toi recevoir des fringues et de l'eau, décidément, je n'aurais jamais été aussi bien reçu qu'en étant avec toi dans cette cellule. Je suis toujours complètement mort, la déprime dans le cœur, mais c'est pas mon genre de l'afficher. C'est mieux de montrer que je suis juste un abruti qui comprend rien et qui ne prend rien au sérieux. Alors que je suis pourtant très docile quand on sait si prendre. «  Tu veux que j'en parle à qui ? Puis je vais même pas voir où tu m'emmènes. Tu pourrais me ramener devant  Jan que je ne capterais pas, mais merci de m'aider à trouver un endroit. » Heureusement que j'ai confiance en toi et dans le pire des cas, je dirais un truc du genre ''Qu'on lui coupe la tête !''. Avant de demander à Jan s'il a pris soin d'enfiler de la dentelle, parce que je resterais silencieux. Pas vraiment silencieux, mais je ne dirais rien sur ce que je sais et sur ceux qui veulent m'attraper.

«  Tu vas me manquer. Tu es quand même un sacré coup, mais avant tout, même si toi tu m'aimes pas plus que ça, moi je t'apprécie beaucoup. Tu resteras mon maître. » Maître du louveteau que je suis et du loup que je pourrais devenir. Une attache que je t'ai offert dès notre première rencontre, même si toi tu n'en voulais pas. Tu avais tout entre les pattes pour faire de moi une arme, mais tu es trop précieux pour que je t'emporte avec moi dans mes ennuies. T'auras qu'à siffler pour me faire venir. On m'offre enfin des fringues, je m'en fiche bien de si ça me va où non de toute façon je vais vite retirer ça. Quand on aura bu et récupérer nos affaires, je te suivrais, peu importe où on ira, de toute façon je n'ai pas le choix et en plus de ça, sans lunette, tu vas m'entendre geindre parce que le soleil me hait et que je n'ai pas de protection pour m'en cacher.
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You too are not ready - Tavor (-18) - Jeu 14 Nov - 18:34

Soupir.

Je lève les yeux au ciel alors que Tavor continue de parler, évoque mes capacités nocturnes et que je suis son maître. Ô Dieu qu’il est bavard.
La migraine me fend le crâne et ses mots continuent de pleuvoir. Je lui souris simplement en guise de réponse, ébouriffant ses cheveux comme on caresse le crâne d’un chien, secouant au passage ses oreilles. Rapidement, les policiers reviennent avec les tenues adéquates et ouvrent au passage la porte de la cellule qui grince violemment.

Crispation.

D’un signe, ils nous disent de foutre le camp. Je serre les dents en enfilant mes fringues de fortune et attend Tavor qui peine à mettre lui aussi un simple haut ; les ravages de l’alcool enlisent même les mouvements les plus triviaux. Lorsqu’enfin nous sommes tout deux prêts, nous sortons de ce lieu maudit et j’espère, je prie, que plus jamais je ne mettrai les pieds ici-bas.

Air frais.

Il cingle mon visage. La matinée, pourtant bien entamée, demeure claire et fraiche. J’hume l’odeur de la ville et de la sobriété, espérant par cette bouffée chasser ma migraine si colossale, si odieuse. Le Soleil joue avec les nuages, perçant régulièrement les cieux et brûlant nos yeux habitués à l’obscurité de la cellule. Et je sais que mon compère éphémère vient de perdre définitivement l’usage de sa vue.

Guide.

Alors je passe mon coude sous le sien pour le forcer à rester proche de moi et à suivre ma direction. Sans un mot je m’aventure dans le dédale urbain, à pied, parcourant en silence les ruelles et m’avançant dans les coins les plus sombres de la ville. A force de traîner à mater des murs pour les peindre à la nuit tombée, Arcadia m’est totalement connue, je pourrais la dessiner les yeux fermés.

Immeuble.

Abandonné. Délabré. Du moins, de premier abord. Une vieille usine que personne utile, un entrepôt désaffecté, je rentre et éternue aussitôt à cause de la masse de poussière accumulée.

« Ca paraît austère mais personne ne viendra te chercher ici. Déjà, parce qu’usuellement ce n’est pas une habitation. Mais tu as tout, eau, électricité. »

Je lâche l’étreinte, laissant le chien fougueux s’avancer dans sa nouvelle demeure.

« Ne meurs, mon petit doigt me dit que tu vas être bien plus utile que tu ne le penses. »

Pour fanfaronner, et bien que je déteste cela, mes lèvres se déposent sur les siennes, le surprenant j’imagine.

« Ce n’est pas un adieu, Tavor. »

Ca lui donnerait une excuse pour ne pas se foutre en l’air et faire attention, du moins, je l’espère.
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