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a niffler walks into a bar ( anja )

 :: terminés
an riocht
Ikaar Killough
BLAZE : rage
CREDITS : rage
FACE : eddie redmayne
DOLLARS : 2784
SACRIFICES : 524
PORTRAIT : a niffler walks into a bar ( anja ) Fcf04a1c5c031f2fb27bfe978207e8d8
ANNEES : 34 années, mais quelle importance. Il peut etre ce qu'il veut quand il veut, n'importe quel age, n'importe quelle vie. (01/04)
CŒUR : le palpitant s'attarde trop sur les autres, le coeur des gens résonnant à l'intéreiur du sien, occultant tout ce qu'il s'y passe. Plus rien n'est transmis, tout est sourd.
RÉINCARNATION : llew llaw gyffes, littéralement signifiant celui à la main agile, dieu guerrier magicien chez les celtes.
TALENT(S) : doppelgänger: capable de se métamorphosé en n'importe qui. - bouclier: capable de se protéger des pouvoirs des autres, pas des siens. animorphose: prend l'apparence d'un aigle à volonté. - perception myocardique: capable de ressentir l'état de la vie sentimentale d'autruis, chaque battement de coeur et chaque envie. inactif: charisme ++
FACTION : An Ríocht, depuis toujours, pour toujours.
OCCUPATION : Élu roi d'an riocht suite à la mort de sa sœur. Il est également le propriétaire du Teddybeer, le pub irlandais familial de Downtown et du Douze Coups, cabaret olé d'Historial District. Dirige les affaires d'import et d'export de la famille Killough, en prime.
GENÈSE : primus / stade 6 ( 01/06/20) - découverte des souvenirs, malédiction connue.
TALON(S) D'ACHILLE : il ne sait plus trop, la famille se résumant à seulement deux âmes encore en vie, les amis annoncés comme traitre et le coeur en berne. y'a la coloc, mais c'est trop compliqué, préfère laisser tomber.
JUKEBOX : flogging molly - drunken lullabies; muse - unintended; billie eilish - bury a friend
RUNNING GUN BLUES : a niffler walks into a bar ( anja ) FQCqrDYw_o
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an riocht
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a niffler walks into a bar ( anja ) - Mer 6 Fév - 17:48

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anja & ikaar

Ranger. Encore et toujours ranger, comme si le monde n’était fait que de ça en ce moment.  Des affaires de Fiona à celles du Royaume, des papiers, des fleurs qu’on a laissé devant la porte du pub et qui ont commencées à fanée au point où elle gisait dorénavant dans la poubelle dehors. On est le douze janvier. Cela fait donc, environ douze jours que ça s'amasse. Que les gens viennent au bar, feignent des condoléances avant de commander la même chose que d’habitude. Le cours des choses reprend pour eux, pas vraiment pour lui. Début d’après-midi, quelques clients entassés et rien de plus. Pas encore la folie du soir, le bruit d’une conversation comme fond et le tintement des verres qu’il essuie avant de ranger à leur place au dessus du bar. Personne pour vraiment l’aider, l’envie d’être seul, surtout, qui a fait qu'aujourd'hui comme demain tout le monde était de congé. Il n’y avait que Kaleb pour remplacer, surement à l’étage en train de faire comme lui, ranger. APrès ce serait aux employés de s’occuper de tout ça, tout comme Kaleb. Parce que c’était le Roi Ikaar maintenant, plus le petite prince comme il était surnommé. La responsabilité de la mafia sur les épaules, les guerres et alliances au bout d'un stylo. Il pouvait détruire l’empire de sa soeur comme le faire prospérer par une simple signature ou décision hasardeuse. Cela ne tenait qu’à un fil.. Il fil sur lequel il marche, incertain de ses choix. Tous ses choix.

A tel point que chaque tâche devient compliquée. Que toute tentative pour se changer l’esprit finissait par un rouquin les yeux dans le vide, les pensées en ébullition, la peur au ventre de faire une bêtise. Inquiétude, poids du monde écrasant ses épaules, il ne fait attention à rien, ni à personne. Pas même à ses verres dont, il semblerait, le nombre augmente de secondes en secondes..Ou alors c’est qu’il avait le même à la main depuis une bonne dizaine de minutes. Il ne saurait dire. Son attention est vite détournée par la lourde porte du bar qui est poussée et la cloche au-dessus de celle-ci, sonnante. C’était le niffleur en personne. La visite aurait pu le faire sourire...Mais c’était compliqué en ce moment. C’était Anja après tout, la chapardeuse sujette du royaume qui apportait son soutien comme elle peut. Elle était là à l’enterrement et ça suffisait à prouver qu’elle était là. Qu’elle le soutenait, son nouvellement nommé Roi. Est-ce que cela changerait quelque chose d’ailleurs, maintenant qu’il était porteur d’une couronne invisible ? Il espère que non, parce qu’il n’a pas envie de porter l’or sur le crâne. Pas envie que les gens changent autour de lui parce qu’il n’est plus le sujet lambda qu’il était. Pas envie de se forcer à paraître, alors qu’il n’en a pas envie. Personne ne lui en tiendrait rigueur c’est ce qu’on lui répète, c’est ce qu’il se répète, alors que le sourire est absent. À la place c’est une simple salutation qui franchit ses lèvres.  « Salut, Anja….Je te serre quelque chose ?» C’est ce qu’il demande à tout le monde qui entre, après tout. Ce n’était rien de bien compliqué. Ça ne devrait pas poser de problème et pourtant il se retrouve.. Et ça tombe. Le verre posé trop près du bord à la hâte, symbole de tout qui allait de travers. Barman en carton refusant de l’aide, il en a peut-être besoin.  Le roux peste contre lui-même, fatigué de lui-même. Fatigué tout court, le sommeil manquait. Douze jours. Et seulement très peu de repos.
(c) DΛNDELION
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a niffler walks into a bar ( anja ) - Ven 8 Fév - 19:38

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anja & ikaar


Les tonalités s’enchaînent, trop vite à son goût, pendant qu’elle cherche ce qu’elle pourrait  dire à son frère. Évidemment, il ne décroche même pas. Elle ne l’espérait plus, attendant simplement que la messagerie vocale se déclenche pour qu’elle lui laisse un énième message. Elle s’apprête à lui en laisser un autre la voix enregistrée l’arrête net. Sa messagerie est pleine. Ses lèvres entre ouvertes laissent échapper un juron et elle reste plantée-là quelques instants, la mine interdite, avant de raccrocher et glisser le téléphone dans sa poche.

Ses yeux survolent ce qui reste des preux cadeaux de condoléances déposées devant l’entrée du Teddybear pour se poser sur ceux dépassant de la poubelle, donnant presque l’air d’avoir été agencée ainsi par un artiste de seconde zone faisant du mobilier urbain son canevas. Des gerbes asséchées et ternies côtoient des couronnes aux fleurs avachies et décolorées. Des pétales aux extrémités brunies et flétries. La charogne florale à l’odeur douce-amère abandonnée aux détritus, ces autres rebuts qui ont vu leur temps s’écouler, relégués au vide-ordures en ferraille. À chacun sa sépulture. Les ornements survivant encore ont perdu de leur fraîcheur et de leur splendeur des premières heures, déposés sous l’onde de choc endeuillée mais délaissés depuis cette dernière dizaine de jours.

Le leprechaun fit tomber la cigarette d’entre ses doigts pour l’écraser au sol sous sa semelle, laissant le mégot derrière elle tandis qu’elle franchit la porte du bar, faisant tinter la clochette dont le son lui était dorénavant habituel. Elle balaye la salle du regard, constatant que certains clients étaient déjà là un verre à la main malgré l’heure, mais qui était-elle pour les juger. Elle l’aperçoit derrière le bar, une vision rassurante mais quelque peu inattendue, peut-être à tort. Ses nouvelles fonctions lui sont tombées dessus, indésirées mais imposées, mais ce bar reste le sien et si elle s’y est rendue aujourd’hui, c’était tout de même avec l’espoir de l’y croiser. Leurs chemins ne se sont pas croisés depuis l’enterrement, depuis qu’il a hérité d’une couronne aux lourdes implications, trop lourdes pour qu’elle puisse en saisir parfaitement l’ampleur. Incertaine quant à ce qu’elle doit lui dire, sur tous les plans. Elle ignore s’il y a des codes qu’il lui faut respecter dorénavant, des codes dont ils se moquaient il y a encore quelques mois. Surtout, elle craint d’avoir mal agi à l’enterrement de Fiona, n’ayant pas osé l’approcher tant pour respecter sa peine que le noble cercle à ses côtés, où elle n’avait pas sa place. Pas mieux qu’une gamine qui ne sait pas quoi dire face à la mort et à la perte, elle s’était résignée à se taire mais se sentait lâche de ne pas pouvoir lui témoigner son soutien comme il se doit.

« Salut, Ikaar... » Une fois arrivée au bar, elle ne s’asseoit pas tout de suite, retirant son manteau et le déposant sur un tabouret à côté. Elle se retient de lui demander comment il va, anticipant une réponse évasive et inexacte.  « Un verre de whisky, s’il te plaît. » Il lui fallait quelque chose de fort, ne serait-ce que pour prendre son courage à deux mains et surmonter ce silence pesant. Elle l’observe la servir, jetant un coup d’œil derrière elle par-dessus son épaule pour jauger le reste de la clientèle, où il n’y avait personne d’influent. Ça la rassure, imperceptiblement. Ici, ce n’est pas le roi qui se tient devant elle mais bien Ikaar. Du moins c’est ce qu’elle pensait alors que le verre perd l’équilibre et s’écrase au sol, les morceaux de verre cliquant sous le choc tandis que le liquide se répand. Et finalement, elle le voit. C’est toujours Ikaar qui se tient devant elle mais avec des fardeaux dont elle ne saurait mesurer le poids pesant sur ses épaules et une couronne brinquebalante. Un roi déchu qui n’a pas encore eu le temps de briller, un roi dont la tête menace déjà de tomber. « Laisse, je m’en occupe. » Peut-être qu’il ne veut pas de son aide, mais elle doit s’occuper à éponger l’alcool à défaut de pouvoir le faire couler dans sa gorge, ne souhaitant pas rester là les bras ballants. Elle passe derrière le bar, naturellement, sans se souvenir si cela lui était déjà arrivé de le faire lors de soirées plus joyeuses. « Tu bosses ce soir ? » Une demande anodine alors qu’elle ramasse les morceaux de verre, mais pourtant lourde de sens. « Tu sais, si t’as besoin d’aide ou de repos, enfin… Ah, le lutin à la grande gueule s’écrasait bien en pareille situation, c’est sûr qu’elle gagnerait pas de concours d’éloquence à s’exprimer comme ça. Enfin, je peux te filer un coup de main si t’as besoin. » Elle peine à trouver les bons mots, avançant en terrains houleux et inconnus, ayant toujours pris soin d’éviter ces situations comme la peste. Mais elle lui devait mieux que ça. Un sentiment qui ne fut que renforcé lorsque ses yeux se posèrent sur les chaînes qu’il avait autour de son cou, celles-là qu’elle avait osé lui dérober et qui lui tenaient tant, alors qu’elle peinait à le regarder dans les yeux. « Et je suis désolée de pas avoir été vraiment présente ces derniers jours… » Ça lui échappe sans vraiment crier gare, ces excuses qu’elle avait sur le bout de la langue depuis qu’elle avait passé la porte et qui lui pesaient depuis l’enterrement.
(c) DΛNDELION
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ANNEES : 34 années, mais quelle importance. Il peut etre ce qu'il veut quand il veut, n'importe quel age, n'importe quelle vie. (01/04)
CŒUR : le palpitant s'attarde trop sur les autres, le coeur des gens résonnant à l'intéreiur du sien, occultant tout ce qu'il s'y passe. Plus rien n'est transmis, tout est sourd.
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TALENT(S) : doppelgänger: capable de se métamorphosé en n'importe qui. - bouclier: capable de se protéger des pouvoirs des autres, pas des siens. animorphose: prend l'apparence d'un aigle à volonté. - perception myocardique: capable de ressentir l'état de la vie sentimentale d'autruis, chaque battement de coeur et chaque envie. inactif: charisme ++
FACTION : An Ríocht, depuis toujours, pour toujours.
OCCUPATION : Élu roi d'an riocht suite à la mort de sa sœur. Il est également le propriétaire du Teddybeer, le pub irlandais familial de Downtown et du Douze Coups, cabaret olé d'Historial District. Dirige les affaires d'import et d'export de la famille Killough, en prime.
GENÈSE : primus / stade 6 ( 01/06/20) - découverte des souvenirs, malédiction connue.
TALON(S) D'ACHILLE : il ne sait plus trop, la famille se résumant à seulement deux âmes encore en vie, les amis annoncés comme traitre et le coeur en berne. y'a la coloc, mais c'est trop compliqué, préfère laisser tomber.
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a niffler walks into a bar ( anja ) - Lun 11 Fév - 21:45

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anja & ikaar

Il soupire le rouquin, la main se posant sur la tempe, appuyant assez fort de dessus pour espérer une amélioration de la situation, un soutien quelconque. Une reprise de soit inespérée. Comme si cela suffirait pour lui remettre les idées en place et le sortir de ces limbes, où comme un robot il continue de vivre, où tout reste contenu bien au chaud. La rage, la peine. Assez pleuré, assez hurlé. L’heure était à se tenir debout. Haut, fort. Mais c’est compliqué oui, c’est juste difficile. Le roi fatigue, le petit prince n’en peut plus. «  J’vais le faire. » qu’il murmure, se penchant pour ramasser le verre brisé, mais la rouquine était déjà passée derrière le comptoir le temps qu’il ne bouge. Parce qu’il le sent, que ça lâche. Que le verre sur le sol est aussi représentatif de sa vie actuellement et de son esprit morcelé par ces trois dernières semaines. «  J’en sais rien encore.. Je sais pas...» L’esprit fouilli, réponse tout aussi fouilli. Contrôle. Du contrôle qu’il lui faut, du contrôle sur tout. Sur la bêtise à réparer sur le royaume à gérer sur l’entreprise à faire tourner. Du contrôle qu’elle lui vole en commençant à ramasser les morceaux. «  J’peux le faire. » Pour sûr elle allait se faire mal. Certain que ce serait sa faute en plus, par dessus le marché. Comme si tout n’était pas déjà assez catastrophique en ce moment. Comment si il y avait besoin de ça. Qu’elle le materne, elle aussi.  

C’est trop, au final. C’est juste trop. C’est stupide non mais plus elle s’inquiète et plus la colère monte. Plus elle se plie en attention et moins il garde ce contrôle. Parce qu’on a toujours quelque chose à lui conseiller, toujours quelque chose à lui donner alors qu’au final y’a rien. Des mots et rien derrière, pas d’actions derrière. Pas de solution miracle offerte, juste des mots qui n’ont aucune utilité. Du repos il n’arrive pas à en prendre. De l’aide il n’en a pas besoin, pas pour ramasser ranger des verres, c’est qu’un petit soucis ça, c’est rien.  Ça arrange rien. ça ne lui rendra pas ce qu’il a paumé. Effectivement c’est trop et ça se sent, dans les yeux qui se ferme, dans les doigts qui tremblent. Le contrôle, le contrôle. Rien a foutre des discours de soutiens rien à foutre des mots doucâtres supposer apaiser sa peine. Il connaît la chanson, c’est pas le premier Killough qui crève c’est pas le dernier. C’est une rengaine qu’il ne supporte pas, de la pitié qu’il refuse. Il essaie mais ça éclate, dans un hurlement imprévisible. «  JE PEUX LE FAIRE, ANJA ! » Rugissement, il se penche et chase les doigts de la leprechaune hors de sa vue. C’était pas à elle de le faire mais à lui. Sa responsabilité, à lui seul.. comme le reste. Ikaar empoigne les morceaux qui restent, qu’il balance dans la poubelle voisine sans ménagement. «  Je ne suis pas un enfant, ni inapte à ramasser du verre. » qu’il braille, renfrogné. «  Je ne suis pas en sucre. » qu’il ajoute, même si les mains se tachent de carmin. Même si au final il s’est coupé dans sa colère, dans sa stupidité.  Le verre ne pardonne pas, spécialement quand il est saisi sans précaution par un idiot qui n’a visiblement pas la tête à ça. Qui se retient de mieux qu’il peut de ne pas laisser les larmes au bord de ses yeux de se répandre sur ses joues. Par paser que ça faisait mal non en vrai il ne fait comme si de rien était, récupérant le chiffon qui traîne et essuyant ses mains avec puis le sol. Ça pique, brûle sous les mains. Tant pis. Juste, tant pis. «  Présente ou pas qu’est-ce que ça change de toute façon. C’est pas comme si vous pouviez m’aider. » Les mots crachés, il se relève enfin, ignorant totalement les autres. SI les gens les regardent, ou quoi. On s’en contrefiche des autres gens bordel. «  Personne ne peut aider ! » Pas elle, pas son frère, pas Sin, pas Mairead. Personne. Il est bien là le soucis. Personne pour aider. Trop de chose à évacuer et finalement aucun moyen de le faire. Même si il a parlé à la psy là, Dahlia. Ça suffit pas. Parce qu’il ne peut pas tout dire, pas à elle ni aux autres. Toute cette frustration toute cette culpabilité et finalement l’ignore sensation d’être libéré..Qui ne fait que enfoncer la seconde pathologie. Qui le transforme en monstre de penser ça. Que sans Mairead et Fiona il n’était plus si enchaîné que ça. C’est horrible. Il est horrible. Avec les autres, tout le temps. Avec elle aussi. Elle n’a rien fait pour mériter ça et pourtant il a déversé sa colère sur elle. Regret, un peu. Et il se fourvoie bien en excuses tout de suite si il n’avait pas la langue nouée, l’estomac retourné et l’impression d’être la pire merde qu’il soit.

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a niffler walks into a bar ( anja ) - Mar 5 Mar - 20:24

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anja & ikaar


Elle ignore ses interjections, à tort, tandis qu’elle ramasse précautionneusement les morceaux de ce que fut son verre pour les jeter, là où ils ne pourront blesser personne. Ses doigts empestent maintenant l’alcool mais elle n’y prête pas attention, se concentrant sur sa tache comme si elle allait les sauver en leur épargnant de se blesser avec des échardes. Un leurre qui ne le trompe pas, alors qu’il lui répète qu’il peut le faire mais elle s’entête, sans raison valable, jusqu’à ce qu’il le lui mugisse. Les fragments de verre filent d’entre ses doigts pour retomber sur le sol, se fissurant davantage, alors que la jeune femme sursaute imperceptiblement, surprise par un tonnerre auquel elle aurait dû s’attendre. Ses mains s’enfuient au vu des siennes qui lui enjoignent d’arrêter et elle s’obéit, ses bras se repliant le long de ses flancs, meurtris d’un coup qui n’a pas été porté. Les épaules renfrognées, la tête basse, prostrée, son corps recroquevillé sur lui-même comme un clébard qui a peur de se prendre une claque.

Elle l’avait cherché d’une certaine façon. Ses excuses, prononcées par une langue canaille qui n’en avait pas attendu l’autorisation, c’était peut-être plus pour elle-même que pour lui. Parce qu’elle se sentait obligée de les lui soumettre, parce qu’elle s’en voulait d’une absence qui n’était pas celle qui comptait. Elle cherchait une absolution superflue et elle n’a là que ce qu’elle méritait. Combien a-t-elle traité de la même façon fut un temps, pour une perte qui n’en était pas vraiment une, s’apparentant davantage à l’abandon.

Mais le revers est cinglant, aussi cuisant qu’une gifle contre sa peau. Sa main tendue se replie sur elle-même tel un animal blessé cherchant à panser ses plaies, à l’image de sa bonne volonté mal placée. La mine contrite, elle le regarde ramasser les morceaux de verre à mains nues, les éclats s’enfonçant dans sa peau se teintant de vermeille. Son épiderme lacéré par l’empressement d’ôter les preuves les plus évidentes de sa perte de contrôle. « J’ai jamais dit ça. Ni pensé. » murmure-t-elle entre ses lèvres presque closes en serrant les dents.

De toute évidence. manque-t-elle de glisser d’un air railleur à la remarque qui suit de l’homme clamant ne pas être en sucre alors que le sang coule de sa main, s’égouttant au sol, les tâches carmin se mêlant aux débris de verre. Seulement, le leprechaun à la langue d’ordinaire bien pendue se retient, en grinçant des dents un peu plus fort. Il ne le mérite pas et elle le sait. Ce n’est que son orgueil qui veut creuser son chemin en dehors de sa gorge, pour se venger d’avoir été rejeté dans un élan de vulnérabilité. Alors elle préfère se taire, de peur de prononcer des mots qu’elle regretterait en croisant son regard, bien qu’elle s’évertue à le fuir depuis de nombreuses minutes déjà.

Cependant, parce que sa fierté n’emprisonne que son esprit, sa main pourtant chassée souhaite se tendre à nouveau vers les siennes pour essuyer ses coupures mais elle s’en empêche, craignant de se voir refouler à nouveau. Ce n’est pas sa place. Ce n’est peut-être même pas sa place d’être ici avec lui en ces sombres heures. Elle n’est pas de sa famille, pas de ses connaissances de toujours, ni de cette noblesse tiraillée dont il est maintenant à la tête. Elle n’est qu’un porte-bonheur défectueux, qui n’a pas su protéger la reine par sa bonne fortune, la compagnie de beuverie d’un homme qui n’est pas celui qui se tient devant elle aujourd’hui. Elle n’a pas sa place ici et alors qu’elle en prend véritablement conscience, sa posture se fait plus piteuse mais ses membres refusent pour autant de partir. Au lieu de ça, elle resta passive, affligée, à l’observer frotter un chiffon contre ses plaies puis au sol pour finir la tache qu’elle avait commencée et l’écoute toujours, inexorablement, sans souffler le moindre mot.

Et ça lui fait mal de l’entendre dire ce qu’elle savait déjà. Sa présence change rien alors qu’est-ce qu’elle fout là. Elle n’a qu’à partir et le laisser là, les mains sanglantes et l’âme en peine. Elle ne peut pas l’aider. Sauf que ces mots-là, ça ne la blesse pas. Parce que, d’une certaine façon, elle comprend et si cela l’attriste de ne pouvoir lui apporter son soutien comme il en a besoin, ce n’est pas dû à une blessure d’ego mais parce qu’une telle aide est impossible, même là où les dieux sont rois. Leurs pouvoirs grandiloquents inutiles face à la mort, même pour les plus funestes d’entre eux. Ils ont déjà tous eu une chance à la résurrection, elle ne peut pas se représenter une seconde fois. Alors elle tressaille à peine lorsqu’il lève la voix à nouveau et, presque pour la première fois depuis qu’elle a passé la porte, ses yeux se posent sur les siens. « Non, on peut pas t’aider. Pas comme t’aimerais qu’on t’aide, personne peut faire ça. » Elle sait et elle en est désolée mais d’autres excuses ne serviraient à rien. « Je peux pas te rendre ta vie d’avant ni te rendre ce que t’as perdu. Je peux pas faire revenir Fiona ni soulager ta peine. Je sais même pas ce que tu ressens et je vais pas prétendre que c’est le cas. » Finalement, elle baisse le regard, sa témérité n’ayant été que d’une courte durée. C’est trop sérieux pour elle, ça lui rappelle trop de choses et surtout elle se met à sa place et c’est la dernière chose qu’elle veut à l’heure actuelle, s’imaginer à sa place. À s’imaginer porter le deuil d’un frère auquel elle ne sait pas vraiment ce qu’il est arrivé. « Je sais même pas ce que tu veux entendre ou si tu veux juste qu’on la ferme tous… » Elle laisse échapper un faible soupir face à son impuissance avant de jeter un regard au reste de la salle, bien plus silencieux qu’à l’habitude, chuchotant probablement à leur propos. Un voyeurisme qui la débecte suffisamment pour qu’elle détourne le regard, le reportant inconsciemment sur lui.

« Je voulais juste te dire que je pouvais être là et me taire si tu préfères rester dans le silence. Je peux aussi m’occuper du bar si t’es occupé ou si tu veux voir la gueule de personne. Et si tu veux juste être seul, je peux me tirer et t’auras plus besoin de me voir ni de m’entendre. » Des suites d’hypothèses alors qu’elle tâtonne, incapable de déceler ce qu’il voudrait, ce qui l’apaiserait. Et même en se mettant à sa place, avec regret et appréhension, elle était incapable de savoir ce qu’elle voudrait elle-même. De la solitude à la compagnie silencieuse, son cœur est tiraillé. Elle serait néanmoins prête à tourner les talons et s’en aller si c’est ce qu’il souhaite, pas du genre à tenir la jambe et rester accrochée à ses côtés, incapable de ravaler sa fierté à outrance. « Mais en général, en vouloir en monde entier, ça donne l’impression d’aider pendant un temps puis ça finit par être plus douloureux qu’autre chose. Sa gorge est sèche et elle regrette alors que son verre se soit éclaté au sol. Après c’est que mon ressenti, ça vaut ce que ça vaut. On est pas tous pareils. » Elle était maintenant certaine qu’il allait la jeter dehors mais elle n’avait pas pu s’en empêcher. Pour se défendre mais aussi pour l’avertir, sans doute trop tôt, du mal supplémentaire qu’il était en train de s’infliger.
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CŒUR : le palpitant s'attarde trop sur les autres, le coeur des gens résonnant à l'intéreiur du sien, occultant tout ce qu'il s'y passe. Plus rien n'est transmis, tout est sourd.
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FACTION : An Ríocht, depuis toujours, pour toujours.
OCCUPATION : Élu roi d'an riocht suite à la mort de sa sœur. Il est également le propriétaire du Teddybeer, le pub irlandais familial de Downtown et du Douze Coups, cabaret olé d'Historial District. Dirige les affaires d'import et d'export de la famille Killough, en prime.
GENÈSE : primus / stade 6 ( 01/06/20) - découverte des souvenirs, malédiction connue.
TALON(S) D'ACHILLE : il ne sait plus trop, la famille se résumant à seulement deux âmes encore en vie, les amis annoncés comme traitre et le coeur en berne. y'a la coloc, mais c'est trop compliqué, préfère laisser tomber.
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a niffler walks into a bar ( anja ) - Mer 13 Mar - 22:31

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anja & ikaar

Il s’en veut, aussitôt qu’il a parlé.
Dès que la colère effleure ses lèvres, douleurs révélées. Non-sens qu’il lui crache au visage.
Ce n’est pas à elle de subir ses états d’âmes et pourtant il s’en prenait à elle verbalement. Parce que c’est contre tous les autres qu’il a la rage, contre tous les gens qui ne savent pas quoi faire pour que ça aille, qui mentent en disant que ça allait passer. C’est beaucoup plus compliqué que ça et tout le monde le sait. Tout ceux qui ont déjà perdu quelqu’un en tout cas.  Il souffle, cherchant à contrôler ses émotions du mieux qu’il le peut, oreilles attentives écoutant ses mots, ses avis sur la situation… Et il s’en veut, beaucoup. Elle mérite pas ça non. Même s'ils s’engueulent assez fréquemment. Qu’ils ont toujours cette manie de chercher la petite bête chez l’autre en général, ça n’a pas de fondement ce n’est pas profond pour un sous. Sauf là, alors qu’elle fait l’effort de venir vers lui. De l’aider… Il ne se montre en rien reconnaissant, l’attaquant même, alors qu’elle a raison sur toute la ligne. Ça ne sert à rien ne repousser tout le monde et d’en vouloir à la terre entière. Ça ne guérit en rien le mal, ça l’agite, au contraire. « Je suis désolé. » qu’il finit par lâcher une fois que la rousse a terminé de parler.

Ikaar se détache de son comptoir pour se tourner vers elle, les yeux évitant toujours les siens pourtant. Parce qu’il a honte, encore, le dieu.  « Pars pas, s’il-te-plaît. » Au final elle a raison. Ce serait pire. Il irait se plaindre ensuite d’être encore plus seul qu’il ne l’est déjà, solitude mal venue, absence de l'aînée et du jumeau comme trou béant dans le poitrail. C’est ça le soucis. Perdre les autres, les vivants et les morts. Il regarde autour d’eux comme elle l’a fait plus tôt, certains visages tournés vers eux les autres immobiles aux oreilles fuyantes, écoutaient de façon discrète la conversation. Alors il baisse la voix, se fait difficile à entendre pour ceux qui sont trop curieux. « Je ne sais même pas ce que je veux entendre ou ne plus entendre. J’ai l’impression de...tourner en rond. » C’est le cercle maudit dont il a mit des années à sortir, la première fois. Il fait son grand retour, le plongeant dans une boucle interminable de colère, de peine. Sa psy dit que c’est normal, que c’est les phases du deuil, que la confusion, que l’instabilité est normale. Douze jours qu’elle est morte seulement et il devient déjà impatient, cherchant le remède magique à ses maux alors qu’ils n’existent pas. Qu’un toit d’immeuble et le vide sous ses pieds n’a rien fait. Que délier sa langue sur le canapé d’une psychologue rencontré en haute altitude ne résout rien non plus. Personne n’a la formule magique. Pas lui, ni elle. Mais elle essaie et c’est comme cela qu’elle est remerciée. Il finit par la regarder, quand il se confond en excuses.« Merci d’être là. De faire l’effort, même si je suis pas reconnaissant pour un sous. »  Il sourit. Oh il sait qu’il peut être arrogant et un peu une tête de con, parfois. Souvent. «Je sais que c’est ce que l’on fait en général. Apporter son aide. C’est ce que l’on dit parce que c’est ce qu’il faut dire, même si au final on ne sait pas comment faire pour aider. C’est comme répondre ça va quand ça ne va pas. On le fait tous. » Déformation humaine, véritable habitude. Le paraître avant le reste. Ne pas inquiéter les autres, toujours vouloir maintenir les apparences. C’est comme cela que la société est construite. « Je sais que j’ai besoin des gens. De toi, des autres... Je crois que je suis juste fatigué d’entendre des condoléances et des “si tu as besoin”  alors que personne ne peut rien faire. Sauf si quelqu’un a le numéro d’un nécromancien, ça je prends. » Il marque une légère pause, hochant la tête, affirmation à ses précédentes paroles. « Mais t’as raison. J’ai pas la tête à bosser on va dire. Pas ici. » Les doigts effleurent le bois du meuble ornant le mur. Du cerisier sauvage directement importé d’Irlande. Comme le reste des meubles, comme la pression à bière aux décorations dorée.  Des choix faits tous les trois, des souvenirs d’une entreprise familiale pour se reconstruire après la perte de Kaleb. Aujourd’hui, Kaleb est là et le reste s’est envolé. Ironique. « J’ai créé cet endroit avec mon frère et ma soeur et maintenant, y’a plus que ma signature sur les papiers. » Jamais il n’aurait pensé se retrouver l’unique propriétaire du lieu, les deux autres fondateurs envolés. Avec Kaleb qui s’est retiré officiellement des affaires de la famille il y a longtemps, ça ne le laisse que lui, à équilibrer la balance. le pub, les affaires familiales, sous le regard d’un père qui n’a jamais étudier la possibilité d’avoir son dernier né comme salut. Ça a toujours été Fiona la pièce maîtresse, pas ses fils. Encore moins le dernier.

Les yeux trouvent de nouveau les siens. « Tu peux aider ici si tu veux. Contre salaire bien entendu, je fais pas dans l’illégalité. » Ironique, pour un chef de mafia. « La seule chose que je demande c’est que tu te barres pas avec la moitié de la caisse et tout ce qui brille dans ce pub. On a besoin des couverts et de la monnaie. » La leprechaun a les mains qui traine il le sait. Fréquemment des choses disparaissent, reviennent, la manie d’être attirée par tout ce qui brille, que ce soit l’or autour de son coup ou même les petites cuillères de moins en moins nombreuses. Une tragédie vraiment, qui s’arrange facilement. Il trouve cela amusant, en réalité.

Quand il se décide à bouger de nouveau c’est pour récupérer la bouteille de whisky non sans grincer des dents, la brûlure au creu de ses paumes piquant lorsqu’il étire ses doigts. « Kaleb va me soigner ça en un rien de temps. Les maudites plantes dehors sont déjà entrain de crever alors les pousser vers la sortie sera pas un mal. » Son guérisseur de frère, mieux qu’un simple thaumaturge. Ce n’est pas lui le tampon mais les plantes qu’il affaiblit pour sauver les Hommes. Dont parfaitement utile qu’il a utilisé ses ses cadets quand ils étaient encore enfants, les genoux écorchés et les âmes aventureuses.  Aucun doute sur ses capacité à régler le soucis rapidement. Ce n’était que momentané et il y survivra bien pendant quelques heures. Il saisit deux verres cette fois-si qu’il remplit plus copieusement que le précédent. « Un double te fera pas de mal et à moi aussi. » Il lui devait bien ça. Derrière les conversations reprennent doucement et tant mieux. Y’a mieux à faire. Il saisit l’un des verres du bout des doigts et le confie à Anja.  « En évitant de le faire tomber cette fois. » Sa propre maladresse cette fois n’a pas raison du verre. Il saisit le sien, qu’il sirote un instant. Pas enivré pour un sous par le liquide mais au moins le goût était familier, rassurant. « Merci encore, Anja. »  Que le dieu souffle, finalement.

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a niffler walks into a bar ( anja ) - Mer 10 Avr - 20:49

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anja & ikaar


Les mains nouées, ses doigts s'entremêlent et se craquent alors qu'elle se cherche une contenance en attendant la sentence. Le sentiment d'avoir outrepassé son droit de réponse, de s'être défendue à outrance et de l'avoir prévenu de maux qu'il ne voudrait peut-être pas admettre maintenant. Et comme tout disciple en quête de repentir, elle craint le courroux divin. Peu importe s'il l'a blessée, elle ne veut pas s'en aller, le laisser, mais elle redoute ses prochains mots, pensant qu'elle lui avait presque forcé la main à la jeter dehors. Sa colère elle ne la comprend que trop bien, pour l'avoir ressentie et elle sait ô combien il est douloureux de se trouver de l'un ou l'autre côté de la bataille. Elle mord dorénavant sa langue si fort qu'elle peut goûter les gouttelettes de ferraille écloses sous ses dents. Peut-être qu'un jour quelqu'un lui coudra la bouche close pour qu'elle ne puisse plus sortir ses inepties habituelles qui lui ont valu tant de problèmes. Une étape parmi tant d'autres dans la thanatopraxie, elle qui n'était rien de plus qu'un cadavre. Ils auraient dû le faire depuis bien longtemps, pour empêcher le diablotin de tout lui prendre, quitte à ne pas lui rendre la vie.

Elle l'observe, soucieuse, et allait tourner les talons pour le débarrasser d'une présence qu'il ne désirait pas alors qu'il prend la parole, avec des mots bien plus doux mais tout aussi amers que ceux anticipés. Et son cœur se brise encore un peu plus alors qu'il prononce des excuses, comme lorsqu'il avait dû endosser ce rôle dont il n'avait jamais rêvé pour apaiser les tensions au sein de leur groupe alors que la terre qui recouvrait le cercueil de sa sœur était encore fraîche. Les lèvres de la rousse s'entre ouvrent mais aucun son n'en sort, alors elle reste penaude et silencieuse en fixant ses pieds, plus que l'ombre d'elle-même ces derniers temps. Mais aux mots suivants d'Ikaar, ses yeux se posent aussitôt sur les siens, sans pourtant croiser son regard fuyant.  « Je reste. s'empresse-t-elle de répondre à sa requête. Je pars pas. Promis. » Le dernier mot est soufflé dans un murmure sincère par une voix qui n'a pas l'habitude de faire des promesses. De peur de les voir se briser contre son gré, comme celles qu'elle avait pu faire à Nour, du temps où elle vivait encore et où il avait encore sa vue. Malgré tout, ses dents se desserrent sur sa langue plus prisonnière d'une censure tortionnaire tandis que son regard se fait plus docile, perdant ce sombre éclat de l'animal meurtri, et elle suit le sien, ses yeux se posant sur ces personnes les observant de loin. Elle ne peut qu'imaginer ce qu'ils peuvent penser de la situation, la poivrotte et le propriétaire du bar qui a enterré presque l'intégralité de sa famille, en pleine escarmouche. Ils n'auraient sûrement pu rêver mieux comme spectacle et ça la débecte, son front se plissant à leur vue. Elle aurait pu faire une scène, en leur criant d'aller se faire voir, mais cela lui aurait valu des représailles de la part du roi à qui elle aurait fait fuir ses clients.

D'autant qu'il les a remarqué aussi, c'est pour quoi elle tend l'oreille lorsqu'il reprend la parole, pour qu'elle seule puisse l'entendre. Mais elle garde le silence, ne sachant pas plus quoi dire que lui savait ce qu'il voulait entendre. Une main qu'elle ne sait tendre bien qu'elle veuille tant, pouvoir l'aider et le sortir de sa ronde conflictuelle. Un sentiment renforcé alors qu'il la remercie alors qu'elle n'a rien fait de plus que tous les autres, hormis être le coup fatal porté à un homme exaspéré par ces formules de condoléances à outrance qui ne lui apportent rien de plus que des gerbes s'entassant dans les poubelles sur le trottoir du pub. Elle sourit malgré tout, avec lui, et cela emplit son cœur de soulagement. « C'est rien, Ikaar. T'as pas besoin de me remercier, ni de t'excuser d'ailleurs. On est plus à ça près tous les deux. Elle lui jette un œil, se souvenant de ces mots jetés à la figure l'un de l'autre avec un verre de trop dans le nez, ou parfois même sobres, suivis bien souvent d'une accolade titubante dans le premier cas ou de quelques instants à se faire la gueule sans que cela puisse tenir bien longtemps. Et tu vaux la peine de faire l'effort. » Elle ne serait pas là autrement, elle n'avait pas la bonté facile ni le don pour accompagner la veuve endeuillée. C'est pas son fort, comme le début de leur conversation avait pu en témoigner. Elle a fait ce que tout le monde fait, faute de savoir quoi faire, comme le dynaste le souligne si bien. Elle ne souffle pas un mot, coupable de ce qu'il affirme, coupables ils le sont tous. Elle pense à tout ce qu'il avait dû entendre le jour des funérailles, les mêmes mots se répétant de bouche en bouche. Peut-être était-il mieux qu'elle n'en ait pas fait elle aussi partie.

Un reniflement de désapprobation, presque imperceptible, lui échappe pourtant à la mention de nécromancie. Son premier réflexe serait de lui répondre que ce serait une mauvaise idée de ramener à la vie une personne dont l'heure a déjà sonné. De bousculer l'ordre des choses. L'immortalité et la résurrection sont des fantasmes communs mais personne ne rêve de laisser une odeur pestilentielle et funeste dans son sillage, les animaux montrant leurs crocs face à au blasphème de la nature. Sentir la mort pour tous, à l'exception des mortels aveugles à ce qu'ils ne peuvent comprendre. Mais elle se retient, parce qu'il n'a pas besoin de l'entendre maintenant et parce qu'il ne l'envisage peut-être pas réellement.

Elle relève néanmoins la tête alors que le sujet se reporte sur leurs propos avant que le verre ainsi que les faux-semblants n'éclatent. Elle suit du regard ses doigts effleurant le meuble mural, contemplant les dorures et les veines du bois décorant l'établissement, alors qu'il lui relate l'origine des lieux. Mais ses yeux soucieux se posent inconsciemment sur les chaînes ornant le cou du rouquin à la mention de son frère disparu, honteuse d'avoir pu les lui avoir dérobées et consciente de ce qu'elles représentent. Une fratrie délaissée, dont il est l'un des seuls vestiges restants. Le cœur lourd elle pense à sa peine, d'avoir perdu son frère puis sa sœur, et elle ne peut s'empêcher de s'imaginer à nouveau à sa place tout en craignant qu'il ne soit plus question d'imagination mais de la réalité. Son visage s'illumine cependant alors qu'il accepte sa proposition de l'aider, même au-delà des espérances du leprechaun. « Vraiment ? » L'ironie de ses propos ne lui échappent pas, son sourire s'étirant, illustrant sa reconnaissance. Elle ne voulait que lui rendre service mais ne s'imaginait pas être payée ni qu'il lui fasse une telle offre. Ses problèmes d'argent n'étaient toutefois pas un secret et certainement pas ici, où elle avait bien souvent pu boire à l’œil. Elle fausse toutefois une moue outrée aux propos qui suivent de son ami. « Mais que c'est présomptueux de ta part ! J'suis une employée modèle, j'ai jamais pris dans la caisse. Il en était autre chose des pourboires qui, lors de son dernier job alimentaire, devaient finir dans un pot commun mais pour sa défense, elle avait bossé pour ces pourboires pendant que ses collègues se défonçaient sur le perron de l'arrière-cour pendant les heures de travail. Pour ce qui est des couverts… je ferais un effort. Mais les dieux savent que j'ai un faible pour ton argenterie. » Son indignation surjouée abandonnée, son ton se fit léger en lui jetant une œillade amusée. Bon nombre de petites cuillères du Teddybeer avaient, pas si mystérieusement que ça, disparues concomitamment avec les venues du farfadet à l’œil avare. Mais elle tâchait de se soigner depuis quelque temps déjà et il lui serait impensable de ne pas retenir ses mains baladeuses alors qu'elle serait de service. Haut les cœurs, bas les pattes.

Elle observe ses mains, lacérées par les débris de verre, alors qu'il mentionne Kaleb, le seul encore présent avec lui. Elle laissa échapper un rire en haussant les sourcils à la mention du double pour appuyer les paroles d'Ikaar. Une fois le verre rempli, elle l'attrapa fermement de ses doigts fins dès qu'il lui fut confié, pour lui éviter le même sort que son prédécesseur.  « Sláinte ! » s'essaie-t-elle à prononcer de manière incertaine en levant son verre, avec un accent probablement pitoyable aux notes davantage slaves que celtes, avant de le porter à ses lèvres. Peut-être qu'avec quelques verres de plus elle s'essaiera à reproduire les chants qu'elle avait pu entendre lors des réunions les plus alcoolisées du royaume.

« De rien, Ikaar. » Elle aimerait lui dire qu'elle n'a rien fait, que sa présence n'est guère un cadeau et un maigre lot de consolation. Au lieu de ça, elle prit un air mutin et continua sur un ton moins lourd. « Et si tu penses que ça te peut te faire du bien, tu peux me gueuler dessus autant que tu veux. Je te dis pas que je le prendrai avec le sourire et que je te balancerai pas des vacheries en retour mais j'essaierai de prendre sur moi. On m'a déjà dit que j'avais la tête de l'emploi pour ça. Elle lui glisse un sourire, amusé mais emprunt de sincérité. Puis je pourrais pas t'en vouloir, peu importe ce que tu pourrais me dire. Je sais que c'est difficile, d'endurer tout ce manège… Et merci à toi, Ikaar. Pour le job. J'en demandais pas tant mais j'apprécie, merci. Elle avait manqué de lui dire lorsqu'il le lui avait proposé et saisit l'opportunité pour dévier le sujet s'il ne voulait plus parler de ces choses qui fâchent. C'est probablement pour cette même raison abandonnée l'idée de lui parler de Nour après avoir hésité à partager avec lui ses craintes sur son frère disparu, le moment était malvenu et elle n'était pas là pour l'accabler davantage, bien au contraire. D'où la question suivante qui échappe de ses lèvres. « Tu t'en lasses pas ? » glisse-t-elle en jetant un coup d'oeil à son verre, contenant le même whisky que le sien bien qu'il ne lui fasse plus le même effet qu'elle.  « Enfin, je suppose qu'au moins tu te tapes plus les gueules de bois qui vont avec mais ça doit perdre de son attrait. » Un sourire espiègle se dessine sur ses lèvres pour accompagner ses paroles mais elle ne peut s'empêcher d'être intriguée par un monde qu'elle côtoie maintenant depuis plusieurs années mais dont elle n'a jamais vraiment cherché à en comprendre les dessous, jusqu'à aujourd'hui. « Qu'est-ce que ça fait de voir ses habitudes bousculées comme ça ? De se voir changer ? » Qu'est-ce ça fait d'être un dieu? reste suspendu au bout de ses lèvres, sans que les mots soient prononcés. Ses questions sont maladroites et prononcées à voix basse pour que les oreilles aux alentours ne puissent les entendre, mais le leprechaun est une créature curieuse. Elle sait ce qu'il en est de se voir changer subitement en quelqu'un d'autre mais pas de se voir devenir une divinité à part entière chaque jour un peu plus.

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Les mots s’enchaînèrent mais leurs phrases se mirent à traîner, leurs langues engourdies par l’alcool. Leur conversation se fit plus légère alors que les traits s’adoucirent et, finalement, ils n’étaient plus le roi et son sujet ni une âme compatissante mais démunie face à une âme en peine. Ils étaient simplement deux curiosités quelque peu déphasées riant un peu trop fort à des blagues qui ne le méritaient pas plus qu’un froncement de sourcils réprobateur, ayant décidé d’ignorer leurs chiennes de vie pendant leurs quelques heures de répit.
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