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CAN'T ESCAPE THE PAST • SEKOU

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CAN'T ESCAPE THE PAST • SEKOU - Mar 27 Mar - 0:06


can't escape the pastLife can only be understood backwards
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Y'a des choses dont tu parles sans problèmes. Tu peux y passer des heures, à blablater sur les erreurs du MCU, le renouveau des comics américains, la nouvelle vague européenne; tu as des choses à dire sur tout ce que tu lis, et tu lis beaucoup, c'est tellement plus facile quand ça demande quasiment aucun effort. T'es un grand compteur d'histoires, emmagasinées là-haut. C'est toujours plus simple de raconter la fable d'un autre plutôt que de te pencher sur la tienne, n'est-ce pas, Imani ? Car ton Histoire, on peut y mettre un grand H, elle, t'essayes de l'éviter. T'essayes de la faire sortir de ton crâne autant que possible, qu'elle disparaisse en lambeaux de souvenirs sans importances. Mais c'est impossible, et tu le sais bien. On efface pas qui on a été, car cela pose les bases de qui on est. C'est pourtant pas ça qui t'empêche d'essayer.
T'as la tête qui tourne, t'es défoncé, t'as bu, t'as fumé, t'as envie de pioncer mais encore une fois le sommeil te fais un doigt et te laisse stone et triste contre un mur. T'es chez les Enfants, t'es venu rendre un rapport sur les derniers trucs entendus, t'es venu faire ton devoir pour ta famille; et puis comme la pluie bat la ville tu t'es dit que tu dormirais là-bas; t'es pas à la bibliothèque demain, tu peux te brouiller le cerveau comme bon te semble, renvoyer paître la pensée du passé. Y'a des lits à disposition, t'as connu plus confortable, mais c'est mieux que rien. Malheureusement pour toi, ça sera plutôt rien. Du coup t'as déplacé ta carcasse dans un coin où t'empêchera personne de pioncer avec ta fumée acre, ce n'est pas car le sommeil se refuse à toi que tu dois le voler aux autres.

A vrai dire t'es pas capable de dire si on est le matin ou le soir; les nuages sont trop gris, la pluie trop lourde, tes yeux trop flous, ta tête à la fois trop légère et trop lourde. Tu t'abrutit, est-ce le poids de trop savoir, ou juste des démons trop présents ? Les deux peut-être, qui sait. Alors que tu ne veux pas de ces images, elles s'imposent dans ta tête malgré tout. Toutes les nuits similaires passées dans les rues froides et humides, là tu te défonçais pas pour le sommeil ou pour contrer un passé désobligeant, mais pour rejeter le présent, trop dur, trop froid. Les choses ont changées, t'es plus le même aujourd'hui, c'est ce que tu t'obstines à penser. T'as peut-être pas tord, d'ailleurs, t'es fondamentalement différent, il a quelque chose en toi de nouveau depuis longtemps déjà, quelque chose qui n'était pas dans le gamin des rues, et cette chose, elle t'a donné un nouveau départ. T'as prit ça comme un signe qui te disait que t'avais le droit d'oublier tout ce qui s'était passé avant. Et pourquoi pas après tout, ça n'avait rien d'intéressant. Maintenant tu étais l'un des leurs, plus qu'un homme, en compagnie d'autres comme toi, qui n'en avaient rien à cirer du gamin inutile, errant, paumé. Enfin, presque tous. D'aucuns semblaient s'intéresser d'un peu trop prêt à qui tu étais, alors que toi-même t'essayais d'oublier ou de nier, comme si c'était honteux, comme si ça n'était jamais arrivé.

Et comme en ce monde les pensées n'ont pas d'innocences, tu sens une présence, mais pas n'importe laquelle. Celle de celui qui veut remuer dans ton histoire, qui veut la faire crier alors que tu t'efforce à la faire taire; une personne que tu évites quand tu peux, quand bien même tu lui dois grand respect (que tu lui offre, mais de loin depuis peu.) Ton sang se glace puis ne fait qu'un tour, décongelé en un instant. L'adrénaline court dans ton corps, elle te rend l'esprit clair et aiguise ton regard qui évite poliment celui Sekou, surgit des ombres. "Père" celui de l'organisation, celui de cette famille improvisée, celui à qui tu dois considération certaine. "J'allais y aller" tu pourrais être en train de mentir, après tout il pleut comme vache qui pisse et t'as qu'une veste en jean sur les épaules, mais t'as tellement vraiment envie de te barrer que c'est pas un mensonge. Car tu te doutes qu'il est pas venu pour rien, qu'il doit vouloir causer. Et il y a des choses dont tu parles sans problèmes Imani, mais il y en a aussi dont tu ne veux absolument pas parler.



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CAN'T ESCAPE THE PAST • SEKOU - Jeu 29 Mar - 22:38

vogel im kafig
imani & sekou

« Mit Trauer und Entscheidung im Herzen, zeigen wir den Willen weiterzugehen »
Le regard qui s'égare à travers le vide, du haut de ton palais de poussière, tu règnes sur un champ de ruine. Un royaume abandonné de tous, débordantes d'âme errantes, celles que tu recueilles, celles qui connaissent la saveur du bitume. Ceux qui ont soufferts et qui souffrent encore aujourd'hui, de ces tourments que tu connais si bien, amantes de minuit, elles sont si délicates, elles ont l'air si fragile lorsqu'on les admires de loin, qu'on désire les protéger, les préserver de ceux qui ne les comprennent. La Détresse, si belle et si facile à avoir dans ses draps, mais aussi la Colère, rayonnante et forte, si forte qu'on l'admire, qu'on l'idéalise. Mais sous ces courbes envoûtantes, elles sont un terrible poison qui se glisse dans vos veines, qui vous ravage de l'intérieur. Et au final, tu es là, pour ramasser ces jeunes âmes brisés, pour apaiser ton âme de tes propres pêchés, toujours tu surgis de la nuit, la main tendu vers eux. Mais n'est-ce-pas hypocrite ? Au fond, ne serais-tu pas qu'un simple égoïste qui essai de se racheter une bonne conscience ? T'intéresses-tu réellement à ses enfants qui souffrent dans la rue ? Hantise incessante, bien qu'au fond, tu saches bien que le paradis ne te sera jamais offert, puisque c'est toi qui en garde les clés, parce que leurs tintement n'a de cesse de t'harceler une fois la nuit tomber. Parce que le divin t'habite, parce qu'il sourit dans l'ombre de ton âme, ce porteur de malheur qui n'est pas toi. Car une fois la nuit tombé, Papa Legba se transforme, exprime toute la noirceur de son cœur, tu sais que le repos ne te seras jamais accordé.

Long soupir, tu t'éloignes lentement de cette fenêtre crasseuse, faisant danser entre tes doigts cet herbe délicate, conception maison, capable d'apaiser les plus grands tourments, l'espace de quelques heures. Rictus moqueur aux lèvres, tu observes attentivement le produit en question, bien plus puissant que celui qu'on peut trouver ailleurs. Tu te demandes quels fantaisies apparaîtra sous tes yeux lorsque tu le consommera. Question qui ne tarderait à trouver une réponse. Tu sors d'une de tes poches un étui à pipe, car oui, le tabac tu le consommes de toute les manières possibles, véritable amateur en la matière. Tu ne sais que choisir entre la cigarette, le cigare et la pipe... Mais pour ce produit, un calumet serait parfait. Tu quittes la pièce, mélangeant l’hallucinogène au peu de tabac qu'il te reste. Tu erres un long moment à travers les couloirs du vieux bâtiments, voyant les plus jeunes mourir d'ennui à travers plusieurs appartements abandonnés et d'autres s'adonner à plusieurs activités, qu'elles soient légale ou un peu moins, qu'importe, tous étaient libre ici et de toute manière, les jours de pluies étaient de mauvais jour pour les Enfants Terribles, pour la plupart coincé entre les quatre murs de plusieurs bâtiments.

Minutieusement, tu achèves le mélange de ta préparation avant de tomber nez à nez face à lui. Ton regard se lève vers l'enfant. Tu arques un sourcil devant ses mots, tu te doutes qu'il craint que tu viennes pour lui, toi qui vagabonde simplement, innocemment, chose peu fréquente certes. Après tout, il n'est pas enfant à problème... Il est même trop sage. Depuis bien trop longtemps et tu le savais, ce n'était pas naturel. Tu craques alors une allumette après avoir glissé ta petite préparation dans le réservoir. Tu allumes ta pipe, aspirant une grande bouffée de cette épaisse fumée blanche ardente qui te racle la gorge avant d'ouvrir la bouche, articulant une simple réponse, un mot. « Non. » Cela sonnait comme un ordre, bien que tu ne voulais pas le garder emprisonner en ces lieux, c'est pour une toute autre raison que tu lui refusais ce droit. « Avec ce temps, enfile des trucs plus chaud, tu vas te rendre malade à sortir ainsi. » Puis tu reprends ton chemin, tu passes devant lui, tu fais quelques pas avant de te figer à nouveau. « Je dois aussi te parler. Suis-moi, s'il te plaît. » L'odeur de ton petit mélange commence lentement à envahir le couloir, odeur familière en ces lieux, tous en consommait en général, il ne faisait pas exception à la règle après tout.

(c) DΛNDELION
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CAN'T ESCAPE THE PAST • SEKOU - Mer 4 Avr - 0:22


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On te prive de ta fuite, ton évasion est tombée à l'eau avant même d'avoir prit le large; le non, direct et sans options, te laisse sur place, un goût amer dans la bouche, mais le visage sans expression. Tu sais peut-être mieux que quiconque que ce genre d'ordre, qu'il soit direct ou pas, ne se permettra pas de rébellion. Alors tu ne partira pas, mais cela ne t'empêchera guère de rêver vouloir être ailleurs, et de bouffer tes regrets d'être venu ou pas dégagé plus tôt. Mais tu peux t'en prendre qu'à toi même Imani. Après tout, on peut pas échapper à ce qui nous emmerde indéfiniment.  La suggestion plus paternelle qui suit, le conseil parental, semble presque sortir du lot de la conversation que vous n'avez pas vraiment, l'un débitant des excuses, l'autre ordonnant. T'as pas l'habitude qu'on te recommande de prendre soin de toi; les figures parentales aimantes, tu leur a dit adieu quand t'avais 11 ans, et encore, t'as même pas vraiment eu le temps de le faire. Le matin elles étaient là, aimantes et concernées, et le soir elles dormaient dans une morgue, gelées. T'as apprit à prendre soin de toi tout seul, avec le temps. Des mains levées vers toi, tendues pour te porter vers un ailleurs, il y en a eues, et t'as été assez intelligent pour les saisir, ou en tout cas saisir les bonnes et ça t'as pas mal aidé; c'est comme une échelle qui s'est construite barreau par barreau pour te sortir du trou et ça t'as permis de pouvoir prétendre être un autre. Prétendre seulement pour certains, l'être trop pour d'autres; t'as encore le goût des trahisons en travers de la gorge, bloqué avec les regrets et les traumas que tu voudrais bien oublier et oubliés.

Tu dois suivre, et suivre tu fais donc, respirant à plein nez  la fumée qui s'échappe de la pipe, celle-là même qui hantait des poumons il y a encore très peu de temps; ses effets sont encore en toi, mais ils n'offrent plus détente mais son contraire; chaque lame a son tranchant, chaque pièce sa figure, et quand le calme n'est pas roi des effets, c'est sa reine l'anxiété qui prend le dessus. T'entend les voix de ton passer crier leurs existences, des sons que tu aurais voulu absents de tes oreilles y parvenir avec une clarté presque trop réelle, et ton torse va s'alourdir alors que tu l'aurais voulu en train de flotter dans le flou du ciel cotonneux.
En vérité, t'as aucune fichue idée de ce que te veux vraiment Sekou; peut-être que tu t'imagines des trucs, que tu pars dans des illusions de délires nourris par tes craintes. Il a peut-être juste un job pour toi, il veut peut-être parler de la météo, qui le sait à part lui ? Mais t'arrive pas à te débarrasser de l'impression qu'on va fouiller dans ton passé comme une lame fouille dans des entrailles pour y lire l'avenir. T'es parano un peu, Imani, et tu peux pas dire si c'est la fumette qui fait ça ou ton deuil forcé de tant de choses sans vraiment y croire. En tout cas tu laisses rien voir, rien sentir. C'est bien un truc que t'as gardé d'avant ça. Surtout montre pas tes faiblesses; si elles sont là, t'y peux rien, mais tu les ravales toutes, jusqu'à en avoir la gerbe, si il faut.

Le sol de béton humide défoncé lance son écho sous tes pas dans le hangar vide; l'écho est double, car vous marchez à deux, et tu suis, docile, car t'as pas d'idées d'où vous allez, et que t'as pas à demander. On t'as pas dit de te taire cependant, et si ton mutisme est volontaire, tu le brises bien aisément. "Vous avez besoin de moi pour quelque chose, Père ?" demande soumise et titre appliqué, tu connais ton rang, tu le respecte, tu sais qui y'a au dessus de toi, et c'est bien trop fort pour toi. Mais de toute manière, t'as jamais visé le sommet, t'es pas le genre à vouloir renverser les règnes qui t'arrangent, l'ordre des choses qui ont du bon pour toi; tu choisis tes combats comme un couard et tu proteste hypocritement uniquement contre ce qui t'arrange pas. On te l'a reproché, surement, les plus proches, ceux qui savent, celui qui savait même et qu'était parti en te laissant que ta vie à mesurer. Mais t'as peut-être déjà trop donner et c'est pour ça que t'économise tes protestations, t'as pas envie de retourner par le fond. Alors comme un chien fidèle, tu restes bien droit et t'attend l'ordre, la confiserie ou le bâton.

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