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(ozzy) colorful charade

 :: abandonnés
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(ozzy) colorful charade - Lun 22 Avr - 16:49



COLORFUL CHARADE
ozymandias & éamonn
And I'm walking on a wire,, trying to go higher. Feels like I'm surrounded by clowns and liars. Even when I give it all away, I want it all. Just like fire, burning up the way, if I could light the world up for just one day. Watch this madness, colorful charade, no one can be just like me any way.



Aux bourgeons qui éclosent, les flots tâchent de s’apaiser. Plaisanterie en guise de trêve, ou trêve plaisante, le jeu des mafias s’apaise, et le Royaume retrouve un semblant d’équilibre bancal. La distillerie se porte bien, et je redoute le retour de bâton, après le sang, et cette odeur nauséabonde de mort omniprésente. Les rires s’élèvent près des docks, résonnent jusque dans les murs de briques rouges. Et étrangement, je me retrouve à sourire. Le geste tire les muscles, la mécanique est rouillée, mais loin d’être oubliée. Je me surprends à regarder la photographie de la petite, et de sa mère. L’idée murit, et s’installe. Les dispositions sont prises, tout ce bordel aura servi à assurer le meilleur pour quelqu’un. C’était tout ce qui importait. Je verse un verre de bourbon, sans qu’il ait le moindre effet, juste pour le goût. Cigare au bout des lippes, pieds croisés sur le bout du bureau, je m’autorise une pause brève, serein.  

Les paupières closes chassent les souvenirs d’ichor pour des nuances d’or plus brillantes encore. Je pense, dans l’œil du cyclone, que tout est sous contrôle, chaque élément a sa raison et son explication. Sauf un. Le visage de la jeune adolescente, son insistance, et pourquoi rôdait-elle ? Je n’en avais pas la réponse, et je ne m’en méfiais pas. Par excès de confiance, je me disais que le pire ne pouvait qu’être passé. Ou plutôt, que les jours et mois à venir ne pouvaient pas battre les records abattus en hémoglobine versée et en sanglots retenus. Pour une fois, j’apprécie le calme, cendre le cigare par la fenêtre et apprécie le bourbon à sa juste valeur. Cravate desserrée, manches remontées, j’avais des airs de vacancier bon à arnaquer, si seulement je n’avais pas cette étiquette et ces stigmates visibles sur la moindre partie du derme. Sans doute était-ce ce qui avait effrayé l’enfant. Je hausse les épaules, m’autorise un autre sourire. Que le printemps règne sur Arcadia, l’hiver a été bien trop long.

Les pas lourds s’approchent de mon bureau à l’étage, et je quitte la vue imprenable sur les docks et la baie d’Arcadia pour tendre l’oreille. Personne sur l’agenda, et un instant, je recommence à envisager le pire. Pieds à nouveau sur le sol ferme, je resserre le morceau de soie autour de mon cou et m’empare du bâton, prêt à ouvrir la porte et les bras au plus mauvais des augures. Toujours claudiquant, avant que l’homme ne frappe à la porte, je vois un de mes lieutenants, garde rapprochée, innovation douteuse. « Y’a quelqu’un qui veut t’voir, boss. » J’arque un sourcil, lèvres closes. « J’crois qu’il est flic, mais j’suis pas sûr. » La mâchoire se serre et le regard se fronce. Voilà, le pire. Après le père, viendrait le tour d’un des fils. « Dis lui d’monter, pas d’stress. Offre-lui un échantillon, aussi. Et prends-en un pour toi, ça t'fera du bien. » Je tapote sa joue et retourne dans la pièce spacieuse, attendant appuyé contre le bureau, l’inconnu à une équation que je n’avais jamais cherché à maîtriser.

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(ozzy) colorful charade - Lun 22 Avr - 19:34

colorful charade
EXORDIUM.
Un frère d'un autre père, une vie après eux, sans eux. La révélation lui a paru absurde. Le fait qu'elle lui ait été livré par une gamine impatiente, clamant être sa nièce, complétait ce tableau surréaliste. Il avait fini par l'accepter mais ce qu'elle lui avait livré... non. Pendant un bon paquet de jours, l'homme s'est contentée de connaître la fille ; un membre supplémentaire dans la famille, c'était bien assez. Mais, l'insistance de la gosse le paralyse ; alors il remet à plus tard, et plus tard à jamais. Jusqu'au jour où celle-ci, inspirée d'un soudain élan d'audace, bloque son chemin, les mains sur les hanches et les sourcils à l'envers : « T'y vas » ; « Non » (imbroglio pour atteindre la poignée de porte. Fermée. Merde. La clé se trouve dans la paluche de la môme et il ne lui reste plus qu'une issue : la fenêtre. Malheureusement, l'appartement est au troisième étage et les poubelles viennent d'être ramassé : pas de matelas de sécurité puant pour excuser son évasion. Une inspiration profonde lui manque de lui faire éclater les poumons.

« Okay. ». Cette avarice lexicale laisse transpirer sa nervosité. Sans un mot, sans un regard, il avait chopé les clés de sa voiture avant de dégringoler prestement les escaliers devant, ce qu'il ne pouvait toutefois que supposer, le regard surement ébahi de sa nièce.

En route, les paumes moites de sueur, une idée lâche vient lui titiller les neurones : mieux aimé par la mère, plus ressemblant aussi, son portrait craché sans doute, réceptacle d'une quelque antique entité aux meilleurs atours divins. Traîtreusement, une infime partie de sa conscience remercie l'abandon, égal, et compatirait presque avec l'inconnu sans visage (du moins jusqu'à ce que la rencontre soit passé). Sur le chemin de la distillerie, il manque à trois reprises de se manger le trottoir, un poteau, et un passant effrayé par une conduite effrénée lors de court jogging quotidien. Moïra, sa femme, s'amuserait sans doute depuis l'au-delà (si l'on croit à ce genre de chose) de l'infortune de son pauvre époux.

« 'Êtes qui ? » Les types qui l'avaient accueilli avaient l'air hagard ou patibulaire, semblables aux gars avec qui il avait pris l'habitude de se friter à New-York. Il y avait quelque chose dans sa propre dégaine qui signifiait clairement qu'il n'était pas du coin, inconnu au bataillon et ce reliquat sévère qu'il avait gardé de l'armée et qui encourageait souvent ses interlocuteurs à le juger flic. Certes, le rectangle de plastique glissé au fond de son portefeuille exhibait en belles lettres le signe ACPD mais il n'était qu'un petit rouage, modeste serviteur de la police scientifique et rien d'autre. Agent ? Jamais. Il grinçait des dents à cette idée, Moïra l'avait été, fière et impeccable dans son uniforme mais la tempête qu'il avait causé dans sa précédente ville d'adoption ne l'avait pas amené à re-développer un goût pour la justice sous quelque forme qu'elle soit. L'homme s'est contenté d'une vague explication - assez précise malgré tout pour ne pas se faire virer de là à grands coups de pieds au cul. Après une poignée de minutes d'attente, l'un des types vient le voir : il est attendu et la maison lui offre gracieusement un avant goût de la concoction qui s'agitait dans les alambiques. Prêt à refuser le verre, sa main finit par se refermer sur celui-ci qu'il s'empresse de descendre. Impossible de savourer l'alcool, c'est là une simple politesse et un moyen d'éviter (de continuer) à attiser les suspicions vis-à-vis des raisons de sa présence.

Ce n'est qu'un verre après tout. Ouais mais c'était comme ça que ça commençait. Sans un mot, il adresse un petit hochement de tête à l'interlocuteur avant de se diriger vers le bureau. Dans sa tête continue à bouillir les multiples possibilités, le baratin qu'il peut cracher à son cher frère (rien que le fait de penser ces quelques mots lui collaient la migraine). Mais, la petite l'a amené à promettre (il se maudit pour ça) d'attaquer la situation le plus directement possible. L'homme semble l'avoir intimidé et peut-être s'attend-elle à retrouver son oncle en mode puzzle après la rencontre. Pensif, il laisse reposer quelques secondes sa main sur la poignée avant de s'engouffrer dans la pièce. Là, l'inconnu, enfin plus si inconnu que ça du moins pas de visage. Un gaillard est appuyé au bureau. Voilà. Le moment est arrivé et pour la première fois depuis prés d'une quinzaine d'années, le bavard a perdu ses mots, pétrifié par la situation et toutes ses implications qu'il tourne et retourne dans sa tête depuis prés de deux semaines. Un seul mot daigne enfin passer ses lèvres :

« Merde. ».
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(ozzy) colorful charade - Dim 12 Mai - 11:12



COLORFUL CHARADE
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And I'm walking on a wire,, trying to go higher. Feels like I'm surrounded by clowns and liars. Even when I give it all away, I want it all. Just like fire, burning up the way, if I could light the world up for just one day. Watch this madness, colorful charade, no one can be just like me any way.



Le cigare se consume paisiblement, et pensant avoir renoué avec la paix, je me rends compte que je me fourvoie encore. Je profite de ces instants de quiétude, m’autorise l’impensable, la première brève en plusieurs mois. Depuis la mort de Fiona, depuis les affaires, les murmures de trahison et tout le reste. J’inspire, me surprends même à m’amuser à essayer de former des ronds de fumée, de plus en plus convaincants, pour finir par être parfaits. La nervosité du lieutenant m’inquiète. Je redoute le pire, un sentiment bien trop habituel pour être ignoré. Je ne me laissais plus aller à présumer du mieux, à force d’avoir ramassé le pire. Les mains crasseuses, les doigts calleux aux phalanges dessinées par l’ichor pas toujours volontairement versé, je m’évertue à garder un visage neutre. En quelques minutes à peine, la porte s’ouvre à nouveau. L’homme de main me fait un signe de tête, je sais qu’il a pris le verre. Flic ou non, apparemment il n’était pas en service. Mais l’image de la police d’Arcadia n’était pas des plus élogieuses. J’hausse les épaules, inspire bruyamment et expire tout aussi fort.

Les bras croisés, je toise l’homme qui franchit le pas de la porte, écrase le cigare sur le cendrier, comme si je cherchais à racheter une bêtise. Il puait le poulailler. J’appréhende la suite, un court instant. Les leaks n’ont rien révélé sur mon appartenance au Royaume, même si cette dernière est inscrite à même la chair, au-delà des balafres, à l’encre volontaire. Les poings fermés, les traits aussi, je continue à le fixer. Spectateur, et froid, j’attends que l’éloquent livre son discours. Lui, le flic, et moi la vermine. Aux apparences pourtant bien vite similaire, je perçois son aura, mais quelque chose m’empêche d’en savoir plus. Lir, il bloque. Le rempart érigé, j’admire son halo verdâtre. Peut-être qu’au final, les menottes n’étaient pas pour aujourd’hui. Si seulement. J’ignorais encore que toutes les chaînes n’étaient pas faites de métal. Merde., qu’il dit. J’arque un sourcil. J’attendais un autre mot, ou même encore quelques silences, avant de pouvoir le briser. Mes lèvres s’étirent, j’échappe un léger rire, amusé par la scène qu’il m’offrait, celle d’un agneau parmi les loups. Je finis mon verre de bourbon d’une traite, sans parvenir à m’avancer vers lui.

Il y a quelque chose d’autre, et la bile se met à chauffer, les boyaux se tordent. Je ne comprends pas. Les jambes se font plus lourdes encore. Elles ne tremblent pas, mais l’instinct pousse au retrait plutôt qu’au front. L’affront s’enclenche, lentement. Je renifle bruyamment, m’avance vers l’homme qui me dépasse d’une demi-tête. Je ne me rends pas compte que ses yeux bleus sont des mêmes lueurs que les miens, qu’il y a une impression de reconnaître des traits semblables. Tous ces éléments m’échappent. Sans un mot, je me place derrière lui et ferme la porte, pour lui faire à nouveau face. Lentement, je lui tends la main droite et la difforme se pose alors sur son avant-bras, guettant une réaction, alors que le sourire qui s’étire devient carnassier. « T'es perdu ? » Je lui tourne à nouveau le dos, l’invite à s’asseoir et verse un autre verre, pour lui tendre d’une main ferme. J’en profite pour finir la bouteille dans le mien. « Qu’est c’que j’peux faire pour toi ? » J’ignorais s’il connaissait mon nom, ou ce qu’il pouvait bien chercher ici. Ce ou qui, d’ailleurs. Je bois une longue gorgée de bourbon, sans le moindre effet qui apparait. Je m’allume une cigarette, lui tends le paquet pour que l’inconnu se serve.

Clope au bout des lippes, je plante mes yeux dans les siens et attends patiemment. La cigarette se transforme en cendres, alors que c’est ma bouche qui s’assèche, d’une curiosité de plus en plus insatiable. Sans ciller, je ne détourne pas le regard du visiteur, de cet inconnu, sans chercher à le mettre à l’aise, ou à l’incommoder. Neutre, dans l’expectative, il n’y a que mon torse qui se soulève, calmement, alors que le myocarde se resserre sans raison apparente.

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(ozzy) colorful charade - Lun 10 Juin - 11:50

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EXORDIUM.
Tout à coup, sa petite visite lui apparaît comme une très mauvaise idée. Dommage. Même s'il pouvait faire marche arrière, il n'est pas question d'abandonné. Le gars se sent mal à se trouver si prêt de se dépouiller et de se livrer à un des sujets les plus craints : le sang, la famille. Il pense à Bedelia, la cause de tous ces changements dans sa vie bien trop tranquille jusque là. Pourtant, tout dans cette scène lui apparaît comme une tragique évidence.

L'inconnu paraît être le reflet déformé de sa propre personne ou s'imagine-t-il une quelconque ressemblance pour ne pas fuir et continuer l'entreprise qu'il a commencé dès son lever ce matin, celle qui l'amène à aller à la rencontre de son frère. Frère. Encore ce mot, celui qui ne va pas, celui qui n'est pas cohérent. Oui, des frères il en a, du côté de son père, des visages, des prénoms, sans vraiment s'y lier. Mais maintenant, il y a le fils de sa mère et ça c'est tout à fait autre chose.

Il plonge les mains dans ses poches et réfléchit soigneusement à ses prochains mots. L'inconnu l'invite à s'asseoir et il s'empresse d'accepter, se laissant tomber sur un des sièges du bureau. Perdu ? Ozymandias secoue la tête, toujours muet. Puis le type lui demande ce qu'il peut faire pour lui. Son cœur s'accélère. Le moment est trop proche. Le type commence à fumer et Ozymandias le fixe, son regard capturé dans celui de l'inconnu. Ils se jaugent mutuellement mais rien ne passe entre eux, pas de phrases, pas de mots, juste le silence et l'attente. Ozymandias se relève d'un coup. Ça serait le bon moment pour partir, quoique ce ne serait pas très judicieux vu la situation.

Le palpitant s'affole. Il sort une main de sa poches et la passe dans ses cheveux. « Oui. Vous pouvez faire quelque chose pour moi.. ». Commence-t-il. Pas de marche arrière, c'est commencé, voilà tout. « Siobhan. » Un prénom, un seul. Le prénom de la mère. Il ne s’embarrasse pas du nom de famille. L'a-t-elle utilisé ici ? Celui de son mari ? Lorsqu'elle se perdit dans les bras d'un autre avant de donner naissance à sa progéniture. La jalousie l'étouffe. « Votre mère.. »

L'économie de mots montrerait, à ceux qui le connaisse, l’honnête trop rare d'Ozymandias. Il fait une pause, comme si chaque mot de cette révélation lui coûtait plus qu'un souffle. « Votre mère s'appelle Siobhan ?. » reprend-t-il, sans lâcher le regard de l'homme. Il tente maladroitement d'adoucir ses paroles, sans lâcher la bombe qu'est cette révélation immédiatement. Plus la situation avance et plus la chose lui paraît incongrue. Il attend pourtant, la réponse de l'homme, prêt à aiguiller et à apporter des précisions à cette question, d'apparence indélicate, posé par un parfait inconnu.


@Éamonn McNamara

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