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one for the money, and two for the show (cora)

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one for the money, and two for the show (cora) - Dim 27 Jan - 0:02

you got the world but baby at what price? something so strange, hard to define.


Allées enveloppées par la nuit, nuages de chaleur fuyards devant les bouches fendillées par le froid. Talons qui claquent, véhicules qui filent, néons qui se contemplent dans les flaques. L’emblème du Piada scintille, saxophone lumineux visible à des kilomètres. Lorsque les corps s’approchent des grandes portes gardées, les regards se tournent, les oreilles s’intéressent. Instruments et voix agréables traversent les murs, une symbiose musicale qui éveille une fois sur deux les curiosités passantes. La façade est encore enjolivée des décorations festives de l’année à peine entamée.  

Derrière, les rues sont plus calmes et la musique n’est qu’un écho répétitif, bien vite effacé sous les ronflements d’un moteur. Ils s’éteignent et Alfonso s’extrait de sa Mustang. La porte qu’il emprunte ensuite est tant banale qu’elle en devient invisible. C’est par ici que les stocks sont renouvelés ou bien que les gradés de la Nuova Camorra passent la plupart du temps, lorsqu’ils ne veulent pas se faire remarquer. Là, dans le couloir à peine aménagé, deux visages s’étonnent l’espace d’un instant, le choc vite remplacé par une expression sérieuse au moment de saluer le propriétaire. « Patron ? », demande l’un deux, simplement, et Alfonso lui envoie un clin d’œil sans ralentir.

Il rejoint le bar sans encombre et s’installe contre un mur, captivé par le spectacle comme l’est le public. Il est le premier à applaudir lorsque les cordes vocales se reposent, le premier à sourire aussi, touché par la voix riche et délicieusement soporifique comme au premier jour, plus encore peut-être. Si une chose lui avait manqué durant ses quatre mois à Palerme, c’était bien la musique de son bar et son atmosphère. La salle, une fois sortie de sa transe, se transforme petit à petit en cacophonie d’applaudissements et Brazzi se faufile entre les silhouettes dressées pour disparaître derrière les rideaux rouges avec le corps musical. Il suit sans trop se faire remarquer les musiciens mais ne les rejoint pas dans leur loge. Il continue plutôt, sur les pas délicats de la chanteuse et pose un pied entre lui et la porte de sa loge lorsqu’elle menace de se refermer sur lui. « Puis-je ? »

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BLAZE : honey.moon
CREDITS : big bad wolf
FACE : emeraude toubia
DOLLARS : 1968
SACRIFICES : 784
PORTRAIT : one for the money, and two for the show (cora) NZNW0Og
ANNEES : 36
CŒUR : inintéressé
RÉINCARNATION : bastet
TALENT(S) : contrôle des félidés - toucher solaire - psychométrie
FACTION : enfants terribles (mambo du clan)
OCCUPATION : antiquaire et dealeuse d'informations
GENÈSE : primus stade 6
TALON(S) D'ACHILLE : un goût du pouvoir trop prononcé ; les ET ; sa chair
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one for the money, and two for the show (cora) - Dim 27 Jan - 17:56

the day i saw your white mustang.



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Alfonso Brazzi & Cora Fincher


Les paupières closes, la voix s’éteint. Jumelle des lumières tamisées qui fondent sur l’assemblée conquise. Silence le temps qu’elles se rallument. Discrètes mais vissées sur l’orchestre et la muse.
Maigre sourire courbant ses lippes, la diva salue sobrement son public. La carcasse élancée balance encore sur les notes hypnotiques, gravées dans l’esprit et pourtant envolées ; la silhouette se dessine au travers des nuages de fumée.
Prise au piège de sa propre mélopée, la créature darde ses iris étoilés en contrebas. Elle n’y voit que les lignes, les lèvres qui s’animent et les paumes qui se heurtent les unes contre les autres pour acclamer la scène. Une autre prestation appréciée des fidèles, et des curieux égarés ce soir là au Piada, espère-t-elle.

Avalanche de néons en guise de rideaux que l’on ferme, le quatuor est soudain éclipsé. Recouvert de ténèbres, il file en direction des coulisses et bientôt se disperse. Elle est toujours en fuite, dans le long corridor, quand les autres un à un disparaissent. Escortée par la démarche discrète, l’ombre bienveillante qui pourtant se faufile, elle regagne sa loge, tout le corps alangui et l’esprit vagabond.  
Elle manque inexorablement de sommeil, et vit ses partitions avec une telle intensité qu’il lui faut bien le temps de redescendre. Léthargie serpentine, elle engourdit les membres et berce encore son crâne ; ondoie dans son âme comme la plus douce des substances addictives. La scène, elle en mourrait probablement si on venait à l’en priver.

Sylphe enveloppée de voiles, la créature s’immobilise. Elle abaisse avec flegme la poignée de la porte, et balaye du regard l’intérieur de sa loge. Indice de la présence qui tinte à ses oreilles. Avertissement qui interroge l’esprit en veille.
Odeur de tabac froid, de fleurs séchées et de cannelle, la chimère ose un pas dans son antre. Respire les effluves envoûtants, soupire et jette un oeil par la fenêtre. Pluie fine en gouttelettes s’abat soudain sur les carreaux.

Elle pivote, tient toujours la poignée qu’elle rapproche sans vraiment regarder. La porte rencontre un obstacle, et les yeux de chat se heurtent en premier au cuir Santoni qui fait barrage. Du soleil dans la voix de celui qui s’invite, Cora tressaille et respire l’Italie. L’oeillade remonte du bas du corps vers le sommet, contemple les boucles grisaille, la peau hâlée et ce rictus bien à lui.

Brazzi qui demande comme s’il n’était pas chez lui.

Les prunelles effilées s’ancrent à celles du patron. Et le coeur tambourine, et le sourire rendu n’est qu’un simple reflet. Elle serait bien incapable de dire ce qui ou de décrire l’affection semble-t-il partagée qu’elle a pour lui. La joie qu’elle éprouve sans trop la montrer à voir sa silhouette découpée dans l’encadrement dégagé.  

Combien de mois qu’il est parti ? Deux, trois, plus ? Cora n’a pas compté. Parce que tenir les registres c’est se souvenir, et se souvenir c’est souffrir du manque de tous ceux qu’on a un jour aimés. « Mon patron fait payer l’accès au salon des artistes », souffle-t-elle sans avoir l’air de plaisanter. Accent qui vibre, timbre éraillé, elle peine à cacher l’émotion qui la transporte au cours des retrouvailles inopinées. En italien, elle fredonne un cachottier, tu m’as manqué, avant d’ouvrir les bras pour l’accueillir. La diva ne s'est jamais interdit cette familiarité.

Elle est heureuse de son retour.
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one for the money, and two for the show (cora) - Sam 16 Fév - 18:16

you got the world but baby at what price? something so strange, hard to define.
L’intrus suit les prunelles de la muse, incline la pointe de sa chaussure lorsqu’il est sûr que la porte ne se refermera plus. Rictus interminable lorsque la créature encore enveloppée de ses propres mirages se laisse heurter par la surprise. Tête dans les étoiles, il pourrait presque les imaginer scintiller autour d’elle, dansantes et paresseuses. L’expression gracieuse, toujours, comme ces actrices dans les films qui l’occupaient lorsqu’il ne dépassait pas la moitié d’une porte ou lorsqu’il se la coulait douce sur le parking d’un drive-in, plus occupé par une nouvelle petite amie autour du bras que par un fameux Billy Wilder qui passait dans la nuit noire. Elle est comme ça, Cora, pareille à une Monroe figée dans le temps.

Un sourcil est haussé, la douce voix répète une consigne qu’il se souvient lui avoir donné, auparavant. Elle a l’air si posée qu’il se demande un instant s’il ne s’est pas – sans le vouloir – camouflé derrière ses illusions, si son hybris ne serait pas en train de lui jouer des tours. Le divin a beaucoup insisté sur son pouvoir ses derniers jours, un peu trop ne l’étonnerait pas. Mais soudain, Cora chuchote dans la langue natale qu’Alfonso a eu le temps d’apprécier et de retravailler pendant ses mois à Palerme. Il soupire, réjoui et à nouveau détendu. Elle lui offre ses bras, il accepte volontiers de s’y perdre un instant, savoure l’étreinte jusqu’à s’en étourdir. « Heureux de te voir aussi, princesse. », souffle-t-il à travers la chevelure, les mots chantants et séduisants. Lorsque l’embrassade prend fin, ses paumes se fraient un chemin sur les épaules de la brunette. « Après vous, madame. » Alfonso inflige une légère pression pour que la chanteuse se retourne et qu’elle se laisse guider dans son antre – jusqu’à un petit fauteuil. Il a toujours été aux petits soins pour ses artistes et Cora ne fait pas exception à la règle. Nouvelle pression lorsqu’il lui prie de s’asseoir puis, avec deux doigts crochetés à un plateau, il fait glisser un set de whisky devant eux, dégageant brosses, maquillage, bijoux et boîte à tabac.

« Que penses-tu de ta performance d’aujourd’hui? » demande-t-il, parce que les longs mois passés à l’écart d’Arcadia ne l’intéressent plus, qu’il se soucie du présent et jamais suffisamment d’hier. La carafe transparente est comme une extension de son bras lorsqu’il verse un fond de liquide doré dans deux verres. Puis il secoue l'un des récipients en marchant à reculons, dans l’alignement du miroir, de façon à pouvoir lire sur le visage de la musicienne si besoin. Un tabouret lui barre le chemin et il s’installe sans quitter la belle des yeux. Son reflet a troqué son sourire pour une expression plus complexe. « Tu as un certain effet sur eux, tu sais. », il parle de la foule, bien entendu, a remarqué l’égarement, l’instant de pure évasion qui en transportera plus d’un vers de jolis rêves cette nuit. Il n’est pas difficile de deviner qu’en cet instant, le maître des lieux a quelque-chose en tête et que la marchande de sable aux mots de velours pourrait très bien avoir un rôle à jouer dans ses plans.
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one for the money, and two for the show (cora) - Sam 6 Avr - 15:47

the day i saw your white mustang.



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Alfonso Brazzi & Cora Fincher


Il entre. Et Cora réalise. Elle a le coeur qui tinte, le coeur qui tambourine, comme celui des enfants le matin de Noël. Emerveillée par la surprise, plus grande encore que celle des chérubins car elle ne s’y attendait pas. Pourtant, cette explosion de sens et de joie, elle la garde pour elle. Enfouie profondément, cachée, car bien qu’elle sache aimer avec passion et le montrer, il faut d’abord mériter la démonstration. A la vie comme à la scène, la diva se présente comme une effeuilleuse d’émotions. Délicate, sensuelle, patiente, elle a cet art bien à elle de faire durer le spectacle et de soigner la mise en scène. Elle aime les fins sensationnelles et les rebondissements. Tout autant qu’elle est douée pour procurer l’impression de bien-être, instiller le sommeil qui se faufile comme un poison et déclenche cet état de veille troublant ;

Il l’a remarqué, lui-aussi. L’être qu’elle surveille du coin des prunelles effilées. Son sourire est léger. Son expression ravie reste pourtant modérée. Après l’embrassade, elle se tient à distance, presque farouche, inaccessible. Elle est comme ça, Cora.
Mais Brazzi, lui, peut se targuer d’avoir un effet tout particulier sur elle. Elle a beau peu le connaître, leurs entrevues paraissent toujours intimes. Ces retrouvailles n’échappent pas à la règle. Chacun dans son fauteuil, un feu brûlant ravivé dans la pièce, ils tissent une connexion. Admiration mutuelle, relation de confiance qui prend doucement ses aises.

« Particulièrement réussie ».

En toute modestie, la créature affirme. « Comme doit l’être chaque prestation d’un artiste digne de ce nom ». Elle tord le nez, se penche pourtant, et se saisit du verre gracieusement préparé. Pas vraiment son dada l’alcool pur ; la divine apprécie les cocktails, la finesse des mélanges, la caresse du sucre sur la langue et les gourmandises additionnelles. Elle en frissonne rien qu’à penser aux préparations de Maxine.

Le liquide tourbillonne dans le cristal qui s’agite. Du bout des lèvres incarnates, elle goûte, sans quitter un instant des yeux l’hypnotisant protagoniste. Flattée des compliments qu’il déroule en marchant, elle sent malgré tout poindre la curiosité à l’horizon. Est-ce qu’il s’agirait d’autre chose que d’une simple visite de courtoisie ? L’air étonné qu’elle prend soudain se transforme en provocation ; « et sur toi, non ? » Elle demande, le visage éclairé d’assurance. Les iris étoilés qui se mettent à briller, elle le met au défi de répondre, qu’importe qu’il soit le patron ici et elle une employée, musicienne ratée dépendant de son bon vouloir. Elle aime jouer, Brazzi aussi. Et peut-on vraiment dire que l’insolence dont elle fait preuve en est ?

Elle se lève et soupire. « Tu crois que je ne l’ai jamais remarqué ? » Mouvements gracieux, posture féline, la silhouette aux courbes généreuses se pare de lumière tamisée dans les ténèbres. Un rien l’habille, Cora, et la diva ne manque jamais d'en tirer profit.

Un pas, puis deux, elle rejoint le Maître à côté du miroir et contemple un moment leurs reflets. Cette singularité qui les caractérise explose quand ils sont côte à côte. Un duo, une équipe qui mériterait de faire ses preuves ensemble, elle se dit. « Tu as quelque chose à me dire ou à me demander ? » Le regard inondé de charme, elle joue du bout des lippes avec le rebord du récipient. Sans savoir du tout ce qu'il a en tête, elle s’attend à peu près à tout : des propositions pour un nouveau show ; des questions à propos de ses dons ou de sa nature ; ou une demande particulière, qui sait...

Les bras croisés sur sa tenue de scène, elle laisse pourtant le silence envahir les lieux avant de prendre un air quelque peu offusqué ; « Et moi qui pensais que tu venais seulement chercher ma compagnie qui t’avait tant manqué... »
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one for the money, and two for the show (cora) - Sam 4 Mai - 22:17

light of my life, fire of my loins, be a good baby, do what i want.
Sourire décalé, souffle diverti qui en dit long lorsqu’elle lui renvoie la question. La réponse plane agréablement avec les quelques arômes de whisky sous son nez, le patron permet au verre fixé devant ses lèvres, au liquide immuable de trahir sa surprise quelques secondes. Grand amoureux des personnalités défiantes et décalée, il la laisse rôder autour de lui sans que ses pupilles gourmandes ne se détachent des courbes voluptueuses, des longs cils maquillés, de la pulpe des lèvres qu’il imagine sucrée - voire acidulées, se gardant de trop songer à aller vérifier par lui-même. Dangereuse, tentatrice, elle joue de sa bravoure et il n’est pas un homme facilement offensé, se retrouve dans le challenge.

Il s’avoue vaincu - mais même s’il est susceptible à ses charmes naturels comme surnaturels, à ses provocations, il a appris il y a longtemps à faire la part des choses entre ses affections personnelles et les autres. Regard équivoque devant la moue blessée qu’il retourne directement à la propriétaire plutôt qu’à son reflet. Elle se fait princesse à ne pas froisser et Alfonso entre avec plaisir dans son jeu de rôle improvisé. Il ne dissimulera de toute manière pas son intérêt tout particulier pour la chanteuse. Trouvaille rarissime, elle apporte une touche singulière à son bar qu’il ne serait pas évident de trouver ailleurs, ni de décrire avec des mots bancales. “Il y a peut-être un peu de ça,”, répond-t-il à la boudeuse. Puis son verre se vide et il l’abandonne sur le plateau. Il y a quelques temps déjà qu’il ne ressent plus de la même manière les effets de l’alcool, regrette d’autant plus qu’il ne les avait jamais trouvé désagréables - sauf sous les occasionnels caprices de son hybris.

Les choses sont un peu compliquées pour moi en ce moment, je pense que tu pourrais les rendre plus aisées,” pas besoin d’ajouter que si elle accepte, elle sera gracieusement récompensée, Alfonso Brazzi n’étant pas non plus un homme au porte monnaie fragile ni à la richesse maladive. “Tu as entendu ce qui est arrivé, tu sais pourquoi je suis de retour si tôt.” Elle le sait, évidemment qu’elle le sait, Alcide Bellandi fait la une des journaux et des chaînes de télévision régionales depuis son arrestation. La créature est maline, mais si le patron peut jouer sur les mots et lui faire comprendre que c’est d’elle en particulier dont il a besoin, si quelques tournures lui permettent de s’assurer qu’elle ira dans le sens de ses idées, il ne culpabilise pas un instant d’utiliser ses atouts, ses mots doux, ou toute forme d’emprise affective qu’il pourrait déjà avoir sur elle. Ainsi, le charitable saisit la main avec une tendresse toute particulière, la place entre deux paumes et se permet d’inspecter le visage gracieux. “J’aurais besoin que tu t’installes à Ashmill quelques nuits par semaine, Cora.
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one for the money, and two for the show (cora) - Sam 18 Mai - 15:19

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Alfonso Brazzi & Cora Fincher


La muse passe une main fine dans sa crinière auburn. Elle en étire les mèches aux reflets de soleil, puis les balaye sur un côté. Son épaule dénudée épouse les boucles soyeuses qui s’affalent à la naissance du tissu velouté. Le miroir dans son dos, elle croise le regard du patron en accusant son aveu. Son geste est aussitôt imité et le cristal tâché de rouge rejoint son jumeau sur la table. Le coeur porté par le plaisir de revoir l’italien s’étreint quelques secondes. Les prunelles effilées se parent de déception et la moue boudeuse devient rictus mécontent.
Loin d’être sotte, Cora devine déjà ce dont il est question. Elle n’a jamais lu les journaux avant de débarquer à Arcadia. Le monde peut tourner comme il veut, et la diva s’en moque. Pourtant ici, être égoïste s’apparente à du suicide. « Un rapport avec Bellandi, je suppose ». Les paupières se retirent et les billes avelines scrutent à présent le plafond. La créature s’effondre sur la méridienne et adopte une posture lasse. Un rouleau de tabac glissé entre les lippes, elle approche un zippo au métal irisé et traverse la flamme.

Les histoires de mafias ne sont pas de son ressort ; mais par les talents qu’elle exerce, elle en apprend un peu plus tous les jours qu’elle ne le voudrait bien. Brazzi n’est pas qu’un séduisant propriétaire de bar, la créature l’a bien compris. Ici, pour beaucoup, le Piada n’est pas tant un lieu de divertissement qu’un repaire de lascars. Alors, il semble inévitable que les deux finissent par se confondre, et son instinct ne la trompe pas ; ce jour est arrivé.  

« Pour toi, hein ? » Les prunelles jusque là arrimées aux carreaux de la pièce, la diva souffle une vague de fumée. Elle toise le bellâtre aux cheveux poivre et sel, un éclair de soupçon dans la voix. Pour lui, sans le savoir déjà, elle est prête à beaucoup, Cora. Même si la créature n’a pas de maître, même si elle prône l’indépendance et la fuite quand les choses deviennent difficiles, cette fois, l’inarrêtable s’est attachée à sa ville. Quelques figures un peu trop chères à son coeur y demeurent, et sa soeur en particulier.

A ses phalanges emprisonnées entre les mains du divin, elle sait qu’après ce soir, d’une manière ou d’une autre, rien ne sera plus pareil. Et quand elle entend le souhait, électrisée par le toucher presque lascif du Dieu des vins, la créature se crispe. Le myocarde emballé s’éteint, et le regard ancré dans le sien, elle soupire. Comment ose-t-il jouer de ses charmes pour l’envoyer chez les russes ?

Déterminée mais délicate, la captive s’échappe. Ses jambes se croisent sous les voiles sibyllins de sa robe, et la cibiche tire à sa fin ; « Surjoué. J’espère que tes demandes en mariage ont l’air plus sincères que ce petit numéro ». Le reproche se confond dans la taquinerie, mais ne va plus loin. L’artiste et la femme connaissent toutes deux leur place, effleurent souvent les limites, demeurent toujours raisonnables.  

Elle a besoin d’un autre verre, et n’attend pas qu’on la serve. Les lippes trempées dans le liquide amer, elle respire les effluves et fait danser les vagues ambrées comme à son habitude. « Quelques nuits par semaines », elle répète ;  « et tu m’offres ta compagnie pour les autres ? » De joueuse, elle se fait provocante, l’aplomb notable dans la lueur entreprenante de son regard. Mais le sérieux refait surface, bien vite, et les questions affluent. Elle doit savoir exactement dans quel pétrin elle s’engage. « Ce service consiste en quoi ? Et qui est-ce qu’il concerne exactement ? »
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