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always return, AVDOTYA

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always return, AVDOTYA - Jeu 28 Mar - 23:22

i will always return
avdotya narychkine/andrei anatolievitch vorobiov
Pressé mais soucieux du détail, l'immortel ne sait porter son choix sur laquelle de ses nombreuses montres peut-il bien afficher au poignet. Sa préférence va à la fameuse Bulgari, signée par le savoir-faire de Genta. S'il n'avait pas réellement de favorite, celle-ci, il la gardait toujours pour quelques grandes occasions. Andrei avait jugé que, ce soir, c'en était une. Il s'arrête devant son énorme miroir, la gorge nouée et l'anxiété lui tombant sur les épaules. Ses traits lui apparaissent plus tirés que jamais. Et s'il n'avait pas pris une seule ride depuis presque cent cinquante ans, le visage que lui renvoyait son reflet avait déjà été marqué par la vie - et la mort - bien avant sa transformation en obscure créature. Le slave remonte ses lèvres, observe ses canines qu'il sait monstrueuses, n'apercevant qu'une dentition humaine. Il s'applique à rincer, une fois de plus, les dents de son bain de bouche. Aucun faux pas ne lui serait pardonné ce soir. La chevelure sombre à peine disciplinée, son eau de parfum vaporisée sur la peau tannée, il se trouve vieux. Il se sent vieux. Et tous les artifices sous lesquels il se dissimule ne le sauveront pas. Elle saura voir à travers, comme elle l'avait toujours fait par le passé. Il saisit sa veste de costume bleu nuit, s'empare de ses clés et quitte son luxueux appartement. Ses doutes le suivent, l'angoisse persiste. Et si, encore une fois, tout ceci n'était qu'un piège.

Trois coups, ni trop forts ni trop légers. Toujours juste, mesuré, alors que, plus anxieux que jamais, l'attente lui semble interminable. Presque drôle pour quelqu’un qui avait encore l'éternité à vivre. Instinctivement, il se saisit de son collier sur lequel pendent les alliances de ses unions foirées. Malgré les douloureux souvenirs qu'elles lui inspirent, jamais il n'avait pu s'en séparer, ni même les ôter. Sentimental et nostalgique, il traînait constamment derrière lui les fantômes de ses vies passées. Des épreuves traversées, dans lesquelles il avait laissé un bout de lui-même. Chaque fois plus durement délesté ou délaissé. Ce dont il a peur, Andrei, c'est de ne plus pouvoir encaisser.

Les idées fusent, les songes s'élèvent, sur le pas de la porte de son épouse. Elle qui l'a quitté, lui qui a déserté. Il revenait, queue entre les jambes, sans se douter que sa présence n'était due qu'à un malentendu qui finirait par l'achever. Il se souvient de ses traits fins comme s'ils s'étaient quittés hier, de ses doux cheveux blonds, de ses formes presque juvéniles qui avaient réussi, à nouveau, à l'enchaîner à un mariage dont il ne s'était pas douté qu'il serait bafoué. Cela faisait si longtemps, plus d'un siècle en vérité, qu'ils ne s'étaient pas revus. Quittée sur un continent, retrouvée sur un autre. Comme si elle avait été placée sur sa route, ou qu'il s'était lui-même mis en travers de la sienne. L'avantage d'être propriétaire d'un club élitiste était d'avoir accès à tout le fichier client. Adresse, numéro de téléphone, personne de contact en cas d'urgence. Il avait pris la liberté de s'y inscrire sous l'onglet de sa femme, après tout les époux devaient être les premiers à être contactés en cas d'urgence. Et, dans la foulée, Andrei s'était approprié le numéro de portable ainsi que la rue où elle habitait. Elysium. Le contraire l'aurait surpris. Attirée par l'argent comme une abeille - ou un grizzli - par du miel.

Le bruit d'une serrure le ramène à lui, la poignée actionnée et le battant ouvert, il est désormais trop tard pour fuir. Venu les mains vides mais bourré d'espoirs, l'immortel se redresse et face au minois de sa belle, appelle d'une voix blanche, presque soulagé. « Avdotya. », qu'il commence, avant de s'arrêter devant l'expression qu'il croit menaçante. « Tu ne m'attendais pas, c'est ça ? » Il aimerait se vanter de pouvoir lire en elle comme un livre ouvert, mais il sait qu'il ne l'a jamais vraiment connue. Mais il avait suffit de la voir déambuler dans les salles de bal, entourée de prétendants pour attirer la convoitise et la jalousie du slave. Les quelques remarques piquantes de la belle avaient fini par le conquérir. Mais c'était de cette peau d'albâtre, qu'il avait tant de fois embrassé, de ces yeux clairs, dans lesquels il s'était tant de fois plongés, de ces lèvres lascives qui l'avaient le plus marqué. Au fer rouge.
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always return, AVDOTYA - Dim 14 Avr - 23:16


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@andrei a. vorobiov


Il lui est parfois arrivé de se bercer d’illusions. De croire que tout irait bien. Chaque période de sa vie a apporté avec elle son lot d’espoirs, déçus ou non. En Russie, avant l’exil, elle pensait qu’elle vivrait sa vie entière dans ce pays glacial mais qui était le sien. Après la mort de son père et le long voyage qui les a menés à Rome, elle a largement profité de l’effervescence de la ville éternelle. Artistes, fêtes, érudits… tous étaient à ses pieds. Elle était reine d’un microcosme joyeux, bruyant et décadent. Son mariage avec le gros banquier a mis un terme à cette existence radieuse. De souveraine, elle est devenue esclave. Soumise à la volonté d’un homme dont le seul plaisir était de la voir souffrir. Après la naissance de sa fille, qui l’a menée tout droit dans la tombe, Avdotya n’a plus laissé quelqu’un la mettre à genoux. Malgré les siècles écoulés et tous les efforts qu’il a déployé, Cesare s’y est brisé les reins. Sa volonté s’est écrasée contre celle, inébranlable, d’Avdotya. Devenue immortelle, elle a décidé de mener sa barque comme elle l’entendait. Une seule fois, elle a fini par céder. Andrei. Une erreur qu’elle regrette un jour sur deux. Mais Oscar… c’est elle qui est allé le chercher. Elle qui a tiré ce gamin du caniveau et en a fait un homme. Ils ont été amoureux. Maladivement et brutalement amoureux. Aujourd’hui, elle sent que quelque chose a changé. Mais elle espère encore.

Le message d’Oscar l’a surprise. Allongée sur leur lit, languissante, elle comatait doucement lorsque la sonnerie de son portable a retenti, en même temps que l’objet vibrait sur son ventre nu. Lentement, elle a vissé sa cigarette entre ses lèvres rosées et a saisi le téléphone pour lire le message. Elle s’attendait à voir s’afficher le numéro de Wolfgang. Au lieu de quoi, c’est un numéro inconnu et une succession d’aubergines qui s’aligne sur son écran. Son sang n’a fait qu’un tour. Toute à ses espoirs teintés de chagrin, elle a sauté sur la conclusion qui s’imposait. Evidemment, Oscar lui revenait. Oscar faisait un pas vers elle. Sans hésiter, la gosse a bondi hors du lit, pour se jeter dans le dressing. Entourée de ses tissus précieux, de ses robes coûteuses et de ses chaussures hors de prix, Avdotya s’est retrouvée démunie. Sans rien avoir à se mettre sur la carcasse. Sans rien pour reconquérir l’homme qu’elle a sauvé des flots.

Lorsque trois coups résonnent à sa porte, elle frémit. Sans réfléchir, elle attrape un kimono pour couvrir sa nudité – ou plutôt l’ensemble de dentelle noire qu’elle porte quand elle traîne chez eux. Elle ne prend pas la peine de nouer la ceinture, avalant à grandes enjambées la distance qui la sépare de la porte d’entrée. La soie vole autour de son corps longiligne, suivant ses mouvements en bouillonnant. D’un geste brusque, avide, elle ouvre la porte. Pour tomber des nues. Face à elle, incarnation de l’élégance et de la nervosité, se dresse Andrei. A sa vue, elle sent son visage se contracter en une grimace. Son prénom, dans sa bouche, lui paraît déplacé. « Andrei. » Même elle perçoit la déception dans sa propre voix. Et elle n’échappe pas non plus à son époux. Ouvrant plus grand le battant de bois, elle se cale contre le chambranle de la porte. « Pas vraiment. » Bras croisés sur sa poitrine, elle contemple ce visage sorti du fond des âges. Ou tout du moins, d’une autre vie. « Qu’est-ce que tu fais là, Vorobiov ? » Ton chargé d’impatience. S’il traîne encore ici lorsqu’Oscar arrivera, son amant risque de repartir. Elle refuse de laisser passer cette chance. Elle se berce, encore une fois, d’illusions.




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always return, AVDOTYA - Jeu 2 Mai - 10:52

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avdotya narychkine/andrei anatolievitch vorobiov
Il soupire presque lorsque Avdotya lui confirme ne pas avoir souhaité sa présence. La déconvenue qui se peint sur le visage angélique lui crève le cœur, enfilant doucement un poignard qu'il ne connaissait que trop bien. La douleur récurrente encore trop présente, coupable de cette blessure qui ne se refermait pas. Qui ne se refermait plus. Ses bonnes manières l'empêchent de poser les yeux, pourtant intéressés, sur le bout de tissu qui découvre quelques centimètres de peau où Andrei jurerait voir de la fine dentelle noire. Sa détresse lui parait maintenant d'autant plus grande, lui qui avait finalement osé approcher le fruit défendu et avait ramassé une morsure de vipère. Le cœur s'enflamme, s'étrique sous les sentiments contraires. Il se trouve ridicule, posté sur le seuil de son épouse reconquise par un autre. Il se souvient des égards qu'elle avait eu pour lui, des années auparavant. Lorsqu'il n'était encore qu'homme et elle, cette princesse qu'il s'était promis de chérir. Mais un siècle s'était découlé et bien que les sentiments à son égard soient intacts, ils restaient mêlés à une profonde rancœur. Et si le rouge de sa gêne lui teinte doucement les pommettes, le brun ne reste pas très longtemps immobile face à la question accusatrice.

« Si c'est encore un de tes plans, Avdotya, tu ferais bien de me l'avouer immédiatement », gronde le slave. Sa jeune nature d'oupyr le démange, met à mal sa raison et grignote sa patience. D'autant plus que l'appel du sang s'unit aux désirs de la chair, Andrei avait imaginé mille fois ces retrouvailles. S'imaginant vaillant et délesté de ses craintes, il l'aurait plaqué contre un mur à peine aurait-elle mis le nez dehors. Il se serait servi sans demander, sans en avoir la permission. Adieu les gentleman manners, sa bouche se serait écrasée contre les fines lèvres en un grognement possessif.

L'homme fouille dans la poche de son pantalon, y trouvant son portable avant de le déverrouiller pour chercher le message. Le rictus satisfait, la lueur revancharde dans le regard, il tend sa main dans laquelle trône la raison de sa présence. « Alors j'imagine que tu as du me prendre pour quelqu'un d'autre. » La constatation qui sort d'entre ses lèvres lui fait mal. Horriblement mal. Elle avait tourné la page, lui espérait toujours reprendre là où ils s'étaient arrêtés. Parce qu'il n'a jamais cessé de l'aimer.

« Quelle chance que notre contrat de mariage ne soit certainement plus valable face à un tribunal. D'autant que je serais perdant. Même s'il y a preuve d'adultère. » En homme précautionneux, l'oupyr avait étudié de long en large la question des divorces aux Etats-Unis, et particulièrement dans le Maine. Si jamais ils devaient en arriver là, la belle pouvait prétendre à la moitié de ses biens. Bien lui avait pris de brûler les reliques de son passé, notamment le contrat qui les liait tous les deux. Le lui dire la ferait-elle souffrir ? Certainement pas. Cela ne donnerait qu'une preuve supplémentaire à l'immortelle que l'affection qu'il lui porte est restée bel et bien intacte, si Andrei tentait de la faire réagir par de bien basses provocations. « Heureusement je lui ai mis le feu il y a bien longtemps. » Acte de désespoir et nullement réfléchi, comme il souhaite le sous entendre.

« M'inviterais-tu à entrer ? » Requête qui se veut inoffensive, mais cela signifierait s'imposer un peu plus loin dans la vie de celle qu'il n'a jamais oublié. Ce besoin maladif d'être près d'elle, souhaité ou non, avait fini par le rattraper. Lui qui arpentait Arcadia depuis vingt ans, la venue en ville d'Avdotya avait tout changé et en comptant bien, il n'avait pu se soustraire bien longtemps à l’attraction désarmante - dérangeante - qu'elle exerce toujours sur lui. Il s'accroche aux pupilles bleues comme à une bouteille d'eau en plein désert, ne dévie pas un instant pour observer les courbes tentatrices mal dissimulées sous le kimono cachant mille trésors.

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always return, AVDOTYA - Lun 10 Juin - 19:02


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@andrei a. vorobiov


Sa nudité ne la rend pas timide, au contraire. Jamais plus à l’aise que lorsqu’elle ne s’encombre pas de tissus lourds et contraignants. Alors l’air frais qui caresse sa peau nue ne la dérange pas. Pas plus que le regard d’Andrei, qui effleure discrètement ses courbes maintes fois embrassées. Arrogante, insolente, elle ne prend pas la peine de nouer autour de sa taille la ceinture de soie. Qu’il admire ce corps qui lui était autrefois offert, et qu’il a perdu. Elle doit l’admettre, il n’est en rien responsable de cette perte. Elle seule est à blâmer. Par luxure, elle s’est abandonnée à d’autres, donnée à des dizaines d’hommes différents. Pour préserver cette liberté à laquelle elle a pris goût. Pour prouver que, même enchaînée par un nom et une alliance, elle s’appartenait encore. Mais surtout, pour faire souffrir l’infâme qui avait eu l’impudence de se croire à sa hauteur.

Agacée, sa langue claque contre son palais. Comme d’habitude, Andrei ne fait rien comme elle le voudrait. « Je n’ai pas de plan, Andrei. » Elle agite une main nerveuse, aux longs doigts effilés. Pour rien au monde elle n’aurait voulu voir son époux surgir sur le pas de sa porte. Trop d’années se sont écoulées pour qu’elle pense encore à lui, si ce n’est avec regret. Car il aurait pu être tant de choses. Une âme sœur, un enfant façonné à l’image de ses désirs. Au lieu de quoi, il n’a été qu’une déception. Une sculpture inachevée, abandonnée.

Inquisitrice, elle l’observe alors qu’il cherche quelque chose dans son pantalon. Elle soupire lorsqu’il pianote sur l’écran, prête à lui claquer la porte au nez. Elle aurait dû le faire dès le départ, en réalité. Puis, il lui plante ses propres mots sous les yeux, avec l’air narquois de celui qui a raison. Bordel, parce qu’il a raison. Elle l’a bien invité à la rejoindre. Mais l’a pris pour quelqu’un d’autre. « Oscar. C’est lui que j’attendais. » La belle tombe des nues, fâchée de sa méprise. Mais plante volontiers des banderilles dans l’échine du taureau blessé.

Les dents se retroussent sur les canines, alors que les griffes se plantent dans la chair de son bras. Idiote. Regard détourné, pour mieux ignorer l’air triomphant d’Andrei. Car, assurément, il sort victorieux de ce petit duel. Les piques qu’il lui envoie lui font tourner la tête, la belle foudroyant son époux de ses yeux torpilleurs. « Officiellement, je ne suis pas mariée aux Etats-Unis. » Elle n’a pas commis cette erreur une troisième fois. N’aurait pas accepté, même si Oscar le lui avait proposé. « Il n’y a donc pas d’adultère qui tienne, mon cher. » Le cynisme comme marque de fabrique. La belle se drape dans sa dignité pour toiser l’époux malmené.

Elle tique un peu, mais ne marque pas plus de surprise que cela. Il a pourtant l’air d’attendre une réaction, peu importe laquelle. « Qu’est-ce que tu veux que je te dise ? » Comme si savoir cela pouvait avoir de l’importance. Comme si savoir cela allait la ramener. Raviver une flamme depuis longtemps éteinte. Avec un soupir elle s’écarte pour le laisser entrer. « Première à gauche pour le salon. » Elle referme la porte derrière lui, avant de le suivre dans la pièce indiquée. Silencieuse, elle l’observe alors qu’il promène son regard sur l’appartement d’un blanc éclatant. Les matériaux bruts occupent l’espace, lourds et massifs. A côté d’eux, elle paraît d’autant plus fine et délicate.

Sans le questionner, elle se dirige vers le bar pour attraper une bouteille de sliwovitz et deux verres. Elle avale au goulot une gorgée d’eau de vie, apprécie la brûlure délicieuse, avant de remplir leurs verres. « здоров'я », marmonne-t-elle en tendant un verre à Andrei. Le sien est avalé d’une traite et aussitôt rempli, avant qu’elle ne se détourne pour chercher son paquet de cigarettes sur la table basse. Elle a parfaitement conscience du fait que le moindre de ses mouvements contribue à écarter un peu plus les pans de son kimono, offrant à Andrei la possibilité d’épier son corps à la dérobée. Elle surprend son regard et sourit. « Tu ne changes pas. » Simple constat. Mais aussi vérité implacable. Il reste attiré par elle, comme l'est l'aiguille par le Nord.  



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