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Where did we go wrong? [PV Sin’]

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Where did we go wrong? [PV Sin’] - Mar 7 Mai - 12:43

Trois mois, trois semaines et deux jours.
Cent-treize jours au total.
Je t’épargne les heures, les minutes et la poussière de secondes.
Après tout … qui compte ?

Les mains fourrées dans les poches kangourou de mon sweat, je sens une moue se dessiner aux coins de mes lèvres. C’est encore un peu douloureux, la blessure étant encore fraîche. Mais il convient de dire ce qui est, la mâchoire ça encaisse pas mal. Vachement mieux que les pommettes. J’ai l’impression d’avoir un coquart de la taille d’une pokéball. C’est à peu près ça que je me suis ramassée en pleine face hier soir. Enveloppée dans un gant de velours au poids surprenant d’une brique gorgée d’eau. Quand je suis rentrée dans la salle de bain ce matin, je craignais ne pas reconnaître mon reflet. Au final c’est juste bien gonflé et ça vire déjà sur le violet foncé. Juste. Tout est relatif dans ce monde. Chacun son point de vue. J’ai connu pire. J’ai vécu pire. J’ai envoyé pire. Maigre consolation. Presqu’autant que le tableau qui me fait face.

Mon regard se balade sur le monticule de terre humide. Du moins c’est le souvenir que j’en garde. Il y a tellement de fois où j’aurais aimé venir me recueillir ici. Où j’ai envisagé de faire demi-tour, de revenir sur mes pas. À chaque fois la raison l’a emportée sur l’émotionnel. Pour une fois qu’elle sert à quelque chose celle-là. N’empêche, pour le coup elle a bien fait. Qu’est-ce que tu aurais bien pu m’apporter ? Des réponses mutines ? Plus de points d’interrogations encore ? Une bonne dose de frustration accompagnée d’un bon gros coup de pied dans le vent ? Accessoirement dans cette horrible pierre tombale qui est censée t’empêcher de déguerpir de ton trou en mode zombie-queen ? … L’image prête à sourire. Je la laisse faire. Même si ça m’arrache un semblant de grimace. Note à moi-même : ne plus recommencer avant quelques jours. Ça tombe bien, ce n’était pas dans mes projets.

Ta stèle me renvoie sa plus totale indifférence. Peu importe ce qui s’est passé hier soir. Peu importe la raison de ma venue. Peu importe la date, l’heure et que sais-je encore. C’est à la fois frustrant et rassurant. Un tantinet apaisant aussi. Je sens limite un voile de stress se faire souffler de mes épaules. Le premier des sept. Gardons un peu de matière pour plus tard, veux-tu ?

Je m’attendais à quoi au juste en déboulant ici ? À poser des questions inaudibles à une matière morte. Je te laisse le loisir de déterminer si je parlais de toi ou pas … Oui Fiona, on en est arrivées à ce point-là désormais, toi et moi. Qui l’eut cru possible ? Si on nous avait conté la fin de l’histoire il y a encore un an … mouais, pourquoi donc se projeter dans ce qui n’a pas été et plus jamais ne sera ? À quoi bon ressasser le passé si c’est pour le faire seule ?

Du bout du pied je viens frôler le caillou qu’ils ont choisi pour t’honorer jusqu’à la nuit des temps. Genre …
L’épitaphe qui est censé me renvoyer ton image ressemble plutôt à une mauvaise blague. La calligraphie a beau se draper d’un voile de magie celtique, cela n’en reste pas moins de la simple et futile gravure sur pierre. C’est vide. Insipide. Immonde. Infecte. Je continue?
Moi, fâchée? Un chouïa sur la défensive ? Pas le moins du monde compréhensive à ce mal-être qui te rongeait de l’intérieur et qui a fait en sorte que dans ton ciboulot déglingué il n’y avait plus que ça comme solution envisageable ? Et mon mal-être à moi dans l’histoire ? Et la question d’héritage ? Et ce poids écrasant que tu n’as jamais fait que déplacer vers des épaules encore plus frêles que les tiennes ? Et les questions sans réponses ? Et les nuits sans dormir ?

- « T’Y AS SEULEMENT PENSÉ À ÇA ?! »

Les mots sont sortis tout seul. Je mords sur mes dents. Je ravale. La salive. La bile. Ma fierté. Je sens mes poings se serrer dans mes poches. Mes ongles s’enfoncer dans la chair. J’ai du mal à me retenir. À ne pas me ruer sur cet ersatz de monument honorifique et à y cracher mon venin. Mais à quoi bon ? Ça ne te fera pas revenir … n’est-ce pas ?
Puissions-nous nous retrouver comme diraient d’autres … permets-moi d’en douter. Je ne suis pas certaine que cela soit judicieux, des retrouvailles dans de telles circonstances. Pourtant on a failli. Bien plus tôt que prévu. Du moins que toi tu as dû anticiper. Pour autant qu’au moment de lâchement t’abandonner dans les bras de la facilité tu aies encore eu une pensée pour nous. Les retardataires. Les oubliés. Les orphelins.
Lâche. Oui, tu as bien entendu. C’est le premier adjectif qui me vient désormais à l’esprit quand je pense à toi. Ça te blesse ? Ça te choque? Oh pauvre petit poussin esseulé que tu fais. Allez viens par ici, viens me faire un câlin. Nah je déconne. Vas-t’en. Dégage ! Vade retro satanas! Ah non c’est vrai, tu y es déjà en Enfer.

- « Tu me déçois. »

Ma voix s’est quelque peu posée. Elle est plus … neutre. Je sens mon visage se fermer. Mes traits se resserrer. Peu importe si ça fait mal. Ce n’est que du physique. Ça, au moins, ça finira par guérir.

- « Je n’aurais pas dû venir. »

Ni revenir d’ailleurs.
À quoi bon ? Ici personne ne m’attend. Plus personne ne m’attend. À l’exception de quelques patients peut-être. Et encore. Qu’est-ce que je peux bien leur apporter de plus que tout autre péquenaud en chemise blanche avec une étiquette de toubib post-ité sur le front ?
Cette ville craint Fiona.
Elle aurait mieux de brûler avec toi.
Espèce d’égoïste que tu fais …[/list]
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Where did we go wrong? [PV Sin’] - Mer 12 Juin - 21:10


WHERE DID WE GO WRONG?


Elle a marché. Longtemps. Traversé les ponts qui séparent le cœur historique d’Arcadia des quais tenus par les Irlandais. Traversé les quartiers qui pour l’heure sont plutôt paisibles. La guerre fait rage aux portes de certains alliés, le chaos s’est déversé sur l’île des autres, et le Royaume n’a toujours pas retrouvé son équilibre parce qu’au cœur de cette organisation, une plaie béante n’a toujours pas été refermée. Oh, bien sûr, ils font leur deuil chacun de leurs côtés, s’échangent des regards, des poignées de main, des coups, qui attestent bien qu’il y a un drame qui s’est joué et n’est toujours pas résolu. L’acte final tarde à venir, qui verra le ou la coupable de l’assassinat livré.e pieds et poings liés à la Cour irlandaise, qui choisira de lui faire payer l’affront, l’horreur, la douleur, comme bon leur semble. Sinead reprend pied lentement dans ce jeu de dupes, Duchesse récemment appointée qui n’a jamais été moins sûre de sa légitimité dans pareil rôle, mais qui s’appuie comme elle peut sur ceux qu’elle considère comme ses plus proches amis, ses piliers. Parmi eux, le Sénéchal, envers lequel elle ne sait pas vraiment si c’est les souvenirs de Nemhain ou sa propre inclination qui la ramène sans cesse vers lui, sinon physiquement, au moins en pensée. Et l’Autre. La Sœur, de cœur, d’esprit, d’âme et d’Être.

Perdue de vue celle-là. Comme l’autre. Trinité qui vacille, trio qui s’essouffle, ne sonne plus à l’unisson mais se désaccorde, s’éloigne, se tord et se fait du tort sans mot dire. Qu’Aodha foute le camp, déjà c’était tordu. Quelques nouvelles, çà et là. Quelques soupirs. Et puis plus rien. Macha qui ne souffle plus rien à ses deux sœurs célestes.

La mort de Fiona n’a fait qu’empirer le duo qui était déjà devenu boiteux.

Brónach.

Sinead a déjà essayé, dix fois, vingt, cinquante, cent, de la contacter. Ça sonne dans le vide. Ça ne répond pas. Les messages ne reviennent pas non plus à l’envoyeur. Rien que du silence en retour. Au bout d’un mois, Sinead a cessé d’insister. Elle reviendrait quand elle le voudrait, pas avant. Chacun fait son deuil comme il le peut. Chacun se reconstruit. Sinead, elle, vogue de bras en bras, d’étreintes en baisers, et reprend du poil de la bête pour pouvoir assumer sa position méritée. Elle cherche à accompagner la pacification des relations avec leurs ennemis d’autrefois, affronte le courroux de certains, anticipe les frustrations futures sans toutefois être bien sûre qu’elles arriveront réellement.

Elle continue de visiter la tombe de Fiona.
Forcément.
La déesse a disparu, Eithne occupe peut-être déjà la carne d’une jeune demoiselle aux ancêtres celtes, venant tout juste d’atteindre ses seize ans. Mais Fiona n’était pas qu’Eithne. C’était une amie. Une amante. Une presque sœur. Une confidente.

Alors elle continue de se rendre sur la tombe de la Reine. Sans fleur, sans tambour ni trompette. L’alto parfois l’accompagne, comme aujourd’hui. Elle n’y va pas régulièrement, mais son cœur est serré, et elle ignore si c’est qu’elle partage la peine de l’hôte de Badb ou si c’est la sienne qui est pesante aujourd’hui. Elle franchit la grille du cimetière en silence et c’est un éclat de voix, accompagné d’une montée de fureur, qui lui permet de deviner qu’elle n’est pas seule dans les lieux.

La mousse sous ses pas dissimule son approche dans le dos de la psychiatre. Nemhain est émue de retrouver sa sœur d’âme, Sinead rassurée de ne pas l’avoir perdue pour de bon. Dans son dos, elle l’entend s’adresser à la tombe de la défunte, qui ne répondra pas de là où elle est, en tout cas, pas à elles. Le problème de ne pas avoir le don de médiumnité, un comble pour des déesses de la guerre et de la mort.

Railleuse, Sinead l’ouvre enfin.
« T’as raison, t’aurais plutôt dû venir direct chez moi. »

Et d’enlacer la brune disparue et retrouvée qu’elle a surprise dans ce lieu si adéquat. La serrer fort contre elle, à la bonne hauteur hissée sur des talons de six ou sept centimètres. Humer l’odeur familière de la sœur, inspirer et respirer de nouveau, pour de vrai, complètement. Pour enfin la choper au collet et lui faire face, soudainement ulcérée : « Plus jamais tu fous le camp comme ça, sans rien dire, putain de merde. Compris ? T'as pas idée de ce que ça m'a fait. »


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Where did we go wrong? [PV Sin’] - Mer 19 Juin - 8:42

    Une brise emporte mes dernières pensées et laisse dans son sillage une enveloppe quasi vide. Un corps amorphe supporté par deux jambes qui le font plus par habitude que par réelle conviction. Je suis ici. Je suis maintenant. Du moins est-ce l’impression que je donne. Ou que je suppose donner. Je ne suis plus certaine de rien. Et le pire dans l’histoire ? C’est que cela ne me tracasse même plus. Je suis officiellement passée en mode pilote automatique. Mes gestes dépendent de la routine. Mes pas me mènent là où il convient d’aller. À peine une envie, généralement un besoin. Comme celui de me rendre à l’hosto demain pour officialiser ma démission. Comme celui de passer à l’appartement un peu plus tard dans la journée pour rassembler quelques affaires. Et encore, il n’y a là rien de vital qui ne puisse m’empêcher d’avancer. De toute évidence, je n’ai clairement pas encore réfléchi à la destination. Tout ce que je sais, c’est qu’elle n’est pas ici. C’est qu’elle n’est PLUS ici.

    Tellement absorbée par le néant de mes états d’âme, je ne réagis pas à son approche. Pas dans l’immédiat au moins. Bien sûr que je sais. Bien sûr que je sens. Et Elle aussi d’ailleurs. L’égo qui se hérisse. La colonne vertébrale qui tangue. Les idées qui se flouent. Les souvenirs qui se brouillent. Il y a Elles, et il y a nous. Toutes bien distinctes et à la fois indéniablement engouffrées dans une seule et même unisson. Quatre entités exposées à travers une infinie de possibilités. Nous les sœurs. Nous les hôtes. Nous l’ennemi. Nous la désertion.
    NOUS.

    Une voix pour venir briser la beauté d’une silence qui n’en était pas vraiment un. Je n’ai guère le temps de me retourner que déjà des bras devenus presque étranger viennent me serrer. M’enlacer. Les syllabes s’évaporent, comme si elles n’avaient jamais existés. Vulgaire rôle de figurant. Futiles. Volatiles. Elles s’envolent vers d’autres cieux, là où quelqu’un leur prêtera peut-être l’attention voulue. Ou pas.

    Le contact réel. La chaleur corporelle. Mes sens semblent comme enfin s’éveiller d’un sommeil qui semblait sans fin. Au cours de ces derniers mois, j’ai connu moult bras. Je me suis perdue entre de nombreuses cuisses. D’aucune n’a pourtant réussi à me procurer ce genre de sensation. D’aucune n’a réussi à m’arracher ces larmes que je sens poindre et que je tente désespérément de ravaler. J’ignore pourquoi. Peut-être que je ne veux tout simplement pas qu’elle me voit comme ça. Ceci n’est pas moi. Je refuse de l’être.
    Sin je t’en prie, aide-moi.

    L’étreinte se rompt bien trop rapidement. Nous aurions pu rester ainsi encore quelque temps. Quelques années même s’il le fallait. Immortalisées ainsi dans un enlacement fraternel à proximité de la magie responsable de notre deuil. Beauté de l’imagerie. Nid d’inspiration pour les conteurs légendaires. Aboutissement d’une peine. Naissance d’une nouvelle ère.
    Mais le rêve éclate à la même vitesse qu’il a trouvé son point d’encrage. À deux, la trinité reste bancale. Éphémère. Elle tente de se dresser et se redresser face à des éléments qu’elle ne contrôle pas. Elle vacille. Elle finit par s’échouer. Chaînon manquant. Fissure dans la brèche. Fracture dans l’âme.

    Des mots. Encore et toujours des mots. Ils ricochent contre une carapace désormais fragilisée. Le ton monte. L’agression se fait plus insistante. La peau craquelle. Les reproches fusent. S’engouffrent dans les interstices ainsi crées.

    - « C’est exact, je n’en ai aucune. »

    Je sens mes yeux briller. Je devine la première larme couler. J’aimerais être désolée, de ne pas avoir réussi à la garder. Mais je ne suis pas assez forte que pour la retenir. Je ne le suis plus. Il y a quelques mois d’ici, quelque chose a commencé à se casser Sin. J’ai essayé de le cacher. De le nier. Quand ça n’a fait qu’empirer, je suis même allée jusqu’à t’en parler. Mais tu n’étais pas à ça. Tu avais tes propres démons à combattre. Ton propre chemin à tracer. Je ne pouvais pas jouer la carte de l’égoïsme en demandant de t’en détourner. Il aurait été fort ironique de céder à une facilité que je suis si encline à reprocher à autrui. Fais ce que je dis, pas ce que je fais.

    - « Est-ce que tu m’as cherchée ? »

    Ne crois pas que cette phrase m’est facile à prononcer. Que je ne suis pas en train de ravaler une partie de mes convictions profondes au profit d’un point d’interrogation qui pourrait faire tellement de dégâts. Mais j’ai besoin de savoir.
    Mon téléphone portable est mort le soir de l’accident. Je sais qu’il est fort probable que tu as tenté de me joindre. Plusieurs fois même. Peut-être. Et ensuite ? As-tu contacté les flics ? Les hôpitaux ? La morgue? Ou as-tu seulement présumé que tout allait bien? Est-ce que tu te souviens de notre dernier échange Sin ? De la dernière fois que nos chemins se sont croisés ? Est-ce que toi au moins tu as vu ce que tous se sont empressés de nier et renier ? Oserais-tu aller jusqu’à prétendre que j’ai eu tort de tendre une main tremblante vers une autre plutôt que toi ?

    - « Non, laisse béton. »

    Je ne pense pas être prête à encaisser un non. Pas un de plus en tout cas.

    - « Tu as des nouvelles de Aod’ ? »

    Je saute du coq à l’âne. Je me raccroche à des brindilles. À des branchages si fins qu’il suffirait de si peu pour les casser. Un seul pas. En avant, en avant ; comme dit la chanson.

    - « Je n’ai pas réussi à la trouver. »

    C’est peut-être tout simplement dû au fait que je n’ai même pas tenté de la chercher. Mais ça … je ne suis pas obligée de te l’avouer … si ?

    *J’ai besoin de bien plus que ceci.

    ….

    *Et TOI aussi.

    Je sais.

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