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Strawberry Shortcake

 :: abandonnés
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Strawberry Shortcake - Jeu 19 Sep - 12:57


   

   
"STRAWBERRY SHORTCAKE"
Je ne sais pas pourquoi on demande toujours des citations inspirantes. Donc je vais juste mettre des citations de films car c'est bien plus drôle et plus facile à sortir de ma tête. Donc, beware aux citations qui seront géniales (ou pas).

L’Opéra – un bijou dans l’écrin qu’est le quartier d’Elysium Heighs d’Arcadia. Séraphine était affalée sur une chaise, son texte à la main, relisant les mêmes paragraphes inlassablement pour en mémoriser chaque mot ainsi que la moindre ponctuation. Ce métier était bien plus difficile qu’on ne le croyait, et mettait le corps à rude épreuve. Qu’il s’agisse de la danse ou du chant, pour exceller sur scène il était nécessaire de pratiquer, réviser, assimiler tout ce que le metteur en scène imposait. Mais une fois sur scène, toutes les difficultés étaient oubliées, on appréciait simplement la chaleur des projecteurs sur son visage, la mélodie des applaudissements, la respiration haletante de la troupe qui peu à peu reprenait ses esprits. Un vrai bonheur, qui vaut largement les mois de douleurs. Elle avait si hâte de reprendre les représentations, qui étaient suspendues alors qu’on préparait le nouvel opéra « Sémélé » de Handel. Cet excès de sérotonine manquait à la jeune femme : l’euphorie de la scène avait le même effet qu’un cachet d’extasy, en bien plus fort et agréable. Cette sensation d’intense satisfaction et de reconnaissance lui donnait littéralement des ailes. Vraiment, vivement que les répétitions se terminent.

Les coulisses étaient si calmes en cette fin de matinée. Les acteurs étaient presque tous assis, le nez dans des feuilles, où donnant calmement leurs impressions sur les différents choix scéniques. On était loin de l’effervescence des soirées, et Séraphine trouvait très amusant de voir l’envers du décor. Derrière elle, sur scène, s’exerçaient les danseurs, qui avait un numéro de ballet à exécuter entre les deux actes de la pièce. C’était si harmonieux et gracieux, que de voir un ballet, et la délicatesse des mouvements surprenaient toujours la jeune femme. Elle avait la formation nécessaire pour participer à ce numéro, mais elle n’excellait pas dedans, et préférait le chant et les mouvements de danse plus simple et demandant moins de synchronisation : en somme, elle préférait briller par elle-même. Cela semblait narcissique, mais quand on s’en sait capable, pourquoi jouer les modestes alors que cela ne mène nulle part. Enfin. Elle pouvait bien laisser la vedette, de temps en temps.

Il y a encore 2ans, elle n’aurait jamais voulu être autant le centre de l’attention. Le simple fait de se mouvoir sur scène était une satisfaction suffisante. Elle se disait que l’être humain en voulait toujours plus finalement, donc peut-être était-ce la suite logique, dans son attitude et raisonnement, que de chercher à exceller dans son domaine. Rien d’alarmant, juste une volonté d’arriver quelque part, si on conçoit qu’il y a une ligne d’arrivée. Au fond, on cherchait tous à se faire remarquer, et ce le niant étaient juste dans le déni. C’était comme si, en postant une photo sur un réseau social, on ne regardait pas le nombre de personnes aimant la publication. On se mettait toujours en compétition, que ce soit avec les autres ou avec soi-même : c’est probablement bien plus sain de vouloir se dépasser, plutôt que prendre en repère une personne extérieure …

Elle avait un peu décroché et se balançait d’avant en arrière sur sa chaise. Son esprit divaguait, pour changer, et elle phasait déjà depuis plusieurs minutes. Sa main tenant les feuilles pendait négligemment sur le côté de sa chaise, son regard était perdu dans le vide. Lorsqu’elle reprit conscience, elle sursauta, perdant le peu d’équilibre que les deux pieds arrière de sa chaise avait, et s’écrasant sur le sol. Le bruit fit se figer les gens présents en coulisses, qui posèrent les yeux sur Séraphine. On pouvait d’abord y lire une certaine inquiétude, mais elle disparut très rapidement lorsqu’ils découvrirent la blonde, hilare, se redressant et époussetant ses vêtements. Chacun repris très vite son occupation après des gloussements généraux. Vraiment, ce n’était pas pour rien qu’à l’école les professeurs préviennent les enfants de ne pas se balancer sur une chaise.  

Son estomac gargouillait, alors que son dernier repas datait d’il y a deux heures. Séraphine ne comprenait pas cet appétit démentiel qui la prenait, parfois. Elle avait pourtant prévu le coup ce matin, en se constituant un petit-déjeuner des plus copieux : on parlait là de pancakes aux flocons d’avoine (tenant bien au corps et, de fait, hyper-protéinés) arrosés de sirop d’érable, ainsi que des salades de fruits et des œufs à la coque. Pour n’importe qui, la quantité qu’elle avait ingurgité en un repas suffisait pour une journée entière. Repenser à cela ne faisait qu’accentuer l’appétit de la jeune femme, qui regrettait de n’avoir pris la barre de céréales trônant sur sa table de cuisine. Naïvement, elle avait jugé qu’elle n’en n’aurait pas besoin. Ahah, a fool. Il fallait néanmoins qu’elle fasse attention à ce qu’elle mangeait : sur scène on a forcément l’air plus bouffie qu’on ne l’était. Et puis ses costumes étaient finis depuis plusieurs jours maintenant, mais ceux des danseurs restaient à faire : elle n’allait pas imposer des retouches aux couturières, qui avaient assez de travail comme cela. Elle devrait faire avec.

Mais son corps était totalement contre cette idée. Garder les yeux ouverts devenait compliqué, et se concentrer était devenu impossible. De quoi se caler temporairement suffirait, en attendant que le buffet soit servi. Un sac trainait, près du casier de la blonde, et une pomme en dépassait. Elle était presque sûre qu’il s’agissait du tote bag de sa doublure, qu’elle avait vu un peu plus tôt ce matin. Elle scruta la pièce, vérifia qu’elle était seule, et pris la pomme dans laquelle elle croqua à pleine dent. Derrière elle, un raclement de gorge la fit sursauter et se retourner brusquement. Séraphine déglutit, épongea sa bouche du revers de sa manche puis sourit :
« Oh, c’est ton sac ? » demanda la chanteuse d’un ton doucereux. « Je pensais qu’il appartenait à Emma. J’étais au bord de l’inanition ! »
Elle fit une grimace, faisant ressortir ses pommettes. Elle était assez mal à l’aise d’avoir été prise la main dans le sac (littéralement) et espérait ne pas se faire une ennemie de cette femme.
« Tu es nouvelle ici ? Je ne t’avais jamais vu ! » changea-t-elle de sujet.
   
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enfant terrible
Nilin El Mahdy
BLAZE : thinkky
CREDITS : (c) alcuna licenza. ♥ / anaphore (sign) / tweek (icones)
FACE : Sonia Ben Ammar
DOLLARS : 2286
SACRIFICES : 533
PORTRAIT : Strawberry Shortcake Tumblr_pn76qdFQJY1v2g9l8o2_500
ANNEES : (vingt-une années) obscurcissent le jugement et les pupilles de la gamine.
CŒUR : (Célibataire), aucune bague au doigt, aucune menotte aux poignets, bien trop indépendante pour se laisser emporter dans une histoire.
RÉINCARNATION : (Ma’at / Maât), déesse de l’ordre, de la vérité, de l’équilibre et de la justice. Contraire de l’Isfet.
TALENT(S) : (pesée du coeur) ACTIF - (plumes de Ma'at) ACTIF - (balance de Ma'at) INACTIF - (perception karmique) ACTIF
FACTION : (Factionless), trop jeune pour ces conneries, trop conne pour s’y attarder aussi. Elle n’a que faire des jeux de mafias en tant qu’humaine, et la déesse cherche quant à elle à réguler les vices. Balance déséquilibrée qui ne lui sied guère.
OCCUPATION : (danseuse et jeune chorégraphe), elle se rêve étoile, brillant parmi les astres, éblouissant les spectateurs de sa grâce et de son élégance.
GENÈSE : (Primus), stade 5
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Strawberry Shortcake - Sam 5 Oct - 23:35



STRAWBERRY SHORTCAKE
Living in a thunderstorm



Tu n’es pas revenue en ces lieux depuis de nombreux jours, de nombreuses semaines. Ce n’est pas que tu n’en as pas envie, au contraire, mais ton corps ne te le permettait pas. T’as beau courir après la motivation, l’intégrer, y’a rien qui en ressort. Le médecin a été clair envers toi : tu ne peux pas reprendre maintenant. Ou alors doucement, tout doucement. Quelques étirements, quelques pas, pour ne pas perdre ta souplesse. Néanmoins, tes bras, ta main sont encore souffrantes. Tu gardes la trace de l’agression, et si tu reprends actuellement la route de l’Opéra, tu te souviens de chaque conseil donné par le chirurgien, tout comme de la dangerosité de ton choix. Cependant, tu ne te vois pas rester sans rien faire ne serait-ce qu’une seconde de plus. Tu sens que Ma’at continue de gratter sous ta chair. A ne pas t’occuper, elle t’envahit. A ne pas t’occuper, tu la laisses t’envahir. C’est effrayant de ressentir son corps lui échapper. C’est effrayant de savoir que tu ne fais rien pour le garder sous ton contrôle. Y’a un rire qui monte, fatigué, effrayé. Les excuses continuent de vriller dans un coin de ton esprit. T’aimes pas te dire que c’est de ta faute. Alors, tu mets tout sur le dos de la présence de l’autre. Mais elle t’aide bien aussi.

Le corps s’étire un instant, et le regard se lève sur la bâtisse ancienne. L’Opéra d’Arcadia est beau, mais il ne vaut pas celui de Paris, celui de ta mère. Tu ne pensais pas remettre les pieds si rapidement dans l’un d’entre eux. Néanmoins, Luca t’y a inconsciemment poussé. A te proposer des lettres de recommandations, comme les meilleurs professeurs du coin… Tu te rends compte que tu ne peux pas faire demi-tour. Tu ne peux pas abandonner un rêve à cause d’une déesse capricieuse, d’une peur panique. C’est au bout de ton chemin, t’as juste besoin de t’accrocher un peu plus. Dans une vie où tout t’était dû, ça changeait soudainement…

Une profonde inspiration, la dernière, avant de pousser la porte d’entrée, de gérer l’anxiété montante, et d’échanger quelques mots avec la personne présente à l’accueil. On t’indique les coulisses sans trop te regarder. De toute façon, tu l’as compris depuis des années : y’a peu de métisses dans les corps de ballet, en tant qu’étoile, alors, t’es vite reconnaissable une fois qu’ils ont eu ta photo. Et tu es recommandée par un grand danseur étoile, même s’il n’exerçait plus réellement aujourd’hui. Son nom résonne encore dans le métier, et à Arcadia de façon plus générale.

Les répétitions s’enchaînent quand tu arrives, et tu passes discrètement jusqu’aux vestiaires. Le ballet n’a pas encore commencé les répets de son côté, ça te laisse le temps d’enfiler une tenue un peu adaptée que ton jean, et surtout de resserrer tes bandages. Autant ne pas te blesser davantage avant la première réelle représentation. Quelques minutes d’étirement en plus, et te voilà partie pour le parquet de l’Opéra…

**

La répétition s’achève pour toi. On te ménage d’un côté, mais tu n’as rien perdu sur les dernières semaines. Danseuse de haut vol, ton existence toute entière a tourné autour de cette discipline. Plus que les autres, tu as été bercée là-dedans. Tu en connais tous les rouages, a multiplié les heures d’entraînement par jour depuis plus de dix ans. Ta mère t’y a un peu poussé, et aujourd’hui, tu te dis qu’elle n’avait pas si tort que cela. Au moins, tu retrouves facilement tes marques.

Tu pousses la porte des vestiaires, dans l’optique de récupérer le sucre que tu avais perdu. La pomme embarquée te suffira…. Si elle est encore là. Une blonde semble l’apprécier sous tes yeux, et l’injustice fait bondir Ma’at dans ton cœur. Même si ce n’est qu’une pomme. Une pauvre petite pomme. Il lui en faut peu à celle-là… Tu te racles la gorge, toussotes, tentes de calmer la colère de l’autre déesse qui se prend pour la Reine du monde. « Ouais, c’était le mien. » C’est assez cash, et y’a presque l’accent français qui ressort, mais qu’importe. « C’est pas grave, ça arrive, j’irai en racheter une. » Tes yeux ne l’accrochent pas. Y’a tes bandages qui se desserrent, alors, pendant quelques secondes, tu les remets en place. Plus important que l’autre… « Je viens d’arriver oui. » Pause. « J’étais sur Paris avant, mais j’ai dû déménager par ici, et on m’a recommandée à l’Opéra. » A quoi bon mentir ? Même si c’est du piston, c’est toujours comme ça dans ce milieu.

Et les pupilles se posent enfin sur la silhouette de l’autre. Aura dorée qui t’éblouit, qui te pousse à l’observer en détail, qu’importe que ce soit gênant pour elle. « Tu… Brilles comme mon père. » Oui, la même couleur que Luca. Pas forcément un truc à dire, même dans un murmure. « Je… Pardon, je m’appelle Nilin ! » Oui, vas-y, noie le poisson, tant que tu le peux encore.

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