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Anger management [PV Caleb]

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Anger management [PV Caleb] - Mar 16 Juil - 8:38

    Le poing serré, le bras part vers l’avant sans pour autant attendre mon feu vert. Mes phalanges heurtent la glace en premier. La chair traverse le verre. Ce dernier n’apprécie pas nécessairement cette violation de l’intimité. Il s’incruste et s’immisce dans son agresseur. Ça m’arrache un semblant de grimace. Mais c’est plus par réflexe que par réelle sensation de douleur. Au moins le coup a eu le bon sens de ramener mes pieds sur terre. De faire baisser d’un cran la tension environnante tellement pressante et oppressante qu’elle donne l’impression de faire vibrer l’atmosphère.

    Tandis que je regarde le sang se frayer un chemin vers l’extérieur, le monde tout autour semble se dissoudre. Arrêt sur image. Avance en slow motion. À moins que ce ne soit moi qui ai cessé de me mouvoir dans le temps. Tout autour de moi continue son petit train-train quotidien tandis que je reste plongée dans la contemplation de mon œuvre. Des jointures déchiquetées et amochées. Des débris de verre plantés là comme des cure-dents dans un citron trop mûr.

    Un à un, je bouge mes doigts. Rien de cassé. Parfois ça appuie sur un intrus. Il s’enfonce d’autant plus fort à l’endroit de l’impact. Il aspire à me faire saigner davantage. À s’inviter plus profondément encore. À me faire payer cet horrible affront que je viens de faire subir à son encadrement au-dessus de l’évier. Ce même évier qui récolte les fruits de son dur labeur. Des perles carmines tapissent l’intérieur de sa paroi. Je regarde sans vraiment voir. Sans pour autant m’en préoccuper. Je suis comme anesthésiée. Coupée du reste du monde. Debout dans une bulle intemporelle. Encore une fois, tout autour a disparu – ou du moins est-ce la sensation que je ressens. Ou ne ressens plus. Toute la colère s’est évaporée. La frustration, envolée. Ne reste que moi et l’absence afférente de tout ce qui est, a été et jamais ne sera.

    J’ignore pendant combien de temps je reste là à contempler le vide. Fait est qu’une pointe lancinante finit par attirer mon attention. Une fine écharde a réussi à voler la vedette à ses frères et sœurs. Elle a réussi à taper là où ça fait mal. Ou plutôt, à s’immiscer de telle sorte à ce qu’il me faudra plus qu’une main tremblante pour l’y extraire. Je me secoue légèrement la tête, histoire de dissiper – autant que faire se peut – les bribes de mon état végétatif. Ais-je précisé à quel point il était plaisant d’y résider ? Mais assez de cela, je n’ai clairement pas envie de passer aux urgences pour une plaie infectée. Vu l’indice poisse que je me trimballe pour le moment ça va terminer soit en amputation, soit en septicémie. L’un comme l’autre, non merci j’ai donné. Et si je ne l’ai pas fait, ça ne figure pas dans mes aspirations sur court ou moyen terme.
    Ma main valide, du moins la plus valides des deux, prend le relais. J’ouvre l’armoire à pharmacie et y chope les quelques bricoles de première nécessité. Les gestes sont rapides et méticuleux. J’en suis la première surprise. Comme quoi, en situation de crise il est vrai que l’instinct prend le dessus. À moins que ce soit tout simplement le pilote automatique qui s’est branché en mode survie. L’un comme l’autre, je ne vais pas m’en plaindre. Tout comme l’absence de piaillement dans ma caboche.



    Tiens, pas de réaction? Pas d’outrance? Pas de petite boutade pour m’inspirer le regret d’avoir vendu la peau de l’ours avant que tu n’aies eu l’occasion de jauger son potentiel latent ?



    Tu as aimé n’est-ce pas ? Cette sensation de reprendre le contrôle. Ce shot d’adrénaline pure en plein dans le palpitant. Cet excès sensoriel et émotionnel. Cette explosion de tout, à travers un ras-le-bol de rien. Ou inversement. Cette perte de contrôle. Ce réveil de quelque chose de plus bestial. Cette pseudo liberté retrouvée. Cet éveil d’un état second. Ce besoin de faire et d’avoir mal. Ce déclic. Cette révélation.

    Et si …
    ON recommençait ?

    *Oui.


    ~ . ~

    Un sweat à capuche. Mes mains enfoncées dans les poches. Une bandée. L’autre qui n’aspire qu’à finir la soirée comme sa jumelle. Ça me démange. Ça m’obsède.
    Au plus je m’approche des hangars, au plus je sens mon envie grandir et mon besoin prendre la tête du classement. Je LES sens. Par dizaines. Par centaines. Ces cris d’encouragement. Ces phéromones du danger. Cette exaltation du combat rapproché.

    Tout au fond de moi, je La sens qui gigote. Qui trépigne. Tel l’enfant sage la veille de Noël. Elle tente de feindre l’ignorance. De jouer la carte de l’innocence. Peut-être même l’indifférence. Elle est si mauvaise menteuse. Mais comment lui en tenir rigueur ?
    Je suis exactement dans le même état. Il est fort probable que tout ceci relève uniquement de Son ressort. Autrefois j’aurais pu m’en offusquer. J’aurais pu me braquer. Je l’aurais assurément fait. J’aurais râlé, pesté, refusé. Mais plus maintenant. Et certainement pas ce soir.
    J’en ai marre de me battre contre du vent.
    Je veux du concret.
    Je veux du réel.
    Et je sais où le trouver.

    Un simple hochement de tête à l’encontre du mec qui fait office de sentinelle. Je l’ai déjà croisé au détour d’un couloir. Il me renvoie la pareille. Il ne m’empêche pas de passer. Tant mieux pour lui. Même si cela ne m’aurait pas déplu de débuter les hostilités d’entrée de jeu. Il aurait seulement été regrettable de me faire foutre dehors avant d’avoir terminé les préliminaires. Alors tentons de jouer selon les règles du jeu, veux-Tu.

    Ce n’est pas vraiment une question. D’où l’absence de réponse. Cela me convient parfaitement. Et il faut croire que je ne suis pas la seule à en juger par le silence dont Elle m’honore. Je savoure cet instant de parfaite symbiose bien plus que tout un chacun pourrait seulement le deviner. Then again, ils s’en balancent bien de connaître la raison de ma venue. La plupart ne me calcule même pas dans la masse. Trop petite. Trop frêle. Insignifiante créature. Spectatrice. Amatrice.
    Just wait and see.

    Je me fraie aisément un passage jusqu’aux escaliers qui me mènent là où je dois être. Je ne prends même pas la peine de frapper. Qui fait encore cela de nos jours ? Puis ici ce n’est pas comme si le protocole et l’étiquette avaient leur mot à dire.

    - « Combien pour que tu me prennes ? »

    Sans aucun sous-entendu quelconque bien sûr.
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Anger management [PV Caleb] - Dim 21 Juil - 18:22


Anger Management


Piles de liasses, butin du soir, les combats bientôt vont s'achever et déjà entre les mains du Duc les bénéfices s'alignent.  perché dans sa mezzanine, il prend soin de compter chaque dollar que les champions d'An Riocht on su leur faire récolter. Le pourcentage a déjà été déduit, ce qu'il reste ira directement au Royaume, financer le clan, protéger les leurs. C'est ça son job, à Caleb, il fait rentrer l'argent et le donne aux autres qui s'en occuperont à leur manière. La cigarette se consume au bord des lèvres, en bas il y a bien moins de foule, mais les combats continueront jusqu'à ce que tout le monde déclare forfait. Certains testent sur cette endurance, c'est beaucoup d'orgueil et surtout pour ceux qui se sont fait avoir une fois, ils ont besoin de prouver aux autres qu'ils sont plus résistants même s'ils ne sont pas les plus forts. C'est une qualité d'être dur comme l'acier. Caleb sait ce qu'il se passe dans leurs têtes pour avoir été lui-même au centre de l'action durant plusieurs années. N'en témoigne les marques et les cicatrices sur son corps, qu'il garde comme des trophées de guerre et se plait à magnifier parfois quelques histoires. De cette fois là où avec un bras cassé il a réussi à mettre k.o un type qui faisait deux fois son poids et sans l'usage de ses dons. Enfin, "sans".

La musique est toujours aussi forte, Caleb a perdu la notion du temps et ne ressent plus réellement la fatigue. Ce sont des gestes et des choses qui sont devenues mécaniques même si une soirée ne ressemble pas à celle de la veille. Caleb et foutu dans une routine qui le perd parfois. Alors il reste plusieurs heures à compter l'argent avant de tout mettre dans une valise qu'un type du Royaume emmènera à des collègues. Il quitte la mezzanine et c'est une autre tête encapuchonnée qui fait son entrée. Caleb fronce les sourcils, ne l'ayant pas reconnue sur la minute, il prend le réflexe de jeter un coup d'oeil en bas voir si les sentinelles sont toujours en place. Puis le visage sous les faibles néons, il sourit quand il la reconnait. Bronach est une femme étrange mais qu'il a appris à apprécier à sa manière sur le fil des années. Ils ne sont pas plus proches que ça, mais elle a pas mal de conversation et un sacré cran. Elle élève la voix, demande un combat, et il sourit de plus belle. « Voyons tu sais bien que c'est pas comme ça que ça marche Bronach. »

Un signe de la main à ses hommes qui tiennent les paris en bas, lui demande de ne pas fermer le stand tout de suite. Son attention reportée sur la jeune femme il se réinstalle sur sa place, plaque son dos contre le canapé. Il remarque les bandages à ses mains et quelque chose lui dit qu'elle est ici comme pour frapper sur un sac, juste histoire de se défouler. La fureur dans les poings, elle pourrait lui faire gagner encore un paquet d'argent, mais est ce raisonnable de la lâcher sur l'arène comme un animal enragé? Caleb n'est pas fan des combats de chiens, surtout lorsqu'il s'agit de personnes intégrées au Royaume. « Qu'est ce qu'il s'est passé ? »

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Anger management [PV Caleb] - Ven 2 Aoû - 8:59

    Le mec en costard qui quitte la pièce au moment où moi j’y pénètre, manque de me percuter. Il esquive de justesse ma silhouette de crevette anorexique. Soit il a bien évalué le danger, soit il a eu peur que je le contamine. Je peux le comprendre. Déjà le lieu ne prête pas à tergiverser. Ceux qui se perdent par ici portent ou le nom de bétail, ou celui du public plus-que-consentant. Le look que je me paie ce soir n’est pas en ma faveur. Heureusement la capuche cache en grande partie les dégâts de la veille. Et de l’avant-veille. Et des trente-six jours précédents à vrai dire. Mais après tout, qui compte ?

    Je ne suis pas là pour faire jolie. Les nanas blondes qui se trémoussent dans une (trop) petite robe en cuir rouge pétant avant de lancer le départ des courses de bolides, très peu pour moi. Déjà, je n’ai pas la bonne couleur – quand bien même je me démarque de l’Irlandaise de base. Le roux c’est la couleur du Royaume. Qu’est-ce que je peux faire tâche quand je m’y présente à l’occasion. Ensuite le cuir … on se rince l’œil, c’est un fait. Vous avez déjà tenté de le retirer ? Vous connaissez la scène de Friends avec le talk et la crème dans une salle de bain ? No comment.
    Tout ça pour dire que je ne suis pas ici pour postuler pour un rôle de steward. Caleb le sait, ou tout du moins le devine. Je le vois dans son regard. Son sourire me fait grincer des dents. Même s’il ne se moque pas ouvertement, il s’amuse de la risibilité de la situation. D’un point de vue extérieur, je présume qu’il n’a pas tort. Des conclusions de pure logique s’imposent. Pourtant il me connaît mieux que ça. Bien que, connaître est peut-être – probablement – un grand mot. Il nous arrive de se croiser. De se côtoyer. Deux sujets sans réelle importance empêtrés dans un même foutoir politique. Au moins nos conversations, aussi rares soient-elles, n’ont pas la présomption d’être ce qu’elles ne sont pas. Pas besoin de prendre des gants. Quelle ironie …

    La prononciation de mon nom me sort de ma semi-torpeur. À bien y réfléchir, peu de gens l’utilisent à cet effet. Les patients, les collègues et les personnes peu enclines à m’apprécier (dont je tairai le nom) utilisent mon patronyme. Sin utilise une abréviation ou un surnom attrapé à l’arrache. Et je pense qu’avec cela on a passé tout le monde à revue. À part peut-être les rencontres d’un soir, voire une nuit. Mais inutile de s’encombrer de prénoms quand on aspire juste à passer un moment à s’oublier.

    Je ne relève pas l’info. Bien sûr que je sais que ça ne se passe pas ainsi. Je ne suis pas ignare à ce point. Mais si c’était pour taper dans un sac de sable ou un punchingball, tu ne crois pas que je serais allée voir ailleurs ? De nos jours les salles de sport offrent même une option nocturne.
    Et si j’avais juste besoin de frapper quelqu’un, il m’aurait suffit de choper un junkie dans une petite ruelle sombre et de prendre mon pied sans le moindre risque de me ramasser une plainte au cul. J’ai bien assez d’expérience professionnelle que pour identifier la victime par excellence, consentante ou pas. Tu sais ce que je suis. Tu sais ce que je fais. Certains de TES clients sont aussi les miens. Ne prétend donc pas feindre l’ignorance.

    Il reluque mes mains. Je ne tente même pas de les cacher. À quoi bon se mentir, la vérité finit toujours pas éclater. La seule différence est qu’elle se laisse plus docilement encaisser quand on omet de la tartiner de fioritures encombrantes.

    - « Un trop plein de mélangé à un pas assez. »

    La Guerre s’ennuie. La Guerre se languit.
    Le pantin en a marre de se faire manipuler.
    Et si on lui coupait ses fils ?

    - « Elle me rend dingue. »

    Étrange choix de mot venant d’une psy … tu ne trouves pas? I a pourtant été judicieusement choisi. Mais ça aussi, tu dois bien t’en douter.

    - « C’est la seule manière que j’ai trouvé pour reprendre le contrôle. »

    Et pour me donner l’utopiste impression que j’ai encore mon mot à dire dans l’histoire. Ce n’est plus qu’une histoire de temps. Je suis loin de me fourvoyer. De me cacher derrière des œillères. Je sais ce qui m’attend. Je sais ce qui nous attend TOUS. Chez certains ça prend juste un peu plus de temps. Où ils ont tiré la carte de la chance avec l’identité de leur récurrence. Je me demande parfois comment mes prédécesseurs ont fait pour passer le cap de la majorité. Ça fait plus de dix ans déjà que je me La tape et depuis le tout premier jour j’ai su que Elle et moi, ça ne collerait pas.
    Pourtant je suis toujours là.
    Debout.
    Chancelante.
    Vacillante.
    Mais debout malgré tout.
    Pour combien de temps encore ?

    - « J’ai besoin de plus. »

    Est-ce que je pense que tu peux me l’apporter?
    Pas le moins du monde.
    Mais à défaut de camisole de force, peut-être qu’ouvrir Sa muselière suffira ?

    CHANTS DE GUERRE PRÈS DES TOMBEAUX.
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Anger management [PV Caleb] - Mer 18 Sep - 22:55


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La rage, la colère, la frustration, la guerre, il le voit, il la sent plus que tendue et cela ne lui plaît pas comme spectacle. Il ne peut pas lui donner le ring dans un état de frénésie de colère, elle ferait un massacre alors il tente de savoir ce qu'il se passe dans sa tête exactement, parce qu'il ne la connaît que très peu, ils n'ont échangées que vives politesses à l'occasion. Et elle n'a pas besoin d'en dire beaucoup qu'il sait exactement où elle veut en venir, de qui il parle et saisit alors la problématique

Le verre porté aux lèvres, Caleb n'en boit cependant pas, bloqué dans son élan sur les dires de la jeune femme. Et il l'observe. Il sait que certaines récurrences vivent mal ce statut là, pour sa part Dagda et lui cohabitent assez bien pour qu'il ne se soucie pas de sa présence. Sur son cas c'est maladif, ça prend possession d'elle et l'humaine, se bat pour conserver son intégrité, son enveloppe charnelle. Des combattants comme elle feraient un véritable carnage sur le ring, et il reconnaît mieux que personne ce besoin instinctif de se défouler, de faire sortir la malice, abrutir le cerveau pour que plus rien y passe. Certains hommes ici la craignent, il le sait, Bronach est dangereuse, elle en veut et elle donne cette impression de lourdeur sur les bras, de chaînes, qui quand elles tombent laisse un animal féroce s'exprimer. Caleb s'avance dans son fauteuil pose ce verre d'ambre sur la table et la regarde droit dans les yeux. Il ne la craint pas, elle aurait de quoi le tuer, mais il a aussi de quoi la retenir si elle fait des crises de colère. « C'est non. » Il ne perd cependant pas le temps à son invitée surprise de laisser monter l'intensité de la frustration, il enfile sa veste « Viens avec moi plutôt. »

Clefs attrapées, il passe près d'un de ses hommes et demande à ce qu'ils ne soient pas dérangés dans la salle d’entraînement. Alors le reste de la soirée confiée à son bras droit, il fait signe à Bronach de le suivre.  il ne lui laisse pas le temps de donner son avis, soit elle le suit soit elle reste dans sa torpeur, et c'est d'abords jusque dans les vestiaires qu'il la guide, vestiaires de fortune où l'eau courante n'est jamais chauffée, jets d'eaux glacés. Et il prépare des bandes, les montre à sa collègue du Royaume et lui demande de lui présenter ses mains d'un signe du menton. « J'vais t'apprendre à te battre contre le divin, j'vais t’entraîner et quand tu viendras pour gagner ta place et pas te défouler contre mes hommes je te laisserai passer sur le ring. » Il bande ses poings ensanglantés, il a l'habitude d’entraîner les personnalités volcaniques, il n'y a rien de mieux que de frapper pour extérioriser mais dans certains cas cela doit être bien fait. I ne veut pas que sa frénésie se retourne contre elle, qu'elle aile trop loin et qu'on la reproche du hors jeu, qu'on la brime, qu'on lui interdise de venir dans ses combats clandestins. Elle sera une championne mais comme tout champion il faut parfois recommencer du début. « Ça nous prendra des nuits s'il le faut, j'te lâcherai pas tant que ça ira pas mieux. »

l'allégeance à An Riocht lui offre ce privilège, c'est de son devoir de duc de faire ce qui est en son pouvoir pour rendre le Royaume plus fort en entraînant ses combattants. Bronach est une courtisane, tandis que Caleb l'a toujours voulue dans ses rangs, elle aurait plus à offrir, ce serait bénéfique pour elle et bénéfique pour le royaume. « Tu me fais confiance ? »

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Anger management [PV Caleb] - Ven 20 Déc - 8:03

    Il continue de me reluquer. Peut-être de me juger. Assurément de me jauger. Il pèse le pour et le contre. Les risques et les périls. L’importance des dégâts collatéraux. Ou que sais-je encore. Ici c’est son terrain de jeu. C’est son Royaume. Je ne suis rien de plus qu’une vulgaire invitée. Et encore, ce n’est pas comme si j’avais attendu son autorisation que pour me pointer. Certes nous sommes tous les bienvenus, et un duc se doit d’être disponible pour cette plèvre qu’est le petit peuple, mais cela ne signifie en aucun cas qu’il est là rien que pour ça.
    Sa négation en est la preuve par excellence. Elle claque assez violemment que pour rompre le silence. Elle ricoche contre les murs. Son écho me tambourine dans le crâne. Comme si ce mot à trois lettres seulement, venait de s’inviter sinueusement dans ma caboche pour y jouer à la pétanque. Il m’est renvoyé dans tous les sens. Plusieurs fois de suite. Autant je pouvais m’y attendre, autant l’entendre ne fait qu’en rajouter une couche. Truth hurts … n’est-ce pas ?

    Je n’ai pas pour autant l’occasion de réagir – et comment l’aurais-je seulement fait ? Je suis en train de mener un combat intérieur à plusieurs fronts. En accepter un de plus dans le ring serait purement suicidaire … then again, à bien y regarder. C’est une solution comme une autre. Certes radicale, mais une solution quand même. J’ai tendance à la repousser vers un fin fond tiroir de mon subconscient, mais à force de constater qu’elle remonte de plus en plus souvent (et rapidement) à la surface ; peut-être devrais-je, pour une fois, prendre la peine de l’écouter ?

    Là encore Caleb me sort de ma rêverie. J’entends à peine son invitation à le suivre que déjà il me dépasse. Mon regard s’attarde un instant de plus sur le verre au contenu ambré qu’il laisse derrière lui. Quel gâchis. L’espace d’un instant, j’envisage d’aller lui porter secours. De le délivrer de ce poids encombrant qu’il trimballe. De … peu importe tout compte fait vu que déjà mon corps se met en mode pilote automatique et se laisser guider par l’ombre de son prédécesseur. Petit agneau docile qui suit fidèlement son berger. Sans se poser la moindre question. Sans même s’en préoccuper. Je ne sais pas vraiment ce que j’attends de lui. Ni même ce que j’espérais trouver ici ce soir. Un lieu de défouloir ? Laissez-moi rire, JAMAIS un homme saint d’esprit ne m’aurait laissé frôler le ring dans un état de délabrement pareil. Et Caleb l’est, un homme je parle. Pour le saint d’esprit … est-ce qu’il y en a seulement dans un lieu de perdition tel Arcadia ?

    Ce n’est que lorsque mon pas prend halte, que je sens mon esprit reprendre un semblant de contrôle de la situation. On se retrouve dans des vestiaires miteuses avec toutes les odeurs (et plus si affinité) que cela incombe. Je ne me montre pas pour autant plus condescendante. J’ai vu pire. J’ai connu pire. J’ai vécu dans pire. Certes, c’était dans une autre vie. Une que je pensais avoir laissée très loin derrière moi. Mais c’est un peu comme le vélo … ça ne s’oublie pas.

    Je poursuis dans mon élan de docilité, lui confiant mes phalanges écorchées. Mon regard s’y attarde tandis qu’il le enveloppe machinalement de bandes blanches. Quel choix de couleur décidément bien étrange. Est-ce pour accentuer davantage la torture volontaire que je m’apprête à leur infliger ? Je ne m’étais d’ailleurs pas rendue compte qu’elles étaient à ce point amochées. Du moins … pas vraiment.
    Les mots de Caleb me parviennent par vague. Ils semblent comme glisser sur un ersatz de carapace. Non pas par principe de contradiction, mais plutôt par simple réaction à la situation. J’en ai marre de me battre contre moi-même. Je suis fatiguée. J’arrive doucement à bout. À un moment donné, je finirai par jeter l’éponge. Par Lui laisser le contrôle. Juste pour qu’Elle me foute la paix. Juste pour pouvoir sombrer dans l’inconscience et me réveiller avec les remords seulement plusieurs heures, voire jours, après.

    - « Bien sûr que non. »

    Les mots claquent sèchement. Je ne les regrette pas. À quoi bon ?

    - « Et toi non plus tu ne devrais pas me faire confiance. »

    Pas avec la Bête qui sommeille en moi. Tu connais les légendes. Tu connais Sa réputation. Tout, absolument tout, est vrai. Parfois, souvent même, amélioré à la sauce conte de fées. Je SAIS ce dont Elle est capable. Je le SENS. Je le VIS. Je le SUIS.

    - « Elle commence à hanter mes rêves. »

    Aveu enfin confessé. Cela fait des jours que je le sais. Et des semaines que je les subis. Je ne dors plus. Je refuse. Mais même quand je ne dors pas, Elle est là. Toujours. Partout. Tout le temps. Elle me rend chèvre. Je n’ai qu’une envie et c’est celle de foncer tête baissée dans le premier mur. Le ick, tu vois, c’est que tout porte à croire qu’Elle survivrait indubitablement à la commotion cérébrale. Et moi … je risque de me retrouver enfermée dans Son monde en H24. As-tu déjà pensé à ce que peuvent traverser les âmes des patients en mort cérébrale ? Figure-toi que c’est là une pensée qui me préoccupe de plus en plus souvent …

    - « Tu peux m’apprendre à La faire taire ? »

    Non. Ne réponds pas. Je ne suis pas prête à encaisser cela. Du moins, pas encore.

    - « Ou, à défaut, la rediriger ailleurs ? ».

    La, Elle.
    La, moi.
    Ma rage. Ma souffrance. Ma dépendance.
    Sois honnête avec ma Caleb … est-ce quelqu’un, un jour, pourra me rendre MA vie ?
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