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Le béton m'a dit : "T'as la tête chaude"

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Le béton m'a dit : "T'as la tête chaude" - Mer 9 Oct - 21:33

Le béton m'a dit : "T'as la tête chaude"
Une silhouette avance dans la rue. Silhouette vacillante. Équilibriste des rues. Des murmures multiples qui résonnent dans la rue. Une voix remplie de colère pour l'instant. Un silhouette avance dans la rue. Silhouette vacillante. Équilibriste des rues. Des murmures multiples qui résonnent dans la rue. Une voix remplie de colère pour l'instant. Si j'attrape ce fils de pute je te promet que je lui fais bouffer le trottoir. Il sera alors obligé de boire de la soupe tous le restant de sa foutue vie ! Tu ne peux pas rester ainsi chérie.. Main délicate qui se pose sur le front Tu as de la fièvre..
Molly se dégage sèchement, manque de tomber. La douleur irradie de la vilaine plaie qui orne sa cuisse. Pas l'habitude de faire gaffe Molly aux blessures. D'habitude c'est ma Dame qui s'en charge mais depuis peu la mécanique bien huilé du trio se casse la gueule.. Parfois ils disparaissent des heures entières. D'autres fois ils prennent trop de place. Elle veut alors gueuler, crier jusqu'à se déchirer les cordes vocales, pour qu'on l'entende. Elle seule. Mais les jours où Ils disparaissent la gamine déprime, ne sait plus quoi faire. Elle erre comme une âme en peine dans la rue, comate dans le petit appartement que Jan lui a montré. C'est encore trop frais pour elle. Molly ne se sent pas à sa place. Trop calme comme lieu. Alors pour le moment il est resté impersonnel, froid. Aucun lieu n'a été un nid, un véritable foyer.. En trouver un va être complexe.

Mais aujourd'hui c'est un bon jour. L'équilibre est là.
Molly s'assoit un instant à même le sol. Écarte le tissu déchiré, grimace face à l'allure de la plaie. Elle aurait du retenir l'Autre plus tôt dans la semaine.. Ou peut être est-ce un de ces gars des combats clandestins pas bien content de s'être fait écraser la gueule ? Jan ne t'avais pas parlé de quelqu'un ? Soit plus précise  La gamine se relève difficilement, se remet en route. Un médecin. Qui aide dans des centres. Il pourrait peut être y jeter un coup d’œil.  Étonnement l'Autre ne dit rien pour contredire ma Dame. Il hausse simplement des épaules. Lui aussi sent la fièvre qui brûle le front, enserre la tête dans un étau. Allez chérie. On y va.  

Il ne leur faut pas longtemps pour arriver devant le centre. La lumière illumine l'intérieur, colorant le bitume. Tu penses vraiment que c'est une bonne idée ?  chuchote Molly. Comme simple réponse ma Dame la pousse en avant. A l'intérieur, ses yeux sombres cherchent la menace, bien qu'il ne semble y avoir aucune. Face à la réticence de la demoiselle, ma Dame demande.
Bonsoir, il y a quelqu'un ?  


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Le béton m'a dit : "T'as la tête chaude" - Mar 12 Nov - 19:16

Crépuscule.

La secrétaire lance à la volée qu’elle s’en va, qu’elle rentre chez elle, après cette longue journée, cette trop longue journée. Ici,  le temps épuise bien plus qu’ailleurs, accueillant toute la pauvreté et la tragédie du monde obscur, de ceux qui n’ont pas les moyens d’aller à hospitalité, de ceux qui ne peuvent pas dire qu’ils sont blessés, celles qui ne peuvent avouer ou accepter l’enfant dans leurs ventres. Chaque fin de shift semble dès lors une libération, le soupir de soulagement après avoir porté un lourd poids, un cruel fardeau. Mais pourtant, chacun apprécie travailler ici, créant un véritable contact humain, aidant véritablement, plus sûrement que le font les services publics.

Claquement.

La porte fait vibrer les murs fins tandis que la sonnette s’ébranle, en final glas des heures ouvrées. Pourtant, aussitôt, elle se remet à chanter, à éveiller les êtres encore debout entre ces murs alors que, un à un, les employés sortent par la porte de derrière, plus silencieuse, plus discrète.

Stéréotype.

Qui se dresse dans le hall d’accueil à peine éclairé. Une vieille latina, une vénérable mama. Cheveux blancs et sales, mal attachés en un chignon précaire, d’un noir aux mille nuances de gris. Son dos semble voûte par le poids des années et ses yeux aux veines éclatés racontent tout les maux vus à travers ses orbites. Des pendentifs et des bijoux en tocs s’entrechoquent, agités par ses mains tremblantes ; une longue pelisse élimée est croisée sur sa poitrine, les manches tombent sous son menton, transformant la femme en saule pleureur humaine, de laine et de zircon.

Dr Nava.

Elle s’écrit ces mots que j’entends alors que je la contemple du contre-haut. Sur un petit balcon en bois grinçant et à la palissade en bois tout juste repeinte, je m’accoude et lui sourit. A peine je souhaite descendre à sa rencontre, tout sourire, qu’elle s’exclame, bavarde comme pas deux, usant de la négation espagnol et clamant que son corps rabougri pouvait tout de même monter un étage. Elle rigole, essoufflée, en parvenant à ma hauteur, et je l’invite à me suivre dans son bureau.

« Vous nous avez sauvé monsieur ! »
« Tssk tssk, dis-je pour l’inviter au silence, gêné. »

Et elle s’engouffre, se pose sur l’un des fauteuils, déposant à ses côtés ses moult sacs et paniers débordants, emplis de son quotidien.

« J’ai appris pour ma petite-fille, continue-t-elle en bonne mexicaine, elle a pas rencontré le bon type et il s’est passé ce qui s’est passé. Elle a eu du courage de venir vous voir. C’était trop tard disaient les médecins, c’était trop cher aussi. On aurait pas pu. Et.
- Elle a fait une fausse-couche vous savez.
- Officiellement.
- Officiellement, oui. »

Le silence s’impose, les sourires s’échangent, complices.

« J’étais à Querétaro quand tout s’est passé. Je vous ai pris un petit cadeau, à défaut de vous payer correctement.
- C’est gentil mais il ne fallait pas.
- J’insiste. Et ne le dite à personne, c’est interdit ici. »

Elle sort de l’un de ses sacs un jerrican qui ne paie pas de mine. Mais les connaisseurs savent les reconnaître, les Tequila artisanales et locales. A côté, parce que son beau-fils venait de Cuba, un paquet de cigares. Sans mot dire, elle se lève, fixe un instant, déboussolée, le pull pour enfant exposé derrière mon bureau, et s’en va. J’ai à peine le temps de ranger le tout dans mon coffre que j’entends du bruit en contrebas.

« Bonsoir, il y a quelqu’un ? »

Le quartier n’est pas encore habitué en effet aux permanences du Planning, à son ouverture nocturne et continue. Alors je descends et vais accueillir mon hôte impromptue, ne sachant quelles surprises elle allait me réserver.

« Bien sûr. Il y aura toujours quelqu’un, dis-je en ouvrant la porte. Venez, entrez. »

Le Planning est organisé simplement. Au troisième et dernier étage se stockent le matériel et la logistique. Au second, les bureaux des médecins, des secrétaires et de chaque employé et bénévole ; c’est ici aussi que ce se trouve la salle de repos et la précieuse machine à café. Quant au rez-de-chaussée, chaque petite pièce est insonorisée pour pouvoir y pratiquer la médecine ou simplement écouter les patientes. Un peu plus loin, un grand dortoir et une cuisine fourmillent de vie léthargique où demeurent des sans abris ou des expulsées de chez elle.  
Dès lors, de multiples pièces nous entourent, ainsi que ledit balcon en contre haut du hall d’entrée. Seul, ici, un bureau trône, celui du permanent, du portier, de celui que je remplace ce soir.

« Suivez-moi, allons dans une pièce plus tranquille et dîtes moi les raisons de votre venue, surtout c’est une urgence. »

J’ouvre une porte et allume la lumière de la petite salle où s’entasse tout ce dont un médecin à besoin, quelque soit sa spécialité.
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Le béton m'a dit : "T'as la tête chaude" - Jeu 5 Déc - 22:16

Le béton m'a dit : "T'as la tête chaude
Un homme s'approche. Bien sur il ne dit rien à la bouclée. Depuis trop peut de temps elle traine régulièrement dans cette partie de la ville. Elle garde un moment le silence, mais déjà il prend les choses en main l'invitant à le suivre jusqu'à une salle un peu à l'écart. Suis le chérie Mécaniquement, un peu vacillante Molly s’exécute. Quand la porte se referme elle ne peut s'empêcher de sursauter, jeter un regard. Mais l'Autre reste tranquille, appuyé contre un mur. Cela veut dire qu'elle craint rien non ? Ses doigts se tordent entre eux. La voix s'élève, presque un murmure. Jan m'a parlé de vous. Je.. Je suis blessée. D'habitude je m'en occupe toute seule mais là.. je n'ai pas pu..

De nouveau une montée de chaleur la fait vaciller. Sa main effleure son front brûlant. Ma Dame prend les choses en main, la guidant jusqu'à la table d’auscultation. Elle s'y assoit, se débarrasse du manteau trop long, trop épais pour son corps brûlant. Le jean gorgée de sang vers le haut de la cuisse est révélée à la lumière agressive de la lumière artificielle. Le couteau a ouvert la chair sur quelques centimètres, creusant la chair. Ouverture nette mais au bord rougissant par l'infection. Explique lui chérie La tête se secoue nerveusement, les bras se referment autour de son buste. Elle n'aurait pas venir ici. Alors l'Autre intervient. Ce sont trois mecs qui lui ont fait ça. Ils ont débarqués dans la ruelle où on pensait se pieuter.. Y en a deux qui l'ont choppé alors que le troisième essayait de la planter.. ou de la défigurer.. Mais on s'est pas laissé faire. Mais il a réussit à lui laisser quand même ce petit souvenir. Vous pouvez l'aider ? Elle peut rien faire pour soigner ses propres blessures.. La gamine a essayé pourtant.
Voix grondante. Yeux brûlants d'une nouvelle lueur. Quelques instants avant que Molly reprenne sa place.


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Le béton m'a dit : "T'as la tête chaude" - Sam 18 Jan - 21:02

Dissonance.

La voix parle. Son premier mot évoque le commandante sortant et m’intrigue ; qu’est-il allé voir ? Elle n’a pas l’air de savoir boxer, d’être une bagarreuse en puissance, peut-être la prend-il sous son aile comme il l’a fait avec Gabriela. Ou, et là cette question insidieuse se fixe dans mon esprit, l’invite-t-il à rejoindre la famille ? Je garde dans un recoin de mon cortex cette possibilité alors que son ton change, comme si une seconde personnalité parlait. Je ne remarque aucune saturation autour de sa personne, aucune aura, le néant. Qu’est-ce qu’Alejandro a décelé en cette personne ?

Silence.

Son explication tient la route, la froideur de ses propos, l’implacabilité de ses mots, me laisse perplexe. Elle aurait dû paniquer, être effrayée, ou énervée, ressentir une émotion forte, plutôt négative, mais elle semble habituée. Habituée à se faire blesser, à être frappée, par des inconnus ; la pauvre a risqué de se faire violer et/ou défigurer, et lors de sa précédente rencontre avec Alejandro -où elle ne devait pas être ensanglantée-, il lui a donné l’adresse du centre et mon nom. J’en déduis rapidement la précarité de sa situation.

« On peut se tutoyer, surtout si Jan t’a parlé de moi, lui dis-je en lui tendant un thermomètre, nécessaire uniquement pour connaître la précision de sa fièvre. Tu es ici chez toi. »

L’eau du robinet coule sur mes mains refroidies par l’inactivité et la température automnale. Après m’être lavé les mains, je m’approche d’elle, ustenciles apportés sur un plateau.

« Je vais nettoyer autour de ta plaie, elle est trop profonde pour que la désinfecter soit utile. Ensuite j’appliquerai des points de suture, ça risque de faire un peu mal. »

Aussitôt, j’applique un tissu empli de désinfectant autour de la plaie, ôtant le sang et l’exsudat séchés. De près, elle est particulièrement nette, un coup de couteau enfoncé profondément, avec violence et vigueur. Propre, j’apprécie déjà mieux les contours de l’entaille.

Bip.

Le thermomètre sonne entre ses dents. Ses yeux gonflés et vitreux transparaissent la fièvre. Sur l’écran de l’appareil de mesure, je vois le chiffre, dépassant toutes mes attentes.

« C’est beaucoup, dis-je avec le sourire. Tu es à jour de ton vaccin antitétanique ? »

En parallèle, j’ouvre le sachet protégeant l’aiguille et prépare le fil afin de la recoudre, toujours à l’esprit l’idée que Jan ne l’a pas envoyée ici par hasard, mais par nécessité.
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