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Carmine doubt (ft. Maksim)

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Carmine doubt (ft. Maksim) - Lun 19 Mar - 0:54

Carmine doubt
22h. Je n'avais pas décroché de toutes ces lettres. Ces connexions. Écrans, courriers, données, noms. Un bain que j'apprenais jour après jour à découdre, recoudre. Les semaines avaient passées et je persévérais consciencieusement à mériter ma place. Toutefois, je n'étais qu'une humaine. Avec ses défauts et ses faiblesses : la fatigue venait m'éprendre dans des draps de soie. Le café n'avait que peu d'effet sur moi et quand bien même, tout corps méritait son repos. Ma journée était terminée depuis trois heures déjà. Deux heures qui s'évaporaient dans le temps comme de perle jetées à l'eau. Mais cette eau, dans un bassin contrôlé par la Bratva, me semble toujours valoir la peine. Une application qui semble éveiller certains doutes, mais je ne prête aucune attention à ceux-ci. J'ignorais à qui je devais réellement des comptes... certainement pas à eux, hormis mon supérieur direct à la Red Lantern. Ça me semblait déjà pas mal. Pour le reste, j'apprenais encore. J'apprendrai encore longtemps. Pour le moment, un taxi appelé, je mettrais tout ceci en pause jusqu'à demain.

Arcadia, si grande et grouillante ; telle une ruche en perpétuelle effervescence. Ce n'était rien comparé au rythme effréné d'Helsinki. Mais là-bas j'y avais une vie calme, à l'abri dans une cage dorée. Quelque peu médiatisée, ma famille devait faire montre de bien des dépenses en sécurité. Ce qui n'a pas toujours suffit. Ce dont je suis contente de m'être éloignée. Avec la mort de mes parents, j'avais crains le pire. Heureusement, j'ai pu compter sur l'aide de Zven...

Insensée réalité où j'aime à contribuer à une communauté. J'ai toujours été solitaire, réservée. Arcadia m'avait peut-être ouvert les yeux et fait comprendre ce ressenti que l'on a lorsqu'on participe à un tout, quand on se sent appartenir à une cause. J'avais perdu le petit nid familial qui m'avait toujours entourée, qui à mon sens m'avait tout apporté. Et ici, j'avais trouvé non pas des parents et un frère, mais toute une légion marchant d'un même pas. Ça avait un côté hypnotique qui me fascinait.

Ma place n'étonnait pas que ma conscience. Elle étonnait également certaines des personnes avec qui je travaillais. Loin d'être aveugle à ce fait, tant que je n'avais rien à me reprocher, je vivais avec. Au sortir du bureau où m'attendaient les affaires en cours, je réunissais mes affaires et laissai la paperasse en veille. Je refermai la porte doucement, traversai le couloir jusqu'au hall. Il y avait d'autres sorties, mais j'évitais de m'élancer dans les accès réservés. Sans y être mal à l'aise, je préférais rester en vue. Que l'on m'associe avec cette maison n'avait pas d'intérêt à mes yeux. Il était assez évident que je ne m'y prêtais pas à de basses manières. Après tout, cette apparence froide et académique devait avoir joué dans mon attribution à ce poste. L'imagination n'avait pas de limite, ce qui laissait à quiconque interpréter ma présence comme bon lui semblait. Tout ce qui m'importait et importait mon employeur, c'était que mon visage soit associé à la réelle raison sociale de l'entreprise : un hôtel.

À cette heure, l'hôtel n'avait cependant plus rien de chaste. Certes, il n'avait jamais rien eu de chaste à part l'architecture et encore... les années et le mauvais entretien avaient fait de ce bâtiment d'un autre temps un vestige délabré que le tenancier s'échinait à faire tenir. Camouflant les murs endommagés par de longues tentures et autres voiles aux couleurs appelant à la volupté. Je m'arrêtai un instant sur le rouge carmin de ceux-ci. Pourquoi ? Un simple élan admiratif. L'admiration n'avait rien d'un jugement à ce moment. Disons plutôt que je l'observais avec attention, les yeux plissés, l'air grave. Je ne mettais pas le point sur le faible ressenti que cela m'inspirait. Mais ce n'était absolument pas la désirée volupté. Un soupir rappelant ma fatigue me somma de reprendre ma route. J'avais l'impression de vivre en décalage. Tôt le matin, tôt le soir. Un rythme qui s’allégera sûrement avec le temps. À l'activité latente en journée de Red Lantern, je me doutais que ceci n'était que transitoire : un moyen de me mettre à jour. Peut-être, qui sait, encore une période d'essai. Quittant l'agressivité du rouge, j'atteignis le parvis où le taxi ne tarderait plus à arriver. Ce n'était pas un lieu qu'il faisait bon  fréquenter vers ces heures. Mais en retrait et loin d'attirer les regards, je laissai mon attente se perdre en pensées bien éloignées de cette réalité alors que les néons rouges s'allumaient.
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Carmine doubt (ft. Maksim) - Mar 20 Mar - 21:10

Herkja & Maks

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Vingt-deux heures. Il s’y trouve déjà, comme à l’accoutumé occupé à faire le tour du propriétaire et s’assurant que les employés ne courent aucun danger. Il veille aussi secrètement à s’assurer qu’ils font leur jobs, notamment pour les quelques serveurs qui se trouvent en ce lieu. Ne demeure qu’une petite ombre au tableau qu’il ne parvient à percer à jour, et pourtant il n’a eu de réel cesse de lui tourner discrètement autour. Herkja. Fraîchement arrivée depuis tout au plus quelques mois. Une assistante de la haute si l’on peut dire cela ainsi. Une femme d’administration bien plus que d’action, quand bien même il ne puisse en être sûr et certain à cent pour cent. D’ordinaire, lorsque lui arrive, elle, prend bien souvent la poudre d’escampette avant qu’il n’ait le temps de dire plus qu’un vulgaire bonsoir. Ils ne se connaissent donc pas vraiment, ce n’est pourtant pas faute de Maksim d’essayer, pour une fois, de se montrer un tantinet aimable, laissant plus ou moins tomber la façade de glace devant la jeune femme. Plus ou moins, car il est difficile d’aller contre ses habitudes ancrées là depuis longtemps. La glace ne fond pas aussi facilement que le blond peut bien penser qu’elle ne fond. Tandis que la silhouette de la jeune femme lui passe sous le nez, il est déjà dehors, occupé à fumer délicatement et soigneusement sa cigarette. Ca finirait probablement par le tuer, il le sait, qu’il fume ou non comme un pompier, mais pour l’heure la nicotine provoque un effet tellement salvateur qu’il ne peut s’empêcher de tirer sur le bâton et expirer toute sa fumée. En silence, le néon rouge significatif mais discret du bâtiment clos s’allume comme seule et même lumière de perdition, juste à l’instant où il se détache du mur négligemment pour se rendre aux côtés de la brune qui s’apprête sûrement à monter dans le taxi.

« La journée est finie Herkja ? » qu’il demande sans plus de cérémonie ni pointe d’agressivité dans le ton de sa voix. Il n’a juste en réalité pas spécialement confiance en elle, et comme il ne sait pas franchement ce qu’elle fait ici entre ces murs, c’est le seul moyen qu’il a trouvé pour mener l’enquête. « Sans doute devrais-tu rester au moins une fois, pour voir comment ça se passe de nuit. ». En soi, rien de bien méconnu ne se déroule ici, c’est même un long chemin de répétitions constantes. Maksim se fait draguer au moins une fois par nuit, lorsque certains clients éméchés à la vodka le pensent charmeur de ses messieurs ou mesdames. A force, il n’y prête plus qu’une piètre attention et ne sait répondre que par des sarcasmes ou de manière sûrement un peu trop froide. Tout dépend de l’humeur à dire vrai, car certaines nuit il sait être d’humeur badine et plus encline à rire. Nul ne saurait dire de quoi il en retourne pour l’instant ce soir. « J’avoue que je ne sais pas trop ce que tu fais de tes journées, ça doit être d’un ennui mortel… » car le luxe de ce bâtiment laisse tout de même à désirer quand on regarde attentivement. De nuit, tout est vivant et d’une certaine manière attractive, à l’image des rues d’ashmill, mais de jour… Il ne s’agit rien de plus qu’un faux amas de tranquillité.  Une tranquillité qui camoufle bien des écarts et des insanités. Maksim n’en dit jamais un traître mot, de ce qu’il se passe ici, et les moindres recoins de la bâtisse sont dorénavant connus de sa personne, lui qui n’y a passé que trop de temps. A surveiller puis à errer. Même à y participer, quelques fois, mais c’était il y a bien des années ici-bas.

Gant de cuir sombre trouve à nouveau la cigarette sans un son, juste celui d’un soupire qui en extrait les volutes de fumées, non sans qu’elle ne se déplace jusqu’au visage d’Herkja. « Je trouve ça dommage, de ne pas en savoir plus sur ses collègues directs. Tu es sûre de ne pas vouloir rester un peu ? ». Le taxi arrive au loin mais la seule chose que fait Fraser, c’est de lancer ce qu’il reste de sa clope au sol, juste devant ce dernier. La jeune femme a le choix, monter dans ce taxi ou rester encore un peu face au blondinet visiblement désireux de parler en cette soirée. Il veut non seulement en apprendre plus mais également s’assurer d’une certaine manière qu’il ne s’agit pas d’une esbrouffe, ni même d’une espionne. La bratva n’apprécie pas les entourloupes, et Maksim le premier, surtout lorsque cela peut indirectement concerné ses protégés et protégées.    




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Carmine doubt (ft. Maksim) - Mar 20 Mar - 22:45

Carmine doubt
Bras croisés, sac accroché à mon avant-bras, je guettais avec patience l'arrivée du taxi. J'avais beau être à Arcadia depuis déjà cinq années, je n'avais jamais entrepris l'achat de ma propre voiture. C'est qu'à Helsinki, j'avais toujours été entourée de chauffeurs. Permis en poche ne voulait pas forcément dire conductrice... qu'un bout de papier qui, de toute façon, n'était sans doute pas valable aux États-Unis. Cela ne me faisait pas défaut : les transports en commun n'étaient pas ma tasse de thé mais, jamais je n'avais été lésée par les taxis. Ils étaient légion dans cette ville. Dans cette attente immobile où l'on me confondrait à une statue, une voix vient m'interpeller. Je reconnais avec latence à qui elle appartient, visualisant bien plus son visage que son timbre. Je m'étais retournée d'un geste bref, presque mécanique, pour lui faire face. Maksim avait des traits doux qui contrastaient avec son regard empli d'une colère froide. De quoi lui accorder un charme indéniable pour quiconque ne ferait pas attention à l'étincelle tonitruante qu'hébergent ses prunelles. « Maksim », le saluai-je sobrement d'une voix des plus neutres, ne comprenant pas le but de cette intervention.

Poursuivant d'un ton cordial, le responsable de la sécurité de l'établissement m'intima qu'il faudrait que je reste un soir pour voir comment les choses se déroulaient une fois la nuit tombée et les néons rouges allumés. Je cillai, dubitative, ne saisissant toujours pas la manœuvre. Je n'appartenais pas à ce monde. Bien que la nuit était un terrain de jeu qui me seyait plus qu'un jour étincelant, la chaleur et l'intimité des lieux n'étaient pas à mon goût. Ou plutôt devrais-je dire que je dénotais particulièrement avec l'ambiance qui régnait à la Red Lantern aux heures d'affluence. Mais Maksim devait bien sûr s'en douter. Je détournai son regard un instant, observant par-dessus son épaule sans suspecter quoi que ce soit, avant de le reposer sur lui lorsqu'il ajouta ne pas savoir ce que je faisais de mes journées. Décroisant mes bras, j'essayais de comprendre l'entreprise que le jeune homme menait, n'ayant jamais soupçonné qu'il puisse avoir le moindre intérêt à savoir ce que je faisais tant que je le faisais. Après tout, le temps passé ici n'était pas placé sous le nom du plaisir d'être enfermée dix heures dans un bureau. La fumée de sa cigarette vient se confronter à mon visage quand il vient déplorer le fait de ne pas pouvoir connaître un peu plus ses collègues. L'intrigue inspirée par de telles paroles me fit esquisser un froncement de sourcils.

Mon regard se laisse happer par le taxi qui s'avance juste à notre hauteur. Le mégot de Maksim vient choir à la volonté de ce dernier entre la portière et moi. À ce geste anodin, je relève doucement les yeux vers Maksim. Un instant silencieux, suspendu, je le toise comme si cela pouvait me faire lire ses pensées, découvrir son intention à mon égard. Je n'étais pas particulièrement méfiante face aux membres de la Bratva. Je faisais partie de la famille et même s'il pouvait être intimidant de voir chaque membre déjà admis tenter de scruter le fondement de mon âme, je restais de bonne volonté et encline à leur laisser à chacun leur chance. Après tout, nous étions censés former une famille. À mes yeux autant qu'à mon cœur, il n'y avait rien de plus important que cela : une famille était un pilier de notre vie. Sans elle, nous n'étions rien, seulement des individus à la dérive. Protéger notre famille, se battre pour elle, défendre sa cause et participer à sa Grandeur : voilà ce qui devait motiver chaque homme. Éduquée dans cette idée de s'élever ensemble, j'avais conscience d'être le produit parfait pour une famille telle que la Bratva. Peut-être était-ce le secret de mon intégration, de ce sentiment de confiance qui m'était venu dès lors que je l'avais rejointe...

Baissant légèrement ma tête, relevant cependant mes yeux vers Maksim, je fis signe au taxi de reprendre sa route en esquissant un sourire. « Tu es bien plus reconnu par ta ténacité que ta révérence envers les autres. Pour la curiosité d'un Maksim loquace je pourrais bien rester un peu plus longtemps sur ce parvis », répondis-je en le gratifiant d'un sourire plus sincère. J'avais bien remarqué à quelques reprises la façon dont il me jaugeait de loin lorsque je me trouvais aux côtés de Brynhild. La méfiance dans ses yeux ne faisait qu'état de son travail en ces lieux : assurer la sécurité du personnel, des employés. À plus forte raison de la gérante. Si au fond je n'avais pour envie que de rentrer chez moi loin du monde, du bruit, de cette vie grouillante d'Ashmill une fois la nuit tombée, je me doutais que ça ne serait que partie remise. Que ce soit pour un simple échange entre collègues ou pour lui permettre de lever quelques doutes qu'il pourrait, à son honneur, me prêter, j'avais tout intérêt à ne pas refuser cette invitation.

Pensant que ce serait bien plus éloquent que mes tentatives de ne pas me montrer froide et désintéressée par la discussion, je sortis de mon sac un paquet de cigarettes. Il était aux trois-quarts plein. Je ne fumais pas beaucoup mais ça m'arrivait. Surtout depuis cette fameuse tempête... Je lui tendis une cigarette avant d'en prendre moi-même une. « Mon quotidien ici n'a rien de bien exaltant, je dois bien l'avouer. Mais je suis qualifiée, c'est sûrement ce qui importe à Brynhild. Faire tenir l'établissement et le rendre légitime aux yeux des autorités. Ce qui reste assez loin de ce qui se passe derrière les rideaux. Ce qui ne me dérange pas en soi. Mes compétences s'arrêtent là où néon s'allume », conclus-je sur un ton naturellement plat en accordant à mon regard de se poser sur les personnes allant et venant dans les parages. Loin d'être inquiète ou préoccupée par la proximité de Maksim. Les mots s'étaient de façon assez détachée de ce qu'ils évoquaient. Je ne portais pas de jugement sur l'activité principale de Red Lantern.

Ça ne me faisait ni chaud ni froid. La vente de charmes plus ou moins consentants - même si une fois drogués, les récalcitrants en venaient à se montrer des plus coopératifs - les sales affaires de la Bratva et coups en douce, c'était une façon de prospérer et d'avancer. Un moyen d'arriver à nos fins. Tant que c'était justifié et éloigné de la gratuité, ça ne me posait pas le moindre cas de conscience. Cela pouvait en choquer plus d'un qui devait voir en moi la fille modèle dont la morale serait bien éprouvée dans un tel milieu. Mais petit à petit, sans doute se rendront-ils compte. Je ne cultivais pas de mystère particulier autour de ma personne. Naturellement secrète, je répondais aux questions pertinentes et laissais au temps le soin de faire le reste. Encore nouvelle dans les rangs, je ne voyais pas l'intérêt de me dépeindre auprès des autres. À mes yeux, seuls les actes avaient de la valeur. Les paroles pouvaient si aisément être mensongères, détournées et manipulées, qu'elles n'avaient que peu d'importance à mon sens.
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Carmine doubt (ft. Maksim) - Ven 23 Mar - 19:18

Herkja & Maks

carmine doubt


Il y a des doutes qui assaillent et prennent à la gorge quoi que l’on puisse faire. Herkja n’a aucune allure menaçante ou qui pousserait les soupçons à s’accentuer droit vers elle, mais le blondinet a son caractère et est une véritable tête de bois qui ne saurait s’assurer de la bonne volonté de la brune. Il n’est pas Brynhild et ne le serait jamais, mais cela fait bien des années maintenant qu’il foule le sol du red lantern, aussi étrange que cela puisse paraître c’est un peu son second chez lui. Enfant des bas-fonds bien plus habitué à la pauvreté qu’à la modernité de son propre appartement, lui qui jouit d’une certaine richesse modeste, sans non plus aller jusqu’au luxe incommensurable comme dans lequel Aksel vivait, pour ne citer qu’un petit exemple. Entendre son prénom être prononcé n’est en rien un étonnement pour sa part, il s’y attendait, loin de sous-estimer la brunette et son attention, quand bien même ils ne fassent que se croiser et non échanger de véritables conversations. Pourtant, ce soir, il semble bien décidé à crever les potentiels abcès, à en apprendre définitivement plus sur cette jeune femme qui est apparue dans le décor et surtout la gestion de la bâtisse et son activité principale. Mégot jeté au sol juste avant que le taxi de couleur significative ne s’arrête devant eux, vitres teintées de noir, Maks est bien heureux de voir que ses palabres ne sont pas inutiles et que la jeune femme parait encline à répondre à son invitation de rester. En soi, même si Fraser a quelques pointes de doute, il n’y a pas trace d’animosité dans ses propositions. Herkja est pour lui une femme curieuse, c’est tout. Tu es bien plus reconnu par ta ténacité que ta révérence envers les autres. Pour la curiosité d'un Maksim loquace je pourrais bien rester un peu plus longtemps sur ce parvis.  Sur le parvis, mais nullement à l’intérieur, ce qu’en  soit le blond est en mesure de respecter. Il n’est pas donné à tout le monde d’apprécier les sons parfois étranges de ceux qui se font faussement aimer. Penchant la tête sur le côté et offrant un bref sourire en coin, les yeux vairons continuent d’envoyer de la glace bien malgré lui, et probablement un soupçon de mystère. « Je ne fais nullement de courbettes à qui veut l’entendre. Il est vrai que courber l’échine n’est pas vraiment dans ma nature, j’imagine que c’est pour cette raison qu’on me laisse plus ou moins tranquille dans mon job. ». Que serait un gardien de la sécurité s’il n’impressionnait personne ?  

Mains qui se glissent dans la poche de sa veste en cuir, Maksim continue de toiser la jeune femme à ses côtés sans réellement se montrer hostile. Il n’y a là qu’un véritable souci de sécurité et en soi, certes, une partie de curiosité contre laquelle il ne peut aller. A la sortie du paquet de cigarettes, il hausse un sourcil puis esquisse un bref sourire lorsque les doigts gantés ressortent finalement de l’une des poches pour se servir d’une cigarette offerte. Dire non serait malpoli, surtout lorsque la brune l’a vu fumer sur le parvis quelques secondes précédentes à peine. Mon quotidien ici n'a rien de bien exaltant, je dois bien l'avouer. Mais je suis qualifiée, c'est sûrement ce qui importe à Brynhild. Faire tenir l'établissement et le rendre légitime aux yeux des autorités. Ce qui reste assez loin de ce qui se passe derrière les rideaux. Ce qui ne me dérange pas en soi. Mes compétences s'arrêtent là où néon s'allume. Le briquet claque et la flamme apparait pendant qu’il l’écoute et lui propose ensuite son feu, briquet d’argent qui ne lui brûlerait pas les mains, même s’il retirait les gants, mais Maksim a pris l’habitude de les porter bien plus souvent dernièrement et il ne songe pas à les retirer et les remettre constamment, surtout pas pour allumer une clope. Tirant sur le bâton de nicotine, la fumée s’élève bientôt à nouveau dans les airs tandis qu’une fois celle de sa vis-à-vis allumée, le briquet retourne dans la poche avant de son jean. « Et tu n’as jamais songé à savoir ce qui se passe réellement une fois les rideaux tirés et le fameux néon rouge crépitant allumé ? » qu’il ironise en posant sa question innocente, doigt passant dans les mèches rebelles et mordorés qui étaient venues se mettre devant ses yeux. « Même si ta tâche est entièrement louable et nécessaire pour l’établissement, j’avoue ne pas avoir compris ton apparition sur le moment. Toutefois, je ne suis pas du genre à avoir de préjugés trop hâtifs sur les gens. ». En général il laisse venir, quitte à s’en mordre les doigts ou à en subir parfois des conséquences assez compliquées, comme des coups mal placés. Jusque-là, le côté secret du membre de la bratva n’a jamais été un problème, et probablement mieux encore, une certaine forme de qualité. Une qualité dont Herkja semble être dépeinte et qui ne va pas sans plaire au blondinet. Les volutes de fumée s’échappent les unes après les autres dans des gestes lents, car il ne se sent nullement pressé. Un instant les billes étranges se posent sur le ciel dégagé de cette superbe nuit encore un peu fraîche mais appréciable. Il y a quelques mois, une nuit pareille s’était transformée en tonnerre et depuis bien des choses avaient changé pour lui, des choses qui, sans qu’il ne les pense encore liées, handicapaient dorénavant son quotidien. En disent longs les gants qu’il est plus ou moins condamné à porter. « Je ne suis pas non plus du genre à remettre en question les décisions de Brynhild. Du moins pas tout le temps. » dit-il en rabaissant ses yeux sur Herkja. « Qu’est-ce que tu faisais avant ? D’être ici je veux dire. ». Il se l’autorise à demander, même si loin de lui la réelle envie de lui faire subir un interrogatoire, d’ordinaire il n’est pour ainsi dire pas aussi bavard.    




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Carmine doubt (ft. Maksim) - Sam 24 Mar - 0:52

Carmine doubt
Les yeux vairons de Maksim n'annonçaient rien de bien révélateur. Un ton placide et énigmatique. Un doute qui survolait l'atmosphère sans oser nous effleurer. Une tendance suspicieuse que chacun éprouvait ; plus l'un que l'autre. Personne n'aimait la nouveauté. Certains ne voulaient pas s'adapter. Accepter les choses. En présence d'enjeux, ce pouvait être compréhensible de craindre l'arrivée d'une nouvelle tête dans les rangs. Une appréhension qu'il ne masquait aucunement. Maksim m'expliqua son manque d'avenance. Comme si ça avait besoin de justification. Je n'étais pas la mieux placée pour reprocher son inaccessibilité. Sans être complètement asociale, je n'allais pas vers les autres. Et ceux qui venaient me forcer la main se confrontaient rapidement à ma froideur. Bien que nos rapports soient purement fugaces et dénués d'intérêts, ce soir paraissait être une bonne occasion de briser cette glace qui nous cloisonnaient.

Le feu incandescent du briquet de Maksim vint allumer la cigarette protée à mes lèvres. Un geste en réponse à un autre. Il faisait un pas vers moi, je me devais d'en faire un vers lui. Même si ce n'était pas grand chose, j'aimais qu'en chaque chose - fait ou rapport - réside une réciprocité, un équilibre. Il se posait des questions sur ma curiosité concernant cet établissement qui nous employé. J'arquai un bref instant un sourcil, accompagné d'un rictus évocateur. Nul besoin de voir pour savoir. De plus, les chiffres et les noms suffisaient à me dépeindre Red Lantern sans avoir à me faufiler derrière les rideaux. Maksim explicita ensuite le problème qu'il avait avec moi. On ne pouvait faire plus concret et concis. Une position que je comprenais, même si je me demandais comment il pouvait être possible de faire mes preuves à ses yeux au vu de ma place ; seul le temps pourra le rendre confiant. Et encore... Le temps n'éloignait pas les risques. Aspirant la fumée et l'expirant dans un souffle discret dessinant les arabesques diaphanes, j'écoutais avec attention les paroles du jeune homme. Un silence s'installe où je tente de choisir mes mots autant que de jauger la pertinence d'exposer mon point de vue. Pour ce que ça changerait... Maksim vint ajouter que quoi qu'il en soit, si Brynhild décidait de m'accorder sa confiance, il n'avait pas voix au chapitre. Il semblait m'expliquer qu'il ne s'interposerait pas tant que tout se passerait comme la gérante le souhaitait.

À ces mots, je sentis son regard se poser sur moi. Retirant la cigarette d'entre mes lèvres, je posai mes yeux dans les siens. Leur teinte atypique paraissait dégager une aura atypique pour le moins intéressante. Mais ce n'est pas en eux que je me perdis. Sa question me préoccupait bien plus. « Avant d'être à la Red Lantern, je m'arrangeais pour faire quelques boulots à droite à gauche afin de justifier mon visa. Je ne suis pas américaine, mais ça tu dois t'en douter », lui expliquai-je. Que ce soit par mon accent, mes coutumes, ma façon d'agir envers les autres, il y avait bien des indices sur le fait que je n'étais pas de ce pays. Amérique terre bénie accueillant de multiples étrangers leur permet également de rester en son sein en échange d'un travail. L'argent n'est et ne sera jamais un problème pour moi. Mais le droit d'avoir un pied sur ce continent, c'était une toute autre affaire. « Red Lantern n'est pas l'entreprise où je rêvais de mettre à profit mes connaissances, c'est sûr. Mais en toute franchise, je ne comptais pas faire une grande carrière », ajoutai-je en lui accordant un sourire avant de fumer une nouvelle fois cette cigarette. J'aurais pu être à la tête d'un mastodonte. Une entreprise en plein essors. J'avais laissé passé ma chance car je savais au fond que ça ne m'apporterait pas ce que je recherchais. Aucune carrière dorée ne m'attendait au sein de la Bratva, mais au moins j'y trouvais mon compte : je faisais partie d'une famille. Une telle famille que jamais elle ne pourra m'être enlevée entièrement. Ni un accident, ni le coma, ni la moindre attaque.

À cette courte pause, alors que quelques questions me venaient à l'esprit, je m'abstins d'en poser. Ça n'avait rien de bien officiel, mais je m'attendais à une certaine inquisition ou, tout du moins, à un jeu où il poserait ses questions et qu'ensuite ce pourrait être mon tour - si mes réponses ne l'avaient pas fait fuir avant. Je me risquai toutefois à laisser une étincelle curieuse se dérober à mes lèvres. « Est-ce une vie que tu as choisi ? Je veux dire, ta place au Red Lantern. Je me doute que certains n'ont pas forcément le choix de leur affection ni le choix des services qu'ils doivent rendre au clan. Désolée si ma question est trop personnelle », anticipai-je avant de m'attirer ses foudres. Il me semblait habile de rester prudente face à lui. Maksim n'était pas réputé pour son calme et sa diplomatie.
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Carmine doubt (ft. Maksim) - Dim 25 Mar - 12:16

Herkja & Maks

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Il sait remettre bien des décisions ou des choses en compte auprès de Brynhild car ils se connaissent depuis plusieurs années. Mais le fait de connaître la patronne ne l’empêche pas de respecter les choix qu’elle fait malgré tout, ni de la respecter professionnellement en tant que gérante du red lantern. Maksim a beau faire quasiment partie des murs, il n’est qu’un chargé de sécurité à la franchise un peu trop lourde et aux poings qui démangent bien trop souvent. Voilà sans doute pourquoi il se permet de dire que malgré ses quelques doutes et sa méfiance à propos d’Herkja, si Bryn a décidé de faire confiance il respecte le choix, même s’il saura s’assurer lui-même de son côté qu’il s’agit bien d’une personne digne de confiance pour la bratva. On ne change pas les habitudes qui ont la peau dure. Tirant sur cette cigarette offerte, il en apprécie la nicotine qui s’insuffle une nouvelle fois dans sa gorge et l’effet synonyme sur son organisme. Non pas qu’il soit d’une grande nervosité ou d’un grand stress le blondinet, mais c’est un tic dont il ne saurait réellement se passer, sans être toutefois un trop gros fumeur. Avant d'être à la Red Lantern, je m'arrangeais pour faire quelques boulots à droite à gauche afin de justifier mon visa. Je ne suis pas américaine, mais ça tu dois t'en douter. Un sourire revient aussitôt étirer ses lippes et il hausse les épaules. « J’avais en effet quelques doutes. J’aurais moi-même pu être dans ton cas si mes parents n’étaient pas venus s’installer ici avant ma naissance. ». Donnant-donnant. Elle lui donne quelques informations sur elle, il fait de même, un moyen comme un autre de faire plus ample connaissance. Qui plus est, ce n’est nullement un mensonge, Maks aurait réellement pu se trouver dans son cas, est-ce qu’il serait venu aux Etats-Unis comme elle l’a fait ? Il n’en est pas certain. « L’avantage que tu as sur moi c’est que tu parles sûrement mieux la langue de l’Est. Je n’en ai que des bribes. ». Suffisantes pour se faire comprendre mais cela rester des bribes.  

Volutes de fumée s’envolent autour d’eux alors qu’il ne peut que rire face à ses dernières paroles. Pour sûr, le Red lantern n’est pas l’établissement rêvé pour faire carrière, même si cela paye déjà plutôt bien en soi. Fraser ne saurait s’en plaindre par rapport à ce dans quoi il a vécu toute son enfance et une bonne partie de sa vie. Il n’y a que depuis quelques années qu’il jouit d’une stabilité qui est d’ailleurs un peu perturbante pour le gamin des rues habitué des coups fourrés et à bouger constamment. Du moins a-t-il vécu de cette manière pendant un an entier. La question curieuse d’Herkja ne le surprend pas vraiment, tandis que le bâton de la mort se consume entre ses lèvres et qu’il vient attraper du bout de ses doigts gantés. « Cela va sans doute te surprendre, mais j’ai bel et bien choisi mon job et surtout l’endroit où l’exercer. ». Il expire le nouveau flot de fumée par le nez. « Je suis l’un des rares à avoir choisi, ma mère travaillait ici. ». Incroyable la manière dont le jeune homme est capable de parler de sa mère d’un air détaché alors que tout au fond de lui il n’a eu de cesse de l’aimer. « Je connais les traitements que l’on offre parfois aux femmes qui exercent et j’avais envie d’éviter cela. Ça s’arrête là. Et puis, au moins ici on me fout plus ou moins la paix. ». Bien évidemment que si on le sonne il répond présent pour le clan, mais rares sont ces choses car il n’y a rien de mieux pour les affaires que des clients satisfaits d’avoir pu se perdre entre les cuisses de charmantes créatures. « Pour la note amusante… » qu’il entame après une courte pause pour se pencher vers elle et jeter à nouveau son mégot. « … Tu serais surprise du nombre de clients qui tentent de me séduire. ». Son sourire s’élargit en ricanement alors qu’il se redresse et toise une nouvelle fois le ciel. Le néon derrière eux grésille doucement, son auquel il ne prête plus forcément attention, mais qu’il constate étrangement ce soir. « Finalement, c’est peut-être pas plus mal que ton job s’arrête là où ce fameux néon s’allume… Sinon je pense que tu ferais certainement toi aussi les frais de ce jeu de séduction incessant. Ils ont un petit faible pour les accents. ». Une taquinerie lancée au dépourvue, car à mesure que les secondes passent, Maksim se détend et commence probablement à comprendre pourquoi Bryn l’a choisie elle, et pas une autre. « A moins que tu ne souhaites rester sur ce parvis pour rentrer chez toi… Je t’offre un verre ? ». Les mains se glissent dans les poches de sa veste en cuir sombre et il la toise, mèche glissant sur le côté de son visage sans qu’il n’y touche. « Juré, je ne suis pas un client. Ni un grand fanatique des accents. ». C’est simplement qu’à l’intérieur il pourrait continuer de discuter tout en faisant gentiment ce pour quoi il est payé.                





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Carmine doubt (ft. Maksim) - Lun 26 Mar - 13:24

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Les volutes de fumées entraînées dans les airs dessinent le sillon de la brise nocturne s'accaparant les lieux. Une douce valse qui s'étiole et s'évanouie sans que l'on en perçoive la fin. Maksim souligna à ces arabesques évanescentes l'évidence de ma provenance. Ajoutant l'assurance de la proximité de nos positions ; une seule génération séparait nos américanisations respectives. Mon accent était loin d'être grossier ou soutenu à ne pas saisir les mots que je prononçais ni leurs nuances. Mais il arrivait que certaines personnes s'en voient étonnées. Maniant la langue de Shakespeare comme si elle avait été une deuxième mère pour mes paroles, j'étais restée incapable d'abandonner mes racines. Ce qui avait dépité bien des précepteurs... Cependant, à Ashmill, je ne me sentais pas très différente des autres. En tout cas, je semblais me fondre dans ce décor aux dialectes russes. Une évocation que Maksim fit sans détour, bien que l'Est soit vaste et bien trop riche pour tabler sur le fait que nous parlions de la même langue. Le finnois était mon berceau. Loin de la Bratva. Toutefois, il avait inconsciemment raison : le russe avait quelques secrets pour moi mais j'étais capable de le comprendre, de le parler. Un atout dont j'avais douté de l'utilité. Apprenant cette langue plus par amour par celui que je considérais comme mon parrain que par ambition de m'en servir dans le futur. Une bonne intuition, en fin de compte.

Son esquisse d'hilarité me laissa flegmatique alors que des questions plus personnelles vinrent se glisser entre nous. Maksim déclara sans mal le fait qu'il ait choisi cette vie plus qu'une autre. Cela ne me surprenait pas tant que ça. S'il avait vécu à Arcadia, et même sans doute tout simplement aux États-Unis, il devait baigner dans ces mœurs parfois décalées. Il me confia tout de même que rares étaient ceux qui avaient le luxe de choisir, surtout au Red Lantern. Je cillai, me plaçant du côté de ceux qui ont choisi sans réellement l'avoir fait... Prétendre que je n'avais pas choisi cette voie serait reconnaître qu'à un instant T, je n'avais plus été maîtresse de moi-même. Qu'une énergie, une force ou un engeance avait pris ma volonté pour la modeler à sa manière. Je me souviens des yeux d'Avgust, de ses mots, ses promesses. Je me souviens d'y avoir cru. Pourtant, de tout ceci, je me retrouvais incapable de définir les détails. Un inconfort que je m'épargnais en assumant ma place et ma position.

La spécialité de Maksim trouva sa justification dans le fait qu'il était au courant de certains traitements infligés aux personnes qui travaillaient ici. Il parlait sans équivoque des charmeurs et charmeuses. Nos clients étaient loin d'être parfaits. Loin d'être tous intègres et respectueux envers les autres. Ce n'était pas une fréquentation que j'appréciais, bien que je la tolérais ici, au Red Lantern. Sur un ton plus léger, le gardien de ces lieux m'avoua que bien des clients venaient à prétendre pouvoir quérir ses charmes. L'idée ne m'amusait pas vraiment, considérant que les clients devaient faire la différence entre les prestataires et les produits. Nous fournissions un service et n'étions pas le service en question. Mais à cela, son sourire s'élargissant, je tentai de le mimer. Peu confiante à l'idée de me retrouver dans cet endroit si c'était pour devenir un de ses produits une fois la nuit tombée. J'ignorais les détails. Comment ça se passait. Par quel moyen ces hommes et ces femmes, souvent bien en-dessous des vingt-cinq printemps, se retrouvaient à travailler comme charmeur dans cet établissement. Je savais que certains n'étaient pas très coopératifs, d'autres bien farouches. Rares étaient ceux qui se complaisaient dans leur situation dans une crise d'hédonisme constante. L'idée d'un reclassement me traversa l'esprit ; ceux qui n'étaient plus utiles ou ne savaient plus l'être pour la faction se voyaient confinés ici. C'était une possibilité... Une perspective qui toutefois me glaçait le sang car cela impliquait le fait que nous étions tous susceptibles d'y finir.

De confidences évidentes, le jeune homme se résigna à comprendre le fait que délimiter les contacts entre la couverture et le cœur d'activité du Red Lantern n'était pas une idée si folle qu'il n'y paraissait. Enfin comprendre... Pour lui, ce n'était qu'une question de mise en retrait par rapport aux tentations données dans cette atmosphère lascive de l'établissement qui poussait aux clients de se montrer intéressés. Ce n'était pas ce qui me dérangeait le plus, mais ça jouait, indéniablement. D'une sincérité mesurée, je souris à l'évocation du goût que les clients des environs avaient pour les accents. Je n'aurais jamais prêté à Maksim le sens de l'ironie et du comique. Cela lui accordait pourtant un certain intérêt. Derrière ses poings gantés, il se révélait pouvoir être de bonne compagnie. À ces mots, il proposa de m'offrir un verre, laissant en second choix la possibilité que je vienne à rentrer chez moi. Dubitative, je m'accordai une seconde de réflexion où Maksim m'assura que je n'avais rien à craindre de lui côté charmes, me laissant comprendre que je ne devait pas l'intéresser. Ma cigarette arrivait doucement à sa fin, je vins écraser celle-ci contre l'asphalte avant d'aller vers un cendrier de sable encombré de papiers autant que de mégots avant de me diriger vers la porte d'entrée. « Je pense pouvoir survivre à un verre », abdiquai-je en lui lançant un regard approbateur.
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Carmine doubt (ft. Maksim) - Jeu 29 Mar - 21:35

Herkja & Maks

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Le sens de l’humour, il en est doté mais ne le montre qu’à quelques privilégiés. En soi, Herkja est bien chanceuse, car dans sa méfiance et ses doutes il semble relativement enclin à se détendre et à montrer un bout de la véritable facette de son visage. Les airs glacés qu’il arbore en temps normal ne sont en définitive qu’une brève façade. Brève, car il est tout à fait capable de se montrer effroyable ou aussi sec qu’il prétend l’être. Tout dépend de la situation, mais au fond, Maksim est l’un de ceux qui ont mauvais caractère. Il ne se laisse pas facilement marcher sur les pieds, il ne se laisse pour ainsi dire pas faire tout court. La voir accepter son invitation à pénétrer à l’intérieur du red lantern dans le seul but de boire un verre au bar est en soi une satisfaction inattendue. Bien qu’il ne le souhaitait pas vraiment, il s’était plutôt attendu à ce qu’elle décline la proposition pour faire ce à quoi elle aurait dû s’en tenir au début, c’est-à-dire rentrer chez elle. Le mégot est jeté dans le caniveau comme son prédécesseur et il se dirige d’un air entendu jusqu’à la porte à quelques mètres derrière eux. Il la pousse délicatement, rideaux de velours empêchant de voir immédiatement toute l’étendue du hall et les escaliers qui mènent de part et d’autres jusqu’au premier étage. Une fantaisie de Brynhild pour être en mesure de surplomber toute l’entrée dès lors qu’elle s’échappe de son bureau. Les airs tsars ne sont jamais bien loin malgré la vétusté qui se cache derrière chaque fissure dissimulée par les dorures et autres velours carmins. Il erre dans ce décor comme s’il en faisait parti depuis des lustres, et c’est pour ainsi dire plus ou moins le cas. Maksim foulait déjà ce sol lorsque sa mère faisait partie du cercle privé et non doré des prostituées, même s’il n’y passait que quelques miséreuses fois. Y travailler n’est donc vraiment pas quelque chose qu’il rechigne, mais belle et bien une destinée qu’il a accepté depuis plusieurs années, tout ce qu’il a eu l’occasion d’exposer à Herkja bien des secondes plus tôt, se livrant à elle pour la première fois.

La musique voluptueuse d’ambiance résonne à ses oreilles lorsqu’il pénètre dans la salle du rez-de-chaussée, rideaux de velours poussés d’une main gantée et s’assurant que la jeune femme ne se le prendrait pas après son passage. Il la mène jusqu’au bar où il connait le serveur du soir, commande son alcool et attend que la brunette ne choisisse ce qu’elle souhaite ingurgiter. « Sur mon compte Vlad tu veux ? ». L’autre opine du chef sans sourciller tandis que les doigts se libèrent du gant noir pour mieux venir se saisir du verre. Les clients affluent déjà et emplissent doucement la salle, pour certains, car les habitués sautent en général l’apéritif et les amuse-bouche pour s’en aller dévorer leur plat de résistance préféré. Ils ne seront donc que peu dérangés et de toute évidence les autres ont bien des choses différentes à faire que celle de les observer du coin de l’œil, quand bien même cela intrigue. Le chien de garde de la maison n’est pas réputé pour filer son temps au bar, même si en réalité dès son entrée au sein de la bâtisse les yeux vairons n’ont eu de cesse d’analyser et de scruter discrètement. De manière si discrète que cela passe bien souvent inaperçu, meilleure tactique pour que certains rustres se croient à l’abri du véritable danger qui rôde. Maksim n’est pas un tendre quand il prend un violent la main dans le sac, Brynhild aurait plusieurs exemples à donner dans le genre. De ceux qui lui ont parfois causé des crises de calme olympien de la responsable des lieux. Elle sait être ce froid glacial impétueux dont l’énervement sourd transpire de chacun de ses pores au point que la personne en face n’a d’autre choix que de se taire. Le blondinet s’est fait couper la parole deux ou trois fois comme ça. Mais en règle générale, il répond. « Personne ne s’intéresse à nous, ne t’intéresse donc pas à eux. Ca passera tout seul. » qu’il juge néanmoins bon de dire à l’attention d’Herkja dont il pense déceler un soupçon de nervosité. Juste un soupçon, mais il se trompe peut-être. « Qu’en est-il de toi au final ? As-tu vraiment choisi de venir ici malgré tout ? Ou est-ce la seule chose que tu as trouvé ? Brynhild a tendance à être bonne recruteuse. ». Il ne pèse pas ses mots, bien au contraire, qu’il s’agisse d’une vieille connaissance ou non. Il n’est pas certain qu’elle puisse avoir la définition du nom amie, même si en soi elle s’en rapproche, mais Maks sait respecter les barrières professionnelles autant que faire se peut avec son caractère.  

Fraser ne compte plus investiguer sur la vie de la brune, surtout pas lorsque l’alcool glisse à ses lèvres et qu’il sent bientôt ses doigts se mettre à crépiter sous l’électricité statique qu’il dégage sans le vouloir. C’est un contre-coup de son pouvoir qu’il ne comprend pas. Ce pouvoir tout court il ne le pige pas, le pense bien évidemment lié à cette foudre qu’il s’est pris sur le coin de la trogne mais pourquoi la maitriser suite à cet incident ? L’ignare ignore qu’il n’a hérité de la foudre qu’à cause d’une coïncidence, que ce n’est pas tant le pouvoir qui compte, mais le dieu avec lequel il a fusionné et dont il ignore tout. Il y a bien ces sentiments bizarres qu’il éprouve auprès de certaines personnes de son entourage comparées à d’autres, mais là non plus il ne comprend pas le sens. « Cela fait longtemps qu’on a pas eu d’orage. ». Pensée qui s’échappe à haute voix avant qu’il n’ait le temps de la retenir. Oups ?    




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Carmine doubt (ft. Maksim) - Ven 30 Mar - 23:02

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Le programme de la soirée s'était drastiquement modifié. Un pas que je regretterais peut-être d'avoir franchi. Escortée par le responsable de la sécurité, je traversai les couloirs au sens inverse. Évitant les marches menant aux bureaux pour me rendre dans la salle du rez-de-chaussée. Bien que ce n'était pas mon élément, je restais assez distante face à ce qui m'était donne de voir, d'apercevoir. Malgré cette impassibilité, arrivant au point d'intérêt de Maksim, j'observais les environs avec plus de minutie. Voguant de visage en visage, d'assise en étoffe. Tel un animal dont on changeait l'habitat du tout au tout. Émanait de cette salle une chaleur qui me pesait sûrement plus que les convives... Maksim me conseilla judicieusement de ne faire attention à personne, qu'ainsi je passerai également inaperçue. Écoutant son conseil, je me focalisais sur le comptoir et ce que nous servait le dit Vlad. Maksim avait commandé, ce que je fis juste après lui. Une vodka épicée, c'était le moins qu'il me fallait... La fatigue me criait de ne pas boire ce soir mais il fallait bien faire honneur à mon patrimoine. Et si je venais à ne pas boire, la conversation serait bien vite à sens unique... Non pas qu'il s'enivrerait jusqu'à ne plus être apte à parler, mais parce que sans alcool, les mots ne me venaient que difficilement.

Alors que nous sirotions nos breuvages respectifs, Maksim me posa une question sur ma présence ici, à ce poste près de Brynhild qu'il jugeait bonne recruteuse. J'esquissai un sourire en arquant un sourcil. « À vrai dire, ce n'est pas elle qui m'a recrutée. J'ai été repérée par Kravtchenko. Sans doute savait-il que Brynhild avait besoin de quelqu'un et m'imaginait-il être apte à occuper cette place, ajustai-je sans vraiment savoir si j'étais en droit de parler de l'homme qui m'avait permis d'entrer à la Bratva. J'avais besoin d'un travail, je remplissais les prérequis pour ce poste alors on m'a donné ma chance. Je n'ai pas vraiment cherché loin et je dois avouer être assez indifférente face à ce qui se fait ici. Assez étrange qu'un employé ne s'intéresse pas à l'entreprise qui l'emploie, non ? » Détaillai-je avec un sourire légèrement amusé. Ce monde que je découvrais à la Bratva était bien loin de l'image que je m'étais faite du monde. Une image de toute façon fausse, biaisée par ces barrières de protection qui m'avaient entourées tout ce temps.

Dans cette mafia, je retrouvais un doux mélange de mes valeurs et de désillusions redoutables. Mon attitude et mes rapports avec les autres ne faisaient pas tâche dans ce nouvel univers. Bien au contraire. Mes yeux restaient fermés sur ce que l'on faisait pourtant ici. Non pas que je n'assumais pas ce qui se tramait, après tout chaque nouveau pensionnaire était porté à ma connaissance au travers de rapports, de notes informatives - j'évitais le contact avec le personnel de charme. Je me doutais également que toute personne n'exécutant pas la tâche pour laquelle il est sagement payé se promettait à de graves ennuis. Ces risques ne m'atteignaient pas, persuadée de faire mon travail correctement et cherchant à le perfectionner sans me reposer une seule seconde sur mes lauriers. Les papiers que m'assurait ce travail m'intéressaient bien plus que l'argent dont je ne manquait guère. Mais je n'avais pas besoin de plus de motivation pour avancer. Sans être maniaque, j'aimais l'efficience, que je sois payée pour ou non.

Sur un ton plus détaché, pensif, Maksim glissa entre ses lèvres une remarque sur la rareté des orages. Je cillai et reposai mon verre dont j'avais ingurgité une lampée après cette réponse. « En même temps, la saison n'est pas vraiment aux orages... » Ajustai-je en le regardant d'un air suspect. Le dernier orage dont je me souvenais n'était pas un orage ordinaire... Sa violence m'avait projetée par la foudre. D'un élan dont je crus ne pas pouvoir me relever. Et pourtant. Depuis ce jour, bien des choses avaient changé autour de moi. Une perception différente du monde initié par l'idée que j'ai pu penser mourir lors de cet orage ? J'en savais trop peu... et pour ma santé mentale, je me préservais d'y penser. « Et à titre personnel, je n'ai pas hâte que ça recommence », ajoutai-je en reprenant mon verre. Étrange qu'un phénomène météorologique puisse créer la moindre tension dans une discussion quand on sait qu'il s'agit du seul sujet dont tout le monde parle lorsqu'il ne sait quoi dire et souhaite rester le plus neutre possible...
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Carmine doubt (ft. Maksim) - Lun 9 Avr - 18:20

Herkja & Maks

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Un virage à cent quatre vingt degrés, voilà tout ce qu’il vient de se passer. De prime abord, le blond n’avait pour but que de connaître davantage la jeune femme afin de se faire une opinion sur elle. Une opinion différente de celle reposant sur de potentiels préjugés et analyses physiques. Du peu qu’il avait pu en voir jusque-là, car autant dire qu’ils ne se croisaient que peu dans les couloirs, leurs horaires étant littéralement inversés. Tandis qu’elle récupère son verre de vodka épicée, lui attrape son verre de bière, pas question d’attaquer directement par une pinte et d’ailleurs, si Brynhild le voyait consommer de la bière elle en roulerait probablement des yeux vis-à-vis de leurs origines à tous. Non pas qu’il n’aime pas la vodka, mais il a toujours eu une préférence pour le liquide couleur ambre. À vrai dire, ce n'est pas elle qui m'a recrutée. J'ai été repérée par Kravtchenko. Sans doute savait-il que Brynhild avait besoin de quelqu'un et m'imaginait-il être apte à occuper cette place. Maksim dodeline de la tête doucement avant de focaliser son regard bicolore sur elle, accoudé négligemment au bar et dénotant face à l’élégance de certains clients présents. Une chose qu’il ne comprend pas non plus ici, même s’il ne pouvait nier que malgré les fissures dissimulées l’établissement tenait debout et envoyait une belle image plaisante aux originaires des terres froides. Assez étrange qu'un employé ne s'intéresse pas à l'entreprise qui l'emploie, non ? Le sourire amusé d’Herkja en fait naître un à la commissure des lèvres du jeune homme qui vient tremper ses lèvres dans l’alcool durant quelques secondes. Ce dernier file le long de sa gorge et sans la réchauffer aussi fort que la vodka, a plutôt un effet revigorant non négligeable. « Si tu veux vraiment mon avis, je pense que tu sais pertinemment ce qu’il peut bien se passer entre ces murs. Peu importe ce que j’ai pu sous-entendre quelques minutes en arrière. Tu ne l’as peut-être pas vu de tes yeux vu, mais je suis certain que tu le sais. Ou tout au plus… L’imagines. ». Le sourire en coin ne quitte plus ses lippes pendant de nombreuses secondes, bien loin des préoccupations premières car Maksim commence à se dire que la brunette mérite probablement sa place ici. Sur son job, bien évidemment.  

A la différence de la brune, sans doute, le novum n’a que trop conscience de ce qui peut bien se passer entre ces murs ou même dans les chambres. C’est justement parce qu’il en a connaissance qu’il a tenu à occuper ce poste et qu’il n’y va pas de main morte avec les affreux qui en demandent plus que ce qu’ils devraient avoir. En son for intérieur, Fraser se dit qu’ils devraient plutôt s’estimer chanceux de pouvoir déjà se soulager de la sorte, ce n’est pas donné à tout le monde. Se perdant progressivement dans ses pensées, le blond continue de siroter son verre en jetant quelques coups d’œil par ci par là, pour lui le travail a plus ou moins commencé et il surveille attentivement les manières alentours. Jusqu’à ce que sa réflexion personnelle ne rattrape le court du temps. Jusqu’à ce que les pensées dépassent les lèvres et attisent la curiosité de la présence à ses côtés. En même temps, la saison n'est pas vraiment aux orages… Il est vrai. Maksim ne peut pas le nier, le climat est plutôt propice au printemps pointant le bout de son nez et aux ciels dégagés. Comment pourrait-il dire alors, qu’il est capable de faire venir le tonnerre comme par magie ? Comment pourrait-il dire que s’il le souhaite, un éclair pourrait traverser la pièce toute entière sans réellement le blesser ? Reposant ses prunelles sur elle, il penche la tête sur le côté un bref instant, silencieux, avant qu’elle ne reprenne la parole sans qu’il ne réponde quoi que ce soit. Et à titre personnel, je n'ai pas hâte que ça recommence. Aux palabres, le blond fronce légèrement les sourcils, vraisemblablement interpellé par l’usage particulier des mots. Elle n’a pas hâte que ça recommence. « Est-ce que je peux te demander pourquoi ou est-ce que tu vas me rembarrer en disant que ce ne sont pas mes oignons ? » qu’il humorise en lui offrant un fin sourire. La question n’en demeure pas moins posée et il est bien plus curieux de la réponse cette fois. « Je devrais être du genre à en avoir peur mais pour une raison que je ne comprends pas encore, ce n’est pas le cas. C’est même pour ainsi dire tout le contraire. ». Dans sa phrase, il utilise volontairement des mots pouvant titiller l’oreille de toute personne ayant eu quelques soucis avec la foudre dernièrement. Du moins, quelques mois auparavant maintenant. S’il ne s’agit que d’une peur dite lambda, Herkja ne devrait pas ciller. Se pourrait-il qu’elle ait été touchée par cette mystérieuse foudre, elle aussi ?  



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Carmine doubt (ft. Maksim) - Mer 11 Avr - 11:03

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L'amicale inquisition se passa de questions. Autour d'un verre, lui accoudé avec nonchalance au comptoir, moi déposant seulement une main possessif du spiritueux hyalin. Si je n'étais pas mal à l'aise, ma posture droite et rigide pouvait l'insinuer à tord. Je n'étais tout simplement pas dans mon élément. La Bratva avait beau soutenir un standing dictant apparence et attitude, la différence était nette entre ceux qui se construisait cette image et ceux qui, à mon homonymie, étaient comme ça. Nous passions plus pour des personnes coincées et ennuyeuses que pour une soit-disant élite. Maksim décrivit ce qu'il pensait à mon sujet. Que rien ne m'échappait entre ces rideaux. Si le concept ne m'était pas inconnu, jamais je ne m'étais permise d'entrer dans ces salles privées, de voir de mes yeux les services accordés aux clients. Et ça ne m'intéressait pas. « Fermer les yeux ne rend pas aveugle, Maksim », me contentai-je de répondre à sa remarque sur un ton froid ne portant cependant aucune once d'animosité. Il s'agissait plus d'une intonation professionnelle et pragmatique sans jugement ni opinion. Des choses que je savais par Brynhild, d'autres qu'en effet, je me réduisais à imaginer. Assez peu pour ne pas avoir l'impression d'être celle qui force les charmeurs à venir. Assez pour me sentir concernée par l'avenir du Red Lantern. Un juste milieu que je cultive malgré les incitations de Brynhild qui, avec le temps, a l'air de s'être acclimatée au fait que ce n'était pas ma tasse de thé, les néons rouges.

La violence existe par bien des manières. S'il m'arrive de voir des réguliers disparaître, la perte financière me préoccupe bien plus que l'état des charmeurs, en effet. Une distance nécessaire pour maintenir le navire à flots. Chose que Maksim révoquerait ; il me donnait l'impression d'être de ces sauveurs incompris, de ceux qui défendent d'une main et tuent de l'autre. Une supposition et un jugement que je gardais pour moi. Il était un contre-poids certainement indispensable pour que la clientèle apprenne à bien se conduire en nos locaux. Que quiconque tente de s'en prendre à une possession de la Bratva doit le payer au prix fort. Une forme de respect à notre clan. Mais le blondinet devait sans nulle doute avoir un réel attachement aux hommes et femmes qui travaillaient au plus bas de notre échelle. Une compassion dont je doutais de ma capacité à ressentir. Non pas par manque d'humanité, mais par désintéressement. Si aider est une chose naturelle pour moi, la considération l'est bien moins. À sa place, ce ne serait pas par dévotion envers ces victimes de notre trafic ou ces employés perdu que nous recyclions que j'officierai. Mais pour le respect de la condition humaine et l'apprentissage des bonnes manières aux clients trop impétueux. Si la finalité serait la même, le leit motiv serait drastiquement différent entre lui et moi. Si j'étais une brûlure de froid mordant, lui serait celle d'un éclair incandescent foudroyant sa cible d'un coup sec.

Un sujet anodin peut amener bien des doutes lorsqu'on a traversé certaines choses. Comme cet étrange orage. Mystérieux et effrayant. Si peu de choses parvenaient à me faire peur, l'idée que ceci recommence me terrifiait. La foudre s'écrasant au sol n'était plus mon amie. Si tant est qu'elle l'ait été un jour. Le grondement du tonnerre m'avait toujours fasciné, bercée, apaisée. Telle un moyen pour la nature d'expier sa colère et la mienne au passage. Les éclairs lumineux transcendant le ciel et l'horizon dessinaient des sillons qui me touchaient l'âme. La beauté d'une nature destructrice. Sans doute aimerai-je mourir ainsi : sous le courroux du ciel ardent et de la terre protectrice, des vents téméraires et des eaux tenaces. Si mon appréhension aurait due rester silencieuse, je n'allais pas rembarrer Maksim pour vouloir en savoir plus. Même si mes traits traduisaient le fait que ce n'était pas un sujet qui me plaisait. « Un accident, rien de plus. Dont je suis sortie indemne, ou presque, ça créé cependant quelques craintes ou, à défaut, une certaine méfiance envers les éclairs. Si l'être humain a toujours eu peur des événements naturels impressionnants, je ne pense pas que ce soit impossible de se détacher de cette peur que ça provoque. Avant, j'aimais les orages. Peut-être parce que de cette peur instinctive naissait une adrénaline qui me fascinait plus qu'elle ne m'effrayait. » Jusqu'à ce que la foudre manque de m'occire... Une pensée qui me fit froncer les sourcils un instant avant de terminer mon verre de vodka. « Je crains plus les conséquences d'un prochain orage que l'orage lui-même à vrai dire. » Jamais je n'avais parlé avec ces mots de l'orage. De ces malaises qui m'éprennent depuis ce jour. Je ne pouvais pas nier le fait qu'un lien soit possible. Mais j'étais encore loin d'y prêter une quelconque conséquence surnaturelle. Scepticisme bien trop acéré pour croire à toutes ces balivernes dont les rumeurs s'égarent en ville.
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Carmine doubt (ft. Maksim) - Dim 15 Avr - 17:47

Herkja & Maks

carmine doubt


Il est un peu comme le maître des lieux, prunelles étranges rivées sur ce qui se déroule plus ou moins dans la pièce, premiers échanges tirés à la volée. Murmures qui se glissent aux oreilles pernicieuses et promesses de long moments endiablés ou langoureux, peut-être même un peu des deux. Les clients entrent, pénètrent dans l’antre sensuelle, là où la compagnie de Maksim ne met jamais les pieds à cette heure probablement déjà jugée tardive. Fermer les yeux ne rend pas aveugle, Maksim. De cette information, il n’en doute pas, tout comme il ne la sous-estime pas. Un sourire en coin se glisse à ses lèvres tandis que le liquide glisse au fond de sa gorge comme un bienfait non négligeable. « Nous sommes bien d’accords. ». En son cas cela dit, il n’est nullement dans la case fermer les yeux, ils ne sont même pour ainsi dire que trop grand ouverts. Le silence vient se nicher entre eux deux sans que le coude ne quitte le bois massif du bar. Il traîne en ces lieux avec tout le pouvoir qu’il a. Il n’en a qu’une infime partie, et ce n’est qu’un pouvoir que Brynhild lui confie. Celui de faire en sorte que tout le monde se tienne à carreaux avec ce qu’elle considère comme de la marchandise. Maksim n’est pas fou au point de ne pas penser que la tenancière ne serait pas capable de vendre son propre corps à mèches blondes si cela s’avérait utile. Qu’elle essaye ne serait-ce qu’une seule fois, elle ne serait déçue.  

La curiosité du blond est néanmoins rapidement remise sur le tapis alors qu’il observe la jeune femme paraissant bien peu à l’aise dans le milieu. Ses pensées qui l’ont poussé à évoquer un orage incongru semblent avoir fait mouche sur un problème qu’ils ont en commun, et à l’instant même où son cortex cérébral évoque l’hypothèse qu’Herkja ait subi la même expérience que lui, son cœur ne peut qu’en battre davantage dans une légère embardée. Quand bien même Maksim use d’humour déguisé, la conversation n’en est pas moins sérieuse et importante, car à peine la brune se met-elle à répondre à ses interrogations que le myocarde termine de s’emballer. Je crains plus les conséquences d'un prochain orage que l'orage lui-même à vrai dire. Langue passant sur sa lèvre inférieure, Fraser pose son verre sur le bar et se rapproche de la jeune femme. Il y a bien quelque chose de différent avec elle, comme avec certaines personnes qu’il croise à présent, mais l’information qu’Herkja lui donne ne fait qu’appeler un peu plus sa curiosité éhontée. Jetant un rapide coup d’œil à ce qui se passe autour d’eux, il finit par se pencher à son oreille, donnant l’image identique de ceux qui opèrent ici. « Se pourrait-il que tu aies été frappée par la foudre… Toi aussi ? ». Il marque un temps d’arrêt, yeux vairons se posant sur le barman qui se rapproche et repart pour servir un client à l’autre bout. « En septembre ? ». Si tel est vraiment le cas, cela signifie que Maks n’est pas le seul à avoir été frappé de plein fouet et à s’être relevé sans une égratignure. Cela signifie que tout est remis en cause, que la brune doit elle aussi bénéficier d’une certaine capacité et d’une faiblesse. Lentement, il recule son visage du sien, récupère le verre entre ses doigts et lui fait signe de le suivre. Ils emprunteraient une chambre pour discuter en privé, car bien que la majorité des clients présents ici ne prêtent que peu d’attention aux autres, le blond n’est pas serein quant au sujet évoqué et préfère fuir les potentielles oreilles indiscrètes. Son pouvoir n’est pas quelque chose duquel il parle, tout comme de cet orage. Il est venu dans la conversation simplement à cause d’une pensée prononcée à voix trop haute.

La bière est bu d’une traite, corps se détachant du bar pour mieux filer vers la sortie et les escaliers de marbres fissurés. Il s’assure comme à l’arrivée qu’elle le suit bel et bien et il monte et monte encore, jusqu’à trouver une chambre libre. A peine la porte fermée qu’il reprend la parole en s’adossant contre celle-ci. « Je sais pas ce que c’est supposé vouloir dire mais… Je pensais être le seul à qui une chose pareille est arrivée… ». La surprise, elle se lit belle et bien sur son visage maintenant, sourcils légèrement froncés face à la nouvelle, lui qui n’aurait pas pensé que sa curiosité puisse les mener tous deux juste à une discussion aussi surprenante que celle-là. « Tu évoquais une conséquence en bas… Si tu en es ressortie indemne, comme moi, tu as aussi bénéficié d’un… Don depuis lors ? ». Autant mettre carte sur table puisqu’ils ont tous deux vécus le même phénomène inexpliqué. A quoi bon user de facéties ou informations déguisées.      


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