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Is there a Doctor on board ? [Jan]

 :: terminés
outre à vodka
Anatoli P. Potemkine
BLAZE : SpleenC
CREDITS : Bibi
FACE : Timur Simakov
DOLLARS : 1885
SACRIFICES : 177
PORTRAIT : Is there a Doctor on board ? [Jan] Ff70c0c668223386478f28380240bb05
ANNEES : 25 ans
CŒUR : Liberté est son maître mot.
TALENT(S) : Des mains qui ne vous veulent que du bien - Thaumaturge.
FACTION : En attente de recrutement - Neutre.
OCCUPATION : Expert en Bien-Etre chez Ikaros, petite magouille en tout genre sur le côté.
JUKEBOX : Isaac Delusion - The Sinner
RUNNING GUN BLUES : Have you heard about our Lord and Savior, Karl Marx ?

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DNA doesn't make a family. Murders and illegal shits do.

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Is there a Doctor on board ? [Jan] - Ven 27 Déc - 20:19


Is there a Doctor on board ?
Jan & Anatoli


C’était le soir. Ou les petites heures du matin. Ou celles de la nuit profonde. C’était les prémices de l’aurore ou la fin du couchant. Peut-être que c’était lui, qui aurait dû se coucher. On était mardi. Ou déjà mercredi. Peut-être même qu’il ne se souvenait de rien et qu’on était déjà samedi. Samedi 3 heures du matin. Ou Vendredi 20h. Quand était-il parti de chez lui, encore ? Aucune idée. Pourquoi avait-il eu autant besoin de se mettre la tête à l’envers ? Aucune idée. Les connexions neuronales pataugeaient dans la semoule, l’alcool ou il ne savait plus trop quoi d’autre. C’était drôle. Grisant. Vivant.

Anatoli espérait être sur le bon chemin. Bon, pas dans la vie. Ça, c’était déjà foutu et seul l’Enfer l’attendait au bout de la ligne. Mais sur le bon chemin pour rentrer chez lui, dans ce petit studio qu’il louait une misère – merci Maman – et qui était une misère. Un petit trou à rat pour le rat. C’était avant ou après la troisième ruine sur la gauche ? Qu’est ce qu’il en savait ? C’était quelque part. Loin. Dans des contrées froides et lointaines, où il avait poussé son premier cri. C’était ça, la Maison. Un jour. En attendant, il regardait la lumière des réverbères danser comme des papillons, des lucioles ou autre créature censée être gracieuses. Depuis combien de temps était-il planté à regarder ces points lumineux ? Cinq minutes ? Une heure ? Secouement de tête. Il était temps de bouger, s’il voulait retrouver son lit.

Un pas, puis un autre. Et une ombre au tableau. Ou plutôt, une silhouette, assise par terre, appuyée contre un mur qu’il était sûr de connaître, un peu plus loin. Clignement des yeux. Concentration. Allez. Ce n’était pas sa mère, ça, c’était certain. C’était… C’était Angie ! Le visage d’Anatoli s’illumina. Voir Angie, c’était toujours chouette. C’étaient souvent de bons moments pour lui. C’était comme voir son preux chevalier, encore et encore. Alors il s’avança, de ce pas clopinant d’imbécile heureux qui était le sien.

Mais rapidement, cela sentit l’entourloupe. Jan n’était pas vraiment le genre de gars à s’asseoir par terre, au beau milieu de la nuit. Surtout dans un quartier aussi pourri. Etait-il aussi déchiré qu’Anatoli ? Non. Certainement pas. Ce n’était pas sa spécialité, à lui, au détective. Tout le monde ne s’appelait pas Anatoli Prolitarievitch Potemkine, Dieu merci. Ce dernier froissait le nez, trouvant la situation inattendue.  Lui avait-on filé des champignons hallucinogènes en douce ? Une fois à sa hauteur, le jeune homme s’accroupit.

« Angie ? C’est toi ? » demanda-t-il comme s’il attendait qu’on lui dise que c’était son cerveau qui lui jouait des tours. Mais c’était bien son ami, et ce regard dardant qu’il connaissant temps. Puis le regard du gamin tomba sur une nouvelle anomalie. Une anomalie plutôt rougeâtre, plutôt sanguine. Du sang. Du sang ? Sur le roc inébranlable ? Les doigts filent toucher la substance poisseuse, espérant trouver du ketchup. Mais c’était épais. C’était… Du sang. « Et merde. C’est sérieux cette connerie ? On peut pas vraiment te laisser là, hein ? Allez debout, on file chez moi. »

Difficile de dire qui aida l’autre à se relever. Qui aida l’autre à poser un pied devant l’autre, en toute stabilité pour atteindre le précieux sésame, le charmant petit studio perché bien trop haut dans un immeuble bien trop vétuste. Une fois au sommet, Anatoli trifouilla ses poches pendant ce qui lui semblait des heures à la recherche de ses clés, avant de se rappeler que, de toute manière, ce n’était sûrement pas fermé. Il se précipita vers ce qui lui servait de canapé – ou de lit selon l’humeur – pour y faire de la place, soit tout virer d’un coup de bras ravageur par terre pour y installer son ami. « Ne bouge pas, je vais te rafistoler en un rien de temps. » Mais d’abord, il devait surtout retrouver de quoi désinfecter – de la vodka ferait l’affaire – et de quoi recoudre si nécessaire. Il devait bien avoir ça, non ?
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Daddy Lion
Jan Arsen
BLAZE : Nephtys
CREDITS : @ bandersnatch
FACE : Domhnall Gleeson
DOLLARS : 2597
SACRIFICES : 167
PORTRAIT : Is there a Doctor on board ? [Jan] U5gk
ANNEES : 34 ans
CŒUR : En deuil.
RÉINCARNATION : Lion de Némée
TALENT(S) : cuir tanné en guise de peau et odorat développé
OCCUPATION : fait partie d'une agence de détectives privés
TALON(S) D'ACHILLE : les légumes et le manque de viande
RUNNING GUN BLUES : Is there a Doctor on board ? [Jan] Giphy
REAL beasts don’t take s**t from nobody

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***

I'm sad and lonely. Lay your hands on my mane so that I can feel you are there and let us walk like that...
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Is there a Doctor on board ? [Jan] - Dim 29 Déc - 17:30


Is there a Doctor on board ?
Jan & Anatoli


Il y avait une phrase pour résumer la situation présente pour Jan, là, maintenant : le lion s'était fait défoncer la tronche. Salement. Le fil de la soirée était brisé, décousu, à peine Jan se rappelait-il être sorti dans un bar quelconque pour boire juste assez, que le goût amer dans sa bouche se confonde avec celui de l'alcool, que son mal être ait un parfum de bière. Comme si lui donner un autre nom sauverait Jan de lui-même...
Et manque de pot, dans ce même bar où il buvait, un peu à l'écart de tout et surtout des autres (pas le pub, pas assez bien pour le pub, trop de tristesse), on l'avait reconnu.
Ils étaient venus à trois ces idiots, des gros bras ayant eu affaire à la police déjà plusieurs fois, sauf que Jan n'était pas de la police mais aucun flic sensé n'irai dans ce bar. Ca veut dire quoi? Ca veut dire que nouveau punching ball, faudrait se contenter du privé.

Il avait la peau dure le lion, la première bouteille qu'on lui fracassa sur le crâne ne lui fit rien, la seconde non plus d'ailleurs, pas plus que la troisième.
A la cinquième, tout commença à tanguer un peu. Derrière son comptoir, le barman hurlait qu'il allait appeler les flics et un malabar riait comme si cela était la meilleure blague au monde, façon “aaaah sacré gégé, les flics hein? T'en rates pas une vraiment”.
Pendant ce temps, Jan se faisait tabasser assez fort pour que même lui, sous le cuir du lion, se mette à saigner.

La prochaine fois, il irait au pub vraiment. Dans un environnement sain en compagnie d'autres roux à l'état naturel, ce genre de choses, même si le patron aimait pas voir le lion tirer une tronche de dix mètres. Tant pis, dans la vie on avait pas toujours ce qu'on désirait...

Et d'une façon ou d'une autre, le détective avait réussi à s'échapper... A moins qu'on ne l'ai jeté dehors, simplement? Oui, plutôt ça. De la boue sur ses habits, la froideur de la nuit entre sa peau et ses os. Il saignait, cela lui arrivait peu, cela lui arrivait parfois. Il saignait, boitillait, les choses étaient ainsi. Son esprit embrumé lui rappelait qu'il s'était défendu aussi, comme si la simple pensée était un réconfort. Elle n'en était pas.

Appeler Jules à cette heure ci serait impoli, c'était congé demain (enfin dans quelques heures) au boulot et si la jeune femme restait discrète à ce sujet, Jan ne voulait pas risquer l'une des seules soirées de libres de son amie pour remplir une possible vie amoureuse. En revanche, il savait pouvoir ruiner la vie d'Anatoli sans pression alors...

Alors il s'écroula sur le trottoir, dos au mur, un peu trop cassé finalement pour avancer plus. Mais c'était la bonne rue, de cela Jan était sûr. L'alcool, la violence, le sang qu'il sentait sur lui, tout cela lui donnait envie de dormir et il ferma les yeux.
Jusqu'à ce que le slave le réveille et il disait son surnom de façon presque trop prudente. Jan grogna, un grondement sourd laissant entrevoir la bête en lui.

”Tu devrais voir l'état des autres...”

Du mieux qu'il le put, à moitié effondré sur le gamin qui le soutenait contre vents et marées, il avança. Le froid de la rue laissa place à la neutralité de l'intérieur. A nouveau Jan fut assis, un parfum d'alcool lui chatouilla les narines. Il grogna une énième fois, attrapa la bouteille, but de longues gorgées pures avant de la reposer, de rouvrir les yeux aussi. Entièrement.

”C'est juste une égratignure. Je sens rien de toutes façons, rieeeen du tout.”

Ok, il y avait une faible possibilité que le lion soit complètement saoul également...
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Is there a Doctor on board ? [Jan] - Dim 29 Déc - 20:08


Is there a Doctor on board ?
Jan & Anatoli


Le bruit d'une bouteille qui se soulevait et qui se vidait au fond d'un gosier. Anatoli avait-il réellement besoin de se retourner pour savoir que sa précieuse bouteille de vodka, achetée 7 dollars 50 - quel vol sérieux - à l'épicier du coin, embouteillée dans les froides et lointaines contrées du Montana, était en train de se faire descendre sec par un vieux camarade mal en point.

Pourtant il se retourna. Les doigts virevoltèrent vers la précieuse liqueur transparente dans un geste de désespoir, accompagné d'un grossier " Putain pas ma vodka ". S'il avait été quelqu'un d'autre qu'Angie, Jan aurait certainement trouvé pendu à son cou, serrant de toutes ses forces un slave enragé. On déconnait pas avec l'alcool de patates, surtout quand il l'avait payé de sa poche. Mais on déconnait encore moins avec les adultes qui sauvaient la jolie peau de votre derrière. Alors les doigts se refermèrent dans le vide et changèrent de direction, partant cacher quelques instants un visage affligé avant d'aller décoiffer des cheveux qui ne l'étaient déjà pas, de base.

Puis il retourna continuer à fouiller son barda, dans l'espoir de trouver de quoi le soigner. Pourquoi était-ce si compliqué de trouver un fil et une aiguille ? Possédait-il seulement une aiguille ? A coudre, certainement pas. Par contre, au bout d'une seringue... Mais il n'avait pas la vie devant lui alors, il prit un trombone qu'il déplia et du fil dentaire. Ça ferait l'affaire. Armé et prêt à affronter le pire, il s'avança vers le canapé, d'un pas décidé. Avant d'attraper la bouteille des mains du rouquin et s'enfiler lui-même une rasade. Il lui faudrait bien ça, pour supporter la vue de la peau déchirée, giclant le sang.

" Maman, elle a toujours dit qu'on déconnait pas avec les blessures. Parce que sinon, ça risquait de s'infecter et on pouvait chopper des saloperies et se faire couper les miches " annonça-t-il d'un ton très solennel. Pour une fois qu'il avait écouté sa mère. Il dégagea la blessure pour avoir une meilleure vision et... ne découvrit qu'une égratignure. Décevant. Où étaient les coups de couteau ravageur, les bleus constellant une peau d'albâtre, les griffures provoquées par des ongles féminins acérés, d'un carmin appelant au sang ? Il se laissa retomber contre le dossier du canapé, jetant sans un regard son matériel de chirurgien hors-pair, maugréant un simple "J'espère bien qu'ils sont dans un pire état, putain... "

La bouteille voyageait d'un bout à l'autre du sofa et quand elle fut vide, une autre la remplaça. Le silence était d'or, permettant à chacun de remuer dans le fond des liquides d'ambre ou de clarté le fond de leurs pensées. Pour Anatoli, c'était la brume. C'était un cerveau qui peinait, qui essayait de reconnecter des choses, d'être à nouveau fonctionnel avant que la moindre once de rationalité ne se fut à nouveau noyée.  

Une égratignure bordel, une égratignure. Tout ça pour ça. Il lui laissait parfois des œillades, comme pour s'assurer qu'il ne s'agissait que de cela. Il n'allait quand même pas laissé ça comme ça. Il avait une dette à rembourser après tout et c'était difficile à réaliser quand l'autre mourrait d'une infection à cause de trois fois rien. Avait-il le moindre pansement dans ce taudis ? Sûrement pas. Mais... " Mais je suis vraiment con en fait " claironna-t-il, réellement surpris en observant ses mains. D'un bond, il se retourna vers Jan et enserra sa blessure de ses précieuses mains. "Fais moi confiance. Vieux truc de babushka. "

Il se perdit dans le bleu de ses yeux. Il devait vraiment avoir l'air débile, en fait, quand il se servait de ses mains magiques. Il n'était même jamais certain que cela fonctionnerait à nouveau puisqu'il ne comprenait pas ce qu'il faisait. Mais cette fois encore, cela serait bon. Il le sentait. C'étaient comme des picotements au bout de ses doigts, dans la paume de sa précieuse main. Il lâcha l'adulte d'un petit " Abracadabra " avant d'attraper la bouteille, en boire une trop longue gorgée et la tendre vers Angie. "A la tienne et au pouvoir des babuska. Par contre, on évite de gerber sur le tapis. C'est un persan de chez Beau-Papa, il kifferait pas. " C'était sans doute plus valable pour lui que pour Jan mais quand même, il valait mieux le signaler.
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Is there a Doctor on board ? [Jan] - Mer 1 Jan - 22:32


Is there a Doctor on board ?
Jan & Anatoli


Un instant, Jan songea à dire à Anatoli que sa mère, en tout bien tout honneur il lui faisait bien des choses. Alors qu'elle l'embête pas avec ses conseils foireux...
Et puis de toutes manières, elle n'était même pas dans la pièce et le Lion estimait ne pas avoir à parler aux gens qui n'étaient pas là. Question de principes, question de politesse aussi.
Les bières, la vodka, cela se mélangeait dans son esprit tout autant que sa mauvaise humeur. Il n'avait pas mal cependant, il saignait juste.
Pendant quelques minutes, Anatoli comme Jan, tous deux se contentèrent de boire. Un silence pesant s'était installé, quand bien même le détective ne l'entendait pas.

Dans un effort surhumain, il se contenta de rouvrir les yeux un peu plus alors que le gamin commençait à changer de registre, de parler de Babuska Un instant, Jan se demanda s'il devait dire que là aussi, en tout bien tout honneur, il pouvait lui faire bien des choses à la vieille s'il le voulait...mais la phrase commençait à se faire longue pour son cerveau.
Il gronda juste, grognement guttural, menace implicite de ne pas approcher plus, d'écouter. Ana n'écouta pas, le slave ayant cette particularité de ne posséder aucun instinct de survie. Le Lion aurait pu le déchiqueter alors, s'il n'avait pas ce défaut de le considérer comme un jeune lionceau...
Il laissa faire.

Et l'ivresse glissa hors de lui de la même manière que se refermait la simple égratignure que les hommes du bar lui avait fait. Difficile à poignarder le lion, difficile à blesser. ”Ton beau-père doit même pas savoir que t'as ça chez lui...” Sa voix était moins pâteuse aussi, et Jan secoua la tête en refusant la bouteille.

”Je t'en rachèterai”, grogna-t-il. ”De la vraie.” Jan pouvait au moins faire ça après tout.
L'homme se redressa, faisant craquer ses épaules. Du nerfs, des muscles, une autre journée que son corps verrait passer.

”C'est...quoi ces fringues?” Il haussa un sourcil, de toute évidence bien plus blessé par le style vestimentaire d'Anatoli que la bataille d'ivrognes précédemment. ”Tu sors vraiment comme ça, tu trouves du travail avec ça?” Quelque chose n'allait vraiment pas dans ce monde cruel.
Le détective soupira, puis vaincu par le poids des choses, reprit de l'alcool parce que devant tant de malheur et de mauvais goût, ne restait que le désespoir.

”Très bien, demain on va t'acheter des choses mieux coupées et surtout des couleurs qui s'harmonisent ensemble. Contrairement aux licornes et au père noël, ce sont des choses qui existent, je te jure...”

C'est qu'il aimait le style, le lion, lui qui savait cacher sa sauvagerie derrière des tissus chics et des costumes imposant le respect. Des chemises toujours repassées, sans le moindre faux plis, qui ne semblaient même pas se marquer lorsqu'il en remontait les manches avant de donner un coup, d'effectuer un sale boulot. Même là, après ses mésaventures nocturnes, Jan semblait habillé, comme prêt pour l'opéra, et le sang séché sur le tissu ne paraissait pas plus qu'une ombre, un jeu de lumière.
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Is there a Doctor on board ? [Jan] - Dim 12 Jan - 18:10


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Jan & Anatoli


Que savait Beau-Papa ? Sans doute rien. Et c'était ça qui était drôle. Les beuveries sur le persan hors de prix. Les verres en cristal qu'il avait tirés après un dîner mensuel familial pour boire du vin provenant de bouteilles en plastique, de la vraie bonne piquette de galérien. Ce n'était pas une vie de pauvreté qui l'avait choisi, c'était Anatoli qui l'avait choisi, en toute âme et conscience. Vraiment. Lui, il aimait bien cet appartement vétuste, ses habitudes de déglingué.

Refuser une bouteille. On ne lui avait jamais faite, celle-là. Anatoli prit un air offusqué, qui se radoucit à la promesse d'une nouvelle bouteille, pour celle qu'avait descendu l'adulte sans lui demander son reste. L'affront était lavé. Il n'allait pas râler. De plus, connaissant l'apôtre, il savait qu'elle serait certainement de meilleure qualité que celle qui servait à tout ici, même à cuisiner. Parce que Jan lui dirait que, quitte à picoler, autant éviter de s'empoissonner ou de finir aveugle en même temps. Ca serait bien sa veine, de finir avec de l'alcool frelaté.

Et puis cela dériva sur ses fringues. Vraiment ? Ok, il n'avait pas la classe de l'homme, toujours tiré à quatre épingles, d'une élégance rare dans ses costumes aux coupes sur mesure mais tout de même. Il n'était pas si... Anatoli s'accorda tout de même un regard avant d'éclater de rire. Ce sarouel mauve à motif psychédélique fuschia agressait sans aucun doute les rétines les plus fragiles. Il ne se rappelait même pas l'avoir mis. Pourtant, il savait que c'était le sien. Il l'avait acheté dans sa jeunesse, comme un signe de défiance et depuis, le mettait pour trainer chez lui. Par contre, ce t-shirt en résille n'était certainement pas à lui. "Tu me crois si je te dis que la moitié ne m'appartient pas ?" avant de rire de plus belle.

Même s'il protestait pour la forme, le jeune homme appréciait assez l'attention que lui portait l'adulte, même sous forme de piques et d'ironie. Jan était sans doute le seul à s'être réellement occupé de lui, depuis leur rencontre. Il l'avait remis à sa place lorsqu'il le fallait, lui faisant comprendre le fil sur lequel il jouait à l'équilibriste. Parfois, il aimerait lui dire qu'il a réussi, qu'il l'a ramené dans le droit chemin mais tout deux savaient que cela serait mensonge. Il avait essayé, le petit, avant de recraquer. C'était dans son sang, sûrement. C'était dans ses gênes. Mais il pouvait au moins lui annoncer la bonne nouvelle. " Et bien tu me crois pas si tu veux mais j'ai trouvé du taf. Un truc réglo en plus, avec fiches de paie et tout le bordel. "

Jan se tenait debout, bouteille en main et possédait toujours une classe qu'il n'atteindrait jamais. "J'accepte le shopping uniquement si tu me donnes le truc pour avoir toujours l'air aussi bien sapé, même quand t'es rond comme une queue de pelle, ô Dieu de la Mode. Et si t'envoie la facture à Maman, qu'elle sache que son fils est beau comme un Saint." Parce que le fric, même s'il en gagnait maintenant, allait certainement pas sortir de sa poche. Et encore moins de celle de Jan, à qui il devait déjà trop.
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Is there a Doctor on board ? [Jan] - Ven 17 Jan - 18:44


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Jan & Anatoli


”Si je fais ça je dois m'arranger pour que mon adresse soit intraçable, qu'elle ne retrouve pas mon domicile” Car, malgré tout ce qu'il avait dit sous l'emprise de l'ivresse quelques instants plus tôt, non Jan ne souhaitait pas rentrer chez lui un soir, allumer la lumière et retrouver madame Potemkine en petit déshabillé de soie et boa de plumes.
Certaines choses demandaient un courage si grand que même un lion comme lui ne pouvait le posséder...

L'homme se passa une main sur le visage, constatant que nez, bouche, dents, yeux, sourcils (important, les sourcils), oui tout semblait à sa place. Jan avait-il conscience du don d'Anatoli? Oui, non, pas vraiment. Il ne se posait pas de questions, ne désirait pas savoir, pas si le garçon ne lui en parlait pas en premier. Des gamins, corps et coeurs marqués, Jan savait ce que c'était, et il ne pouvait ni les dompter ni les apprivoiser mais au moins les protéger un peu, faire quelque chose. Enfin, qu'importe la part de surnaturel dans tout cela, il n'avait pas assez confiance en Anatoli pour espérer que tout se passe bien du premier coup. Fort heureusement pour le Lion, son instinct s'était trompé et la guérison ne présentait aucun effet secondaire.
Il referma les yeux un instant, notamment pour ne plus rien voir de la garde-robe vomitive de son jeune ami. Néanmoins, Jan entendait chacun de ses mots, y compris la pointe de fierté que le cadet semblait ressentir.

”Tu as déjà commencé? T'es du genre impressionnant quand tu t'y mets, gamin.” Anatoli, le slave à qui on ne donnait pas la moindre chance, se dégotait un travail ne nécessitant pas l'implication de petites grands-mères. Un futé ce gosse, quand il s'y mettait...

”Achètes des vêtements de qualité. On va t'en trouver sinon je te donne même pas une semaine dans ce job... Il va aussi falloir que je t'apprenne à nouer une cravate.”

Apprendre des choses aux plus jeunes, Jan préférait subir bien des tortures plutôt que d'avouer que cela lui plaisait. Un instinct exacerbé en lui depuis le Lion, avant I n'avait pas été comme ça, plus sombre, plus égoïste, plus égocentrique.
Les choses changeaient, mais les erreurs déjà commises restaient les mêmes, ne s'effaçaient pas. S'il y avait des miracles en ce monde, alors ceux-ci possédaient leurs propres limites, ces limites que jan avait franchi depuis longtemps.
Alors non, bien sûr que non, l'univers ne pouvait plus rien pour lui.

”N'oublie pas de me noter dans les numéros d'urgence à contacter en cas de problèmes.” Cela pouvait aider, y compris si les employeurs décidaient de fouiller dans le casier judiciaire du gamin. Jan se portait garant de lui, de ses actes, de son passé. Des frontières, des limites, Anatoli n'en avait pas encore franchit. Le Lion lui souhaitait que ça ne soit jamais le cas...
Qu'importe, il représenterait la “loi” capable de dire “oui, celui là est réinséré, oui c'est un bon garçon”, et tant pis pour les autres.

”Promet moi aussi de ne pas draguer tes collègues au travail, surtout lorsque ton seul exemple en matière de séduction, c'est ta mère.”
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Is there a Doctor on board ? [Jan] - Dim 16 Fév - 4:05


Is there a Doctor on board ?
Jan & Anatoli


Il arborait ce petit sourire narquois qui avait sans doute donné envie à plus d'un de lui démolir le petit minois. Bien sûr qu'il était impressionnant. Il le savait. Ne l'était-on pas quand on survivait sans dommages - enfin, les avis divergeaient sur ce point - à une enfance au sein de la famille Potemkine ? Combien d'occasion avait-il eu de se noyer, s’électrocuter ou décéder d'une autre bêtise comme savaient si bien le faire les bambins échappant à la surveillance parentale ? Vingt-cinq ans, toutes ses dents, tout ses doigts, tout ses membres. "Oh, trois fois rien tu sais. Un petit temps partiel, avec une paie convenable. Pas trop exigeant, faut pas déconner non plus. Je commence la semaine prochaine, on m'a laissé une semaine de liberté." Le tout saupoudré de fausse modestie. Il aimait beaucoup trop entendre le lion rugir sur sa personne, lui donner un peu de valeur qu'il perdra aussitôt qu'éclatera le pot-aux-roses.

Le sourire se transforma en une grimace. Une cravate. Autour de son cou. Tel un collier l'empêchant de s'enfuir au loin. Telle une main resserrant doucement son étreinte jusqu'à l’asphyxie. La main s'y porta machinalement, comme pour vérifier qu'il était encore libre. " On peut oublier la cravate, s'il te plaît ? Les cols roulés aussi. Rien sur le cou. " Même pas la chaîne où pendait la croix de son père, qu'il ne s'était même pas empressé de revendre, qui croupissait comme un talisman dans un tiroir. C'était stupide, si stupide, comme idée, mais cela le terrifiait presque. Alors que l'entrave serait tout autre, plus subtil, sans aucun doute. Rasade prise dans l'une des diverses bouteilles qui traînaient pour digérer la boule qui avait commencé à se former dans son estomac.

Jusqu'à la nouvelle lueur d'espoir. " Vraiment ? " Cela le touchait plus qu'il n'oserait l'admettre en public. C'était la promesse que jamais il ne finirait en cage. C'était la promesse de cieux toujours ouverts et la possibilité d'observer les étoiles à sa guise. " Mais t'inquiète pas, ton numéro ne servira jamais. Le patron m'a choisi en toute connaissance de cause. Je sais défendre mon cas, quand je veux. " Il oserait presque insinuer qu'il a appris du meilleur mais ce serait terriblement mentir. Il n'avait pas dû user d'un quelconque talent insoupçonné - même de lui - pour réussir à se faire une place.

La dernière remarque d'Angie le fait rugir de rire. Maman Potemkine avait des façons particulières de remercier les gens, surtout lorsqu'il s'agissait d'hommes qu'elle trouvait à son goût. Elle se pensait séduisante avec son regard fardé, lourd et son parfum capiteux qui vous donnait envie de prendre l'air au large, loin, très loin d'Arcadia. " On prend plus cher pour harcèlement sexuel ou usurpation d'identité ? " Il s'imaginait déjà traverser les couloirs avec les roulements de hanche exagérés maternels. Aborder ces collègues avec ses clins d'oeil peu subtil dont elle seule avait le secret. S'en prendre une ou deux dans la tronche. Se faire menace d'émasculation aussi, certainement. " Je pense pas avoir besoin de tes conseils pour le moment." Trop de lits différents visités, tant de bras dans lesquels il avait fait semblant de s'abandonner entièrement, sans jamais révéler plus que son physique. "Mais tu m'apprendras, Angie, quand j'en aurais besoin ?

A force de rire aux larmes, il en oubliait presque les règles d'usage lorsqu'on avait un invité. Il tapota la place à côté de lui, sur le canapé. " Tu viens te rasseoir ? Ou tu veux dormir ici ? Je te laisse mon lit. Il est quel heure au fait ?" Une heure tardive de la nuit, sûrement. Ou une de celles qui composaient le petit matin. Et puis, après un court instant de réflexion, il rajouta "Oserais-je même te demander le jour ? "

  
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ANNEES : 34 ans
CŒUR : En deuil.
RÉINCARNATION : Lion de Némée
TALENT(S) : cuir tanné en guise de peau et odorat développé
OCCUPATION : fait partie d'une agence de détectives privés
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Is there a Doctor on board ? [Jan] - Mer 19 Fév - 19:34


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Jan & Anatoli


”Mes conseils pour séduire?” Séduire, un mot qui claqua comme une langue étrangère entière à lui seul dans la bouche du Lion. ”Il ne vaut mieux pas, je sais juste détruire.”
Le souvenir d'une femme, de son parfum. Il n'y avait aucune porte entre ouverte dans le logement d'Anatoli, et Jan ne pouvait y chercher le regard de son fantôme.
Un fantôme qui n'existait pas mais même les Lions avaient de l'imagination.

Il avait acquiescé pour chacune des choses dites par le plus jeune. Le numéro qui ne servirait pas mais qu'il donnerait quand même, pas de cravate, pas de col roule (et dans son esprit Jan cherchait déjà quelle coupe de chemise irait alors au mieux). Un petit contrat, disait Anatoli. Un contrat était un contrat cependant, et si le môme avait été engagé en connaissance de causes, alors on ne pouvait que s'en réjouir.

”Minuit passé Anatoli, on est déjà demain.” Et Jan resta songeur un instant: rentrer chez lui c'était courir le risque que le miche se carapate vite fait pour échapper à la corvée (la gêne?) des boutiques. Ne restait que la solution du canapé inconfortable, cependant au gré de ses enquêtes, le détective avait appris à trouver du repos en des lieux bien pires.

”Garde ton lit, je prends le canapé. Il suffira...”

Il dormait sans rêves et sans couleurs en général, il dormait sans rien, à peine quelques souvenirs. Jan s'éveillait au matin, se contentait de cela. Il y avait de la tristesse, il y avait de la résignation, il y avait la vie aussi, celle qui continuait et s'arrêtait tout autant, avançant pour et par le deuil. Le reste, broutilles et poussières...

”Va te coucher avant de refaire une bêtise, je m'occupe du café demain matin.” Une bêtise, c'était pourtant Jan qu'Anatoli avait trouvé en sang quand bien même le lion était difficile à blesser.
C'était Jan encore qui avait raté sa vie lorsque Anatoli ne faisait que la commencer. L'un avait un futur à peupler de rencontres, l'autre de regrets.
Et puis Ana n'avait pas au fond de lui cette bête mangeuse d'hommes comme pour souligner la nature qu'il avait toujours possédé : celle de quelqu'un de mauvais, d'inhumain. De bestial. Il ne s'en offusquait pas, tout le monde ne pouvait posséder de qualités.
Cependant, sa différence, avant même l'arrivée du Lion, avait coûté la vie de la femme qu'il aimait. Qu'il aimait non pas comme un homme mais comme un monstre -il n'en était pas encore un pourtant à cette époque). Certains coeurs ne s'exprimaient que par la souffrance, le sien était de ceux là.

”File je t'ai dit, avant que je m'énerve.”

Il le taquinait, le rudoyait, le gamin. Rien de plus.
La brutalité, seul langage que jan possédait...
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TALENT(S) : Des mains qui ne vous veulent que du bien - Thaumaturge.
FACTION : En attente de recrutement - Neutre.
OCCUPATION : Expert en Bien-Etre chez Ikaros, petite magouille en tout genre sur le côté.
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Is there a Doctor on board ? [Jan] - Lun 16 Mar - 17:56


Is there a Doctor on board ?
Jan & Anatoli


Il avait envie de le contredire, de lui affirmer le contraire avec conviction. Que selon sa maigre expérience de la vie, il avait certainement plus aidé à construire qu’à détruire. Que bien des gens avaient changé de mode de vie pour s’envoler vers des jours meilleurs après que le rouquin soit intervenu dans sa bonté divine – motivée par les honoraires largement mérités.  Ou au moins, qu’ils avaient poursuivi leur petite vie comme si de rien n’était tout en bénissant l’ange qui les avait sauvé d’un séjour trop long à leur goût en prison.  D’un séjour tout court.

Mais cela aurait été possible uniquement si son taux d’alcoolémie était plus élevé que maintenant.

Les idées embrumées, il était toutefois capable de comprendre que le moindre geste affectif de nature physique serait une très mauvaise idée. Il n’avait pas besoin de sa pitié, le grand homme qui perdait déjà trop de temps avec un gamin pareil. Avoir de la pitié pour quelqu’un, c’est lui cracher en plein visage qu’il est faible, lui disait le paternel. Un homme, un vrai, n’appréciait jamais qu’on lui rappelle ses propres failles. S’il commençait les gestes réconfortants… La prochaine étape serait les larmes. Et puis, qui était-il pour se le permettre ?  

Un morpion trouvé au coin d’une connerie et qui avait planté ses griffes pour perturber sa paix jusqu’à ce que l’un des deux lâche.

Il devrait faire ce qu’il faisait de mieux : rien. Un haussement d’épaules, un bonne nuit murmuré et un réveil matinal pour échapper aux regards gênés des cœurs qui s’épanchaient trop à son goût. Anatoli ne se pliait pas aux quatre volontés des émotions d’un monde externe qui attendait le moindre faux pas. Il naviguerait seul, brûlant sur son passage conventions et protocoles.

Mais Jan n’était pas le reste de la population, briguée contre sa progression.

Alors le jeune homme pouvait faire un effort. Non pour verser dans un sentimentalisme qui ne conviendrait à aucun des deux mais pour le distraire, le titiller, lui changer les idées qui s’enfonçaient dans des recoins obscurs qu’il n’avait pas envie d’explorer. Il n’était pas Orphée.

« Je croyais qu’il était demain uniquement lorsqu’on allait se coucher ? » Minuit passé. Lui qui était persuadé de voir l’aurore pointée ses premières lumières d’une minute à l’autre… Voilà que l’adulte lui indiquait que la nuit régnerait encore pendant quelques heures et qu’elle s’offrait à eux , qu’ils pouvaient encore être maîtres de cet entre-deux pour que demain et ses corvées arrivent moins vite.  Il lui parle de lit, de canapé, de café – il n’était pas certain qu’il lui en reste – et même de filer avant que la colère ne surgisse et le ton monte.

Une respiration. Les paupières closes quelques secondes pour faire semblant de ramener un peu de lucidité. Et puis, c’était le corps entier qui part en avant, pour se réceptionner magnifiquement et entamer le trajet d’un pas serein vers la chambre. « Jan, sérieusement, à minuit passé, canapé ou lit ? On est trop jeunes pour ça.» Sans aucune pudeur, il abandonna sur son parcours le maigre filet qui lui servait de haut et le sarouel bariolé. Il ressort, plus vite que son ombre, vêtu d’une de ces chemises sombres à motif tape-à-l’œil qu’on laissait de quelques boutons défait, de ces fleurs énormes qui sentent la décontraction, et d’un pantalon noir. Il attrapa ces clés qui traînait sur une des surfaces, pour les faire tourner autour de ses doigts. « On sort, non ? » lança-t-il craneussement, « Je te laisse choisir le lieu. Je pense pouvoir rentrer à peu près partout maintenant que je suis fringué. »

Le gamin avait soif. Soif de vie, d’aventures, de déconvenues. « J’irais même chercher les cookies demain matin, si tu veux. Avant notre escapade shopping. »

 
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Is there a Doctor on board ? [Jan] - Mer 18 Mar - 22:35


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Jan & Anatoli


Il aurait pu dire non (et quelque chose en lui le voulait) mais devant Jan il y avait ce gamin qui brûlait d'autre chose que la nuit. Qui voulait sortir, emmener son ami avec lui parce que c'était mieux.
Mieux que quoi? Mieux que tout, que de courir les rue seul, les ombres aussi, qu'avec un complice on pouvait boire, plaisanter, se disputer, vivre. Echanger des mots, des coups, n'importe quoi. Ana et sa chemise à fleurs, plein de vie, plein de tout. D'un accent slave qui le prenait parfois, de son sourire de sale gosse quand à côté, jan ne souriait pas. Il était pas grand chose pour lui, ce gamin, une râclure sortie de maison de correction.
Il était pas grand chose, il était tout. Comme une trace d'humanité, de quelque chose (quelqu'un) à sauver.
Clemens comptait, Anatoli comptait, et Romeo aussi d'une façon autre. Les lions n'avaient pas l'instinct de famille pourtant, mais Jan avait d'abord été un homme. Le plus méchant, le plus cruel peut-être puisque capable de sentiments, mais un homme quand même. Quant au lion, l'animal était défini monstre avant tout, et ne se terrait que depuis peu dans le corps de son hôte. Des frontières et des chemins...

”T'abandonneras pas, hein?” Non, abandonner c'était pas pour eux. Eux, ils se relevaient, ils avançaient. Ils allaient boire un coup après s'être fait découper le lard et soigner par des mains de petit russe un peu bizarre.
Ainsi soit-il, hein?

”Tu me fatigues.”

De la brutalité encore, mais pas un refus, pas vraiment. Jan regarda l'horizon sur l'un des murs dénudés de l'appartement, là où pourtant il n'y avait rien à observer. Du bout des doigts, l'homme lissa le col de sa chemise, quand bien même aucun pli ne la froissait vraiment. Pas avec jan, les vêtements n'osaient pas...
Il avait passé la trentaine, on sortait encore faire la fête à cet âge? Ana était jeune (et con), Ana pouvait...mais lui? La grande main du lion s'abattit sur la tête du plus jeune, ébouriffant les cheveux déjà peu coiffés.

”Allons y, un verre ou deux et des cookies demain. Et du shopping.”

Des chemises à fleurs un peu plus classes peut-être (et prendre un foulard à Jules au passage), du cirage pour ses chaussures, de nouveaux lacets propres eux, si Anatoli désirait rester en baskets.
Des baskets non trouées aussi, à bien y réfléchir...

Jan sortit de l'appartement le premier, rejoignant la rue par des foulées souples. L'ombre d'un animal aurait pu marcher ainsi, pas un animal vraiment car il restait humain, bipède, et que peu de lions (aucun) ne possédaient cette caractéristique mais...
Mais les ombres, cela faisait l'affaire.

”Si le bar est un boui boui dégueulasse, j'essuie le comptoir avec ta tête, je veux du standing.”
 
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Is there a Doctor on board ? [Jan] - Mar 31 Mar - 19:21


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Jan & Anatoli


Il s’était attendu un refus, tout de même. A entendre le ressort du canapé grincer quand son invité nocturne chercherait inlassablement une position confortable, dans laquelle il ne le maudirait pas, ce foutu ressort.

Et pourtant les voilà dehors. Le voilà dehors, comme il le voulait. Brise stellaire parachevant de détruire ce qu’il avait tenté de reconstruire après le passage de la géante main dans ses épis, dans ses cheveux symbole d’indiscipline. Il avait presque envie de hurler, ce jeune sauvage, de réveiller un quartier trop tôt endormi. De rire, rire aux éclats d’une fougue que la fraîcheur obscure ravivait. Courir. Sauter. Écarter les bras et accueillir une vie trop pleine, trop rapide. Trop pompette, flirtant avec l’ivresse.  Il était fatigant, il le savait. Il était vivant, et ça, il aimait le rappeler.

De l’énergie à revendre, à partager, à communier de la plus sainte des manières : l’alcool. Si le vin était le sang du Christ, le vodka était la béquille de secours dont ils avaient besoin face à l’abandon.

Ou la tequila.

Ou le whisky.

Ou même la bière, mais fallait peut-être tout de même respecter un certain standing et ne pas offrir la Corona à moitié tiède du bar pourri du coin dont les prix défiaient toute concurrence.

« Et les cookies, combien de cookies ? Un, deux ? Egal au nombre de verres qu’il me faudra ce soir pour me coucher ? » Peu, certainement. Il lui semblait être déjà bien ravagé (et pour une fois, on ne parlait pas de naissance). Avait-il bu tant que ça ? Et Jan lui semblait trop frais. Le vil devait disposer d’un secret bien caché qu’il ne dispenserait peut-être jamais au jeune Padawan qu’il était. Ou quand il serait plus vieux. Plus mature. Oui, soit jamais donc…

La remarque de Jan le fit sourire. C’était mieux qu’un câlin. C’était mieux qu’un ‘‘je t’aime’’ prononcé sans conviction par des lèvres trop peintes, trop remplies, trop fuschia vif. C’était de l’affection qu’il pouvait accepter sans rougir, sans honte. C’était les seules marques qu’il comprenait. « T’as pas assez détruit mes cheveux comme ça ? » Faux soupir peiné tout en rabattant des mèches qui iraient quand même vivre leur vie dans quelques instants. « J’ai une tête à fréquenter des boui boui dégueulasses ? » Oui, bien évidemment que oui. C’était même l’endroit où s’épanouissait le mieux, parmi la fange, parmi les siens. Parmi ces ratés qui n’avaient rien, qui avaient tout à ses yeux.

Ceux dont que la moue maternelle désapprouvait. Sa mère non plus n’aimait pas les petits joyaux de quartier où fleurissaient raclures et escrocs. Alors, il avait trouvé l’endroit parfait, la perle inespérée, quand elle venait et qu’il avait vraiment, mais vraiment besoin de l’amadouer. « Allez, fais mon confiance et suis-moi. Je connais l’endroit parfait pour un petit verre, ou deux, entre amis. Et si ça te plaît pas, ma tête est à ton service. Je fais assez bien la loque humaine, je trouve »

Le dédale des rues défavorisées les accueillit, jusqu’à la limite avec un quartier plus acceptable. A ces extrémités, des commerces et lieux de rassemblements plus dignes, plus conviviaux avaient poussé comme des champignons, profitant des loyers plus que modérés. Et fanaient presque aussi vite, faute de clientèle courageuse, faute de calme. La façade étaient désuète mais l’intérieur charmant. Un brin moderne, à briques apparentes, à chrome brillant et noir profond. Les banquettes de cuir des box n’étaient pas encore lézardées de coups et de colère. En principe, sa tête devrait pouvoir rester saine et sauve, jusqu’à ce qu’elle rencontre un bord de trottoir dans une heure ou deux.

« Ca va, pas trop dégueulasse comme endroit ? Un vodka martini, s’il vous plaît. Extra sec, si possible. » interpella-t-il le serveur d’un sourire implacable, bien élevé, connaisseur.  Les boissons arrivèrent, installant avec elle un silence plaisant, quoique presque perturbant. Ses doigts jouaient sur le bord du verre évasé, comme s’il espérait en tirer une mélodie que seul le cristal pouvait produire.

« Dis, Angie, pourquoi tu t’es battu? » Ça le taraudait, le petit, mine de rien. C’était bien la dernière personne qu’il s’était attendu à trouver dans les rues, pissant une mince larme de sang. C’était peu mais il ne savait dire pourquoi c’était presque déjà trop. Sans doute parce que c’était lui, la loque ensanglantée. Avalant son verre d’un coup, sans classe, il souffla du bout des lèvres « On est pas obligés d’en parler, bien sûr. On peut parler… De ma mère, si tu veux. Elle t’a recontacté depuis ? »

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Is there a Doctor on board ? [Jan] - Ven 3 Avr - 15:23


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Jan & Anatoli


Suivre le gamin, c'était un choix de vie discutable comme un autre. Du bout du coeur, Jan se demanda ce qu'une femme aurait pu penser de cela. Une femme, pas n'importe laquelle, du genre qui avait eut un nom un jour sauf que l'homme ne le murmurait plus. Quant au lion, lui, il ne l'avait jamais rugit...
Des rues et des ombres, comme un mauvais poème coupé à du mauvais vin. Le genre qui se foulait du pied pour peu qu'on ait le goût de la métaphore.
Il avait été saoul encore une heure avant, Jan. Saoul, blessé, sauf qu'Ana lui avait enlevé chacun de ces deux états.
Le gamin babillait encore et encore, il le faisait toujours. Il s'en fichait que Jan lui réponde tout autant qu'il s'en fichait qu'il lui réponde pas. Ce qu'Anatoli savait des silences et du bruit, ça devait sûrement être triste au fond, ça devait sûrement être étrange et Jan était trop sans espoir pour se permettre de juger lui aussi.

En attendant, un bar. Le genre presque charmant, si on baissait ses critères jusque six pieds sous terre. Pour être honnête, Jan avait craint pire comme établissement. Il se souvenait de bars plus glauques, plus sombres, là où tout le monde connaissait ton nom (à condition de s'appeler “motherfucker” ou bien “son of a bitch”). Ici, il y avait une maigre chance qu'on se contente de l'appeler par un “monsieur”.
Peut-être.
Pour le gamin, un vodka martini. Pour Jan, un martini tout court, et le barman le regarda d'un air de dire “gros faible” plus qu'autre chose.
Autant pour le “monsieur” respectueux...

Et comme d'habitude, Anatoli le ramena à la réalité en l'appelant par son surnom, ils étaient peu dans cette vie à l'utiliser et jamais sans raison. Comme pour rappeler à l'homme sombre et taciturne que c'était le moment d'avoir des sentiments, qu'il fallait faire un effort maintenant. Le lion ne riait pas de cela, le lion s'en foutait...

”J'ai bu au mauvais endroit, garçon, c'est tout.” Deux verres apparurent. Un jour lointain, celui de Jan avait du être propre peut-être...
”J'avais envie de penser à rien, j'ai pas réfléchi, je suis allé là où des gens buvaient aussi et me connaissaient parce que un jour j'ai posé des questions, beaucoup, et dérangé des choses certainement. Alors voilà, pugilat.”

Une explication simple et qui pourtant cachait des choses aussi : le mal être du détective pour ce soir, le deuil sûrement qui devait lui mordre le coeur trop fort pour avoir envie d'alcool, juste d'alcool. Le problèmes des blessures qui guérissaient jamais, c'est qu'à cycles plus ou moins réguliers, elles vous faisaient faire des conneries.
Et Ana tenta de changer la conversation un peu, une façon comme une autre pour lui de faire de son mieux. Jan attrapa le verre devant lui, le descendit cul sec avec une grimace. Certaines choses, fallait pas en parler ou bien on les invoquait.
La mère d'Ana par exemple.
Plus jamais la sensation de cette main aux ongles vernis dans le creux de ses reins à lui, JAMAIS.

”Que le sol s'ouvre sous mes pieds si elle me recontacte, bon sang. Barman, une vodka finalement...”

On plaça le shot devant lui, shot que Jan but cul sec également et qu'on le damne si jamais il n'avait pas de bonnes raisons de craindre la mère d'Anatoli !

”Elle a jamais compris que c'était pas en me sautant dessus qu'elle me redonnerait goût à la vie. Au contraire, même. De toutes manières peu importe la personne, on me saute pas dessus, c'est comme ça. J'ai mes limites...”
 
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Is there a Doctor on board ? [Jan] - Dim 26 Avr - 14:57


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Jan & Anatoli


Boire au mauvais endroit, au mauvais moment. L’avait-il cherché ? Ne pas réfléchir, se laisser porter par le moment. Vivre dans les flots, dans la torpeur du courant. Anatoli comprenait sans comprendre. Ce n’était pas Jan, ou du moins, pas l’image qu’il avait de l’homme. Un être plus sauvage, moins ordonné. C’était Jan. Angie. L’ange gardien, parfois furibond, parfois excédé. Parfois dans des bagarres, visiblement.

Le gamin ne savait pas exactement pourquoi il avait bossé la question. Les hommes se battaient depuis la nuit des temps. Depuis l’apparition de la notion de propriété, diraient certains esprits. Depuis qu’ils avaient des poings et des sentiments, peut-être.  S’était-il attendu à quelques épopées lyriques ? S’était-il attendu à l’arrivée d’un dragon terrifiant que l’alcool et le courage permirent à Jan de terrasser ? Mais pas sans égratignures, pas sans martyrs. Parfois, il se demandait ce qu’il avait pris dans la soirée. Parfois, il se demandait s’il redescendrait un jour.

« Hey, si tu choisis bien, y a même pas besoin d’avoir poser des questions pour se taper dessus. Faut arrêter les bars huppés, c’est pas aussi marrant. » Sauf qu’il avait trouvé Jan près de chez lui. Et qu’il doutait que l’homme aurait traversé la ville entière juste pour le trouver lui. Il avait sûrement d’autres connaissances plus à même de l’aider. De réellement l’aider et non pas simplement lui renverser une vodka douteuse pour désinfecter. Ou d’appeler Dieux et Astres dans ses mains pour lui prêter un semblant de magie salvatrice.

Ou alors, c’étaient les amphétamines qui dotaient son sang d’un potentiel insoupçonné. Ça se brevetait, ça ?

En plus, les voilà coincés dans un bar qui ne payait pas de mine, mais déjà plus que ceux des profondeurs du quartier, coincés dans des caves humides avec de l’alcool qu’il espérait non-frelaté. Il aurait beau se retourner, chercher les autres clients du regard, à part du dédain, il n’obtiendrait rien. Pas de coups perdus, pas d’amusement. Et puis, son compagnon d’infortune ne souhaitait peut-être plus se battre. Peut-être était-il calmé.

L’horreur provoquée par la suite de la conversation le fait sourire. Sa mère avait l’art et la manière de hanter les hommes jusqu’à en provoquer des sueurs froides. Parfois, il y aspirait. Lui aussi voulait laisser un souvenir impérissable, distillé une certaine crainte dans les cœurs. Et puis, il la voyait. « Deux. Ramenez-en deux. Ou la bouteille, tant qu’à faire... » Il la voyait et souhaitait de tout ce qu’il lui restait d’âme être en tout point différent. Ne pas être cet femme qu’il appelait Mère. Ne pas être cet homme qu’il appelait Père.

Des souvenirs de regards langoureux, d’ongles criards sur le col de la chemise immaculée de son avocat, de cette main qui époussetait faussement de la poussière pour prolonger le contact physique. De ce rire cristallin, de cette chevelure tantôt rousse, tantôt blonde qu’elle rejetait innocemment. De l’embrassade lors de la lecture du jugement. Il savait que la joie était feinte, exagérée, pour avoir l’air d’une mère aimante, respectable devant l’objet de convoitise.

Du bruit de ses talons qui claquaient avec insistance, avec force, sur un parquet usé. Parce qu’elle ne savait pas être discrète, la mégère. De ce Chanel payé par beau-papa – un Boy tout à fait classique, noire, pour aller avec tout, disait-elle – posé négligemment sur la table, manquant de renverser la bouteille que le serveur leur avait rapporté. De cette langue qui claque en remarquant qu’il s’agissait d’une liqueur bas-de-gamme. De ces ongles en acrylique, fuchsia, sur la bouteille glacée. De cette fourrure qu’elle jetait au côté de son fils, sans presque le remarquer, trop occupée à battre des cils et à roucouler des paroles insipides.

Anatoli avala son shot, s’en resservit et l’avala aussi sec, avant de claquer le verre sèchement. Sa tête s’abattit sur le tissu puant le cigare bon-marché et la sueur excessive. Il ferma les yeux et n’osait les rouvrir. Elle ne pouvait pas être là. Impossible. Comment aurait-elle su. « Dis-moi que je délire, s’il te plaît. » Il devait avoir abuser. Mélanger trop de choses. Délirait-il ? Perdait-il la tête ? Était-ce la fatigue ? Cette femme était le Diable, assurément. Mais de là à apparaître quand on l’invoquait… « Je crois que je me sens pas très bien. » déclara-t-il pâle comme la lune.  Il avait froid, soudainement. Il pouvait presque sentir les effluves de Shalimar lui agresser les narines et la main trop douce prendre sa température.

Était-ce une hallucination ou les avait-elle suivi jusqu’ici, les croisant par hasard ?
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Jan Arsen
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PORTRAIT : Is there a Doctor on board ? [Jan] U5gk
ANNEES : 34 ans
CŒUR : En deuil.
RÉINCARNATION : Lion de Némée
TALENT(S) : cuir tanné en guise de peau et odorat développé
OCCUPATION : fait partie d'une agence de détectives privés
TALON(S) D'ACHILLE : les légumes et le manque de viande
RUNNING GUN BLUES : Is there a Doctor on board ? [Jan] Giphy
REAL beasts don’t take s**t from nobody

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***

I'm sad and lonely. Lay your hands on my mane so that I can feel you are there and let us walk like that...
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Is there a Doctor on board ? [Jan] - Lun 4 Mai - 19:19


Is there a Doctor on board ?
Jan & Anatoli


”Le démon est descendu parmi nous ce soir, Gamin” maugréa Jan, grondant de colère.

Quelque chose d'électrique semblait émaner de l'homme, une force, un dégoût. Une réaction viscérale comme il était difficile de connaître tellement cela était ancrée en lui avec la violence d'une nausée.
Lui aussi, du coin de l'oeil il avait vu. Quelque chose de son être s'était mis à trembler avant même qu'il ne comprenne réellement, qu'il ne reconnaisse le visage (plutôt la nuance de fond de teint en vérité) et surtout, surtout...
(le lion en lui éternua)
Le parfum.
Ce parfum des enfers qui n'avait jamais voulu dire “bon goût” mais “damnation éternelle sur toi, ta famille et ta vache mon frère”.
C'était pas possible.
Plusieurs choix s'offraient à eux (à lui). Jan pouvait laisser parler la bête en lui, celle qui finalement ne vivait que de solitude, et jeter le petit Anatoli dans les griffes de sa chère maman soudainement apparue (car c'était elle) en guise de sacrifice tandis que lui-même disparaissait vers des endroits meilleurs.
Il pouvait embarquer le gamin sous son bras aussi, courir avec lui et espérer, simplement espérer. Sauf que cette femme était certainement capable de renifler leur peur à tous les deux et de les pister jusqu'au bout de la nuit (saloperie de démone de minuit).
Il pouvait aller au devant d'elle aussi, dans un geste héroïque pour qu'Ana puisse s'enfuir seul. Le vieux se sacrifiant pour le jeune qui avait encore toute la vie devant lui et....Non.
Non, Jan ne se sentait pas d'humeur aussi altruiste.

Face à eux, le barman semblait avoir compris lui aussi qu'un cataclysme entrait dans son bar, le genre avec des talons hauts et des motifs léopards sur les fringues. Perplexe, l'homme échangea un regard avec jan qui secoua la tête pour signifier que non, que c'était fichu.
Que l'espoir n'avait plus sa place ici.
Il étala plusieurs billets sur le comptoir.

”Pour les boissons, gardez la monnaie. Ca aidera peut-être si vous avez besoin d'un psy... essayez de taire notre fuite le plus de temps possible.”

D'un claquement de doigts, il fit signe à Ana de le suivre

”On la contourner par ce box là. C'est ta mère alors tu passes devant, allez...La sortie est qu'à dix mètres, on a une chance.”

Et comme disait l'autre : protégez-nous du mal.
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Anatoli P. Potemkine
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ANNEES : 25 ans
CŒUR : Liberté est son maître mot.
TALENT(S) : Des mains qui ne vous veulent que du bien - Thaumaturge.
FACTION : En attente de recrutement - Neutre.
OCCUPATION : Expert en Bien-Etre chez Ikaros, petite magouille en tout genre sur le côté.
JUKEBOX : Isaac Delusion - The Sinner
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Is there a Doctor on board ? [Jan] - Dim 12 Juil - 21:49


Is there a Doctor on board ?
Jan & Anatoli


Un râle passa sur ses lèvres quand l’homme lui confirma que leur cauchemar commun avait passé cette foutue porte, avec son tintement désagréable qui avait manqué de lui vriller les tympans. Peut-être qu’il devrait se les percer, là, maintenant, pour éviter que cette sirène qui tenait parfois plus du thon ne les harponnent d’une horrible manière, d’un Anatoli grésillant et traînant en longueur. Pourtant, le slave espérant encore que le son qu’il entendait résultait d’une craie appuyée avec entrain sur une ardoise, pour écrire la picole hors de prix du soir.

Mais comment avait-elle fait ? Lui avait-elle installe une puce sous cutanée, la dernière fois qu’il s’était endormi bourré sur la méridienne qui trônait fièrement dans le salon de John ? Johnny ? Aymeric ? Merde, il savait plus. L’avait-il seulement su jour ? Toujours était-il que pendant qu’il tergiversait sur le nom de son beau-père, les talons à la semelle rouge qui n’avaient certainement jamais foulé sol plus sale qu’en ce moment résonnaient dans une mélodie sans fin. « Je crois vraiment que je me sens mal, là. » murmura-t-il en craignant pour sa vie. Il n’avait qu’une seule peur, au final, dans la vie. Et c’était sa génitrice.

Jan agissait, pendant qu’Anatoli se lamentait sur la banquette, revivant la dernière heure de sa vie comme s’il s’agissait d’une douce symphonie. Ca manquait peut-être d’un petit peu de basse – et de baise. Peut-être qu’il pourrait arranger ça s’il s’échappait vivant d’ici. Il devait bien lui rester le numéro d’une fille pas trop folle, pas trop difficile. Peut-être qu’il pourrait planifier ça après la séance shopping, quand l’adulte en aura eu marre de jouer au babysitter et l’aura largué à son appartement, avec un grognement et une tape dans le dos. Un vrai paternel.

Les billets s’étalèrent et, avant de suivre le mouvement, Anatoli en empocha un, en regardant le serveur dans les yeux. « Bonne chance avec ma daronne, Camarade. Ton sacrifice ne sera pas vain. » Et l’affront certainement un souvenir indélébile, lui empêchant de remettre un jour les pieds ici. Lui aussi allait bien avoir besoin d’un psy, après tout, quand Elle appellerait le lendemain, se plaignant d’avoir cru les entrapercevoir sans avoir pu leur mettre le grappin dessus.

Mais peut-être qu’il aurait mieux fait de ne pas toucher au pourboire car le serveur n’avait pas joué son rôle, haussant des épaules et fuyant le cataclysme, l’apocalypse qu’ils avaient espéré endiguer. Le claquement se rapprochait, toujours plus fort, trop plus odorant. Un jour, il écrirait à Guerlain, les suppliant d’arrêter de produire cette fragrance qui lui filait la nausée. D’ailleurs, à chaque pas, le monde semblait vaciller un peu plus. Il aurait vraiment dû moins abuser, ce soir. Et puis, une paire de Pigalle dans lesquelles il pouvait se voir se matérialisa. Ce fut la goutte de trop. Anatoli remit tout ce qu’il avait pu boire sur celles-ci. Profitant de la dégoûtante diversion, il attrapa Angie par le bras tout en criant. « Fuyons ! »

Dans leur course effrénée, il n’osa se retourner une seule fois. Elle ne les suivrait sûrement pas, tentant de rattraper les dégâts qu’il avait causé. Heureusement qu’il allait commencer à bosser quelque part. Parce que là, à l’instant, avec le sang battant dans ses tempes, il doutait fortement qu’elle accepterait de lui payer le loyer du mois. Elle devait le maudire sur cinquante générations, oubliant qu’il s’agirait de sa propre descendance. Typique Ludmilla. Tatiana ?

A distance respectable, il s’arrêta, essayant de reprendre son souffle. Il devrait peut-être arrêter la clope. Le joint. Ou reprendre le sport. Ou juste accepter que la prochaine fois, il risquait d’avoir moins de chance et de finir entre ses griffes. Entre deux bouffées d’air, il tenta de communiquer. « Si tu veux… On retourne chez moi… On choppe son double de clés… Et on choppe sa bagnole... » Parce que comme ça, elle ne pourrait les suivre. Et eux, capote rabaissée, profiterait du vent dans leur chevelure et crieraient à la vie qu’ils étaient les plus beaux, les plus forts, les plus vaillants. Ceux qui avaient terrasser le terrible dragon.   « Ou on rentre sagement. Je pense pas qu’elle reviendra nous y chercher ce soir. Mais ça serait naze, on a même pas pu boire plus qu’un verre. »
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Is there a Doctor on board ? [Jan] - Ven 17 Juil - 17:02


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Jan & Anatoli


Lorsque le môme hurla de prendre la fuite, Jan le talocha. Sa main s'abattit comme le ferait une patte animale des plus sévères. Il allait se taire, l'impudent imprudent? Le principe même d'une fuite discrète reposait dans l'absence de bruit, voulu expliquer le lion. Sauf que expliquer, c'était parler et parler, c'était pas bien. Les mots et le vacarme, une allégorie...
Alors Jan ravala de même le grondement qui lui poussait dans la gorge et se contenta d'avancer. S'il avait plus de souffle qu'Anatoli, courir était pour l'homme une expérience particulière malgré tout.  Parce qu'il était sur deux pattes et qu'une part de lui-même lui soufflait plutôt de se mettre sur quatre, que là était la vitesse...
Et le souvenir du lion dont le galop était comme un tonnerre puissant dans les plaine sde Némée lui broyait le coeur un peu. Des regrets pour un homme qui n'en possédait aucun...

”Non”, répondit-il à son cadet. Assez de conneries pour une soirée, à lui de prendre la voix du daron et de la raison.
L'homme jeta un coup d'oeil aux alentours, déjà le verre bu lui remontait au coeur, de même que la vodka d'Anatoli.

”On rentre, sinon elle nous suivra dans tous les bars que l'on trouvera sur notre chemin.” Et un instant, Jan songea à appeler Eskel pour une mission exceptionnelle de protection à son égard. Qu'il fasse le guet devant l'immeuble du détective et empêche la mère d'Anatoli de s'approcher de trop près. Eskel, un crucifix, du gros sel, ce serait peut-être suffisant pour protéger la vertu du lion, non?
Non, l'autre risquait de l'envoyer balader en vérité.

”On rentre chez moi, c'est plus sûr”

Clac Clac Clac..

Ca, c'était le bruit de talons battant le pavé. De talons louboutins pour être exact, l'écho était différent quand il puait l'argent...  Sans vérifier s'il risquait de déboîter l'épaule de son cadet ou non, Jan tira Anatoli avec lui dans une autre ruelle obscure. A bout de souffle, il fallait marcher encore...

”Donne moi une bonne raison pour ne pas t'abandonner à ta génitrice”, gronda finalement le lion sur qui la fatigue d'une journée de boulot et d'une nuit de bagarres commençait à se faire sentir. Et le ton rauque précisait bien que Jan n'était pas à même de goûter une plaisanterie quelconque en cet instant précis, qu'au contraire cela ne ferait que précipiter Ana vers un destin fort sombre si le jeune s'y risquait...
Enfin ils changèrent de quartier, de quoi gagner du temps encore. Aucun taxi ne roulait dans les rues, c'était bien leur veine...

”On peut couper par là normalement, le chemin est dégueulasse et plein de boues, ça lui détruirait trop les chaussures...”
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Is there a Doctor on board ? [Jan] - Lun 17 Aoû - 18:22


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Jan & Anatoli


Une syllabe qui fendit l’air et qui coupa court aux envies d’épopée d’un slave fraîchement et longuement alcoolisée. Quelques petits lettres, qui, une fois assemblées, formaient la lame d’une guillotine, tout aussi tranchant, tout aussi immédiat. Les bras retombèrent mollement sur les flancs et ce sourire inadéquat, fou, excessif s’affaissa. Non. Ce n’était pas un mot qu’Anatoli aimait entendre. C’était le mot traître, bien souvent. Celui destiné à l’entraver, à le remettre dans un chemin soit disant droit, sûr et tout tracé.

Avec d’autres, il aurait tout de même continuer.

Mais pas avec Angie. Non, pas avec l’homme, haute figure de respect. Parce que lui, au moins, ne lui disait jamais ce négation à la légère. Il avait de bonnes raisons. Des raisons évidentes, logiques que le jeune homme était prêt à accepter.  Seul adulte avec une emprise sur lui, c’était drôle la confiance aveugle, jamais abusée, qu’il éprouvait à son égard. Jusqu’au bout de la nuit, il le suivrait, s’il lui demandait. Mais pour le moment, il irait jusqu’à l’appartement du détective, passer le restant de sa nuit et se réveiller aux petites heures (midi, en somme) pour une après-midi shopping pré-rentrée.

Jusqu’à la fin des temps, il fuirait avec lui, ce bruit de talons caractéristiques.

L’ukrainien soupira de désespoir : rien n’arrêtait l’horrible mégère. Pourtant, il était sûr que l’affront précédent à la mythique semelle carmin serait suffisant pour la ralentir, voire lui faire faire demi-tour, dans un pincement de lèvres violines. Peut-être qu’ils venaient de l’invoquer, en murmurant ces paroles désemparées sur sa poursuite continue à travers tous les lieux de débauches d’Arcadia. Pourtant, il n’y avait pas de miroir, il était bien plus tard que minuit et surtout, il ne voyait pas de bougies allumées dans le coin. Personne n’avait prononcé son nom trois fois.

Alors, comment faisait-elle ? Lui avait-elle implanté une puce dans l’épiderme ?

Et puis le grondement claqua, comme les prémisses d’un orage lointain, si le temps continuait à se réchauffer, si la pression continuait à augmenter. Une histoire d’abandon, comme il y en avait déjà eu, comme il en aurait d’autres. Le laisser proie dans les griffes prédatrices et fausses (35 dollars chez la coréenne près du domicile familial, une myriade de couleurs. Comptez un peu plus si vous voulez de la décoration supplémentaire) d’un fushia fraîchement défraîchi. Une pointe de douleurs dans le regard enfantin. Il n’oserait pas, n’est-ce pas ?

Des bonnes raisons, il n’en avait aucune. Un simple regard de chien battu pour tout réponse. Il lui dirait bien que l’amour – paternel ? Fraternel ? Familial ? - qu’ils éprouvaient l’un pour l’autre était une raison suffisante. Mais c’était des mots qui ne franchiraient jamais ses lèvres parce que son père, parti, lui avait appris une dignité toute relative. Ce n’étaient pas les mots qui font rester, alors, à quoi bon les prononcer.

Alors, il suivit, tête dans les épaules et moue boudeuse sur les lèvres. Sa mère gâchait toujours tout, décidément. Son enfance, son adolescence,  et maintenant, ses beuveries. En plus, elles les obligeait à marcher en catimini, se déplaçant d’ombres en ombres, avec cette peur au ventre, qui leur tenait les tripes. Comme le ferait la sorcière sur leurs corps déchirés, s’ils tombaient dans ses pièges.

Tracas de boue, c’étaient leurs propres chaussures qu’ils tuaient pour sauver leur peau.

Et puis, la terre promise, l’appartement aux bibliothèques, comme un écrin de sécurité plongé dans un imaginaire lointain. La porte s’ouvrit, les accueillant dans la chaleur et le confort bienvenu. Un bâillement qu’il retint de justesse avant de lancer des œillades amoureuses au canapé. « Je peux ? »

Et puis, le repos accordé, le jeune homme décolla pour un aller/retour rapide au pays des songes.
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