"Désolée Preeti, j'ai un service à te demander..."


Je referme la porte après une tonne de remerciement, et croise le regarde de Kyan, interrogateur.


"Trésor, nous avons de la visite d'ici une demie-heure. J'espère que ça te dérange pas trop..."


Je souris à son regard surpris, mais ne dis rien. Ils seront là bien assez tôt... 57


C'est au milieu d'un baiser passionné que la sonnerie retentit.


La voisine est la avec son paquetage : une petite fille rousse aux regard malicieux entre, et je prend dans mes bras le bébé endormi.


"Chéri, voici Grâce, 6 ans, et Iris, 4 mois!"


100 mots

Une soirée avec Preeti, enfin ! Sheitan m'a promis de se faire le plus discret possible pendant que je reste avec ma Déesse.

"Il n'y a pas de soucis." je répond alors que je me demande sérieusement qui va-t-elle me présenter.

Alors que la soirée s'annonce plutôt très bien, le coup de sonnerie tant redouté arrive. Là dessus, Preeti va ouvrir et je vois arriver une enfant très mignonne et ma Déesse avec un petit bébé dans les bras. Cette image me fige instantanément sur place avant de faire naître un large sourire sur mon visage.

Grâce se plante devant Kyan, les yeux remplis de questions.


"Mais d'habitude tu nous garde toute seule Preeti! Tu m'a pas dit que tu avais un amoureux !"[/color]


Je rougis et ébouriffe ses cheveux flamboyant. Elle rit puis pose des questions d'usage à Kyan: son prénom, son âge, où il habite...


J'en profite pour aller dans la chambre poser le bébé, avant de revenir.


Grâce et sur ses genoux, lui demandant comment les bébés naissent, et pourquoi il habitait pas avec son amoureuse, et pourquoi on avait pas de bébés.


Je ris, et m'asseois dans le canapé, curieuse d'entendre les réponses.




100 mots

"Bonjour ma puce. Je suis Kyan et je suis effectivement l'amoureux de Preeti. J'ai quarante ans. Oui, c'est plein ! J'habite dans un dortoir dans un ancien monastère. C'est comme une maison mais pour plein de gens. Oui, j'adore le chocolat ! Ah, moi j'aime beaucoup les épinards par contre ..."

Avant que Preeti ne disparaisse, je lui lance un regard indéchiffrable.

"...Ils sont dans le ventre d'une femme et ils en sortent au bout de neuf mois... oui ! ... Parce que ... je n'ai pas encore le droit... On en aura un jour, sans doute."


100 mots

La réponse de Kyan est facile à comprendre, et en même temps d'une tendresse qui me fait rougir.
Je le regarde d'un oeil amoureux, avant d'entendre les cris de la plus jeune.


"Tu fais des dessins avec moi, Kyan?"


Iris me regarde avec de grands yeux, et je la prend en admirant ses traits graciles. Je la pose contre ma hanche, et nous revenons au salon. Kyan a un trait bleu sous l'oeil, et Grace se peint les doigts avec application.


Je ris devant ce joli tableau, et me prend à rêver à une famille avec Kyan... Quel rêve charmant!


100 mots

"Volontiers ..."

Je suis agréablement surpris de l'aisance avec laquelle Preeti gère la situation. Avec un enfant dans la nature, je dois admettre que j'aurais du mal à garder ceux des autres. La petite Grace commence à sortir ses feutres et a dessiner sur mon visage.

"Non, ma puce, les mains, c'est mieux !"

Et là voilà, la langue sortie pour plus de concentration, la rouquine en train de me maquiller. Je regarde Preeti qui est revenue et je lui fais un sourire tendre.

"Après, ce sera ton tour, Déesse ..."

La petite demande alors ce qu'est une Déesse.

Kyan me met dans la partie, et j'éclate de rire.


"D'accord, on se colore les mains... J'ai même quelque chose exprès ! "


Je pose le bébé sur les genoux de Kyan, et vole vers la salle de bain.


Je reviens avec une boîte de henné, et des pinceaux fait exprès.


J'explique brièvement comment procéder en formant la pâte dans la cuisine, puis étale un grand drap sous la table, et un dessus.


[=#0099ff]"Une déesse, ma chérie, c'est ce que les hommes font de nous lorsqu'ils sont amoureux"[/color]


Je me blotti près de mon chéri, jouant avec les doigts du bébé.


100 mots

Preeti sort alors la fameuse poudre dont j'avais tant entendu parler. Un bébé dans les bras, je ne pouvais pas satisfaire ma curiosité de savoir comment cela se préparait. L'odeur est très particulière, épicée, presque culinaire, comme les cheveux de Preeti.

Le bébé me regarde, d'abord interdit, puis un sourire pousse sur son visage alors que j'approche le mien. Je fais semblant de lui manger les pieds et son rire éclabousse de joie.

Ma déesse revient s'asseoir près de moi.

"Alors les feutres, pas de soucis, mais pas de henné sur moi."

Mots : 100

Kyan se débrouille si bien avec les enfants que je me demande comment il a pû prendre sa décision de vie... En sachant qu'il n'en aurait jamais.


Cependant, les choses changeaient, et peut être que, comme il l'avait dit à Grâce, un jour il le deviendrait quand même. Pour elle.


Avec l'exclamation de mon chéri, je suis outrée :


" À quel moment tu as vu qu'on mettais du henné à un homme? C'est une plante de princesse, alors évidemment que tu n'en auras pas !"


Et, prenant les doigts délicats de la petite, je trace des arabesques fantastiques dignes d'un conte Oriental.




100 mots

Je sens le regard de Preeti posé sur moi. Nous, en famille est un tableau qui me plairait beaucoup. Je souris à ma douce et, profitant d'un moment d’inattention de la part de la fillette, je vole un baiser à ma belle.

"Je vous prie de bien vouloir me pardonner, mes princesses. Je ne voulais pas vous froisser. Me permettez-vous d'essayer ?"

Je prend la main délicate de Preeti et la pose sur mon genou encore libre. Sans lâcher l'enfant, je prend l'un des pinceau pour commencer à tracer "Volim te" dans une écriture picturale.


Mots : 100

Son sourire me fait fondre, et le baiser si vite terminé avait un goût de "reviens-y" presque insupportable.
Mais le jeu était drôle, et au détour d'un énième dessin sur sa main, je lui offrit un de ces baisers éclairs.


Je le regardais, surprise, mais lui laissa un pinceau. À la fin de son écriture, je lui envoie un regard reconnaissant, avant de choisir un feutre noir et de tracer, à la base du poignet: 75


आई लव यू


Certes, il ne pourrait pas le lire... Mais le deviner était simple, et puis... Le sanskrit était une langue sacrée à mes yeux.

"Je pense, ma Déesse, que nous venons d'écrire la même chose. A ceci près que je l'ai écrit en alphabet latin pour que tu puisses le prononcer."

Le bébé est tout agité et donne un coup sur le bras de Preeti, modifiant en partie une lettre, replaçant le 'Volim te' en 'Golim Te'. Immédiatement, j'éclate de rire quand je le constate.

"Ça ne veut plus trop dire la même chose ! Et j'espère que tu ne m'as pas écrit la même chose sur le poignet, ce serait tendancieux... "

Me levant avec Iris, je la berce pour la calmer.


Mots : 100

Je répond avec un regard entendu:


"ça se prononce "aaee lav yoo", chéri."


Puis me penche à son oreille et lui murmure:


"Mais il y a une autre façon de prononcer ces mots, qui est universellement reconnue..."


Et je lui vole un baiser ardent avant d'éclater de rire devant la moue dégoûtée de la petite.


Je regarde le nouveau dessin avec un mélange de curiosité et d'amusement.


"Je n'oserais pas écrire des choses telles dans ma langue !"


Je vois Kyan tenter de calmer les pleurs du bébé, et je chauffe le biberon avant de le rendre au papa de substitut.




100 mots

"Parce que ... Tu comprends ça ?"

Voilà qui me sidère. Si elle arrive à comprendre ma langue, je m'en vais vite fait apprendre le Sanscrit et essayer d'en maîtriser l'écriture au mieux. A moins qu'elle ne bluff en réalité, je n'arrive pas à savoir.

"T'essaye de faire quoi là ? Tu m'as confié Iris, tu me la laisse..." je dis en me retournant alors qu'elle veut me voler l'enfant des bras

Je prend le biberon des mains de ma Déesse et, après un clin d’œil, vais me rasseoir pour alimenter l'affamée.

100 mots

Je ris de sa stupéfaction et lui répond :


"Je ne parle pas encore le slave mais je m'informe! Après tout... J'ai un amour de cette origine. "


La possessivité nouvelle de mon trésor me laisse perplexe, mais en voyant le bébé se calmer dans ses bras je fond instantanément : sa douceur naturelle fasciné l'enfant, les yeux dans les yeux, comme reconnus l'un de l'autre.


Mon coeur se réchauffe et mon envie d'enfant se ressent. Mais je garde mes désirs pour moi: il y encore tant à faire, retrouver Nisha, se marier, vivre ensemble...


Je retourne à mon henné, le coeur serein.




100 mots

Cette affirmation me fait réellement plaisir. Je pense que je n'ai plus d'autre choix que de m'imprégner moi-même de sa culture. Malgré tout, je ne peux pas m'empêcher de formuler un petit regret à mi-voix.

"C'est dommage, j'aurais tellement aimé être ton professeur."

Je fini de nourrir la petite Iris qui est parfaitement calme pour le coup, très concentrée sur sa tache. Je sens à nouveau le regard de Preeti sur moi. J'espère qu'elle vit bien le fait de s'occuper d'autres enfant que le sien. Je lui sourit.

Mots : 100

Cette pointe de déception dans se voix me touche, et je l'embrasse sur les cheveux en essayent de le rassurer :


"Tu peux encore. Je n'en suis qu'à quelques mots rudimentaires, et encore. Il y a tout à faire! "


Mon henné enfin terminé, je dis à Grâce triomphalement :


"Et voilà ! Aussi belle que dans un mariage! Si tu veux le garder plus longtemps, il faut mettre du citron dessus, et surtout, ne pas y toucher les temps que ça sèche ! Tu le gardera quelques jours... Si je l'ai bien réussi! "


Je me tourne vers Kyan et lui envoie un sourire solaire.


100 mots

Je souris quand elle m'embrasse dans les cheveux.

"Et toi, tu pourras m'apprendre le sanscrit, s'il te plaît ?"

La petite Grâce est magnifique, sur les mains et les avants-bras, elle possède des dessins d'une fine calligraphie. Le visage de la petite s'éclaire de joie avant qu'elle se complaise dans son auto-contemplation.

Je fronce les sourcils, quelque chose vient de troubler l'ambiance. Avant que l'odeur n'arrive jusqu'à mes princesses du soir, je demande doucement à ma Déesse :

"Preeti, où as tu mis le sac de change, s'il te plait ?"


mots : 100

Je reste un moment le nez dans les mèches noirs, puis répond :


"Soit. Mais je t'apprendrais comme je l'ai appris... C'est à dire avec des textes sacrés hindous."


Grâce part dans la salle de bain pour se contempler mieux, et je dépose un demi citron sur la table pour elle.


Lorsque Kyan me souffle pour le change, je comprend sa mine résignée, et lui souris :


"Tout est dans la chambre du fond chéri. J'ai installé une serviette pour la poser. Tu veux de l'aide?"


Je vérifie comment va petite grâce et remarque qu'elle joue tranquillement prêt du miroir, se racontant des histoires.




100 mots

"Ça ne me fait pas peur ..."

Je me dirige donc dans la chambre du fond et change Iris rapidement. C'est un savoir faire que j'ai appris à exécuter vite et bien avec les enfants handicapés. L'avantage c'est que la petite a seulement quelques mois et pas quelques années. Une fois mon travail achevé proprement, je pose momentanément la petite sur son transat.

"Preeti, tu peux venir m'aider, s'il te plaît ?"

Dès que ma Déesse arrive dans la chambre, le lui saute dessus et lui fait le baiser le plus langoureux dont je suis capable.


mots : 100

Suivant sa volonté, je le laisse se débrouiller et passe chercher Grâce pour préparer des gâteaux pour son école.

On commence à casser les oeufs lorsque j'entend la voix de mon amoureux m'appeler. Je souris, l'imaginant se battre contre un bébé cul nu, une couche volante et une chemise souillée. 50

Je laisse Grâce devant un dessin animé, puis rejoins la chambre. Mais à peine la porte ouverte, Kyan me saute dessus, me laissant à peine le temps de crier de surprise, avant de me faire taire par un baiser passionné.

Je m'accroche en koala pour lui rendre son baiser surprise.

100 mots

"Ma Déesse, voyons, un enfant innocent nous regarde ! Je suis outré par ton comportement. Moi qui voulait simplement te demander si Iris n'avait pas un doudou ou autre... Je suis terriblement choqué."

Je dis cela en souriant avidement sans desserrer mon étreinte, gardant ses jambes autour de moi. J'adore la sentir prisonnière de mes bras. Je lui fais un dernier baiser passionné avant de daigner lui redonner sa liberté. Encore une fois, son corps me manque déjà.

Dans la pièce à côté, la petite Grâce, alarmée par le début de cri vient vers nous avec un "Keskispasse ??" affolé.


mots : 100

Relachée beaucoup trop vite, je plonge un regard lancinant dans les yeux de mon chéri.

"Veuillez excuser mon comportement, très cher, mais vous avez commencé. Votre bouche avide collée contre la mienne m'a forcée."

Grâce accoure, et elle se jette dans mes bras avant que je ne lui fasse un porté.

"Kyan m'a fait une blague ma puce, rien de mal, promis!" 67

La sonnerie retentit, et je sens que le moment de rentrer est arrivée pour les demoiselles. Nous les remettons à leur mère, puis je me tourne vers Kyan, le regard lumineux:

"Et maintenant, occupons nous de ton cas!"


100 mots

Pendant un long moment, je me demande ce que cette sonnerie retentissante voulait dire. Puis, je me rappelle qu'il faut bien rendre les enfants à leur mère un jour où l'autre, on s'habitue si vite à une vie rêvée. Je les embrasse et Preeti leur souhaite à tous une très bonne soirée avant de rapidement fermer la porte. Un claquement doux et ferme qui signifie clairement "tu es à moi à présent, et nous sommes totalement seuls".

Je prend l'air le plus innocent possible étant donné les circonstances.

"Aurais-je des ennuis, Déesse ?"


mots : 100

Son air à ne pas y toucher me donne encore plus envie de l'embêter. Je me jette sur lui, m'accroche et l'embrasse plus avidement encore que la première fois.

Je passe mes doigts dans ses cheveux, sur sa nuque, glisse les mains dans le col, sur les épaules...

je m'arrête une seconde pour le dévisager et lui lancer d'un air taquin:

"Tu m'avais caché ce don avec les enfants! Il faudrait le réutiliser un jour!"

Et finalement je me décroche, et glissant ma main dans la sienne, l'oriente vers la chambre qui deviendrait la notre, j'espère dans peu de temps.


100 mots