My fingers claw your skin, try to tear my way in. You are the moon that breaks the night for which I have to howl
Je regarde Kyan fermer les yeux. Serait-il en train...de prier? Je fronde les sourcils: Preeti ne m'a pas parlé d'une quelconque religion, et je ne pense pas qu'Abhaya ne m'ait caché cela aussi. Peut être ne valait-il mieux pas poser la question... Celui qui ignore ne peux pas juger. S'il accepte d'être marié dans un autre pays, dans une autre religion... Il mérite de ne pas avoir d'autres entraves de notre part.
J'écoute l'homme en face de moi mais le reprend:
"Ne pensez pas que ce remariage est un problème d'argent. La tradition a été certes crée pour ne pas faire repayer une même famille pour la même personne dans un côté pragmatique, mais ce n'est pas ce qui entache la décision d'Abhaya. Pour elle, les âmes sont liées pendant plusieurs vies par leur mariage, et en se remariant Preeti coupe cette alliance qu'elle a créé avec l'âme de quelqu'un d'autre. ça n'est pas forcément un problème venant de vous, mais plutôt un problème de valeur religieuse. Nous payerons ce prix de la dot sans rechigner, puisqu'il en va du bonheur de notre fille."
Je souris de nouveau lorsque j’apprends que ces chevaux appartiendront à une famille capable de monter.
"Il faudra se remettre en selle alors! Preeti sera sûrement ravie d'apprendre, elle a toujours été fascinée par ces animaux, sans que je ne puisse lui en offrir un..."
Une première à dos d'éléphant... Je souris d'autant plus à mon futur gendre.
"Monter un éléphant est un plus grand symbole pour Abhaya, l'animal est de plus grande importance religieuse que les équins. Et ce sera une bonne surprise pour Preeti: Je suis sûr qu'elle ne s'attend pas à cela! Par contre, j'irais chercher les chevaux seul: la dot ne vous sera remise que le jour J, et ne peux être vu que par la famille du marié. Votre frère peut m'accompagner, mais vous verrez votre cadeau le jour du mariage à proprement parler. Par contre, si vous voulez tester la sensation de monter en éléphant, Indira saura vous trouver un endroit où le faire pendant les deux jours qui arrivent, cela vous occupera!"
La tête du garçon me refait rire à pleins poumons, et je m'exclame:
"Pas d'inquiétude, elle est plus souvent appelée "Chaachee" par la ville entière que par son prénom! C'est une femme de coeur!"
Si elle lui a demandé pendant la cuisine alors, ça ne devait pas_ La ...la quoi? Mon rire est coupé en plein élan:
"Vous faites la...? J'ai du mal à comprendre... Vous avez cuisiné c'est à dire?"
Nous finissons par nous relever, et retraversons tranquillement le jardin qui refleurit petit à petit, et, revenant dans le salon, je souris à ma petite colombe:
"Bon! Ton fiancé s'est bien comporté. Je vais chercher ta mère, voir si elle veux participer pour la remise des bagues d'or. Vous avez quelques secondes d'inattention de ma part, c'est le moment de vous papouiller avant que je revienne!"
J'écoute attentivement les dires du père. Effectivement, j'ai bien fais de ne pas revenir sur la dot. Évidemment, je sais très bien que les âmes sont liées pendant sept vies dans les mariages indiens. Comment lui expliquer que, selon mon propre point de vue, c'est Pavel qui a brisé notre lien et que notre mariage n'est que le retour à la normale ? Peu importe, je ne suis pas certain qu'il comprendrai. Je suis dans ses bonnes grâces, alors je garde le silence en approuvant silencieusement.
Moi, à dos d'éléphant ? Ce qui avait commencé comme une blague commence à revêtir des allures de sérieux. L'idée me fait d'autant plus sourire.
"Si cela peut surprendre Preeti ainsi qu'Abhaya, alors pas un mot aux femmes, s'il vous plaît"
La perspective de mettre ces deux jours à profit pour surprendre Preeti et sa maman ne pouvait pas me faire plus plaisir et me permet d'entrevoir cet avenir proche avec beaucoup plus de sérénité. Au moins, mon esprit sera bien occupé.
Je relève la tête et regarde Isha dans les yeux. Encore quelqu'un qui est surpris par un homme dans la cuisine ? Décidément. Je pense que je ne serai pas connu ici comme "Le second mari honteux de Preeti" mais comme "Le cinglé qui fait la cuisine comme une femme". Souriant, presque fier de moi, je dis simplement, sur un ton solennel
"Oui, Monsieur. J'ai été fasciné par les talents culinaires de votre fille. J'ai donc décidé d'apprendre aussi. Pour le moment, je n'arrive à la surprendre qu'en faisant du thé ou des choses pour le petit-déjeuner. Chaachee m'a mise au défi de la surprendre en cuisine hier matin, c'est là qu'elle m'a permise de l'appeler ainsi. Et hier soir, j'ai eu l'honneur de la seconder."
Pourquoi avoir honte quand on peut en faire une source de fierté ?
Je reste un instant devant Preeti sans bouger. Le terme "papouiller" m'avait un poil refroidit. Son sourire chaleureux me convainc. Dès que son père n'est plus à portée de vue et que Dmitri s'est éclipsé avec l'album, je fond sur ma femme et vais directement prendre son visage dans mes mains pour l'embrasser. La tension de la journée, le stress, le soulagement, l'envie, tout passe dans ce simple contact qui devient de plus en plus profond, de plus en plus osé.
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"Pas un mot aux femmes, mon garçon!"
Il me plaît bien. Il a l'air gentil avec mes précieuses, et il est tout à fait sympathique en temps que gendre. Mais il n'empêche, il n'a pas répondu pour le thé...
Ma surprise à l'air d'être autant quelque chose de déjà vu que quelque chose d'inhabituelle, et je me dis qu'en occident les choses sont surement différents, ce qu'il me confirme quelques instant plus tard avec fierté.
Je reste songeur un moment puis déclare simplement:
"C'est un apprentissage comme un autre chez vous, enfin j'imagine. J'avoue que nous n'y sommes pas habitués... Mais soit. Cela dit vous avez l'air d'être complice avec notre famille, autant ma belle sœur que ma fille, et j'imagine que c'est une bonne chose autant pour le mariage que pour la vie qui vous attend ensuite. Si cela vous plaît...Et bien continuez. Je suis sûre que ça plait à ma colombe!"
***Point de vue de Preeti***
Je vois revenir Mon amour et Apa tout sourire: très bon signe! Je souris à mon tour et devant le clin d'oeil paternel, me montre sage et innocente. C'est sans compter sur l'envie de prendre Kyan dans mes bras, et dès qu'il a passé la porte nous nous enlaçons comme si nous ne nous étions pas vu depuis des jours.
Nos bouches fusionnent doucement puis plus intensément, bien que je garde à l'esprit le fait que ça ne durera pas, et que tôt ou tard les pas des parents nous couperons l'herbe sous le pied. Mes doigts s'engouffrent directement dans ses cheveux et je souffle de soulagement: ce simple contact était déjà un manque énorme...
Le choc du père de Preeti s'éternise un peu trop à mon goût. Sans rire, il n'existe aucun homme qui fait la cuisine pour sa famille ? Peut-être que si, peut-être même que c'est quelque chose de honteux.
J'imagine des réunions de cuisiniers indiens anonymes où tous auraient la tête basse, essayant vainement de se sevrer de cette pratique réservée aux femmes. Je me renfrogne légèrement.
"Isha, cela vous déçois ? J'ai eu beaucoup de mal pour convaincre Preeti de me laisser cuisiner pour elle, je vous avoue. C'est une première pour moi mais c'est ainsi, je n'aime pas trop me laisser servir, je préfère faire moi-même. Et oui, l'art culinaire est une chose que j'apprécie beaucoup faire."
Quand j'ai ma Preeti dans mes bras, contre ma bouche, je sens ses mains venir se glisser dans mes cheveux. Dans ses lèvres, je laisse passer un soupir, elle me torture déjà... Elle me torture déjà ? Je souris dans mon baiser et commence à l'imiter, une main dans sa douce chevelure fraichement huilée, une autre dans son dos.
"On peut être deux à jouer à cela..."
Bien malheureusement pour moi, j'entends déjà des pas qui reviennent. Si seulement j'avais le pouvoir de nous rendre invisibles, ou d'arrêter le temps juste pour nous ! Je gémis presque de désespoir contre ses lèvres avant de sagement m'écarter juste avant que son père n'entre dans la pièce, un sourire serein aux lèvres.
Je me rappelle soudainement qu'il avait parlé de l'échange des anneaux d'or. Le mien est actuellement autour de mon cou, près de ma croix que je cache fructueusement depuis le début de ce voyage.
"Je vous prie de m'excuser, je dois juste aller à la salle de bain." Je m'incline respectueusement avant de m’éclipser.
Devant le miroir sur le mur, je détache la chaîne autour de mon cou. Je me regarde et Sheitan me fait un clin d’œil d'encouragement.
- Bien joué, mec ! -
Je retire ma chaîne, et la croix de ma chaîne que je glisse dans mon portefeuille. Je remet le tout en place et mon cou est à présent habillé seulement que des deux anneaux.
Rapidement, me voilà près de ma fiancé, de son père, et de sa mère.
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La réaction et le ton me surprend. Le gendre l'aurait-il mal pris? "Kyan... Cela me surprend, mais je ne vois pas comment cela pourrait me décevoir. Regardez: Je suis un homme à fleurs. Je demeure de tout évidence un homme. Si vous êtes un homme de cuisine, et que vous aimez le faire avec Preeti, alors je suis heureux pour vous. Je ne vous jugerais pas la dessus... Croyez vous que je veuille vous prendre de haut?"
***
Les mains de Kyan en mimétisme se calque dans mes cheveux et mon coeur perd le rythme. J'aimerais qu'on ai le temps de se retrouver, et je sais que ce n'ai pas vraiment le moment...
Et ce qui fatalement devait arriver arriva: les pas d'Apa dans le couloir annonçant son arrivée. Mon cœur crie de désespoir mais nous nous décollons sans mot dire, avant que je remarque la trace de rouge que je lui ai laissé sur les lèvres. Mon amour sourit, serein, tandis que je retiens mon rire dans ma gorge, pret à exploser à tout moment.
Il demande à partir dans la salle de bain, et Apa acquiesce, retenant lui aussi son rire comme en démontre ses oreilles qui rougissent et sa toux trop récente.
Et dès que mon cher et tendre se replie, je ris doucement, avant de piquer un fou rire, suivi de mon paternel. Nnous prenons un instant pour reprendre notre souffle, et Apa prend la parole:
"Ton fiancé est sympathique, vraiment. Il essaye d'attirer les bonnes grâces de sa belle famille au moins!"
Je souris, tandis qu'Ama arrive de la cuisine, beaucoup moins souriante que nous, mais néanmoins présente. Je m'incline et lui adresse quelques mots pour sa présence:
"Merci Ama. C'est important pour moi... Je suis heureuse que tu sois revenue."
Espérons que mon tendre fiancé pense à enlever la trace qui nous a fait tant rire avec mon père, car au contraire elle serait malvenue devant Ama...
Mais Kyan revient frais, les traces disparues et l'air innocent.
Je préférerai nettement regarder mon amour à cet instant mais je m’exécute et lève les yeux vers Sheitan dans le miroir. Celui-ci mine une bise avec sa bouche et je comprend immédiatement.
- Marquage de territoire spécial femme ... Moi aussi je préfère les morsures et les griffures... -
- N'importe quoi -
- T'as jamais essayé ? C'est jouissif pourtant ! -
- Pas jusqu'à laisser une marque, non ... -
Heureusement le rouge s'en va assez vite et je peux repartir auprès ce celle que j'aime.
Je m’assois à ma place, prêt, ou du moins je l'espère, pour la suite. Je regarde tour à tour Preeti avant que Dmitri nous rejoigne et s'assoit entre nous. Indira prend place et je peux à nouveau observer les trois membres de mon actuelle belle-famille. Je remarque avec un certain plaisir que la mère a l'air un peu plus détendue et n'a plus des fusils à la place des yeux, tout juste des lances-pierres.
Pour ma part, je la salue à nouveau et garde un air neutre. Je désespère de ne plus voir ma future femme, cachée par mon frère à qui je vais devoir dire dans un avenir proche qu'on va passer deux matinées à s'entraîner à monter sur des éléphants. N'aurait-il pas du rouge aussi dans le cou ?
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Nous nous remettons devant la table basse, ou Ama installe du thé pour tous le monde avant de s'assoir, muette mais moins en colère.
"Bien, maintenant que nous sommes tous de nouveau là, je fait le point pour Abhaya, nous nous occupons d'acheter deux cheveaux Marwari et le mariage. ça te va Ama?"
Ama acquiesce sans un mot: au moins, elle n'a pas refusé... Apa lui laisse le choix pourtant. C'est surement qu'il a pu discuter rapidement avec elle. Il a le don pour la faire déstresser. Mes parents: un mariage arrangé réussi.
"Et maintenant, j'ouvre la remise des bagues de fiançailles officielles. Preeti, Kyan, à vous l'honneur."
Je suis émue, et vois Dmitri nous laisser la place de se voir et de se toucher, me laissant sa place pour être auprès de mon promis. (peut être aussi pour être plus en face d'Indira qui a déjà le sourire aux lèvres).
Je sort la bague dorée que je lui ai choisi. Je lui tend ma main, avant de prendre la sienne, aussi douce et tendre que je l'imagine à chaque fois que je ne suis pas avec lui, et finis par enlacer son doigt par l'anneau solennel, promesse d'un moment plus grand encore.
Quand je relève les yeux, mon regard s'accrochent toute suite à ses prunelles d'une lueur amazonite...
Je prend ma tasse de thé dans les mains et remercie la mère d'un signe de tête accompagné d'un sourire. Elle me regarde un petit instant avant de repartir s'asseoir. La femme accepte la dot sans un mot, son ardeur s'est calmé mais il reste du ressenti dans son regard. J'aurai la patience de me faire accepter d'elle sans soucis mais je vais écouter Isha qui me conseille d'attendre après le mariage. Je demanderai aussi certainement conseil à sa sœur, avoir plus d'avis sera sans doute bénéfique.
Mon attention est d'un coup absorbée par la vision de mon amour alors que Dmitri s'écarte. Elle est là, enfin, devant moi ! Cet échange n'étant soumis à aucun code, je ne m'en étais pas spécialement intéressé. A présent, je me sens presque soulagé comme si un énorme mariage de plusieurs jours précédé d'une douloureuse séparation n'est pas à venir. Je n'y pense pas, Preeti est là.
Quand elle me prend la main, je me sens presque comme au premier jour. Ce frisson que j'ai ressenti quand c'était moi qui avait pris contact avec elle, pour la rassurer, pour la ramener à la réalité, avec moi. Oui, à cet instant, je me sens presque encore vierge de tout contact physique.
Quand l'anneau apparaît à mon doigt, je ne peux pas m'empêcher d'avoir un sourire d'enfant sur le visage. Je regarde ma promise tendrement avant de baisser la tête pour ôter ma chaîne. Dans le creux de ma main se trouvent les trois anneaux, je retire le simple en or avant de replacer ma chaîne autour de mon cou.
A mon tour, je prend doucement la main de ma chérie dans les miennes et lui passe l'anneau au doigt. Un geste terriblement symbolique, je murmure pour elle seule :
"Jamais je ne pensais avoir le bonheur de faire ça un jour. Merci infiniment, Preeti."
Je me redresse et regarde ma fiancée officielle. J'aimerai tellement l'embrasser ou continuer à lui dire ce que je ressens même si les mots n'ont pas le même impact, lui demander ce qu'elle-même éprouve. Mais devant ses parents, je n'ose simplement pas.
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Je prend ma tasse dans mes main, brulante, et recentre mon esprit. Il me reste peu de temps pour profiter de mon amour, et deux jours me séparerons ensuite de lui... Je ne suis clairement pas prête. Mais je veux vraiment essayer de tester quelques compétences spécialement apprises pour ce jour, et ce moment est le meilleur pour le faire.
Reprendre contact avec sa peau est un soulagement, et je me sens complète lorsque nous sommes enfin côtes à côtes. Je moment est précieux pour nous, et le silence ce fait dans le salon au profit de la vision muette de notre réunion.
Lorsque je lui met la bague, j'ai les larmes aux yeux: l'émotion me submerge, mais je commence à m'habituer à être aussi sensible, et laisse mes paupières effacer ses lacrimales témoins de mon émoi, histoire de ne pas faire couler le khôl qu'Ama a pris tant de temps à m'enfoncer dans les yeux, moi pleurant, elle râlant, jusqu'à ce que le résultat soit parfait.
Et mon tour viens, et je retiens une nouvelle fois mes larmes devant sa marque d'amour autant verbale que physique, et, l'anneau mis, je le prend dans mes bras, indifférente des yeux inquisiteurs de la matriarche, de ceux amusés d'Apa, et même du regards qui ne nous regardent pas, trop occupés à flirter avec d'autres paires d'yeux.
Je profite de ce moment seuls à seuls dans mes bras pour chuchoter doucement:
"Sretna sam što sam tvoja verenica...Je t'aime, Kyan "
J'espère que je le prononce bien, mais après tout, c'est l'essai qui compte, et surtout sa réaction...
Je me recule un peu, essayant de capter son regard, curieuse de savoir si j'ai dit une bêtise ou si j'ai prononcé correctement ces mots qui me tenait à cœur...
Je la regarde avec des yeux ronds, elle venait de parler en Serbe et son adorable accent indiano-américain rendait le tout particulièrement exotique et délicieusement en décalage avec notre situation actuelle. J'articule alors des mots que je lui ai déjà dit, ou écrit sur le bras.
"Jubavi moja... mera pyaar"
Oui, un mélange de Serbe et du peu que je connais d'Hindi... Du coin de l’œil, je vois Dmitri nous prendre en photo, tout sourire.
Voici à présent venir le douloureux temps de la séparation. La discussion s'était bien passée à 50% et j'essaye de me convaincre que je n'aurais de toutes façon pas pu faire mieux.
Je m’aperçois que j'ai encore mes mains sur ses avants-bras mais à l'instar que je n'ose pas aller plus loin, je n'ai aucune envie de les retirer. Je souris à Preeti, mes yeux aussi humides que les siens.
"Je suis l'homme le plus chanceux de la planète."
N'y a-t-il aucun moyen de prolonger ce moment ? D'être sans témoin, juste un instant ? Non, ce n'est sans doute pas une si bonne idée que cela finalement, Dieu sait que je ne saurais pas m'arrêter devant l'imminence du déchirement d'être séparés.
L'instant d'émotion passe et Abhaya se lève pour débarrasser, j'essaye d'attraper son regard, suivant le vieil adage qui dit que les émotions passent par les yeux mais cette fois, rien y fait.
Madame, si vous saviez ce que j'ai fais comme sacrifices dans mes propres convictions religieuses pour être ici, je pense que je n'aurai que votre mépris.
