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Sevrage, fête et éléphant

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Sevrage, fête et éléphant - Mar 28 Jan - 15:00

 
In saecula saeculorum


Nous partons de la maison. Je n'ai même pas pu embrasser Preeti une dernière fois. Je traîne les pieds au cas où quelque chose se déclencherai : Ma femme qui vient me dire que toute cette histoire de séparation n'est qu'une vaste blague, ou encore un incendie duquel je devrai la sauver... Mais nous atteignons la limite de la propriété sans que rien de tel ne se passe.

Je me rend compte alors que Dmitri serre mon bras dans sa main et que cela commence à me gêner de plus en plus. Je regarde sa prise, le regarde lui et je le vois sourire.

"S'il te venait la stupide idée de te retourner, on ne sait jamais !"

Le trop plein d'émotion mêlé à sa provocation me fait justement faire un truc stupide. Sans crier gare, je me dégage de sa main et m'élance en sens inverse en balançant un vague "J'ai oublié quelque chose !". Malheureusement, mon frère, habitué à ce genre de coup fourré, me bloque immédiatement le passage en m'attrapant par les épaules. Il a une sacrée poigne, le bougre. Je regarde les fenêtres en me demandant si Preeti m'a vue et si je l'ai fait rire.

"On va passer le reste de la journée seuls. On retrouve Indira demain. Tu viens manger ?"

Docile, je le suis donc dans la ville.

Les questions sur le père de Preeti arrivent peu à peu, puis à grande vague. Je n'ai rien à cacher et mon frère le sait. Je lui parle donc de mon envie d'apprendre à faire de l'éléphant pour épater la galerie, il s'étouffe dans son verre sous le coup de la surprise et me dit que c'est une excellente idée. Avec Indira, ils ont prévu une arrivée en grande pompe comme le souhaite la tradition. Quand j'émets des réserves, il me met sa main sur l'épaule en me disant

"Quand un prêtre catholique se décide à se marier, je pense qu'on est plus à ça prêt pour faire plaisir à sa dulcinée ... Allez, faisons ça à fond !"


Jamais je n'ai eu autant de contact physique (autre qu'avec Preeti) que depuis que je suis dans un pays où ça ne se fait pas. Vivement que je retrouve ma soutane que tout le monde prenne un peu de recul avec moi ! J’acquiesce à la proposition de Dmitri en haussant les épaules.

"GÉNIAL ! Bon, si demain on fait de l'éléphant, on sera pas en forme l'après-midi donc on verra pour se faire un truc reposant... Après-demain, on va visiter les temples avec les statues des gens qui font des bébés partout et encore après, tu te maris... Bon, cela ne nous laisse que ce soir pour aller s'amuser !"

"Pardon ?"

"Ouais, aller boire et danser ! Avant, tu voulais pas et après tu seras marié. Donc c'est ce soir où jamais !"

- Ah ouais ! Allez Kyan ! Dis oui ! -

Je soupire avant de hocher la tête. Dmitri me regarde comme si je venais de le frapper avant d'éclater de rire.

"Bon, je suppose que je dois ranger ma panoplie d'arguments... J'aime bien ce que tu deviens, Kyan. T'étais chiant avant."

- Tu vois ? Y a pas que moi qui le dit ! -

---

Je suis en train de rire avec Chaachee quand je vois Dmitri passer la tête par la porte. Il est très bien habillé et tout sourire en venant me chercher. Pour ma part, je laisse le privilège d'aller danser à Sheitan. Je n'ai aucun intérêt pour cette soirée à part la possibilité d'oublier un instant ma séparation forcée. Pendant l'après-midi, il s'est entraîné à m'imiter.

---

La musique est étrange. C'est de la musique pop teintée de quelques notes orientalisantes. J'suis véritablement à l'aise ici. Le frangin de Kyan est vraiment sympa et j'regrette de devoir me faire passer pour lui. J'aimerai tellement être moi-même devant Dmitri !

Du coup, après avoir fait croire que j'avais pris quelques verres, me voilà en train de faire semblant de perdre petit à petit mes inhibitions et de pouvoir enfin m'ouvrir à lui.

"J'tiens pas l'alcool, j'te préviens !" Je dis, hilare et parfaitement sobre.

"J'm'en doute, petit frère !"

Et nous voilà en train de véritablement rattraper le temps perdu. Nous parlons de tout, de rien et de lui et de son expérience à l'armée. Indira et Preeti sont naturellement passées au crible. Notre fusion récente fait que je peux répondre pratiquement à toutes les questions, et celles dont je ne connais pas la réponse, j'invente, simplement...

Quand nous allons enfin danser, c'est le moment que je préfère pour me lâcher. J'adore la foule, j'adore danser, c'est une excellente alternative à l’abstinence que j'ai à subir en ce moment. Autant dire que ces derniers temps ... j'ai dansé énormément.

Le soucis d'être à la fois sobre, parfaitement conscient, en état de manque et d'avoir des pouvoirs sur les phéromones, c'est que ce qui se passe autour de moi ne m'échappe pas. Il y a une odeur de prédateur malavisé ici. Je quitte Dmitri sous prétexte d'aller aux toilettes et fais semblant de tituber jusqu'à être hors de portée de vue. C'est alors que je les vois.

Deux yeux humides de larmes et de rimmel, une main d'homme sur la bouche, le regard affolé derrière la porte de service encore entre-ouverte. D'un coup de pied dont le bruit est totalement masqué par l'ambiance, j'enfonce la porte. L'homme me fait face et je hausse un sourcil en baissant les yeux. Il a son pantalon et son caleçon sur les cuisses.

"Tss..tss..tss... Toi, mon gars, t'as vraiment pas d'chance !"

Son corps se penche et sa main se porte à sa ceinture où je vois apparaître la lame d'un couteau. Son geste ralenti progressivement alors que mon pouvoir se met en place, du coin de l’œil, je vois la victime se retourner... Parfait...

Même si j'ai une certaine affection pour les coups de poing donnés dans le visage et sentir le cartilage de l'os sous mes doigts, je dois dire que la situation m'inspire un tout autre geste. C'est mon genou qui vient frapper directement son point faible, sans rien pour le protéger. Avant qu'il ne se plie en deux, j'envoie mon coude directement dans sa mâchoire. Le type crache deux dents et la vitesse revient peu à peu à la normale.

Des coups sont frappés à la porte du fond. Je prend la fille par le bras et lui intime l'ordre de sortir. Je ne sais pas si elle comprend mais elle m'obéis sur le champ. Sans attendre mon reste, je retourne sur la piste de danse et voit Dmitri en grande discussion avec un occidental.

"Il faut qu'on s'en aille ..."

Il regarde par dessus mon épaule. Deux hommes sont effectivement déjà en train de parcourir la foule des yeux, des yeux plutôt en colère, d'ailleurs...

Ne prenant même pas le temps de me demander ce qui s'est passé, nous voilà en train de nous éclipser par une sortie de secours avant de courir dans la rue en riant comme deux mômes.

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Sevrage, fête et éléphant - Mar 28 Jan - 16:46

Sevrage, fête et éléphant

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La porte se referme après un "au revoir" rapide, et mon cœur se serre: ça y est, nos temps seuls commencent... Ama et Apa partent dans la cuisine, surement se fâcher un peu, et je monte à l'étage pour piquer un dernier regard son mon fiancé.

Et lorsque je montre les quelques marches qui m’essouffle (je devrais vraiment voir un médecin à ce train là...), je vois les trois compères partir tranquillement.

Je reste un moment à la fenêtre, le regard dans le vide, jusqu'à ce qu'une porte claque en bas , ramenant mon esprit sur terre. Leur discussion devait être finie, et même s'ils avaient dû trouver un arrangement comme à chaque fois qu'un désaccord apparaissait, Ama aimait montrer son irritation.

Je redescend pour la trouver boire un tchai tranquillement où nous étions assis un dizaine de minutes plus tôt, feuilletant tranquillement un magazine hindou. Elle lève les yeux, fronce les sourcils un instant puis repose les yeux sur l'article qu'elle lisait, déclarant:

"J'espère qu'il est aussi bon qu'Isha le dit. Mais si tu es contente, alors j'imagine que c'est bien. Espérons que les Dieux ne t'en tiennent pas rigueur."

Je souris tout à fait, et m'incline:

"Il aura le temps de faire ses preuves! Tu veux m'accompagner? Je vais faire ma cérémonie dans le jardin."

Comme elle ne bouge pas d'un centimètre, je présume qu'elle s'est remise dans sa lecture, et je la laisse tranquille. Je passe la porte et vois mon père sur sa souche favorite, cueillant des agapanthes du jardin: sa "lettre d'amour" à lui, en quelque sorte.

"Je pourrais prendre des semis? Elles serraient magnifiques dans mon jardin!"

Le printemps arrive à petit pas, et tant qu'à être ici, autant récolter quelques plantes avant de rentrer!

"Bien sûre ma puce, mais je ne suis pas sûr que tu puisses les mettre dehors dans votre région. Tu les mettras à l'intérieur! Tu vas faire ta plantation j'imagine? Ton coin est prêt, si tu veux les planter ici, sinon il y a de quoi les planter en pots pour que tu puisses les emmener plus tard!"

Je le regarde, puis décide de les planter directement en terre: Je les rempoterais plus tard, et la terre nourricière les aiderais peut être à germer plus facilement.

Je dispose mes neuf graines en cercle, puis prie Devi, puis Durga plus secrètement: toutes mes prières depuis mon kolam de ce matin sont dirigées tantôt vers un Dieu, puis vers elle, en espérant que ça augmente mes chances d'être entendue...

***

Le soir se couche, mon premier soir sans nouvelles... Je prend sur moi, souhaite une bonne nuit à mes parents qui regardent les informations à la télé puis monte me coucher.
Je m'allonge, mes pensées dirigées vers Kyan, et, en manque de partenaire pour discuter, appelle Durga.

Bureau des plaintes bonsoir, que puis je faire pour vous?

Je souris, et nous commençons à échanger véritablement comme deux personnes, avant que la fatigue n'empoigne mon esprit et mon corps...

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Sevrage, fête et éléphant - Mar 28 Jan - 18:52

 
In saecula saeculorum


J'ouvre les yeux sur une nuit sans rêve. Le fait d'avoir fait sortir Sheitan m'a profondément fatigué mais au moins je n'ai aucune trace de cauchemars dans mon esprit. Rapidement, je passe en revue la soirée.
Pas d'alcool pour bloquer mes souvenirs bien qu'il ait fait croire que si.

Les conversations avec mon frère me font rires. La danse me met mal à l'aise mais cela me fait plaisir que le Satyre ait pu en profiter. Ensuite, il y a ce sentiment de colère, de vengeance et de prédation. Je revois la scène et passe une main sur mon visage, horrifié. Oh non ...

Je me lève et vais directement me laver et m'habiller. Cette fois, je choisis des habits locaux confortables. Je prend ceux de Dmitri qui ont fini de sécher avant de revenir dans la chambre où mon frère dort encore.

"Debout ! Une paire d'éléphants nous attends !"

"Hmmm ... Comment tu peux être frais et dispo à ce point après la murge d'hier ?"

Je tire sur la couverture jusqu'à ce qu'il tombe du lit dans un cri. Petite vengeance d'hier pour ne pas m'avoir laisser retourner voir Preeti sous un prétexte quelconque.

Dans la cuisine, je trouve Chaachee que je salue et propose un verre de jus de Bissap que j'avais préparé la veille avant de sortir. J'allais quitter la cuisine quand cette dernière me rattrape.

"Mon garçon ? Tu ne m'as pas dit comment ça s'était passé. Tu as la bague, donc je pense que tout est bon ?"

Je fais une moue avant de m'asseoir à ses côtés.

"C'est bon, la dot a été accepté du premier coup et j'ai parlé avec Isha par la suite et il semble beaucoup m'apprécier."

"Mais... ?"

"Mais c'est avec votre sœur que j'ai plus de mal. Je crois qu'elle ne m'aime pas."

Contre toute attente, Chaachee éclate de rire. Elle aussi trouve cela parfaitement normal qu'une mère se fiche des préférences de sa fille au profit de traditions.

"C'était obligatoire ! Tu n'as pas à t'en faire"

"Il n'y a rien que je puisse faire ?"

La femme reprend son sérieux et bois longuement le jus écarlate, très longuement, trop ... C'est réellement une énigme aussi insoluble que ça ?

"Après le mariage, tu pourras lui parler, vous pourrez aller au temple ensemble, tu verras, elle va tomber sous ton charme."

Je souris.

"Et avant ?"

"Offre lui des cadeaux..."

C'était bien ma veine, moi qui ne suis pas du tout matérialiste, voilà qu'il fallait que je trouve un cadeau pour une femme que je connais à peine et qui, pour le moment, a du mal à me supporter. Bon, je suppose que j'aurai le temps d'y penser dans la matinée.

Indira arrive dans la cuisine et me salue d'une manière presque familière avant de me féliciter comme il se doit. Je me lève pour être à sa hauteur. Avant qu'elle ne disparaisse pour aller se laver/retrouver Dmitri, je l'interpelle.

"Je voulais savoir, Indira, ce matin, tu pourrais nous emmener dans un endroit où on peut apprendre à monter des éléphants ?"

Ses sourcils se froncent d'incrédulité avant de se soulever d'un coup. Elle me saute littéralement dans les bras en poussant des cris.

"Tu veux venir au mariage en éléphant ? Ce serait super !  Je connais l'endroit parfait pour ça ! Je me prépare et on y va tout de suite !"

Finalement, elle disparaît, je tire Dmitri du lit et nous voilà partit en taxi

---

Le soigneur nous accueille très amicalement. Avant même que j'ai eu le temps d'expliquer quoi que ce soit, Indira prend la parole et explique rapidement de quoi il s'agit. L'homme sourit et s'incline vers moi en me demandant de le suivre. Sur le chemin, je vois que les éléphants ont des sortes de plates formes sur le dos et qu'ils sont guidés par les cavaliers expérimentés. Je n'aurais donc pas grand chose à faire.

Nous arrivons près d'un enclos où se trouve un énorme animal. Je le regarde, bouche bée, avant de reporter mon attention sur Indira qui me traduit

"Ça, c'est Pati, c'est leur éléphant de mariage. Il est très calme. Il leur faudra la journée de demain pour le peindre et l'apprêter mais tu peux essayer de te familiariser avec lui et même le monter si tu veux."

"Je le conduirais moi-même ?"

"Tu veux impressionner ta belle ? Alors oui ! Traditionnellement, c'est toi qui t'y colle !"

Je m'incline devant le soigneur qui m'ouvre la cage et m'invite à entrer. Je suis très impressionné et je ne sais pas quoi faire devant le pachyderme. Visiblement, ce dernier sait très bien quoi faire avec moi et me salue gentiment avec sa trompe. Je met mes mains devant moi et, docilement, ce dernier s'approche, entièrement en confiance.

Après trois heures de familiarisation et de monte, j'ai du mal à quitter mon nouvel ami. En revanche, mes cuisses me font terriblement mal et j'espère que les courbatures disparaîtront rapidement. Je négocie avec le soigneur pour tous les détails avant de payer plus que généreusement.

"Ma maman nous attend pour manger ! Il faut qu'on aille faire des courses !"

Au marché, moi et Dmitri aidons Indira avec toutes les denrées alimentaires. J'achète à nouveau de l'hibiscus, du citron et des fruits rouges en grande quantité pour l'infusion. Arrivé à la maison, je me propose comme aide culinaire auprès de Chaachee, je commence enfin à savoir où se trouvent les choses et à être à l'aise.

Aujourd'hui, la recette est nouvelle et cela me réjouis. Alors que je passe dans le dos de la femme afin de commencer à laver les ustensiles au fur et à mesure, je l'entend qui glousse.

"Tu es très appliqué, Kyan. Grâce à toi, ça va être le meilleur dal baht que je n'avais jamais fait."

Je tourne la tête pour lui sourire avant que mon œil ne soit attiré par une présence dans notre dos. La mère de Preeti se tient là, un plat entre les mains et son visage est figé dans une expression de surprise qui n'annonce rien de bon.

"Namaste Abahya" Je dis en m'inclinant, toujours surpris par sa présence silencieuse.

Chaachee se retourne à son tour et sourit à sa sœur. Les deux échangent quelques mots avant que cette dernière ne me demande de baisser le feu sous une des casseroles sans m'arrêter de remuer.

Une fois partie, je reste pétrifié et n'ose absolument pas demandé ce qui s'est dit. Chaachee reprend la préparation comme si de rien n'était.

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Sevrage, fête et éléphant - Mar 28 Jan - 22:30

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Le soleil est à peine levé qu'Ama me sort de mes draps:

"Preeti, les préparations pour ton mariage t'attendent! Nous avons tout à faire!"

Je me lève en râlant, m'habille rapidement puis descend à la cuisine ou une vache passe sa tête par la fenêtre pour avoir son chapati. A mon invitation de l'aider au petit déjeuné, elle me confit la bouilloire et le riz, et je conclue que je suis de corvée de thé et de kolam.

Mes petites tâches faites, je me met en face de la matriarche, et après un moment de silence, je lui demande:

"Ama... Tu ne veux vraiment pas que je me marie?"

Abahya soupire et répond:

"Ce n'est pas ça Preeti... c'est te Remarier le soucis, et tu le sais. Que vont en penser les Dieux? Et les voisins? Et la famille de Pavel, tu y a pensée? Ils habite à deux rues d'ici je te rappelle, et ils n'ont pas fait leur deuil! Tu imagines quand il l'apprendront, le fait de savoir que la ligne de mariage de leur défunt fils est brisé par nous?"

Je reste un moment muette. La famille de Pavel... Ils m'avaient connus enfant, et était des copains de commerce d'Apa. Ce n'était pas des gens foncièrement gentils, mais pas méchants non plus... Cependant leur fils avait fait des choix, nous n'avions habités que peu de temps chez eux, et le côté occidental de Pavel était un fossé qui l'avait séparé de sa famille ainsi que de moi. La seule différence, c'est que moi je l'avais accepté, et pas eux...

"Pavel ... Il ne parlait pratiquement plus avec eux, et c'est moi qui envoyait des nouvelles et des photos de Nisha à sa place. Je continue de donner régulièrement des nouvelles de l'avancée de l'enquête. J'ai fais ce que j'ai pu pour leur deuil, mais j'ai besoin de faire le mien. Je suis heureuse maintenant, Ama. Et si dans notre pays on se doit d'être en deuil toute notre vie, je me suis habituée à la vie occidentale en quelque sorte. Je ne suis pas encore morte, et j'ai besoin d'avancer."

"Très bien. Tu iras ce matin leur dévoiler la nouvelle. Pas besoin qu'ils l'apprennent par d'autres. Si tu veux que ton mariage se passe sans heurts, présentes toi chez eux et fais toi comprendre d'eux. J'aurais plus l'esprit en paix s'ils l'acceptent... En attendant je m'occupe de faire les invitations cette après midi, et je dois passer chez Chaachee..."

Mes yeux s'éclairent: si je venais, peut être que...?

Mais son regard me dissuade de continuer mes pensées folles: deux jours, c'était deux jours. Je devait contenir mes passions amoureuses et me concentrer sur me nouvelle mission: Parler aux Anja...


***


Je revois la maison qui m'a accueillie dans le passé, d'abord en tant qu'amie, puis en tant que mariée, et j'ai un pincement au cœur. Le bâtiment jaune aux volets grand ouverts laisse passé les bruits de la maison, et je toque avant de me dégonfler lamentablement.

Les yeux noirs de sa mère se posent sur moi, stupéfait, avant que d'un coup elle tente de refermer la porte. Je bloque avec mon coude, et hurle autant de douleur que de colère:

"Ninarika! J'ai a vous parler un moment, je vous en prie! Ouvrez cette porte et comportons nous comme des personnes normales par pitié!"

Elle continue de forcer une seconde puis capitule, et je récupère mon bras avec une grimace. L'entretien va être simple!

Cette fois elle prend une autre tactique et appelle son mari avant de barricader la porte de son corps tout à fait opposé à ma venue, et, une épaule appuyée contre le pan de mur et les bras croisés, elle demande de but en blanc:

"Qu'est ce que tu fais ici? Tu as retrouvé Nisha? Rien d'autre ne nous intéresse de ta part.'

Le coup fait mal, mais je prends sur moi: j'ai besoin de leur faire connaître mes intentions...

"Je ne serais pas longue: Je vais me remarier et_"

La femme, folle de rage, s'avance vers moi et ses phalanges s'impriment sur ma joue comme une brûlure au tison. J'ai honte, je suis stupéfaite, mais je suis surtout en colère. En réalité... Je boue à l'intérieur. Me relevant du coup, et sans faire attention aux voisins qui s'agglutinent pour regarder, je me poste devant cette belle mère dont j'ai eu pitié si longtemps.

"Ninarika, si tu me refais ça un jour je peux t'assurer que ton mari ne pourras plus profiter de ton charme naturel pour compenser de s'être marié à une harpie!"

Quand on parle du loup...
Athal prend la place de sa femme sonnée: leur mariage n'avait pas été un grand succès, et tous le savaient sans rien en dire, mais là, les bornes étaient dépassés et je sens que cette fureur si peu familière ne viens pas que de moi: Durga s'est glissée dans ma confusion pour la transformer, et sa rage bourdonne dans mes oreilles.

"Preeti. Je ne sais pas ce que tu fais là, ni ce que tu lui as dit, mais je t'interdit de venir faire un scandale dans notre maison."

Je m'incline, les mains tremblantes de rage mais encore de la présence d'esprit, et répète juste ma nouvelle:

"Je viens vous informer que je vais me remarier. Je suis toujours navrée pour votre perte, mais je dois continuer ma vie. Je continuerais à vous donner des nouvelles de Nisha régulièrement, mais je ne reviendrais pas ici. Bonne journée à toi..."

Mon annonce fait comme une trainée de poudre dans l'assistance, mais le regard de l'inébranlable devant la porte fait taire les commères, et lorsqu'il ouvre finalement la bouche, ce n'est que pour dire clairement:

"Très bien."

La porte claque cette fois pour de bon, et finalement les voisins rentrent chez eux, et je fais de même. La journée commence infiniment bien...


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Sevrage, fête et éléphant - Mar 28 Jan - 23:19

 
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Notre repas fini, je suis toujours inquiet concernant la mère de Preeti dont je n'ai pas entendu reparler. Je vais dans la salle de bain pour tenter de me calmer. Déjà, les effets du manque de Preeti dans ma vie se font ressentir, j'ai les mains qui trembles et l'esprit totalement embrouillé. Des coups se font doucement entendre derrière la porte. C'est Dmitri qui me demande ce que je veux faire cette après-midi. Je lui répond que j'y réfléchis quand Sheitan me suggère une idée assez hors du commun.

Je me regarde dans la glace de la salle de bain et voit Sheitan tout sourire.

- Je ne suis pas convaincu... -

- Tu rigoles ou quoi ? Pour un enterrement de vie de garçon, c'est le meilleur choix ! En plus, on pourra tester notre pouvoir ! -

- Et tu penses que ça plaira à Dmitri ? -

- S'il est à peine ouvert d'esprit, il va adorer ! -

- Cela me gêne de faire ça sans Preeti... -

- Alors deux choses : c'est une occasion unique dans ta vie de faire ce genre de truc ! Ensuite, on pourra pour UNE fois contrôler le corps en même temps, en symbiose ! Cela va être vraiment fendard ! -

- Ça me semble pas très hygiénique, s'il y a plein de mondes ... -

- C'est certain, il faudra se laver les mains avant et après. On est en Inde, on sait jamais. Mais je t'assure que plus il y a de participants, mieux c'est ! -

- Soit alors. -

Je sors et tombe nez à nez avec mon frère.

"Alors chef, on va où ?"

"Dans une salle d'arcade, ça te dis ?"

Dmitri sourit jusqu'aux deux oreilles. C'était quelque chose que nous faisions parfois quand nous étions adolescent et qui, je dois dire, m'avait un peu manqué. Ma vie par la suite m'avait forcé à faire une croix sur ce genre de distractions. A présent, j'avais envie de me rapprocher de Sheitan et de Dmitri, Preeti avait inconsciemment fait en sorte que j'ai besoin de contact humains (et Satyrique, pour le coup).

---

Nous placer les deux aux contrôle est toujours une expérience assez étrange. C'est comme de partager un siège à deux, c'est soit très inconfortable, soit plutôt agréable. Cette soirée appartient à la seconde catégorie, définitivement.

Notre premier jeu est un jeu de tir. Dmitri est incontestablement plus doué que moi, jusqu'à ce que je constate que les zombies deviennent légèrement plus lents et que les tirs du militaire ne s'espacent.

- La frénésie de l'arcade nous gagne ! Allons-y à fond ! -

J'entends ma respiration qui se calme sur mon nouveau rythme. C'est un sentiment très agréable. Mes tirs font enfin mouche et je commence à voir notre score avoisiner celui de Dmitri. C'est de la triche, nous sommes littéralement en train de faire du deux contre un.

"Je ne savais pas qu'au monastère, vous aviez des jeux d'arcades ..."

Et nous voilà retombé dans nos querelles légères d'adolescents. Nous passons la soirée à nous chamailler et à rire. Sheitan partage ça dans ma tête et m'envoie même quelques insultes bien senties.

"Tu m'avais manqué, frangin."

"Sentiment partagé."

"Tu devrais te marier plus souvent."

---

Il est terriblement tard quand nous rentrons à la maison. En silence, nous ôtons nos chaussures avant de rejoindre notre chambre sur la pointe des pieds comme des enfants qui auraient fait le mur. Nous demandons aux portes de ne pas grincer et nous disons "chut" aux choses que nous bousculons avant d'éclater d'un rire étouffé.

Seulement ... Maintenant que je suis dans mon lit et seul dans ma tête, la totalité de mes pensées se tournent vers Preeti. Allongé sur le dos, les mains derrière ma nuque, je regarde les arbres dessiner des arabesque au gré du vent sur le plafond. J'ai passé une super journée mais une partie de mon âme m'a cruellement manqué.

Je souhaiterais tellement qu'elle soit là avec moi, dans cette pièce. J'envisage très sérieusement de la rejoindre mais j'ai trop peur de me faire voir une fois arrivé chez ses parents. Avec l'espoir fou que seul un idiot aurait, je tend l'oreille, en espérant entendre des pas léger dans l'herbe. Seul un petit vent me répond et vient caresser mon épiderme en me faisant légèrement frissonner.

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Sevrage, fête et éléphant - Mer 29 Jan - 0:16

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Ama arrive en même temps que moi. Nous nous regardons l'une l'autre, elle avec son air confus et interrogateur, moi avec mon air en colère et ma trace au visage.

Ce n'est que lorsque nous sommes face à face, deux tchai entre nous et le regard planté l'un dans l'autre qu'elle ouvre la bouche:

"Kyan t'as déjà fait à manger?"

Je fronce les sourcils. Il y avait des centaines de questions entre nous plus importantes, plus intéressantes que celle ci, mais elle l'avait choisi?
Décidément, les voies de décision de ma mère étaient incompréhensibles.

"De temps en temps. Il fait de très bons déjeuner, et beaucoup de bons thé."

Son regard se perd dans sa tasse, et elle susurre:

"ça s'est mal passé avec les Anja, comment va-t-on faire pour vous marier maintenant?"

Je rectifie rapidement:

"ça s'est mal passé avec une Anja, l'autre ayant assez d'esprit pour n'avoir rien dit. Qui ne dis rien consent, et sa femme suivra comme l'a toujours fait. De toute façon je ne compte pas devenir leur voisine, leur amie ou leur confidente. Je me marierais même si le voisinage entier est contre. Je me marierais même avec dix personnes dans la salle. Tant que les gens que je chéris sont là, rien ne m'arrêtera."

"Et Nisha?"

Uppercut. J'encaisse mal, mais je murmure:

"Kyan a signé des papiers pour l'adopter: quand nous serons mariés, il deviendra son père légitime. Son absence me troue le cœur, mais avec l'aide de Kyan et de... nos amis communs, nous avons plus de chance."

Un ange passe le temps que nous finissons nos tasses, puis Ama se relève et dis tranquillement:

"Je vais faire le déjeuner. C'est drôle, mais je crois que chez Chaachee ils mangeaient un dal ghat. Et ton fiancé était en cuisine. Pourtant l'odeur était vraiment alléchante... Tu as trouvé un homme curieux, Preeti. Je trouve ça bien... mais c'est curieux."

Là, c'est à moi d'être perplexe: il suffisait d'un parfum qui lui tenait à cœur et Kyan n'était plus un paria? Bon, certes, il était "curieux", mais au moins il était approchable. Une bonne nouvelle étrange, au milieu du chaos.

***

Les invitations faites, je pars dans la ville avec Apa qui s'occupe de la partie Ouest de la ville, et moi l'Est. Les papiers s'amassent dans un panier tressé, et je sais que j'en ai pour plusieurs heures avant d'avoir tout distribué. Apa a une mission supplémentaire: réserver la salle et le temple, que nous décorerons demain. Ama quant à elle commence les premiers plats, et a réservé de la place dans le frigo et les caves pour emmagasiné le maximum.

Je remet distraitement les papiers, donnant des nouvelles aux curieux, souriant, expliquant mon retour. La majorité sont heureux de me voir, et je reçois peu de moues sceptiques. J'évite évidemment la maison des Anja, sans pour autant me faire voir: une claque, mais pas deux.

Ce n'est que tard que je finis de donner les invitations, et en remontant l'allée je fais un détour vers chez Chaachee. La maison est dans l'obscurité, mais les fenêtres ouvertes donnent au vent les voix des garçons, et je prend un moment pour écouter ce timbre, ce ton que je chéris, imaginant son visage, rêvant de pouvoir participer. Mais je ne peux pas rester, et après quelques minutes je me décolle du mur pour reprendre le chemin de la maison.

La journée de demain promet d'être tout aussi sportive, voire plus, et je m'écroule de fatigue sans manger.


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Sevrage, fête et éléphant - Mer 29 Jan - 14:01

 
In saecula saeculorum


Très tôt ce matin-là, Abahya entre dans ma chambre sans frapper. Je me redresse et jette un coup d’œil et voit que le lit de mon frère est vide. Avec un instant de terreur, je me rend compte que je ne suis pas seul dans mon lit, Preeti m'aurait-elle rejointe pendant la nuit sans même que je m'en aperçoive ?

La femme s'approche et tire légèrement sur la couverture où je vois deux cornes s'en échapper. Sheitan, en position fœtal, dors collé contre moi, un Sheitan Satyre avec toute la panoplie de sabots et appendice caudales. Je m'étonne sur un détail, la totalité de son corps est blanc. Ses cheveux sont longs, fins et immaculés tombant sur ses épaules et sur mon ventre. Son visage, apaisé par le sommeil est presque androgyne. Je note qu'il possède des oreilles en pointes et de longs ongles propres a écorcher le derme de n'importe quel cuir.

Il s'éveille et s’assoit à mes côtés. Il plante ses yeux rouges et luisant dans les miens, un sourire en coin. Sheitan était albinos ? Je n'ose pas regarder le reste, je le devine totalement nu. Sans aucune gêne, il se lève, visiblement plutôt en forme, il s'approche de la matriarche et je suis totalement tétanisé par la panique.

"Ne t'en fais pas, Kyan, elle ne me voit pas, elle ne m'entend pas..."


Sa voix est chaude, grave comme celle d'un homme et aussi douce que celle d'une femme. Le mère s'arrête, face à moi et tourne légèrement la tête vers l'énorme Satyre qui vient à ses côtés comme si elle le sentait malgré tout. Sheitan pose une main sur son épaule et lui susurre quelque chose à l'oreille.

Petit à petit, les yeux de la femme changent, s'adoucissent. Finalement, je vois pour la première fois sur le visage d'Abahya un vrai sourire presque rêveur. S'écartant de Sheitan, elle vient vers moi pour me prendre la main, je resserre la couverture contre moi.

"Elle devrait t'apprécier beaucoup plus à présent..."

La voilà qui se couche alors à mes côtés, me serrant dans ses bras, avant de s'endormir. Sheitan me fait un petit signe de la main de ses doigts griffus avant de s'incliner.

"A ton service, mon saint jumeau."

Finalement, dans un éclat de rire, il disparait comme de la poussière dans le vent.

---

"C'est le jour du temple !!!"

Je m'éveille péniblement, il m'aurait fallut juste quelques minutes de plus pour émerger correctement mais j'arrive à trouver suffisamment d'énergie pour lancer mon coussin sur mon frère. Naturellement, il l'esquive sans trop de difficulté.

Après une rapide toilette, je me lève et constate que le soleil n'est pas encore levé. Après avoir rejoint Dmitri dans la cuisine vide, je l'interroge du regard. Il me sourit.

"On fait le petit déjeuner pour les femmes ? Désolé, j'arrivais plus à dormir ..."

Pendant un moment, j'ai l'idée de lui en vouloir parce qu'il aurait pu s'en charger lui-même et me laisser dormir. Puis, me souvenant de mon rêve, je suis soulagé d'avoir été tiré du lit. Je lui apprend donc à faire des petites crêpes et que le propre d'un petit déjeuné réussit réside beaucoup dans la présentation, surtout en Inde !

Je fais un peu de jus de Bissap supplémentaire. L'avantage est qu'il hydratait vraiment bien tout en ayant fait bouillir de l'eau filtrée pour éviter de tomber malade. L'autre avantage que je comptais bien mettre à mon compte aujourd'hui et qu'il a un pouvoir particulièrement apaisant sur la personne qui le consomme.

"T'en fais beaucoup, non ? On aura bien assez de crêpes et de jus pour les trois jours à venir !"

"Je pensais en faire pour la famille de Preeti. Comme il est très tôt, je suppose qu'ils n'ont pas encore mangés. Tu mettras ça aussi dans le panier, s'il te plaît." Je dis en lui montrant un paquet de la taille d'une enveloppe épaisse.

"Alors deux questions : qu'est-ce que c'est ? Et pourquoi ce serait à moi d'aller apporter le panier ? Ce serait mieux si tu t'en chargeait, non ?"

Je soupire, c'était tellement tentant ...

"C'est la recette du jus de Bissap que j'ai faite traduire en Hindi, c'est un cadeau pour la mère de Preeti avec les ingrédients dont elle aura besoin. S'il y a bien quelqu'un avec qui j'ai intérêt à partager ce 'secret', c'est bien elle. Et tu y va parce que je n'ai pas le droit de voir Preeti et que je n'ai pas envie que l'on pense que je me serve de ça comme excuse pour la voir. Maintenant vas-y tant que c'est encore chaud ! Et donne ça à la vache qui est devant leur entrée..."

Les bras chargés, Dmitri s'en va enfin, me laissant dans un état de fatigue méditative.

---

Indira, Dmitri et moi nous restons un instant devant le temple de Khajuraro ...

- Il me faudrait vraiment une maison comme ça ! -

A présent que je pouvais imaginer le corps du Satyre, je dois admettre être plus mal à l'aise de le savoir à l'intérieur de moi. Il sent ma résistance mentale et me dit, presque désolé.

- Tu sais, j'ai perdu la mémoire. Peut-être que ce n'était pas moi dans le rêve. Par contre, tu peux te servir de ton pouvoir de charme pour essayer de séduire la mère, pas sexuellement, mais à petite dose, ça fonctionnerait. -

Sans même l'envisager, je repousse cette idée. Il est bien trop tard à présent pour essayer de m'entraîner sur ce pouvoir que je n'avais jamais souhaité maîtriser. De plus, je souhaite qu'Abahya m'apprécie pour que je suis et pas grâce au fait de l'avoir envoûté. Si j'arrive à ce qu'elle m'accepte, alors j'aurai pleinement mérité de me marier avec Preeti.

Alors qu'Indira et Dmitri sont devant moi et commentent les statues à grand renfort de métaphores et de gestes. Pour ma part, j'ai presque du mal à regarder sans détourner le regard.

- Tout va bien, mon grand ? -

- Je ne sais pas ... C'est étrange pour moi d'être ici... -

- C'est le début du manque. -

- Déjà ? Mais la dernière fois, on a été séparés pendant une semaine et je ne ressentais rien ! -

- Tu n'étais pas vraiment dans le même état d'esprit non plus... -

Je vois dans le téléphone d'un touriste le reflet d'un homme de pierre en train de prendre un cheval. Baissant mes yeux sur mes mains, je les vois trembler.

- Tu veux pas t'isoler et ... -

- Hors de question ! -

- Alors bon courage. -

Indira revient vers moi et me regarde. Son sourire tombe d'un coup.

"Ça va, Kyan ? T'as l'air malade !"

"Je ne sais pas ..." je dis franchement "Ça ne vous ennuie pas si je sors prendre l'air ?"

"Nous, on a fini notre tour. Si tu veux, on peut aller manger dès maintenant !"

Je la regarde avec plein de reconnaissances. Me changer les idées et converser, ce sera parfait.

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Sevrage, fête et éléphant - Mer 29 Jan - 17:17

Sevrage, fête et éléphant

My fingers claw your skin, try to tear my way in. You are the moon that breaks the night for which I have to howl

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La ville est silencieuse, et j'en profite pour aller faire sécher le linge au bord du Gange. Le soleil, orangé de si bon matin, forme une aura particulière sur les ghats.

Le linge étendu, je remarque une silhouette à contrejour que je crois reconnaître. La lumière m'aveugle, mais la voix la trahie, et j'entends,stupéfaite:

"Alors...Tu vas te remarier?"

"Oui...J'ai donné les invitations hier!"

"Alors tu as du m'oublier..."

Je frémis malgré la chaleur, et rétorque.

"Qu'est ce que tu me veux?"

"Je viens chercher ce qui me reviens de droit."

Je ne comprend pas jusqu'à ce qu'une forme dans le linge qui sèche accourt vers le soleil qui monte. Un seul éclat me fait comprendre: la lumière qui se répercute sur le bracelet de pierres et d'or. Je m'écrit, mais aucun son ne se fait entendre, et Pavel sourit, triomphant, englobé dans une lueur glauque beaucoup trop orangée:

"Prend moi ma destinée, je te prendrais ton âme, Preeti."

"NISHA!"

Mon crie me réveille et se répercute dans les murs de ma chambre d'enfance.

Je descend les escaliers et décide d'écourter ma nuit au profit de ce mariage. Je prépare un thé, récite mes prières patiemment puis prend un moment pour profiter de la nuit et voir mes graines sous le rayon de lune.

Évidemment, je ne m'attend à rien, et je suis bien surprise de voir une bosse dans la terre: une des coques noire est remontée à la surface...déjà? Je reste perplexe: Je demanderais à Apa ce qu'il en pense...

Je bois mon thé dans le jardin, devant cette coque précoce, l'esprit calmée par cette énigme par rapport à ma peur nocturne. Un bruit ce fait entendre à la porte de l'autre côté de la maison quand je remarque que je suis assise ici depuis des heures, ma tasse vidée et froide, et le soleil (blanc cette fois) se levant doucement.

Je ne retiens pas ma surprise quand je tombe nez à nez avec Dmitri à la porte principale:

"Dmitri? Qu'est ce que tu fais là?"

Est ce que je fais encore un rêve perturbant? Je pince mon coude et la douleur fulgurante encore présente me le confirme: mon beau frère est réellement devant ma porte aux aurores. La peur me prend et je lui fait un regard terrorisé:

"Kyan va bien? Il ne lui est rien arrivé en mon absence, n'est ce pas??"

Je remarque alors le panier et fronce les sourcils, interrogatrice.

***

Ama me rejoins une heure plus tard, et remarque la cuisine qui embaume, le thé près, les kolams faits et ma mine épuisée et totalement obnubilée par ma boisson.

"J'ai cru t'entendre cette nuit. Tout va bien?"

Je fronce le nez mais prend le temps de réfléchir à ma réponse: Un cauchemar serait un mauvais présage pour elle, et depuis l'avancée d'hier je ne veux pas revenir en arrière...

"J'ai rêvé de Nisha. Elle me manque beaucoup pour ce moment..."

La main d'Abhaya rejoint ma chevelure pas encore brossée et la caresse doucement. Je profite de ce moment, si rare et si précieux, l'une de ses marques d'affections les plus remarquables. Nous restons un moment ainsi, puis je lui parle du présent de Kyan, posé sur une étagère rudimentaire. Elle fronce les sourcils, parcourt le contenu du panier perplexe, puis ses traits se dérident:

"C'est dommage que je ne l'ai pas vu, je l'aurai remercié. Goûtons un peu ces pâtes plates, c'est étranges mais ça sent bon!"

Ama et l'amour de la cuisine, une méthode qui marche en tout point. Je suis fière de mon futur mari et le complimente de son idée brillante avant de partager son repas avec Ama, émerveillée devant les crêpes de mon futur époux.

Lorsqu'Apa nous rejoins, Abhaya claque ses mains et nous débrief la journée:

"Aujourd'hui, grosse journée! Ce matin, pendant qu'Apa déjeune et s'occupe du matériel de la salle, nous passons aux essayages, et cette après midi nous sommes en cuisine tandis qu'Apa amènera le tout à la salle! Finalement, cette nuit, cérémonie du Menhdi Ki Raat ! On a du boulot, j'espère que tu as assez d'énergie, jeune fille!"

En réalité, pas du tout, mais... Je n'ai pas vraiment le choix!
Je m’apprête à partir avec Ama lorsque j'attrape Apa au vol:

"J'ai une question Isha... Parmi mes graines, j'ai l'impression qu'il y en a une étrange... Tu veux bien venir voir?"

Il hoche la tête et nous allons dans le jardin ensemble. Lorsqu'il vois la coque sortie, il fronce les sourcils puis appelle Ama, et nous voilà tous trois devant cette graine rebelle qui sort si prématurément. Nous nous regardons, et finalement Apa hausse les épaules:

"Et bien...je suppose que votre vie sera comblé d'enfants! C'est une bonne nouvelle, non?"

Je lui souris, encourageante, mais quand même perplexe devant cette rapidité. Je savais qu'elles étaient faciles à faire germer, mais pas à ce point!

Bientôt la plante est oubliée au profit des saris coûteux et des soieries nuptiales, secondée par Ama et un groupe d'amies de voisinage.


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Sevrage, fête et éléphant - Mer 29 Jan - 21:47

 
In saecula saeculorum


"Est-ce que tout va bien Kyan ?"

Je me retourne vivement. Je suis assis dans une cabine d'essayage et j'ai profité du tintamarre de Dmitri à se lancer dans la danse Bollywoodienne pour arrêter un peu ma tête, arrêter de penser. Timidement, je vois un œil se glisser entre deux pans de rideaux. Je sais que je ne dois pas mentir à Indira, d'ailleurs, en ce moment, elle est la personne que je peux plus prendre comme confidente sans crainte d'être jugé.

Baissant les yeux, je secoue la tête négativement.

"Je ne sais pas vraiment ce qui m'arrive, je suis navré."

Son regard se perd en arrière et elle se glisse dans la cabine avec moi, s'asseyant à mes côtés. Heureusement, le contact s'arrête là.

"Va, dis moi tout."

"J'ai peur, Indira. Peur de la mère de Preeti, peur de tout gâcher parce qu'il y aura encore quelque chose que j'aurai du faire ou ne pas faire, peur que Preeti soit malheureuse avec moi, et peur de Pavel..."

Je sens Indira se raidir. Bien sur, je n'aurais pas du dire cela mais c'est sorti tout seul. Preeti me manque terriblement et sans elle pour m'épauler, je ne suis décidément plus rien.

"Mais Pavel est ..."

"Je sais très bien ! Mais il a toujours laissé une sorte de marque que seul moi est capable de voir. Ça n'a rien à voir avec Preeti qui a absolument tout fait pour me rassurer ! Je t'assure que je pensais l'avoir combattue mais elle est toujours là, ici et maintenant en Inde, plus que jamais."

C'est pour cette raison que j'ai peur de la réaction d'Abhaya qui le met toujours au premier plan. Preeti a eu un premier mariage, je devrai ne même pas en tenir compte, et c'est le cas d'ailleurs ! Mais Pavel est toujours là, quelque part, et plus que jamais présent alors que je m’apprête à prendre sa place. J'aimerai tellement en parler à quelqu'un qui me comprenne. Preeti, c'est impossible, mais peut-être que Durga ...
Non, je dois gérer seul.

"...Et le mariage te fait peur ?"

Je relève vivement la tête, totalement pris au dépourvu, presque abasourdi.

"Bien sur que non ! Pourquoi tu penses ça ? Pourquoi j'aurai peur de me lier à la femme que j'aime ?"

Indira me regarde étonnée avant qu'un petit rire d'incrédulité ne lui échappe. Je souffle et me tourne vers elle pour la regarder dans les yeux et lui expliquer du mieux que je peux.

"Je ne suis pas ce genre d'homme... Preeti est la seule chose qui me fait tenir en ce bas monde. Quand elle n'est plus auprès de moi, je ne suis vraiment plus rien, comme maintenant."

"Très bien, ça me rassure ! Bon, dépêche-toi de t'habiller, il faut encore qu'on passe voir ton éléphant avant votre baignade ! Bon, en même temps, tu as un peu de temps. Dmitri n'a pas tout à fait fini, il se demande si venir à ton mariage avec un sabre ne serait pas un poil trop."

Je me penche et voit effectivement mon frère, habillé en indien de la tête aux pieds, coiffe comprise, avec une arme blanche à la main en train de faire des moulinets avec. Les vendeurs sont terrorisés et se cachent derrière ce qu'ils peuvent.

Indira me met la main sur l'épaule mais j'arrête son geste avant que ses doigts n'atteignent mes cheveux. En réalité, je ne sais pas ce qu'elle allait réellement faire mais dans mon état de nervosité et de manque, je préfère ne pas prendre de risque.

"Désolé, les contacts physiques..."

"Je comprend, lève toi que je te regarde !"

Le miroir me reflète et me montre en costume de mariage traditionnel. Le tissu est brillant et les ajouts de pierres précieuses sont trop voyantes, trop nombreuses, trop ... tout.
Alors que je vois la mine enjouée d'Indira à mes côtés, je fais une petite grimace désapprobatrice.

"Attends ! J'ai trouvé ce qu'il te faut !"

Celui-là est parfait... Il me va bien malgré quelques retouches, est très léger et permet une grande ampleur de mouvements. Et surtout, il est d'une simplicité proche de la pureté.

"Merci Indira."

Costume:

---

A nouveau, je m'assure qu'on soit seul dans les parages et suit des yeux le taxi qui nous a emmené s'éloigner. Nous avons à peu près trois heure de tranquillité. J'hésite encore, regarde aux alentours avant de m’apercevoir que Dmitri est déjà totalement nu en train de m'agiter ses fesses sous le nez.

Je m'autorise donc à mettre de côté ma pudeur et commence à déboutonner ma chemise. L'idée que ces dernières semaines, j'avais presque moins fait ce geste que ma fiancée me fait sourire. Finalement, tous les habits tombent au sol et je ne me sentirai presque pas gêné si le regard de Dmitri n'était pas en train de me brûler le dos.

"Hey ! C'est moi ou tu t'es mis au sport ?"

"Pas vraiment non..." A moins que 'ça' ne muscle particulièrement ? J'entre dans l'eau et je le vois à nouveau me détailler. "Désolé, je sais que t'as toujours rêvé d'avoir un frère avec qui faire du sport."

"J'ai surtout toujours rêvé d'avoir un frère heureux ! Bon, on se la fait cette petite cérémonie de pureté ?"

Alors que mon âme ainsi que mon corps sont lavés, je me sens curieusement infiniment mieux. Les prières sont dites, les gestes sont faits, Dmitri a appris visiblement ce rituel par cœur bien que certains passages soient moqués ou tournés en dérision, mais peu m'importe en réalité.

Une fois tout ceci accompli, on en profite pour rester un peu dans l'eau, chahuter ou simplement se détendre. Allongé contre la surface portante de l'eau vive, les bras écartés, je prend juste un instant pour adresser un dernier message de célibataire à mon Dieu. Il ne s'agit pas d'une prière ou d'une demande, je ferme les yeux, le visage tourné vers le ciel, et pense très sincèrement :

- Merci -

---

Quand nous sommes de retour à la maison, il est tard et tout le monde à déjà mangé. Pour ma part, je me sens vidé de l'intérieur, sans aucune énergie ni pensées. Mon frère reste éveillé pour profiter de la soirée.

Je vais jusqu'à la fenêtre et l'ouvre en grand. Un instant, je reste pensif, scrutant les ombres et avec à nouveau cet espoir fou de voir Preeti. Une partie de mon âme est avec elle et jamais je ne me suis senti aussi incomplet qu'en cet instant. Chaque petit mouvement est passé au crible, chaque mouvement d'air est analysé, chaque odeur...

Dans ma tête, mon instinct de retrouver ma vie se bat avec la raison de respecter son choix de la séparation. Personne ne gagne et de toutes façon, je ne pourrai pas dormir. Je m'apprête à bondir pieds nus dans le jardin quand un bruit de pas me fige. Il ne s'agit pas de grelots donc pas de Preeti.

Toujours assis sur le rebord de la fenêtre, ce que je vois me laisse perplexe. Je vois le père de Preeti qui s'approche de la porte d'entrée. J'allume la lumière de la chambre et fait un signe de la main avant de sauter à terre pour le rejoindre. Je le salue respectueusement avant de demander un peu précipitamment.

"Est-ce que tout va bien ? Je ne m'attendais pas à votre visite. Preeti va bien ?"

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Sevrage, fête et éléphant - Mer 29 Jan - 23:24

Sevrage, fête et éléphant

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Ce n'est qu'en début d'après midi, épuisée, qu'Ama accepte une de mes proposition de tenue.

"Voilà enfin quelque chose de convenable! Je croyais qu'on ne verrais jamais le bout, pour tout te dire! "

Je soupire, regarde une nouvelle fois mon reflet, lui souris en lissant encore le tissu, puis finit par dire:

"Alors on part vite manger, on a encore du travail!"

***

Le repas est pris sur le pouce et vite débarrassé pour laisser place aux divers plats mijotant, Viandes froides mises au frigo déjà plein, et à celui du voisin, du riz a n'en plus finir, des accompagnements à ne plus savoir où les mettre, et Apa et ses amis mis au service pour porter le banquet colossal jusqu'à la salle où chacun repartira nourri.

Bien qu'ayant gardé l'habitude de faire à manger pour un régiment, je suis vite à bout de souffle, passant d'un plat à l'autre, et lorsqu' Ama me dis que c'est terminée je suis surprise: le travail à al chaîne s'était instauré dans mon esprit pendant des heures, et la chaîne était terminée... ainsi que la journée.

Je vais au salon pour m'enraciner définitivement sur le canapé et tombe nez à nez avec une armée géante de fleurs en pots prête à être coupées à la première occasion. Apa sort la tête d'un bouquet de lys et s'exclame:

"J'ai oublié d'offrir son cadeau à ton cher et tendre! Je reviens!"

Je l'attrape au vole, et lui demande doucement:

"Est ce que...Est ce que tu peux lui dire qu'il me manque beaucoup?"

J'aimerais lui dire tellement plus mais... Apa n'oserait pas le lui répéter, alors... Encore demain, de la patience.

"Je peux voir son cadeau?"

Il hésite puis me tend sa paume: à l'intérieur, un talisman avec la forme d'un petit lotus en argent gravé me fais sourire. Tellement de symboles dans un si peu présent...

***

Ce n'est que lorsque je peux tomber dans mon lit que les voisines arrivent, accompagnée d'Ama, d'Indira et... de henné. Je me remémore le programme et râle d'exaspération et d'épuisement, lorsqu' Abhaya me coupe:

"Tu devrais dormir, tu as l'air fatiguée, il faut être en forme pour demain! Nous allons faire ton Menhdi Ki Raat, et si tu ne bouge pas il en sera que mieux!"

Je... Je suis disposée au repos? Enfin!

Je reste allongée sur le lit tandis que les voisines se mettent au pied du lit pour faire mes chevilles et mes talons, tandis qu'Indira s'occupent chacune d'un bras. Je me laisse totalement faire, et me serais assoupie si tous le monde ne piaillait pas autour de moi.

Iindira se penche de plus en plus vers mon oreille et me glisse:

"Vous serez parfait demain, il a bien choisi! Il avait hâte de te voir par contre... Sa journée n'a pas été la plus heureuse je crois. Sans toi... Il se fane presque!"

Je la regarde, soulagée qu'il m'aime et que ça se remarque, et inquiète de comment se témoigne cet amour. Espérons qu'il ne dépérisse pas d'amour dans la nuit!


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Sevrage, fête et éléphant - Mer 29 Jan - 23:57

 
In saecula saeculorum


Le patriarche me regarde arrivé, étonné. Et finalement, il me sourit et consent à répondre à ma question.

"Preeti va bien, elle se fait belle pour toi, mon garçon. Je viens simplement pour te donner ton cadeau."

J'ignorais qu'il devait me donner un présent la veille de mon mariage. Il me prend la main et je sens que quelque chose s'y glisse. Quand j'ouvre ma main, je vois un pendentif en forme de fleur. Après mon étonnement, je souris en reconnaissant une fleur de lotus.

Personnellement, je ne connais pas spécialement la signification des fleurs mais je devine la pureté, la dévotion, la patience. Pour moi, cela signifie surtout l'hindouisme. Je me note mentalement de lui demander dès demain, quand j'aurais retrouvé mes facultés cognitives.

Je m'incline respectueusement pour le remercier quand je sens que ses bras viennent me serrer. Je passe outre ma gêne pour lui rendre son étreinte. Je ne sais pas si c'est la pression, le stress, ou le soulagement, mais je sens des larmes me monter aux yeux à ce contact si privilégié. Je remercie silencieusement la nuit qui, je l'espère, va me maintenir dans l'ombre.

"Va te reposer à présent, tu as l'air exténué. Je passerai te voir demain vers 6h."

Si tôt ? Parfait ! J'efface maladroitement mes larmes.

"Je serai prêt et j'essayerais de faire en sorte que Dmitri le soit aussi."

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