| Where’s your head at ? [Brodéo) - Mer 29 Jan - 8:49 |
| Arf non, encore ? Franchement, je commence à en avoir raz-la-casquette de ce rêve …
Comment je sais que c’est un rêve ? Facile, vous avez vu le décor ? Un champ de mines abandonné in the middle of nowhere au beau milieu de la nuit. Quelques étoiles sur le firmament, histoire d’illuminer la scène. Mais pas de lune, pas de nuages, pas d’arbres à des kilomètres à la ronde – bon d’accord, j’exagère un peu là, je vois la pointe de quelques conifères là-bas au loin ; mais vous saisissez le topo. Puis cette totale et cruelle absence de bruit. Ça n’augure jamais rien de bon. C’est digne d’un bon film d’horreur. Soit les chants de guerre vont commencer à étonner depuis l’autre côté de la colline, là où tu n’as clairement PAS envie d’aller jeter un rapide coup d’œil car la tronche de l’armée qui t’attend va te clouer au sol en mode PLS pour le restant de tes jours … à moi qu’un sniper n’ait la lumineuse idée de prendre ton front pour cible de son point rouge et tu te laisseras docilement faire, juste pour échapper à la suite. Ce n’est pas pour autant le worst case scenario. Ça c’est celui où la terre commence à trembler doucement avant de se fissurer et que des zombies-slash-croquemorts s’en extirpent depuis l’au-delà pour venir te lécher les bottes en te suppliant de les ramener à la vie. Croyez-moi, je parle d’expérience. Ça doit être un des kiffs par excellence de mon Squatteur attitré. Un rêve à Sa gloire d’antan. Les hommes et femmes (ne jouant pas dans les préjugés faciles) tombés au combat qui reviennent à la vie, avides de s’élancer dans une nouvelle guerre si tel s’avère être le bon vouloir de MADAME. La bonne blague quoi. Attend un peu voir le jour où Tu oseras enfin te pointer devant moi, sans wish ni wesh. Juste Toi, moi et cette immensité de … rien.
CRACK.
Je me retourne vivement sur moi-même, dans une direction pseudo-défensive. Regard vers la gauche. Regard vers la droite. Toujours rien à perte de vue.
CRACK.
Rebelote, mais en sens inverse. Mes sens aux aguets. Bordel de merde, montre-Toi espèce de garce ! C’est comme ça que tu comptes me faire tourner en bourrique ? C’est ça ton plan à la one again pour me faire plier sous la pression ? Pour m’enticher à jamais à Tes bottes dégueulassées ? Pour clamer Tienne ce qui ne l’est pas et jamais ne le sera ? Eh bien Tu te fourres le doigt dans l’œil Grognasse !
CLANG.
Je me redresse en sursaut du lit. Mes cheveux en bataille me tombent devant les yeux. Mon corps tout entier ruissèle d’une fine pellicule de sueur. La porte entrouverte m’envoie un petit courant d’air qui me fait frissonner.
- « Tad ? »
Aucune réponse. Au loin il me semble pourtant percevoir un bruit. Je plisse les yeux et me concentre sur son origine. Ça vient de la cuisine ? Plus loin ? Le palier ?
Je me glisse en dehors de la couette et chope une de tes chemises au passage. Un peu trop petite. Beaucoup trop large. Je referme quelques boutons tandis que je m’approche à pas de velours de la porte. J’attrape la batte de baseball que tu y gardes planqué. J’ai toujours trouvé ça tellement cliché, mais là pour le coup ça m’arrange plutôt bien.
Armée comme dans les films de série B, je passe ma tête dans le couloir.
- « BBQ ? »
Nom de code fichtrement efficace … sauf si l’intrus connait le cochon.
Auquel cas je m’apprête à frapper un allié, voire même un ami.
Tant pis, il n’avait qu’à pas se pointer ici au beau milieu de la nuit !
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