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Aimant à thaumaturges [PV]

 :: - ARCADIA - :: historic district
enfant terrible
Lucjan Gédéon
BLAZE : Broala
FACE : Adrien Brody
DOLLARS : 2270
SACRIFICES : 101
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ANNEES : 44 ans
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Aimant à thaumaturges [PV] - Mer 5 Fév - 8:24


Les signes avaient été encourageants. L’hôpital s’était même permis de l’appeler au beau milieu de la nuit. Il va sans dire que ses premières pensées, en voyant apparaître le numéro des urgences sur ton vieux téléphone, avaient plutôt été portées sur l’hypothèse que tous s’évertuaient à lui baratiner. Il avait pris une grande inspiration avant de décrocher. Son cœur avait manqué un battement. Mais il était reparti de plus belles tandis qu’il devinait le sourire accompagnant les mots de l’infirmière de garde. Et n’avait-il pas également perçu un soupçon de sanglot ? Cela n’avait pas grande importance. La conversation ne s’était pas éternisée. Quelques phrases à peine. Dans son empressement, il avait failli quitter la maison seulement vêtu d’un pantalon de pyjama. Il avait dû se faire violence pour se glisser dans une tenue plus conventionnelle. Il avait cependant réussi à atteindre l’hôpital, certes mal rasé et les cheveux en bataille, mais dans un état plus que raisonnable compte tenu des circonstances.

C’était il y a plus de quinze heures. Depuis plus rien ne s’était produit. Amina n’avait montré aucun nouveau signe d’une quelconque notion temporelle. Elle fixait toujours le vide. Son corps répondait toujours par automatisme aux instincts de base. Manger. Dormir. Mourir.
Il était resté à ses côtés tout le long. À travers les examens médicaux, les interminables visites de plusieurs spécialistes, l’enthousiasme réel du personnel soignant … Il avait assuré lui-même sa toilette et son repas. Il l’avait installée la chaise roulante pour une balade au parc. Mais rien n’y faisait. L’esprit de sa femme restait obstinément cloîtré dans le silence. Aucune parole. Aucun geste. Aucun signe quelconque qui pourrait permettre au géant triste de garder espoir. Oh certes il l’avait toujours. Il s’accrochait avec une telle vigueur à chaque branche qui s’offrait à lui. Et dès que l’une cédait, il se cramponnait à une autre. Peut-être plus petite, mais certainement pas plus frêle. Il savait qu’elle était toujours là-dedans. Il l’imaginait comme enfermée dans un nuage de brume ou dans une tempête de sable. Il ne pouvait peut-être pas l’en extraire maintenant, mais un jour viendrait. Et il serait là. Comme il l’avait toujours été. Elle était son dernier point d’ancrage. Tout comme il était le sien. Il ne la laisserait pas se perdre sans riposter. Il ne le pouvait.

Néanmoins plus d’une demi-journée venait de s’écouler et rien ne s’était passé. Peut-être l’infirmière de nuit avait-elle été distraite. Peut-être avait-elle voulu voir quelque chose qui n’avait pas eu lieu. Peut-être ceci, peut-être cela. Fait est que le résultat restait sensiblement pareil : Amina persistait et signait dans son état végétatif.

Après moult insistance, le chef de service avait réussi à obtenir de son mari qu’il rentre chez lui pour … Mais pour quoi exactement ? Se reposer ? Se nourrir ? Se laisser mourir ?
Perdu en pensées, le guérisseur n’avait d’attention à porter à son entourage et ce qui dût arriver, arriva. De la moitié de son corps trop grand il vint heurter une silhouette à un coin de rue. Il n’avait eu que le temps d’un réflexe pour la saisir par le coude et l’empêcher ainsi de rencontrer le sol. Cela ne sauva malheureusement le contenu de ses bras.

- « Oh veuillez bien excuser ma distraction. »

Il la relâcha rapidement, ne voulant commettre d’impaire. Il avait appris à ces dépens que la population d’Arcadia avait cette fâcheuse tendance à réagir de manière excessive face à une proximité non consentie.

- « Laissez-moi vous aider. »

Et déjà il s’accroupit pour récupérer les affaires échouées.



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petite fleur fragile
Hedda Muharib
BLAZE : Nephtys
CREDITS : bandersnatch
FACE : Daisy Ridley
DOLLARS : 2237
SACRIFICES : 243
PORTRAIT : Aimant à thaumaturges [PV] 1571342075764
ANNEES : 25 ans
CŒUR : liée à Eskel
RÉINCARNATION : Valkyrie
FACTION : Obscuri
GENÈSE : créature stade 3
TALON(S) D'ACHILLE : les yeux sombres du loup, les porte-manteaux aussi
RUNNING GUN BLUES : Aimant à thaumaturges [PV] Ewv0

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Aimant à thaumaturges [PV] - Mer 5 Fév - 17:16


Elle n'avait pas le temps, pas le temps d'être ici, pas le temps d'être dehors. Pas le temps de vivre, du moins de vivre à l'extérieur, là où guettaient les dangers...
Hedda marchait de la même manière que d'autres pouvaient courir. Elle marchait et son pas portait les couleurs de la fuite, voilà tout. Une journée de travail s'était collée à son ombre et sa fatigue, à
présent il fallait rentrer non pas au repos, mais à ce qui ressemblait à la sécurité.
Attentive à ce qu'elle voyait comme ce qu'elle ne voyait pas, la jeune femme prenait garde à l'endroit où elle posait les pieds, aux personnes qu'elle pouvait croiser également. D'ordinaire, elle savait filer sans qu'on ne la rearque et même à Arcadia on s'intéressait peu à une jeune fille gardant la tête baissée.
Tête baissée mais aux aguets toujours. Elle savait regarder, Hedda, elle savait où porter ses yeux et ses instincts, ceux d'une simple humaine d'un côté, ceux que la Valkyrie commençait à lui susurrer à l'oreille. En réalité la Valkyrie lui était légèrement inutile de ce côté, car que savait une guerrière des temps anciens des dangers d'une métropole moderne? Certains codes n'étaient plus acquis à la créature, ces mêmes codes que Hedda savait perdre aussi, trop meurtrie de traumatismes, mais elle avait au moins l'avantage de ne pas découvrir le monde à chaque instant.

La jeune femme tourna à un coin de rue, son appartement était proche à présent. Elle savait déjà quelle tisane se faire en rentrant dans tous le fatras apporté par la grande femme rousse. 'idée de quelque chose de chaud lui fit accélerer le pas, sauf qu'un homme venait, face à elle et tandis qu'Hedda cherchait à l'éviter, il la bouscula.
Elle ne vacilla pas, quand bien même l'autre la saisit par le bras. Elle ne vacilla pas puisque avoir une Valkyrie en soit, cela signifiait gagner en force également. Une chose qu'Hedda comprenait du bout du coeur et du bout des lèvres petit à petit...
Et il y avait une main sur son bras, la main d'un inconnu, ce même inconnu qui avait envahit son espace vitale. Il s'excusa, elle ne voulait pas se ses excuses, elle voulait qu'il la lâche!

”Non je ne vous excuse pas” Elle avait la voix sèche, Hedda. Les yeux meurtriers aussi...
La main s'enleva de son bras, et la jeune femme recula.

”M'aider avec quoi? Dégagez de mon chemin, vous en avez assez fait.” Aussitôt, elle tâcha de faire un pas en avant loin de lui, de reprendre la direction de son appartement, de l'endroit où elle pourrait s'enfermer à double tour, triple peut-être, avec son coeur battant qui n'en cessait de trembler.
Et puis elle ne voulait pas avoir à subir le regard de l'inconnu, ses questions. Elle voulait être chez elle, tester les tisanes sensées faire des miracles et...et peut être manger du chocolat, oui.
Est-ce qu'il lui en restait seulement dans ses placards?

”Non, n'approchez pas.” Hedda ne voulait pas, tout sauf d'humeur à faire des efforts et peut-être qu'en elle, la Valkyrie riait un peu de voir quelqu'un d'encore moins sociable qu'elle à son époque.





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Aimant à thaumaturges [PV] - Mar 28 Juil - 13:41


Le voilà à terre, à ramasser des affaires qui lui semblent vaguement familières. Le temps semble s’être arrêté un instant. Ou peut-être plus longtemps. Comment le savoir ? Comment le déterminer ? Que faisait-il à même le sol déjà ? Ah oui, aider. Certes, mais aider qui ? Et pourquoi ?

Il leva la tête en direction de sa victime. Peut-être pourrait-elle l’aiguiller. Ou tout du moins lui rappeler les quatorze dernières secondes de son existence. Au lieu d’un regard perdu, qu’il aurait probablement rêvé quelque peu perplexe, il se retrouva face à une tempête enfermée dans ces petits récipients en verre qui contiennent des maquettes de bateau miniature. Dans un premier réflexe il avait voulu lui tendre son bras, pour la rassurer. Pour l’apaiser. Cela n’avait eu que l’effet inverse. Elle s’était braquée. Elle avait reculé. Elle lui avait crié dessus ; et pour peu elle aurait ajouté le verbe du crachat à l’action commise.
Il ne comprenait pas. Enfin si. Il connaissait ce genre de comportement. Il n’en était que trop souvent spectateur dans son quotidien d’assistant social. À l’hôpital aussi. Ou dans les groupes de soutien. Il savait comment réagir dans pareil cas de figure. Enfin … il connaissait les règles de bienséance qui circulaient quant aux probabilités. Car n’était-ce pas la définition même de réaction humaine ? Ou encore de l’animal en cage. Il y a ceux qui se terrent dans un coin dans l’espoir de se fondre et se morfondre dans l’ombre. Il y a ceux qui montrent les dents et claquent de la mâchoire à la moindre occasion. Et puis il y a les autres. Les imprévisibles. Les instables. Les suicidaires.

Il ignorait tout de cette jeune personne. Sauf qu’il avait eu l’outrecuidance d’envahir son espace personnel sans un quelconque accord au préalable. Il s’était excusé, sans vraiment y réfléchir. De par sa réaction il pouvait déjà déduire pas mal de subtilités. Il aurait pu se contenter de cela. De se lever et de continuer sa route comme si de rien n’était. Mais elle aurait pu s’en offusquer. Interpréter cela comme du dégoût, voire du mépris. Tirer des conclusions qui n’avaient en aucun cas lieu d’être. En soi, cela importait bien peu au géant de glace. Après nous, tout bon thaumaturge qu’il soit, il n’avait ni n’aurait jamais le contrôle de la pensée propre.
Quand bien même, lui tourner le dos sans un mot de plus pourrait s’avérer un jeu dangereux. Et même si sa vie lui importait bien peu en cet instant bien précis, il n’avait pas dans l’intention de l’offrir aussi aisément en pâture.

Il se contenta donc de grappiller les affaires éparpillées (qui s’avéraient être les siennes), avant d’entamer le processus du debout.

- « Autant pour moi. »

Cela ne voulait pas dire grand-chose, mais cela avait le mérite de combler un éventuel blanc.
Au moment de se redresser, la différence de taille entre les deux protagonistes incita la première à prendre cela pour une nouvelle attaque à son cercle d’intimité. Là encore sa réaction révélait quelque peu de l’agression verbale. En d’autres circonstances, Lucjan n’y aurait vu que du feu. Il avait cessé de vouloir sauver tout le monde depuis bien longtemps déjà. Il aurait levé les mains en signe de rédemption avant de reprendre le cours de sa trajectoire. Il n’aurait pas insisté, sachant le combat perdu d’avance. Il aurait capitulé face au moindre mal. Il aurait beaucoup de choses en fait … mais les circonstances n’étaient pas autres. Pas aujourd’hui. Pas maintenant.

- « Oh cessez vos simagrées, je vous ai à peine effleuré. »

Le ton était sec. Un peu cassant. Le regard plus noir qu’à son habitude. Moins docile.

- « Le sol est resté vierge de l’empreinte de votre joli popotin et n’a même pas pu se vanter le mérite de lécher vos effets personnels. »

Les mots prêtaient à une certaine ambiguïté. À une ambiguïté certaine. Il n’en avait que faire tandis qu’il vérifiait une dernière fois avoir bien récupéré tous ses biens.

- « Cassez-vous si cela vous chante, je ne vous en empêcherai aucunement. »

Ce genre de langage n’était pas dans ses habitudes.
Il aurait aimé ravaler ces paroles. Les reprendre. Se morfondre en excuses. La dédommager pour l’émotion occasionnée.
Du moins, dans d’autres circonstances.
Pas aujourd’hui.
Pas maintenant.
Et peut-être même pas demain.




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Aimant à thaumaturges [PV] - Jeu 30 Juil - 11:31


La terreur était une noyade, et Hedda perdait pieds. Des tremblements l'agitaient, pourtant peu perceptibles à l'oeil nu, et par le même temps la jeune femme tentait de refouler sa peur, de la cacher au plus profond d'elle. Une peur qu'elle ne savait pas faire disparaître, juste dissimuler.
Dissimuler pour ne pas embêter les autres puisque tout était de sa faute. Parfois elle la cachait avec de la colère, dernier recours avant les larmes.
L'homme qui l'avait bousculé parlait un peu, Hedda entendait tout mais de très loin, de si loin, toute sa concentration acquise pour ne pas s'effondrer là où personne ne la relèverait.

On distinguait peu d'elle à première vue, petite silhouette perdue entre le manteau et l'écharpe. Elle avait maigri, les traits de son visage étaient creusés eux aussi et ses yeux brillaient trop. Ca faisait ça apparemment de retenir des larmes...
Sans cesse en éveil pour chasser les cauchemars, incapable de trouver un repos quelconque, Hedda avait été faite proie pour ensuite se retrouver dans un monde de menace.
Même se faire bousculer devenait de votre faute.
Elle avait eu peur, et l'homme parlait, parlait...
Attaquait.
Trop jeune fille, trop jeune Valkyrie, Hedda ne savait comment répondre. Garder les épaules droites, ne pas pleurer...
Elle rentrerait chez elle bientôt, pas vrai? Un endroit sans chaleur dans lequel se réfugier.

Cassez-vous, lui disait-il. Logique, on avait plus besoin d'elle. Pas assez bonne pour rien, pas assez bonne pour se faire bousculer non plus là où une autre personne aurait éclaté de rire, traitant la mésaventure comme une plaisanterie et non une attaque.
Hedda que personne ne rassurait. C'était de sa faute si elle avait peur, non? C'était de sa faute si elle ne pouvait même plus réfléchir assez pour prendre sur soi.
Sa poitrine se soulevait en une respiration beaucoup trop rapide à présent, des points noirs dansaient devant ses yeux.

Avant même de comprendre, il y eut un voile brutal, le sang quitta son visage, le monde perdit de ses formes et couleurs.
Vaincue par la peur, le stress et la douleur, poupée de chiffon soudain plus qu'humaine de chair et de sang, Hedda s'était évanouie, sa tête allant cogner violemment contre le trottoir.
Elle ne pouvait pas faire plus, et la peur de cet homme, cet inconnu était trop grande, trop présente. Avait-elle été aussi agressive avec ces hommes dans le parc, ces hommes qui s'étaient moqué d'elle pour la jeter à terre ensuite, lui arracher sa chaussure, ses vêtements?
Et avant que son esprit n'abandonne complètement, vaincu de fatigue, Hedda eut une dernière pensée cohérente.

Bien sûr que c'est de ma faute, pas la peine de me le rappeler...



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