“Of Knights and Witches.” &
Plongé dans l’eau la piqûre de la blessure se fait moins importante, apaisée par le contact du liquide qui comble les plaies. Très vite pourtant, en s’asseyant correctement dans le baquet l’air fait de nouveau l’effet inverse, mettant à nu les blessures parfois profondes laissées par la bête. Un piqure qui lui fait plisser le nez. Elle étudiait les marques dans son dos, commentant sur le fait que désormais ils étaient marqués de la même manière, l’un comme l’autre. « Il semblerait que ce soit le cas en effet. » qu’il commente simplement, un bien triste point en commun et pourtant il était prêt à recevoir de nouveau la blessure si c’était à recommencer, si l’issue restait la même d’un baiser sur ses lèvres et finalement, une arrivée dans un bain.

Malheureusement pour lui elle expose une véritée moins réjouissante, celle que la magie ne pourrait pas l'aider, pas alors qu'ils ont vu son dos ravagé par les blessures sans qu’ils n’attirent un peu plus l‘attention sur eux. Il faudrait attendre d’être en dehors de la ville pour pouvoir y songer si ils avaient le temps. Mais curieusement, cela n’était pas dérangeant d’en perdre un peu désormais. Pas quand les doigts de la sorcière s’égarent sur son visage tandis qu’elle marque son point. L’attention le fait sourire, enfonçant son visage directement dans sa main il embrasse simplement sa paume avant de soupirer, reposant sa joue dans sa main. «. Tu as raison oui. Pas la peine d’attirer plus les regards sur nous.» Il ne manquerait plus qu’une chasse à la sorcière soit organisée par la jeune femme qui s’était attardée la ou les gérant de l’auberge. Ils avaient assez de soucis comme cela.

Quand elle recule c’est pour retirer sa robe, un geste qui le fait sourire de nouveau même si ce n’était sans doute pas autant d’effeuillage qu’il aurait aimé. La chemise de corps reste, et finalement c’est aux blessures qu’elles s’attèle, le dos en évidence et le sang nettoyé teintant rapidement l’eau de son carmin morbide. Cela n’avait que peu d’importance au final, il s’en doutait. Trop de choses arrivées aujourd’hui pour s'inquiéter des détails, la mort avait tendance à faire cet effet. Une fois l’avoir frôlé le reste semble anodin pour un certain temps, et se laver des blessures et du sang séché sur n’etait pas le sien sur ses mains et son cou, c’était comme se défaire un peu de ces événements et passer à autre chose.

Une fois propre et les blessures soignées, ils restent là un moment. Les mains détaillants les autres marques sur sa peau qu’elle avait déjà vu, mais jamais touché. Les preuves qu’il avait déjà trop combattu, trop été marqué, comme cette morsure sur la peau qui se soigne si doucement, qui fait de lui ce qu’il est désormais, monstre. Pourtant cela ne semble pas déranger la sorcière qui l’a vu à l’oeuvre, dans ses instincts bestiaux dévorant autrui. Et pourtant elle l’avait embrassé, pourtant elle acceptait son invitation en se relevant une nouvelle fois pour se dévêtir totalement cette fois-ci, le chemise rejoignant la robe sur le sol avant qu’elle ne se glisse face à lui. Le loup se fend d’un nouveau sourire, ravis d’avoir gagné la bataille en l’enserrant de ses bras.

Peu importe au final, qu’elle l’est ensorcelé ou non, il était déjà bien trop victime de ses charmes pour y résister de toute façon. Les mains explorent la peau dénudée, la propre marque sur son dos glissant sous les doigts abîmés du loup. Il ne se ferait pas prier pour répondre à sa requête, lui aussi avide de baisers qu’il aimerait lui donner, mais la demande continue, surprenante. Un peu intrigué le, visage se fait interrogateur, se demandant pourquoi diable s’en inquiétait-elle maintenant, mais aussi cette image qu’elle avait de lui. «Pourquoi est-ce que je dirais quelque chose comme cela ? » qu’il s’interroge en s’approchant un peu plus, glissant ses lèvres sur l’épiderme, ponctuant ces mots de baisers le long de son sternum. « Je me moque des autres. Pourquoi est-ce que je les comparerais à toi ? » Ce n'était qu’une question rhétorique accompagnant son accession, des baisers dans le cou remontant sa mâchoire jusqu'à arriver près de ses lèvres sans toutefois les toucher. Juste les effleurer, puisqu'elle voulait être rassurée. « Je me suis pas marié, je ne suis pas promis à quelqu’un non plus si c’est cela qui t’inquiètes... » C’était beaucoup mieux ainsi, il s’était toujours dit, jamais friand de mariages, face à des parents qui avaient mieux à faire avec leurs autres fils moins hors sentier, que lui ne l’était. Alors il s’était retrouvé là-bas, comme pour y échapper.

Garde des ombres et simplement cela, marié à son travail, qu’il aurait pu répondre mais était-ce la vérité ? Peu importe ils allaient il y aurait toujours des monstres à tuer et donc du travail pour quelqu'un comme lui. Une bien curieuse pensée à avoir, qu’il réalise, puisqu’elle y était incluse. Et si les choses restaient ainsi ? Elle ne pouvait pas rejoindre le village et lui devrait justifier sa mort sans pouvoir ramener sa tête au bailli. Si il comptait la revoir après cette expédition, il ne pourrait simplement pas sans la mettre en danger et rien, finalement ne le retenait là-bas. Si elle voulait aller quelque part, n’importe où, il pouvait la suivre. Les bras l’entourent un peu plus, enveloppant la fine figure dans leur étau avec de pression finalement ses lèvres contre les siennes. Ici ils avaient plus de temps, un temps qu'eux seuls pouvaient définir sans que la nuit ne les dérange, sans que l’on vienne les interrompre. Alors le temps était pris, les baisers donnés sans la crainte de se faire attaquer cette fois.

Cette fois c’est lui qui est curieux, pourtant, et interrompt le baiser sans pourtant quitter sa peau. Elles redescendent le long de sa gorge, mais cette fois, se dirigent vers son épaule, où il s’arrête, songeur. «Que comptes-tu faire, après que nous ayons trouvé la solution à la capitale ? » Qu’il demande en posant sa joue dans le creux de son épaule, curieux de savoir quelles étaient ses aspirations maintenant, plutôt que lorsqu’il sera trop tard pour lui. Les doigts finalement sont tombés sur ses hanches, puis ses cuisses. Mians balandeuses sans qu'il ne semble trop inquiet de ses réactions, lui qui était songeur. Est-ce qu'elle comptait partir ou rester. Si elle s'imaginait partir avec lui ou non. Si sa question n'était que celle d’une femme avec des scrupules préférant savoir si son amant était déjà marié avant de lui réclamer d’autres baisers ou si elle voulait s’assurer de son célibat. Il espérait la seconde, voir, qu’elle cherche à y remédier. Ce serait l'idéal ou du moins, qu'elel reste à ses cotés.

 

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Il n’y avait qu’elle.
Pourtant il était capable de sentir l’odeur du fer dans l’eau laissé par son sang et celle de la nourriture sur le feu. Capable d’entendre les gens qui s'affairent en bas comme s'il était présent parmi eux. Mais il n’en avait que faire de ces distractions. Que faire de ce qui les attendait à l’extérieur. Tout ce qui pouvait compter c’était  sentir le goût de sa peau sous sa langue et le bruit de son coeur qui résonne dans ses oreilles, sa respiration qu’il écourte suivant ses gestes et puis elle. Juste toute entière. Des détails de son visage qu’il n’avait jamais observé de si près à ses yeux dans lesquels il pouvait se noyer, sans émettre de regret. Il ferait tout pour s’en souvenir quoi qu’il arrive plus tard, quoi qu’elle réponde à sa question. Peut-être ce n’était qu’un moment de faiblesse, peut-être que cela ne pourrait pas durer. Alors il fallait profiter de l’instant, en profiter. C’était bien la première fois que cela semblait important à ses yeux et le fautif, dans cette histoire, c’était surement le coeur battant si fort dans sa cage. Une étrange sensation, forçant un sourire sur ses lèvres quand il lui était permis de le faire, heureux d'être près d’elle.
Et il comptait bien le rester, si elle voulait bien de lui.

C’est une question qu’elle formule en réponse à la sienne, n'aide pas à proprement parlé, mais engage un peu plus la conversation vers où il le voulait. Est-ce qu’elle voulait rester avec lui après tout ça. Certes, ils ne se connaissent à peine Certes, c’est peut-être fou et ses parents lui en voudraient cruellement de vouloir se lier à une femme qui ne serait pas de bonne famille, sans dot, sorcière qui plus est. Rien de bon, mais il ne semble pas s’en faire, trop occupé pour y songer d’avantage. « Ça se pourrait … » qu’il avoue, déposant un nouveau baiser sur son épaule, puis sa tempe. C’est même ce qu’il espérait.  

Qu’ils puissent rester ensemble, souvent comme cela. Des amants hétéroclytes mais lié justement par ses différences, les rendant parias, incapable de retourner là d’où ils viennent. Peut-être pourrait-il essayer. Récupérer leurs biens les plus précieux et s’enfuir avec Hedda, peu importe où du moment qu’ils étaient ensemble cela lui convenait. Parce qu’elle n’avait pas peur de lui, pas peur du loup. Parce qu’elle dépose un baiser sur la marque qui l’a changé sans en avoir peur, soulagement.  A sa demande il ne peut s’empêcher de répondre sans la faire attendre plus longtemps. Ne laissant pas traîner le doute dans l’air quand à son avis, il se recule légèrement pour mieux la voir. Une de ses mains s'égarent sur sa joue pour qu’elle le regarde, les yeux cherchant les siens pour s’y perdre. « Oui. »  qu’il souffle. « Reste avec moi. » Pas une supplication, mais presque. Une réponse à leurs attentes à tous les deux, libérée dans un soupir faisant écho aux siens.

C’est elle cette fois qui vient vers lui, qui l’embrasser et il répond bien entendu, lui rendant son baiser sans la moindre hésitation. Même s'ils se contentent de cela ce soir cela lui suffirait, il serait heureux. heureux de partager quelque chose avec elle. Hedda interrompt leur baiser dans un frisson qui le satisfait, amusé des effets sur son corps produit par leur échange… mais aussi de sa jalousie affichée, complainte à propos de la fille qu’elle avait fait chasser. « Elle n’aurait pas survécu à tes frasques je crois, si elle était restée ici malgré tout. Je doute que ses intentions étaient innocentes et je sais ce que tu es capable de faire avec des boules de feu. » Cela aurait fini ainsi, sûrement, si la fille de salle n’avait pas obéit. Si elle avait insisté pour que ce soit ses mains à elle explorant la peau, nettoyant les plaies et le sang sur les muscles. La sorcière ne serait pas restée là à regarder. Quelque chose l’en convainc, peut-être un minimum de connaissance de son caractère lui disait qu’elle serait intervenue pour défendre sa place près de lui.

Mais il n’a jamais eu l’intention d’autoriser la femme aux joues rosies de rester avec eux, présence dérangeante interrompant les retrouvailles des deux amants maintenant qu’ils étaient à l’abris pour la nuit. Elle n’aurait été qu’un frein empêchant la sorcière de le rejoindre dans l’eau, un frein aux baisers et aux caresses dont ils abusaient à présent. « Mais c’est toi qui est ici, dans mon bain. Pas elle. Si tu tiens à lui montrer que je suis à toi… On peut lui faire entendre ce qu’elle rate.» L’était-il, à elle ? C’est ce qu’il semble suggérer, un engagement sommaire, mais qui indiquait surement ses bonnes intentions, son envie de rester auprès d’elle, ensemble, si bien qu’il ne relève pas ses propres mots, sonnant finalement justes, véritables. Tout comme l’était ce sourire qu’il ne donnait pas souvent. Rares étaient ceux qui avaient un jour vu ses traits changer d’expression de la sorte un jour. Preuve du confort qui s’était installé en peu de temps. De ;’instant où ils se sont rencontrés à ce baiser qu’elle lui a donné si rassurant, qu’il se laissait faire désormais, se laissait voir. Garde abandonnée avec ses vêtements dans un coin de la pièce, confiance aveugle.

Il repense au baiser donné sur la cicatrice encore fraîche, teintée d’argent qui ne disparaîtrait probablement pas. Celle qui l’a rendu loup et qui a causé leur rencontre d’une façon ou d’une autre. Un endroit qu’il redoute, douleurs en émanant toujours, honte aussi et pourtant il n’a pas flanché quand elle y a déposé un baiser, l’a totalement laissé faire.  Curieux il ne peut s'empêcher de poser une autre question. « Si je restais loup après notre visite, toute ma vie. Serais-je toujours désirable à tes yeux ? » Il reformule rapidement. « Tu n’auras pas peur de rester ? » Car la peur était le pire ennemi, mais elle n’avait pas peur à l’instant même, serait capable de le sentir sur elle comme il pouvait absolument tout sentir. Mais si elle espérait que ce ne soit que temporaire, si elle espérait le trouver en temps qu’humain sous peu.

 

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A son grand regret la sorcière se lève du bassin, quittant la proximité avec son corps pour se tenir non loin, même si trop loin a son propre goût. Il aurait certainement préféré la garder près de lui, mais elle s’interroge, questionne, et lui sourit quand les digits effleurent la joue, une tendresse qui était si rare. « Peut-être bien, mais n’est-ce pas la vérité ? Si tu es mienne alors je suis tiens, cela semble logique pour moi. » il n’a jamais été un homme cherchant à accumuler les concubines, jamais à s’intéresser aux femmes. Toujours concentrer sur son travail, les distractions il s’en accordait peu, les écarts aussi. Pourtant, elle avait réussi à le détourner du droit chemin. Il l’avait aider, protéger et pour elle… il est tombé, magie ou non, rompant cette barrière qu’il mettait toujours entre lui et les autres. ne jamais se laisser atteindre, ne jamais se montrer, être faible. La brèche comme le pansement c’était elle. Un coup porté au coeur qui le rend plus faible, mais qui le fait battre à vive allure rien que pour elle. Quelque chose sans précédent, qui lui avait laissé croire à un sortilège, mais devant sa stupéfaction lorsqu’il déclare être sien si tel était son souhait, peut-être alors qu’elle n’était pas à l’origine de tout ça. Peut-être que c’était simplement le chemin que les choses devaient prendre, après tout elle l’avait dit. Elle savait qu’elle allait l’embrasser le moment où elle l’a vu. Peut-être était-ce simplement leur destinée.

Si on lui avait dit que demander l’aide d’une sorcière se finirait par une promesse de mariage, il ne l’aurait pas cru. Pourtant la possibilité de l’épouser ne semblait pas le révulser, en rien. Au contraire même il était plutôt heureux. Qui pouvait se vanter de choisir qui ils allaient épouser ? Peu de monde, peut-être les gens dans des villages reculés ou le choix était déjà maigre et la lignée peu importante. Peut-être qu’on laissait choisir. Pas où il était né en tout cas. Est-ce que ses parents seraient d’accord avec les épousailles de leur fils avec une sorcière sans famille ? Non, mais il s’en moquait bien, là tout de suite quand le sourire aux lèvres il accepte ce qu’elle propose. Ils seraient mari et femme, si c’est ce qu’elle désirait aussi. « Marions-nous alors.», murmure en retour, voix de miel. Le ton adoucis par l’instant surement, par l’unique échange et la décision si effrayante prise avec un calme déconcertant venant de lui. Comme si cela semblait inévitable, logique. Un choix rapide à faire si cela voulait dire garder sa compagnie. Les bons gens se marient, et même s'ils doutaient qu’aux yeux du monde ils soient bons, l’un comme l’autre…Une sorcière et un loup-garou qui ignorait encore si une issue était possible, on avait vu mieux. Sa proposition de le rejoindre dans sa malédiction ne le satisfait pas néanmoins. Hochant la tête, il refuse. «Je ne te mordrais pas non… Je ne veux pas que tu souffres de ce fardeau non plus. Ma seule crainte n’est pas de vivre avec cette..malédiction toujours les jours. C’est que tu ne veuilles plus de moi à tes côtés si cela devait arriver.». Si elle espérait qu’il guérisse, si sa condition n'était qu'éphémère. Mais si elle ne l'était pas, au final, est-ce que cela changerait les choses à ses yeux ?

Une partie de ŕeponse se forme lorsqu’elle propose de prononcer des voeux, scellant leur choix pris dans la hâte à leur propres yeux et à la lune, seule témoin d’une union loin d’une église, loin d’un rituel magique. Ils auraient le temps plus tard, si c’était son souhait de faire graver leur nom dans les registres, de suivre les rituels d’un vieux grimoire. Il n’y a qu’eux que cela concernait, en réalité. Ni les Dieux, ni l’astre lunaire. Sa promesse n’était que pour lui, et la sienne ne serait que pour elle dès qu’il l’aurait rejoint comme elle l’invitait à le faire. En se levant l’eau s’agite, causant des vagues teintés de rouge ses mouvements, il quitte le baquet sans la quitter des yeux, semant des gouttes d’eau sur son passage dont il n’a que faire, jusqu’à la rejoindre. «Je te jure de t’être fidèle, Hedda Muharib. » qu’il commence, prenant ses mains entre les siennes. «Je te promet de te suivre peu importe où la route nous mènera. De te protéger, peu importe le prix. Je ferais tout pour être digne d’être ton époux malgré le mal qui me ronge, malgré les difficultés et les nuits de pleine lune. Il ne m'empêchera jamais de te retrouver, de rester à tes côtés. Aussi longtemps que tu me voudras près de toi. J’espère à jamais. » Il n’était pas très doué pour les discours, encore moins pour des voeux de mariages improvisés, mais il avait parlé avec sincérité, même de ses doutes, même des moments difficiles qu’ils auraient à passer ensemble. Un avenir incertain, surement.. Mais avec la certitude de le passer ensemble en tant qu’époux, mariage scellé lorsque ses lèvres capturent de nouveau les siennes. Qu’il ne l'entraîne dans le lit à ses côtés.


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Il s’était absenté après un moment, peut-être un peu à contre-coeur, le confort des draps et des étreintes fort agŕables, les baisers et les caresses délicieuse malgré la fatigue du corps lessivé. Mais devant la peinte, il avait faibli: la faim. Celle qui la rongeait et lui aussi, capable de le faire s’extirper du lit non sans quelques baisers d’adieu avant qu’il ne récupère le pantalon qu’il enfile avant de quitter la chambre. Il reviendrait vite, après tout et n’avait qu'à rejoindre la salle en bas. L’homme plein de sang aux mots secs était à présent couvert de bandages et, peut-être plus étrangement, souriait. Quelque chose de rare, peut-être plus effrayant que prévu après avoir vu le corps mutilé et le sang ruisselant de sa bouche il y a quelques heures. Malgré cela, les ordres sont donnés - amené de la nourriture et récupérer le bain- d’un ton presque guilleret à la fille de salle dont l’expression se décompose un peu plus à ses mots, et sa collègue obtempère, se dirigeant immédiatement vers la cuisine tandis que le chevalier fait demi tour, rejoignant la chambre avec un peu d’appréhension, en ouvrant la porte. Pourtant Hedda était toujours là, sa sorcière, qu’il rejoint toujours aussi amusé. «Cela ne devrait plus tarder, j’ai demandé de quoi faire un bon dîner. » Grippant dans le lit pour être de nouveau près d’elle sous les draps, les peaux nues s'effleurent sans pudeur. «Tu aurais vu la tête que la fille a fait quand je lui ai dit que ma femme avait faim. » Qu’il ajoute, posant un baiser à ses lèvres avant de se lover contre elle. Elle allait adoré, il le savait déjà. Et lui adorait de la savoir jalouse, appréciant l’attention apportée.

 

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“Of Knights and Witches.” &La porte était de nouveau close et le rire s’échappe dans la chambre, première fois qu’il l’entendait rire aussi clairement, amusée de sa moquerie quant à la pauvre servante venant d’apprendre que le chevalier appartenait effectivement à l’autre femme, celle dans son lit, dans ses bras, qui se moquait de la jeune femme un peu trop opportuniste. D’après la sorcière elle n’en était pas à sa première tentative, et la pureté devait être partie depuis longtemps, la rayant de la liste de potentielles victimes d’un sacrifice pour guérir la lycanthropie de l’homme. Un sacrifice qu’il redoute, qu’il ne pouvait pas se résoudre à faire. Consommer de la chaire humaine était une chose, et peut-être l’avait déjà-t-il fait les lunes où il ne contrôle plus rien, mais consciemment, manger le coeur d’un autre… Très peu pour l’homme cherchant à protéger. L’idée éteint un peu l’amusement ressenti par la plaisanterie, le jeu moqueur. Il n’avait pas envie de penser au prix à payer pour le salut de son âme. Pas envie de penser aux conséquences. Le seul point positif auquel il pense, en déposant un baiser sur son épaule c’est que son coeur à elle était protégé lui aussi désormais.

Il avait des doutes sur ses mots, de gros doutes même. Ce qu’il avait fait par le passé et ce qu’il ferait à l’avenir, inévitable, ne lui permettait pas de se considérer comme bon. Pas quand il était rentré dans cette pièce couvert du sangs d’autres humains, pas quand il avait arraché la tête des hommes, même si l’action était louable. Débarrasser le monde d’ordures, protéger ce qui compte. Il a toujours le doute, mais pas pour tout. « Je ne sais pas si c’est vrai. Mais je serais bon avec toi. » qu’il souffle, certain qu’il était incapable de lui faire du mal, de la blesser. Certain qu’il ferait tout pour être un mari bon, qu’elle ne regrette en rien ce lien tissé entre eux par de simples promesses. Des promesses qu’ils allaient tenir. Il le savait, ça aussi.

La porte est ouverte et pourtant ils ne bougent pas, malgré la nudité d’Hedda et de l’intimité de la scène, trop occupés par l’autre pour qu’ils s’en soucient. « Je vais bien. » qu’il murmure. « Je n’ai pas l’intention de dormir de si tôt. » pas ce soir. Pas maintenant. Peut-être plus tard dans la nuit, quand il serait trop fatiguer pour songer à autre chose et s’endormirait contre elle, épuisé. Pour accompagner ses mot il se penche vers elle, contre elle, déposant un nouveau baiser sur ses lèvres il tourne le dos aux nouveaux arrivants dans la chambre, ignorant complètement leur présence. Il n’en avait que faire, simplement pressé de les savoir parti, de pouvoir manger et passer la nuit avec la sorcière sans être dérangés par le personnel de l’auberge. Mais en faisant cela il dévoile un peu plus le mal le rongeant. La marque empoisonnée longeant son épaule, teintant les veines d’une sombre couleur ravageant la peau jusqu’à atteindre son dos pansé à de multiples endroits. De longues griffures, qui n'aidait pas à éliminer la thèse de la bêt puisqu’elles accompagnent cette marque surnaturelle et une cicatrice de morsure laissant peu de doute.

L’assiette se fracasse et le cri se fait entendre, interrompant le geste tandis qu’il se tourne vers la source du soucis. Une femme dont la peur était lisible sur son visage, livide. « Vous. vous êtes un… un.. » Elle a entendu les histoires. Elle connaît les légendes ou en tout cas, elle sait que quelque chose cloche chez lui. Quelque chose de surnaturel pulsant dans ses veines. Ils n’avaient pas besoin de ça, pas après tout ce qui c’était passé aujourd’hui… il ne voulait que de la tranquillité, peut-être du repos. Un soupir s’échappe de ses lèvres. « Il n’y a aucune raison d’avoir peur. » qu’il commence cherchant un moyen de calmer le jeu même si, il le savait, les choses allaient mal tourner. « Je ne suis d’aucun danger, ni pour vous, ni pour elle. Nous espérions juste passer la nuit ici et à l’aube nous sommes partis. » qu’il affirme, le temps limité de leur séjour pouvant aller en leur faveur. Cela n’empêche pas la femme d’avoir l’air apeurée, l’expression se transmettant à la collègue qui dépose bien vite le contenu du plateau sur la table. Les deux femmes sortent à la volée, claquant la porte derrière elles tout en dévalant les escaliers en trombe. Il soupire. « J’espère qu’ils ne vont pas sortir leurs fourches. Je vais écouter ce qu’il se dit. On devra peut-être partir dans pas très longtemps. » Fuir, c’était une des options se dessinant à l’horizon, lui qui venait de promettre que leur vie ne seraient pas que fuites, que destin d’une sorcière vivant en autarcie loin des autres. ELle l’aurait lui, au moins. Un paria lui aussi, un monstre, qui sort du lit pour récupérer s’approcher de la table.. qu’il soulève sans soucis, malgré les assiettes, malgré les bols de ragoût déposés il rapproche la table du lit près duquel il la dépose avant de s’asseoir de nouveau. Ils pouvaient très bien manger ici, pas la peine d’aller s'asseoir sur des chaises surement moins confortables alors que leur lit était chaud. L’oreille espionne ce qu’il se dit en bas, curieux des mots. les femmes tentent de justifier leurs accusations et déjà, il se demande ce qu’ils pourraient faire pour échapper à une course dans la nuit. « J’ignore si avoir tuer la bête et les bandits suffirait à les calmer. Tu en penses quoi ? » dit-il en attrapant un bout de pain qu’il découpe, trempant celui-ci dans le ragoût avant de l’avaler. Il aurait besoin de force s'ils devaient, encore, voyager.

 

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