C'est qu'il regarde pas vraiment les décorations, n'a jamais été en couple assez longtemps pour se dire que, tiens, ça pourrait être sympa. Puis c'est pas le plus romantique des lurons, Alv. Qu'il avait toujours trop à faire ou trop à penser pour songer à se poser et que de toute, il était finalement assez prévenant dans le quotidien pour pas se sentir coupable et devoir racheter une conduite de merde avec une "fête" du genre. Alors c'est l'esprit ailleurs qu'il parcoure la ville, comme toujours, aujourd'hui en chasse pour tenter de retrouver le type qui aurait pu faire en sorte que plus jamais il ne vive la moindre Saint Valentin. Mais malgré la concentration imposée par la créature en son sein, il avait quand même le nez souvent relevé de son téléphone, à la recherche de ce qu'il lui fallait pour pas mourir de faim dans les prochains jours. Et pour l'heure, il ne semblait pas encore arrivé au supermarché. Visiblement, Alv s'était - encore - paumé et il se doutait que ce très mauvais sens de l'orientation qu'il ne lui semblait pas avoir auparavant était une séquelle de son accident de parcours. Un soupir, avant qu 'une voie n'apostrophe un badaud et le nordique hausse un sourcil, pose le regard sur la dame qui semble bien partie pour choquer quelques âmes. Dont celle de la valkyrie qui a appris, à ses dépends, ce qu'était un préservatif dans ce bas-monde. Outrée au profond d'Alv, lui, ne peut s'empêcher d'éclater de rire. Parce qu'entre la tête de quelques passants, la valkyrie qui est bien partie pour s'offusquer d'un rien désormais et la provocation en elle-même, il ne peut pas s'en empêcher. "Sinon celui d'un distributeur, ça peut suffire !" Sourire en coin, pour le corniaud, qui repose son regard sur la dame et qui, cette fois, remarque le plus évident. Elle n'est pas comme les autres. C'est que des créatures, il n'en croise pas tant et qu'il ne sait d'où son instinct lui hurle que voici une nymphe, devant lui. Il ne comprendra jamais les retors de la magie et ses capacités offertes à se reconnaître entre eux, mais de ne pouvoir repérer les Dieux en revanche. Alors le sourire d'Alv s'accentue, l'ombre du rire qui demeure ancrée sur les traits, alors qu'il termine de s'approcher. "Je suis pas sûr qu'il va vous écouter, malgré ce bon conseil." Et il a l'air d'un petit con quelque part, Alv, bien content du franc-parler de sa voisine, curieux aussi de la nature magique qui se rajoute à la vision d'un monde qui peu d'années, a sacrément bien changé.

Il faut bien reconnaître qu'à la première réplique, Alv éclate de rire. Il ne s'y attendait pas à ce coup-là et sent la valkyrie rougir un peu plus en son sein. "Faut enchaîner les orgies pour avoir besoin d'un fournisseur quand même !" Parce que tout homme constitué à peu près normalement est déjà fatigué par un premier rapport, la jouissance par la partie visible étant épuisante. Pour l'autre, Alv pourrait pas en témoigner, n'a jamais testé en bon hétéro qui pense ça réservé uniquement aux homosexuels et ne saura ainsi qu'il pourrait repartir directement à l'attaque ou presque. Mais même sans expliciter tout ça, il peut pas s'empêcher de rire, foutrement amusé par l'idée d'un fournisseur qui enverrait directement des paquets de capotes et qui provoque, indéniablement, une dispute entre lui et la pauvre guerrière qui ne veut rien savoir de tout cela. "Oh, c'est les joies de l'Amérique tout court, ça. Industrie du porno mais coincé du cul au possible derrière." Pour Alv, c'est bien simple : chacun fait ce qu'il veut de sa sexualité. Qu'elle soit débridée ou prude au possible... C'est pas à lui de juger, d'autant plus depuis qu'il respecte le voeu de chasteté de sa colocataire mentale malgré les boutades parfois. "Alv Rello, enchanté !" Qu'il se présente ainsi, tendant une pogne vers la dame qu'il est bien décidé à tutoyer aussi, désormais qu'elle a ouvert le feu. "Oh, non, du tout. Je cherchais à faire des courses tout court, mais je me suis paumé dans le quartier." Aveu parce qu'après tout, n'avoir aucun sens de l'orientation n'a jamais foudroyé quelqu'un sur place lorsqu'il en fait l'aveu. "Et en toute franchise, je suis tellement pas dans cette idée que j'avais même pas capté que c'était bientôt, cette connerie." C'est que la plupart de ses sorties évitent les publicités du genre et que sa boîte aux lettres, quand elle débordent, fini la plupart du temps dans la poubelle de l'immeuble dès qu'il a retiré le courrier qui lui est adressé. "Puis j'ai une colocataire très prude alors je crois qu'une fête portant même rien que sur l'amour la gêne au possible. Ironique, hein ?" Une de ses mains vient lui fiche une pichenette dans la cuisse, forte à souhait. La valkyrie qui use de son propre corps pour le punir ! "Aie !" Qu'il marmonne, avant de se frotter l'endroit où le crime a été commis. Vengeance sera faite !